Le Pen-Macron, le retour de blanc bonnet et bonnet blanc

Pourquoi, quatre ans après sa très lamentable performance à la présidentielle, Marine Le Pen revient-elle, et pourquoi les Français, en 2022, pourraient peut-être la préférer à Emmanuel Macron ?

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Marine Le Pen by Pietro Piupparco (creative commons) (CC BY-SA 2.0)

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Le Pen-Macron, le retour de blanc bonnet et bonnet blanc

Publié le 4 février 2021
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Par Michel Faure.

Marine Le Pen pourrait-elle être notre prochaine présidente de la République ? C’est une hypothèse qui n’a plus rien d’invraisemblable aujourd’hui si l’on en croit les sondages. Le plus récent d’entre eux, le Harris Interactive des 19 et 20 janvier 2021, donne au second tour 52 % des intentions de vote au président de la République Emmanuel Macron et 48 % à Marine Le Pen. Avec seulement quatre points d’écart, nous sommes dans la marge d’erreur, donc rien n’est certain.

Bien sûr, il reste encore un peu plus d’une année avant le prochain scrutin présidentiel et d’autres candidats peuvent encore apparaître et séduire l’opinion au point qu’il leur serait possible de franchir avec succès l’étape du premier tour. Mais pour l’instant, nous ne voyons personne à l’horizon et nous nous retrouverons alors en 2022 face à la perspective de ce navrant replay du second tour de 2017. Comment est-ce possible ? Et pourquoi Marine Le Pen pourrait bien, cette fois-ci, l’emporter ?

Le Pen-Macron : droite et gauche se sont auto-détruites

Pour répondre à la première question, rappelons que nous pensions qu’avec sa victoire de 2017 le président Emmanuel Macron avait pulvérisé la droite et la gauche traditionnelles. En réalité, l’une et l’autre se sont auto-détruites dans les jours précédant le scrutin. La désolante présidence de François Hollande a laissé une triste impression de vide et d’impuissance et a divisé la gauche en multiples groupuscules.

La droite n’était pas trop mal partie pour gagner sous la houlette de François Fillon qui avait déclaré la France en faillite et l’urgence de supprimer 500 000 postes de fonctionnaires. Ce programme radical a bien sûr inquiété la fonction publique. Conséquence ou coïncidence, l’histoire nous le dira, le Parquet national financier s’intéressa soudain à l’épouse du candidat et à son travail, réel ou fictif, mais rémunéré, auprès de son mari. Ce népotisme désolant, mais banal, parait-il, a révélé le zèle et la vélocité des juges et mis Fillon hors jeu.

Face aux Républicains assommés et au PS en miettes, il ne restait plus que deux personnages sur la piste, Marine Le Pen et Emmanuel Macron. La première avait entrepris de « dédiaboliser » le parti de Papa, mais continuait dans sa lignée à détester l’Europe, l’euro et les migrants ; le second et nouveau jeune premier du moment, fringant et prometteur, nous annonçait un monde d’après meilleur que celui d’avant. Macron l’emporta haut la main (43,6 % des inscrits contre 22,3 % pour son adversaire) après un débat entre les deux tours où Marine Le Pen fut agressive et confuse.

Pourquoi, quatre ans après cette très lamentable performance, Marine Le Pen revient-elle, et pourquoi les Français, en 2022, pourraient peut-être la préférer à Emmanuel Macron ?

La paupérisation et la colère

Deux raisons répondent à cette deuxième question.

La première est la paupérisation de nombreux foyers et leur colère face au peu d’intérêt que leur situation suscite en haut lieu. Le mouvement des Gilets jaunes en a été l’expression. En 2019, 9,3 millions de Français vivaient sous le seuil de pauvreté. Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre, ajoute dans une interview à France Culture le 7 octobre 2020 :

Concrètement, aujourd’hui, pour une personne seule, c’est un peu moins de 1060 euros par mois. Ça fait pas mal de monde, presque 15 % de la population française.

La Covid joue son rôle, bien sûr, dans cette montée de la pauvreté, malgré les mesures de soutien et les aides sociales importantes.

Cette crise de la pauvreté a été entendue par Macron, mais n’a pas pu être résolue car elle est le résultat d’une lente désindustrialisation de notre pays depuis 1975, de la baisse du niveau d’éducation des jeunes et de la montée du chômage. Pendant ce temps, le nombre de fonctionnaires grandit (en 2019, il a augmenté de 17 400 pour dépasser les 5,66 millions), les dépenses publiques aussi, nos déficits et notre dette également.

La part des dépenses publiques dans le PIB est passé de 54 % en 2019 à 62,8 % en 2020, selon le site Statista qui estime qu’elles redescendront à 58,5 cette année. Bref, le secteur public continue à lentement asphyxier le secteur productif et marchand, c’est-à-dire le secteur privé.

Emmanuel le flou

La deuxième raison est lié à l’effondrement du naïf enthousiasme qui avait accompagné l’élection d’Emmanuel Macron, président bonapartiste élu plus pour sa jeunesse et sa promesse de renouveau que pour son programme, si léger et flou que nous en avons perdu la trace.

En ce début de 2021, nous savons que notre République est dirigée par un politicien assez amateur et très autoritaire. Certains ont cru voir chez lui le libéral d’un monde nouveau alors qu’il s’avère l’étatiste du monde ancien. Il n’a pas su réformer la France, ni gérer la crise sanitaire, et a mis à mal notre Parlement, l’économie de notre pays, et nos libertés.

Prudence et sympathie

Ce triste bilan macronien pourrait annoncer une éventuelle préférence pour Marine Le Pen. Elle a eu l’intelligence de rester quasiment muette pendant quelque temps après l’élection d’Emmanuel Macron. Son débat raté est sans doute l’une des causes de cette discrétion. Elle fait aussi moins peur, ne brandit plus l’hypothèse d’un Frexit imminent, ni la menace de l’abandon de l’euro. On l’imagine devenue raisonnable.

Par ailleurs, il est indéniable qu’elle suscite la sympathie de nombreux Français. Elle est dans le paysage politique depuis longtemps et l’occupe de façon singulière. Quand elle promet de « parler au nom du peuple », ce n’est pas faux si l’on considère que par ce mot elle entend les classes populaires. En 2017, un sondage montrait déjà que plus on est pauvre, plus on vote pour elle.

L’actualité joue en sa faveur avec les Gilets jaunes, les attentats islamistes et la crise migratoire. Elle n’oublie pas une part de son héritage familial, le poujadisme, auquel son père fut lié, et elle prend souvent la défense des PME et des petits commerçants, lesquels ont quelques bonnes raisons de ne pas voter pour Macron qui a fermé leurs magasins dès que les hôpitaux risquaient d’être saturés.

Quoi qu’on en pense, Marine Le Pen reste la même nationaliste et souverainiste de toujours. Elle apporte son soutien à Donald Trump, admire Vladimir Poutine, approuve l’intervention russe en Syrie et va jusqu’à proposer une alliance de la France avec Bashar El Assad contre l’État islamiste. En matière économique, elle se montre tout aussi calamiteuse pour rester rétive aux échanges internationaux et pour sa promesse de « défendre les services publics ».

Comme Macron avant elle, elle veut un « État stratège ». Nous en voyons déjà les dégâts avec notre actuel président. Ce serait probablement pire encore avec Le Pen. Enfin, l’Europe les sépare. L’une la déteste, l’autre serait ravi de la dominer.

Le Pen-Macron et l’envie d’une sortie de secours

De même qu’il n’était pas raisonnable en 2017 de s’emballer pour le jeune politicien fougueux, mais sans expérience, qu’était alors Emmanuel Macron, de même il serait périlleux de penser que Marine Le Pen ne serait plus aujourd’hui celle que l’on croyait. Son élection nous confinerait dans une autarcie patriotique, un autoritarisme désordonné, le recul de nos libertés et un nouvel affaiblissement de la France sur les plans politique, économique et sur la scène européenne et internationale.

Nous revoici donc, peut-être, devant ce triste et impossible choix : deux personnages autoritaires et adeptes de l’étatisme. À chacun de choisir le moindre mal tant que personne, ni à droite ni à gauche, n’émerge pour nous offrir enfin une sortie de secours. Franchement, nous méritons mieux.

 

Article mis à jour le 04/02/21 à 8h19.

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  • Franchement, il arrive un moment où il faut arrêter ce discours, cette focalisation, et voir autrement qu’ à travers le prisme du regard désabusé à la Bacri. C’ est certain ça le fait bien et ça évite de se mouiller pendant que d’ autres finalement le font. J’ ajoute, puisque vous le dites vous même, que si elle défend les gens d’ une culture commune qui bossent dans un espace géographique protégé, on touche le régalien et je suis bien tenté cette fois ci. Macron a encore une grosse année pour m’ en convaincre.

    • Stéphane
      « …voir autrement… » Vous confondez le rêve et la réalité.
      Bien sûr que ce sera Macron…
      D’autant que si sa concurrente venait à s’envoler dans les sondages, on va nous ressortir le JOKER de l’appui de la Magistrature sensée rendre la JUSTICE…

      • Le Pen présente l’énorme avantage de permettre un vote sanction franc et massif et l’inconvénient mineur d’être une socialiste étatiste comme tous les autres. Ceci fait que la conclusion de cet article est illogique et sentimentale.

        • C’est votre commentaire qui est illogique. Si vous convenez que Le Pen est une socialiste étatiste comme tous les autres, alors voter pour elle revient à voter pour la même clique, et cela ne peut donc être perçu comme un vote sanction franc.

          • Je ne connais pas d’autre endroit que Contrepoints où on déclare que Marine Le Pen est une socialiste étatiste. Ne vous méprenez pas, cela ne veut pas dire que vous avez tort, je pense comme certains ici qu’elle est une national-socialiste, ce qui revient peu ou prou au même.

            Ce qui est important est ce que la majorité pense, et peu voient Marine Le Pen comme socialiste-étatiste « comme tous les autres ». Voter pour elle ne revient donc pas tout-à-fait à voter pour la même clique mais à donner un électrochoc à la classe politique « traditionnelle ».

            En cela, et même si le vote RN me répugne au plus haut point (mais je ne vote pas en France), je peux comprendre celui-ci.

  • Pourquoi Macron ne serait-il pas un Sarkozy bis ou un Hollande bis ? Les LR sont présents, ils se reconstruisent, ils ont raison de ne pas dévoiler de suite leur candidat.. La presse étant aux ordres de Macron, de suite, le candidat serait « cassé » par cette presse partisane. Il faut laisser Macron s’embourber avec le covid.. Macron est incapable de gérer une crise, il est incompétent. Voir les gilets jaunes, voir la réforme des retraites, un vrai désastre.. Vivement 2022.

    • RETAILLEAU le Pr des sénateurs LR ou LISNARD le Maire de Cannes ont pour le moment la pointure pour battre MACRON et Marine LE PEN. Mais ceux qui dirigent le PR font partie de la Droite la plus bête du monde. Des « bisous nounours » qui avaient une préférence pour BAROUIN qui n’en voulait pas et BERTRAND non adhérent qui doit garder la présidence des Hauts de France.

      • Bertrand le créateur du RSI. Pour redresser le pays avec un guignol pareil, tout homme normal n’y croit pas une seconde.

        • Xavier Bertrand est un gros nul. C’est pourquoi je pense qu’il a une sérieuse chance de gagner la prochaine présidentielle.

      • Avis personnel: je pense que c’est Lisnard qui aura le plus les épaules chez LR. Et une vision plus libérale que d’habitude dans ce parti

      • La droite classique (RPR et successeurs) a démontré que quand elle avait le pouvoir, en alternance avec la gauche depuis 1981, qu’elle était « juste » incapable de rompre avec le socialisme, tant du point de vue économique (libérale ?), que sociétal (jamais de remise en cause des « z’acquis » socialistes), que concernant la politique migratoire et même, avec l’excuse de la crise de 2008, en terme d’augmentation de la dette.
        Pas de dégraissage de mammouth…rien !
        Citez moi les ruptures…
        Comment penser qu’avec les mêmes hommes ayant les mêmes pudeurs, le même ADN, on puisse faire changer les choses avec eux. Désespérant…
        La droite des 40 dernières années a son représentant presque parfait : macron.
        Il faut un électrochoc, un réel coup de balai…

  • Excellente analyse.
    J’ajoute un avantage pour Le Pen. Elle donne l’impression d’être capable de donner un grand coup de pied dans la fourmilière qu’est l’Etat profond. Ce que n’a pas su faire Macron qui avait pourtant promis de « virer » un paquet de directeurs d’administration centrale dès son arrivée. Et qui lui ont plutôt compliqué la tâche… De Barbe à Salomon en passant par cette directrice du Budget dont j’ai oublié le nom…

    • « Elle donne l’impression d’être capable de donner un grand coup de pied dans la fourmilière qu’est l’Etat profond. »

      Certainement pas. Le Pen est encore plus étatiste que Macron. Je ne vois vraiment pas pourquoi elle chercherait à scier les branches de l’arbre sur lequel elle rêve d’être perchée.

      • En fait, je ne vois pas comment on peut être plus étatiste que Macron ??
        Certes, elle ne modifierait pas en profondeur le fonctionnement de l’état, mais si elle s’occupe déjà juste de l’immigration clandestine incontrôlée, bah juste avec ça elle aura fait plus que tous les autres partis avant elle : se concentrer sur l’un des aspects régaliens de son véritable rôle !

      • Je n’ai pas dit qu’elle supprimerait l’Etat mais qu’elle y ferait le ménage, au niveau des directions, de telle sorte que c’est le politique qui dirigerait l’administratif et non l’inverse.

        • Tous les fonctionnaires la rallieront pour ne pas être démissionés d’office.

        • Elle n’est déjà pas capable de faire le ménage dans son parti, qu’elle a mis en faillite en moins de 10ans…
          Au fait pourquoi M. Messiha a-t-il quitté le parti ?

  • Il faut bien comprendre une chose, Marine est une socialiste, national-socialiste et rien d’autre. Macron est un socialiste, un international socialiste et rien d’autre. La corruption et la privation de liberté sont dans l’ADN des socialistes. Ils se maintiennent au pouvoir grâce a la redistribution qui n’est rien d’autre que l’achat des élections. Malheureusement l’État ne peut pas artificiellement réindustrialiser France, mais il peut créer les conditions dans lesquelles cette réindustrialisation peut survenir. Cela doit se faire sans aides, uniquement parce que les conditions de viabilité sont réunies. Il faudra commencer par se débarrasser des vieilles centrales syndicales issues de la deuxième guerre mondiale, qui ne roulent que pour leur survie grâce aux cotisations prélevées sur l’argent des retraites et de l’assurance-maladie. Il faudra favoriser l’émergence de nouveaux syndicats financés par leurs adhérents et qui les défendront vraiment et de manière responsable.

    • je ne crois pas que ce soit des idéologues dans l’âme..ils sont juste incapables de penser autrement que par l’action de l’etat..

    • L’éléphant au milieu de la pièce ..etc.. Le problème est-il encore de choisir entre plusieurs niveaux subtilité de socialisme (LREM-LR) ou de sauver ce qu’il reste de la civilisation judéo-chrétienne ?

      • Ou dit autrement, a quoi sert de s’écharper sur le libéralisme ou le socialisme, si nos futurs maitres appliquent la Sharia ? (on est en train de discuter du sexe des anges, etc …)

    • Décidément, j’ai toujours autant de mal avec cette confusion entre socialisme et étatisme…
      Pas étonnant que le libéralisme ait du mal à percer en France avec de telles bases.

    • Vous croyez que les syndicats vont se laissez faire sans réagir ?
      Y a qu’à .
      Pour réindustrialiser , il faudrait déjà que la confiance revienne, ce n’est pas avec Mme le Pen que cela se produira.

  • On peut imaginer une mayonnaise verte qui prenne soudainement et qui change la donne. J’en doute néanmoins..

    Le peuple français est étatiste.. pour beaucoup par conviction pour les autres par pragmatisme.

    • et quand je dis le peuple français , je pense marge majorité électorale..

    • … par enfermement dans ses habitudes, ce que l’on traduit souvent par le pontifiant mot de « culture ».

    • Je crains très très fort cette mayonnaise /bouillie verte, personnellement. J’en vois tant, classe populaire comprise, qu’elle attire : pas besoin de faire des choix, le Parti décide. Le pire du socialisme, dans le programme des Batho et Pompili. Passeport mesurant notre empreinte carbone et restrictions afférentes, bons alimentaires suite aux disettes causées par les mesures anti-agricoles, restrictions électriques dont je ne détaille pas la cause et grâce auxsquelles les plus fragiles auront le bon goût de débarrasser le plancher en mourant de froid. Mais la planète sera sauvée. Le pire, c’est qu’un accident nucléaire est tout à fait possible : négligence dans l’entretien des centrales restantes causée par la conjonction d’un manque de moyens alloués à celui-ci (par paupérisation comme par idéologie) et de la baisse du niveau de nos ingénieurs (merci l’educ’nat). Ils diront : vous voyez, on vous l’avait bien dit, le nucléaire, c’est dangereux… CPEF

  • C’est tellement ridicule d’imaginer le Pen en présidente, elle ne pourrait jamais avoir une majorité parlementaire donc.. Pour le bien de la « démocratie » elle ne doit pas se presenter pour permettre aux français d’avoir un choix entre bonnet blanc et blanc bonnet au lieu d’un bonnet d’âne.

    • ben donc ce n’est pas ridicule de l’imaginer élue sans majorité parlementaire alors..

      « le vaccin c’est de la science fiction ».

      vous voulez sans doute dire que le pen serait incapable d’appliquer son « programme « …?? ou quoi?

      • Elle a un programme compatible ue ?
        Il n’empêche qu’elle a dans le dos accroché le panneau « danger » et si nécessaire on soulèvera son tapis pour en sortir les saletés.

        • Pas besoin de soulever le tapis, l’affaire des attachés parlementaires n’est pas encore jugée, mais cela arrivera au bon moment…

    • C’est justement pour moi son intérêt. Il semble qu’on ne pourra pas avoir de bon président. Mais avec une cohabitation, on pourrait avoir en pratique « pas de président ». Cela veut dire aucune mesures, aucune réformes etc…
      La France aurait bien besoin de réformes, mais au moins la situation législative ne s’aggraverait pas. Quand le bateau France est foutu et coule, on écope quand même. Cela doit être mon côté conservateur…

      • Avoir un président préoccupé de la res publica avec une bonne majorité est nettement préférable à une chaotique cohabitation.

    • Se plaindre de la séparation des pouvoirs (pas de majorité à l’A.N.) et de la limitation du pouvoir présidentiel, voilà qui ne me paraît pas très libéral.

  • j’ai ouïe dire que Michel barnier serait tenté par 2022 ; comme il l’a dit lui même :  » on peut avoir un certain age et avoir des idées modernes , tout comme on peut être jeune avec des idées ringardes  » ….

    • Dans la loi BARNIER de 1995 sauf erreur de ma part et à la demande de CHIRAC le principe de précaution a été inclus dans la constitution.

    • J’ajoute que BARNIER s’est fait rouler dans la farine par les Britaniques. On entend plus parler des milliards d’euros qu’ils devaient rembourser à la CEE. Ils bénéficient du libre échange et nos pêcheurs en mer ont un droit restreint.

      • « Nos pêcheurs en mer ont un droit restreint »… Vous êtes au courant qu’à la base ils pêchaient dans la zone britannique ? (et pas que les français). Faudrait pas que l’UE veuille l’argent du beurre après avoir critiquer les britanniques avec leur livre et schenghen hein…

  • Cet article résume parfaitement le dilemme désespérant dans lequel nous nous trouvons en tant que libéraux. L’état détruit ce pays à petit feu, nous le savons maintenant, tout l’indique.
    Je me demande comment j’ai pu me faire avoir et voter pour Macron qui n’était qu’un faux nez de la haute administration. Tout cela risque de finir comme chaque fois que ce pays se retrouve dans l’impasse.

    • En espérant que vous ne fassiez pas la même erreur en 2022… Ca ne serait plus excusable (si tant ça l’est déjà, tellement c’était gros comme une maison et dit et répété par les « complotistes »).
      Au pire, votez blancs et laissez les grands voter…

    • la prise de conscience est un début 🙂 !

  • Pour la privation des libertés je me permet de vous signaler qu’elles sont bien entamées et que Macron n’a rien à envier au programme de marine L Pen à ce niveau là.

  • « Qui que ce soit », il fera « n’importe quoi » « quoi qu’il en coûte ».

  • Ici Londres… Les français parlent aux français…..Macron II sans gros problème , sauf s’il ne se représente pas ..Marine est nulle , Marion beaucoup plus intelligente ….Les sanglots longs…

  • « Son élection nous confinerait dans une autarcie patriotique, un autoritarisme désordonné, le recul de nos libertés et un nouvel affaiblissement de la France sur les plans politique, économique et sur la scène européenne et internationale. » Mis à part « l’autarcie patriotique », cette description est celle de la situation que nous a apportée Macron. Et si le RN existe encore, c’est uniquement parce qu’il sert de repoussoir idéal pour la gauche comme pour la droite. C’est un « idiot utile ».

  • Macron est la mascotte de l’état profond. A sa réélection, CP avait publié un excellent article. Celui ci mettait en garde justement que l’état était désormais nu, que Macron était la figure emblématique du pouvoir a la française : l’état, rien que l’état, ce qui expliquait sa fulgurante ascension sans parti et sans programme. Son succès éventuel en tant que president était la dernière chance d’éviter une fuite en avant étatique (fasciste). Republier cet article serait opportun. Toute l’analyse et la mise en garde se sont révélées, malheureusement, parfaitement exactes.

  • Je partage le constat critique fait à propos des deux impétrants à la présidence. Mais l’éventualité que MLP arrive au pouvoir me paraît très difficile vu la violente réaction hystérique que ne cela ne manquerait pas de provoquer dans tous les médias et partis politiques, et si d’aventure elle entrait à l’Elysée, on aurait alors un déchaînement contre elle comparable à celui qu’a connu Trump, une collusion de toutes les administrations, les élus et les groupuscules militants agressifs qui l’empêcheraient d’exercer le pouvoir.
    Vu le sort qu’on a fait de Fillon, celui de MLP serait d’autant plus aisé à régler. L’état profond français est plus discret qu’aux USA, mais il n’en est pas moins capable d’imposer sa volonté contre tout principe démocratique. C’est ce qu’ils appellent « notre république »: la leur! pas la nôtre…

  • ‘Elle fait aussi moins peur, ne brandit plus l’hypothèse d’un Frexit imminent, ni la menace de l’abandon de l’euro. On l’imagine devenue raisonnable’
    Mais comment vous pouvez écrire un poncif pareil ? Qui est on ?
    Ce n’est pas possible d’être pris au sérieux si vous allez évacuer en deux phrases un sujet qui mériterait actuellement une vingtaine d’articles. Les Français méritent mieux ? Je suis entièrement d’accord et le souhaite ardemment. A vous plaindre d’avoir une sélection aussi nulle entre un technocrate, autiste et autoritaire, et une nationale-socialiste, tout en vous gardant d’élargir le champ de reflexion en évacuant, hop, une des données principales, vous êtes dans le champ de ce qui vous dénoncez. Expliquez-moi comment un candidat miracle réformateur pourrait œuvrer avec le traité de Lisbonne ?

    • On peut oeuvrer avec le traiter de Lisbonne ? Parce que bon… Les référendums ne servent à rien, une loi refusée passe quand même, etc…

      • Le traité de Lisbonne n’est pas une loi.
        C’est une simplification de ce qui existait déjà.
        A l’origine du traité de Lisbonne se trouve la déclaration de Laeken de 2001, par laquelle les chefs d’État ou de gouvernement s’engagent à réformer les institutions européennes afin de rendre l’Union plus démocratique et plus efficace. C’est ainsi qu’un projet de traité constitutionnel est adopté en 2004, deux ans après l’entrée en vigueur du traité de Nice.
        Deux ans après l’ouverture de la période de réflexion lancée à la suite des « non » français et néerlandais au référendum sur le traité constitutionnel en 2005, l’idée d’un traité simplifié apparait comme la solution pour sortir du blocage institutionnel.
        Pour la première fois,  »le traité prévoit une clause de sortie qui confère aux États membres le droit de se retirer de l’Union européenne : l’Article 50. »C’est celui qui sera activé par le Royaume-Uni en 2017, entraînant sa sortie de l’Union en 2020…
        Pourquoi ne le lisez-vous pas , cela évite de dire n’importe quoi

    • … Sans compter que si un état n’est pas d’accord avec la « haute instance dirigeante », il risque des sanctions !!

  • On relira avec intérêt l’article consacré au flou et aux contradictions du « programme » économique de MLP : https://www.entreprendre.fr/le-programme-economique-de-marine-le-pen-est-il-credible/
    Néanmoins la culture économique des français en matière économique étant ce qu’elle est, et l’électorat de MLP probablement encore plus inculte en la matière, on pourrait en effet s’attendre au pire.
    Macron étant battu par MLP sur le terrain du souverainisme et de l’immigration, battu par les écolos, la France Insoumise et les reliquats de gauche sur le terrain de la redistribution sociale, qu’attend-il pour proposer (et appliquer ) un véritable programme libéral, seule voie de différenciation qui s’offre à lui ?

    • Parce qu’il n’est pas libéral !

    • Et le programme économique de Macron, il fonctionne ? D’ailleurs il en avait un quand il s’est présenté ???

    • Ne sous-estimez pas les dirigeants lepenistes. Ils ont gagné des villes et ne les ont pas précipité sous la tutelle des préfets.
      Il y a désormais de cadres de haut niveau au RN. Il ne faut rien attendre de revolutionnaire sur le plan économique, ni en bien ni en mal. Le RN se concentrera sur d’autres dossiers ; il est facile d’imaginer lesquels.

  • J’en viens à me dire que voter MLP est une stratégie en soit qui permettra d’accélérer la transition à un renouveau mais en passant par un grand « reset » des institutions politiques.
    MLP est franchement nulle en matière économique et le chaos que générerait son accession au pouvoir est une évidence !
    Et il faut en passer par là !

    • Mlp est nulle en économie mais tous les autres présidents étaient aussi des nouilles sur le sujet.

      • En effet, je ne vois pas comment on pourrait faire pire que l’actuel gouvernement !

        • Eh bien, vu que votre championne d’extrême-droite n’a pas été fichue dans le débat d’entre-deux tours de la précédente présidentielle d’aligner deux arguments face à Macron et qu’elle s’est couverte de ridicule, si, c’est assez facile de l’imaginer faire pire.

      • Sa nullité en politique certes mais également son populisme à deux balles faisant d’elle une « Mélenchon de d’extrême droite »

    • ça peut être une stratégie pour arrêter cette mascarade inventée par Miterrand : être au deuxième tour face à LePen !! chat perché !!
      Aux dernières élections j’avais voté nul , je ne voulias ni de l’un , ni de l’autre.
      La prochaine fois , je vote LePen pour casser cette machine infernale.

  • L’article n’a pas complètement tort quand il décrit Macron et le Pen comme « étatistes »…

    Mais employer l’expression « blanc bonnet et bonnet blanc » à propos de Macron et le Pen est une erreur, pire une faute.

    Le Pen a en effet une « chance », due exclusivement au « tout sauf » de certains (extrême gauche et ultra libéraux). Ne rentrez pas dans ce jeu.

  • suite à son échec, MLP aurait dû laisser la place : mais non, la soupe est bonne.
    Tant pis pour le renouvellement du personnel politique (à défaut des idées).

  • Le gros problème de Marine Le Pen: son programme économique digne de Parti communiste. Elle a adopté la ligne politique du RN du Nord, alors que Marion-Marechal Le Pen représente (dans la lignée de JM Le Pen) la ligne libérale du point de vue économique du RN du Nord. Ce sera sans doute la première cause de défaite si elle garde cette ligne du Nord. La ligne libérale du Sud lui permettrait de capter au moins une grosse partie des électeurs LR (qui auraient pu basculer vers LREM dans le cas contraire).
    Pour plus de légèreté préparez vos bouts de bois, les castors seront de retour pour faire barrage en 2022.

  • *ligne libérale du RN du Sud pardon

  • Modération Contrepoints : commentaire sans rapport avec l’article en question

    • La sécurité sociale ne devrait pas prendre en charge aucun désir « narcissique d’enfant », mais juste que la PMA soit « autorisée ». En fait idéalement, la sécurité sociale ne devrait pas exister du tout…

  • Il est absolument incroyable qu’avec entre 400 000 et 500 000 entrées par an, ce qui constitue littéralement une invasion, l’auteur ne site pas l’immigration comme raison de la désaffection pour Macron et du choix par défaut pour Marine le Pen.
    Une espèce de déconnexion complète de cette réalité qui est un danger mortel pour la France et la paix civile.

  • Si on est pas immigrationniste ou multiculturaliste le choix est facile: Marine Le Pen.
    Si on est libéral le choix est Macron.
    Reste à savoir quelles sont ses priorité.
    Pour moi c’est la sauvegarde de la France et de sa civilisation. L’économie passe après.
    Dommage qu’on ai pas de conservateurs/nationalistes libéraux en stock ;-(

  • « Pourquoi, quatre ans après sa très lamentable performance à la présidentielle, Marine Le Pen revient-elle ? »
    Euh, pardon ?
    Sauf erreur, elle a fait 35% au 2ème tour, soit le meilleur score jamais réalisé par le FN à une présidentielle.

  • Le duel Macron, Marine le Pen, a le grand mérite de replacer les blocs politiques à leur juste place sur l’axe gauche droite.
    La candidate du RN reprend tous les thèmes collectivistes historiquement propres à la droite : la famille, la patrie, la religion, « l’identité » nationale.
    Emmanuel Macron, bien que très peu libéral dans l’absolu, l’est à l’évidence beaucoup plus que son adversaire.
    Cette configuration dans lequel le plus libéral se trouve à gauche et la plus étatiste à droite a été celle de tout le XIXe siècle et du début du XXe.
    De quoi rendre fous de rage les socialistes, qui voient une partie de des valeurs qu’ils ont copiés sur l’église retourner à ceux qui les ont inventées.

  • Macron a (malheureusement) toutes ses chances. Il arrose en ce moment tous les médias « mainstream » (dernièrement 600 millions € pour le groupe Lagardère) et leur dirigeant qui l’ont aidé à être élu. Les français sont des veaux comme disait le grand Charles. Donc si tous les médias valorisent les faits et gestes de Macron, celui-ci repassent tranquillement. Même Marine Le Pen n’y pourra rien. On se retrouvera comme aux US avec 99% des médias pour Biden et juste Fox News pour Trump. Et les médias nous referont le coup de la diabolisation ou ressortiront une sale affaire de pot de vin pour salir les autres candidats.

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