Par Eddie Willers.
Depuis le départ de Nicolas Hulot du gouvernement à la fin de l’été, une vague de ce que je qualifierais de radicalisme écologique déferle sur la France.
L’apogée de ce radicalisme a pour moi été atteint lorsque l’AFP a publié cette semaine une infographie montrant ces petits gestes du quotidien qui permettent de réduire son impact carbone.
Faire un enfant de moins pour réduire le CO2
Parmi eux, l’agence de presse vous propose de changer vos ampoules, ne plus faire de vols transatlantiques ou… d’avoir un enfant en moins. Nous arrivons donc au point où l’écologisme actuel révèle sa véritable nature, celle d’une pastèque : vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur. Sous un vernis de grande cause, l’écologisme radical est en réalité un totalitarisme qui avance masqué.
J’ai notamment été choqué par les réponses à un sondage lancé par le youtuber Cyrus North sur Twitter : « Si sauver la planète implique de laisser de côté la démocratie et que tout le monde passe dans une dictature « écologique », seriez-vous d’accord ? »
La première réponse regroupant 35 % des sondés était l’affirmative. La peur instillée par le réchauffement climatique semble suffisamment forte pour que des citoyens soient prêts à abandonner leurs libertés. En réalité, c’est la nature de ce résultat qui me fait donc très peur.
Panique à cause du glyphosate
Malheureusement, ces questions d’environnement ont depuis bien longtemps quitté le champ de la raison pour céder le pas aux passions les plus folles. En témoigne la question du glyphosate dont le caractère cancérigène a été évalué comme très mince à très haute exposition (OMS).
Le consensus scientifique à ce sujet montre que les risques de développer un cancer à cause de ce produit sont très faibles. Une étude gigantesque sur près de 50 000 agriculteurs américains a été menée sur 20 ans pour évaluer la dangerosité du glyphosate : il en ressort qu’il est impossible de conclure à un quelconque caractère cancérigène du glyphosate. Dans un monde doté d’un minimum de raison, cela devrait mettre un point final à cette hystérie autour du glyphosate.
Mais dans ce monde, toutes les histoires sont bonnes pour tenter d’illustrer à quel point le glyphosate serait terrible : interviewer des enfants nés avec des déformations attribuées sans aucune étude à l’exposition aux pesticides, faire appel à la justice et non plus à la science pour trancher ces décisions…
S’indigner, le mot d’ordre…
En réalité, nous faisons simplement face à un immense concours mondial de virtue signaling. Il faut à tout prix s’indigner sur les réseaux sociaux contre des politiques gangrénés par les lobbies de la chimie et Monsanto.
Il faut encourager les gens à acheter chez Biocoop même si une part non-négligeable de leurs produits ont recours aux pesticides (des pesticides qui n’ont de naturel que le nom comme le sulfate de cuivre et qui sont bien plus nocifs que le glyphosate).
Il faut relayer la pétition des Coquelicots même si ces fleurs sont des agents phytopathogènes. Il faut payer pour se rendre chez Pierre Rahbi et découvrir la permaculture même si l’efficacité de cette méthode n’a jamais été prouvée par une étude scientifique peer-reviewed et que la ferme ne survit que grâce à l’exploitation des écolotouristes de passage.
L’électricité n’est pas épargnée par l’hypocrisie ambiante
Toute l’hypocrisie de cette écologie radicale s’exprime au travers d’organisations telles Greenpeace ou Générations Futures. La première a sorti un comparateur de fournisseurs d’électricité en fonction de leur impact environnemental.
Surprise, les fournisseurs s’appuyant sur l’énergie nucléaire sont très mal classés. Selon Greenpeace, le nucléaire émet du CO2 et serait donc nocif pour l’environnement. Oui parce que comme l’explique son président : lorsque les centrales sont à l’arrêt il faut compenser par du gaz ou du charbon.
Soit, mais alors comment expliquer que cela n’ait pas été pris en compte pour son étude de l’éolien et du photovoltaïque dont l’intermittence est bien plus forte et doit aussi être compensée par du gaz et du charbon ?
Réponse : parce que cela ne sert évidemment pas les objectifs d’Enercoop, dont nous retrouvons comme administrateurs Greenpeace et Générations Futures et qui arrivent négligemment en tête du classement de l’électricité verte.
L’écologie a donc été accaparée par une frange radicale aux objectifs bien plus pernicieux que simplement préserver la planète et à la communication redoutablement efficace. La réduction des émissions de CO2 ne passera que par un recours au nucléaire dont l’histoire a prouvé qu’il était capable de répondre aux demandes de consommation en alliant prévisibilité et volume.
Pourtant nos écologistes radicaux le conspuent et souhaitent planter partout éoliennes et panneaux photovoltaïques. Nul besoin de rappeler ici que ces solutions du fait de l’absence de capacité de stockage d’électricité viable entraînent plus d’émission de CO2 : pour l’exemple voir les émissions de CO2 de l’Allemagne en augmentation depuis le lancement de leur transition énergétique.
Alors que des solutions simples permettraient de réduire drastiquement les émissions de CO2 (la rénovation de l’isolation des logements, le recours au nucléaire), nous préférons balancer des tombereaux d’argent public pour soutenir des techniques qui n’ont pas fait leurs preuves et qui ont in fine un impact environnemental négatif.
L’image de l’écologie compte plus que les actes
Nous parlons beaucoup d’un monde où l’image compte davantage que les actes. L’écologie ne fait pas exception à cette règle. Il vaut mieux partager sur Facebook une vidéo qui montre que nous sommes préoccupés par la cause climatique que de s’attarder pour savoir si cela est en réalité une bonne idée.
L’écologie telle qu’elle est faite aujourd’hui m’exaspère : elle est hypocrite et contre-productive autant qu’elle s’ambitionne comme un totalitarisme doux. Si nous souhaitons réellement sauver la planète tout en permettant aux êtres humains d’améliorer leurs conditions de vie, il serait bon d’avoir recours à sa raison et d’enfin refaire confiance à la science.
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compter les gens pour savoir si il faut maintenir la démocratie..et si on votait pour ça plutôt..
la cohérence n’est pas le point fort de l’idéologie écologique… qui par ailleurs vous explique que le peuple est massivement en faveur des idées écolos ..
Les kmers rouges au cambodge était tout contre le progrès scientifique et technique qui n’étaient pas selon eux en phase avec la nature Il fallait revenir à l’homme primitif, tout travaux à la main. la moindre résistance était puni de mort. C’était des écologistes rigoristes. Voilà ce qui nous attends avec ce parti Pastèque, vert dehors, rouge dedans
dieu merci non, l’idéologie est bel est bien pastèque, mais la majeure partie des sympathisants écolo sont juste bernés . bombardés de propagande.
On peut espérer un réveil des gens..
« L’écologie telle qu’elle est faite aujourd’hui m’exaspère… »
Et moi, donc !
Exploitation politique (et « religieuse ») éhontée de l’émotion par des idiots utiles. Le résultat final sera inéluctablement un immense gâchis.
Avec ces petits despotes en herbe, l’écologie, est en effet devenue une quasi religion, transmissible par diverses méthodes … 🙁
une quasi religion ? je dirais plutôt une secte millénariste.
http://www.derives-sectes.gouv.fr
la wallonie …gauche …extreme gauche…la flandre droite extreme droite ..!
» c’est de l’arrogance de croire qu’en 150 ans d’industrialisation nous avons changé le climat » . (werner munter , spécialiste des avalanches ) .
A défaut de changer le climat, on a tout de même un peu salopé la planète, non ? 😉
Tout à fait , nous avons largement salopé la planète.
Mais il faut faire la différence entre le changement de climat ( probablement tout à fait naturel ) et la masse de détritus et saletés diverses et variées entassées un peu partout.
Auriez-vous aimé vivre dans une ville au XVIIe siècle? Quoi qu’on en dise, on a fait énormément de progrès dans le traitement des déchets.
Mais les médias montrent volontiers des images de pays peu développés pour culpabiliser les Occidentaux.
D’ailleurs le WWF a été créé avec l’objectif premier de fournir des informations aux médias pour une diffusion des idées éco-malthusiennes…
Autrefois, on jetait les déchets les plus sales à la périphérie des villes…
Maintenant on sait envoyer toutes ces ordures électroniques et chimiques en Afrique et en Asie…
On a en effet bien progressé : Not in my Backyard 🙂
faire ce constat subjectif est votre droit…mais la question est..
pour un nombre d’homme donné , pour un niveau de vie donné quelle est la façon de faire qui impacte le moins la planète..???
sinon des propos éplorés sur notre salopage de la planète conduisent à des appels à une « dépopulation » ou une sobriété matérielle que la sagesse impose qu’on s’applique d’abord à soi m^me …
quand vous dites ça vous dites je salope la planète…donc vous êtes pire qu’une personne qui le fait sans avoir conscience..
Quand on se souvient que l’ineffable vert franco allemand DAB soutenait sur les ondes de la radio de propagande france Inter que le peuple avait tort, si ce n’est pas un discours de dictateur, qu’est-ce que c’est?
Non, ce qui est dictatorial c’est de nous dissuader de dire que le peuple a tort.
La dictature de la majorité est une abomination.
Le grand plaisir de la notion de majorité, c’est qu’une masse de crétins incompétents sur des sujets pour lesquels on leur demande de voter puisse imposer leurs décisions a la minorité qui comprendrait le dossier…
Vive la Terre plate 🙂
bien sûr que non… c’est plutôt une évidence.. la vérité ne se décide pas démocratiquement..
d’ailleurs…
si deux personnes pensent noir et une pense blanc..
est ce que petit peuple pense noir ou gris foncé?
le peuple n’a pas d’avis…les gens ont un avis…
enfin bon…vous voyez le tableau..
ce qui étonne est quand un politicien dit ça…il transgresse…
Le danger des verts c’est que sous couvert d’écologie ils sont devenus une véritable nomenklatura politique que a infiltré tous les partis . Le discours est maintenant bien rodé , la communication aussi et les bobos bcbg incapables de réfléchir par eux-mêmes trouvent là des arguments à faire intelligent .
C’est quoi un totalitarisme doux???
Une main de fer dans un gant de velours.
Des petites pilules a prendre tous les soirs…
c’est quand celui qui commande le peloton d’exécution dit : » FEU !! s’il vous plait « .
et qu’il y a parité totale dans le peloton d’exécution.
C’est quoi un totalitarisme doux???
C’est quand la vaseline est fournie gratuitement.
(excusé l’image mais…)
Il faut analyser cela du point de vu médical , ces gens semblent tous atteint de sénilité ! Mémoire défaillante ,impossible de mener une analyse d’une situation donnée , esprit totalement ferme a la contradiction….et cela ne se soigne pas et sans doute que cette maladie est contagieuse ,on est foutu !
Je ne pense pas que l’écologie ou les préoccupations soient véritablement à l’œuvre ici. Le glissement autoritaire des élites et de la population me semble général, et un sondage du type « seriez-vous prêts à renoncer à la démocratie et à la liberté ? » tout court, sans aucune contrepartie explicite, pourrait bien avoir un grand nombre de réponses positives.
Les gens ont peur de l’incertitude engendrée par tous les changements en cours, liés à des phénomènes de niveau de technologie, d’instruction de masse et de distribution des compétences qui va avec, de diffusion de tout un tas de moyens. Globalement la démocratie n’a jamais été vraiment souhaitée et a plutôt été subie qu’autre chose (et son institutionnalisation, partielle, se fait en fin de cycle, quand les autorités de contrôle sont trop à la traîne des changements de comportements).
Quant au partage sur Facebook : partager une photo de chaton aura toujours plus de succès que n’importe quoi d’autre, justement parce que ça n’a aucune dimension politique. Les préoccupations humanistes à dimension politique ont petite à petit été remplacées par des considérations humanitaires nouilles, particulièrement chez les sympathisants de gauche mais pas seulement. Je ne pense pas qu’il faille y porter trop d’attention.
oui …l’écologie n’est qu’en avatar d’un phénomène plus général..
ça demande des efforts de respecter la liberté des autres. et la jouissance du vol est immédiate, ses conséquences sont parfois longues à venir.
le crime paie!!! le crime ne DEVRAIT pas payer.
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oui et le vrai sujet des idéologues vertes n’est pas l’environnement il n’est qu’un moyen.
L’écologie, à la base, est un système de pensée et une tentative de prise en compte des boucles de rétroaction à une échelle plus large que la génération et le pays, en considérant la gestion de la Cité comme contextuelle. A partir de là, même si une écologie « authentique » était respectée indépendamment de toute recherche de profit par ceux qui la prônent, l’environnement n’en serait quand-même qu’un élément parmi d’autres… ça ne me semble absolument pas scandaleux, en fait l’idée est justement d’en faire une dimension de notre système social.
l’écologie politique a remplacé le marxisme dans ce qu’il a de charge utopique en incarnant la bien-pensance le bien étant le bio et le diable Monsanto.
on y retrouve toutes les ficelles utilisées par les reliions depuis la nuit des temps, faire le bien , lutter contre les égoïsmes et conditionner le futur a la Doxa dogmatique qui dit désormais le droit.
Ces gens font partie d’un clergé bâti sur les ruines du socialo marxisme avec les mêmes méthodes ,les craintes du futur.
Gageons que comme avec le communisme juvénile çà devrait s’arranger n attendant çà m’emmerde
avec aussi une prétention à l’objectivité et au soutien de la « science »… quand ils sont coincés par des arguments de simple bon sens, ils font appels à « des gens qui savent. »..
le décalage entre leur certitude réelle et affichée et en fait énorme.
c’est bien gentil e dire que le marché libre ne peut pas fixer un prix …ou un salaire…mais ensuite il faut proposer une méthode pour le déterminer..
L’écologie politique est un avatar du marxisme : les « écolos », les partis politiques « verts » ont pour but la destruction du capitalisme, ils l’ont déclaré publiquement lors de conférences à l’ONU. Dès lors, tout ce qui se rapporte au « bio », au « vert », à « écologique » est nul et non avenu, ce n’est que de l’idéologie, une idéologie totalitaire.
L’idéologie marxiste dans l’écologisme politique n’est que l’arbre qui cache la jungle. Il faut y avoir de manière sous-jacente une volonté ancienne de « contrôler » le monde (et ses électrons-libres)
par un super-État dans lequel pourrait régner le Bien et contenir le « Mal » (Mal = Homme).
Certains y verront mécaniquement une « théorie du complot ». Pourtant, tout est écrit noir sur blanc dans les discours, textes, rédigés par les tenanciers actuels de l’écologie à l’ONU et super-structures écolo (GIEC, Greenpeace, WWF, etc…), à savoir Lucius Trust et B’nai B’rith. Toutes deux d’inspiration gnostique (= dualité Bien/Mal dans laquelle l’Homme est considéré comme un obstacle, voire comme un « cancer »).
L’avantage de l’écologie, c’est qu’elle fait appel à deux faiblesses de l’Homme = la peur et l’émotion. Une peur entretenue nous coupe de toute rationalité et l’émotion nous hôte toute objectivité. Vous obtenez alors des individus malléables qui finissent par voir la dictature comme le seul moyen à leur survie, et relativisent alors ses aspects les plus négatifs. C’est une technique de manipulation mentale éprouvée.
« Vous obtenez alors des individus malléables qui finissent par voir la dictature comme le seul moyen à leur survie, et relativisent alors ses aspects les plus négatifs. C’est une technique de manipulation mentale éprouvée. »
Exactement comme les religions!!
pas faux du tout votre analyse. j y vois même les ficelle des vieilles religions du moyen âge. celles qui vous vendent des absolutions contre monnaie. et cette culpabilisation permanente de l’homme tout simplement insupportable. mais c est bien la strategie marxiste. vous dépouiller de tous vos droits pour vous les vendre. vous voulez acheter une voiture? payez le Parti (et son Camarade Commissaire). vous voulez un autre enfant? Payez le Parti (et son Camarade Sous Commissaire). Vous voulez aller pisser? Payez le Parti (et son Co-Sous-Commissaire ). C’est une horrible stratégie d ‘avilissement pour mieux contrôler le bon peuple
« L’apogée de ce radicalisme a pour moi été atteint lorsque l’AFP a publié cette semaine une infographie …. »
Oh que oui !!! Dérapage absolu !
« …nous faisons face à un immense concours mondial de virtue signaling. »
Et de marketing : payer chère un intérêt marginal.
En France, nous avons Danone, qui avait déjà fait le coup du bio/naturel/non-chimique avec ses « ali-caments ».
« Si nous souhaitons réellement sauver la planète »
Lire de telle bêtises ici c’est ça qui fait le plus peur.
un peu aussi…il faut toujours malgré tout faire une révérence à dame nature…