Le dodo, animal fétiche de l’innovation à la française

En isolant la voiture électrique de la réalité économique, l’État crée un dodo, un étrange animal qui deviendra vite obèse, se pavanera avec arrogance et disparaîtra en un claquement de doigts.

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Image from page 52 of "The dodo and its kindred; or, The history, affinities, and osteology of the dodo, solitaire, and other extinct birds of the islands Mauritius, Rodriguez and Bourbon" (1848) By: Internet Archive Book Images - Flickr Commons

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Le dodo, animal fétiche de l’innovation à la française

Publié le 10 novembre 2018
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Par Olivier Maurice.

Le dodo était un magnifique oiseau. En haut de la chaîne alimentaire, il vivait à l’abri des ennuis à l’île Maurice, toisant toute la faune insulaire de son arrogante silhouette bigarrée. Ce pigeon de 20 kilos avait bien profité de l’environnement luxuriant. Jusqu’au jour où l’homme arriva, et avec lui ses chiens, ses cochons… Vous connaissez la suite : un siècle après sa découverte le dodo avait disparu.

La France est spécialiste en dodos économiques. Boostés à hautes doses de subventions, d’avantages fiscaux, de monopoles, de protectionnisme et de taxation de la concurrence, ces innovations françaises égrènent une longue litanie de coûteux désastres économiques et d’évaporation d’argent public.

La course au progrès

1960 – Le France : destiné à traverser l’Atlantique en un temps record de 5 jours, le France fut inauguré en grande pompe après 3 ans de chantier. Dommage, cela fait déjà deux ans que les Boeing 707 de la Pan Am relient Paris à New York en 8 heures.

1963 – Le Concorde : bien décidés à montrer aux entreprises aéronautiques privées en plein boom la suprématie de la puissance publique, les États français et britanniques font la course à l’URSS pour la fabrication d’une aile volante supersonique. Le hic ? Un Concorde consomme 6 fois plus de kérosène par passager qu’un Boeing 747.

1980 – Le Minitel : conçu pour réduire la gigantesque consommation de papier des annuaires téléphoniques, le minitel est vite devenu rose. On s’interrogeait quand même à l’époque pour comprendre pourquoi son système 100 % fermé et n’offrant aucune confidentialité ne recueillait aucun enthousiasme à l’étranger.

1985 – Le Nanoréseau : fer de lance du plan informatique pour tous destiné à faire entrer les écoliers dans l’ère numérique, le temps que ce réseau pédagogique à base de calculettes Thomson connectées soit mis en place, 3Com avait développé le réseau Ethernet, Arpanet devenait Internet, Apple lançait Macintosh et Microsoft Windows.

On pourrait allonger la liste déjà peu reluisante de ces fleurons de la mauvaise foi patriotique à nombre de pseudo-réussites technologiques autoproclamées et aux entreprises qui ont depuis sombré à cause de l’État stratège : Bull, Thomson-CSF, Usinor

Changement de cap

Avec la chute du mur, la course au progrès qui légitimait l’engloutissement de tombereaux d’argent public perd son principal partenaire de jeu : l’Union soviétique avec qui la France se targuait de rivaliser en plans quinquennaux et en records stakhanovistes.

Il fallait donc de toute urgence trouver une raison d’être à cette élite d’ingénieurs des grandes écoles (ENA en tête) qui depuis plusieurs générations dépensent avec passion l’argent du contribuable pour prouver au monde entier le panache du génie français.

La compétition pour le plus beau dodo technologique s’étant effondrée, la France a donc décidé de montrer au monde entier sa capacité à fabriquer de magnifiques dodos écologiques.

On pense tout de suite à ces fameuses inventions tautologiques comme le tri sélectif (montrez-moi un tri qui ne ferait aucune sélection) ou les énergies renouvelables (l’énergie étant la capacité à modifier un état, elle doit forcément être renouvelée pour agir à nouveau), mais l’État, s’inspirant sans doute des dodos supersoniques et maritimes précédents s’est récemment mis en tête de s’illustrer dans le domaine des transports automobiles.

Le dodo de la voiture électrique

Ainsi, tout fier de l’expérience désastreuse en termes de circulation parisienne à base d’embouteillages, de vignette Crit’Air, de velibs et d’autolib’s, le gouvernement nous concocte un savant plan à base de limitation de vitesse, hausse du prix du carburant, prime à la casse, prime énergie, prime à l’installation de bornes de rechargement etc., censé effectuer la transition écologique indispensable à la survie de la planète.

Il y aurait énormément à dire sur la rhétorique catastrophiste prédisant l’apocalypse climatique, mais il y a encore plus à dire sur l’implication de l’État dans un des rares domaines industriels où la France a réussi à tirer son épingle du jeu avec des industriels comme Renault-Nissan n° 3 mondial des constructeurs, Michelin n°3 des pneumatiques ou encore Total n°6 des pétroliers.

En marche vers la fin de l’industrie automobile française

L’investissement public massif dans un domaine économique particulier a comme principale conséquence de l’isoler de la concurrence, c’est-à-dire de l’isoler du facteur principal de développement économique.

« Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ».

Ce proverbe fonctionne pour les humains, pour les oiseaux comme pour les entreprises. N’en déplaise aux utopistes, on ne peut pas s’extraire de l’économie. Tout simplement parce que l’économie n’est pas un complot mondialiste ou une invention bancaire : parce que l’économie est simplement la concrétisation de la vie en société, des échanges entre individus.

En isolant la voiture électrique de la réalité économique, en la protégeant dans un écrin de subventions et de taxes, de réglementations et de protectionnisme, l’État crée un dodo, un étrange animal qui deviendra vite obèse, se pavanera avec arrogance et disparaîtra en un claquement de doigts, comme ont disparu avant lui le France, le Concorde, le Minitel et le Nanoréseau.

Il y a malheureusement de forts risques que le naufrage inévitable de la voiture électrique subventionnée entraîne avec lui de nombreux acteurs du secteur.

Dommage pour les employés de Renault, de PSA, de Michelin ou de Total, dommage pour les milliers de sous-traitants, dommage pour leurs familles, pour les villes où les usines sont implantées : l’État français a décidé de prendre en main la stratégie industrielle de l’automobile française, comme il l’avait fait auparavant pour la sidérurgie, l’industrie électronique, le textile, la construction navale, l’informatique… avec les résultats que l’on connaît.

 

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  • Notre gouvernement n’a qu’une religion, la gestion à court terme, car les technocrates sont façonnés pour gérer (ce qui ne présume pas de leur habileté à le faire…). Pour une vision à long terme, il nous faudrait de vrais politiques, mais c’est une catégorie éteinte. Cette évolution est à très haut risque, on a vu que les techniciens de la chimie qui dirigeaient Kodak ont mis par terre leur entreprise internationale par manque d’ouverture sur les évolutions du monde et pour préserver leur spécialité d’origine. La France s’apprête à suivre le même chemin… Il faudrait limiter les dégâts, cantonner le domaine d’intervention de l’État à ses fonctions régaliennes, alors que les français semblent très demandeurs d’un pseudo État nounou qui les spolie… Quelqu’un a une idée ?

    • @ Roven
      Votre (mauvais) exemple de Kodak est une démonstration de la « destruction créatrice »: cette firme était basée sur la chimie et la fabrication des produits, inapte à concurrencer l’industrie électronique.
      Elle a donc fait place à l’imagerie électronique qui lui a succédé, comme le cheval a cédé sa place aux véhicules à moteur! Rien que de très « naturel »!

    • Une idée ? C’est relativement simple : ça commence avec un « epic fail », qui ne saurait tarder, et la mise hors-circuit des médias complaisants à cette occasion. Il suffit d’avoir quelques intervenants libéraux beaux-parleurs prêts à venir dans les médias rappeler quelques évidences à chaque échec. Pas sur ce qu’il faudrait faire, mais sur ce qu’il ne faut absolument plus faire, comme de continuer à épuiser les 999 échecs shadokiens puisque les statistiques (lesquelles ?) nous donnent une chance sur 1000 de réussir — ça n’est pas le dodo le symbole, mais bien le shadok.

  • +de liberté = moins d’état !

  • L’ENA n’est pas une école d’ingénieurs. C’est sans doute une partie du problème: les énarques n’ont aucune culture scientifique (et tout ce qui va avec: manière de poser les problèmes, logique du raisonnement, charge de la preuve…)

    • Et comme ils n’ont pas davantage de culture économique, on comprend la ruine de la France. Après avoir détruit l’industrie française, ils sont en train de détruire le secteur automobile et s’attaque même à l’agriculture en supprimant le glyphosate, les OGM et les pesticides.

      • @ Virgile
        Un état, ça organise, ça équilibre, ça ouvre des portes et ça permet aux autres de faire mais ça ne doit pas faire!
        Encourager les véhicules électriques, surtout en ville, oui, évidemment, mais les construire, non!

        • Vous n’avez rien compris à l’article.
          « Encourager » les véhicules électriques c’est fausser le marché et produire des dodo, qui – tôt ou tard – vont mourir, une fois la disparition de la protection actée. Il y a pourtant de nombreux exemples dans l’article.

    • J’aimerais bien, mais ça n’est pas du tout une partie du problème. La culture scientifique est vite sacrifiée par ceux qui en disposent quand ils ont des désirs de pouvoir à satisfaire. Giscard s’est fendu de l’argent du contribuable pour les avions renifleurs, pourtant il avait fait l’X avant l’ENA. Il ne manque pas d’autres X que l’envie de pouvoir et de gloire a rendus infects, et il y a même des énarques dotés de grandes qualités libérales, il y en a un qui écrit régulièrement pour Contrepoints…
      Non, le problème est que l’on puisse mieux réussir par l’avidité de pouvoir que par la conscience, la logique, et les qualités humaines. Si vous croyez, comme moi, à la nécessité des qualités scientifiques, je vous conseille la méthode chinoise : un respect absolu et même gênant pour ceux qui en sont l’objet envers les anciens et les savants…

  • Tout le monde connait la pertinence de l’etat dans le domaine marchand..
    la constitution devrait interdire a l’etat tout ce qui n’est pas régalien , deja, mais c ne’st pas le plan
    Nos chers énarques ont des carrières a construire. En arrivant a
    temporiser l’inéluctable , ils se laissent du temps pour faire autre chose
    en gavant le peuple et les entreprises d’aides diverses et variées
    on fausse la régulation des marchés et la concurrence
    donc on entretient des sociétés zombies au nom de l’emploi

    • discussion hier sur un autre forum, une personne me soutenait que « sauf quand les services publics sont sabordés sciemment pour faire la place au privé l’État est toujours plus efficace ». En France, on part de très très loin…

      • pauvres de nous, c’st bien ce que disaient les marxistes d L’URSS

      • On sait que les français n’ont aucune mémoire, puisqu’ils ont élu le conseiller économique et ministre de Hollande qui avait comme bilan 1 million de chômeurs supplémentaires et une croissance de 1,4%. On se demande même après cet exploit s’ils ont un cerveau. Alors pas étonnant qu’ils soient persuadés que l’état fait mieux. On connaît leur ignorance crasse en économie!

        • @ Virgile
          Non, on sait bien que l’état n’a pas le pouvoir d’influencer efficacement l’économie d’un pays, bien moins que la conjoncture économique internationale, en tout cas.
          Donc non, le ministre de l’économie, qui dépend du président, n’est pas responsable du chômage!
          Je ne suis pas macroniste (je ne suis même pas français!) et E.Macron est effectivement décevant, pour le moment, mais personne pour le remplacer avant 2022! Faudra faire avec (parce qu’il est temps!).

          • Bien sûr que si ! L’état ne peut pas faire marcher l’économie d’un pays, d’accord, mais il peut très bien la couler, et la France en est le plus bel exemple qui soit.

          • le probleme voyez vous c’est qu’il n’en est pas capable mais il le fait quand meme avec les résultats qu’on sait

            • Volontairement ou involontairement les états semblent toujours s’appuyer sur les « religions » pour gérer leurs moutons ! Tant qu’ils continueront à valider/utiliser les croyances (donc non des vérités) de la nouvelle religions « écologiste », ils sacrifieront forcement notre compétitivité en tout. Un mensonge, même répéter dix mille fois n’en deviendra pas pour autant une vérité. (Ecologie = religion du moment qui n’a comme d’habitude pas besoin des sciences pour valider ses croyances) .La France d’aujourd hui c’est « le cuivre meilleur pour l’environnement que le glyphosate » !!!!!==> toujours même exemple: 2018 ans de combat et la poussée d’ Archimède perd toujours contre celui qui à marché sur l’eau !!.
              On a fait un pas dans le passé en séparent « la religion » de façon officiel de l’état et les choses se sont a ce moment là grandement améliorées semble t il, mais on repart en arrière à vitesse « grand V » avec les ayatollahs verdâtres, anti sciences qui prennent le pouvoir et foutent tout en l’air puisque s’appuyant sur des conneries pour « décider/imposer »!

  • « On pourrait allonger la liste déjà peu reluisante de ces fleurons de la mauvaise foi patriotique ».
    On ne peut laisser passer l’inoubliable Plan Calcul de 1966, 300 millions de Francs de l’époque chaque année, finalement abandonné en 1974.
    Pas plus que le D2 Mac Paquet de 1990, censé nous offrir la haute définition télévisuelle, que la France a réussi à imposer à l’Europe (mêmes énarques), qui a nécessité le lancement de plusieurs satellites dédiés ainsi que des premiers réseaux cablés.
    Abandonné en 2000, les Américains ayant inventé le numérique entre temps…

  • Petit retraité , j’hésitais à remplacer mon vieil utilitaire diésel par une machine électrique . Malgré les aides je ne voyais pas de solution raisonnable et le battage gouvernemental médiatique m’a rendu méfiant . J’y vois plus clair . Merci à l’auteur de l’article .

  • Le même raisonnement s’applique parfaitement aux éoliennes et aux centrales solaires, avec le même futur inéluctable : la mort par arrêt de perfusion d’argent public.

  • Laissez donc faire les industriels sans subvention. On verra bien si le VE s’impose.
    En Norvège, il a été fort subventionné mais moins aujourd’hui et les ventes sont soutenues.
    Le point essentiel est de savoir comment l’élecricté est produite. Par du nucléaire ou de l’hydraulique, le VE est favorable à un meilleur air dans les mégalopoles (les chinois s’y mettent à fond). Si c’est avec du charbon, cela ne fait que déplacer la pollution (SOx, NOx, particules et autres).

  • Et encore, s’il n’y avait que la voiture électrique, ce gouffre écologique ridicule, ce serait un moindre mal! Mais il y a toute l’idéologie punitive de récession derrière qui présente aussi un très réel danger.

  • Les constructeurs français et européens font actuellement un lobbying très important pour dissuader les européens d’acheter des voitures électriques. D’où de nombreux articles de presse contre ce véhicule, articles plus ou moins payés par des publicités ou autres moyens (n’avez-vous pas remarqué l’augmentation des publicités automobiles ?).
    Leur idée est de ralentir la progression, car les fabricants ne sont pas prêts : il va falloir fermer les usines fabriquant des boîtes de vitesse (Ford à Bordeaux, Peugeot qui a ouvert récemment une telle usine dans le Nord, etc.). Le partage du travail va évoluer très vite (60% de pièces en moins dans une voiture électrique), beaucoup de sous-traitants traditionnels vont fermer, et les usines de fabrication de batteries ne sont pas prêtes. Et le réseau français de garagistes n’est pas prêt non plus.
    Il faut donc raconter n’importe quoi pour freiner cette évolution. Cette peine sera en partie perdue, car il faut se rendre compte que les clients seront trop contents d’acheter des VE. Bien sûr ils seront sensibles à l’argument prix de revient (consommation et entretien infiniment moindres), mais les deux raisons principales ne sont que rarement évoquées : les VE sont plus rapides, beaucoup moins bruyants, et surtout leur agrément de conduite est infiniment meilleur . Essayez une voiture totalement électrique, et vous ferez très vite la différence. Mais peut-être faut-il avoir pitié de ce secteur industriel, qui va devenir obsolète. Vous savez, les fabricants de charrettes ou de diligences ont beaucoup souffert de l’arrivée du moteur à explosion. Celui-ci, dans 10 ans, ne sera plus qu’un souvenir ému, bichonné par ses aficionados…

    • j’attendrais les voitures chinoises a 5000 euros

    • Les VE sont plus rapides…
      Pour des centres-villes pleins de zones 30 et de ralentisseurs, des départementales à 80 et des autoroutes encore à construire, c’est génial ! C’est simple : supprimez toute aide, toute subvention, toute taxation des alternatives, toute norme orientée, et regardez si les automobilistes se précipitent toujours… Et je ne parle pas de la neige imprévue le vendredi soir de départ en vacances d’hiver, et de la manière de débloquer les naufragés le lendemain matin…

    • Manifestement vous avez une foi démesurée dans la disponibilité d’une électricité bon marché. L’expérience montre pourtant que l’on est sur une pente fortement ascendante. De plus si le VE se généralise, toutes les taxes portant sur l’essence seront vraisemblablement reportées sur l’électricité. Donc avant de songer au VE, j’attendrai que le cout de l’électricité parte durablement à la baisse, ce qui signifie à la fois que l’on misera sur un nucléaire débarrassé des boulets qu’on lui impose aujourd’hui (gestion des déchets et des rejets notamment) et que l’on modérera l’appétit taxatoire de l’état. Bref ce n’est hélas pas pour demain !

  • d’accord sur l’esprit de l’article mais pas sur l’objet « véhicule électrique ».
    tout d’abord ce business intéresse au plus haut point les chinois, pourquoi? parce qu’il était évident qu’ils ne pouvaient rivaliser avec l’Europe sur le moteur thermique. les chinois ont compris que leur salut passe par le VE et c’est la raison pour laquelle ils subventionnement de 5000€ l’achat de VE. le marché chinois est devenu le plus grand en volume de ventes. cette stratégie leur permettra d »arriver sur le marché européen avec des véhicules électriques low cost très très rapidement et ce sont les marques françaises qui risquent de souffrir sur ce segment de marché.
    il intéresse également tous les fabricants de batterie PANASONIC, SAMSUNG, chinois etc…parce qu’ils feront main basse sur une partie de la rente pétrolière.
    sur le plan technique l’amélioration est continue parce que tous les grands groupes, laboratoires japonais, chinois, américains investissent des sommes colossales en R&D.
    le coût de la batterie lithium-ion était de 1000$ le kwh en 2010 sera de 60$ d’ici 5 ans.
    quant au temps de recharge, ils arriveront à ce que soit acceptable.
    aujourd’hui c’est tout un avenir industriel qui est en jeu, si vous ne subventionnez pas « pas de marché » et ce sont les autres qui viendront vous vendre leur produit ( qui a été à l’origine subventionné).
    Selon la CRE (commission de la régulation de l’énergie) il n’y aura pas d’augmentation de consommation d’électricité en France avec le VE.
    Je n’ai pas abordé les autres points sur ce sujet, a savoir comment produire électricité lors de pics de demandes, production nucléaire et/ou photovoltaïque, etc.
    je pense que l’exemple du VE n’était pas judicieux, car tous les pays subventionnent cette transition dans les transports.

    • il ne peut pas y avoir d’avenir industriel en france, meme dans la voiture subventionnée

    • Donc, pour vous, nous sommes en retard sur le développement des VE, et les autres pays subventionnent ce secteur pour nous en vendre à bas prix quand ce sera prêt.

      Et vous en tirez la conclusion qu’il faut, nous aussi, subventionner ce secteur? Quel est votre raisonnement? Pourquoi ce secteur et pas un autre?

      L’état ne subventionne quelque chose qu’en prenant l’argent à quelqu’un d’autre. Cette somme aurait peut-être servi à développer une autre activité. Qui peut mieux dire quel est le meilleur investissement à faire? L’état? On rigole bien. Vous? Désolé, mais je ne crois pas à l’homme providentiel qui sait tout mieux que tout le monde.

      Laisser l’argent à celui qui l’a gagné honnêtement est la meilleure stratégie. On est bien plus responsable quand on manipule ses propres deniers que ceux des autres.

    • Comment pouvez vous écrire autant d’absurdités comme « il n’y aura pas d’augmentation de consommation d’électricité en France avec le VE. » Donc remplacer le pétrole par l’électricité n’entraîne pas d’augmentation de la consommation d’électricité. Et je ne parle pas des batteries à 60$ le KWH, on passera sous silence qu’il n’y a pas assez de lithium sur la planète pour remplacer tous les véhicules essences par des électriques et qu’il faudrait trouver le moyen d’en extraire tout ce qu’elle possède en quelques années ou décennies, et arriver à la pénurie totale sans augmentation du prix. Avec votre message on a l’impression de lire un plan économique bolchevique.

      • décidément vous n’avez que comme réponse l’agressivité, relisez mon commentaire ce n’est pas moi qui l’écrit mais la commission de régulation de l’énergie CRE. Que c’est difficile de discuter avec des personnes qui sont toujours dans l’émotionnel et qui n’ont aucun contre argument scientifique.
        pour votre information vous pouvez télécharger le rapport 2017 Bilan prévisionnel
        de l’équilibre offre-demande d’électricité en France ÉDITION 2017, page 26 vous avez tous les scénarios prévisionnels de la consommation d’électricité qui , selon le scénario, montrent que la demande pourrait être même inférieur.

        • la CRE est une commission publique subventionnée… la pertinence de ses avis est donc sujette à caution.

        • On est dans l’économie à prévision du niveau bolchevique, effectivement. On a déjà ce genre de débilités depuis quelques décennies avec les rapport du COR(conseil d’orientation des retraites) qui ne cessent de raconter que tout va bien, la croissance va et les retraites seront payées et pourtant chacun voit que cela foire systématiquement. Là on est dans la même méthode, des hypothèses ridicules de baisse de la consommation d’énergie pour un pays dont la population augmente et qui aurait un croissance et qui en plus passerait au tout électrique pour les voitures. C’est aussi pathétique que de lire les délires du club de Rome il y a 40 ans. C’est nul et niais au possible. Et ceci dit sans aucune agressivité. Par contre la violence incluse dans ces documents est absolument effarante car ils impliquent que la société soit entièrement dirigée et contrainte, que les choix des hommes soient drastiquement limités, les libertés les plus élémentaires de déplacement limitées, les habitations normées, l’entassement humains dans des villes concentrées et des habitations petites, étanches, aux flux d’air limités sans fenêtre ou aération de confort. Le tout avec une hyperfiscalité pour financer le bousin d’augmentation de 50% de la capacité de production d’électricité par leurs foutus moulins à vent et autres machins intermittents. Bref, une dictature verte absolument obscène.

    • Si vous êtes d’accord sur l’esprit de l’article pour le Minitel, le Concorde, le France, et autres, il faudrait que vous nous expliquiez en quoi le VE diffère de ces projets. Or quand vous affirmez qu’on ne subventionne pas par hasard et qu’il suffit de mettre des fortunes en R&D pour trouver ce dont on a envie, je ne vois pas la moindre différence… Quant à extrapoler les courbes puissance/coût dans le futur, excusez-moi de demander, mais quelle manière avez-vous de miser votre peau là-dessus ?

    • « le coût de la batterie lithium-ion était de 1000$ le kwh en 2010 sera de 60$ d’ici 5 ans. »
      Il n’y a pour l’instant pas de rupture technologique qui permette une telle affirmation.

  • Tiens ? il y avait le secteur automobile à démolir… ? Vite, allons-y !
    Après l’automobile, lequel sera le suivant ?

  • Chers lecteurs, après avoir posté un commentaire je me suis fait invectivé par certains, et cela sans aucun argument scientifique et de plus je me suis rendu compte que l’émotion l’emporte sans une lecture correcte de mon post.
    Je me suis même fait traité de bolchevique, j’ai l’impression que la pensée unique prévaut chez certains lecteurs et que le libéralisme n’est pas de mise chez eux, il y a une forte contradiction entre les articles présentés sur CONTREPOINTS et les réflexions sur ce forum.
    Messieurs ou Mesdames , acceptez de débattre sereinement, de toute manière la science avance et elle contredira vos convictions personnelles.
    bonne soirée et que le meilleur gagne.

    • On ne débat pas sereinement du viol des libertés et de l’instauration d’une dictature verte. Les libéraux combattent ces horreurs.

    • Vos soit disant arguments sont des affirmations sans fondement. Vous récitez la propagande du VE et vous exigez un débat scientifique? Désolé ça ne prend pas…

    • Je veux bien que vous soyez de bonne foi et que nos commentaires vous heurtent, mais vous avez pris le risque de défendre des calembredaines en acceptant les conclusions de commissions douteuses plutôt qu’en effectuant votre propre analyse critique. Il y a une dure leçon, que beaucoup n’apprennent jamais de toute leur vie : la science, comme le raisonnement logique, ne peuvent que réfuter. Les médias et les ONG adorent l’oublier, et présenter les oppositions comme symétriques ou les thèses incertaines comme valables jusqu’à réfutation. Ca n’est pas de la science. La science dit que jusqu’à preuve du contraire, le prix du stockage du kWh dans 5 ans sera le même qu’aujourd’hui, soit je crois dans les 300$. C’est à celui qui dit que ce sera 60$, 5$, ou remonté à 500$ de détailler la manière dont l’hypothèse du maintien à 300$ sera mise en défaut.
      S’il ne le fait pas et monte sur les grands chevaux de l’autorité qui l’affirme, un voyant s’allume pour la plupart des libéraux : tentative d’entubage en cours ! Parce que le libéralisme, ça n’est pas donner la même crédibilité à tous, c’est juste les laisser s’exprimer et prendre la responsabilité de défendre, suivant les règles de la logique, leurs positions.

      • çà me rappelle les rapports prospectifs sur le minitel.. a mourir de rire

        • A mourir, sans doute, de rire, sûrement pas. Seul le Diable en rit encore… Je ne peux citer les titres de leurs ouvrages sans dévoiler leur identité, mais dans notre groupe d’amis étudiants, si celui qui est devenu commissaire au plan puis directeur de la stratégie d’une grande boite publique, et celui qui est devenu architecte de l’internet et responsable des réseaux sans fil et de la mobilité chez Micromou avaient été échangés, le monde serait drastiquement différent… et meilleur pour les Français.

    • Ne pas être d’accord avec votre point de vue, quelle que soit la raison, n’est ce pas débattre ?
      Quand aux convictions, Paul Valery n’a t’il pas dit qu’elle sont « le fruit de l’accouplement du mensonge et de la crédulité » ?

      • Il en résulte bien sûr une conséquence directe : il faut construire des EPR, le système de production d’énergie le plus efficace jamais construit (les chinois viennent de mettre en service le premier d’une longue série, avec l’aide de Framatome, d’après une info récemment reçue (SFEN) : « La 1ère tranche de la centrale nucléaire de Taishan en Chine, couplée au réseau le 29 juin 2018, vient ainsi de démarrer et d’atteindre sa pleine puissance et délivre aujourd’hui quelques 1700 MWe sur le réseau. C’est donc le 1er réacteur de type EPR mis en service, concrétisant une aventure de 25 ans. Conçu et fabriqué pour l’essentiel en France par Framatome, l’EPR est une très grosse machine complexe dont la réalisation a nécessité l’engagement d’une génération entière d’ingénieurs et de techniciens, en France et en Allemagne mais aussi chez nos partenaires et nos clients. »)

  • A la vue des résultats spectaculaires des Voiturettes électriques MIA-Heuliez sous l’égide de Ségolène Royal, la dinde du Poitou; on ne peut qu’être rassuré sur l’avenir des voitures électriques en France sous l’égide de l’Etat…
    Ah putain….

  • Cet (excellent) article illustre parfaitement ce que je pense et affirme depuis un certain temps : la France et ses sovkhozes à la française n’a économiquement parlant rien à envier à ce que fut en son temps feu l’U.R.S.S.

    Qui doit-on remercier ? Qui a mis tout ceci en place ? La réponse est simple ; cherchez le Père Fondateur, vous serez certains de ne pas vous tromper :

    – Union des Républiques Socialistes Soviétiques, Vladimir Lénine
    – République Populaire de Chine, Mao Zedong
    – Cinquième République, Charles de Gaulle !

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