Restez chez vous, mais pas trop : cacophonie au sommet de l’État

Outre les plaintes quotidiennes des Français sur l’opacité des mesures gouvernementales, les professionnels de santé, éreintés par plus d’un mois de lutte, sont de plus en plus nombreux à manifester leur mécontentement.

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Restez chez vous, mais pas trop : cacophonie au sommet de l’État

Publié le 26 mars 2020
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Par Jonathan Frickert.

C’est officiel, ce mardi, le très iconoclaste Didier Raoult s’est mis en retrait du conseil scientifique où il était, semble-t-il déjà fortement absent. Convaincu d’avoir trouvé le remède au Coronavirus dans une molécule bon marché et utilisée depuis un demi-siècle, la chloroquine, le professeur multiplie les coups de force médiatiques avec le dépistage et le traitement de toute personne se présentant à l’IHU Méditerranée Infection, institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses créés en 2012 sous la forme d’un organisme privé à but non lucratif.

Une défection qui s’ajoute à l’installation cette semaine d’un deuxième conseil scientifique. L’État est donc aujourd’hui conseillé par trois pôles distincts. D’une part, les deux conseils scientifiques, d’autre part, la personnalité du professeur Raoult qui, malgré sa participation à la naïveté ambiante marquant le début de l’épidémie et sa communication pour le moins hétérodoxe, reste un expert en maladies infectieuses reconnu mondialement dont la précipitation n’est que le reflet de l’urgence d’une situation que le gouvernement a laissé pourrir.

Une multiplicité de conseils qui fait écho à celle qui frappe le sommet de l’État, tâtonnant entre la gestion d’une crise sanitaire qu’il a été incapable de prévenir et l’anticipation d’une crise économique désormais inévitable.

Entre les déclarations grotesques d’une porte-parole du gouvernement dont l’incompétence n’est plus à prouver, et les appels contradictoires de différents ministres, une question se pose : ce pays est-il encore gouverné ?

Durcir le confinement

La première étape vient du ministre de la Santé. En première ligne dans la gestion de la crise sanitaire, Olivier Véran a rappelé dimanche que la durée de 15 jours de confinement était une durée minimale, notant qu’aucune durée maximale n’était pas pour l’instant prévue.

L’occasion de préparer le terrain aux déclarations du chef du gouvernement, le lendemain, annonçant le refus du confinement total rejeté par le Conseil d’État la veille, mais son durcissement. Outre une troisième attestation augmentant les motifs de sortie – le gouvernement oubliant qu’il arrive aux gens d’être convoqués par des autorités diverses – le Premier ministre a serré les vis des cas déjà prévus depuis le 17 mars.

En cause ? Le nombre d’abus constatés depuis le début du confinement et l’existence d’oublis. Le gouvernement semble avoir compris quelque chose que le XXe siècle a déjà tranché : l’échec de la planification. La machine étatique est incapable de saisir la subtilité de l’action des individus. Ainsi, la question des marchés couverts est désormais incluse au dispositif confinement.

On tâtonne, et cela se ressent dans les différentes déclarations de plusieurs ministres en charge du domaine économique. Dans un pays aussi dépendant de l’agriculture, Didier Guillaume a jeté un peu plus le flou sur les mesures gouvernementales.

Prévenir la crise

Le ministre de l’Agriculture a ainsi appelé ce mardi les Français à contribuer à l’effort de nos agriculteurs. Un appel bien étrange lorsqu’on sait que le confinement est passé par là et limite largement les possibilités de déplacement.

Il faut dire que le secteur agricole souffre fortement de la situation, au point que certains eurodéputés ont appelé à un plan d’urgence dans le cadre de la PAC.

En France, c’est surtout le manque de saisonniers qui inquiète. Déjà en manque de main-d’œuvre depuis plusieurs années, beaucoup d’exploitants craignent pour leur chiffre d’affaires.

C’est dans ce contexte de peur du monde agricole que Didier Guillaume appelle les personnes sans activité à rejoindre « la grande armée de l’agriculture française », perpétuant la métaphore guerrière qui anime la gestion de l’épidémie.

Un appel dissonant qui n’est pas sans faire écho à celui, plus nuancé, du ministre de l’Économie et des Finances.

Le secteur privé paiera

La divergence des intérêts selon les secteurs est davantage consommée lorsqu’on écoute les propos de Bruno Le Maire, pour qui le confinement sera un coût indéniable pour l’économie française et ce d’autant plus à la veille d’une crise économique et financière jugée inévitable à la suite de l’épisode épidémique.

Dans ce sens, Bercy conseille la pause de congés et de RTT durant le confinement. De quoi faire grincer les dents de ceux qui avaient prévu naturellement de prendre des vacances. Les salariés devraient donc encore une fois essuyer les plâtres de l’absence d’anticipation gouvernementale en s’asseyant sur leurs congés payés de l’année. Drôles de vacances que voilà.

S’ajoutent à cela des incitations aux entreprises à verser des primes défiscalisées aux salariés qui « ont eu le courage de se rendre sur leur lieu de travail » ainsi que d’être modéré dans le versement des dividendes à leurs actionnaires.

Une nouvelle fois, on a du mal à comprendre l’objectif réel du gouvernement. On marche sur la dette en plus de marcher sur la tête, et ce à grands coups d’incitations faisant payer au secteur privé l’inconséquence du gouvernement.

Une cacophonie de moins en moins supportée

Outre les plaintes quotidiennes des Français sur l’opacité des mesures gouvernementales, les professionnels de santé, éreintés par plus d’un mois de lutte, sont de plus en plus nombreux à manifester leur mécontentement. En témoigne le flou dans lequel les jeunes médecins doivent pratiquer en pleine épidémie, mais également celui dans lequel vivent les personnels scolaires. Ces derniers ont subi de plein fouet l’impréparation du ministère à quelque mois des épreuves du brevet et du baccalauréat.

Cette incohérence gouvernementale est de moins en moins bien supportée dans le secteur du BTP, où les consignes gouvernementales sont impossibles à respecter de par la nature même de l’activité de construction. Il faudra donc faire un choix entre la continuation de l’activité et le respect des consignes sanitaires. Un choix déjà fait par les fédérations du bâtiment qui appellent les entreprises à se concentrer sur les travaux urgents.

L’État a failli

Le rôle d’un chef de l’État est d’anticiper le futur, d’avoir une vision permettant de fixer les grandes orientations d’un pays. Or, Emmanuel Macron navigue à vue, et la cacophonie qui frappe l’exécutif et dont les Français sont les spectateurs incrédules n’est que l’incarnation politique du « en même temps » qui caractérisait déjà le candidat En Marche ! à la dernière présidentielle. Cette posture parachève la bâtardise du système français, à la fois autoritaire et incapable de prendre des décisions.

En témoigne une nouvelle fois le principe de précaution, dont les méfaits ne sont plus à prouver. Un principe appliqué à la chloroquine, mais pas à l’épidémie dont l’exécutif était informé dès mi-décembre.

Dans ce sens, notons également qu’il a fallu attendre cette semaine pour que le gouvernement commence à envisager de multiplier les tests et confiner strictement les personnes infectées comme cela a déjà fait ses preuves en Corée du Sud.

Les soutiens de l’exécutif auront beau jeu d’expliquer que ce virus était et est encore largement inconnu. La connaissance du Covid-19 est l’affaire des scientifiques. L’inconnu fait partie de leur métier. Prévenir, en revanche, fait partie de la fonction politique, et les moyens de le faire étaient là. La Chine a servi d’éclaireur, suivie de l’Italie. Emmanuel Macron n’était pas un capitaine perdu dans le brouillard. Il lui suffisait de suivre en évitant les obstacles.

L’État a donc failli dans sa mission la plus élémentaire : assurer la sécurité des Français.

Dans ce contexte, le gouvernement ressemble de plus en plus à un village d’irréductibles Gaulois dessinés par feu Albert Uderzo, toujours prompts à s’étriper pour une histoire de poisson, ou plutôt, en l’espèce, de pangolin.

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  • Ne serait-il pas temps de lancer une pétition dont le but serait par referendum de vider le gouvernement en sa totalité. Je ne suis pas trop au courant mais si 4 millions de français signent cette pétition pour un référendum, ça pourrait se faire.
    Qui a les bonnes connaissances pour démmarer cette pétition, qui voudrait s’en charger ?

  • Dans le genre cacophonie pour ne pas dire dissimulation sinon mensonge voir trahison au plus haut niveau notre ministre ,qui a du manger son chapeau pour le dire,annonce que le fameux traitement de Marseille sera pris en compte mais seulement pour les formes sévères hospitalisés et inclus dans l’étude européenne Discovery,alors que dans la méthodologie de cette étude qui implique quatre protocoles différents il est bien précisé de ne pas attendre et de commencer le traitement le plus tôt possible!!!
    Rien n’a chnagé depuis les pantalons rouge garance de 1914!!!!

    • sans oublier les décès en EHPAD qui ne sont pas comptabilisés dans les chiffres que les médias nous assènent tous les jours….l’Etat sait y faire pour truquer les chiffres il le fait régulièrement avec les chiffres du chômage et bien d’autres .

  • le  » restez chez vous  » , pas pour tout le monde ; d’après Laurent Nunez , le confinement dans les banlieues n’est pas une priorité ; il ne faut pas froisser les sauvageons , on leur laisse donc la liberté de faire ce qu’ils veulent ; qu’ils tombent malades , c’est leur problème ; qu’ils soient admis dans les hôpitaux et prennent la place de ceux qui respectent le confinement , c’est notre problème ;

  • J’espère que le « Nuremberg » du COVID-19 en France est pour bientôt.
    Les responsabilités passées et présentes vont devoir être établies par des scientifiques et des juges indépendants du pouvoir et de la fonction publique.

    Nul ne pourra échapper à sa responsabilité.

  • A commencer par cette secte de Mulhouse dont l’irresponsabilité est immense dans le déclenchement de l’épidémie dans le grand Est et de sa progression vers tout le territoire.Certes cela s’est tenu fin février mais il y avait déjà des signaux plus qu’alertant et ce d’autant plus qu’il y a des médecins parmi eux ,médecins de terrain qui déjà à cette date tiraient largement la sonnette d’alarme alors que nos autorités faisaient l’autruche.

    • à commencer par ce gouvernement qui rapatrie des ressortissants venant de Chine ..soyez lucide.

      • Exact. Et tout fier d’annoncer qu’il a réussi à les rapatrier juste avant la mise en quarantaine des chinois. Une hérésie en matière de gestion sanitaire d’un foyer épidémique. Sauf si on veut disséminer la maladie bien évidemment… 🙁

        • en ce moment un train est affrété pour se balader de région en région pour transporter des malades ..cela veut dire qu’on extirpe des malades d’une région a fort taux de positifs au covid19 pour les emmener dans des régions ou le taux est faible, je ne suis aps sûr qu’elles vont rester faibles longtemps…ou l’art de déplacer le problème sous couvert d’une fausse bonne idée de désengorgement des hôpitaux.

  • Je ne vois pas tous les reportages mais j’ai l’impression qu’on ne voit depuis 3 semaines que des reportages sur l’hôpital public malheureusement débordé du fait de la situation et rien sur les cliniques privées qui ont tout déprogrammées et se disent prêtes à recevoir des patients !

    • Tout à fait d’accord avec vous. Leur sollicitation est très très faible (sauf peut-être en Alsace). Et si on en profitait pour flinguer l’hôpital public qui « coûte un pognon de dingue » ? D’une pierre 3 coups :
      – Le nombre de ceux qui ne « sont rien » diminue (vieux, malades) et ça génère de grosses économies : plus besoin de réforme des retraites, du moins pas celle prévue initialement
      – La sécu a tout à gagner de par la forte diminution des soins longs et coûteux (on comble son déficit pour pas cher)
      – L’hôpital public déjà sous alimenté et exsangue ne survit pas, remplacé en partie seulement par des établissements privés

      • En fait, je pense que c’est exactement le contraire. Ces socialos défroqués et recyclés au pouvoir exècrent le privé libéral. ( Sauf les grands groupes de cliniques privées qui leur « renvoient l’ascenseur ». Ils rêvent d’un grand service public de la santé, bien monopolistique et bien inefficace et improductif.( équivalent à ce que voulait Mitterrand pour l’enseignement en 1984). Le rêve pour eux et le rationnement pour nous, les autres.

      • En fait, ce n’est pas d’une pierre 3 coups, mais 4. J’oubliais le problème des « quartiers » comme on dit de nos jours. Pour ne pas « froisser » les habitants de ces « quartiers » en essayant de leur faire respecter le confinement, les sorties limitées, il semblerait qu’on n’ai pas jugé utile de déployer force renforts de police. Si le virus veut s’en donner à coeur joie, la porte est ouverte. Les migrants qui cherchent un logement en auront un d’ici quelques semaines. Main d’oeuvre bon marché et corvéable à merci bientôt disponible. Il n’y aura qu’à se servir.

  • J’espère que le « Nuremberg » du COVID-19 en France est pour bientôt

    A l’image de catastrophes et autres scandales passés (Depakine, hormones de croissance, vache folle, Tchernobyl, sang contaminé), je crains que non. Pour l’exemple, on va « tondre » quelques sous fifres, nommer moult commissions d’enquêtes parlementaires, organiser de grands débats télévisés ou de nouveaux Grenelle (on
    aime bien les Grenelle, ça parle, même aux plus jeunes, et au lieu de voir la lune qu’on montre du doigt, l’idiot continuera de voir le doigt), mais encore 1 fois, la montagne accouchera d’1 souris.
    La machine se verrouillera encore un peu plus histoire d’assurer sa protection et sa survie, et puis on passera à autre chose.
    Ite, missa est !

  • Come je l’ai déjà dit ,dans l’affaire du sang contaminé seuls des médecins , èt ã raison, ont été condamnés ,aucuns politiques ,le ministre de la santè d’alors réélu plusieurs fois ã Rennes pour ne citer que son cas.
    Le hasard oú le sort (après l’avoir lu dans Le Point) veut que l’actuel maire de Compiègne malheureusement
    dans l’épicentre d’un des foyers les plus importants était ,quand il était sénateur,dans la commission d’enquête sénatoriale post crise H1N1 èt avait été très critique vis à vis des mesures prises et avait cloué au pilori Mme Bachelot

  • L’Etat fait penser à un prof qui ne maîtrise pas sa classe et enchaîne les punitions générales.
    Or, il était possible, plus tôt de confiner les personnes de plus de 60 ans et celles qui ont une pathologie grave. Impact économique faible, impact sur le système de santé très bénéfique.
    On pourrait, aujourd’hui, cibler aussi le confinement par régions et isoler celles qui sont très touchées. Cela permettrait de garder une partie de l’activité économique.
    Il est faux que ce virus nous guette à tous les coins de rue. Le nombre de contaminés par contaminant est relativement élevé à cause de la durée de l’incubation et du nombre de porteurs sains (signifiant du peu de gravité de la maladie dans la plupart des cas), pas d’une contagion de personne à personne plus facile.
    Moyennant un certain nombre de précautions, notamment le port de masques simples, les gens pourraient continuer à travailler.
    Nos gouvernants sont comme des lapins devant des phares…

    • Tout à fait d’accord, mais …

      Ce que les politiques et même les médecins n’ont pas compris – et l’exécutif ne comprend toujours pas – c’est que l’épidémie va plus vite que leurs décisions : vous « convoquez » des (pseudo) experts, ils se chamaillent une demie-journée, vous hésitez, vous faites une déclaration publique le menton en l’air … Trois jours ont passé, le problème à doublé et les mesures sont à côté de la plaque.

      Raoult est une grande gueule. Mais si ils le convoque pour causer une demi-journée de la durée du confinement … il a raison de ne pas venir. Sa spécialité c’est soigner les infections et pas les modèles mathématiques !

      • Apparemment le bon sens l’a emporté: autorisation de vente de l’hydroxycholoquine dans les pharmacies sur prscription

        • Non au contraire ,interdiction absolue ,c’est autorisé uniquement pour les indications originales de son AMM,à savoir certaines maladies auto immunes ou inflammatoires sur prescription hospitalière à faxer à SANOFI qui dépanne.

            • Je crois que PCC a raison. Relisez bien votre lien.

              L’hydroxychloroquine est autorisée à la prescription et à l’utilisation uniquement dans les établissements de santé soignant des covid-19. Or ceux-ci ne soignent que les covid-19 arrivés à un stade grave. Les autres étant renvoyés en confinement chez eux, ils ne bénéficieront du traitement que si leur situation s’aggrave au-dessus d’un certain seuil nécessitant leur hospitalisation. Exit donc le traitement des covid même moyennement atteints. On est donc loin de la diffusion « générale » du traitement à l’hydroxychloroquine. Qui plus est les patients sortant de ces établissements devront chercher leur médocs dans les pharmacies de ces établissements car les pharmacies de villes n’ont pas le médicaments aux dernières nouvelles (d’hier) mais il est vrai que cela peut changer rapidement si jamais l’hôpital et l’Etat acceptent de lâcher leur monopole et d’en fournir au privé…

              De plus, dans l’article 12-2, vous trouvez ceci:
              « …ne peuvent être dispensées par les pharmacies d’officine que dans le cadre d’une prescription initiale émanant exclusivement de spécialistes en rhumatologie, médecine interne, dermatologie, néphrologie, neurologie ou pédiatrie ou dans le cadre d’un renouvellement de prescription émanant de tout médecin. »
              Cela ne concerne que les cas habituels d’utilisation de l’hydroxychloroquine comme le montre la liste des spécialités médicales concernées et absolument pas le traitement du covid.

              Donc sous la pression, l’Etat lâche un peu de lest mais garde le contrôle absolu sur les conditions de prescriptions ce qui limite la diffusion du médicament aux cas graves. En gros, il faut toujours attendre d’être salement atteint pour en bénéficier!
              Si vous mourrez ou avez des séquelles du fait d’un retard de mise en place du traitement, vous saurez à qui vous le devrez.

              • Remarquez tout de même que la restriction qui s’appliquait aux malades gravement atteints a disparu. Si les pharmacies sont approvisionnées, les médecins prendront leurs responsabilités.

                • Exact. Mais, in fine, cela revient au même dans les faits, puisque sont hospitalisés les malades gravement atteints uniquement…
                  C’est tout l’art administratif de ne rien changer en faisant croire qu’on agit. Cela permet de minimiser la prise de responsabilité administrative.

                  « Si les pharmacies sont approvisionnées, les médecins prendront leurs responsabilités. »
                  D’abord, pour que les pharmacies soient approvisionnées, il faudrait que l’Etat supprime ses réquisitions du médicament. Ensuite, il faudrait que le test diagnostique soit disponible et facilement accessible car aucun médecin ne voudra prendre le risque de soigner un patient faiblement voire même moyennement atteint sans être certains du diagnostic, l’hydroxychloroquine n’étant quand même pas dénué d’effets adverses… Les médecins français savent bien qu’en cas de problème (càd avec effets adverses sur un patient sans diagnostique certain) outre la famille qui réclamera compensation, ils auront l’administration sur le dos!
                  Aux dernières nouvelles, le test diagnostique sera facilement disponible mi-avril… Timing administratif en mode TGV! Pitoyable…

    • Il fallait en fait sortir de l’idée que le confinement sert à protéger les victimes potentielles, et responsabiliser et faire s’auto-confiner les contaminateurs potentiels. Les gestes barrière et les auto-confinements devaient être mis en avant dès les premiers retours de Chine, fin janvier, pour tous ceux qui pouvaient craindre d’être asymptomatiques contagieux. Bon, sans masques ni gel, c’était dur, mais quand même ! Le savon et les masques artisanaux auraient pu être conseillés un bon mois plus tôt, les événements genre match de foot ou élections annulés.
      Tiens, justement, beaucoup se grandiraient à reconnaître que ne pas annuler les élections était une grosse c….rie.

  • Et en Belgique, ce n’est pas mieux qu’en France :
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/03/25/la-belgique-toujours-en-manque-de-masques-possedait-un-stock-important-mais-l-a-detruit_6034437_3210.html

    On prétend ne pas vouloir mal dépenser l’argent du contribuable, mais pour des objets plus qu’utiles, alors que parallèlement, pour des manifestations inutiles, des communications infantilisantes, et autres gabegies étatiques, l’argent du contribuable est bien dépensé. Pas de soucis.
    Ca va forcément bien se passer !

  • L’incompétence des politiciens ,énarques, hauts fonctionnaires apparait dans toute sa spendeur . Depuis décembre le problème sévissait en Chine et en Asie , reportages spectacle sur toutes les chaines en continu , pas d’affollement c’est ailleurs. Match de foot , élections la vie normale ….mais services sanitaires à la ramasse , pas d’équipements pour soigner et protéger . Il faut sortir ces imcapables.

    • bah oui le foot c’est l’opium du peuple, les gens regardent les matchs et le gouvernement cache les vrais problèmes.

  •  » Les entreprises vont payer  » ; En général c’est le péquin qui paye. Dixit Macron : nous allons débloquer 300 milliards pour aider les entreprises. Le plus probable c’est un bon bail-in bancaire, ou bien l’état se servira sur nos comptes. Il n’y a pas d’autre solution. Le 23 janvier , j’ai reçu un mail de ma banque qui me donnait de l’information sur le fond de garantie des dépôts et résolutions, super timing. Il y a anguille sous roche.

  • Rien à ajouter, tout est dit!

  • Restez chez vous et « en même temps » sortez pour aller travailler . . .

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