Par Pierre Farge.
La peine de mort a été abolie un 30 septembre. Le 30 septembre 1981. Soit depuis bientôt 40 ans.
Cette avancée mettait à l’époque la France en conformité avec la Convention européenne des droits de l’Homme. Mais à l’époque, ce qui importait plus que la peine de mort jugée impopulaire c’était l’emploi, les hausses de salaires, l’abaissement de l’âge de la retraite et des conditions de vie meilleures dans un pays sous mandat socialiste depuis quelques mois.
Autrement dit, des attentes concrètes au quotidien de l’opinion publique et un contexte social difficile. Autrement dit encore, ce que nous ont rappelé la crise des Gilets jaunes, puis la crise sanitaire, notamment.
Dans ces conditions finalement comparables à celles d’il y a 40 ans, voilà donc qu’un sondage témoigne du renversement des Français qui seraient maintenant favorables au rétablissement de la peine de mort.
Dès lors, trois observations.
- Ce sondage posait d’abord de nombreuses autres questions sur le rapport à l’ordre, à la sécurité, et donc était une occasion de manifester son insatisfaction aux politiques qui nous dirigent. Les Français viennent donc de clamer leur mécontentement.
- Effectivement, les chances sont minces qu’un tel résultat de l’opinion soit suivi d’effet. La France des droits de l’Homme se bat dans le monde pour faire prévaloir cette image. À ce titre, elle a notamment ratifié la Convention européenne des droits de l’Homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l’ONU, qui s’opposent fermement à la peine de mort. Qui plus est, l’abolition est inscrite depuis 2006 dans la Constitution, et impliquerait donc sa révision.
- Si l’on imagine que la peine de mort soit la meilleure solution pour régler le problème de l’inflation carcérale, ou celle des multirécidivistes qui une fois éliminés ne pourraient plus faire de mal à personne, combien de vies gâchées au titre de l’erreur judiciaire ? Voltaire n’assurait-il pas, sur fond de cette peine de mort en vigueur à son époque, qu’il valait mieux acquitter cent coupables que de condamner un innocent ?
La condamnation à mort d’un innocent est l’injustice de la justice, c’est la défaite de l’État de droit. Certains verront dans mon propos d’avocat une analyse biaisée puisque je suis censé par vocation défendre le criminel plutôt que les honnêtes gens. Mais c’est une réalité, et Voltaire n’était pas avocat !
En résumé, ce sondage doit être interprété plutôt comme un mécontentement à l’ordre établi, une réaction aux institutions en général, imposant une réaction pour la réapparition de la légitimité du maintien de l’ordre républicain.
Et en aucun cas donner lieu à une révision de la Constitution, au bénéfice d’une loi qui obéirait à un effet de mode, aux caprices de l’opinion, ou encore à l’urgence de l’actualité.
Petit rappel.
En 1981 : 62 % des Français se disaient favorables à la peine de mort. Deux ans plus tard, selon un sondage de l’Ifop, 59 % des personnes interrogées souhaitaient encore son rétablissement.
C’est l’illustration même que la démocratie réelle n’existe pas en France, pas plus pour cela que pour les 80 km/h, que pour l’immigration (70 à 80% des français trouent qu’il y en a trop et qu’elle est incontrôlée) etc…
Certes on ne gouverne pas avec des sondages mais peut on gouverner quasi toujours contre le peuple dans une démocratie ?
Comment cela peut-il, vat-il (?) finir ??
Ce d’autant que la maxime Pompidolienne « d’arrêter d’em**der les français » n’est plus appliquée, et de moins en moins , depuis 50 ans.
A voir entre la déclaration d’intention et l’intention.
Entre donner son avis consultatif et voter pour tuer des gens, ya une différence. Bien sûr, c’est invérifiable, mais c’est classique.
@Cactus
Bonjour,
Le peine de mort n’est pas « voter pour tuer des gens ». C’est une sanction judiciaire. Normalement, c’est un juge qui décide de la peine, or en France, les jurés décident aussi de la sanction aux Assises.
Peut-être pas complètement invérifiable. J’ai lu quelque part que, candidat à la présidentielle 1974, Valéry Giscard-d’Estaing avait déclaré que s’il était élu, il ne gracierait pas les assassins d’enfants.
Après son élection, on a noté une nette baisse des condamnations capitales dans ce genre d’affaire. D’où la conclusion que jusque-là, des jurés votaient la mort pour marquer leur réprobation, en priant le Ciel pour qu’elle ne soit pas appliquée, et que, dès lors que les jurés n’ont plus pu compter sur la grâce présidentielle, ils ont préféré voter en conséquence.
Je comprends le sondage. Nous voyons des multirécidivistes relachés dans la nature par des juges, puis par une ministre de la Justice (professeur de droit en plus) ; nous voyons que les crimes de sang augmentent : 120 attaques commises avec des couteaux par jour, 1000 agressions « gratuites » par jour, 700 coups et blessures par jour ; des jeunes se tirant dessus au mortier d’artifice non loin d’un jardin en pleine journée ; le retour des djihadistes afin qu’ils échappent aux autorités et système judiciaire locaux ; les effets de langage pour camouffler ce constat et nous faire taire ; une passivité de la Justice pour le moins étonnante… mais la certitude de recevoir le pv du flash ou celui pour le non port du masque dont les montants ne seront pas revus à la baisse.
Je suis contre la peine de mort car le risque d’exécution d’un innocent existe, en particulier quand la Justice est plus que bancale comme l’est la nôtre.
Je suis aussi contre car aucun citoyen n’a le droit de commettre un meurtre, du coup, l’Etat, la Justice non plus. Si on considère la peine de mort comme de la légitime défense pour protéger la Société, alors le citoyen a un droit plein et entier à la légitime défense.
L’abolition de la peine de mort en France n’a pas été suivie d’une baisse des crimes et délits : ces derniers ont explosé. La peine la plus dure qui restait, soit la perpétuité, a été adoucie jusqu’à ne plus étre effectuée même une fois prononcée. En France, la peine maximale d’emprisonnement, dite ‘de sûreté’ est de 22 ans.
Avec quasiment les mêmes arguments pour abolir la peine de mort, on a, de fait, aboli la perpétuité.
Si la Justice appliquait les peines du Code Pénal, appliquait la perpétuité, la question de revenir à la peine de mort ne se poserait pas du tout.
Même avant l’abolition, la peine était peu appliquée : la dernière exécution a eu lieu en 1977. Des meurtriers patentés, condamnés, ont été libérés, comme Tommy Reccco condamné à perpétuité pour assassinat en 1962, libéré en 1977, il tua, entre décembre 1979 et janvier 1980, 6 autres personnes dont 3 caissières d’un supermarché et une fillette de 11 ans. Il est toujours derrière les barreaux qu’il n’aurait jamais dû quitter, ce qui aurait permis d’épargner 6 vies.
Du coup, déjà à cette époque la Justice était quelque peu bancale.
Vous assimilez peine de mort à meurtre, et c’est un amalgame fallacieux. On peut tuer en légitime défense. Ou exécuter, littéralement, parce que l’assaillant ne permet pas d’autre option: les terroristes abattus par les forces de police, ont été tués, mais pas « assassinés » selon le sens moral qu’on donne à ce mot.
Dans cette acception, la peine de mort n’est donc pas un meurtre, et même si un innocent était condamné par erreur, ce ne serait toujours pas un meurtre.
D’autre part, l’argument de l’erreur judiciaire pour abolir la peine de mort est tout aussi fallacieux, vu le nombre de criminels tueurs qu’on peut également relâcher par erreur. La possibilité de l’erreur se tient dans la même ligne de pensée que celui du « principe de précaution », c’est à dire de ne rien faire par crainte de faire mal, et en cela l’argument est de surcroît pitoyable.
La justice n’est pas parfaite, et ne le sera jamais. Elle doit bien sûr tendre vers l’excellence, en se référant à de hautes valeurs morales et philosophiques, mais à ce compte on devrait aussi abolir les lois par peur qu’elles ne causent des injustices! (c’est d’ailleurs le cas, mais passons).
Bref, ceci étant posé, de toute évidence la question de la peine de mort ne peut pas se poser en termes de probabilités statistiques, mais bien sur sa valeur morale et symbolique avant tout. Et ça c’est un tout autre débat, que des arguments d’avocaillons humanitaires sont loin de pouvoir épuiser.
si les français avaient la moindre connaissance des lois et contraintes qui entourent l’immigration (des justificatifs demandés dont la liste fournie est « indicative et non exhaustive » aux contraintes qui pèsent sur un employeur qui veut embaucher un immigré) peut-être qu’ils arrêteraient avec ce sujet.
La solution au « problème » est pourtant simple : on arrête d’emmerder les étrangers qui veulent travailler ici, mais on limite les aides (Sécu, CAF, retraites…) à ceux qui ont effectivement cotisé (donc, travaillé dans le cadre d’un contrat de travail légal).
@Anagrys
Bonsoir,
Lois et contraintes sont pour les étrangers suivant la procédure légale et officielle. Pour les autres, il y a foison d’associations qui s’occupent de la paperasse et des passe-droit.
A la fin de votre commentaire, vous mettez le doigt sur le nœud du problème qui est les cotistions.
Je suis 100% pour, et il est temps qu’on sorte de toutes ces conventions , droit de l’homme, et autres.
Très bien, on commence par vous ?
Je suis déjà expatrie dans un pays qui applique la peine de mort, pour les terroristes, les criminels et les dealers de drogue !
C’est la tranquillité, ca me change du neuf trois.
57 morts en 2018 par arme a feu, pour 1,4 milliards d’habitants, la dissuasion ca marche, je le vois de mes yeux.
êtes vous sûr des 57 morts… ?
Oui, seulement 57 morts par arme a feu en Chine en 2018.
Aucuns dealers de drogue, dans les halls d’immeubles ou a la sorties d’école.
La dissuasion fonctionne, je le vois de mes yeux.
Une justice décente qui fonctionne suffirait:
-Juge élus pour qu’ils rendent réellement la justice « au nom du peuple ».
-Peines cumulables.
Aux états unis un violeur avec une seule victime peut être condamné à plusieurs perpétuités si les circonstances aggravantes alourdissent la peine.
En France un multirécidiviste peu accumuler les victimes au fur et à mesure de ses relaxes.
le premier problème de la justice en France est celui de l’application des peines.
Un mec qui va en prison a perpétuité, c’est qui qui paye ? le contribuable, et ben moi je dis non.
La peine de mort coute bien plus cher (étude aux états-unis)
La question est de savoir quel est l’objectif de la peine de mort. Si on pense qu’elle a un caractère dissuasif ou qu’elle pourrait contribuer à diminuer l’inflation carcéral, effectivement, on fait fausse route.
Par contre, si on considère qu’elle peut constituer un stade ultime dans l’échelle des peines ou encore que l’on peut débarrasser la société de personnes totalement monstrueuses et irrécupérables, cela a un sens. Bien entendu, s’il y avait le moindre doute sur la culpabilité, il ne faudrait pas l’appliquer.
Enfin, l’argument moral contre cette peine est tout à fait fallacieux. Bien que j’y suis favorable comme un mal nécessaire dans certains cas, l’avortement n’est-il pas une forme de peine de mort ? Rien à voir dit-on car un condamné à mort est un humain accompli ce que n’est pas un fœtus… Argument assez foireux car peut-on considérer qu’un fœtus n’est pas humain avant 10 semaines et le devient après ?
En conclusion, si les lois ne doivent pas obéir aux caprices de l’opinion, elles sont faites au nom du peuple français. En vertu de quoi, pourrait-on revenir sur certaines et pas sur d’autres ?
Les chiffres de Badinter en ce qui concerne la récidive était de 10%. On avait donc un solde de 110 morts au lieu de 100 avec l’abolition.
(Les familles des 10 morts supplémentaires sont ravies.)
D’autre part la peine de mort lors de son abolition était déjà appliquée avec une parcimonie réelle, proche de zéro (c’était d’ailleurs très bien)
Cependant elle permettait d’avoir un échelon ultime pour les condamnés à « perpétuité » qui lors de son abolition ont eu « carte blanche » pour tuer puisque sans échelon supplémentaire de peine. Plus de risque…
Dans les années 50 & 60 tirer sur les forces de l’ordre était sanctionné souvent par la peine de mort ce qui faisait que beaucoup de truands faisait bien attention de ne pas le faire.
De nos jours la peine de mort est abolie mais également la perpétuité réelle (en général commuée en peine de 17 ans, sauf atteinte à l’état : lire la peine encourue par le faux monnayeur) et l’on voit les résultats sur la criminalité…pardon : les « incivilités ».
D’ailleurs quand on regarde les chiffres des tentatives d’assassinat (étude Mucchielli) ils ont augmenté après 1981 de 40%. Ils ont rebaissé depuis.
Comme vous dîtes, l’abolition de la peine de mort a été remplacé par une fausse perpétuité.
Faut-il rétablir la peine de mort ? Je ne pense pas mais plutôt abolir les peines de prison non effectivement effectuées.
le système carcéral a montré ses limites? bof, réouvrons les bagnes , je suis sûr que ça aiderait..
Ca va venir, aujourd’hui l’échelle des valeurs change, d’abord, la planete, les animaux, la flore et en dernier l’homme… Coupable depuis Adam, donc.. Sa disparition ne pose pas.de problème de conscience à notre green power et il nous le montre tous les jours.
Dans l’absolu la prison est une étape inutile, la rédemption cellulaire n’ existe pas, direct la mort.
Ouf, j’ai eu peur en lisant le titre. La peine de mort est en effet une ignominie. Merci à l’auteur
@Cactus
Bonjour,
Pour paraphraser Alain Bauer, criminologue, la peine de mort n’est pas abolie, elle existe toujours ; elle s’est juste déplacée sur les victimes [lesquelles ne peuvent pas se défendre].
« Si l’on veut abolir la peine de mort, en ce cas que MM. les assassins commencent » Alphonse Karr dans « les guêpes » 1840
ben moi je verrai bien un fourniret se balancer au bout d’une corde ;
@véra
Bonsoir,
En France, ce n’étaitvpas la corde, c’était « la veuve ».
Beaucoup de Français sont moins favorables à la peine de mort en elle-même que révoltés par les arguments utilisés pour défendre son abolition : convention européenne, risque d’erreur judiciaire, foi en l’amendement du coupable, bonne conscience des juges et mépris des victimes, etc., etc.
Le plus choquant c’est les djihadistes qui reviennent et ne sont même pas exécutés. Du coup on ne sais vraiment pas quoi en faire.
Il faudrait rétablir la peine de mort au moins pour les traitres, mais ça a l’air très compliqué (bonjour la souveraineté du peuple).
malheureux, faudrait guillotiner toute la classe politique française ^^
Il me semble avoir lu dans un autre article de Contrepoints que la principale cause de l’augmentation de la criminalité est une première peine aussi légère que rarement appliquée.
En fait, il vaut mieux une première peine toujours appliquée et très lourde plutôt que des peines appliquées quasi-uniquement en cas de multirécidive.
Perso, je suis tout à fait pour l’échelon « peine de mort » pour les meurtriers, violeurs et terroristes. Sans bien sûr passer par la case « couloir de la mort » pendant 20 ans comme aux usa.
Salah Abdeslam –> jugement –> si jugé coupable de terrorisme (ce qui est FOOOOOOOOORT probable) –> Hop, direct après, une corde, un échafaud, fin de la game.
y’aura toujours des illuminés qui diront , même avec des preuves absolues, qu’il faut laisser une deuxième chance ou qu’il y a suspicion de non culpabilité (les gauchos et le monde de la justice en priorité)
Cela pourrait faire l’objet d’un RIC non?
On le fait bien pour le bien être des animaux.
Un peu de cohérence, que diable.
La peine de mort, ça ne regarde pas les français, ce n’est pas une question de démocratie, si on est pour ou contre.
La peine de mort de concerne que les victimes ou les ayants droits des victimes qui, dans le cadre de la proportionnalité des peines, doivent pouvoir choisir la peine de l’agresseur.
Je suis convaincu d’ailleurs que pour des coupables comme Fourniret, les parents des victimes ne choisiraient pas la peine de mort, mais la torture à vie en prison de ce monstre.
Et la Justice doit pouvoir leur permettre de faire cela, proportionnalité des peines oblige.
Le fait que le risque soit qu’un condamné soit innocent pour abolir la peine de mort est absurde. Avec un tel raisonnement, on abolit ainsi toutes les peines !
Il faut sortir de la conception de la Justice Beccarienne qui guident nos sociétés modernes depuis 200 ans et adopter une conception de la Justice libertarienne.
Beccaria veut punir les coupables pour protéger la Société (concept vide de sens) la Justice libertarienne veut obtenir réparation du préjudice commis envers les victimes.
Soit on s’occupe de la société, soit des victimes.
« La peine de mort, ça ne regarde pas les français »
Ben si si on considère qu’elle est de salubrité publique.
le système de peine ne regarde que les ayant droits des victimes.
Depuis quand quelqu’un non concerné aurait droit au chapitre dans une affaire de compensation privé ?
Donc non, la peine de mort ou autre peine ne regarde pas les français non victimes.
La salubrité publique cela ne veut rien dire, et encore plus en terme de condamnation.
@Stephane 12
Bonjour,
« Le système de peine ne regarde que les ayant droit des victimes. »
Que fait-on pour les victimes sans ayants droits ? Genre les SDF sans familles ou les victimes non identifiées dont on trouveraient les coupables ?
Les ayant droit, la famille plus clairement, devrait avoir son mot à dire quant à la libération avant terme de leur parent disparu, ainsi si elle dit « NON ! » ce serait effectif et le condamné ne sortirait pas.
« Donc non, la peine de mortou autre peinene regarde pas les français non victimes. »
Toutes les peines pénales, civiles, et les autres regardent les français car ils sont tous assujétis à la Loi et à ses sanctions.
De plus, en démocratie, le Peuple fait les lois et donc décident des peines pour l’infraction ou le viol de ces lois.
Je ne vois pas où vous avez vu que la Société française est guidée par C. Beccaria. (Et surtout pas en ce moment)
@ STF : les victimes sans ayant droits sont infinitésimales, mais pour elles, on peut imaginer que les juges et un jury populaire représentant la société agissent en tant que représentant des victimes.
« toutes les peines pénales regardent les français » cad la société : conception beccarienne de la Justice (réponse à votre dernière interrogation).
Justement,cela ne devrait pas regarder tous les français. Tous les français ne sont pas victimes d’un acte, seuls les victimes directes ou ayant droits.
Tout ceci dans le cadre d’un état de droit et d’une Justice prônant la proportionnalité des peines.
Ce n’est pas parce que je suis soumis à la liberté du commerce en France que le fait que j’achète une baguette chez un boulanger concerne chaque français, non ?
Sur la démocratie et le fait que le peuple décide des lois, c’est parfaitement démagogique : le peuple peut parfaitement décider de la non proportionnalité des peines ou autres (agresser un juifs en Allemagne nazie n’était pas puni par la loi car volonté du peuple par la démocratie)
@Stephane 12
Bonsoir,
Je voudrais bien savoir ce qui vous permet d’affirmer qu’agresser des juifs était une volonté du Peuple allemand et qu’il l’a voté sous régime nazi, qui était à l’opposé de la démocratie.
Les juges, les jurés, les procureurs, la défense, le tribunal sont dans cette optique de représentant de la Société. Le procureur représente la Société laquelle le charge de poursuivre les suspects découlant d’une enquête judiciaire mis en accusation, c’est d’ailleurs le procureur, à charge, qui doit prouver sans doute la culpabilité de l’accusé.
Si ce sont les familles qui décident des sanctions, comment des juges et des jurés pourraient sanctionner, punir, sans un socle préalablement établi ?
Les français ne sont pas tous victimes d’un acte criminel, mais tous sont susceptibles d’en subir un. Tous les français ne sont pas des criminels, mais tous sont susceptibles d’en être. C’est pourquoi la loi doit étre la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse.
Le fait que vous achetiez une baguette ne concerne que vous et le boulanger. Partir sans payer la baguette, voler un bien qui ne vous appartient pas, concerne surtout le boulanger, ainsi que la Société entière qui verra si la loi, qui est supposée être la même pour tous, s’applique effectivement à tous.
En démocratie, le Peuple décide des lois et des peines car il y est assujéti. Quand il n’est pas consulté, ou qu’on lui impose des lois de façon verticale [ou en catimini par 3 pelés et un tondu du Parlement] il n’y a pas de démocratie.
« La salubrité publique cela ne veut rien dire »
Ben si: dissuasion, pédagogie. Sans parler de la disparition du risque de récidive et l’économie par rapport à un emprisonnement.
Et puis ne me dites pas que la trahison ne regarde pas la Nation.
salubrité publique = dissuasion, pédagogie ???
« mal nommé les choses ajoute du malheur au monde » Albert Camus
« la trahison ne regarde pas la Nation » Trahison de quoi ? c’est quoi la « Nation » ???? concept vide comme la société, que certains imagine exister en citant Ernest Renan (comme charles Gave par ex) alors que quand on lit Renan et sa définition de la Nation, on se rends compte, avec un tant soit peu d’esprit critique, que c’est parfaitement vide de sens. il n’y a pas de Nation, il n’y a que des communautés d’individus plus ou moins grandes, et la France n’est pas une communauté d’individus, mais un groupe de communautés très disparates
Il y a une définition de « Nation » toute simple dans n’importe quel dictionnaire. Même pas besoin de citer des grands noms.
Le peuple français ne forme pas une nation. Avant même les vagues d’immigration massive du XXéme siècle.
Historiquement, la France n’a jamais été un pays homogène. Stéphane a parfaitement raison quand il dit que « la France n’est pas une communauté d’individus, mais un groupe de communautés très disparates ». C’est pour cela qu’il a fallu laver les cerveaux des français avec « l’assimiliationisme ». Qui a constitué, à certaines époques, des tentatives d’ethnocide pur et dur.
Demandez donc à un basque ou à un corse s’il se sent français …
« salubrité publique = dissuasion, pédagogie ??? »
Pas tout à fait mais la dissuasion et la pédagogie sont de salubrité publique oui.
Ensuite vous ne semblez pas comprendre le sens de « Nation » ou de « trahison », je sens que la discussion va être difficile si il faut définir chaque mots, des mots difficiles à définir en plus.
Allons y pour trahison: manquement à la loyauté la plus élémentaire, attaque contre « les siens ».
.. mais là je sent que c’est sur les mots « loyauté » et « les siens » que ça va coincer.
On a des progressistes dénués de sentiments et de bon sens humains « normaux ». Je les appelle des trans-humains. M’avez l’air d’en être un beau.
Les parents d’un enfant mort ont subi un préjudice « colatéral » ; ils ont perdu leur enfant, mais réellement lui la victime. Jamais vous ne réparerais le préjudice d’un meurtre. Si un meurtre est impardonnable, ce n’est pas parce qu’une assemblée de notable réuni dans un hémicycle le proclame, c’est parce que le pardon appartient à la victime seule.
Je peux parfaitement comprendre la position de l’auteur, hostile à la peine de mort, d’autant plus que je le suis aussi.
Mais cela ne suffit pas : il y a un vrai problème de criminalité et de délinquance dans ce pays, et le lien avec l’impunité dont jouissent trop de délinquants est évident. Avocat ou pas, vous devez donc porter la discussion sur l’état de notre justice, sur le laxisme à la fois de nos lois – votées par des politiques – et d’une partie des magistrats (dans le cadre de la latitude qui leur est laissée pour appliquer la loi en fonction des cas rencontrés).
Les peines encourues doivent absolument être revues à la hausse, notamment pour les atteintes aux personnes, mais aussi aux biens (i.e. au droit de propriété). Les remises de peine doivent être exceptionnelles, et non systématiques. Le budget de la justice doit être très sérieusement revu à la hausse, par exemple en taillant dans le budget alloué à l’escroquerie des « énergies renouvelables ». Des prisons doivent être construites. Les délinquants et criminels auteurs de crimes graves ne doivent plus se sentir en prison « comme chez eux », mais comprendre dans leur chair et leur esprit qu’il est de leur intérêt de ne pas recommencer.
Vous ne pouvez pas vous contenter de dénoncer la volonté d’une majorité de Français de revenir à le peine de mort, par « humanisme », et ne rien proposer en remplacement. Sans quoi vous donnez effectivement l’impression de vous tenir aux côtés des délinquants.
les peines doivent surtout être appliquées, sinon, elles ne servent à rien.
C’est quoi cet article de merde, sans aucun argument de fond ? Et il est avocat en plus ? La honte. Aucun lien logique. Le mec parle de la volonté des français de rétablir la peine de mort pour les criminels multirécidivistes donc pour les criminels dont on est certain de la culpabilité et puis ensuite il parle d’une potentielle erreur judiciaire et cite Voltaire… Quand je pense qu’il est avocat, qu’est ce que je ris. Degré 0 de l’argumentation.
il fait partie du monde de la justice et on sait qu’en France, c’est laxisme à tous les niveaux chez eux, normal qu’il soit contesté et contestable.
Il est intéressant de regarder l’évolution historique des homicides ou tentatives (seuls crimes susceptibles de relever de la peine de mort dans le monde occidental) en France avant et après le début des années 80.
On constate une augmentation des homicides (un quasi doublement) entre début des annees 70 et début des annees 80. Et une quasi division par deux depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui.
Donc :
1. La peine de mort, quand elle existait, était peu dissuasive.
2. Sa suppression n’a pas fait empiré les choses, bien au contraire.
Il n’y a aucun lien, de fait, entre la peine de mort et le niveau des homicides. Il ne s’agit aucunement d’une mesure pragmatique. Être pour ou contre relève totalement du domaine idéologique.
De fait, l’appétence récente d’une majorité de Français, si l’on en croit ce sondage, pour la peine de mort traduit plutôt une exaspération réelle contre une délinquance de plus en plus violente alors même que celle-ci n’est que peu concernée juridiquement par la peine capitale et que cette dernière est inopérante. C’est la thèse de l’auteur de l’article que je partage complètement.
[Quant aux terroristes, quel pourrait être son impact paralysant pour des gus qui n’attendent que de mourir pour Allah ?!]
S’agissant du RIC, pourquoi pas ? Il serait probablement précédé de débats, au cours duquel les gens retrouveraient les éléments que je viens de donner. Et de la même manière qu’une majorité de Français est contre le 80 km/h parce qu’ils ont compris qu’il ne servait à rien, ils finiraient aussi très vite par ne plus vouloir de la peine capitale, dont l’utilité est nulle pour lutter contre les homicides y compris les plus odieux, mais par contre extrêmement dangereuse pour la République en cas d’erreur judiciaire.
Je suis donc assez confiant sur l’issue réelle d’un éventuel (et improbable) vote sur le sujet.
Vous avez lu les articles relatifs à une majorité de français en faveur de la peine de mort ? Apparemment non, ça vous éviterait de raconter n’importe quoi et d’écrire un commentaire totalement hors sujet comme l’auteur de cet article.
Beaucoup sont dans l’erreur, conditionnés par un réflexe Pavlovien.
C’est pas le sujet. La peine de mort est une forme de sanction douce compte tenu des crimes avérés.
Soyons réalistes. Quand vous êtes condamné à mort, le jour du jugement et des appels successifs confirmés n’est pas une bonne journée. Mais ensuite, la sanction ingérée, vous attendez sont exécution (beaucoup trop long dans notre système de c…).
Le mieux, le plus efficace celui qui sanctionne de manière la plus juste les horribles délits, c’est la PRISON A VIE.
Mais pas la prison type « Macron », la prison type « Cayenne » en cassant des cailloux de 6h à 20h, 7/7 j pas de visites, pas de TV, juste les grands auteurs de la littérature Française. Pas de remise de peine.
10 ans, 20 ans, perpétuité.
Certes ces peines ne sont pas dissuasives, mais elles auraient au moins le mérite de correspondre à UNE VRAIE SANCTION.
@ Katisni :
Ce qui sanctionne de la manière la plus juste, la plus efficace, c’est la peine choisie par la victime ou les ayant droits de la victime. Pour vous c’est la prison à vie, pour d’autre la peine de mort, pour d’autres encore la torture ou le travail forcé à vie pour dédommager les victimes.
C’est cela la VRAIE sanction.
@Katsini
Bonjour,
Si vous n’avez jamais vu les visages de quelques accusés à l’annonce du verdict les condamnant à mort, je vous y invite.
Compter les jours qui restent ne doit être folichon. Le truc, c’est que souvent, l’exécution tombe un jour au pif, genre « Salut, qu’est-ce que tu veux pour ton dernier repas demain ? Tu n’auras pas de petit déjeûner. »
Une fois le verdict tombé, décider une date d’exécution afin que le condamné ait, lui, le luxe de compter ses derniers jours.
Sur le plan philosophique tout le monde est contre la peine de mort, ou presque, Le coron propose la mort pour les infidèles.
Sur un plan pratique , une société , un groupe humain confrontés a des tueurs systémique peut se retrouver devant le besoin du recours a l’élimination physique de l’ennemi mortel.
Tout est dit !
Pour preuve Hollande s’est vanté d’avoir ordonné l’exécution de cinq personnes durant son mandat, il s’agit d’une peine de mort prononcée, qui plus est, sans jugement ni défense.
Seuls les faux culs sans culture peuvent être pour l’interdiction absolue de la peine de mort.
Quand tu n’as plus le choix qu’entre ta peau et celle d’un tueur tu choisit quoi ?
La malhonnêteté intellectuelle te l’hypocrisie ont des limites.
@Esprit critique
Bonjour,
La peine de mort est une sanction pénale décidée à la suite d’un procès. Elle devait être prélablement requise par le procureur si la loi la prévoyait, ainsi le prévenu avait connaissance de ce qu’il risquait. C’est pareil de nos jours avec tous les crimes, le procureur requiert une peine, qui peut aller jusqu’à perpétuité suivant le crime.
Tuer un agresseur en se défendant n’est pas appliquer la peine de mort c’est se défendre => légitime défense.
Ce que Hollande a fait ne relève pas d’une justice quelconque : comme vous le dites ce sont des exécutions. Quand c’est l’Etat qui ordonne la mort, on n’est plus dans la peine de mort. On est dans l’assassinat. Il a ordonné l’exécution d’une quarantaine de cibles djihadistes. Vu qu’ils font partie d’une faction combattante clairement hostile à la France et à ses habitants, c’est plus une situation de guerre qu’autre chose. Si ces cibles sont des djihdistes, ils ne sont pas à pleurer vu qu’ils voulaient la mort, ils l’ont eue.
@l’auteur , pour moi la peine de mort c’est l’équivalent de l’arme nucléaire : il faut l’avoir pour ne pas ou tres tres peu l’utiliser . C’est un dispositif dissuasif. Il faut la rétablir. Et d’une manière générale , durcir les peines et rétablir la perpétuité réelle et les travaux forcés.
L’auteur trouve-t-il normal qu’un type comme Dutroux puisse demander une liberté conditionnelle au bout de 15 ans de prison ? L’auteur trouve t il normal qu’un type ayant un parcours pareil puisse retourner dans la nature ? Je sais bien qu’il s’agit de la Belgique et non de la France mais ce serait peu ou prou le même topo. Que dirait l’auteur si ses enfants étaient massacrés salement pas un Fourniret ou un Dutroux fraîchement libéré ? L’auteur a t il un doute sur la culpabilité de ces types ? vraiment ?
Guy Georges peut demander une demande de liberté conditionnelle cette année.
Mais il lui faudra passer par des examens psy.
@nevez je ne vois vraiment pas en quoi une décision psy peut influer sur la décision de garder ou non un type pareil en prison.
Je pense que la demande de retour de la peine de mort est l’expression d’un ras-le-bol dans le laxisme des peines, les éternels « défavorablement connu des services de police » etc.
Si on rétablit une vraie justice, avec de vraies peines, la demande de retour de la peine de mort diminuera.
comme en politique faut faire le ménage dans la justice , sont tous plus ou moins pourris , laxistes et traitres à la nation (oui je suis dur mais bon)
À Nantes, récemment, une jeune fille a été violée et tuée par un violeur multirécidiviste qui avait 11 viols, et 3 agressions sexuelle au casier.
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Si on additionne à la jeune fille tuée les 14 filles traumatisées à vie et leurs proches, famille, amis, les dégâts sont considérables.
Aux états-unis une personne qui avait séquestré et violé une femme pendant un week-end a été condamné à 5 fois la prison à vie. Commentaire du juge : « il ne violera plus personne ».
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L’exemple de Nantes est extrême, mais le reste est à l’avenant, les mêmes criminels ou délinquants multirécidivistes peuvent faire en toute impunité des dégâts considérables à des milliers de personnes.
Les citoyens qui ont délégué leur sécurité à l’état sont comme des chèvres poussées dans un enclos de loups. Ce n’est ni de la justice, ni du droit et c’est d’autant plus cruel que la justice condamne souvent l’auto-défense.
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Libéralement, les juges devraient avoir un certain degré de responsabilité : ils ne devraient pas pouvoir relâcher un prédateur confirmé et sortir sans tâche des dégâts qu’il commet inévitablement. A minima: ils devraient être élus par les citoyens au nom desquels ils rendent la justice.
Bastiat résumait ainsi ce qu’était vraiment l’état, ou plutôt ce que devrait être l’état : « L’état ce ne peut être que l’organisation collective du droit individuel à l’auto défense ».
@Guillaume P
Bonsoir,
Le viol en France est puni, d’après l’article 222-23 du Code Pénal, à 15 ans de réclusion criminelle.
11 x 15 font 165.
Si on pouvait commencer par multiplier les peines par le nombre de victimes quand il y en a plusieurs, ce serait un bon début.
Ce cas a été évoqué sur un plateau de télé dont j’ai oublié le nom, où une femme, blonde aux cheveux courts, prônait la tolérance et la réinsertion possible de ce criminel. J’ai proposé, en commentaire, qu’elle l’accueille chez elle.
Votre exemple américain est diamétralement opposé à un bout de procès français vu en vidéo, où un accusé fut condamné pour de multiples enlèvements et séquestrations de 7 femmes qu’il a violées dans sa cave. Il a été condamné à 7 ans de prison. Comme rappelé précédemmment, 1 viol, c’est 15 ans de prison ; la séquestration c’est 20 ans si la victime l’est plus de 7 jours, 5 si moins (art. 224-1 du Code Pénal). On était très loin du compte même en prenant 5 ans pour sequestration. (5 x 7) + (7 x 15) = 200.
200 ans, voilà.
1/ La peine de mort coûte plus cher qu’une perpétuité réelle. Nous n’avons pas suffisamment de places de prison parce que l’État préfère payer la paix social à coups d’aides sociales et « qu’on » veut des prisons de luxe. Des prisons sur modèle « STALAG », c’est tout aussi efficace et ça ne coûte pas un rond ou presque. Autoriser les victimes/témoins à abattre les criminels non plus (droit de posséder/porter des armes à la tchèque, « stand-your-ground law » et « castle doctrine »).
2/ Vu la fiabilité de la Justice française (Cf. Juge BURGAUD, qui « exerce » toujours en 2020 …), il faut vraiment n’avoir que trois neurones pour vouloir un rétablissement de la peine de mort en France.
3/ La peine de mort ne changera rien à l’inefficacité, au laxisme et au dogmatisme de certains juges. Elle ne serait tout simplement jamais appliquée. Si nous voulons une Justice qui répond aux aspirations des honnêtes gens, il faudrait : une élection des juges, une élection des procureurs de la République et une élection des préfets de Police (généralisé à tous les départements).
4/ Une perpétuité réelle (« je te jette en taule et je balance les clés »), associée à un équivalent de la « three strikes law » californienne, seraient bien plus dissuasive.
« La peine de mort coûte plus cher qu’une perpétuité réelle. »
???
Une guillotine et un bourreau ça ne coute pas très cher.
N’est-ce pas un châtiment largement recommandé par la Charia ?