Par Alain Laurent.
Il ne se passe désormais plus de jours sans que les médias ne rapportent des cas d’agressions gratuites, souvent pour un « rien » mais caractérisées par le déchaînement d’une brutalité primitive inouïe, individuelle ou collective, totalement disproportionnée au regard de sa cause apparente.
Chauffeurs de bus, pompiers, secouristes ou médecins, soignants des urgences, arbitres sportifs, infirmières ou employés de laboratoires médicaux, vigiles, et de plus en plus de maires (déjà 233 en 2020) : ils sont de plus en plus nombreux à être victimes de violences… « non-policières », de féroces passages à tabac ou quasi-lynchages publics s’achevant parfois par leur mise à mort.
À quoi s’ajoutent des attaques de passagers de RER au mortier de feu d’artifice, des incendies d’écoles maternelles, des chauffards meurtriers qui prennent la fuite ou les Champs-Élysées mis à sac…
Incivilités : sous l’euphémisation, un déni de réalité
C’est à n’y pas croire. Pour qualifier cette multiplication de sauvageries, nombre de commentateurs, de pseudo-sociologues et Macron lui-même n’ont trouvé d’autre mot que incivilités.
Incivilité ? Ce terme renvoie lexicalement au manquement envers des règles élémentaires de savoir-vivre ensemble, de civilité, comme des rodéos en pleine ville, des dégradations de matériel urbain ou de propriétés privées, du tapage nocturne, des altercations avec insultes et menaces, des déchets ou actuellement des masques jetés n’importe où…
Donc des nuisances qui pourrissent la vie courante mais sans rapport avec les exactions criminelles évoquées plus haut. Caractériser celles-ci comme de simples incivilités, c’est se payer de mots et se moquer du monde. Il s’agit là d’euphémisations désormais fréquentes qui tendent à minorer ou même à occulter la gravité des délits commis.
Dans la même veine, qui ose faire état d’une accélération de l’ « ensauvagement » (Thérèse Delpech) de la société française ou d’un déni de réalité est accusé de « paranoïa sécuritaire » d’extrême droite tandis que le « sentiment d’insécurité » des citoyens est rabaissé à l’état de « fantasme » délirant.
Cette manipulation se double d’un contre-récit gauchisant où, loin de nier les faits, on en disculpe les auteurs au nom d’une idéologie de l’excuse sociale qui métamorphose les auteurs des violences en malheureuses victimes, forcément irresponsables, d’un ordre économique injuste.
Au vague et banal « C’est la faute à la société » d’antan se substitue désormais un narratif plus ciblé : c’est bien sûr la faute à la société libérale et soi-disant raciste, au néolibéralisme, au maudit capitalisme mondialisé. Ce qui revient à faire des délinquants et criminels les détenteurs d’un nouveau droit humain : pouvoir violenter les autres et avoir de bonnes raisons d’agir ainsi sans avoir le moins du monde à en subir de fâcheuses conséquences ni en payer le prix. Une sorte de droit à l’impunité.
Impunité : la forfaiture de la justice pénale
En réalité, la cause de cette croissance exponentielle des violences en tous genres se situe dans la volonté assumée d’une justice pénale « bisounours » de ne pas vraiment punir leurs auteurs, ce qui ne peut que les inciter à passer à l’acte ou récidiver, sûrs qu’ils sont de ne pas risquer grand-chose de grave.
En première ligne, les maires sont furieux de constater que leurs agresseurs n’écopent que de dérisoires « rappels à la loi » ou bienveillantes « mesures éducatives ». Les pillards et saccageurs des Champs-Élysées sont relaxés ou condamnés à des peines avec sursis, ou non exécutoires puisque inférieures à un an si elles sont fermes. Mises sous contrôle judiciaire et bracelets électroniques n’ont pas empêché des féminicides d’être perpétrés.
De manière plus générale, quand il s’agit de délits plus graves, la règle est désormais l’aménagement par réduction automatique de peine et la libération des détenus à mi-peine. De sorte que lorsque dans les médias on avance qu’un « présumé encourt jusqu’à… », cela provoque une rigolade générale : l’intéressé n’a pas à s’inquiéter, puisque trop de magistrats interprètent systématiquement a minima des lois déjà peu sévères.
S’il en va ainsi, c’est que la justice pénale se trouve sous l’emprise idéologique d’un progressisme angéliste et aveugle aux exigences des citoyens ordinaires demandeurs de paix publique et de vraies sanctions.
Ce qui n’a rien de nouveau et concerne toute l’aire occidentale : en 1994, aux USA, deux disciples d’Ayn Rand, Robert Bidinotto et David Kelley, dénonçaient déjà explicitement la forfaiture du pouvoir politique dans leur Criminal Justice : The Legal System Against Individual Responsibility et pointaient la naissance de la culture de l’excuse, l’excuse-making industry.
Car au-delà de magistrats idéologiquement corrompus et militants, c’est aussi la responsabilité du législateur (les majorités parlementaires et le gouvernement) qui est en cause.
Qui d’autre, en effet, a promu ou en tous cas cautionné ces inepties que sont les prisons ouvertes, le refus de construire des prisons supplémentaires et décentes, et une justice restauratrice où les victimes sont pressées de se réconcilier avec leurs agresseurs et leur pardonner ? Et donc une justice pénale tout sauf dissuasive mais pousse-au-crime, qui a substitué un utilitarisme contre-productif au principe de sanctions moralement rétributrices.
La mission régalienne de l’État libéral
Il faut en finir avec le cliché d’une antinomie et d’une alternative fatales entre liberté et sécurité.
Bien comprise, la sécurité est le moyen d’une fin plus haute et primordiale : garantir la liberté individuelle. Car à quoi bon une prospère économie de marché si l’on ne peut paisiblement aller et venir ni librement disposer de ses biens et sa propriété ? L’urgence est de rompre avec la carence irresponsable du pouvoir, donc d’une réforme radicale de la politique pénale à recentrer sur la sécurisation prioritaire de la liberté et le droit de vivre en sûreté.
C’est que la régulation des sociétés ouvertes veut que plus heureusement on libéralise en tout, et plus s’impose une tolérance zéro envers toute violation des droits individuels en sanctionnant durement la moindre violence infligée aux personnes et en renforçant le simple respect des « règles de juste conduite » chères à Hayek.
Ce pourquoi les plus grands des penseurs libéraux – de Locke à Mises et Rand – ont défendu l’idéal d’un indispensable État limité ou minimal recentré sur ses seules fonctions régaliennes vampirisées par un État social ruineux. Bastiat n’a-t-il pas conclu son fameux article L’État en soutenant que :
L’État, ce n’est ou ce ne devrait être autre chose que la force commune instituée, non pour être entre tous les citoyens un instrument d’oppression et de spoliation réciproque, mais, au contraire, pour garantir à chacun le sien, et faire régner la justice et la sécurité.
sans parler de la diabolisation de l’autodéfense… qu normalement serait la réponse au laxisme sinon à l’absence des forces de police..
discours assez idéaliste qui repose sur l’idée que tout le monde dans la société partage les mêmes valeurs; or, rappelons le , pour beaucoup le riche, le bourgeois ou le simple propriétaire est un voleur, le pauvre une victime.. et parfois ces gens ne se payent pas que de mots, ils excuseront bel et bin leur propre agresseur..il ya des histoires édifiantes avec des migrants;.
« pour beaucoup le riche, le bourgeois ou le simple propriétaire est un voleur, le pauvre une victime »
Pour d’autres, au contraire, le riche est bénéfique à la société, et le pauvre un assisté (donc un voleur)…
De fait, le méchant, c’est toujours l’autre !
On se croirait dans une cour de récré…
Déviation pseudo-religieuse. La victime, plutôt que faire face à l’opprobre ou simplement l’indifférence des fabricants d’image publique, va se consoler en se faisant une image de saint laïc et vivronsomblesque: il affichera donc publiquement sa tolérance et sa compréhension infinies. Dans les cas graves il y aura peut-être doute été aidé par des « soutiens psychologiques » trop heureux de montrer leur efficacité à leurs sponsors étatiques.
C’est littéralement pathétique, mais il faut garder de la commisération pour ces personnes dont le traumatisme ne sera pas fini de sitôt.
En outre la victime combative ne va pas être diffusée trop largement, donc il faut se méfier de la % des moutons martyrs, sans doute pas aussi grande que la Pravda nous le ferait croire.
Le titre est intéressant, la liberté nécessite une tolérance zéro… Sans doute que nos sauvages l’on prit comme devise…ils ne tolérent plus rien. C’est la guerre entre les individus et la societe ou plutôt la société pousse les gens à devenir des adultes responsables de leur vie… En gros l’état n’a plus besoin du peuple pour être. Que le peuple se débrouille du moment qu’il paie taxes et impôts.
Non. L’Etat reste très jalousement protecteur de son privilège de la violence légitime quand il s’agit de son troupeau solvable. On pourrait s’accommoder d’un Etat indifférent s’il nous laissait nous défendre: ce n’est pas le cas.
Bof…tout ce discours pour rien
» on n’a eu notre premier été du vivre ensemble » ( Eric zémmour ) ; et comme il le souligne également , ce sont les enfants issus de l’immigration maghrébine et africaine qui sont les fauteurs de trouble ; 40 ans de laxisme et de lâcheté ont mené ce pays là ou il est ; le seul parti à avoir mis en garde le monde politique il y a 40 ans c’est le pen ; toujours diabolisé , jamais écouté ;
Dire qu’il y a mille ans, ce sont des migrants blonds aux yeux bleus qui foutaient le bordel en Normandie et sur la Seine.
Vous n’avez pas connu cette époque où des moines avines foutaient la merde dans Paris.
La condition pour l’intégration des Normands était la conversion au catholicisme et aux mœurs du pays.
Ce sont de bons chretiens qui ont saccagé Constantinople en 1204.
On peut même remonter à la préhistoire si vous voulez. Quel intérêt ? Nous vivons ici et maintenant, vous ne l’avez peut-être pas remarqué.
Eh oui, ce sont de bons (et moins bons) chrétiens qui ont créé le monde dans lequel vous vivez, pour le meilleur et pour le pire. Rendez vous à l’évidence: s’il avait fallu compter sur les autres, vous seriez en train de tirer une charrue au lieu de débiter de fausses équivalences usées jusqu’à la trame.
Je vais vous l’épeler en clair: ce n’est pas parce que des actes plus ou moins incompatibles avec votre sensibilité moderne ont été commis par des acteurs variées au cours de notre histoire, qu’il deviendrait moral de nous soumettre à la barbarie ici et maintenant.
En 2020, les bons musulmans maghrébins ont saccagé les Champs Elysées… 1 partout ? 😉
Il y a mille ans, les « pays » n’existaient pas vraiment, le monde était une grosse court de récréation où différents clans s’affrontaient ; entre même culture et/ou cultures différentes (racisme ?)
« n’ont pas empêché des féminicides » : dommage d’avoir égaré cet abcès de vacuité, comme une rature au milieu d’un texte par ailleurs de qualité, à moins que ce ne soit une provocation délibérée.
@Cavaignac
Bien sûr que le terme a été employé à dessein par Alain Laurent : il s’agit de mettre les tenants de la culture de l’excuse face à leurs contradictions (prétendre « défendre les droits des femmes » en même temps qu’on autorise et encourage leur meurtre).
De la même manière, on a inventé l’excuse de la misère sexuelle pour défendre les violeurs.
J’ai failli avoir la gâchette trop sensible.
La tolérance zéro doit commencer par freiner l’ immigration, supprimer le droit du sol et le regroupement familial
Ne pas faire d’amalgame entre « immigration » et « immigration clandestine »… L’immigration ne pose pas de problème. C’est son contrôle et surtout les immigrations clandestines qui posent problème.
Sinon +1 !
« le refus de construire des prisons supplémentaires et décentes »
C’est pour moi une des plus grandes faillites morales (je dis bien morales) de la gauche.
Par dogmatisme, on refuse de construire des prisons – on ne veut pas être associé à l’idée de répression. Moyennant quoi, l’impunité devient la règle et la délinquance (voire le crime) progresse de façon foudroyante. Premières victimes de cette insécurité : les plus démunis. Que la gauche est censée défendre.
Parallèlement, on laisse croupir les détenus dans des conditions indignes, connues au moins depuis le rapport parlementaire de Christine Boutin (de 1999 !) et dénoncées régulièrement par toutes les organisations internationales. Situation qui devrait préoccuper la gauche.
Une honte sur tous les points.
La gauche ne défend pas les pauvres, elle les entretient, elle les assiste, elle s’assure de leur reproduction (tout ça avec votre argent).
Quant aux détenus, vous ne pouvez pas dire que la gauche ne fait rien, elle les libère! Ce ne sont pas des conditions plus dignes ça, pouvoir être chez soi et aller et venir librement!
Ajoutons un déni de réalité (dont témoigne le mot « incivilités ») qui commence à se voir.
Le poids des mots… Un féminicide est un homicide tout comme un masculinicide ❗
Egalitude dans le langage messieurs les tocards.
Et incivilité est un mot tapis, pratique pour cacher la merde au chat dessous.
Utilisons délits et crimes, les choses bien nommées seront compréhensibles.
Incivilité : mot tapis – Lorsque j’étais jeune, incivilité c’était refuser de dire bonjour au monsieur, ou merci avec un sourire forcé, ou ne pas laisser la place assise dans le bus, à une personne âgée…
Incivilité aujourd’hui c’est commettre des meurtres, c’est casser des vitrines, c’est voler, c’est piller, c’est assassiner pour un refus de cigarette, ou un « regard » sui ne plairait pas.
Nous avons bien progressé car déjà Renaud chantait l’histoire des santiags… mais le volé réussissait à survivre, à poil, mais la vie sauve. Aujourd’hui on tue d’abord, on dépouille ensuite et c’est bien compréhensible, ma pauv’ dame, ces malheureux n’ont rien !
Sauf qu’aidés de toutes parts, par notre Etat super accueillant, ils perçoivent déjà plus qu’une majorité de français ayant trimé toute leur vie ! (agriculteurs et artisans !)
Voit-on c ette catégorie de français dévaster le pays ?
Lorsque regroupés en GJ pour manifester, ils se font tirer dessus à bout portant, eux ! Cherchez l’erreur !
Il est vrai qu’ils sont majoritairement blancs, donc pas le soucis de se faire traiter de racistes ! Car attention être raciste c’est le pire crime au monde. Les tueries en comparaison, c’est de la dentelle de Calais.
On passe sous le tapis le racisme social ou politique ! MdR !
@Paysanne
Bonjour,
« Car attention être raciste c’est le pire crime au monde. »
Tout à fait ! C’est la raison évoquée par les Polices de Rotherham et de Telford concernant les Grooming gangs.
Au sujet des « incivilités », j’ai l’impression de plus en plus forte que les incivilités proviennent de la victime, plutôt que des agresseurs. Victime qui aurait donc commis une « incivilité » envers ses agresseurs. Ainsi, refuser une cigarette, qui tend à devenir un acte soummit à la peine capitale, constituerait une « incivilité » envers quiconque demanderait une clope.
ce sont des racistes qui ont aboli es lois raciales et racistes.. ce sont des gens qui se disent antiracistes qui veulent les rétablir.. le problème c’est éventuellement des lois racistes.. pas le racisme des individus qu’on doit juger sur leur actes et non leur pensées…la criminalisation du racisme est un idiotie sans non.. on criminalise la pensée et on multiplie les procès d’intention..
La tolérance zéro, popularisée par un ancien maire de New-York, est un mythe.
Elle n’a jamais fonctionné.
Comme dit l’autre, la vérité est ailleurs.
La décrue de la délinquance dans certains états des States n’a rien à voir avec une soit disant politique de fermeté mais avec tout autre chose.
Stephen Levitt et Stephen Dubner l’ont parfaitement démontré dans leur ouvrage « Freakonomics »…
Il me semble qu’à Singapour, c’est bourrin en terme de tolérance zéro, que vous soyez local ou étranger… Et ça fonctionne !
@Jérémy Lapurée
Bonjour,
New-York était une ville dangereuse jusqu’à l’élection de Rudolph Giuliani en tant que maire. Il a augmenté les effectifs du NYPD, appliqué la tolérance Zéro. Le crime dans la ville a nettement baissé pendant ses mandats, les new-yorkais se sentaient plus en sécurité qu’ils ne l’ont jamais été. Le crime n’a pas disparu mais NYC est sortie des villes les plus dangereuses du pays. Ce n’est pas le cas de Chicago, de Detroit, de Baltimore par exemple, qui n’ont pas de prinicipe de tolérance zéro ou à peu près.
Le maire actuel, Bill DeBlasio, n’applique plus cette tolérance Zéro et à saigné le budget du NYPD de plus d’un milliard de dollar l’année dernière. Il a instauré le « Bail out » qui fait que des criminels pris sur le fait, sont relâchés dans la foulée, dont certains, peu reconnaissants il faut l’avouer, commettent des crimes dans la journée qui suit.
J’ajoute que quand la police arrête des pyromanes, des pillards, et que la Justice les relâche dans la foulée, ça ne participe pas à l’apaisement ni à donner une crédibilité à ces deux institutions, vis à vis des contribuables des villes qui pratiquent ces méthodes.
Ted Wheeler, maire de Portland, soutenant la cause BLM et Antifa, ayant participé à une « manifestation pacifique » qui a vu la Cour de Justice Fédérale encerclée, et entourée de flammes, qui voit depuis plus de 90 jours consécutifs sa ville en proie aux flammes et aux pillages, au meutre/exécution pur(e) et simple, a reçu la reconnaissance de ceux qu’il soutient, qu’il relâche, en ce qu’ils ont tenté de mettre le feu à son appartement il y a deux jours. Il s’est excusé auprès de ses voisins pour les dégats causés par les manifestants pacifiques, et que de par sa position de maire, il mettait ses voisins en danger et qu’il allait donc se mettre au vert.
C’est clair que sa politique à lui fonctionne du feu de Dieu !
Ces considérations sont intéressantes, mais comme nous ne sommes plus du tout dans une « société ouverte », elles n’ont qu’une valeur théorique. On voit bien qu’il y a des violences et des déviances acceptables par le pouvoir (celles qui entretiennent la peur et la division) et d’autres inacceptables. Le degré de gravité n’a rien à voir: on envoie des CRS casqués contre 200 manifestants anti-masques pacifiques, mais on laisse en l’état des zones entières de non droit.
@Laurent Lenorman
Bonjour,
On envoie des CRS encasqués, avec matraques et boucliers dans un bar de supporters parce que ces derniers ne portent pas de masques, pendant que d’autres, sans masques non plus, saccagent des véhicules et pillent des magasins.
Il faut bien excuser les clients qui votent bien de Mechancon et du pederaste de l’Elysee.
Peut-être tout simplement ni vous ni un des vos proches n’avez jamais été agressé, frappé, volé ou pire encore ?
Si tel était le cas (et naturellement je ne vous le souhaite pas), votre sentiment serait différent.
J’ai déjà été agressé deux fois. La première j’ai porté plainte. La 2ième je n’ai pas perdu mon temps.
Quand je vois un policier, je pense à contravention, danger. Au mieux à inutile, théâtre. Mais jamais à confiance, sécurité.
Mon dernier passage au poste, un policier m’a tendu une feuille pour mon assurance disant en gros
« Je certifie que vous êtes passé, on s’en fout de votre vol, l’assurance doit payer ».
@titi
Bonjour,
En plus, le policier qui vous reçoit vous orientera vers une « main courante » plutôt que vers une plainte. Une plainte doit être suivie d’une enquête, c’est du travail… surtout administratif.
Le dépôt de plainte est un théâtre, le passage chez le médecin légiste aussi, le parcours judiciaire est une épreuve et si vous ne « bénéficiez » pas du bon nombre de jours d’I.T.T (soit à partir de 8 jours) légalement l’agression n’en est pas une, et il ne s’est rien passé. (sauf cas exceptionnels couverts par la loi)
Les satellites médiatiques de Jupiter relancent la marée du FN, afin de s’assurer un face à face pour 2022 ?
On connait la chanson…
voir aussi :
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/maurice-berger-la-montee-des-violences-en-france-est-trop-importante-pour-se-contenter-de-declarations-indignees-20200826
Si j’ai bien compris.. Il faudrait une politique libérale dans les échanges commerciaux et une politique protectionniste dans les échanges migratoires ? Dur, dur, la mondialisation…
Les vrais libéraux sont assez rares. En France, gensdedrouate et gensdegoche font du libéralisme à la carte, en prenant ce qui les arrange dans le libéralisme, et en évitant surtout de pousser la logique libérale à son terme.
« De l’état providence à l’état totalitaire, il n’y a qu’une différence de temps ». Ayn Rand.
« Un peuple qui est prêt à sacrifier une part de liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finira par perdre les deux ». Benjamin Franklin.
De Robert Badinter à Eric Dupont-Moretti en passant par le principe de précaution et Christiane Taubira n’a cessé de détruire la justice républicaine.
Il est urgent d’abolir le principe de précaution et les lois Taubira (entre autres) et de rétablir la peine de mort pour les assassinats. Supprimer également les subventions aux associations et syndicats et en affecter le budget au ministère de la justice.
Pour mémoire : Justice 7 G€, Culture 11 G€, subventions aux associations 7 G€, aux syndicats 5 G€.
, la gauche n’a cessé de détruire la justice républicaine.
Pas que ! La Droite aux affaires, elle s’est gauchisée et inversement la Gauche dans cette situation s’est droitisée.
Les deux ont été subverties par le mondialisme, lequel veut abolir les nations. Dans cette perspective, détruire l’Etat régalien est un passage obligé.
Au delà du yakafocon, une question demeure : comment faire en sorte que la tolérance zéro soit respectée?
Comment obliger les juges à juger « froidement »?
Comment rendre la Justice vraiment indépendante du pouvoir politique ?
Comment rendre nos rues vraiment sûres ?
Peine de mort? Cellules sans fenêtre ni lumière?
Comment ont fait les Pays-Bas ?
Très bien mais, concrètement, quelles réformes faire passer? Supprimer l’ENA et l’ENM ne changera rien à court terme et peut-être rien à plus long terme si on de reflechit pas à une alternative.
@Koris
Bonjour,
« Comment obliger les juges à juger « froidement »? »
C’est le rôle des juges : ils doivent juger sans avoir de parti pris. Ils doivent juger sur des fait, non sur des émotions ou des sentiments.
Nous en sommes loin, comme l’explique la magistrate Catherine Massaut, dans le lien donné par Breizh. En plus, nous avons la « Justice sociale » pour avoir « la paix sociale » que nous n’avons pas du tout.
Des juges syndiqués (plus ou moins politisé de surcroît) est une aberration.
« Comment rendre la Justice vraiment indépendante du pouvoir politique ? »
La Justice est le pouvoir Judiciaire. Elle doit retrouver sa place de pouvoir et être extraite de la coupe de l’Exécutif. Suppression du Ministère de la Justice.
Elire les juges et à la limite les procureurs de la République serait une bonne piste. Là, nous ne pourions nous voir refusés les « résultats » des juges et des procureurs.
Pour aller un peu plus loin, la Justice devenue indépendante au même titre que l’Exécutif et le Législatif, elle a droit à son budget. Budget qui ne serait plus « national » et dans les seules mains de l’Exécutif, mais partagé en 3 parts égales. Chaque pouvoir gèrerait son budget, sans possibilité de crédit des uns et des autres, et déficit interdit.
« Comment rendre nos rues vraiment sûres ? »
La sûreté et la sécurité n’existent pas, nulle part. Aucun gouvernement ne peut garantir, appliquer, prodiguer, une sécurité parfaite.
Pour faire baisser la criminalité, il y a eu des pistes. Un criminel s’arrête une fois qu’il est au frais, ou qu’il est mort, ou qu’il ne commet pas de crimes, ou qu’il n’a pas d’avantage à être criminel.
J’ai entendu un dicton, je ne sais plus où : « Un voleur n’est jamais perdant ». Quand il revend les fruits de son larcin, il est toujours gagnant.
Sachant qu’en France, un voleur ne risque aucune riposte de sa victime car la loi est plutôt de son côté que de celui de la victime, changer de mode de vie n’est pas près de lui passer par la tête.
Face à une agression dans la rue, quelles sont nos alternatives ? En fait, nous n’en avons qu’une seule : appeler le « 17 », ou se pointer dans un commissariat, si on est en état pour l’un et l’autre. Difficile quand on est transporté par le SAMU ou les pompiers, laissé pour mort, ou mort.
Se défendre, c’est faire connaissance avec le système judiciaire, et pas son bon côté.
Bonjour STF,
Merci pour votre réponse.
Effectivement si on a le malheur d’exploser la mâchoires de notre agresseur par légitime défense, on risque gros.
Cet article présente quand même un grave défaut : il évoque la multiplication de la violence sans l’etayer par des chiffres et leurs sources.
@Yves Benjamin
Bonjour,
Il vous faut des chiffres et des sources ? Auriez-vous un côté Aymeric Caron par hasard ?
120 attaques commises avec des couteaux par jour.
1000 agresssions « gratuites » par jour.
Vous pensez qu’en 2000 on en était là ? En 1990 ?
Taux de criminalité en France :
– Le plus bas en 1963 : 11.93‰ (11,95‰ en 1955 soit 10 ans après les heures les plus sombres etc…)
– le plus haut en 2002 : 68,93‰.
– le dernier dont je dispose 54,64‰ en 2012.
J’ai trouvé ces données ici : « https://fr.actualitix.com/blog/taux-de-criminalite-en-france-depuis-1949-a-2012.html ».
Il y a eu, en 2017, plus de 5,1 millions de crimes et délits en France d’après l’enquête Cadre de vie et sécurité (sans compter les menaces, les escroqueries, les chantages, les viols, ni les meurtres.)
Avec le nombre de caractères que vous avez écrits, il vous aurait pris moins de temps de faire une recherche vous-même.
Je crois que vous n’avez pas compris mon commentaire. Il ne remet pas en cause l’idée qu’il puisse y avoir une multiplication de la violence (notion vague comme l’explique le commentaire suivant mais que l’auteur de l’article n’a pas cherché à expliciter) mais j’attends d’un journaliste qui en fait état une argumentation solide basée sur des chiffres, des sources, et une analyse de la façon dont sont produits ces chiffres. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’apprécie beaucoup certains articles de contrepoints qui satisfont à cette exigence.
@Yves Benjamin: L’article est gratuit et des chiffres sont disponibles. A vous de participer pour argumenter dans un sens ou un autre.
Si je pensais être compétent pour argumenter dans un sens ou dans l’autre, je l’aurais volontiers fait. Je n’ai fait que souligner une faiblesse de l’article et, en cela, j’estime apporter une contribution, faible certes, mais utile au lecteur de contrepoints et je ne vois pas en quoi la gratuité de l’article serait de nature à l’exonérer de toute critique dès lors que l’auteur le publie sur un site admettant les commentaires.
Sur le fond, sans être spécialiste, je peux toutefois conseiller la lecture des ouvrages de Steven Pinker « le triomphe des lumières » et « la part de l’ange en nous » .
La violence est plurielle. En outre, elle est parfois confondue avec la délinquance (simple cambriolage, commerce de drogues…), en ce sens que cette dernière participe au sentiment d’insécurité. Retrouver sa maison vidée d’une partie de son contenu peut s’assimiler chez certaines personnes à un »viol ».
L’agrégation de multiples données n’aide donc pas à la compréhension de l’évolution de la violence. On devrait plutôt parler de « violences » au pluriel.
Certains, de manière sincère ou bien idéologique, vous diront que la société leur paraît plus sûre puisqu’on y dénombre moins d’homicides, y compris sur la route. D’autres que tout va de mal en pis, d’autant que certains types de violence (notamment contre l’autorité ou les représentants publics) sont montés en exergue par les pouvoirs politiques. Les effets du terrorisme (à l’oeuvre en France depuis plus de 25 ans, mais plus répandu ces dernières années) participent énormément au sentiment d’insécurité.
S’agissant des cambriolages : ils progressent fortement pour les maisons et ont énormément diminué pour les véhicules.
Donc on trouvera toujours les chiffres qui conviennent pour étayer telle ou telle thèse.
J’ajoute que les statistiques elles-mêmes sont sujettes à caution. Les gouvernements successifs ayant modifié le calcul statistique, mis l’accent sur certains types de violence, ou incité dans certains cas les forces de l’ordre à « négliger » certains types de plaintes.
Contrepoints avait déjà fait un excellent article rappelant à quel point les criminels peuvent être des agents économiques rationnels.
Si les peines de prison sont faible ou quasi-nulle et que l’acte criminel (vol, trafic de drogue) rapporte bien plus que si ils avaient travaillé durant la peine de prison, alors ils le commettent. Pour peu que la peine de prison devienne suffisamment importante pour être inintéressante économiquement parlant et le taux de criminalité chute.
https://www.contrepoints.org/2019/08/21/351882-la-criminologie-une-branche-de-leconomie