Rester libéral dans un monde qui a cessé de l’être

Sous couvert de faire notre bien, l’État nous considère comme des êtres immatures, à jamais incapables d’avoir un jugement et de faire des choix.

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Rester libéral dans un monde qui a cessé de l’être

Publié le 28 octobre 2022
- A +

Par Nathalie MP.

Il n’est pas simple de nager à contre-courant. Cela demande des efforts particuliers qui, bien souvent, ne reçoivent en retour que méfiance et hostilité. C’est déjà ce que remarquait Jacques Rueff en 1934 alors qu’il s’adressait à ses camarades polytechniciens dont il observait que les travaux économiques ne se développaient guère « dans un sens purement libéral » :

Je me sens donc parmi vous en état de singularité, et je vous prie de croire que je n’en éprouve nul plaisir, car ce n’est pas un mol oreiller que le non-conformisme.

En lisant ces mots non dénués d’une certaine amertume, j’ai tout de suite éprouvé de la sympathie pour Rueff. Non pas que je prétende à son intelligence ou son savoir. Mais je me suis sentie proche de lui car à bien des égards, peut-être même plus que jamais, les libéraux d’aujourd’hui sont « en état de singularité » dans la société française. Pour eux, pas d’oreiller moelleux où défendre leurs idées sous les vivats de la foule enthousiaste.

Mais défendre ses idées, c’est précisément ce à quoi Rueff ne va pas renoncer malgré les rigueurs de l’entreprise. Il tient à expliquer les raisons qui font qu’il est « resté libéral dans un monde qui cessait de l’être », quitte à ce qu’on lui dise ensuite s’il est « fou ou si c’est le reste du monde qui a perdu l’esprit. »

Pour ma part, je crains surtout de me faire mal comprendre et de voir s’ajouter le malentendu à tout ce que mon propos libéral comporte de malvenu. Après une première tentative dans « Être libéral, cela veut dire » j’aimerais prendre à nouveau un peu de temps pour tenter une seconde explication, une Take Two, dont vous jugerez de l’extravagance.

 

L’égalité homme-femme

Prenons pour commencer l’exemple de l’égalité homme-femme. Le sujet est d’actualité car la cause des femmes est incontestablement la grande priorité sociétale du quinquennat Macron.

Dernièrement, je brocardais allègrement les gesticulations quasi-mystiques du ministre de l’Économie Bruno Le Maire pour faire advenir un monde entrepreneurial intégralement paritaire entre les hommes et les femmes. Quelque temps auparavant, j’avais raillé de la même façon l’idée du congé paternité obligatoire qui émerge en ce moment.

Est-ce à dire que je prends position contre l’idée que les femmes sont les égales des hommes ? Est-ce à dire que je prône la « conservation » d’un monde où elles sont irrémédiablement assignées à ce que les Allemands appellent les trois K : « Kinder, Küche, Kirche », c’est-à-dire enfants, cuisine, église ?

Certainement pas. Je prends position contre le remplacement d’une oppression par une autre.

Loin de moi l’idée de nier que les femmes ont dû se battre pour conquérir leurs droits par rapport aux hommes. Rappelons qu’en France, il a fallu attendre 1965 pour qu’elles soient autorisées à travailler et ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de leur mari. Ce n’est pas si vieux, j’étais née !

Cependant, une nouvelle inquiétude a surgi chez les partisans de l’école égalitariste, qui consiste à dire que même si l’égalité est réalisée dans la loi, elle ne l’est pas assez dans la vie réelle. La société, trop marquée par ses vieilles habitudes et ses croyances d’antan, n’évolue pas assez vite. Il faut la forcer à accélérer.

Il conviendrait alors que l’État prenne des mesures coercitives assorties de sanctions afin d’obliger tout sous-ensemble de la population, tel que conseil municipal, comité de direction d’une entreprise, diplômés d’une école, personnes nominées pour un prix, etc. à avoir une représentation proportionnelle aux diversités observées dans la population générale.

Autrement dit, après avoir aboli les discriminations négatives par suppression des interdictions subies autrefois par les femmes, il faudrait se lancer maintenant dans un nouveau genre de discrimination, dite un peu vite positive, en créant partout des obligations d’égalité, afin de faire advenir immédiatement et immanquablement la société parfaite auxquels nos égalitaristes aspirent, tant ils sont convaincus que rien ne doit faire obstacle à leurs bons sentiments. Qui refuserait de faire le bien ?

 

Ce que veulent les libéraux

C’est là que les libéraux entrent en scène.

Ils font d’abord remarquer que l’attribution de postes, de prix ou de diplômes sur la base volontariste de quotas de femmes, de noirs ou de roux déplace injustement le critère de sélection de la compétence vers l’appartenance à une catégorie favorisée, et fait injustement peser sur les personnes concernées la lancinante suspicion de n’avoir pas mérité leur promotion. Elle crée tout aussi injustement une nouvelle discrimination négative envers les catégories que les pouvoirs publics seront moins enclins à soutenir.

Ils soulignent ensuite combien il est absurde d’avoir triomphé d’une vraie oppression – la dépendance des femmes aux décisions effectuées pour elles par leur père ou leur mari sans égard pour leurs aspirations personnelles – pour tomber dans un constructivisme inverse qui accorde tout aussi peu de valeur aux désirs et aux choix des femmes quant à leur vie familiale et professionnelle.

Soyons clair : il n’y a pas constructivisme si je dis « Il est bon que les femmes qui le souhaitent aient les mêmes possibilités d’accès professionnel que les hommes pour telles et telles raisons » afin d’en convaincre une audience. D’ailleurs, je le dis. Mais il y a constructivisme dès lors que l’État en fait l’obligation par des lois incluant quotas, subventions d’embauche et amendes en cas de non respect, au mépris de la volonté propre des personnes concernées et de leur capacité à s’entendre entre elles.

Finalement, pour reprendre un exemple que j’ai déjà utilisé, le libéral ne milite pas pour ou contre le don d’organes afin d’en obtenir par la loi l’obligation ou l’interdiction selon ce qu’il considère comme bien ou mal ; il milite pour que chacun ait la liberté de se prononcer sur ce sujet comme il l’entend, quelle que soit par ailleurs sa position personnelle. Position qu’il a toute latitude de défendre dans le cadre des échanges d’idées qui font avancer la société – au rythme des évolutions individuelles, pas à marche forcée.

Dès lors qu’on juge légitime de laisser les individus se prononcer en toute liberté sur les sujets qui les concernent – dans la limite infranchissable du respect absolu des biens et des personnes, on commence à entrevoir où le libéralisme pourrait nous conduire dans la vie de tous les jours.

Prenons nos salaires, éléments indiscutablement très utiles à la conduite de nos vies. Une fois défalqué l’impôt destiné à financer les fonctions régaliennes de l’État, lesquelles ont justement pour mission de protéger les personnes et leurs propriétés, nous devrions pouvoir en disposer entièrement à notre guise.

Or c’est très loin d’être le cas. Le régalien est devenu l’épaisseur du trait (60 euros sur 1000 euros) par rapport à tout ce que l’État dépense et nous impose de financer.

 

Combattre l’idéologie étatiste

Nous sommes ainsi confrontés à titre personnel à un volume de dépenses obligatoires pour lesquelles nous n’avons aucun choix, si ce n’est subir la mauvaise gestion chronique qui affecte immanquablement toutes les politiques étatiques décidées idéologiquement :

– Les cotisations sociales payées par l’employeur sur notre salaire complet financent notre santé et notre prévoyance via le monopole de la Sécurité sociale : pas de choix.

– Hors régalien, les impôts que nous payons financent en premier lieu l’instruction de nos enfants via le monopole de l’Éducation nationale et sa carte scolaire : pas de choix (ou si peu).

– Ils financent aussi l’information, la presse et la culture. Qu’on le veuille ou non, nous payons pour des journaux, des expositions ou des films que nous n’achèterions, ne visiterions ou ne regarderions jamais, serions-nous libres d’affecter l’intégralité de nos revenus à ce qui nous intéresse vraiment : pas de choix.

– Ils tiennent à bout de bras le monopole de la SNCF, passage obligé de nos « mobilités » ferroviaires. L’ouverture à la concurrence augmentera la palette de prestataires mais ne supprimera pas notre obligation d’éponger les pertes.

– Ils permettent d’imposer le bio dans les cantines au détriment de l’agriculture conventionnelle et les énergies renouvelables au détriment du nucléaire, au nom d’un principe de transition écologique coûteux dont la cohérence ne saute pas aux yeux.

– Ils se substituent enfin à notre empathie personnelle, à nos capacités de partage et à notre sens de l’entraide. La solidarité est organisée d’en haut et à grands frais selon les fins sociales décidées par l’État : là encore, pas de choix.

Obligation d’en passer par les monopoles d’État, limitation idéologique des choix, pas de possibilité réelle de contrôle de ce que deviennent les fonds abondamment prélevés malgré un bel empilement de rapports peu flatteurs de la Cour des comptes.

Voilà la France d’aujourd’hui.

On comprend mieux pourquoi les libéraux placent la baisse des impôts et des dépenses publiques ainsi que le retour à la concurrence la plus large au cœur de leur discours. Non pas qu’un faible taux d’impôt sur les sociétés, par exemple, suffise à lui seul à caractériser un environnement libéral – encore faut-il que les libertés civiles soient au rendez-vous.

Mais plus un État dépense, plus il doit prélever de l’impôt, avec le premier inconvénient de peser sur la prospérité économique, ainsi que je le souligne assez régulièrement ici, et le second inconvénient de retirer aux citoyens leurs facultés de choix pour des questions qui, dans un environnement vraiment libre, ne devraient relever que de leurs préférences personnelles dans tous les domaines de leur existence.

Alors, dans un pays comme la France où l’État dépense le record mondial de 57 % de son PIB, vous voyez notre niveau de liberté ? Vous voyez combien, sous couvert de faire notre bien, l’État nous considère comme des êtres immatures, à jamais incapables d’avoir un jugement et de faire des choix ? À méditer, je crois.

Sur le web

Un article publié initialement le 28 février 2019.

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  • Tant que les libéraux resteront dans leur salons ou dans des partis politiques étatistes (non, LR n’est pas un parti libéral, loin de là), rien ne changera ou changera mais en pire.

    • Il est temps de tout simplement nous révolter contre la prédation, au sens fort, en suivant l’exemple des « grévistes » d’Ayn Rand: Optimisation fiscale aggressive (car l’appel à la révolte fiscale et sociale est tout simplement interdit par la loi), achat en priorité absolue de produits et services étrangers, investissements à l’étranger, refus quand c’est possible du service public pour choisir un équivalent privé (médias par exemple). éducation de nos enfants à refuser l’égalitarisme et le communautarisme, désobéissance civile dans toute la mesure possible (refus de discuter et coopérer avec la puissance publique et nos concitoyens collectivistes et politiquement correct sauf quand cela est imposé). Vote blanc. Et surtout faire connaître cette « grève » par un signe porté sur nous. Toutes les bonnes idées sont bienvenues…

      • Oui il n’y a qu’une alternative pour lutter : l’entrée en résistance (votre excellent programme) ou si vous avez un gros patrimoine la fuite (à l’étranger). Dans la seconde proposition, j’irai même jusqu’à recommander la prise d’une nouvelle nationalité accompagnée du reniement de la nationalité française. En effet, il ne faut pas se faire d’illusions pour les français riches, tôt ou tard l’État français imposera le passeport comme le font les américains…

        • Pour ceux qui douteraient des « intentions » de nos gouvernants, je vous renvoie à ce que se trame concernant les retraités français ayant fui au Portugal…

      • faudrait m’expliquer en quoi le vote blanc est un signe de révolte..

      • @Hank.R-Puisque vous faites référence à la Grève de Ayn Rand et un signe porté sur nous, je vous propose une inscription par pin’s brassard ou autre, de « Mais où est donc passé John GAlt? » .cela obligera ceux qui ne connaissent pas de poser la question

  • @Nathalie MP
    Puisque vous semblez ne pas vouloir endosser le volet économique du libéralisme, que vous êtes plus attirée par le volet liberté et que vous semblez attirée par le spirituel, je vous le dit tout net, la véritable liberté est intérieure.
    Si c’est la véritable liberté qui vous intéresse vraiment, ce n’est pas dans le libéralisme que vous la trouverez. Le libéralisme reste un cadre puisque c’est une doctrine et la liberté ne se met pas en cage.
    Je vous suggère de jeter un œil sur ces portes d’entrée de la sagesse orientale :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sadhguru
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jiddu_Krishnamurti
    Attention, la véritable liberté attaque les fondements de la personnalité.
    Si c’est la liberté de l’ego qui vous intéresse, c’est le libéralisme qu’il vous faut.
    Si c’est être libéré de l’ego qui vous intéresse, c’est la spiritualité qu’il vous faut.
    Concilier les deux étant impossible, l’un cultive l’ego, l’autre le détruit.

    -1
    • Votre propos me semble plus orgueilleux que sage.

      « la véritable liberté est intérieure. »
      Soit ; sans conscience de notre état de liberté, parler de liberté est vain.
      « … la véritable liberté… …n’est pas dans le libéralisme… …Le libéralisme reste un cadre puisque c’est une doctrine et la liberté ne se met pas en cage. »
      Le libéralisme n’est pas le cadre, le cadre c’est l’espace et le temps où nous vivons. La liberté est dans l’action. Emprisonné vous êtes restreint dans vos actions, vous n’êtes pas dépouillé de votre liberté.
      Le prisonnier qui se suicide exerce sa liberté pour échapper à son geôlier, le prisonnier qui accepte en apparence sa détention, parce que sur de la justesse de ses idées refuse la culpabilité qu’on prétend lui imposé et reste libre, bien que dans l’impossibilité d’user de cette liberté.
      Alors, prétendre être plus libre parce que l’on renonce à la matérialité de sa personne ? Peut-être auprès de ceux qui ont oublié que la liberté n’a de sens que pour qui en use.

      • @yrokwa
        Bonsoir,
        Pour leham, le summum optimal de la liberté c’est être un S.D.F nu.

      • @yrokwa »Alors, prétendre être plus libre parce que l’on renonce à la matérialité de sa personne ? »
        On ne renonce à rien, sauf à l’ idée d’être séparé.

      • PS @ yrokwa
        Le libéralisme pose justement comme axiome de base à sa logique que l’individu est séparé du reste du monde. C’est vrai dans le monde de l’ego mais fondamentalement, c’est faux.
        Encore une doctrine du faux…comme toute doctrine ou idéologie.

        • Je ne crois pas que le libéralisme pose comme axiome que l’individu est séparé.
          Il constate juste que l’individu est ; donc distinct.
          Vous posez la liberté comme un but à atteindre, les libéraux en font un point de départ…
          Vous proposez de « trouver la véritable liberté » ; il suffirait pour cela d’abandonner son égo ?
          Je reprends mon exemple du prisonnier qui se suicide pour échapper à son geôlier ; oui il réussit son « évasion », mais il n’est pas « plus libre » ; il est mort !
          Enfin, vous prétendez graduer des qualités de liberté. Sachant que la loi ne sait nous empêcher d’estourbir notre prochain ; mais ne sait que prévoir une peine si nous usons de notre liberté pour le faire. Soutiendriez-vous alors l’idée que celui qui a tué est plus libre que celui qui s’en est abstenu ?

          • « Je ne crois pas que le libéralisme pose comme axiome que l’individu est séparé.
            Il constate juste que l’individu est ; donc distinct. »
            Oui l’ego ne se met pas en cause, n’envisage pas la vie sans lui , la société le cultive d’ailleurs, c’est cela le point de départ à toute réflexion…
            Comme l’ego est une séparation dans l’esprit humain qui dit moi, c’est ça, je juge ce qui est moi et ce qui n’est pas moi , même en moi, pardon mais lol.
            Il se considère distinct du reste de l’esprit et de tout. Forcement qu’il constate être distinct.
            Avez-vous la liberté de questionner l’ego et d’envisager la vie sans lui ?
            .
            « Vous posez la liberté comme un but à atteindre »
            Oui même s’il y a une certaine contradiction à ça, mais je passe, donc oui.
            Vous aussi, sinon il n’y aurait pas besoin de contrepoint etc.., vous seriez satisfait si vous étiez libre comme vous le rêvez.
            .
            « les libéraux en font un point de départ… »
            C’est a meilleure démarche sauf que votre point départ est l’ego qui déjà est une prison. Vous n’êtes pas libre de l’ego avec ses préférences, ses jugements, le tout conditionné par l’éducation. Votre point de départ n’est pas libre de tout cela.

            «Vous proposez de « trouver la véritable liberté » ; il suffirait pour cela d’abandonner son égo ?»
            Oui être libre de l’activer ou non. Et ne pas l’activer est une mort provisoire de son vivant et c’est le résultat d’un grande intelligence (lire entre les lignes de soi même).
            Est il intelligent d’estourbir son prochain ?
            Voilà la liberté.
            .
            Pour le prisonnier c’est l’ego qui pense s’échapper de la prison de ces souffrances intérieures, à travers le suicide, comme d’autres à travers le libéralisme.
            Quelque part la démarche de se départir de son ego est aussi une fuite en avant car vous avez raison la liberté est au départ et non à la fin.
            Sauf qu’en pratique nous sommes plutôt à la fin, nous sommes des êtres à l’ego construit, qui génère sa propre souffrance, et souhaitons retrouver le vrai point de départ, libre de l’ego mais sans rien changer (lol) d’où des difficultés….
            Les sages qui y sont parvenus, montrent que c’est possible mais il faut questionner l’ego et non le prendre comme base intangible comme le fait le libéralisme.
            la propriété n’a de sens que pour l’ego par exemple.

            • @leham
              Bonjour,
              « «Vous proposez de « trouver la véritable liberté » ; il suffirait pour cela d’abandonner son égo ?»
              Oui être libre de l’activer ou non. Et ne pas l’activer est une mort provisoire de son vivant et c’est le résultat d’un grande intelligence (lire entre les lignes de soi même). [égo, égo, égo, je, je, je, moi, moi, moi].
              Est-il intelligent d’estourbir son prochain ?
              Voilà la liberté. »
              Je crois que vous ne rendez pas compte à quel point/à quelle hauteur, vous êtes « perché ». Vous devez être commme en état de mort imminente constante pour nous regarder d’aussi haut.
              Mais veuillez me pardonner, je ne suis pas d »une « grande intelligence », vu que j’ai un égo, et que le vôtre est tellement énorme que vous ne le voyez plus.

              • Vous n’y êtes pas, je fais un travail journalistique, de transmission d’information, je rapporte ce que j’ai compris auprès « d’experts » (sages) mais je ne suis pas moi-même expert et donc pas un exemple à suivre. D’ailleurs, qui peut se poser en exemple ?
                Sinon oui, il n’y a aucun problème à l’extérieur de vous -même. Tout est à l’intérieur de soi et en plus c’est le seul endroit où l’on peut agir en toute liberté.
                Ça peut paraître perché, pourtant c’est d’une simplicité…désarçonnante pour la folie collective de l’identification à l’ego.
                L’ego est un outil et non le maître et comme tout outil, il est pratique et puissant lorsque nécessaire.
                Il est quand même amusant de constater que l’homme agit a partir d’un centre, l’ego, sans jamais se poser la question si ce centre est justifié dans sa position de maître.

                • @leham
                  Bonjour,
                  « je fais un travail journalistique, de transmission d’information, je rapporte ce que j’ai compris auprès « d’experts » (sages) »
                  Un journaliste ne rapporte pas ce qu’il a compris : il rapporte des faits, des témoignages, chacun étant sourcé.
                  Vos « experts », les sages, me semblent tout droit être de la branche boudhiste-zen. Or, pour ces sages, tout comme pour les 3 principales religions monothéistes, le plaisir est à abolir. Les sages se retrouvent généralement hermites, isolés des autres, hormis leurs disciples quand ils en ont, et vivant dans la privation. Boudha en est l’exemple parfait, et les sages veulent lui ressembler. De plus, chez les boudhistes, le Nirvana, eh bien, ce n’est pas Byzance, et on tombe vite dans un des 7 cercles infernaux.
                  Toutefois en fait, votre modèle se rapproche plus de Diogène de Sinope, dit « le Cynique », lequel vivait dans un tonneau, ne possédant qu’un drap. Heureusement qu’il vivait à Athènes, et pas en Scandinavie.

                  L’égo n’est pas un outil : c’est une part (intérieure) de l’être, avec le conscient, l’inconscient et le subconscient. C’est comme un marteau : il est composé d’un manche et d’une tête. Si vous enlevez le manche, vous n’avez plus de marteau. Quant à vous, vous préconisez « d’attaquer la personnalité » d’une personne, en supprimant l’égo, cette partie qui participe à la construction d’une personne.

                  Là où vous rejetez le libéralisme, celui-ci, puisque vous vous coupez du reste de la Société composée d’êtres humains intéragissant entre eux, vous garantit les 4 mêmes droits fondamentaux qu’aux autres tant que vous ne leur causez pas de dommages/torts.
                  Vous pourriez même professer que le Soleil tourne autour de la Terre, ou que pour faire cesser une éclipse, (ou pour calmer le réchauffement climatique) il faut sacrifier tel nombre de vierges parmi les plus belles d’un groupe déterminé. Cependant, vous vous heurteriez aux droits de ces vierges, aux droits de ce groupe de vouloir les garder en vie et de les protéger, ainsi vos prêches s’arrêteraient là. Et puisque cela fait des siècles qu’on ne sacrifie plus de vierges pour faire cesser une éclipse, votre prêche tomberait à l’eau. Quoique… certains sont en train de contester la rondeur de la Terre pour nous faire revenir à une Terre plate, en frome de disque, et un Soleil tournant au-dessus, rejetant la gravité même. Un petit retour en arrière, de 6 siècles.
                  Le libéralisme permet à ces « flatistes » de s’exprimer, d’argumenter, et aux autres de débattre, de raisonner, de contre-argumenter. Il interdit le recours à la force physique, aux moyens de pression tant physiques que psychiques, ainsi que le recours à l’appui de l’Etat par sa violence légitime, pour faire passer le thème des flatistes ou des autres.

                  • @STF
                    « Un journaliste ne rapporte pas ce qu’il a compris »
                    C’est toujours mieux de ne pas comprendre pour rapporter…lol
                    .
                    « le plaisir est à abolir. Les sages se retrouvent généralement hermites, isolés des autres, hormis leurs disciples quand ils en ont, et vivant dans la privation. »
                    Vous avez des conclusions préalables avant d’avoir réellement étudié le sujet par vous même…
                    .
                    « vous préconisez « d’attaquer la personnalité » d’une personne, en supprimant l’égo »
                    Non.
                    .
                    Beaucoup d’idées préconçues mon Ami et vous vous noyez dans vos idées.

            • Alors si j’ai bien compris :
              La liberté est le droit pour chacun de suivre son propre chemin ; et aussi sûrement que la route de la gare mène à la gare, ce chemin de la liberté doit nous mener à la « liberté véritable » !
              Mais voilà, la liberté est universelle, tandis que le chemin de la liberté conduit chacun là où il le veut.
              Donc les chemins de la liberté égarent ceux qui les empruntent. Mais heureusement, de pouilleux sophistes, ont su eux, trouver le bon itinéraire, et la « véritable liberté » est le chemin qu’ils nous montrent.
              En conclusion la « véritable liberté » est le droit de suivre un chemin que l’on ne choisit pas !

              Woaouh ! puissant !

              • La liberté( véritable) est intérieure et propre à chacun.
                Elle est déjà là en toutes et tous.
                Elle éclot lorsque l’on s’est dépouillé de tous les faux semblants idéologiques très profondément enracinés. Notamment de l’idée d’être séparé et pas le fait d’être séparé.

                • A quoi ressemble une éclosion de liberté ?
                  Choisir de se dépouiller de présupposés faux-semblants n’est-il pas déjà un acte libre ?
                  Et comment reconnaître un faux-semblant ?
                  Si je ne suis pas séparé mais que j’en ai l’idée, en corrigeant ma fausse idée, ne me dois-je pas de la remplacé par une « idée globale » ; adopter l’idée partagé par tous, celle qui était mon idée initiale donc ?

                  • « A quoi ressemble une éclosion de liberté ? »
                    Ça ne se raconte pas, ça se vit à chaque instant. Peut-être le comprendrez vous en lisant la suite.
                    .
                    « Choisir de se dépouiller de présupposés faux-semblants n’est-il pas déjà un acte libre ? »
                    En fait, il n’y aucun choix face à l’évidence. Choisir fait partie de l’absence de liberté, contrairement à l’idée répandue.
                    Qui choisi ? l’ego . l’ego une construction, un conditionnement. Etre libre, est être libre de ce conditionnement, c’est ne plus être son jouet.
                    Dans un tel état, beaucoup de ce à quoi vous tenez vole en éclat.
                    « Et comment reconnaître un faux-semblant ? »
                    Ça vient lorsque vous ne faites plus référence à vous-même lorsque vous observez la vie.
                    Lorsque votre observation devient impersonnelle et donc objective.
                    .
                    « Si je ne suis pas séparé mais que j’en ai l’idée, en corrigeant ma fausse idée, ne me dois-je pas de la remplacé par une « idée globale » ; adopter l’idée partagé par tous, celle qui était mon idée initiale donc ? »
                    Non il s’agit d’une vision qui rejette TOUTES les idées à son propre sujet au panier et non de remplacement d’une idée par une autre.

                    • L’évidence n’en est pas une si c’est par l’expérience et par l’erreur que j’arrive parfois à la certitude.
                      Lorsque que vous faites un choix vous vous privez de l’expérience qu’aurait été une autre options, votre évidence n’est que la comparaison par votre ego de diverses options, que vous n’avez pas toutes vécues et méticuleusement comparées.
                      Ce que vous présentez comme une évidence reste un choix, et aucun de vos raisonnements ne démontrent l’infaillibilité de ce choix ; vous posez : « la liberté est un absolu. » et la conclusion de vos raisonnements reste : « la liberté est un absolu ».
                      Si ce n’est pas une affirmation de L’égo ?

                    • @yrokwa
                      Vous raisonnez en mode « classique ».
                      On ne peut imaginer ce qu’est être libéré de l’ego.
                      Le choix est du domaine de l’ego.
                      Tant que l’on demeure dans l’ego, vous avez raison et vous vous auto justifiez.
                      L’action juste, sans choix, est reversée à l’esprit libre (de l’ego). C’est inconcevable pour l’ego.
                      A un moment, il faut lâcher le connu.

        • non…le véritable objet du libéralisme est justement d’organiser une société en minimisant le recours à la force et à la violence…

          l’individulaisme ce n’est pas l’egoisme.

    • @Leham
      En politique, la liberté se défini exclusivement en fonction de vos rapports aux autres, pas à vous-même, ni à la nature ou à Dieu. La question est simple : les autres (et donc aussi vous-même par rapport à eux) ont-ils le droit de vous imposer leur volonté en usant de la violence physique ou en vous menaçant de son emploi ? Et il faudra m’expliquer en quoi la liberté politique serait incompatible avec la liberté intérieure et vice-versa. Je pense au contraire que l’une ne va pas sans l’autre. Regardez les hommes et les femmes de l’État. Leur égo n’est-il pas particulièrement surdimensionné ? Et s’ils ne disposaient pas de tant de pouvoir, ne seraient-ils pas obligés d’en rabattre ?

      • @Guy
        « En politique, la liberté se défini exclusivement » c’est bien ce dont je parle ,d’un cadre restrictif, pour vous c’est « en politique ». Or l’être cherche la vraie liberté …qui est intérieure, hors cadre, absolue.

    • la véritable liberté est intérieure..et il le dit tout net…certes cela est en contradiction avec la notion de liberté telle qu’elle est entendue…

      pour commencer une discussion saine, d’abord faire table rase du sens des mots..

      • @jacques lemiere
        « cela est en contradiction avec la notion de liberté telle qu’elle est entendue… »
        Comme si l’homme était a une contradiction près ? contradictions qui lui servent à fuir la réalité et à s’auto justifier (ego).

        • je suis libéral car pas mieux..

          • « ..faire table rase du sens des mots.. »
            Bah oui, moi aussi quand je suis ivre, les mots sortent de ma bouche tout seul et j’y mets le sens que je veux en faisant table rase de leur sens. Je m’en balek du sens.

            Plus sérieusement quand on confond la liberté metaphysique avec la liberté formelle des libéraux, on prends sa carte au Parti socialiste et on pleurniche de ne pas être libre car on ne peut pas voler dans le ciel.

          • et c’ets en ce sens que je dis je ne suis pas libéral..mon libéralisme est le fruit d’une réflexion ..

  • bonjour,
    article magnifique et d’une clarté absolue.
    j’adore ta phrase  » ce n’est pas si vieux, j’étais née »……. nous sommes de la même génération.
    Quelle énergie se dégage de cette phrase !
    bonne journée.

  • Cet article de Nathalie MP est une réflexion sur l’impossibilité, pour l’organisation Étatique de notre pays, d’adopter un comportement libéral, que ce soit au niveau économique qu’au niveau sociétal en ce qui concerne notamment le paritarisme entre hommes et femmes.
    Le libéralisme, dénigré par méconnaissance et par intérêt, est un mouvement qui subit un seuil de non retour du fait que l’Étatisme a créé insidieusement 2 types de citoyens:
    D’une part, les prédominants aux statuts privilégiés au plan de la stabilité de l’emploi et d’une certaine irresponsabilité relative.
    D’autre part, les prédominés regroupant tous ceux qui s’échinent à produire des biens et des services, qui sont soumis aux aléas structuraux et conjecturaux et, qui paient l’essentiel des charges fiscales et sociales. Des charges dont la nature et le quantum sont déterminés et imposés par des prédominants qui sont de moins en moins enclins à abandonner leurs privilèges…..

    • @Duglandin
      Bonsoir,
      Le libéralisme est impossible en France dans le cas actuel parce qu’il est combattu de toutes parts. Le régime actuel, avec ses bénéficiaires, n’en veut surtout pas, pour continuer de vivre grand-train.
      Il est méconnu parce que combattu ardemment, et non enseigné à dessein pour garder tout un pan de la population dans l’ignorance.

    • STF
      Effectivement, En France le libéralisme n’est pas en état de pouvoir peser au niveau politique; le mot « libéral » est voué aux gémonies.
      Je pense que ceux qui se gaussent de libéralisme doivent, au moins en partie, être tenus pour responsables de cette aversion de la part de la grande majorité des français.
      Certains affirment qu’il existe autant de libéralismes qu’il y a de personnes qui se revendiquent de cette tendance politique.
      Il me semble évident que, pour évoluer, le libéralisme bien compris devrait être réunifié; Alain MADELIN avait tenté en vain d’aller das ce sens….

  • nous ne sommes pas immatures , loin de là ; en revanche , ceux qui ont dirigés le pays et les ceusses qui le font aujourd’hui sont tout simplement irresponsables ; et c’est très grave car leur irresponsabilité mène le pays à la ruine ;

  • @Rafael Je m attendais à pire lol
    Je viens de comprendre que le libéralisme vient donner du sens à certains dans un monde qui n’en a plus guère, il vient rassurer (l’ego).
    Mes propos touchent le sens qui vous aide a vivre, normal que vous rejetiez…

    • Vos interventions sont très loin d’être claires. Si vous avez trouvé votre voie, grand bien vous en fasse. Personnellement, j’accepte ma faible condition humaine et son cortege infini de doutes. En faire une opposition binaire avec un système de pensée que vous ne comprenez pas et ne voulez pas comprendre ne fait pas avancer le schmilblick d’un pouce. Bref, pardonnez mon ironie, mais votre ego vous dessert.

      • C’est un troll, il passe de temps en temps, se fait déchirer, puis on ne le voit plus le temps que son karma se régénère.
        Il a mal digéré quelques principes boudhistes, a pratiqué deux fois la méditation pleine conscience et il se prend pour un sage, preuve que ses méditations ne l’ont pas rendu humble et lui ont gonflé le melon à ce monsieur qui ne porte pas de jugement.

    • Bah oui, nous sommes stupides et vous êtes éveillé.

  • Que sont les Jacques Rueff devenus?
    Sans doute moisissent-ils dans quelques sinistres placards où l’on parque tout ce qui a l’outrecuidance de penser.

  • Une fois de plus, j’aimerais citer Robert Heinlein:

    « Les étiquettes politiques – royaliste, communiste, populiste, fasciste, socialiste – ne sont pas pertinentes. Le genre humain se divise politiquement entre ceux qui veulent contrôler la vie des autres, et ceux qui n’éprouvent pas ce besoin. »

    Les libéraux, qui par définition n’ont pas cette volonté de contrôle dans les gênes , resteront donc à jamais éloignés du pouvoir…

    Seules des versions ‘hybrides’, comme Maggie Thatcher et son ‘libéralisme autoritaire’, pourraient y accéder et éventuellement œuvrer à desserrer le carcan étatique;
    je saurais m’en contenter comme un premier pas…

  • on comprends surtout pourquoi nous sommes le premier consommateur d’antidépresseurs…

  • Depuis l’étranger la devise de la France c’est :
    Liberté Egalité Fraternité Irresponsabilité.
    Non NathalieMP vous n’êtes pas toute seule ! Et le seul ennemi des libéraux c’est l’Etat et d’ailleurs c’est le problème comme l’a dit Reagan.
    Alors que les individus devraient pour pouvoir « évoluer » sur Terre, être confrontés sur tous les plans de leurs vies à leurs seuls libre-arbitres.

  • Le titre le l’article me fait penser à la situation actuelle de AirFrance/KLM. Le gouvernement néerlandais s’est aligné sur l’interventionnisme hexagonal. Attitude contre nature de cet îlot libéral Européen pour se protéger de la domination étatiste du “fleuron national “ Air France.

  • Etre libéral en France, c’est assister tous les jours à la destruction de ce qui a fait notre richesse, et voir lentement le pays s’enfoncer au fil des années dans un carcan étatiste autoritaire.

  • Le pouvoir ne se partage pas, il ne se transmet pas, il ne se délègue pas, il ne se divise pas. Il est trop utile pour avancer vers la réalisation de l’utopie terrestre. Or, nous entrons dans une ère où l’utopie de la « fraternité universelle » est en ligne de mire. Elle justifiera toutes les concessions faites à ces vieux principes entravant que sont la liberté individuelle ou la propriété privée.

  • @leham, opposé libéralisme au bouddhisme, fallait oser !
    NON, le libéral n’a pas d’égo ! c’est encore une erreur d’interprétation !
    un vrai libéral n’impose rien a autrui, donc n’impose pas son égo aux autres.
    De mon point de vue, un libéral est ce qui se rapprocherai le plus d’un bouddhisme à l’occidentale.

  • Cet article résume très bien la situation de détresse intellectuelle dans laquelle se trouve la France.

    Étant étudiant à l’université publique, les sermons étatistes sont monnaie courante. J’ai de plus en plus de mal à encaisser ce matraquage idéologique quasi-permanent, surtout lorsqu’il est assené dans le cadre d’un cours.

    Par exemple un prof de « théorie de la médiation culturelle », qui d’ordinaire se contente de masturbation intellectuelle et de verbiage, s’est permis de nous éclairer sur ce qu’il appelle être La Cause fondamentale de la colère des gilets jaunes. D’après lui, cela ne fait aucun doute : notre société « libérale » est la source même de tout les maux.

    J’ai tenté de discuter avec lui en lui démontrant que nous sommes bien éloigné du libéralisme en France, mais en vain. L’étatiste est dautant plus réfractaire à la raison et au bon sens lorsqu’il vit directement du fruit de la spoliation.

    Pour ce qui concerne le combat contre l’idéologie étatiste, je prends mon mal en patience et tente de diffuser la liberté dès que je le peux. Mais c’est peine perdu face à des hordes d’étudiants socialistes qui le sont par défaut, par confort…

  • Ce qui me sidère, c’est qu’il y a des gens d’un côté qui fustigent un monde de plus en plus libéral, et de l’autre des gens qui disent que le monde n’est plus libéral.
    Pourtant on vit sur la même planète. Qu’il y ait des divergences je comprends, mais là… C’est blanc ou noir de la même réalité.

    • @AmaDy
      Quand partout dans le monde les dirigeants des États s’accaparent de l’essentiel des fruits de votre travail (en France c’est entre 60 et 80%, nulle part en dessous de 50%), quand ils soumettent toutes vos actions potentielles à leurs interdictions et réglementations, quand ils décident de ce que vous pouvez faire avec ce qui est encore prétendument à vous (votre corps, votre temps, votre logement, votre jardin…), quand ils aspirent de plus en plus ouvertement à décider de ce que vous mangez, quand ils s’immiscent jusque dans vos relations amoureuses, familiales, amicales, quand ils décident de ce que vous avez le droit de dire, il y a une réalité tangible, objective, à laquelle vous ne pouvez pas échapper. Ceux qui prétendent que le monde serait de plus en plus « libéral » sont ceux qui qui ont perverti le sens des mots au point de nommer « libéral » ce qui est socialiste, « solidarité » ce qui est exploitation, « aide » ce qui n’est qu’une restitution partielle et ciblée de ce qu’on vous a volé, « progrès » ce qui est régression, « transition énergétique » ce qui est privation d’énergie et ainsi de suite. Et pour ce faire, ils disposent de moyens de propagande considérables avec ce qu’ils vous prennent.

      • @Guy
        Bonsoir,
        « perverti le sens des mots au point de nommer « libéral » ce qui est socialiste, »
        Pour cette partie, c’est déjà le cas aux Etats-Unis, où « liberal » signifie en gros « de gauche ». Les Démocrates, parti de gauche socialiste, et leurs affidés se prétendent « liberals » sans qu’aucune once de la racine de ce mot n’y apparaissent. De plus, les traductions françaises de séries américaines, traduisent littéralement « liberal » par « libéral ». (la Série Punisher, qui tape un peu sur les démocrates, traduit dans deux épisodes de la première saison le terme U.S « liberals » par « libéraux ».)
        De plus, « Solidarité » a été instauré comme « valeur » dans une campagne de pub avec le slogan : « La solidarité comme valeur », s’ajoutant aux autres telles que « Egalité », « Fraternité » et « Liberté ». J’écris « liberté » en dernier car c’est l’affiche que j’ai vu le moins propagée pendant le temps de cette campagne.

    • Bonjour,
      On appelle cela la démagogie. Je vous laisse bien évidemment déterminer librement qui sont les démagogues 😉

  • bon texte…mais qui glisse sur les idéologues.

  • Entièrement d’accord..mais j’attend un vrai parti libéral, qui pour le moment est inaudible ..

  • Bon article, mais selon moi il faut plus insister sur le libéralisme qui doit être avant tout morale et le libéralisme économique découle naturellement du libéralisme morale.
    Pour l’aspect fiscal, il faut d’abord réduire le périmètre de l’état, ce quia pour conséquence de réduire le besoin en impôt ce qui permet sur le long terme de réduire dépenses et impôts…
    En gros dans la démarche pédagogique il faut remonter au moins un cran plus haut.
    Par ex : reduire le nombre de fonctionnaire n’est pas entendable car on va tout de suite associer cela aux profs, soignants, pompiers, police, armée… tous les agent de terrain. En revanche, si c’est la prospérité de l’état qui finance la culture, alors moins de prospérité doit se traduire par moins de culture et plus de régalien…

  • Les libéraux ont une faiblesse : une perception trop réductrice des grandes problématiques humaines. Vos développements sur la domination ancestrale des femmes le prouvent. La question de la discrimination positive ne manque pas d’intérêt, mais il s’agit aujourd’hui de tout autre chose.
    Nous sommes probablement au début d’une évolution majeure de l’humanité, Si les femmes deviennent les égales des hommes, la distinction homme-femme traditionnelle disparaîtra. L’assignation culturelle de chaque sexe à un rôle précis est totalement remise en cause dans les pays développés. Il s’ensuit un questionnement sur le genre, l’apparition des transgenres (avec interventions chirurgicales et hormonales) et une incertitude croissante sur l’assimilation du sexe biologique au genre.
    L’espèce humaine commence donc à se détacher des déterminants biologiques. Ce n’est qu’un début. Les monothéismes, qui avaient, sinon fondé, du moins cautionné et justifié la répartition de rôles sociaux entre hommes et femmes, sont vent debout contre cette évolution.
    La problématisation libérale que vous proposez semble bien faible et particulièrement archaïsante face à des évolutions de cette ampleur.

    -1
  • presque 4 ans que l’article a été écrit . Et l’Occident continue à s’enfoncer jusqu’au suicide . Mais il parait que c’est la faute à l’ultra pro hyper libéralisme.

  • Je n’aurais pas ouvert mon propos de la sorte.
    Je suis attaché à l’égalité en droit, qui dans un monde idéal, devrait suffire.
    Mais.
    De l’égalité en droit à l’égalité de fait, il y a la même distance que de la coupe aux lèvres.
    Ou que d’une OQTF au départ effectif de l’indésirable.
    Alors je peux comprendre que le législateur, qui estime trop souvent que la puissance de son texte suffit à bousculer le désordre des choses, puisse parfois se soucier de leur application in real life.
    Bref : passer de la gesticulation politique à l’action politique.
    Ce n’est pas un plaidoyer pour la discrimination positive. Mais la conscience qu’une loi inapplicable ou inappliquée ne fait qu’ajouter au malheur du monde.

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