Pandémie : quelle place pour la liberté individuelle ?

OPINION : bien que les restrictions sanitaires adoptées par différents gouvernements constituent une science inexacte, ces restrictions étaient nécessaires et dans plusieurs cas sont arrivées trop tard.

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Pandémie : quelle place pour la liberté individuelle ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 mars 2021
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Par Le Minarchiste.

Étant donné son échec à contrer la pandémie, le gouvernement n’a eu d’autre choix que d’adopter des mesures sanitaires liberticides. Les cas les plus extrêmes sont certes survenus en Chine, où nous avons vu les autorités souder les portes d’immeubles résidentiels pour emprisonner leurs occupants. Il faut réaliser que dans un système communiste, le tout vaut vraiment davantage que la somme des parties…

Pandémie : mesures nécessaires et tardives en Occident, contestées par certains

Dans les pays occidentaux, des règles plus humaines ont été adoptées trop tard pour réduire le rythme de propagation. Mais encore une fois, une grave erreur a été commise initialement, en affirmant que le port du masque n’était d’aucune utilité. Cette directive initiale visait sans doute à prévenir une ruée sur ces équipements, de manière à en réserver la disponibilité aux personnels de santé.

On craignait aussi que les gens les utilisent mal et que le masque donne à la population un faux sentiment de sécurité, aboutissant à un comportement moins prudent. Des préoccupations certes légitimes, mais qui ont grandement miné la crédibilité des autorités sanitaires suite à la volte-face subséquente.

Une fois qu’il a été clair que le secteur privé pouvait fournir amplement de masques en tissu à la population, les gouvernements ont corrigé le tir et ont non seulement encouragé le port du masque, mais l’ont en plus imposé dans les lieux publics. Il s’avère que le masque permet de freiner la grande majorité des micro-gouttelettes qui transportent le virus et permet donc de protéger les gens autour de nous au cas où nous serions infectés. Plusieurs études ont d’ailleurs démontré l’efficacité de cette mesure (voir ceci et ceci).

Encore une fois, si le gouvernement avait planifié au départ, il aurait été moins pris au dépourvu sur la question du masque et n’aurait pas commis cette erreur.

Par contre, cette directive nous a fait connaître une nouvelle sorte d’individus peu doués au niveau intellectuel : les anti-masques. Ces individus dont la fibre militante s’est soudainement réveillée se sont mis à croire d’innombrables sornettes du genre que les masques causent l’asphyxie, le cancer ou des moisissures dans les poumons.

Bien qu’il soit normal de poser des questions sur les justifications de telles mesures en cas de pandémie, ces personnes ont décidé d’ignorer tous les experts et de croire à des stupides théories du complot (voir ceci).

Des mesures de confinement ont aussi été adoptées, variant d’une région à l’autre, soulevant énormément de protestation. Cependant, il faut réaliser que ces mesures sont très efficaces à ralentir le taux de propagation. De nombreuses études l’ont d’ailleurs démontré, dont celle-ci récemment publiée dans Nature et que j’ai trouvé très bien faite.

Elle évalue l’impact des mesures sanitaires sur le taux de reproduction du virus (R) dans 56 pays. En combinant leurs analyses statistiques, les chercheurs ont attribué un score à chaque mesure. Ils concluent qu’il faut une combinaison de mesures pour obtenir un R de 1 ou inférieur à 1, mais que certaines sont plus efficaces que d’autres. (notez qu’un R=1 signifie que chaque personne infectée ne transmet le virus qu’à une seule autre personne)

La mesure la plus efficace est d’interdire les petits rassemblements, suivie de la fermeture des institutions d’enseignement et des restrictions frontalières. Puis, l’annulation des grands rassemblements et l’accès accru à des équipements de protection personnels (PPE) obtiennent aussi un score supérieur à 50 %. Le tableau suivant, tiré de l’étude, présente les scores pour chaque mesure.

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La Suède et la gestion de la pandémie, un exemple, vraiment ?

Certaines personnes ont montré l’exemple de la Suède comme étant la preuve que le confinement n’était pas nécessaire. La Suède a permis aux écoles, bars, restaurants et salles de spectacle de demeurer opérationnels sous certaines conditions. La distanciation sociale a été encouragée, incluant le travail à la maison, et il été d’éviter les transports en commun. Les rassemblements de plus de 50 personnes ont aussi été interditss. Le port du masque n’est pas obligatoire, excepté dans les établissements de santé.

Pourtant, cette analyse des données démontre qu’en Suède, l’absence de confinement aurait causé 1200 morts de plus lors de la première vague. Un confinement aurait réduit le nombre de mort de 33 %. Par contre, le bilan aurait pu être encore pire si la Suède n’avait pas au départ un bon système de santé avec suffisamment de capacité ; un luxe que nous n’avions pas au Québec.

Par ailleurs, l’objectif n’a jamais été d’atteindre l’immunité de groupe, un concept rejeté par la très grande majorité des scientifiques. D’ailleurs, moins de 10 % des Suédois ont développé des anticorps contre la Covid-19 selon une analyse de septembre dernier.

En revanche, les mesures sanitaires suédoises ont été gérées de manière à maintenir suffisamment de capacité dans les hôpitaux. Dans différents pays, cet objectif requièrt différents niveaux de restrictions en fonction de la population et de la capacité du système de santé. Les mesures suédoises n’auraient donc pas pu être appliquées par tous les pays.

Ce graphique montre le nombre de cas cumulatif par 100 000 habitants pour différents pays. On constate que la Suède n’est devancée que par les États-Unis, alors que ses voisins nordiques (Finlande, Danemark et Norvège) ont mieux fait que la plupart des pays. En Suède, le nombre de décès de la Covid par 100 000 habitants est le double du Canada, quatre fois plus élevé que le Danemark et huit fois plus élevé que la Norvège et la Finlande.

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En revanche, son économie n’a pas tellement mieux fait que ses voisins (voir tableau ci-bas). Le taux de chômage y est demeuré plus élevé que dans les autres pays nordiques.

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Avec leurs soins intensifs qui approchent de la pleine capacité, il fait maintenant consensus pour les experts que la stratégie suédoise contre la pandémie a échoué. D’ailleurs, la confiance de la population du pays envers les autorités sanitaires est en chute libre.

La Covid n’est pas une petite grippe

Un des éclaircissements qu’il est important de faire est que la covid est bien plus mortelle que la grippe saisonnière. Ce graphique intéressant montre la mortalité par groupe d’âge.

Au total, la Covid est 230 fois plus mortelle selon ces chiffres ajustés. La portion de droite montre la mortalité en Chine, soit 2,3 % lors de la vague initiale. Cependant, même si on prend la mortalité totale pour différents pays développés, on obtient les chiffres du second graphique ci-bas (prélevé sur le site John Hopkins University à la fin décembre 2020), soit entre 0,8 % et 3,5 %, comparativement à 0,1 % pour la grippe.

Les différences de taux de mortalité s’expliquent surtout par la démographie (les personnes âgées en établissement représentent la majorité des décès au Canada), des différences de méthodologie, la prévalence des tests et la performance du système de santé (l’impact principal pour l’Italie).

En pandémie, sacrifier un peu de sa liberté individuelle

S’il y a une restriction qui aurait dû être adoptée plus tôt, c’est bien celle de voyager hors de son pays. Initialement, les autorités, incluant l’OMS, ont cru que des restrictions sur les voyages étaient inefficaces à la lumière de la littérature scientifique existante (voir ceci).

Par contre, à la lecture du synopsis de ces nombreuses études, on constate vite qu’elles étaient inadéquates pour la Covid-19 car elles ne considéraient qu’une fermeture partielle des frontières, et dans certains cas avec une réduction de seulement 40 % des voyages.

Il apparaît aujourd’hui évident qu’une fermeture complète des frontières accompagnée d’une quarantaine obligatoire et sévère pour les ressortissants de retour au pays aurait pu aider à ralentir la progression initiale de la pandémie et aplatir la courbe. Tel qu’expliqué dans le documentaire discuté dans la première partie de cette série, ce sont les voyages qui transforment un virus en pandémie.

Pour les fêtes de fin d’année 2020, beaucoup de Canadiens ont voyagé vers des pays aux restrictions sont plus souples et sont revenus contaminés, un véritable gâchis. Plutôt que d’être simplement non-recommandés, ces voyages auraient dû être interdits. Le gouvernement a ensuite dû improviser en exigeant des tests et des quarantaines.

En somme, bien que les restrictions sanitaires adoptées par différents gouvernements constituent une science encore inexacte à ce point-ci, ces restrictions étaient nécessaires et dans plusieurs cas sont arrivées trop tard. Il est selon moi mal avisé de considérer ces mesures comme des atteintes aux libertés individuelles.

Au bout du compte, la plupart des libertariens concèdent que nous acceptons de sacrifier un peu de liberté individuelle pour vivre mieux en société, comme par exemple le Code la sécurité routière qui impose des restrictions. Il ne faut pas confondre une mesure qui facilite le vivre-ensemble avec une atteinte à la liberté individuelle, surtout que les mesures sanitaires sont temporaires.

De plus, on peut considérer qu’une personne qui ne respecte pas les règles impose un coût au reste de la société, non seulement en risquant d’infecter les autres, mais aussi en contribuant à surcharger la capacité des hôpitaux qui doivent alors consacrer davantage de ressources à cet effet. Ainsi, cette année des personnes mourront d’autres maladies comme le cancer car leur intervention chirurgicale aura été reportée par manque de personnel.

Cette situation est semblable à celle des vaccins. Le gouvernement ne contraint personne à être vacciné, mais la plupart des libertariens sont d’accord pour que les non-vaccinés ne puissent pas accéder à certains services publics car ils imposent un risque trop grand au reste de la société.

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  • Je ne suis pas responsable de la santé des autres, ils n’ont qu’à avoir une bonne hygiène de vie.

    • Je ne suis pas responsable de la liberté des autres, et encore moins quand elle s’oppose à la mienne. Ils n’ont qu’à mieux la défendre…
      Ce genre de loi du plus fort ne rentre pas dans mes objectifs, lesquels favorisent le contrat gagnant-gagnant entre individus consentants et responsables par rapport au « je passe, et si ça vous dérange, vous n’avez qu’à vous ôter du chemin ».

      • Le sars-cov2 est un être (ou ne pas être) sauvage, ce n’est pas un animal de compagnie. Je ne suis aucunement responsable s’il décide de changer d’hôte.
        De plus, nous avons aussi en nous des virus vertueux dont l’échange gagnant-gagnant est entravé par des lois sociales éloignées de la science.
        Lorsque la génération confinée souffrira de myopie, d’allergies, d’obésité ou de famine, j’imagine qu’elle demandera à ce que je lui sauve la vie, alors que c’est précisément ce que je tente de faire en prônant la libre circulation des virus vertueux.

        • Ben voyons… Belle pirouette dotant le virus de libre-arbitre, et prenant en considération une génération plutôt que les individus qui la composent. Chez moi, il n’y a pas de génération confinée, seulement des individus avec chacun leurs aspirations et les contraintes qui s’y opposent. Des gens qui ne vous demanderont pas de les sauver de myopie ou de la famine, mais qui n’accepteront pas non plus que vous veniez leur donner des leçons arrogantes sur ce qu’ils devraient faire et sacrifier pour vous laisser le champ libre. Votre champ libre à vous ne vaut pas un pet de lapin de plus que leur champ libre à eux.

          • Je suis arrogant et je ne vaux pas un pet de lapin, et en plus je suis un tueur de vieux, c’est ça.
            C’est un plaisir de discuter avec vous.

            • Vous valez ce que vous valez. Que votre champ libre (ou le mien) ne vaille pas un pet de lapin ne fait pas de vous une personne qui vaut plus ou moins, mais que vous ne proposiez pas des arguments indépendants des personnes et des jugements de valeur sur vos interlocuteurs ne rend en effet pas la discussion avec vous très plaisante.

              • En gros, vous voulez priver les autres de leur gagne-pain et limiter leurs droits de propriétaire privé alors qu’il existe des solutions qui ne lèsent personne, comme le confinement uniquement de ceux qui ont peur. C’est cela que vous appelez un contrat gagnant-gagnant. Curieux de la part d’un libéral.

                • Vous, vous préférez penser à la place des autres et les accuser des pires turpitudes pour pouvoir faire ce qui vous arrange. Je me trompe ? Parce que s’il y a un point sur lequel nous sommes d’accord, c’est bien qu’il y a des solutions qui ne lèsent personne. Où ça dérape, c’est que confiner ceux qui auraient peur n’a rien à voir avec être une solution de quoi que ce soit. Ou affirmer, comme vous le faites, que demander à étendre vos droits de propriétaire privé à l’intervention dans le domaine d’autrui serait libéral.
                  Réécrire la pensée d’autrui en termes contraires à ce qu’elle est pour attaquer la personne plutôt que donner des arguments, c’est ça votre libéralisme ? Si oui, alors vous avez raison, je ne suis pas le libéral que je croyais.
                  La loi du plus fort, qui empiète sur le domaine qui est le mien au prétexte que je n’ai qu’à le défendre si j’y tiens, expliquez-moi en quoi vous en différez, j’avoue que tout seul je ne vois pas.

                  • Je serais curieux de connaître les solutions « qui ne lèsent personne » avec lesquelles vous seriez d’accord. Jusqu’ici, j’ai plutôt l’impression que vous êtes pour le confinement de tout le monde et la fermeture de ce qui n’est pas considéré comme prioritaire. Mais peut-être que je me trompe.

      • Ils n’ont qu’à mieux la défendre…

        Mais que l’état leur laisse ces moyens ❗ Mais il pompe presque tout 🙁

  • Après avoir lu ce texte, je me demande si le terme « libertarien » a la même signification au Canada qu’en France.

    • Il suffit de voir que les démocrates américains sont appelés « libéraux » pour comprendre que quelque chose cloche là-bas.

      En lisant une biographie de Ronald Reagan, j’ai failli devenir dingue.

  • petite erreur d’analyse…

    le virus peut causer une mort prématurée… sauf à éradiquer le virus au niveau mondial, les mesures qui ralentissent l’épidémie voire l’arretent dans un pays..ne l’arrete pas définitivement mais la retarde..
    tirer des conclusions sur la base de nombre de morts à un moment donné est trompeur…

    ce nest pas un point de détail si on veut tirer un bilan il faut donner une definition de la « fin ».

    Pr ailleurs voila..

    les mesures contre le virus sont bel et bien similaires au code de la route.. mais avec une différence de taille…un code de la route qui vous oblige soudainement à la ruine… pour diminuer le risque chez un nombre limité d’usagers de la route..

    • l’impact économique est tel sur une catégorie de la population que leur exiger obéissance sans garanties est simplement odieux à mes yeux..

      ils ne perdent pas 100 ou 1000 euros ou un permis de conduire ( ce qui déjà n’ets pas rien si ça sanctionne des fautes mineures) , ils vont jusque au suicide.

  • quand on dit que la personne qui n’est pas d’accord avec nous est un adapte des théories du complot, c’est qu’on a soi même aucun argument sérieux qui tienne la route.

  • « La plupart des libertariens sont d’accord pour que les non-vaccinés ne puissent pas accéder à certains services publics car ils imposent un risque trop grand au reste de la société ». Euh.. Ils vont contaminer les vaccinés ?

  • Plus encore que la maladie, certains propos lénifiants m’énervent profondément.
    Un exemple : « une grave erreur a été commise initialement, en affirmant que le port du masque n’était d’aucune utilité ». Ben non, s’agissant de la porte parole du Gouvernement lors d’une déclaration officielle ET de la parole du Ministre dans des circonstances identiques, il ne s’agit pas d’une « grave erreur » mais d’un mensonge d’Etat. Il est regrettable que le mensonge d’Etat ne relève pas du pénal. Bon, c’est dit !

  • Même registre : « la plupart des libertariens sont d’accord pour que les non-vaccinés ne puissent pas accéder à certains services publics car ils imposent un risque trop grand au reste de la société ».
    Les « non vaccinés » sont-ils dangereux pour les autres ou pour eux-mêmes ?

    • À terme, pas pour les autres en tout cas.
      Une fois que le vaccin sera accessible à tous, un non vacciné qui tombera malade ne pourra s’en prendre qu’à lui-même. En refusant de se vacciner, il aura accepté le risque de tomber malade. Ce sera donc lui le premier responsable de son état, pas la personne qui l’aura contaminé.

  • Très franchement, je vois mal comment on peut comparer la grippe et le Covid sur la base des CFR !!!
    Effectivement on trouve les taux de CFR et les courbes correspondantes sur Our World in Data, mais le site indique bien l’incapacité de ce taux à permettre des comparaisons : il dépend essentiellement du nombre de tests effectués dans un pays, région, ville,… avec des différences de méthodes et de comptages telles qu’en fait le CFR ne sert à rien et est l’objet d’incompréhensions profondes…
    Le taux de létalité (IFR = nb décès/nb personnes infectées) est beaucoup plus intéressant pour des comparaisons mais est plus compliqué à calculer (biais ?) !
    En ce qui concerne le Covid, les taux de létalité indiqués par Ioannidis sont en moyenne de 0,23% pour le globe avec des écarts importants selon les lieux (de 0,09% à 0,57%).
    Si les chiffres donnés par Ionnadis pour le Covid sont bons, ceux de la grippe saisonnière en France donnés par France Santé Publique sont de 0,2 à 0,5%, à comparer aux 0,57% du Covid en France (qui est placé dans les pays en tête de la mortalité).
    On peut en conclure que le Covid est une « grosse » grippe plus importante que celle de 2017 en France.
    On le savait déjà en examinant les excès de mortalité INSEE : 21.000 décès décembre 2016 – janvier 2017 contre 25.000 pour mars – avril 2020 !
    Quant au graphique des taux de mortalité indiqué dans l’article, je n’ai pas trop bien compris comment il est calculé et à quoi il sert…

  • « la plupart des libertariens sont d’accord pour que les non-vaccinés ne puissent pas accéder à certains services publics car ils imposent un risque trop grand au reste de la société. »

    Bah… Non.

    Un non vacciné ne met en danger que d’autres non vaccinés. Puisqu’à terme, le vaccin sera accessible à tous, ces autres non vaccinés seront des gens qui auront refusé le vaccin, qui auront donc accepté le risque de tomber malade. S’ils tombent malades, c’est eux-mêmes les responsables, pas le type qui les aura contaminés.

    • « Puisqu’à terme le vaccin sera accessible à tous »…
      Et si on sortait un peu de ces promesses électorales et qu’on réagissait à la situation réelle ?

      • La seule réaction valable, c’est d’accélérer la vaccination. Israël en a été capable, les États-Unis et l’Angleterre aussi. Pourquoi pas nous ?

        • Parce qu’on a laissé tous les pouvoirs à l’état et à l’administration, alors que leur efficacité en cas de crise est loin de valoir celle des pays que vous citez, ou même celle que des individus pragmatiques et débrouillards, laissés à eux-mêmes dans un contexte de bon sens, pourraient avoir en France.

          • pire le lien science /politique est désormais gravé dans la tête des gens.
            macron est un salaud donc je refuse SON vaccin..

          • Quand bien même le vaccin n’est pas encore accessible à tous, le raisonnement est le même. Un non vacciné qui a peur n’a qu’à éviter les mieux publics pour le moment. Celui qui y va quand même est conscient du risque qu’il court. S’il y va, c’est qu’il accepte ce risque et prend donc toute la responsabilité de ce qui pourrait lui arriver.

            • Ca revient à privatiser les lieux publics au bénéfice de ceux qui n’ont pas peur. Confiscation dictatoriale au profit de ceux qui auront obtenu par la force ou la corruption les moyens, vaccins par exemple, de ne pas avoir peur… Où est la liberté ?

              • Corruption et obtention de vaccins par la force risquent bien plus d’arriver si l’État impose le vaccin ou le passe sanitaire. Ceux qui craindront le vaccin mais qui voudront retrouver une vie normale quand même seront des clients de choix pour les faussaires.

              • Et dans la vie, ceux qui n’ont pas peur auront toujours un avantage. On pourrait tout aussi bien dire que les concerts et les boîtes de nuit sont privatisées pour ceux qui n’ont pas peur des mouvements de foule.

                • Dans la vie, oui. Quand c’est dans la loi au lieu d’être le résultat des choses de la vie, ça devient aussitôt suspect et source de problèmes.

        • les avantages du vaccin ne sont pas encore très probants…

  • Cet article est du même tonneau que la propagande d’état. Il énumère des truismes que gobent les peureux.

    C’est l’évidence même que du strict point de vue de la transmission de la maladie, les mesures imposées sont efficaces. C’est un point de vue d’épidémiologiste, qui se défend parfaitement mais qui ne tient compte que d’une petite partie de la question. Ainsi on passe sous silence les dégâts collatéraux, si nombreux et coûteux que je ne vais pas les énumérer ici. Et cerise sur le gâteau, on monte l’une contre l’autre les générations, en faisant des blocs homogènes, ce qu’ils ne sont pas.

    C’est ici qu’on voit la limite de certains libéraux, comme le rédacteur de cet article ou MichelO, montant lui aussi les générations les unes contre les autres et approuvant le fait de limiter leur liberté.

    • Tandis que vous, vous savez mieux que personne qui serait limité et ramener la discussion à ces questions de personnes ?
      Monter les générations les unes contre les autres est un concept qui me révulse. Une génération est une collectivisation qui à mon sens nie la notion d’individu sur laquelle je fais reposer ma conception du libéralisme. Quant à la seule limite que je vois à la liberté, c’est qu’elle s’arrête là où commence la liberté d’autrui. Vous n’êtes pas d’accord ? Expliquez en quoi au lieu d’insulter.

  • j’ai bien lu cette article de Mingming Liang and co de Travel Medicine and Infectious Disease, je l’avais déjà lu avant mais c’est une étude sur les travailleurs de santé, d’une part, et sur l’entourage familial d’un malade.
    Ce n’est pas une étude de l’effet du port du masque pour la population générale, en tout cas tout le monde (pas que les complotistes 😉 ) doute de l’intérêt d’un masque en plein air.
    Quant à la Suède, c’est la tête de turc des confinistes, les autres pays scandinaves, aussi, n’ont pas contraint leur population au stay-at-home (qui est une méthode crétine et brutale).

    • ça donne des indications…conforme à l’hypothèse d’un efficacité due à la moindre émission de postillons.

      une étude solide prendrait autant de temps qu’une^épidémie..à refaire pour les variants d’ailleurs..
      à mon opinion ce qu’il faut vraiment suivre serait des effets très nocifs du masque..

      parce que bénefice risque..

      • Bénéfice/risque.. en effet.
        Porter un masque 30′ par semaine pour faire mes courses, cela ne me gène pas (je le fait depuis le 15 mars). Mais porter tout le temps le masque dès que je met le nez dehors, c’est chi.nt et inutile.
        Alors traiter de complotistes ceux qui doutent de l’intérêt de la chose, alors que l’on n’apporte pas la preuve de l’intérêt.
        Le pompon, c’était les terrasses de café sans masque côtoyant les promeneurs sur le trottoir.

  • « Le gouvernement ne contraint personne à être vacciné, mais la plupart des libertariens sont d’accord pour que les non-vaccinés ne puissent pas accéder à certains services publics car ils imposent un risque trop grand au reste de la société »

    Voilà qui n’est pas de nature à faire apprécier le liberalisme, enfin ce liberalisme là.
    Cette idée est en effet insupportable et j’ai bien du mal à la trouver libérale ni même logique.
    Ceux qui craignent pour leur santé n’ont qu’à se faire vacciner. Les autres se contamineraient éventuellement entre eux, mais ce serait le résultat d’un choix individuel et conscient.
    On ne va quand même pas interdire aux automobilistes de rouler sous prétexte que des petits vieux pourraient se faire renverser sur la route. C’est aux personnes fragiles de faire attention. Elles n’ont pas à imposer à autrui des contraintes pour leur propre compte.
    Ce Covid nous fait prendre parfois des positions stupides. D’autant que lorsque toutes les personnes fragiles ou âgées seront vaccinées, il ne tuera pas plus que la grippe saisonnière.
    Que penserait-on d’un olibrius qui exigerait, en période de grippe, de reserver la fréquentation de certains lieux aux seuls vaccinés ? (La réponse est dans la question).

    • « Que penserait-on d’un olibrius qui exigerait, en période de grippe, de reserver la fréquentation de certains lieux aux seuls vaccinés ? »

      Mais c’est bien ce qui nous menace avec le « passe sanitaire »!
      Le risque est que l’utilisation de cet outil soit maintenue au delà de la crise covid et serve désormais à chaque fois que le gouvernement sera un peu embêté par une situation sanitaire… comme par exemple un hiver où la grippe serait un peu plus méchante que d’habitude.

      • Absolument ! On amorce une pente fatale. On l’a fort bien vu par exemple avec les mesures anti-terroristes qui d’exceptionnelles sont devenus ordinaires.
        L’Etat a décidé, dans les années 70, de juguler la mortalité routière, parce que les statistiques devenaient insupportables. Le hic, c’est qu’aujourd’hui, il court après le zéro mort (objectif affiché de la Commission européenne) ce qui se traduit par un max de contraintes à l’efficacité plus que douteuse.
        Les 10000 morts annuels par la grippe ne nous ont jamais interpellé jusqu’à présent, d’un point de vue statistique (individuellement, c’est toujours un drame de voir partir un proche). Nous avons dépassé 80000 avec le Covid. Quel niveau jugerons-nous supportable à l’avenir, sur des épidémies de type respiratoire ? 10000 ? Je n’en suis pas sûr. On voit déjà apparaître des slogans, et donc des tentations politiques, du type « ZERO COVID »…

        • Pas d’accord sur vos chiffres de décès pour comparer grippe/Covid !
          C’est surestimer le Covid : voir mes indications dans mon commentaire plus haut…
          La seule comparaison qui tienne la route est celle des excès de mortalité : celui de décembre 2016/janvier 2017 est de 21.000 décès, celui de mars – avril 2020 est de 25.000 décès.
          C’est un bon critère de comparaison, même si, bien sûr, il n’y a pas que des morts grippe ou Covid dans ces excès, mais pour chacun grippe ou Covid en est la cause principale.
          Après Santé Publique France essaie de trier les morts dans ces excès : exemple, la grippe de 2017 est ramenée à 15.000 décès sur la foi d’hypothèses inconnues et dont je suis très dubitatif (cause des décès ?).
          Et, de toute manière, il faudra faire la même chose avec le Covid dont le comptage permanent actuel surestime le nombre de décès (plus de 30.000 en mars/avril à comparer à 25.000 en excès de mortalité) !

    • Globalement d’accord, mais la gestion de ce qui est public, espace public comme services publics, ne peut pas se faire à grands coups de « les peureux n’ont qu’à ». Ca donne un pouvoir insupportable à ceux qui savent faire peur ! Et c’est une manière malpropre de repousser la limite entre la liberté des uns et celle des autres dans le sens qui arrange les plus forts.

      • Qu’y a t-il de malpropre à laisser ceux qui acceptent la prise de risque prendre des risques, du moment que ceux qui veulent se protéger peuvent le faire (*)?
        J’ai pris l’exemple de la route. J’aurais pu prendre celle de l’entreprise. Quel citoyen pourrait se sentir légitime à interdire à quelqu’un de monter une boîte sous prétexte qu’il pourrait faire faillite, mettre ses salariés en difficulté, voire coûter un peu d’argent à la collectivité ? Où va t-on si on accepte ce principe ?…
        Vous parlez de peur. Je crains qu’elle ne soit justement utilisée pour promouvoir un nouveau paradigme, celui que vous esquissez en filigrane, qui exigerait le renoncement à nos propres libertés, sommés que nous serions de copier les plus prudents d’entre nous.

        * Ce raisonnement ne vaut bien sûr que dans la situation d’une abondance de vaccins, ce qui prendra quelques mois.

        • Sur la prise de risque, je vous ai dit que j’étais globalement d’accord avec vous. Mon bémol porte sur la confiscation de l’espace public. Votre exemple de monter une boite, ça n’a rien à voir avec cette confiscation de l’espace public ! En revanche, justifier par un « droit à effrayer » une appropriation de l’espace et des services publics, ça n’est pas laisser ceux qui veulent prendre des risques profiter des fruits de ces risques, c’est soutenir les apprentis dictateurs.

          • … et les maîtres-chanteurs. Interdire aux automobilistes de circuler pour protéger les petits vieux qui traversent la route, c’est inacceptable. Mais permettre aux automobilistes de renverser autant de petits vieux que ça les arrange, au prétexte que les petits vieux n’avaient qu’à rester de leur côté de la chaussée et s’informer du risque qu’il y avait à traverser, oui c’est malpropre.

            • 1. Les petits vieux sur les routes ont leurs vaccins. Ils s’appellent feux rouges et passages piétons…
              2. Je ne comprends pas votre « confiscation de l’espace public ». Les gens vaccinés peuvent y vaquer en toute sûreté. Seuls les non-vaccinés par choix courent un risque. La liberté individuelle et publique de tous y est respectée.

              • Je ne comprends pas ce que vous ne comprenez pas.
                Les feux rouges et passages piétons, en quoi sont-ils différents de l’interdiction aux automobilistes de rouler, sur le principe ?

  • mais la plupart des libertariens sont d’accord pour que les non-vaccinés ne puissent pas accéder à certains services publics

    Mais alors, un non « vacciné » n’aurait pas le droit a renouveler ses papiers d’identité, de paraître au tribunal, d’être soigné à l’hôpital public ❓
    Il aurait le droit d’être non « vacciné », mais l’obligation de payer pour ces merdes?
    C’est de la liberté ça ?????

    • Ben oui, c’est la liberté de réserver les services publics aux personnes qu’il faut…
      C’est même la justice sanctifiée, « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » !

      •  » pas de liberté pour les ennemis de la liberté  » du tristement célèbre Saint Just membre du comité de salut public. Guillotiné avec Robespierre.

  • Quelques réponses à certains des commentaires :

    cachou4212 mars 0h37
    « Après avoir lu ce texte, je me demande si le terme « libertarien » a la même signification au Canada qu’en France. »

    Le terme libertarien englobe un grand nombre de façons de penser. Pour certains, Milton Friedman est un libertarien, pour d’autres c’est un étatiste. Alan Greenspan se disait libertarien, mais n’en était pas vraiment un. Pour Murray Rothbard, Hayek n’était pas tellement libertarien. Tout est relatif.
    Moi je suis pragmatique. Je souhaite réduire la taille de l’état, mais cela ne signifie pas la disparition de toutes règles pour faciliter la vie en société.

    jabo12 mars 2h17
    « quand on dit que la personne qui n’est pas d’accord avec nous est un adapte des théories du complot »

    Euh, non. Les gens auxquels je fais référence dans le texte ne sont pas simplement en désaccord avec moi. Ce sont véritablement des gens qui pensent que Bill Gates veut nous injecter une puce 5G pour nous contrôler! Et par la bande ils sont aussi anti-masque et anti-restrictions sanitaires, et non pas en citant des données scientifiques, mais en citant des sornettes complètement irrationnelles.

    affreuxjojo12 mars 3h20
    « « La plupart des libertariens sont d’accord pour que les non-vaccinés ne puissent pas accéder à certains services publics car ils imposent un risque trop grand au reste de la société ». Euh.. Ils vont contaminer les vaccinés ? »

    Premièrement, il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas se faire vacciner pour des raisons de santé (et ce pas seulement pour la COVID). Ces gens sont vulnérables et on ne peut exiger qu’ils vivent en ermite toute leur vie juste pour cela. Deuxièmement, aucun vaccin n’est efficace à 100%. C’est pourquoi il faut que le plus de gens possible soient vaccinés pour protéger la population.
    Maintenant, je ne souhaite pas que l’on force les gens à se faire vacciner. Cependant, refuser un vaccin est équivalent à refuser de s’intégrer à la société, ce qui devrait résulter en d’importantes restrictions d’accès aux lieux publics.
    https://minarchiste.wordpress.com/2014/04/15/les-vaccins-oppression-gouvernementale/

    gillib12 mars 6h34
    « en tout cas tout le monde (pas que les complotistes ) doute de l’intérêt d’un masque en plein air. »

    Au Québec, le masque n’est pas obligatoire à l’extérieur. Il n’y a aucune étude scientifique à ma connaissance qui montre que ce serait efficace. Si cette mesure était imposée au Québec, je m’y opposerais.

  • Voici un commentaire que j’avais rédigé concernant l’article de Gabriel Lacoste:

    Tout d’abord, il faut rappeler que le nombre de morts ne dépend pas que des mesures sanitaires. Il dépend surtout de la capacité du système de santé à gérer la surcharge.
    Plus un système de santé est efficace et bien nanti, plus il peut traiter d’hospitalisation reliées à la COVID et sauver des vies, et donc un pays doté d’un meilleur système de santé peut assouplir ses mesures sanitaires jusqu’à un certain point car il pourra supporter un plus grand nombre d’hospitalisations. Autrement dit, chaque région peut supporter un certain niveau de contamination ou un certain type de courbe de contagion.
    Le but des mesures restrictives est d’aplatir la courbe, c’est-à-dire de ralentir la propagation du virus de manière à ne pas surcharger les hôpitaux. Au Québec, nous sommes partis d’une situation déjà précaire dans notre système de santé avant la pandémie. Il est donc normal que nous ayons dû être plus restrictif dès le départ.
    Un pays comme la Suède, qui a un relativement bon système de santé, peut se permettre d’avoir moins de restrictions que d’autres. Le léger durcissement des mesures en Suède faisait suite à la détérioration de la situation dans ses hôpitaux.
    Au Québec, nous avons récemment atteint une situation critique à cet égard, au point où il a fallu considérer le délestage. Rendu là, le gouvernement n’avait plus le choix de durcir ses mesures, et le nombre de cas (et d’hospitalisations) a ensuite heureusement diminué.
    Par ailleurs, si les gens trichent et ne respectent pas les mesures, il faut que le gouvernement aille plus loin pour obtenir le même résultat. Au Québec, il est évident que le nombre de tricheurs a été élevé en décembre, ce qui nous a mené à une situation critique. Le couvre-feu est venu corriger le tir en rendant les rassemblements intérieurs plus difficiles. Il est difficile de savoir si les Suédois sont plus respectueux des recommandations que les Québécois (pour l’instant), mais ce sera une théorie à investiguer.
    Finalement, pour évaluer l’efficacité des mesures sanitaires d’un pays à l’autre, il est bien plus pertinent de comparer la Suède à ses voisins nordiques qu’à des pays comme la France ou le Royaume-Uni car les pays nordiques partagent une population similaire ethniquement et ont des systèmes de santé similaires. Ça permet donc de réduire l’impact des autres variables et d’isoler l’effet des mesures elles-mêmes.
    Contrairement à ce qu’affirme M. Lacoste, les autres pays nordiques ont eu des mesures bien plus restrictives que la Suède, incluant des confinements et la fermeture des écoles. Le nombre de morts y a aussi été bien plus bas, alors que l’impact des mesures sur leur économie n’a pas été pire que celui de la Suède.
    À ce point-ci, on peut donc conclure que le compromis entre restrictions et impacts économiques favorise une stratégie plus restrictive comme celle de la Norvège, plutôt que l’approche suédoise. C’est pourquoi on ne peut conclure autre chose que la stratégie suédoise et ses morts supplémentaires n’en valait pas la peine.
    Au bout du compte, le virus se transmet grâce aux contacts humains. Si on permet plus de contacts humains en laissant les restaurants ouverts, la contagion sera supérieure et les hôpitaux feront face à un plus grand nombre de cas problématiques.
    Les mesures sanitaires permettent de réduire les contacts humains et, par conséquent, de ralentir la contagion. Il faut vraiment être aveuglé idéologiquement pour penser que les mesures ne fonctionnent pas. Elles sont chiantes, c’est certain, mais elles fonctionnent!
    Donc pour avoir une pandémie plus supportable, il faut être préparé et avoir un bon système de santé. C’est ça la véritable leçon dans tout cela.

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