Désindustrialisation : une prise de conscience ?

Un rapport de France Stratégie indique clairement que la désindustrialisation a une cause majeure : une fiscalité française beaucoup trop pénalisante pour son industrie

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industry by John Dierckx(CC BY-NC 2.0)

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Désindustrialisation : une prise de conscience ?

Publié le 7 décembre 2020
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Par Jules Devie.
Un article de l’Iref-Europe

La question de la désindustrialisation en France a pris une place importante dans les débats publics de « l’ère Covid ». Les politiques de tous bords parlent maintenant de « relocalisation » ou de « réindustrialisation ».

Dans ce contexte, France Stratégie, un organisme dépendant du Premier ministre et chargé d’étudier les politiques publiques, publie un rapport très détaillé (plus de 600 pages) et instructif sur les politiques industrielles en France.

Il indique clairement les ressorts de la désindustrialisation qui a frappé le pays au cours des 30 dernières années. Le principal responsable de ce phénomène est la fiscalité française beaucoup trop pénalisante pour son industrie1.

Les chiffres de la désindustrialisation française

À partir du milieu des années 1980, notre industrie a entamé un long déclin qui ne s’est jamais arrêté. Le nombre d’emplois industriels ainsi que la part de la valeur ajoutée de l’industrie dans le PIB du pays ont été divisés par deux en 50 ans (figure 1). La France a abandonné son industrie au profit des services.

Figure 1 : Nombre d’emplois industriels (milliers) et part de l’industrie dans l’emploi totalLa désindustrialisation a souvent des conséquences graves pour les zones géographiques où elle se produit. La fermeture d’une usine est vécue comme un choc économique et social très violent. Cela peut provoquer par la suite des colères profondes au sein des populations les plus touchées. Par ailleurs, l’industrie est le secteur d’activité le plus porteur de productivité. Son érosion va de pair avec une baisse de productivité de son économie.

 

La comparaison internationale est sans appel pour la France : son économie est la plus désindustrialisée des pays du G7 (figure 2).

Figure 2 : Part de la valeur ajoutée industrielle dans l’économie (prix courants)Source : OCDE (Stan database), calculs France Stratégie
Les grandes entreprises françaises ont bien plus délocalisé leur production à l’étranger que leurs semblables des autres pays développés, conservant seulement leur activité de recherche & développement sur le territoire.

Comment expliquer ce phénomène ? Le rapport France Stratégie s’est penché sur les différents facteurs qui pourraient être responsables de ce déclassement.

La spécificité fiscale française

La première explication souvent avancée est la mondialisation. Les frontières physiques, économiques, politiques s’atténuant, les sites de production se déplaceraient aux endroits où la main-d’œuvre est la moins chère.

Cependant, cette explication est trop simpliste car si la désindustrialisation des pays développés est une tendance de fond, elle est anormalement plus importante en France. Par ailleurs, certains pays développés comme l’Allemagne ou la Corée du Sud sont parvenus à préserver leur industrie alors que les secteurs industriels propres à leur économie sont plus exposés à la mondialisation (figure 2).

La France possède la sixième économie mondiale, des taux d’intérêt faibles, une main-d’œuvre compétente, de bonnes infrastructures et une place privilégiée au sein du marché unique européen, ce qui devrait favoriser son industrie.

Les facteurs externes tels que la demande de nos principaux partenaires commerciaux ou la santé des secteurs industriels les plus représentés au sein de notre économie (automobile, aéronautique, etc.) sont à écarter car ils n’ont pas connu d’évolution significative. Le taux de change de l’euro n’intervient pas non plus car l’Italie ou l’Espagne n’ont pas connu une désindustrialisation aussi importante que la nôtre.

Le seul critère déterminant est la fiscalité. La France est en tête des pays européens et de l’OCDE en matière de prélèvements obligatoires (47,4 % en 2019).

Figure 3 : Pourcentage des prélèvements obligatoires par rapport au PIB des pays de l’OCDE (2019)En outre, plus que dans les autres pays, ces prélèvements sont concentrés en plus grande proportion sur la production et, au sein même de la production sur le secteur de l’industrie.
Dans l’ensemble, les prélèvements obligatoires pesant sur les facteurs de production sont à hauteur de 17,7 % du PIB en France, 13,6 % en Italie, 11,7 % en Espagne et 9,3 % en Allemagne. Certains impôts français sont inédits en Europe ou dans le monde. C’est le cas de l’impôt sur la valeur ajoutée ou de la taxation directement appliquée aux chiffres d’affaires.

 

En parallèle, l’État a gardé un rôle prépondérant dans l’industrie : la France se classe troisième parmi les pays de l’OCDE pour la participation publique dans les entreprises (figure 4).

Figure 4 : Indice de participation publique dans les entreprises et intervention de l’Etat dans l’activité des entreprises

La réindustrialisation est-elle possible ?

Une prise de conscience a eu lieu ces dix dernières années quant aux problèmes systémiques de compétitivité du pays. De légères mesures d’allègement des prélèvements obligatoires touchant l’industrie ont été prises, telle la baisse de 20 milliards des impôts de production annoncée par le gouvernement Macron dans le cadre du plan de relance (les impôts de production restent cependant près de 6 fois plus importants qu’en Allemagne).

Le rapport note une très légère amélioration après ces mesures qui, note-t-il aussi, restent très insuffisantes. Cela est confirmé par le récent sondage Opinionway paru ce mois-ci qui indique que seuls 4 % des industriels français se disent prêts à rapatrier leurs activités de production sur le territoire national.

Avec la crise Covid-19 et les tensions politiques internationales, la notion d’État stratège refait surface dans les propos des dirigeants politiques, laissant présager une réaffirmation du rôle de l’État dans l’industrie et une hausse des prélèvements obligatoires. Il ne faudrait pourtant pas reproduire les erreurs qui ont conduit à l’érosion du tissu industriel au cours des 30 dernières années.

Durant cette période, l’État français s’est distingué en augmentant sa participation dans certaines entreprises afin d’éviter les délocalisations, sans que cela ait d’effet positif sur l’économie. Une réindustrialisation est possible, mais seulement en créant les conditions favorables aux investissements et à la production.

Une étude complémentaire de France Stratégie montre que si les prélèvements obligatoires français étaient au niveau de la moyenne européenne, alors les investissements extra-européens dans l’industrie sur notre territoire augmenteraient de 17 %.

Les États-Unis, l’Allemagne ou le Royaume-Uni ont su mettre en place de solides dispositifs favorable aux entreprises de production (attractivité et compétitivité renforcées, protection de la propriété industrielle, renforcement des liens entre R&D et production), qui ont prouvé leur efficacité. Pourquoi pas nous ?

Sources :

https://www.strategie.gouv.fr/publi …

https://www.strategie.gouv.fr/publi …

https://data.oecd.org/fr/tax/recett …

Sur le web

  1. Ce que l’IREF clame depuis longtemps.
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  • Pas besoin de ce comité théodule qu’est France stratégie pour s’en apercevoir.
    Il parait qu’avec la suppression de la taxe d’habitation le Danemark vient de nous reprendre la 1 ere place en terme de fiscalité c’est juste oublier ceux qui continuent de la payer plein pot pour payer les lubies de maires jamais inquiétés financièrement.

  • La fiscalité a pesé, c’est certain. Pourtant même les graphiques ne montrent pas de manière éclatante que ce point a été primordial.
    Je reste persuadé qu’il y a eu, aussi, parmi les causes premières, une volonté politique d’accélérer la désindustrialisation du pays, pour ne pas dire plus.
    C’est ainsi qu’il faut comprendre l’éclairage fourni par France Stratégie : tout en préparant les esprits à un allègement, déjà décidé, de la ponction fiscale, ce machin tente en réalité d’absoudre le personnel politique et technocratique de leur responsabilité dans ce m.rdier…

    • Ce furent les techniciens ou les ingénieurs qui majoritairement ont créé les entreprises manufacturières donc l’industrie en France, il y a un autre élément dont personne n’a l’air d’avoir pris conscience: à la faveur des héritages, des redressements, voir des faillites avec reprise des actifs, bon nombre de « financiers* » se sont emparés des leviers de commandes, je continue . . . . ?

    • La fiscalité n’est que la moitié de l’explication. L’autre moitié tient au maquis règlementaire et administratif ; entre les agences nationales et régionales, la préfecture, l’Urssaf, la Dreal et j’en passe, l’entrepreneur se retrouve face à une armée de fonctionnaires prêts à tout pour l’empêcher de produire et de vendre. Sans parler des subventions et aides qui distordent toujours plus le marché.

  • Mais tout va bien ,dans un pays qui ne sait plus prononcer une phrase sans dire laïcité tous les 3 mots ,c’est devenu le quatrième mantra de notre devise républicaine ,la prime de Noël vient d’être versée avec nos împots,nous sommes tous un peu Père Noël,enfin ceux qui en payent…
    Prime qui va enrichir les Zara,Het M et autres Action,Normal(enseignes low cost qui fleurissent en ce moment) groupes qui ne sont pas français…

  • Il n’y a pas que la fiscalité loin de là:

    – Le code du travail de 4500 pages et les interventions contraignantes de l’Etat et des syndicats
    – la surévaluation de l’euro qui, n’en déplaise à cet organisme d’etat, a été le facteur primordial, la disindustrialisation s’étant accélérée au début des années 2000. Mais çà c’est un sujet TABOU.
    Donc on continue.

    • Oui à propos du code du travail.

      Non à propos de l’euro. La Suisse est un pays très industrialisé et pourtant sa monnaie a une bien meilleure tenue que l’euro. Il faut d’urgence oublier cette idée fausse qu’une monnaie forte serait contradictoire avec une industrie vaillante. C’est l’exact contraire qui est vrai puisque la force relative d’une monnaie abaisse les coûts des consommations intermédiaires et permet de concentrer sur le territoire la majeure partie de la valeur ajoutée.

      Une monnaie faible ne sert pas l’industrie, encore moins l’économie en général, mais seulement l’Etat obèse hyperendetté.

      • La seule façon de compenser l’insuffisance de la compétitivité de l’industrie est la dévaluation de la monnaie. Pendant les 30 glorieuses, l’inflation était à deux chiffres et la France (comme l’Italie d’ailleurs) tenait , malgré ses dévaluations régulières, parfaitement son rang face à l’Allemagne. Regardez les graphiques publiés par l’Institut des Libertés: les écarts d’industrialisation entre pays européens deviennent béants à partir de l’an 2000.(introduction de l’euro)

        • Favoriser les capitaux et disposer d’une monnaie forte sont deux conditions d’une économie durablement prospère.

          Au sein de l’Union, les écarts entre pays se sont creusés avant l’euro pour des raisons politiques et fiscales dont les racines remontent aux années 80 et 90 (Mitterrand/Chirac en France vs Kohl/Schröder en Allemagne). Puis ils ont été amplifiés à partir de la crise de 2008, précisément au moment où l’euro a été affaibli pour financer les Obèses en faillite. Durant la première décennie de son existence, l’euro a plutôt favorisé l’économie française, libérée du franc croupion. C’est seulement après 2008 que l’Allemagne a pris le dessus. Gave, sur ce point, se trompe d’analyse.

          La France a besoin d’une monnaie forte, peu importe que ce soit le franc ou l’euro. L’euro est devenue récemment une catastrophe, et pire encore depuis le « whatever it takes » de SuperMariole poursuivi par Lagourde. Constatez que, sans l’euro, Macron n’aurait pas pu confiner le pays en l’endettant jusqu’à la folie, sans provoquer des conséquences immédiatement désastreuses pour toute l’économie et sans provoquer la colère des Français. Il aurait été contraint d’appliquer une bien meilleure politique, à l’opposé des délires de l’année 2020.

          • Vous l’avez dit : nous avions l’inflation , nous avons maintenant l’endettement. Où est le progrès ? Quant à la « meilleure politique » de Macron qui a mis l’économie française à l’arrêt total, et nous conduit vers 3000 milliards de dette, je ne la vois pas. Citez moi UNE SEULE réforme de ce quinquennat.

        • La seule façon de compenser l’insuffisance de la compétitivité est de se mettre au boulot, avec ardeur et constance.

          De 45 à 51, la France a été sous perfusion US. Puis, l’économie s’est affadie jusqu’en 57, année où la France s’est trouvée en quasi faillite. Il va falloir réviser cette vision mensongère des prétendues 30 glorieuses. Le véritable boom économique de la France, sa modernisation effective au-delà de la simple reconstruction d’après-guerre, c’est la période 1958-1981 que le socialisme revenu au pouvoir va s’acharner à détruire ensuite, en différentes phases successives de « progressisme » vigoureux, jusqu’à parvenir à la situation actuelle où la France se trouve de nouveau en quasi faillite.

          • La croissance moyenne de la France pendant les 30 glorieuses a été de 5,3 % Depuis elle n’a cessé de reculer et encore elle s’est faite au profit du secteur public grâce à l’endettement. Croissance de 1 %= 20 milliards Endettement supplémentaire annuel moyen: de l’Etat 80 millards. Appauvrissement réel net = 60 milliards.

    • l’article dit avec justesse que la désindustrialisation s’est développé dans les années autour de 1985 soit en plein ère socialiste !!! Vous ne voyez pas de relation de causes à effets ???? hors l’euro c’est seulement 2002 donc ne le rendons pas responsable de nos mauvais choix politiques !!! Nous avons les dirigeants que nous élisons !!! tant pis pour nous !!!!

  • Pour jouer à l’avocat du diable, on observe sur les graphiques que le Royaume-Uni a connu un recul industriel plus important qu’en France alors que sa fiscalité est nettement plus modérée, dans la moyenne de l’OCDE, et que l’interventionnisme de l’Etat dans les entreprises est l’un des plus faibles. Inversement, l’interventionnisme étatique canadien ou coréen est important ce qui n’empêche pas la bonne santé industrielle de ces pays sur la période, il est vrai avec des impôts plus faibles que la moyenne.

    Dommage que Jules Devie ne traite pas de cette apparente contradiction. Il aurait peut-être fallu analyser spécifiquement la fiscalité des capitaux, facteur déterminant pour le développement industriel, ainsi que l’effet des diverses normes environnementales, sans oublier de distinguer énergie, BTP et industries manufacturières.

  • Pourquoi pas nous ? Parce que les français sont des communistes, incultes économiques qui n’ont que le mot solidarité (vol) à la bouche.
    Pas près d’arriver le truc

  • C’est un tout avec de multiples causes suivant les secteurs ; fiscalité, y compris du capital, réglementation, code du travail, interventionnisme étatique, instabilité législative et fiscale, grèves, euro empêchant les dévaluations pour combler les mesures délétères des gouvernants.
    Les « prises de conscience » remplissent les caves des ministères depuis 30 ans, mais le système est totalement verrouillé, une partie importante du pays vit sur le dos de l’autre, les médias massivement subventionnés font partie de cette frange protégée et les journalistes sont aussi incultes que les politiques qu’ils font élire.
    Au mieux, ils sont vaguement rouges écolos et se disent que moins d’industrie et moins de capitalisme, c’est mieux, au pire, ils s’en foutent parce qu’ils sont bien dans leur cocon et qu’il y a des sujets plus importants (le boulghour est il équitable et émetteur de co2 ?).
    .
    Bref, ce n’est pas une « prise de conscience » et il ne se passera strictement rien du tout.

    • globalement d’accord avec vous ; sauf pour votre plaidoyer en faveur de la dévaluation comme moyen de gestion économique !!! La dévaluation est une forme de vol ou d’impôt déguisé payé par les épargnants qui ne prouvent pas que l’économie soit en si bonne santé que çà !!!!

      • Aucun plaidoyer, la dévaluation était un moyen du « marché » de rattraper un peu de compétitivité après les tripotages stupides des politiques français. Ils ont continué à tripoter, mais sans possibilité de dévaluations, c’est la compétitivité, donc les entreprises, les salaires et les emplois qui ont pris les coups.

  • Je suis surpris de trouver la Suisse en tête des pays pour la participation publique dans les entreprises…

    • La fabrication des coucous aurait-elle été nationalisée sans qu’on le sache ?

      • Même pas, les coucous sont fabriqués dans la Forêt Noire (enfin vendus, fabriqués je ne suis pas sûr…)

        Si quelqu’un veut faire un p’tit tour dans un magasin avec pleins de coucous au bord du Titisee, en Forêt Noire :

  • Extraordinaire comme la lenteur de la propagation de la pensée affecte tous les pays, e la France particulièrement. Les industries qui ont quitté la France le savent depuis 60 ans, moi, en qualité de simple citoyen, j’ai toujours compris que l’Etat, haineux envers les réussites et les influences, s’acharnait à détruire l’esprit industriel e France par des charges inconsidérées, appuyé par un parti communiste inféodé à l’URSS et par un haut fonctionnariat de gauche, méprisant, formé par l’ENA, pourvoyeuse es méthodes dont l’inanité est apparue au grand jour dans la crise actuelle.
    Et tout d’un coup, on découvre, mais à quoi servent tous ces calculs, ces graphiques, si le simple bn sens les précède ?

  • On peut également ajouter une infiltration des idées écologistes dans l’esprit de la population où chaque projet est combattu à l’aulne de l’impact carbone ou de la préservation d’espaces « sauvages ».
    A ne regarder un projet qu’en regardant les externalités négatives.

    • Les Verts son très puissants en Allemagne. Et pourtant…

      • oui, mais les allemands ont une autre culture économique que la nôtre.
        Et ils ne rêvent pas du grand soir, vu la formidable réussite économique de la partie orientale de leur pays.
        Les grünens sont (encore) contingentés même si leurs idées foireuses ont atteint les centres décisionnaires (energiewende par exemple).

    • Avec la complicité des médias qui fabriquent l’opinion publique

  • Désindustrialisation au milieu des années 80 ??? Comme c’est bizarre 1985 en plein ère socialiste et aucun recul de cet esprit depuis avec des étatistes plus ou moins socialistes mais toujours étatistes !!!! La collectivisation reste en marche avec ses effets habituels d’appauvrissement dans un premier temps et d’autoritarisme dans un second puisqu’il faut bien faire accepter par le citoyen l’inacceptable !!! Nous n’avons pas fini de voir se développer des jacqueries de toutes couleurs des les années à venir jusqu’au bing bang final !!!!

  • Si je peux me permettre (et je me le permets en toute modestie) d’ajouter un commentaire, n’oubliez pas de considérer que l’industrie c’est sale, ce ne sont que de gentils ouvriers exploités par de méchants patrons, et qu’heureusement des décennies de lutte nous ont sorti de ces ornières (bon OK, je n’ai pas de qualification, et je n’ai pas de boulot non plus ..)

  • La cause de ces problème n’est pas la fiscalité ou autre chose, mais les technocrates politiciens qui ont pris des décisions idiotes, en particulier fiscales. Mais pas que.
    Dans les années 90, ils n’avaient que mépris pour l’industrie, persuadés que l’avenir était à l’ingénierie et aux services.

  • Il faudrait lire l’analyse en entier pour commenter pertinemment. En particulier, quid du rôle des syndicats? Quid du fait que la distribution de dividende est la plus haute en France après les US, donc au détriment de l’investissement et/ou des salaires? On parle toujours de l’Allemagne, mais peu disent que jusqu’à récemment (quelques années) il n’y avait pas de smic chez eux et donc de la main d’œuvre bon marché. Si prise de conscience il y a, il faut être factuel et prendre tout en compte!

    • Quand je pense à tous ces 40’000 imbéciles qui franchissent à la queue-leu-leu le Rhin matin et soir pour aller trimer pour un salaire de misère en Allemagne .

      Vous devriez leur ouvrir les yeux !

      Les Allemands sont encore plus bêtes (pour une fois), il ne viennent même pas bosser chez nous, alors qu’on a un smic qui pourrait les faire vivre comme des nababs, de quoi même s’acheter des Zoe…

      Ah les c…s !

    • Que voulez vous, les gens sont bizarres, ils sont 40’000 français à aller bosser tous les jours en Allemagne pour un salaire de misère, et aucun allemands ne vient au pays du smic, du lait et du miel !

      Peut on être stupide à ce point ?

      • Bis repetita
        Le premier commentaire avait disparu sans même une indication d’éventuelle modération, d’où la deuxième version plus courte, au cas où…

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