Le prince charmant Macron réveille la princesse hydrogène

Sauf en chimie industrielle où elle est utile depuis longtemps, l’hydrogène ne sert à rien pour le transport, le chauffage et le stockage, sinon à se faire plaisir avec l’argent des contribuables.

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Eolienne Nordex by Frédéric BISSON (CC BY 2.0)

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Le prince charmant Macron réveille la princesse hydrogène

Publié le 9 décembre 2021
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Par Christian Bailleux et Michel Gay.

La molécule hydrogène est la nouvelle « danseuse verte » du président Macron et de ses collègues européens : elle est séduisante… et ruineuse. Mais, sauf en chimie industrielle où elle est utile depuis longtemps, l’hydrogène ne sert à rien pour le transport, le chauffage et le stockage, sinon à se faire plaisir avec l’argent des contribuables.

En visite à Béziers le 16 novembre 2021, le prince charmant Macron est venu réveiller des études sur la princesse hydrogène. Elles étaient enfouies depuis 40 ans au fond des tiroirs du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)… pour de bonnes raisons !

La fuite en avant

Emmanuel Macron porte à 1,9 milliard d’euros les fonds destinés à développer la filière hydrogène sur le sol français avec 5 « gigafactories » en projet pour décarboner les industries les plus polluantes.

Mêlant recherche publique et privée, la première « méga-usine » (« méga », c’est à dire mille fois moins importante que « giga ») est en cours de développement à Béziers où, lors de sa visite le 16 novembre dernier, le président Macron a annoncé qu’il soutiendra le « développement de l’hydrogène ». C’est une expression bien vague : le coût des électrolyseurs ne représente qu’environ un tiers du coût total dans une usine d’électrolyse classique (basse température).

Et… pour quels usages ?

Ainsi, l’entreprise Genvia, « fabricant d’électrolyseurs » sera subventionnée à hauteur de 200 millions d’euros pour construire une ligne de production de cellules d’électrolyse (et non d’usines) en coopération avec le CEA et Schlumberger sur le site de l’usine Cameron installée à Béziers. Elle devrait être mise en service à l’été 2022, avec une capacité de 300 cellules d’électrolyse par an. Leur puissance n’est pas précisée. Quel usage sera alors fait de ces cellules ? Quelles nouvelles demandes de crédits seront présentées ?

Développer cinq gigafactories ?

Les puissances électriques nécessaires à ces gigafactories pour la production d’hydrogène par électrolyse ne sont pas précisées. Elles peuvent cependant être estimées à 1,36 Gigawatt (GW) chacune à partir de l’annonce de l’économie de 6 millions de tonnes de CO2 par an, supposées émises par du gaz naturel.

Cinq réacteurs nucléaires d’environ 1,4 GW (et même six en tenant compte des périodes d’entretien et de révision) devront donc être totalement dédiés à ces 5 gigafactories.

Il semble que l’objectif visé soit de 50 000 électrolyseurs pour ces 5 gigafactories, soit 10 000 cellules d’électrolyse de 136 kW pour chacune des usines. Celles-ci seront donc d’une incroyable complexité à comparer aux projets jadis élaborés par EDF dans les années 1970, et dont les plans détaillés avaient été établis… avec devis.

Le coût de ces gigantesques gigafactories ainsi que de l’hydrogène produit selon le prix de l’électricité a-t-il été chiffré ? Il s’agit tout de même de produire 30 milliards de kWh par an (30 TWh) de manière stable et en… continu.

Les besoins en métaux rares et précieux (néodyme, lanthane, niobium, chrome, nickel, cobalt, tungstène, manganèse, vanadium, …) nécessaires pour les céramiques conductrices, les électrodes, et les alliages capables de tenir aux hautes températures sans oxydation rapide, ont-ils été établis ?

Il est difficile de ne pas envisager l’envolée des prix de ces matières premières pour le secteur industriel, comme celui du lithium pour le stockage chimique de l’électricité.

Les réductions de coûts observées ces dernières décennies lors du développement de nouvelles filières seront de plus en plus difficiles à obtenir.

Au contraire, des augmentations sont à craindre, y compris pour l’éolien et le photovoltaïque.

Des études ressuscitées…

Cette « idée nouvelle » d’électrolyser de la vapeur d’eau pour produire de l’hydrogène n’est pas une technologie récente.

Les recherches sur les électrolyseurs à haute température ont démarré dès 1975 à l’initiative de la Communauté européenne de l’énergie (CEE). Les principaux opérateurs ayant alors bénéficié de subventions européennes furent Dornier, Michelin et le CEA.

En 1979, (il y a plus de 40 ans), le CEA-CENG avait déjà annoncé à l’époque la mise au point d’un électrolyseur fonctionnant à haute température (850°C) avec des rendements améliorés et des résultats « très encourageants ».

Toutefois, c’est le rendement final au niveau de l’usine qui compte !

Celui des électrolyseurs seuls est une tromperie car l’électrolyse de la vapeur d’eau nécessite des échangeurs thermiques, des purificateurs, des compresseurs, qui diminuent grandement le rendement final entre la quantité d’électricité nécessaire à l’entrée et la production réelle d’hydrogène en sortie d’usine.

Et l’idée ressuscitée par Genvia de l’association (couplement) avec une source de « chaleur fatale » a été abandonnée depuis bien longtemps.

Le complément de chaleur venant d’installations fournissant une énergie thermique fatale disponible (supposée quasi-gratuite), n’a aucun intérêt économique dans le cas complexe des électrolyseurs, aussi bien à basse température (80-100°) qu’à haute température (600-800°) qui doivent fonctionner en permanence, tout arrêt se traduisant par des dégradations.

Cette chaleur fatale issue de procédés industriels n’est généralement utilisable que pour le chauffage des bâtiments des usines émettrices et en complément pour les circuits de distribution d’eau chaude et de chauffage urbains.

Ces applications déjà testées il y a plus de vingt ans dans la sidérurgie (COMILOG) et les cimenteries se sont soldées par des désastres économiques ainsi que des morts. (Voir note en annexe)

Il pleut des milliards d’euros

Des milliards d’euros peuvent subventionner une filière à la mode en pure perte si elle n’est pas économiquement viable et soutenue par une stratégie industrielle.

Ainsi, la production de panneaux photovoltaïques fortement subventionnée à ses débuts en France a totalement disparu du territoire national.

L’hydrogène draine aujourd’hui des milliards d’euros de subventions nationales et européennes, provoquant des attentes démesurées au regard de son potentiel inexistant.

L’hydrogène a d’énormes inconvénients, au premier rang desquels son coût, sa difficulté de stockage et sa dangerosité (les voitures à hydrogène sont interdites de parking souterrains).

Macron qui promet d’y consacrer des milliards d‘euros devrait prendre garde à ne pas succomber au mythe de l’hydrogène, cet hallucinogène.

Certains semblent déjà convaincus, à tort, que l’hydrogène sera le pétrole de demain dans nos véhicules et qu’il chauffera nos maisons !

L’hydrogène dans les transports et le chauffage ?

Pour les liaisons longues distance, seuls les carburants synthétiques (carboneutres) pourront succéder à long terme au pétrole. Cette solution commence à être mise en œuvre par le Consortium Exxon Mobil-Air Liquide-Lurgi (synthèse d’essence à partir de biométhane), et par BP, Royal Dutch (Shell), …

Mais l’essence et le diesel resteront encore nécessaires et présents pour les décennies à venir.

Pour le chauffage, seule l’électricité (et partiellement le biométhane) pourra évincer en grande partie le fuel, le gaz naturel et le charbon à l’échelle d’une grande nation comme la France.

L’hydrogène pour le stockage d’énergie ?

L’hydrogène alimente une autre (fausse) promesse : celle de stocker les surplus des énergies renouvelables intermittentes du vent et du soleil…

C’est une vieille idée de juin 1971 présentée dans le rapport de l’American Gas Association (AGA) qui a conduit au niveau mondial à envisager la production d’hydrogène pour valoriser les excédents de production d’électricité pendant les heures creuses de consommation. Elle a été adaptée à compter de 1974, au cas français de forte consommation électrique l’hiver, et de faible consommation l’été, en l’absence alors de climatisation. D’où l’idée envisagée pour la fin des années 1980 d’utiliser la production d’hydrogène stockable par GDF, alors associé à EDF, pendant les heures creuses.

Ce projet a été abandonné début 1990 car il se révéla beaucoup plus rentable de vendre ce surplus à l’étranger.

Aujourd’hui encore, l’exportation d’électricité nucléaire pendant les heures creuses (qui rapporte un milliard d’euros par an à la France) l’emporte largement sur la production suivie d’un stockage complexe et onéreux via l’hydrogène, ou électrochimique via des batteries.

Il ne sert à rien que le prince charmant Macron réveille la princesse hydrogène issue d’électrolyse avec des milliards d’euros pour des usages ruineux et dangereux. Même si elle apparait séduisante, c’est une beauté fatale qui engloutira l’argent des Français au profit de promoteurs et d’industriels astucieux en quête d’argent public, sans avoir de compte à rendre ultérieurement.

Le président Macron devrait se méfier : la princesse hydrogène a peut-être les dents gâtées et une haleine fétide…

Là encore, nos politiques cyniques ou ignorants affichent de brillants effets d’annonces et agissent délibérément à courte vue pour soigner leur image contre l’intérêt des Français en jetant l’argent par les fenêtres.

Mais est-ce un souci pour eux ?

Où seront-ils tous ces beaux parleurs en 2030-2050 ?

 

ANNEXE

 

COMILOG : l’ancien site sidérurgique de Boulogne-sur-Mer

 

À partir de 1980, la COMILOG utilisant alors deux hauts fourneaux pour la production d’aciers au manganèse utilisés pour les blindages à usage militaire, va tenter d’innover afin de lutter contre la montée de ses problèmes financiers.

Une de ses tentatives portera sur l’utilisation de l’hydrogène dans le cadre du programme Hydrogène du ministre de l’Industrie Michel d’Ornano débuté en 1976.

Mais en 1998 survient une explosion endommageant un haut-fourneau en opération avec de l’hydrogène et provoque deux morts. Il faut plus de deux ans pour le remettre en état.

Les essais avec l’hydrogène recommencent au début des années 2000, jusqu’en 2002, où deux explosions vont de nouveau survenir, endommageant une seconde fois le haut-fourneau.

Le 5 septembre 2003, le comité d’entreprise informe le personnel de la décision de fermeture du site, le Comité de direction de la Comilog ayant décidé le transfert de la plateforme sidérurgique de Boulogne en Australie, au voisinage du grand site australien d‘exploitation de charbon à ciel ouvert.

Les 560 ouvriers d’alors sont licenciés et les installations Comilog en bord de mer sont ferraillées.

Si cet échec de l’hydrogène est peu connu du grand public (excepté dans la région boulonnaise), il est bien connu des sidérurgistes français et européens. Ils se méfieront avant de se lancer dans de nouvelles opérations avec l’hydrogène.

En tapant les mots COMILOG, Explosion, APO-Boulogne ou Souvenirs COMILOG, Google affiche nombreux articles de La Voix du Nord sur cet épisode douloureux et sur des sites de souvenirs réalisés par les retraités et licenciés.

L’ancien site de la COMILOG est maintenant occupé par un centre Leclerc.

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  • bah la premiere licorne étant démasquée et ressemblant à un simple bourricot on en invente une deuxième.. necessaire et suffisante pour retransformer la premiere en licorne..

    il y a une réalité à la base avec le vent on va avoir PLEIN d’énergie..à cout nul ou négatif…parce que souvent personne n’en veut.. normalement ça devrait être une « incitation » à stocker..et à parasiter le parasite.. mais ça ne suffit pas va falloir subventionner le parasitage du parasite…

    c’ets amusant parce que au départ quand on pense une utilisation pratique de l’énergie éolienne c’est ce qui vient à l’esprit..trouver un moyen de gérer l’intermittence.. stocker….
    mais ça c’est comme récupérer la chaleur… en pire…..pas simple à un cout raisonnable…

    bon on peut avoir chaud dans une voiture thermique en hiver..

    nous sommes dans le mondes des grands rêveurs des 50 % de consommation électrique « effaçable’…

  • Comment est-ce possible qu’il n’y ait pas un seul conseiller présidentiel assez « cortiqué » qui puisse le prévenir du piège !
    N’y aurait-il parmi ces dernier que des littéraires et des conseillers en communication ?
    Je crains que oui…

    Janvocivi : « …en France, pour remplacer tous nos carburants par de l’hydrogène obtenu par électrolyse à partir d’électricité éolienne, il faudrait multiplier par 15 la puissance installée dans l’Hexagone en moulins à vent modernes, et doubler la production électrique totale… »

    • le problème de fond avec une éolienne est que ça consomme des fossiles pour être construit est que…ça n’empeche pas d’en émettre plus tard!!!!!! ( et pire ni après) le fait de consommer des fossiles dans le futur n’ets pas liée à l’exitence d’un parce éolien!!!!

      pour faire un parallèle ..isoler sa maison ne conduit pas nécessairement à une diminution de la consommation d’energie totale du foyer;.. qui dépend des revenus…et est liée d’abord aux revenus..

      rappeler cette évidence ne passe pas…

      il ya une possibilité pour diminuer librement la consommation de fossiles..

      fossiles « plus chers », tension du consommation/production..

      avec un truc on peut renchérir les fossiles en faisant n’importe quoi de notre argent….
      même l’existence d’une alternative technique au fossile pour produire de la richesse ( nucléaire) n’implique pas nécessairement de ne plus les utiliser.

    • « Comment est-ce possible? »

      Parce que maintenant quand une décision techniquement délicate doit être prise par un gouvernement sans pilote, on nomme un comité d’experts, en général des egos surdimensionnés, bavards et avides au sommet de l’échelle de notoriété, et que si d’aventure parmi eux s’est faufilé un scientifique pointu et honnête, il sera mis en minorité et ignoré voire ridiculisé.
      Cela vaut pour les énergies alternatives, le climat, la fiscalité, la santé, l’instruction …

  • l’électricité est couteuse à stocker.. l’electricté venant des éoliennes même si elle ne valait rien, devrait souvent passer par la case stockage pour être vendable..

    les intermittents arrivant à la limite de leur parasitisme peu visible de notre système.. ça commence à se voir et les gens voient jaunes.

    non même si vous voulez réduire le CO2 AVEC l’argent des autres.. celui qui est « gratuit ».. il y a mieux à faire que des éoliennes surtout en france où ça fait rire…jaune..

    la réalité est que le jour où les fossiles vont se renchérir..ce qui est une hypothèse réaliste..les gens vont revenir à des petites voitures.. baisser le chauffage ,et ENVISAGER d’isoler.. ne pas partir en vacances..acheter moins de viande…etc…et les industriels porter une plus grande attention aux rendements énergétiques des appareils..

    c’est tout à fait différent de foutre de l’argent public par les fenêtres et anticiper un appauvrissement… sauf pour un politique..

  • Mais le but final de cette opération est bien de justifier le développement tout azimut de l’éolien.
    L’hydrogène n’est que le cheval de Troie des filières renouvelables intermittentes et aléatoires et surtout de l’éolien pour lequel il est de plus en plus difficile de trouver une justification technique, économique ou écologique.
    Mais dans un monde où la bêtise et l’incohérence ont pris le pouvoir, cela est dans la logique des choses!
    Il y a au moins une certaine cohérence dans l’incohérence de pensée et de décision.

    • Les éoliennes sont le cheval de Troie des néos marxistes identitaires.
      Une fois présentes et subsidiées, les éoliennes détruisent le système énergétique, obligent l’état à subsidier d’autres secteurs, et lui permettent donc d’en prendre le contrôle.

  • Notre président zigzag à l’œuvre!

  • L’hydrogène est vu par beaucoup d’écolos qui ne savent pas compter comme la solutionpour stocker l’électricité excédentaire produite le 15 août à midi pour la restituer le 15 janvier à 19h en période anticyclonique.
    Après électrolyse que peut on faire de cet hydrogène:
    i) le compresser à 70 bar et le bruler dans une centrale au gaz (s’il en reste!). Comme l’hydrogène est hautement explosif on ne peut dépasser une concentration de 10% (le reste est du méthane). Mais comme le pouvoir calorifique de ‘hydrogène est inférieur à celui du méthane on n’économise que 4% de gaz soit peanuts.
    ii) l’utiliser pour une mobilité « verte » dans une voiture équipée de pile à combustible. On le compresse à 700 bar (!!!), on alimente la pile qui génère de l’électricité pour les moteurs électriques du véhicule. rendement global 25% (source ADEME donc peu suspecte d’être minimisée). Autonomie à réservoir de même capacité: 40% de celle d’un véhicule à essence. Quant à moi je n’aimerais pas me trimbaler avec un réservoir à 700 bar de gaz hautement explosif dans mon coffre.
    iii) produire du méthane (qui sera ultérieurement brûlé dans une chaudière à gaz ou une TAG) par reformage catalytique (réaction de Sabatier). On vous dira que c’est neutre en carbone car la quantité de CO2 dégagé lors de la combustion est identique à celle utilisée pour le reformage. Oui sauf qu’il y a des pertes en ligne: compression de l’hydrogène (70 bar), collecte, transport et compression du CO2, etc….Globalement le rendement est de 25% au mieux càd qu’il faut 4 MWh d’été pour générer un MWh d’hiver donc multiplier par 4 au moins le prix d’une énergie dont on vous dit qu’elle devient de plus en plus compétitive.
    Donc très fausse bonne idée mais comme il n’y a pas de cours de science à l’ENA notre président et son entourage, tous sortis du même moule, se laissent bercer par les chants des sirènes écolos.

    • A première vue, la pile à combustible peut paraître une solution géniale. Hélas, après un examen un peu plus poussée, l’enthousiasme s’estompe quelque peu.
      Un des points rarement mis en avant est que, pour ce type de dispositif, il ne suffit pas de mettre en présence des molécules d’hydrogène et d’oxygène mais des ions ‘hydrogène’ et des ions ‘oxygène’; il faut donc trouver un moyen efficace pour passer des molécules aux ions et ce moyen passe par la mise en œuvre de catalyseurs qui, jusqu’à présent sont des produits dérivés du platine.
      A grande échelle de développement, il sera nécessaire de trouver des catalyseurs plus accessibles et aussi efficaces; c’est sans doute possible mais reste encore de la spéculation!
      Cela explique sans doute en partie, en plus des difficultés réelles évoquées dans le commentaire précédent, que cette technique, qui n’est pas nouvelle, n’a pas encore réussi à s’imposer!

      -1
  • Le facteur determinant pour l’avenir energetique de la France est l’eviction début 2022 de Macron et de Jadot de toutes formes de pouvoir decisionel.
    Hydrogéne ? courant d’air ? Le reste est totalement secondaire.

  • Merci pour cet article très complet en ce qui concerne la production d’hydrogène.
    Les contraintes liées à l’utilisation de l’hydrogène, ne serait-ce que l’étanchéité des circuits sous haute pression, sont rédhibitoires pour une utilisation autre qu’industrielle.
    Je m’étais cru autorisé, de par ma modeste expérience professionnelle, à adresser un courrier à mon député du Cher, où je luis faisais part de mon scepticisme, à l’occasion de l’annonce du plan de relance en Octobre 2020.
    J’attends encore sa réponse…

  • enfin de la lucidité…
    pour faire simple, l’eau c’est de l’oxyde d’hydrogène, en considérant l’eau comme un « minerai », il faut « réduire » celle-ci. il faut donc apporter de l’énergie…..
    aussi je pose une question : quelle est l’enthalpie standard de formation et celle de combustion (bon c’est un peu plus compliqué, mais c’est l’idée) ou autrement dit quelle énergie (quelque soit la source) pour fabriquer l’hydrogène ? et celle récupérée?… ben oui le rendement est catastrophique. Si ça fonctionnait, il y aurait bien longtemps que ce serait utilisé…..

    • Au risque de me rabâcher et de vous gaver : les lois physiques et la rentabilité économique ont la peau dure….

      Et le rendement global : électrolyse de l’eau  H²pile à combustiblemoteur électrique  quantité de mouvement (pour un véhicule, par exemple) est de 12/15 % !!!!

      Donc 85 % perdu…Je ne vous explique pas quel serait ainsi le vrai coût (non subventionné) du kilo d’hydrogène à mettre dans la voiture….

      A suivre de très près.

      • sans compter l’énergie primaire si elle est dite « renouvelable ».
        pour rappel les panneaux photovoltaïques ont un rendement de 15%, les éoliennes entre 25 et 35 % suivant la taille, on arrive à la roue avec un bilan thermodynamique situé entre 4 et 9%….
        avec en plus un problème ignoré, jamais posé et sans réponse : que devient l’énergie « renouvelable » perdue ? de la chaleur pour les panneaux solaires…. pour les éoliennes ??? quelle influence sur les basses couches de l’atmosphère ?

  • Quand je lis que Airbus travaille activement à un avion à hydrogène, dans doute avec nos impôts, j’aimerais bien en connaître le concept, et qui autoriserait de gros avions à voler, se poser, refaire le plein, dans des aéroports souvent à proximité immédiate d’une ville. Un gros navion avec une grosse bosse sur le dos pour stocker de l’hydrogène?
    Je suis dubitatif, pour le moins

    • je confirme: un paquet d’argent va tomber du ciel qui permettra l’embauche de centaines d’ingénieurs en 2022.
      Après, il est possible que c’est un moyen pour financer la recherche pour d’autres projets.
      ça reste une très mauvaise allocation des ressources.

      • et on vous expliquera que cet argent n’a pas été perdu cause qu’on aura découvert des trucs qui effectivement sont utiles…

    • Je ne mettrai jamais mes fesses dans un avion à hydrogène….
      Rappeler vous le dirigeable allemand Hindenburg !!!

    • Un crash de cet avion rempli d’hydrogène sur un gratte-ciel, ça aurait de la gueule, de quoi ramener le 11 septembre à un pétard mouillé.

  • A chaque fois que l’on a utilisé de l’hydrogene cela a fini en catastrophe.
    Donc, ils vont avec cet hydrogène faire circuler des trains des bus des camions, je doute qu’ils tentent le diable à faisant circuler des millions de voitures particulières… Surtout dans nos banlieues.. Plus de principe de précaution en France, les ecolos nous ont habitué à mieux, heu, à pire.

  • 2 questions stupides :

    – quel est le volume de biogaz que l’on peut raisonnablement espérer produire par rapport aux besoins ?

    – que fait-on du CO2 que produit la fermentation ?

    • Le co2… Mais on le rend à la nature, on peut appeler ça un cycle court contrairement au pétrole qui a mis des millénaires, d’où le soit disant problème du co2. Mais comme tout le monde ne sait pas le cycle réel est, réchauffement puis verdissement de la planète grâce au co2 libéré des mers et oceans…. Heureusement que le niveau de co2 augmente sinon on créverait de faim.

    • Le biogaz, c’est une bonne idée…au départ.
      Sauf que rapidement, le coproduit (le biogaz) devient le produit final et qu’on se met à produire des céréales pour alimenter le fermenteur, ce qui devient aberrant.
      En Allemagne, la production laitière et porcine a été un coproduit du biogaz (acheté bien sûr à tarifs préférentiels), contribuant ainsi, à déséquilibrer le marché,

  • Je ne suis pas un admirateur d’Elon Musk et toujours méfiant sur les dessous de ses montages financiers et sa com.

    Mais il est quand même parvenu à créer une entreprise spatiale privée. Pourquoi le domaine de l’énergie devrait-il être orienté, dirigé, financé et subventionné par l’état alors que celui-ci n’a pas les compétences économiques nécessaires.

  • La seule application viable de l’hydrogène c’est le carburant artificiel.

  • L’hydrogène est un gaz hautement explosif. Donc totalement inapproprié à un usage publique. Mais pour comprendre ça, il faudrait que les incompétents de tout niveau qui nous gouvernent se rappellent qu’un jour, ils ont eu des cours de chimie avant le bac.

    • C’est surtout qu’il est très difficile à liquéfier (-258 °C) et à contenir sous pression car la molécule est trop petite.

  • Les études sur l’intérêt de l’électrolyse pour obtenir de l’hydrogène sont bien antérieurs à 1975 !!! Le laboratoire CERCHAR entre autre travaillait dans les années 1960 déjà sur ces projets en vue d’expérimenter une pile à combustible avec les études connexes sur les fluides caloporteurs et ceci avec 15 ans au moins de retard sur les américains ( donc pour eux études tut de suite après guerre !!) !!! Presque 80 ans d’études sans réels débouchés prouve qu’il est urgent d’attendre sans dépenser l’argent du contribuable qui risque d’être bien plus utile ailleurs !!!!!

  • Encore un article très intéressant de Michel Gay (MG), qui assez instruit détricote facilement les lubies de l’air du temps générée en mode «allegro-presto-écolo» on pourrait même ajouter « politico ». L’article est intéressant, ne serait-ce que par qu’il déclenche une forte plus-value en terme de commentaires. Le sujet passionne donc les foules. Humble spécialiste (non ENA) de l’hydrogène et plus particulièrement de son stockage (point important de cette filière) mais pas celui rapporté par MG. Ce mode, en bouteille, voir haute pression, pratiqué par un des derniers grands groupes industriels au logo France, ressemble – pour moi – au mode lucratif (producteur) et néanmoins pratique (consommateur) de la distribution d’eau minérale, éventuellement gazeuse.
    Mais revenons au sujet exposé !
    La production mondiale d’hydrogène est d’environ de 85 M tonnes/an, ce qui fait en énergie équivalente 33×85 milliards kWh/an (hydrogène ~ 33 kW/kg) soit presque 3 PWh/an, donc pas un rien ! Et sécurité : combien d’accidents en regard ???
    Cette énergie vient bien évidemment de la planète (gaz, pétrole, charbon voir Chine, USA et …D !). Ceci génère tant soit peu de CO2 et qq autres saletés, soit 10-11 t CO2 pour 1 t d’hydrogène et selon le plus propre des reformages (gaz) ! En passant, si vous voulez remplacer TOUT ce méthane fossile, par du soit disant «biométhane» et ne produire que du soit disant «bio-CO2», la chimie vous dira qu’il n’y a aucune différence entre ces anciens et nouveaux composés. Sauf, que la filière dite bio- est plus pernicieuse et plus coûteuse que la «fossile» (multiples petites casseroles moins efficaces et plus «fuiteuses» que grands chaudrons). NB j’ai quand même lu en commentaire que ce fameux CH4 était plus énergétique que l’hydrogène !! Attention ne pas confondre x et / !!!!
    En fait 95% de l’hydrogène produit l’est à usages industriels, la mobilité n’en prend que pour aller sur la Lune (mais ça se démocratise avec Musk !), sur Mars et nous mettre en place une foultitude de satellites pour certains forts utiles. Quant à la mobilité «rampante», c’est vraiment une des bagarres écolo-politico-existentielles du moment qui engloutit moult subventions (= impôts) et excite fort les marchés économiques. Ainsi notre grand industriel national investit 1000 «trailers» pour transporter (à raison de 0,4 t pour 38 t de camion !) d’un port belge vers Allemagne Hollande et Belgique, de l’hydrogène fabriqué vert ? (éolien ?)… Donc la patate européenne est aussi chaude. Néanmoins avant d’en arriver à la bagnole universelle à hydrogène (encore qu’en 2050 ?) – on peut s’émouvoir que les tankers, porte-containers et autres Costa-Machins rejettent autant de CO2 que toutes les bagnoles de la planète. Cette mobilité maritime n’est plus à propulser par fiouls lourds sulfurés.
    Autre point, si la production «propre» reste à la merci d’électrolyseurs sourcilleux de ne point être dérangés, la production massive par réacteur nucléaire haute température et SMR (pour faire sourire MG) est à envisager, pourvu que certaines technologies puissent être vite améliorées et donc si les abondements retournent vers le nucléaire !
    Enfin quoi! On dit que l’hydrogène vertueux coûte encore ~3 fois plus cher que celui venu du méthane (et sale). L’enchérissement récent de ce dernier est du même facteur, et se voit promis à durer et peut-être plus, car tout le monde veut du gaz pour une bonne part à cause de l’intermittence des EnRi. – Alors il ne semble pas du tout judicieux de vouloir dès lors de jeter la Princesse avec l’eau du bain ! L’hydrogène, s’il en est besoin doit être produit, stocké et consommé sur place, l’électricité (propre = nucléaire, indeed) se transporte mais ne se stocke pas (sauf volume pipi de chat).

    • Le CO2 n’est pas une saleté ! c’est un gaz indispensable à la vie, un élément essentiel du cycle du carbone qui est à la base de la chimie organique.

  • Au risque de me rabâcher et de vous gaver : les lois physiques et la rentabilité économique ont la peau dure….

    Et le rendement global : électrolyse de l’eau  H²pile à combustiblemoteur électrique  quantité de mouvement (pour un véhicule, par exemple) est de 12/15 % !!!!

    Donc 85 % perdu…Je ne vous explique pas quel serait ainsi le vrai coût (non subventionné) du kilo d’hydrogène à mettre dans la voiture….

    A suivre de très près.

  • Comme les énergies intermittentes, limitées techniquement par leur… intermittence et économiquement par le fait qu’elles vivent de subventions, l’hydrogène est une gigantesque supercherie et une fuite en avant très dangereuse.
    L’Allemagne envisage de faire produire de l’hydrogène en Afrique dans des giga « fermes solaires » et de « rapatrier » à grands frais le gaz pour faire tourner son industrie sans émission de CO2. Mais outre l’inacceptable perte de souveraineté du pays, le chiffrage économique du projet n’a jamais été présenté.
    Et elle n’est pas seule : les pays qui projettent de sortir du nucléaire ou du charbon sont conduits à la même solution, c’est à dire au même mirage.
    Dans ces conditions, le seul intérêt de gigafactories d’H2 en France serait de fournir à ces pays le gaz dont ils ne peuvent plus se passer, à des conditions économiques très avantageuses : après tout l’Allemagne s’efforce-t-elle de tuer notre nucléaire auprès de Bruxelles afin que nous quémandions auprès d’elle du gaz qu’elle fait venir de Russie !
    Au fond, l’idée de Macron n’est pas si stupide que ça…

  • Pour paraphraser Bourvil « L’alcool non, mais l’eau férugi, l’eau férugineuse oui! »
    L’hydrogène industriel non carbonné: OUI (c’est d’ailleurs son quasi usage à présent), la mobilité.. on verra par la suite et encore selon les secteurs.. c’était le sens de mon commentaire…
    Mais ce qui commande, c’est d’abord l’économie de la filière, la politique peut être une mauvaise conseillère.

    Petite précision: pour comparer les énergies tirées du charbon, du pétrole, du gaz et même d’une batterie, l’unité unique de matière est la masse (kg) bien que le volume de gaz puisse être conséquent.

    • bonjour, sauf erreur de ma part, il est préférable d’utiliser les joules par mole (ou Kj/mole, éventuellement) ou si on est anglo-saxon : les BTU, pour comparer les énergies.

  • Les commentaires sont fermés.

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