Par Michel Gay.
Les annonces d’un possible stockage d’électricité à l’échelle d’un pays sont des leurres destinés à faire croire que les productions erratiques de l’éolien et du photovoltaïque peuvent être lissées et maîtrisées pour favoriser leur coûteux développement subventionné par l’argent public des contribuables.
L’énergie électrique (des électrons en mouvements) ne se stocke pas directement (sauf en faible quantité dans un laboratoire dans un supraconducteur vers moins 250°C). Il faut passer par l’intermédiaire d’un autre moyen (chimique, gravitaire, inertiel, chaleur, compression,…).
Les moyens de stockage d’électricité sont nombreux sous diverses formes (batteries, hydrogène, méthanation, volants d’inertie, compression de gaz…), mais pour en stocker de grandes quantités à l’échelle des besoins d’un pays comme la France, tous ces moyens sont de ruineuses élucubrations !
La gravité !
Un seul moyen de stockage d’énergie se distingue de tous les autres : la gravité.
Des pompes électriques remontent de l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur d’un barrage, pendant les heures creuses, c’est-à-dire lorsque la demande de consommation est la plus faible. Ensuite, en faisant tourner des turbines lors de sa redescente par gravité, la force hydraulique produit de nouveau de l’électricité, en temps voulu, et selon la demande, fournissant ainsi une énergie à haute valeur ajoutée.
C’est le seul moyen qui permet un « stockage » d’électricité massif (mais toutefois limité face au besoin) avec un bon rendement (70 %), et sans émettre de CO2.
Ce Système de Transfert d’Energie par Pompage (STEP) est le plus mature et le plus compétitif des moyens de « stockage d’électricité », loin devant tous les autres. Il représente actuellement… 99 % des capacités de stockage dans le monde.
Mais la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a…
L’hydroélectricité en France
La France possède le deuxième parc hydraulique en Europe derrière la Norvège, et loin devant la Suisse (deux fois plus de production).
L’hydroélectricité représente environ 12 % de la production d’électricité selon les années, et elle ne produira guère davantage. Les meilleurs sites sont déjà occupés et les habitants des vallées potentiellement exploitables ne sont généralement pas d’accord pour déménager… Et dans certains sites favorables isolés, il faut protéger la libellule « Bidule », ou le castor « Hector », ou combattre une violente frange écologiste contestataire (retenues de Sivens et autres).
La puissance cumulée de tous les barrages hydroélectriques installés (environ 2300 installations) est de 25 gigawatts (GW) sur les 130 GW installés en France.
Si tous les barrages de lac et d’éclusés étaient pleins, ils pourraient assurer pendant… environ 5 heures (au mieux) moins d’un tiers seulement (soit environ 20 GW) du besoin moyen annuel (qui est de 60 GW). Cet « appel de puissance » (comme disent les spécialistes) varie de 30 GW au creux de l’été, à plus de 100 GW lors des pics de consommation au début de certaines soirées d’hiver.
Puis la puissance fournie décroîtra rapidement vers moins de 7 GW (environ 10 % du besoin national) qui est la puissance de centrales hydroélectrique au fil de l’eau, quand il y a beaucoup d’eau. Et puis… c’est tout.
Ensuite, il faudra attendre que les barrages se remplissent de nouveau avec l’eau des précipitations (ce qui peut prendre plusieurs semaines ou mois) et « recharger » les STEP. Ce qui peut prendre aussi… un certain temps (entre une journée et une semaine selon l’électricité disponible).
En effet, la puissance électrique qui peut être « aspirée » par les STEP, puis restituée à la demande, est de seulement 5 GW en France (un peu moins en pompage).
La puissance des STEP ne permettrait donc de stocker qu’une faible partie de la production des EnR intermittentes.
Par ailleurs, les volumes des réservoirs STEP actuelles limitent les durées de pompage et de restitution à environ 5 heures. De telles durées sont incompatibles avec les productions éoliennes et photovoltaïques qui peuvent être fortes ou faibles durant des périodes excédant largement la semaine.
De plus, la quantité d’énergie ainsi stockée est de seulement 100 gigawattheures (GWh).
Or, la production journalière moyenne en France est d’environ 1400 GWh (elle varie de moins de 1000 GWh à plus de 2000 GWh).
Les 6 principales STEP françaises produisent seulement 6000 GWh par an, soit environ 4 jours de production du parc électrique complet ou 5 jours de production du parc nucléaire…
Dans le monde
La Norvège est le seul pays dont l’électricité est fournie à 100 % par son hydraulique, avec quelques inconvénients. Mais c’est un pays peu peuplé (moins de 6 millions d’habitants, soit moins que la région Auvergne-Rhône-Alpes qui en compte 8 millions) et bien doté en sites propices.
Tout comme la Suisse qui dispose de nombreuses centrales hydroélectriques (dont la puissance est pourtant deux fois moindre que la France).
Cette dernière « jongle » avec ses barrages à accumulation et ses STEP pour « accumuler » de l’électricité nucléaire française (et éolienne allemande) lorsque les prix du marché sont bas afin de la revendre au prix fort à ses voisins (particulièrement l’Italie) le matin et en début de soirée selon les besoins.
Ce « trafic » malin, et utile à tous, lui rapporte environ un milliard d’euros par an (comme la France), même si, globalement, elle produit autant d’électricité qu’elle en consomme, répartie en 60 % hydraulique et 40 % nucléaire (approximativement).
Utopie et mirage
Des organismes veulent enjoliver les possibilités des EnRI et du stockage d’électricité avec des arguments séduisant pour obtenir de l’argent en France et en Europe. Selon l’Académie des sciences, les prévisions concernant le stockage d’électricité doivent aussi tenir compte des réalités scientifiques, technologiques et économiques.
À l’exception de quelques rares petits pays nantis d’une nature propice, comme la Norvège ou la Suisse, envisager de développer un stockage massif d’électricité, notamment pour lisser la production erratique des EnRI, est une utopie.
Et, comme tout beau mirage, l’échéance des réalisations rêvées recule au fur et à mesure qu’avancent le déroulement des coûteux démonstrateurs et « études » (ou pseudo-études dont l’absence de résultats concrets est connue à l’avance).
pour le moment cela va nous coûter un max de fric … pourvu qu’il n’ait pas de panne de centrale nucléaire… à voir la rentabilité des éoliennes , encore un secret D’ÉTAT !!!!
Autres petits pays : le Brésil et le Canada dont l’électricité provient aux 2/3 de l’hydro.
Exact mais dites vous bien qu’aujourd’hui vous ne pourriez plus édifier le moindre barrage en France .
Aujourd’hui on ne peut plus rien faire. Le nucléaire, inutile d’en parler. L’éolien, les gens sont plutôt pour, mais ailleurs. Les barrages, idem. Et le pétrole, l’Etat n’en veut plus.
Ca sent plus ou moins la décroissance subie, ce truc…
L’éolien, « les gens sont plutôt pour », mouais…. mais pas dans leur champs de vision 🙂
En fait, non, les gens ne sont pas pour l’éolien.
Ce qui est totalement différent avec le solaire (thermique ou PV), ici aussi a condition qu’ils n’aient pas de champs de PV sous leurs yeux … ce qui est d’ailleurs une hérésie en supprimant encore des surfaces utiles à la production …
Donc la seule EnR rationnelle a pousser, c’est le solaire thermique individuel, et en prime du PV individuel raccordé, à la condition qu’on sache stocker la production non consommées, que ce soit en batteries à roulettes (coques carbones batteries), ou en effet en gravitationnel (et plus que pomper, il est préférable de consommer par priorité, ca coutera moins cher)
Il y a un lien entre développement de l’hydroélectricité et densité de la population.
En Suisse, les installations les plus productives (plus de 100 MW) sont concentrées dans les zones montagneuses peu peuplées au sud et à l’est du pays tandis que, là où la population est dense, au nord et à l’ouest, les installations sont de petite dimension.
Au Canada (3 ha./km²) et au Brésil (22 ha./km²), ça se passe de commentaire.
Je suis au moins aussi pro nucléaire que l’auteur mais je pense néanmoins qu’il y a une voie de stockage qui peut marcher un jour et cette voie est simplement le stockage chimique sous forme d’hydrocarbures synthétisés à partir d’électricité. Pour l’instant il n’y a pas de procédé viable mais je ne doute pas que les progrès de la chimie, notamment fondés sur la modélisation quantique des propriétés des molécules, ne finissent par faire concevoir des catalyseurs parfaits pour faire des hydrocarbures à partir d’eau et de gaz carbonique. La nature arrive à le faire (photosynthèse), on peut certainement faire encore mieux. Au lieu de gaspiller des sommes fabuleuses dans de mauvaises directions, nous serions bien avisés de considérer ce problème comme un défi et d’y affecter des moyens dignes du projet Manhattan. Celui-ci a été mené à une allure record. Pourquoi ne pourrions nous pas le refaire alors que l’on dispose maintenant de capacités de calculs (essentiel pour la computational chemistry) sans commune mesure avec ce qui existait à l’époque.
Excellente solution ! Synthétiser des hydrocarbures (méthanation par exemple) résoudrait bien des problèmes et réduirait le niveau de CO2 dans l’atmosphère.
Le stockage chimique est déjà techniquement au point. C’est l’électrolyse de l’eau pour produire de l’hydrogène puis du méthane (méthanation), qui permet ensuite de produire de l’électricité.
Le rendement est très faible (30% max alors que celui du pompage/turbinage est de 75%), donc le coût prohibitif d’autant plus qu’il faut des capacités de stockage (le gaz acheté à Poutine arrive par gazoducs pour être consommé rapidement et ne nécessite donc pas beaucoup de capacités de stockage).
Il n’est pas dit qu’on arrivera pas un jour à produire des hydrocarbures de synthèse à un coût raisonnable, mais ça semble encore assez lointain.
Bien entendu il existe des procédés électrochimiques connus depuis longtemps électrolyse, batteries…) mais pourquoi voulez vous que l’on ait atteint une frontière indépassable ? D’autres chemins de réaction pouvant être utilisés industriellement avec un meilleur cout n’ont rien d’invraisemblable. La chimie a fait d’énormes progrès (ex les molécules cages) et elle en fera encore.
Bof. Le processus synthèse pour stockage puis combustion du méthane n’a pas un rendement formidable.
Pour moi, la première chose à faire est de faire disparaître une bonne part du besoin de stockage en laissant les prix au consommateur refléter fidèlement le coût instantané de l’électricité. Le libre marché est le meilleur lisseur-régulateur qui soit !
C’est effectivement la première chose à faire et l’on découvrirait alors que l’imagination des usagers serait stimulée pour utiliser moins d’électricité quand son prix est au sommet. Mais cela ne dispense pas la recherche de solutions techniques vraiment innovantes (ce que ne sont pas les moulins à vent). Quand au temps nécessaire pour avoir des percées techniques, l’exemple du projet Manhattan que je cite plus haut montre que quand on veut vraiment on peut aller vite. Malheureusement le drame de notre époque est que la bureaucratie, la réglementationnite aigüe et la taxation immédiate (et même par anticipation !) de tout ce qui réussit tue complètement l’esprit pionnier qui est nécessaire au progrès.
Je ne peux que soutenir l’envie de développer des solutions techniques innovantes, mais la meilleure incitation que je connaisse est la perspective de faire fortune en cas de découverte. Or entre les limites physiques encombrement/sécurité(*)/rendement et la faiblesse du différentiel de prix énergie spot/énergie stockée qu’on aurait dans un marché libre, un chercheur raisonnable s’intéressera plutôt à d’autres domaines où faire fortune. Seuls les chasseurs de fonds étatiques sont motivés…
(*) Avez-vous regardé comment la chaudière nucléaire d’un sous-marin pourrait être « civilisée » pour une production locale ? C’est un exercice très intéressant…
@ JCB
Ce devrait être évident! En Belgique, pays proche où il existe de vieux réacteurs nucléaires électrogènes, et bien oui, il y a eu interruption de production électrique, comme ça existe pour d’autres sources « intermittentes » comme le P.V. ou l’éolien, donc l’un des arguments de M.Gay, lobbyiste pro-nucléaire obsédé, qui tombe à l’eau! Quand on arrête une centrale, ce n’est pas que pour quelques heures, clairement! Mais pour plusieurs semaines!
C’est en effet une piste intéressante. Mais comme on en est encore à la recherche des catalysateurs, cela prendra des décennnies …au mieux. Or « ils » prétendent que la transition énergétique c’est aujourd’hui. Demain on sera tous morts et la solution de stockage massif n’aura tjs pas existé. Après-demain…peut-être. Mais il faut bien entendu continuer la recherche fondamentale…chose qui n’intéresse ceux qui pensent que c’est aujourd’hui la foire à la transition.
La meilleure voie de stockage, la plus fiable, la plus constante, le meilleur rapport qualité/prix, c’est… une centrale nucléaire supplémentaire.
Tout le reste, c’est tirer des plans sur la comète.
« la modélisation quantique » : ça paraît sympathique, dit comme ça, mais qu’est-ce que c’est en pratique ? Un cas pratique pour illustrer ?
C’est un peu complexe mais pour l’essentiel cela consiste à déterminer par le calcul les propriétés chimiques d’une molécule dont on se donne la formule a priori. On peut ainsi déterminer sa structure, ses constantes de formation…Les interactions entre les différents noyaux et électrons sont modélisés selon les lois quantiques (en gros selon l’équation de Schrödinger) sans avoir besoin de la moindre mesure (calcul dit « ab initio »). La difficulté du calcul est d’autant plus grande qu’il y a de composants en interaction et il est nécessaire de faire quelques approximations pour simplifier dès lors qu’il ne s’agit pas de molécules simples (type dihydrogène que l’on savait déjà calculer ainsi il y a plus de 50 ans !). L’intérêt de ce type de méthode est que l’on peut étudier une molécule avant même d’en avoir eu un exemplaire à observer. En dehors du calcul « ab initio » complet, il y a aussi des méthodes mixtes utilisant des propriétés connues pour certaines parties de la molécule.
@ JCB
D’abord merci d’aborder ce domaine pas trop « vulgaire (le moins qu’on puisse en dire!)
Ce que je trouve fascinant c’est que comme A.Einstein qui n’a pas eu le temps de prouver que e=mc2, mais qui a été vérifié bien plus tard, des chimistes imaginent des molécules qui n’existent pas encore, dans la réalité, mais dont on connaitrait déjà les propriétés, si elles sont un jour, synthétisables! Cette science anticipative, confirmant nos raisonnements chimiques, physiques ou mathématiques, c’est plutôt fascinant!
Si par le calcul on montre qu’une molécule n’est pas trop instable, on peut aussi (en théorie car la masse de calcul est énorme) par le calcul trouver le meilleur chemin de réaction pour la synthétiser. Tout cela n’est bien sur que balbutiant mais, sauf effondrement imprévu de notre civilisation ouverte à la science, cela deviendra banal bien avant que nos ressources fossiles exploitables soient épuisées.
contribuables Français , à vos chéquiers……va falloir payer les idées saugrenues d’une poignée d’illuminés…..
On pense aux avions renifleurs…
Problème : en France ce sont certains lobbys – ultra minoritaires – qui détiennent le vrai pouvoir en passant par la rue car ils ont tout compris . La pire des énormités devient alors une réalité scientifique vérifiée par leurs » experts » et présentée comme telle .
Le stockage est necessaire pour 2 raisons : certaines sources d electricites sont fluctuantes (eolien/solaire) ou parce que la demande n est pas constante (parce que vous avez besoin de moins d electricite a minuit qu a midi). Ce dernier point est le gros probleme des centrales nucleaires qui peuvent difficilement produire plus ou moins en fonction des heures.
Apres rien n empeche de penser qu on pourra trouver de nouvelles techniques pour le stockage d electricite. Raisonner a techno constante c ets comme estimer que paris sera submerge par le crottin de cheval au milieu du 20eme sciecle en extrapolant les donnees du XIX
PS: Sirven n a jamais ete un barrage concu pour faire de l electricite mais un parfait exemple du capitalisme de copinage francais. Le conseil General decide de faire un barrage au frais du contribuable pour faire plaisir a quelques paysans (qui ont besoin d eau pour irriguer leurs champs mais ne veulent pas payer). Pour construire le barrage on choisit comme par hasard une societe proche des dirigeants du conseil general (ici le PS mais ne revons pas les LR auraient fait pareil)
Le nucléaire est plutôt souple mais c’est un gâchis monumental d’obliger une centrale à réduire sa production en fonction des énergies fatales très chères et totalement inutiles, puisqu’il suffirait de laisser la centrale nucléaire fonctionner à 100% de sa capacité, pour un coût de production plus de 4 fois plus faible.
http://www.sfen.org/rgn/expertise-nucleaire-francaise-suivi-charge-seduit-europe
« Méconnue, la souplesse du parc nucléaire français permet d’ajuster à tout moment l’offre de production (…) Un réacteur peut varier de 100 % à 20 % de puissance en une demi-heure. »
@ Cavaignac
Évidemment si on ne tient aucun compte des révisions et entretiens des mêmes centrales (des semaines)!
donc le stockage n’est pas vraiment nécessaire… ah pardon absolument « nécessaire » compte tenu de la « nécessaire transition énergétique »…
Si les libertaires modernes attendent tout de l’Etat nucléaire omnipotent, alors en effet, pourquoi s’emmerder a produire local et stocker local ?
Payons nos bons impôts bien gérés, consommons notre électricité nucléaire bien produite, et fermons là… notre bon état soviétiste s’occupe tellement bien de nous 🙂
Le prétendu local (qui vient de Chine) double, triple voire quadruple nos factures d’électricité en pure perte. Il est à l’origine de la précarité énergétique de nos compatriotes, chaque jour plus nombreux dans cette situation. Il correspond effectivement au soviétisme pathologique de notre Etat obèse, prêt à suivre n’importe quelle lubie dispendieuse, peu importe les dégâts infligés à la population.
Haaaaaa… toujours aussi vaillant ce brave cavairgnac et son moutisme aveugle… continue a téter au biberon nucléaire de notre bon Etat soviétiste 🙂
Produire de l’électricité de façon aléatoire avec des éoliennes ou des panneaux solaires, si on ne regarde pas la télé, Lave le linge, repasse, recharge la bagnole, etc ….que quand il y a du vent suppose que l’on stock cet électricité.
Ce stockage a un coup , il est énorme, même s’il est amortissable sur de très longues périodes.
C’est a partir de la que l’on observe et distingue deux sortes d’écolos :
-Les cons, ceux qui n’en ont pas compris la nécessité.
-Les crapules, ceux qui ont un vague niveau de connaissance et s’en doute, mais fond semblant de l’ignorer pour faire croire que les autres moyens de produire de l’électricité seraient infiniment plus onéreux.
Voila pourquoi l’écologie politique est une monstrueuse saloperie qui met le monde en péril au prétexte de le sauver.
Tout ça dégage une forte odeur d’avion renifleur….
@ Kansas beat
Pas du tout, c’est une façon détournée (c’est vrai!) de remettre la France dans la course à la recherche du moyen économique de stocker de l’énergie, spécialement électrique, à laquelle déjà de nombreux pays se sont engagés!
Évidemment, aucun spationaute n’aurait pu se promener dans l’espace, sans l’électricité solaire. Raison pour laquelle la France n’a pas envoyé grand monde puisque EDF n’allait pas jusque là!
« La France » est déjà suffisamment comme ça dans la course aux dépenses publiques : elle la mène joyeusement au total. Je comprends que les pays concurrents se réjouissent de ces dépenses stupides, mais n’en faites pas trop quand même !
La pile a combustible, vous en avez entendu parler ?
Il y a tout de même encore un peu de potentiel hydroélectrique. Sauf erreur de ma part EDF a dans ses cartons deux ou trois projets de STEP (dans le massif central) cumulant une puissance de 2GW.
Même si ça reste assez faible au niveau national, c’est toujours bon à prendre. Le problème, indépendamment de l’opposition prévisible de la part des écolos-fachos, c’est que désormais EDF manque de visibilité à long terme sur l’hydraulique car dans le cadre de la libéralisation du marché de l’électricité, EDF n’a plus forcément la garantie de conserver ad vitam aeternam l’exploitation des barrages et STEP. Je ne connais pas bien le problème mais je sais qu’il existe et qu’il freine le développement des STEP.
17.2. STEP (station de pompage et de turbinage) du lac Blanc-lac Noir
A titre d’anecdote on peut rappeler cet astucieux stockage de l’énergie qu’est le pompage/turbinage et qui a permis de réaliser, 70 ans plus tard, le mariage de l’eau norvégienne et du vent danois.
http://objectifterre.over-blog.org/article-la-norvege-future-batterie-bleue-de-l-europe-113515930.html
En périodes creuses de consommation électrique du réseau général, l’eau du lac Noir est refoulée en amont dans le lac Blanc par pompage et en périodes de pointe, le lac Blanc lui restitue cette eau turbinée.
Cet aménagement de pompage-turbinage a été réalisé entre 1928 et 1934 par René Koechlin, le concepteur et réalisateur du barrage de Kembs.
accroissement du volume utile du lac Noir : son cordon morainique, a été surélevé au moyen d’un barrage-digue haut de quinze mètres, construit avec les mêmes matériaux prélevés dans le lac ; ils enrobent un noyau d’étanchéité en béton et sont protégés du batillage par un parement amont en maçonnerie ;
sous le Reisberg, forage d’une galerie en charge de 4,6 mètres de diamètre reliant les deux lacs ;
sur la rive nord-ouest du lac Noir, construction d’une centrale hydroélectrique utilisant quatre alternateurs réversibles d’une puissance totale de 80 mégawatts.
Lors de la mise en service le 4 janvier 1934 à 21 h, la canalisation reliant la galerie à la centrale s’est rompue ; le toit de la centrale s’est effondré sur le personnel, ingénieurs, techniciens et ouvriers, tuant neuf d’entre eux et laissant un survivant. Après réparations, l’aménagement a été mis en service en 1938.
Actuellement à l’arrêt depuis la crue de juillet 2002, la centrale doit être remplacée par une usine plus petite mais plus efficace, où 55 mégawatts seraient produits par un seul alternateur (contre 80 MW produit initialement par 4 turbines). Un investissement de 70 millions d’euros est prévu par EDF et les travaux sont en cours de réalisation.
À peu près une fois par jour, le niveau du lac Noir variait d’environ 18 mètres dans chaque sens – le marnage est beaucoup plus faible dans le lac Blanc trois fois plus étendu.
Dans le cordon morainique, ces incessantes « vidanges brusques » ont provoqué un renard permanent d’environ 200 l/j de sable qui a peu à peu déformé le corps de digue, fragmenté le revêtement et accrût la perméabilité de la moraine, très faible à l’origine ; le débit de fuite atteignait à peu près 350 m³/h en 1945 quand on a décidé de colmater les matériaux et de réparer l’ouvrage. On procéda d’abord en tâtonnant avec plus ou moins de succès, puis rationnellement au moyen de forages équipés de tubes à manchettes, à des injections expérimentales puis systématiques de coulis de ciment, sable, argile et/ou silicates en proportions et quantités variables selon l’état local des matériaux et l’efficacité des passes précédentes contrôlée par sondages et essais d’eau; en fin d’opération, le débit de fuite était inférieur à 2 m³/h, ce qui validait ce procédé d’injection permettant de planifier, gérer et contrôler rigoureusement n’importe quelle opération d’injection dans des matériaux meubles, jusqu’à l’obtention du résultat cherché.
C’est donc pour étancher les matériaux sablo-graveleux du cordon morainique du lac Noir qu’a été mise au point et validée la technique du forage d’injection équipé d’un tube à manchettes, le fameux « rubber sleeve » bien connu des foreurs qui, entre autres, a permis la réalisation du voile d’étanchéité sous le barrage de Serre-Ponçon 3.
René Koechlin, frère de Maurice, concepteur de la tour Eiffel et de la structure de la Statue de la Liberté…
Hoppla !
La norvège ne pompe pas… elle se contente d’acheter l’électricité éolienne danoise quand elle ne vaut rien, se contentant de fait de ne pas vider ses barrages… et de leur revendre de l’électricité de ces barrages qui se sont remplis naturellement , sans pompage, quand les danois n’ont pas de vent…
Le dipôle Danemark/Norvège est un modèle plutôt vertueux… techniquement… mais il a l’inconvénient de la frontière entre les deux, ce qui change quelque peu l’équilibre financier de chaque pôle 🙂
La Norvège a surtout la chance d’avoir 8% des habitants de la France sur 70% de sa superficie, d’être quasi-totalement montagneuse et bien arrosée.
Ca aide aussi 🙂
Mais les Norvégiens n’ont pas à assumer la France, évidemment. Ce n’est pas leur problème! Donc ils se débrouillent comme ils veulent! Et eux non plus ne payeront pas pour les Français vraiment innocents!
Pour ça, il faut quand même bien se rendre compte que si l’état peut vous contraindre à payer, votre assurance-santé privée n’aura pas ce droit et, en France, ça change tout!
Bien des Français ont moins de 1 600€ par mois, pour vivre, par individu!
Donc pas de quoi capitaliser des milles et des cents!
Un gros pépin de santé se chiffre vite en de belles sommes!
La sécu remboursera (en partie) jusqu’à s’endetter: évidemment aucune assurance privée n’ira jusque là!
C’est bien en cela que la sécu qui a déjà coûté très cher à tous les cotisants jusqu’ici, ne vous remboursera jamais si vous avez la chance de ne pas être très malade!
Vous avez échangé votre système individuel contre un système collectif (non choisi, j’en suis conscient), mais si vous avez un salaire, vous n’avez plus le choix!
Bon aux U.S.A., j’ai lu l’histoire d’un père de famille, interrompant ses cotisations de retraites, pour payer les études universitaires de son fils: c’est aussi un choix! En France, où la sécu est une évidence permanente, on a l’impression que les lecteurs de Contrepoints ne prennent pas toujours conscience de la différence entre l’assistanat et la véritable autonomie solitaire.
Moi, j’ai choisi depuis longtemps!
Fabuleux article de Michel GAY, généralement au top, mais plus encore aujourd’hui parce qu’il a suscité de nombreuses réponses (de la part de technicien capés mais plus générales aussi.
Du coup je comprends beaucoup mieux ! l’information sert à ça aussi.
Mais , ne vous inquiétez plus. J’ai déjà « étudié » le problème dans mon coin. Cela donne un truc bidonnant… stop aux tranchées : généralisations des accumulateurs. Comment se fait-il que la France est été distancée sur les accus lithium-ion ? Et comment se fait-il qu’elle soit incapable d’en produire en masse à très bon coût ? Après on se plaint de la Chine.
D’où solutions bidons : reporter les problèmes des énergies renouvelables sur le stockage chimique… produit en masse en France.
Voila. Nul hein !
Parce qu’en France on s’étripe et on ramène notre fraise sur contrepoints, pendant que les chinois produisent, et la ferment 🙂
Article nécessaire… et d’un autre coté inutile car les gens s’en fichent..ils s’en ficheront moins quand ils paieront je présume. pour le moment ton flambe juste quelques miards…
concernant les STEP, toutes, à ma connaissance, ont été construites lors de la construction du parc nucléaire, y compris en Allemagne.Il en existe 2 en Belgique.
Ceci dans le but d’optimiser la production nucléaire.
Le détournement de cet usage spécifique vers le stockage des aléatoires, est ,sur le plan financier , une catastrophe
En effet, le plan financier de ces installations repose sur la fourniture à des périodes de forte consommation, et donc de prix élevés, de l’électricité provenant des centrales lors de basseconsommation, et de prix bas.
La priorité des aléatoires sur le réseau efface ces recettes lorsque celles-ci produisent, et obligent l’achat à prix élevé .
Résultat, ces usines perdent de l’argent.En Allemagne, elles sont à vendre car non rentables.
On pourrait évidemment les subsidier….
Il faudrait peut-être remettre les choses en perspective.
Depuis combien de temps cherche-t-on à stocker l’électricité à grande échelle ? 10 ans, à peu près. C’est peu. Le foisonnement des pistes est plutôt rassurant, il vaut mieux ratisser large compte tenu de l’urgence climatique. Après, oui, effectivement, il faudrait ne pas financer n’importe quoi, mais comment éviter le risque ? Ne rien faire serait encore plus catastrophique.
Et puis … « Et, comme tout beau mirage, l’échéance des réalisations rêvées recule au fur et à mesure qu’avancent le déroulement des coûteux démonstrateurs », on a l’habitude …
Par exemple, ça nous rappelle le fiasco du traitement des déchets nucléaires, toujours pas résolu, encore financé. 60 ans que ça dure …
1/ On cherche à stocker l’électricité depuis qu’elle a été découverte, depuis beaucoup plus longtemps qu’une décennie. Il se pourrait bien que le pétrole reste la meilleure méthode de stockage pour encore très longtemps.
2/ Il n’y a pas d’urgence climatique. Ne rien faire ne sera pas du tout catastrophique. C’est même plutôt le contraire qui l’est déjà en pratique.
3/ Le traitement des déchets nucléaires est résolu depuis longtemps et il est déjà amplement financé. Au-delà, on voudrait bien pouvoir réutiliser ces déchets comme source potentielle d’énergie. Plus compliqué mais pas inaccessible.
En dehors de ces trois points, votre explication est exacte.
@ Cavaignac
Le 1/ c’est possible mais pas du tout certain! (Le méthane parait déjà plus utilisable
Le 2/ n’est que votre opinion
Le 3/ est ce que vous croyez, sans doute, mal informé, loin de la réalité, mais bof!
La position de Cavaignac est sensée, parce qu’elle est réfutable. La vôtre devrait être d’en proposer une réfutation crédible, mais manifestement vous n’en avez pas. Ca vous donne une très forte probabilité d’avoir tort.
Quand j’étais en classe de 5e, à la distribution des prix (oui, ça existait encore), notre prof d’anglais avait fait un long discours pompeux dont je ne me souviens que de deux choses, le titre « L’homme de 1970 » et la phrase « L’homme de 1970 aura résolu le problème du stockage de l’énergie »…