La censure chinoise à l’origine de la prolifération du coronavirus ?

Dans le cas du coronavirus, une triple censure du gouvernement chinois, conjuguée à la propagande, est à l’origine de la pandémie que l’on connait aujourd’hui.

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Censorship by marcokalmann (CC BY-NC-ND 2.0)

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La censure chinoise à l’origine de la prolifération du coronavirus ?

Publié le 2 mars 2020
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Par Pierre Farge.

Le monde observe depuis le début de l’année une tension générale liée au coronavirus, trouvant son origine à Wuhan, village situé au centre de la Chine. À l’heure où il provoque l’isolement de centaines de personnes en Europe de l’Ouest, l’on comprend trop tard qu’il aurait pu être mieux appréhendé si les autorités chinoises n’avait pas censuré le phénomène à grand renfort de propagande, ou  bâillonné le lanceur d’alerte ayant révélé ses effets juste avant de mourir.

L’accumulation du mensonge permet toujours de parvenir à la vérité. Dans le cas du coronavirus, une triple censure du gouvernement chinois, conjugué à la propagande, est à l’origine de la pandémie que l’on connait aujourd’hui, développant une  psychose générale, paralysant les marchés, annulant les défilés de mode la semaine dernière à Milan, et ralentissant l’ensemble des déplacements en avion.

Triple censure chinoise

1) Les premiers cas recensés concernent des personnes s’étant rendues dans le  marché animalier de Wuhan début décembre 2019. Sans doute pour éviter la panique générale, le gouvernement chinois a donc d’abord naïvement affirmé que le virus ne serait transmissible que par voie animale, calmant ainsi tout le monde sur un risque de pandémie humaine. Raisonnement simpliste, mais possible. Dont acte.

2) C’est sans compter que le 30 décembre 2019, un médecin chinois du nom de Li  Wenliang faisait part de ses inquiétudes concernant la propagation d’un virus, et d’une éventuelle épidémie similaire à celle du SRAS en 2003 (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère).

Suite au lancement de cette alerte, ce dernier faisait immédiatement l’objet d’une enquête de police pour diffusion illégale de fausse rumeur. Rien que cela aurait dû suffire à convaincre l’opinion que ses révélations dérangeaient, et donc que le gouvernement chinois savait le danger de ce virus pour l’espèce humaine. Attitude donc inquiétante de la part d’un gouvernement face à un lanceur d’alerte qui décèdera lui-même début février 2020.

3) Plus récemment encore, l’un des plus gros médias chinois a lui tout simplement  disparu suite à un article accusant le gouvernement chinois de censure devant l’état de la situation. Comportement étonnant pour une superpuissance dont l’image de sa liberté de la presse est constamment remise en cause ; preuve encore que la fin en  aurait justifié les moyens, confirmant donc que ces révélations dérangeaient d’autant plus.

Propagande

Alors que les journalistes locaux affirment avoir tout aussi peur du virus que du  gouvernement chinois, le 23 janvier 2020, l’OMS déclare enfin la transmission humaine du virus. Autrement dit, deux mois de trop.

Deux mois de trop ayant laissé le temps pour le virus de se propager dans le monde entier. Deux mois de trop pour laisser à la superpuissance chinoise le soin, certes, de ne pas paralyser sa croissance et son image au prétexte d’un trouble sanitaire sur son territoire.

Mais deux mois de trop coûtant finalement au monde entier aujourd’hui l’irresponsabilité totale de ce pays, à l’égard de ses propres concitoyens, et du reste du monde. Autrement dit encore, en suivant ce raisonnement absurde, il serait préférable d’user et abuser de la censure, de ne rien dévoiler pour ne pas sombrer, quitte à faire couler la planète entière.

Voilà les conséquences de la censure dont nous allons devoir maintenant assumer les responsabilités. Responsabilités aggravées, à grand renfort de propagande, jouant sur les mots, comme par exemple lorsque l’OMS annonce une baisse du nombre de cas en Chine, mais que l’on observe dans le même temps une augmentation du nombre de décès.

Cette propagande n’est pas sans rappeler Tchernobyl en 1986, comme par exemple  avec ce nuage qui ne traversait pas les frontières ! Ici, le COVID-19 ferait moins de victimes que la grippe ou la tuberculose, alors que la Chine fait construire un hôpital de 25 000 m2 en seulement 10 jours.

Comment agir ?

Comme il vaut mieux faire que dire, comment agir dans l’urgence de la situation pour tenter d’appréhender ce virus ?

  • Le recours à l’Intelligence Artificielle

Tout d’abord, il apparait nécessaire d’intégrer l’intelligence artificielle dans notre gestion sanitaire publique. En effet, plusieurs entreprises mettent en place des algorithmes permettant de prévenir d’une éventuelle épidémie, via les recherches effectuées par les internautes et par la cible de différents mots clés.

Précisons à ce titre que l’entreprise canadienne « Blue Dot » avait, avant le gouvernement chinois, émis l’hypothèse d’une telle épidémie sur ces fondements.

  • La transparence

Il est aussi important de relayer l’information, de connaître nos risques mais  également et surtout de les faire connaitre, pour faire face ensemble. Laisser la presse faire son travail en informant reste donc le meilleur moyen de gérer l’épidémie.

Qui plus est, les conséquences pour l’économie peuvent être désastreuses,  empêchant les États de préparer leurs politiques en temps voulu. En France, se pose actuellement la question des droits des salariés en cas de mise en quarantaine.

  • Le bons sens

À propos de mise en quarantaine, un raisonnement aussi inconséquent du  gouvernement français a consisté à placer, quasiment d’une semaine sur l’autre, en quarantaine les ressortissants français rapatriés à la Pitié-Salpêtrière à Paris par avion affrété pour l’occasion, juste au-dessus du service oncologie, soit juste au dessus des patients les plus fragiles.

Cette aberration, explique notamment l’origine d’un « plan blanc » – et surtout pas rouge, souvenez-vous du comportement chinois qui ne doit surtout pas effrayer – du fait de médecins, ou de patients, présentant ces jours-ci certains symptômes sans que personne ne soit pour autant informé.

Cette pandémie n’étant encore qu’éventuelle, n’ayons donc pas peur du recours à l’intelligence artificielle, à la transparence des moyens d’information, et, espérons-le, au bon sens des politiques publiques. À l’inverse de la Chine, il est encore possible d’appréhender le phénomène.

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  • Trop tard ! Le virus tellement français « panicus interruptus » – le droit de retrait pour danger grave et immédiat – a déjà frappé au Louvre !

  • Fort intéressant article, même s’il est en appui sur un postulat faux : « Rien que cela aurait dû suffire à convaincre l’opinion que ses révélations dérangeaient, et donc que le gouvernement chinois savait le danger de ce virus pour l’espèce humaine. ».
    Pour qui a longuement fréquenté ce genre de régime, je puis vous affirmer que le gouvernement chinois ne « savait » pas. Simplement parce que cela sort des modèles de ce type de pensée.
    Cela étant dit, je partage grandement votre idée de recourir à l’IA.

    • Tout à fait d’accord, sauf pour l’IA. L’IA ne vaut pas mieux que l’état comme alibi de chaque individu de recourir à une autorité extérieure plutôt que de prendre à son échelle les mesures de bon sens qui s’imposent. Le gouvernement français savait, cela ne l’a pas le moins du monde aidé à inciter à prendre les bonnes mesures plutôt que de se conformer au Plan, attendre et décréter les stades 1, 2 ou 3 du Plan, etc. Maintenant, il montre du doigt les côtés dictatoriaux de la Chine pour faire oublier son immense inefficacité. Si le virus avait fait son apparition à Trifouillis-les-Oies, marché bien français, à la même date, croyez-vous que le système de santé français que le monde nous envie aurait fait mieux ? La liberté souffre autant, sinon plus, du repoussoir français que la censure chinoise !

      • Oui et non. Cela dépend de ce que l’on case dans le terme d’IA.
        Tant que l’on a une idée claire des paramètres imbriqués, que l’on maîtrise le raisonnement (et que l’on ne se plante pas dans les formules… 🙂 ), la machine va plus vite que nous et propose des alternatives réduites par leur nombre.
        Par contre, une mauvaise estimation de l’importance relative des paramètres (ou une mauvaise programmation…) amène à des résultats ineptes.
        Quant au gouvernement français, peut-être vous a-t-il échappé que l’éducation et le raisonnement quasi marxiste de la majorité de ses composantes (le président inclus) amène à mon propos précédent : il ne peut prendre des mesures de bon sens parce que la situation sort de ses modèles de pensée.

      • pas si évident, voir l’ère des biocybs de Jimmy Guieu (un peu vieillot cependant)

        • Je suis un peu vieillot aussi, mais j’ai consacré la plus grande partie de ma carrière à programmer des ordinateurs pour qu’ils traitent correctement des événements rares, et seulement une petite partie à écrire des bouquins. C’est l’inverse de Jimmy Guieu et ça me donne un certain avantage sur lui dans le monde réel 🙂

  • « enquête de police pour diffusion illégale de fausse rumeur »

    Heureusement que ça ne pourra jamais arriver dans nos belles démocratie européennes.

    En france l’information est heureusement garantie par la très neutre AFP qui fournie les documents à copier/coller à la presse subventionnée par l’état socialiste…

  • Ridicule. Ce genre d’épidémie commence par quelques cas et se développe ensuite exponentiellement. En France, qui a quand même un régime sans censure (en tous cas moins poussée qu’en Chine), on a aussi commencé par quelques cas et on en est maintenant à 30% de plus chaque jour, ce qui n’est pas mieux que la Chine avant son pic.
    L’épidémie semble s’épuiser en Chine mais est ce du fait des quarantaines très brutales ou du fait qu’une partie significative de la population a été touchée sans avoir de symptômes significatifs et a donc maintenant produit des anticorps protecteurs. Faute de tests biologiques en assez grand nombre, les Chinois se contentent de compter ceux qui ont des symptômes graves (pneumonie visible à la radiographie). Il n’est donc pas impossible que l’essentiel de ceux qui ont été touchés demeurent invisibles. La phase d’épuisement actuel de l’épidémie signifie donc que l’immunité progresse dans la population.

    • Quand la police convoque le docteur qui a lance l alerte et le force a renier son texte, c est sur que ca va pas aggraver la situation …

      Chaque echelon hierarchique a tout interet a etouffer ce qui ne va pas dans le « bon » sens. C est pas specifique aux dictatures mais dans celles ci c est tres facile vu que vous pouvez censurer et utiliser la police pour ca

  • « Village de Wuhan » = 11 millions de personnes…

  • À la lecture du titre de l’article, je me suis attendu à une vraie interrogation. Et finalement, non, une réponse est donnée dans les premières lignes. Et pourtant, il y aurait largement de quoi se poser la question : si le gouvernement local n’avait pas emprisonné Li Wenliang, que ce serait-il passé ? Dans la mesure où ce qu’il avait dit était devenu viral avant son emprisonnement (et donc se discutait dans la vie de tous les jours), est-ce que ça aurait changé quoi que ce soit ?
    Il est facile de réécrire l’Histoire. Si vous aviez été à la place du gouvernement chinois en décembre 2019… qu’auriez-vous fait ?

    La suite est plus intéressante, même s’il faudrait faire une analyse plus poussée des résultats de l’IA. Certes, dans ce cas il semble que des signaux faibles auraient permis de détecter l’épidémie plus tôt. Mais n’existe-t-il pas des cas où ces signaux faibles remontent en fait des informations fausses ou non signifiantes ? La démarche scientifique ne se limite pas, contrairement à la démarche médiatique, à noter les cas où « ça marche », mais impose d’identifier ceux où « ça ne marche pas ». Le souci, c’est qu’on n’entend pas parler de ceux-là…

  • Et en Italie ce doit être le Pape la cause de la propagation et surtout pas des clandestins de chez « Prada » !

  • Article tout à fait absurde : cette épidémie est complètement sans danger, voir :
    https://www.linkedin.com/pulse/coronavirus-consternante-agitation-m%C3%A9diatique-bernard-beauzamy/
    Par ailleurs, on se demande bien ce que l’intelligence artificielle vient faire là-dedans !

    • Bien d’accord. Ce n’est pas la première fois que l’on nous fait le coup de la menace apocalyptique. La raison est bien connue : les élites dirigeantes adorent agiter des risques énormes. D’une part cela leur permet de justifier leur existence en se présentant comme la solution à ces risques, d’autre part cela permet de faire passer des mesures qui passent difficilement dans les situations ordinaires (taxes supplémentaires, mesures restrictives de liberté…)

    • et le médecin chinois assez jeune qui a lancé l’alerte et qui est mort?

      vous commettez une erreur, vous affirmez que c’est négligeable, il y a des raisons d’en douter.. si on laisse cette épidémie se développer librement comme une grippe on aura pas mal de vieux qui vont mourir..

    • Un risque faible aujourd’hui ne signifie pas qu’on puisse éviter de se préoccuper de l’empêcher d’augmenter. L’agitation médiatique est peut-être consternante, parce qu’elle est loin de contribuer à ce cantonnement dans les risques faibles, mais affirmer que l’épidémie serait sans danger n’est pas une meilleure stratégie.

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