Sécurité Routière : en quoi les statistiques sont-elles comparables à un bikini ?

Sécurité routière la prochaine fois qu’on vous sort des statistiques pour justifier la baisse de la vitesse, demandez à la personne si elle sait en quoi une statistique est comparable à un bikini…

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Sécurité Routière : en quoi les statistiques sont-elles comparables à un bikini ?

Publié le 28 juin 2018
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Par Erik Svane.

Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les mensonges grossiers, et les statistiques. — Mark Twain

La clé de la sagesse est basée sur le fait de s’interroger constamment,  parce que si nous posons des questions, c’est que nous avons un doute et ce n’est qu’en insistant avec ces questions que nous nous rapprocherons de la vérité… En doutant, nous nous mettons en recherche, et en cherchant nous trouvons la vérité… — Pierre Abélard (1122)

Savez-vous pourquoi Georges Fischer a comparé les statistiques à un bikini ? Parce qu’une statistique dévoile beaucoup, mais… elle cache l’essentiel.

Comme chacun le sait, La Grande Vadrouille a longtemps été le plus grand succès du cinéma français ; la comédie de Gérard Oury a gardé ce statut pendant quatre décennies, avant d’être détrôné par des films tels que Bienvenue chez les Ch’tis et Intouchables.

Une seule question : est-on seulement sûr que ce fait soit aussi indiscutable ? Est-ce qu’on compte l’argent récolté ou le nombre de billets vendus, prend-on en compte des choses comme la variance dans le prix du billet et la différence de la situation économique, et s’est-on souvenu évidemment de faire des calculs concernant la différence de la population française en 1966 et au 21ème siècle ? Et qu’en est-il du fait que chaque génération est plus riche que la précédente et donc plus encline à dépenser son argent (voire à en jeter par la fenêtre) ?

Je me souviens d’avoir lu, il y a beaucoup d’années de cela, que contrairement à ce qu’on semblait croire, les grands méga-hits des années 1970 et 1980 — Les Dents de la Mer, Star Wars et E.T. l’Extraterrestre — n’avaient pas détrôné Autant en emporte le vent si étaient prises en compte plusieurs statistiques comme le prix des billets, l’inflation et surtout la croissance de la population américaine depuis 1939 ; depuis, il y a eu Titanic et Avatar, mais je ne sais pas ce qu’en dirait l’auteur, si toutefois il est encore en vie.

Parlons de la Sécurité Routière.  On nous parle d’une hausse de la mortalité depuis 2014. « Le nombre de décès a augmenté de 2,3% en 2015 par rapport à 2014  rapporte par exemple L’Est Républicain, de 0,5% en 2016 et de 0,9% en 2017. »  Avons-nous le droit de dire que certains de ces chiffres ne font pas sérieux ?

Par exemple, prenons l’accident horrible du bus scolaire de Millas en décembre 2017 qui a fait six morts et plusieurs blessés. Peut-on nier que ce tollé lugubre — en admettant qu’il fasse partie (et pourquoi pas ?) des accidents de la route — plus d’autres du même type (ayant fait des morts multiples pendant la même année) ne sont pas sans fausser les statistiques — surtout sur la base d’une population (nous allons y revenir) de… 65 millions d’habitants ? Sans parler du fait que cet accident ne semble rien à voir avec la vitesse ?

En mars 2018, les morts en outre-mer étaient de 24, comparés à 26 en mars 2017.  A-t-on le droit de dire que tirer une quelconque conclusion de ces chiffres n’a pas beaucoup de sens ?

Mais là n’est pas le pire avec les statistiques (qui ont l’avantage de montrer l’état d’esprit de ceux qui nous gouvernent) ; ces chiffres pourraient à la limite être valables si nous étions des robots ou des vaches, voire des veaux ou des… moutons  (et n’est-ce pas le rêve millénaire de dirigeants de par le monde, que leurs sujets soient des pantins ?!).

Quand une vache est mieux protégée (et mieux encerclée) par des fils barbelés ou électriques que par une clôture de fils traditionnels, on peut en effet conclure que cela vaut pour toutes les vaches, en France comme à l’étranger. Il n’y a pas de vaches particulières qui vont essayer d’effectuer une grande évasion en creusant un tunnel avec les cornes.

Mais quand un journaliste dit que dans une région particulière, le tollé a augmenté (ou baissé) parce qu’il y a 19 morts au lieu de 14 (ou inversement), en admettant qu’il s’agisse d’être humains — dont les états d’esprit, de fatigue, d’ébriété, etc. doivent par conséquent être quasi-totalement ignorés — et non de vaches (ou plutôt de… moutons), on peut se demander où est le sérieux.

Cinq de ces personnes n’auraient-elles pas pu être tuées dans un accident de la route l’année précédente, ou suivante, si elles avaient été touchées à une autre époque par une dépression due à un divorce ou par la joie procurée par une promotion professionnelle, voire par la distraction d’un simple coucher de soleil pour ne pas dire par l’ennui de rouler à une vitesse (à une lenteur) soporifique ?

Examinons les statistiques principales pour justifier la baisse à 80 hm/h

Nous avons vu que l’une des pires choses avec les statistiques, c’est qu’elles ne tiennent pas compte de l’être humain, mais traitent les personnes comme des robots, comme des moutons. Les deux ou trois statistiques principales du gouvernement français pour justifier le fait de baisser la limite de lenteur (pardon, la limite de vitesse) de 90 à 80 km/h (et donc d’aller, comme seul État membre de l’Union Européenne sinon seul État membre des Nations Unies, dans la direction opposée du progrès) entrent dans ce cas de figure, c’est-à-dire qu’elles ignorent le fait que les Français ne seraient ni des robots ni des moutons, mais (si, si) des êtres humains.  (Note : ils ne sont pas non plus des sujets, on aimerait que quelqu’un le rappelle à nos gouvernants, mais des citoyens.)

Fin janvier 2018, Emmanuel Barbe dit au Sénat que « cette expérimentation [sur le réseau bi-directionnel sans séparateur central] n’avait qu’un seul but : mesurer l’effet de la baisse des vitesses maximales autorisées (VMA) sur la vitesse moyenne pratiquée, car l’effet mécanique sur la baisse des accidents est démontré. »

De même, le délégué interministériel à la Sécurité Routière a fait toute une démonstration à Métropolitain sur une décision qui permettrait de sauver 300 à 400 vies par an :

En baissant la vitesse moyenne pratiquée, on a davantage de temps pour freiner quand il le faut pour éviter un accident. Et si on a quand même un accident, en diminuant la vitesse, le choc est moins violent. On évite aussi de la tension au volant. On perd aussi très peu de temps de trajet et on épargne des vies.

On nous apprend qu’à 90 km/h, une voiture mettrait 70 mètres pour s’arrêter, alors qu’en roulant à 80 km/h, cette distance serait réduite à 57 m — soit 13 mètres d’écart qui peuvent s’avérer bien utiles pour « sauver des vies ». Tâchons d’ignorer Éric Michel du Journal Moto du Net, qui se souvient « qu’en 2016, la même DSR nous expliquait dans une étude très intéressante de l’UTAC-CERAM à propos des distances de freinage auto et moto que la voiture lancée à 90 km/h mettait… 43 mètres pour s’arrêter ! En deux ans, la distance d’arrêt complet d’une voiture augmenterait donc de 27 mètres ?! »

Ce que la Sécurité Routière est en train d’apprendre aux Français (qui, parions-le, n’en avaient aucune idée), c’est que les lois de la physique indiquent qu’un véhicule freine plus court lorsqu’il circule 10 km/h moins vite, ce qui atténuera la distance d’arrêt ainsi que, dans une éventuelle collision, la gravité des blessures.

À présent, je souhaiterais faire une déclaration officielle et solennelle : la Sécurité Routière et Emmanuel Barbe ont raison. Ils ont tout à fait raison.

Ils ont raison, c’est-à-dire, si les voitures sont conduites par des automates, des moutons (le rêve sine qua non des élites gouvernementales, je le répète, depuis des siècles, que dis-je, depuis des millénaires).

Au nom de tous les citoyens, je souhaiterais m’excuser d’être humain devant les élites qui nous gouvernent. Et quand les êtres humains conduisent trop lentement, ils s’ennuient, ils somnolent, ils ne prêtent plus attention à la route. Par conséquent, il s’ensuit que le gouvernement a tout faux : les conducteurs ne freineront pas plus vite, ni même aussi vite.

De même, qu’importe si on a en effet une augmentation du champ de vision à une vitesse réduite si, terrassé par l’ennui, on est effectivement en train d’admirer le panorama à droite ou à gauche, sans prêter (trop) d’attention à la route devant soi (et à la route… derrière soi !). Ne se pourrait-il pas que, tout compte fait, une absence de perception visuelle latérale, ou de vision panoramique, est plus sûre — pour tout le monde ?

En d’autres mots, on a peut-être davantage de temps pour freiner, mais qu’importe si on a de fait moins de temps pour réagir ? C’est réagir qui est important, réagir dans un contexte d’urgence, et pas seulement avoir l’une des réactions possibles (freiner ou accélérer ou virer à gauche ou virer à droite, etc). Et cela demande de la vigilance, c’est-à-dire un conducteur alerte. Tout le contraire de la conduite dite « Zen » que nous préconisent les « experts » de la sécurité. C’est sans aucun doute pour cela que des tests de vitesse illimitée dans des parties de trois pays sur trois continents différents (Allemagne, Australie, États-Unis) ont tous eu le même résultat — nous allons y revenir — celui d’une baisse de la mortalité.

Maître Éric de Caumont a sans doute été parmi les meilleurs à adresser (sur CNews) un argument (sic) similaire de la Sécurité Routière  :

On vous tient un discours [citant] une étude… qui dit : 1 % de vitesse en moins égal 4% de tués en moins. Donc, c’est génial, on enlève 10 km/h, on va avoir 40% de morts en moins… Pour comprendre l’ineptie de ce calcul, il suffit de faire le calcul jusqu’au bout ; et vous arrivez à 67,5 km/h. Vous savez ce que c’est ? Eh bien, c’est la vitesse à laquelle il n’y a plus de morts — en enlevant 4% à chaque fois que vous enlevez 1 % de vitesse.

Comme le dit Maître de Caumont, c’est effectivement d’une stupidité sans pareil.

Mais, au fait, se demande le magazine Challenges : d’où sort-on ce chiffre de 4 % de morts pour 1 km/h ? D’une étude publiée en 1981 par le chercheur suédois Göran Nilsson, qui « visait certes à quantifier la relation entre le nombre d’accidents et la vitesse des véhicules », explique Pierre Chasseray, délégué général de l’Association 40 Millions d’Automobilistes, « mais il avait un objectif précis, oublié depuis : il s’agissait de quantifier l’impact de cette fameuse journée du 3 septembre 1967, lorsque les Suédois qui roulaient à gauche de la chaussée (comme les Britanniques) ont changé de bord à cinq heures du matin, comme un seul homme, pour rouler à droite. »

En d’autres mots, conclut Éric Bergerolle,

Le cadre très limité de cette étude de 1981 l’empêche de prétendre au moindre caractère universel : ses conclusions s’appliquent exclusivement à la Suède de la toute fin des années 1960, qui plus est à des automobilistes confrontés à un bouleversement fondamental des règles de circulation.

On prend donc une étude d’un seul pays, pour un seul pays, vieille de presque 40 ans, périmée et hors sujet, qui n’a été reproduite nulle par ailleurs pour la simple raison que depuis la Seconde Guerre Mondiale, peu d’autres pays, surtout en Europe (hormis l’Islande, l’année suivante), ont procédé à une telle révolution sur la totalité de ses routes, à savoir un changement du sens de circulation automobile.

Pendant ce temps, on ignore totalement une statistique officielle de l’Union Européenne, moderne (2015), comparative (et déjà mentionnée dans un précédent article), que l’Allemagne, dont la limite est de 100 km/h et illimitée sur deux tiers de son réseau autoroutier — ce qui, par ailleurs, annihile totalement l’affirmation, simpliste, la vitesse tue — a une mortalité routière moindre par habitant que la France ; de même, comme nous l’avons déjà vu, on ignore des tests de vitesse illimitée qui, partout où ils ont été appliqués sur trois continents, ont vu la baisse de la mortalité sur route — mais contrairement à l’Autobahn, les tests sur la Interstate du Montana et la Stuart Highway ont rapidement été étouffées par une coalition d’écologistes et d’étatistes patentés.

Cela dit, si on tient absolument à retourner un demi-siècle en arrière, et plus, pourquoi ne pas étudier un article de Popular Science de… 1960 qui comparait les limites de vitesse dans les différents États des USA et qui concluait que plus la limite de vitesse était élevée, moins les conducteurs étaient distraits par la crainte de la police de la route, et plus ils étaient en fait en sécurité.  En lisant le texte suivant, notez bien qu’il décrit un article écrit il y a presque… 60 ans !

[Dans un article de mai 1960 intitulé « Abolissons les limites de vitesse stupides »,] Paul Kearney affirmait qu’en surestimant les limites de vitesse, les responsables des routes négligent des problèmes plus pressants, comme la conduite en état d’ébriété. En outre, les statistiques montraient que la plupart des accidents en Pennsylvanie, en Indiana et dans l’État de New York impliquaient des véhicules roulant à moins de 50 miles/h [soit 80 km/h !]. Plus de conducteurs sont morts à New York après s’être endormis au volant, avoir heurté des cerfs ou avoir commis d’autres «erreurs humaines». À l’inverse, les autoroutes avec des vitesses plus élevées ont connu moins d’accidents. Kearney a noté que les conducteurs de New Jersey étaient plus globalement en sécurité parce qu’ils n’étaient pas aussi distraits par leur crainte de gendarmes zélés [strict highway patrolmen], ayant la réputation de patrouiller dans l’espoir de « choper » des conducteurs dépassant la limite de vitesse. »

Quoi qu’il en soit, il se trouve que quand on mentionne le cas de l’Allemagne, grande surprise ! Voilà que le gouvernement français fait un virage de 180º ! Voilà qu’il se détourne brusquement de ces chiffres et de ces pourcentages dont il raffole tant ! Voilà qu’il prend refuge dans les rapports humains ; dans la nature des peuples ; et dans les différences culturelles ! Voilà qu’il se rabat sur une soi-disant différence de culture — entre les Allemands (disciplinés) et les Français (indisciplinés) !

Voulez-vous me permettre de prendre la défense des Français ? Est-il besoin de préciser que s’il y a des différences entre l’Européen nordique et le méditerranéen, manifestes comme subtiles, ils ont quelque chose en commun, en commun par ailleurs avec les Anglais, les Américains, les Arabes, les Musulmans, les Juifs, les Africains et les Asiatiques ? À part le fait que, non, les « assassins en herbe » (sic) ne sont pas indifférents à la mort d’innocents, ils ne veulent pas abîmer leurs biens (leurs véhicules) et ils ne veulent pas d’ennuis avec les autorités.

On a vu qu’on peut faire dire aux chiffres tout plein d’inepties et nous allons voir qu’en changeant les paramètres — de fait, les rendre plus réalistes — on peut leur faire dire à peu près tout ce que l’on veut. Dans cette perspective, on ne manquera pas de noter que la conclusion de deux années d’expérimentation des 80 km/h sur trois tronçons de routes nationales sont si mauvaises (pour le gouvernement) — c’est-à-dire, si bonnes et positives pour les conducteurs et pour… la France —, que la Sécurité Routière et MM Barbe, Philippe et Macron ont arrêté net sa publication (Emmanuel Barbe se contentant d’affirmer que la mortalité aurait été divisée par deux).

Pas de statistiques sans paramètres


C’était durant l’année 2011, je pense, que le gouvernement prit la décision de publier un supplément de quatre pages dans tous les grands journaux de l’époque afin de défendre les prises de position sur la sécurité routière.

L’un des diagrammes statistiques montra la baisse de la mortalité depuis l’installation des radars en 2003. Effectivement, la courbe depuis l’année 2003, à gauche, jusqu’au présent, à droite, est en constante baisse. Or, pour que l’importance des radars soit établie, ne faudrait-il pas montrer les années antérieures ? Logiquement, si les radars étaient vraiment ces inventions miracles responsables de la baisse de la mortalité, un diagramme plus ample devrait montrer soit au pire une courbe antérieure en hausse, soit au mieux une courbe horizontale.

Notons que le fait même que les années précédentes ne se trouvent pas dans le diagramme devrait déjà susciter chez le lecteur un tant soit peu de scepticisme.  Et en effet, il s’avère que, dans les diagrammes montrant les taux de mortalité sur les routes depuis 20, 30, ou 40 ans, on découvre une baisse constante du nombre de tués sur la route depuis 1988 et même, avec quelques hics, depuis 1972 — et que l’année 2003 n’a rien changé à la donne.

C’est suite à cette campagne d’information (sic) du gouvernement que la Ligue de Défense des Conducteurs a sorti ses 4 vérités sur les radars.

  • Vérité n°1 : la baisse de la mortalité routière est bien antérieure à la mise en place des radars
  • Vérité n°2 : à ce jour, aucune étude scientifique française n’établit un lien direct entre vitesse et mortalité routière
  • Vérité n°3 : deux radars sur trois ne sont pas placés à des endroits dangereux
  • Vérité n°4 : l’État a empoché plus d’un demi-milliard d’euros [en 2010] grâce aux radars

Le Cowblog en conclut que

Le nombre de tués sur les routes baisse de façon continue depuis plus de vingt ans, grâce à l’amélioration des routes et surtout de la sécurité des véhicules, et grâce à des contrôles exercés avec discernement, et l’introduction des radars n’a rien changé à la pente de la courbe !

Rappelez-vous de La Grande Vadrouille et de Autant en emporte le vent.

Même parler d’une diminution de 17 000 morts, vers 1970, à 3600 morts aujourd’hui est trompeur (dans un — très — bon sens), puisqu’elle est encore plus impressionnante, sachant que ces chiffres ne prennent pas en compte l’augmentation de la population française depuis presque 50 ans ainsi que celle, conséquente, du parc automobilier.

Pas de chiffres sans pourcentage


Revenons un peu plus longuement sur ces 3 600 morts annuels sur la route dont on nous parle sans cesse. Certes, ce n’est pas là un chiffre à ignorer, mais les statistiques ne sont pas seulement les chiffres bruts, elles sont beaucoup d’autres choses comme les histogrammes et les diagrammes circulaires, mais, avant tout, les pourcentages.

Dans un monde idéal, avec des politiciens désintéressés et des journalistes qui (se) posent des questions, on nous apporterait toutes les données (chiffres bruts, statistiques, etc.) sur un thème précis. Mais il semblerait que nous ne vivons pas dans un monde idéal.

Trois milliers et demi de morts en France chaque année, c’est un chiffre qui semble énorme. Cela pourrait être tous les voisins, tous les usagers des transports publics, et tous les collègues de bureau que nous voyons en un mois entier, voire en une semaine entière.

Question toute bête : quelle est la population de la France ? 65 à 70 millions, n’est-ce pas ? A-t-on déjà calculé le taux de pourcentage de ce chiffre de 3 600 décès par rapport à 65 millions ? Cela ne semble pas arriver très souvent, n’est-ce pas ? Et pour cause. La réponse, c’est environ 0,005%. En d’autres mots, cette année-ci, comme l’année dernière et toutes les autres années, quelque 99,995% de la population française ne court pas le moindre risque de mourir dans un accident de la route (qu’il soit dû à la vitesse ou à une autre cause). Et par ailleurs, un nombre similaire d’automobilistes (un nombre forcément plus élevé que 99,995% puisque tous les habitants de l’Hexagone ne sont pas derrière un volant) ne va pas tuer qui que ce soit sur la route pendant les prochains 12 mois et même pendant leur vie toute entière sur cette planète.

Mais, j’y pense : êtes-vous scandalisé par ces statistiques plus nuancées — puisqu’on semble baisser la valeur de la vie d’un être humain ? J’entends déjà, de la part des alarmistes patentés et des férus du mélodrame, les cris de rage, les pleurs de dépit et les grincements des dents.

Bon, oublions-les, si vous insistez. Revenons aux chiffres réels.

Parlons plutôt, comme Jacques Chevalier dans Le Point,

de l’alcool, responsable de 73 000 morts par an dans notre pays, le tabac de 49 000, les accidents domestiques de 20 000, le suicide de 12 000, la grippe de 10 000 et les maladies nosocomiales de plus de 5 000 victimes.

Patrice Vergès a fait le calcul :

Plus d’un demi-million de gens meurent chaque année en France. Sur ces 580 000 décès, on compte environ 21 000 personnes qui meurent d’accident de la vie courante… En effet, plus de 9400 personnes meurent de chute. Du toit, dans la rue et surtout dans les escaliers. Faudrait-il mettre des radars dans les escaliers ?

Au journaliste automobile  de conclure :

Sachez qu’on compte environ 500 noyades par an, 1300 intoxications alimentaires et autour de 500 à 1000 décès dus à la pratique d’un sport. Alors que faut-il faire ? Ne plus prendre sa voiture, ne plus manger, ne plus descendre de son escalier, ne plus faire de sport ? Non, bien évidemment. Vivre, c’est dangereux pour la santé !

Autre statistique : selon l’Observatoire national du suicide, « la France présente, au sein des pays européens, un des taux de suicide les plus élevés derrière les pays de l’Est, la Finlande et la Belgique. » Aucune indication si une partie des meurtris ont commis leur acte de désespoir après avoir perdu leur boulot suite à la perte de leur permis de conduire (pour une poignée, établie artificiellement, d’infractions sans gravité).

Retournons-y, justement, à l’automobile. C’est ici qu’intervient, effectivement, le Syndicat Indépendant de la Police Nationale (Pauline Rachwal sur Caradisiac) :

Il est étonnant que nous n’entendions parler que des morts sur les routes de France alors qu’il y a 5 fois plus de morts par accidents domestiques ! Est-ce parce que la répression dans ce domaine RAPPORTE de l’argent à l’État transformant les policiers non plus en « anges gardiens » et « arbitres » mais en percepteurs déguisés ?

À quelques jours de la date fatidique du 1er juillet 2018, un député LREM est monté au créneau. Devant l’Assemblée Nationale, Dimitri Houbron a décrit la victime d’un accident, Laurence, recouverte d’un drap sur une table des pompes funèbres, le corps recouvert de blessures, de plaies, le visage tuméfié, massacré. S’il ne fait pas une description plus détaillée de l’identité de la victime, est-ce par retenue et décence ou est-ce aussi, du moins partiellement, pour que personne ne puisse faire une enquête plus approfondie sur les circonstances de son décès ?

N’ayons pas peur de dire que l’histoire de Laurence est une tragédie à briser les cœurs. Mais qu’en est-il de la conductrice tuée sur autoroute pour cause de somnolence due à une limite de vitesse (sic) soporifique ? Ne doit-on pas avoir pitié de ses proches à elle ? Et le Français mort en tombant chez lui, dans son escalier ? Devons-nous montrer moins d’émotion si, par chance, son visage est peut-être intact ? Et l’enfant noyé dans une rivière ? N’est-ce pas autant tragique ? Quant à Félix Faure, décédé à l’Élysée dans les bras de sa maîtresse, parions que le visage du président devait plutôt afficher un sourire…

N’aurais-je pas dû m’exprimer ? Est-ce que ce que j’ai dit est « scandaleux », une « honte » ? Certains s’offusqueront de ces propos, mais il n’est pas anodin de rappeler que si d’aucuns, notamment les alarmistes patentés, les droits-de-l’hommistes auto-proclamés, et les férus du mélodrame, prônent la devise « suivez votre cœur », cela ne signifie pas que ceux qui ne se joignent pas à leurs jérémiades sont sans cœur. C’est plutôt que leur message à eux, c’est le suivant : « suivez votre cœur mais n’oubliez pas d’emporter votre tête avec vous ».

Dans cette perspective, malgré les pleurs et les dépits de rage, je me permets de revenir au chiffre de 99,995% de Français qui ne risquent pas de mourir sur la route cette année.

Effectivement, même la statistique de 0,005% décès annuel pourrait être qualifiée de trompeuse. Car les 3 600 tués pourraient être définis de la façon suivante : 3 600 personnes ont été tuées — forcément — un jour particulier de l’année X qui compte 365 jours.

Mais des 40 millions d’automobilistes en France, la quasi-totalité a utilisé son véhicule plus d’une fois par an. Disons qu’en moyenne, pour arrondir et pour simplifier, chacun des conducteurs a utilisé sa voiture 200 jours de l’année. Deux cents sorties par voiture, cela donne pour tout l’Hexagone un total de 8 milliards de sorties en voiture (40 millions d’automobilistes x 200) par an.

Je suis obligé de faire au pif, car il n’y a évidemment aucun chiffre sérieux là-dessus — et c’est effectivement comme ça que semblent opérer bon nombre de journalistes, de politiciens et… de scientifiques.  (Retenez-moi où je vais doubler le chiffre de balades en voiture, de 200 à 400, puisque la plupart des sorties comprennent un aller, mettons le matin, et un retour le soir.)

Nous venons donc, d’une manière tout à fait valable, de multiplier (de diviser ?) la donne par 200, ce qui change les données (chiffres comme pourcentages) complètement. Cette démonstration souligne la folie de croire dans les statistiques et combien il est difficile de parler, comme la médiatrice de LCI et Manuel Valls, de « chiffres indiscutables ».

Quoi qu’il en soit, voyez maintenant comment les chiffres dégringolent encore plus.

Maintenant ce ne sont plus 64 996 400 Français (65 millions – 3600) qui n’ont tué personne sur la route cette année ; ce ne sont plus 39 996 400 conducteurs (40 millions – 3600) qui n’ont fait aucune victime cette année. Non : ce sont 7 999 996 400 sorties de voiture (8 000 000 000 – 3600) qui cette année n’ont fait aucune victime.

En termes de pourcentages (3600, c’est 0,000045% de 8 milliards), cela ne donne plus 99,995% des Français ayant tué qui que ce soit sur la route cette année ; cela ne donne plus 99,991% des automobilistes n’ayant tué personne avec leur véhicule cette année ; non, cela donne 99,999955% des sorties de voiture en une année qui ne font aucune victime.

Depuis le 20ème siècle, nous vivons une époque où la laïcité est vantée jusqu’aux cieux, en dénonçant et en ridiculisant les croyants et leurs superstitions supposées.  Le citoyen est toutefois en droit de se demander si les prosélytes et les zélateurs du tout-État — voir le vocabulaire quasi-religieux d’expressions comme l’État-providence — n’ont pas créé leurs propres superstitions, celles qui sont camouflées, de façon délibérée ou non, consciemment ou inconsciemment, sous une base soi-disant scientifique.

N’oubliez pas : la prochaine fois qu’on vous sort des statistiques, demandez à la personne si elle sait en quoi une statistique est comparable à un bikini…

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  • Un autre exemple de la mauvaise foi statisticienne des Barbe et Cie.
    Pour justifier l’augmentation de la répression routière, enfin surtout celle du nombre de radars, ces prestidigitateurs nous sortent de leur chapeau la (très légère) augmentation du nombre de tués, ces dernières années.
    Quand on leur rétorque que cette mortalité a augmenté malgré (à cause ? ) de cette répression accrue, allez hop, changement de fusil d’épaule, voilà qu’on nous présente l’évolution du ratio mortalité/trafic, qui est lui en baisse, pour tenter de valider les vertus des radars !!
    Autres citations qui me semblent particulièrement adaptées aux pratiques de cette administration :
    – Je ne crois qu’aux statistiques que j’ai moi-même falsifiées (Churchill)
    – Plus un mensonge est gros, plus il a des chances de passer (Göring)

  • 100% des lecteurs qui sont devant mon écran n’ont pas réussi à atteindre la fin de l’article.

    • Il en est parfois ainsi avec les bons articles argumentés, certains lecteurs ne prennent pas le risque d’aller au bout de crainte de risquer ( bande de peureux ! ) de changer d opinion.

      • Je commencerai à croire à ces statistiques lorsque je verrai la rubrique des « accidents dus au mauvais état de la route », jamais rencontrée pour le moment!
        Alors oui, il est obligatoire « d’adapter sa conduite aux circonstances » mais non, le radar ne vous ratera pas si vous passez à 140 km/h sur une route toute neuve, à 4 voies, désertée au moins sur les 500 m prochains et visibles: là, l’adaptation de la conduite aux circonstances est interdite!

    • Je sens que vous allez vous endormir au volant…

  • Il est toujours surprenant de voir, dans un pays qui a inscrit le principe de précaution dans sa constitution, la levée de boucliers que génère une mesure, certes maladroite, destinée à sécuriser un peu plus la circulation routière.
    En particulier, pour les radars, dire qu’ils n’ont pas eu une incidence positive est, pour le moins, inexact : l’installation du premier radar – tronçon sur l’autoroute Bruxelles-Ostende, a vu une diminution de 30 % du nombre des accidents et de 56 % du nombre d’accidents graves dans sa première année d’utilisation.
    Quant à « l’Etat a empoché plus d’un demi-milliard d’€ ( en 2010 ( grâce aux radars) », ce chiffre est à mettre en parallèle avec le coût pour l’Etat et la société de 3.600 morts et plus de blessés : « L’Etat français a donc dû débourser 38,3 milliards d’euros à cause des accidents corporels » (routiers) ( LesEchos.fr -9.1.2018 ). Le conseil national de la sécurité routière a calculé le coût pour la collectivité d’UN décès sur les routes à 302 million d’€, ce qui remet en perspective ce que rapportent l’ensemble des radars.

    • Avant d’inscrire le principe de précaution dans la constitution, le Français est d’abord cartésien.
      On lui explique en 2015 qu’on lance une experimentation sur le 80 :
      – destinée à déterminer le lien avec la mortalité routière (et pas la vitesse moyenne – Barbe est un menteur)
      – tranparente
      – dont les resultats seront pris en compte
      A la fin, le Francais apprend :
      – que le bilan est tenu secret
      – que ce qui a filtré n’est pas probant
      – que malgré cela la messe est dite (depuis longtemps).
      Tout ça est insupportable pour un esprit cartésien.

      • @ Guido Brasletti

        Si la France a découvert la logique avec R.Descartes, elle était déjà codifiée (elle était donc préexistante!) par Platon et Aristote, au IVième siècle acn!
        Mais aucune de ces personnes n’a connu l’automobile ni le code de la route!
        Non, la solution réside évidement dans le Coyote System comme légitime défense!

    • Sur le role des radars en France…
      La pente de la baisse de la mortalité routière n’a absolument pas été impactée par la mise en place des radars en 2003 chez nous. La décrue relative a même été un peu plus faible après qu’avant…
      Après 2011, et malgré un net durcissement de la repression par radar, la mortalité routière a tendance a stagner.
      Comme on dit à la télé, la vérité est ailleurs.

      • A rapprocher de notre bonne ville où la municipalité a décidé un jour de remplacer tous les feux tricolores du centre-ville par des mini-ronds-points. Elle a ainsi pu se vanter d’une diminution sensible des accidents aux carrefours en question… compensée, à l’unité près, par une augmentation dans les autres rues de la ville : les automobilistes avaient simplement changé leurs parcours pour éviter les aménagements malcommodes.

    • « L’Etat français a donc dû débourser 38,3 milliards d’euros à cause des accidents corporels »
      L’Etat francais n’a rien dépensé du tout. Je vous souhaite bien du courage pour me trouver la ligne budgétaire correspondante !
      Ce « calcul » est purement virtuel. Il repose principalement sur le coût d’une vie humaine estimée à 1,5 million d’euros. Mais ne vous faites pas de fausse joie : personne ne touchera 1,5 million d’euros sur vous mourrez sur la route.
      L’Etat ne dépense tellement rien (mis à part le salaire des flics pour filer des vies… largement rentabilisé) que ce sont les assurances (donc vous et moi) qui paient les dégâts matériels et corporels…
      En revanche, les recettes des radars servent à bien d’autres choses que la sécurité routière, comme le desendettement de la France ou la cobstruction de lignes de tramways !

      • @ Guido Brasletti
        Quel désendettement de la France???

        • Oui, je sais, ça fait sourire ! Mais il n’empêche que quelques centaines de millions d’euros des recettes des PV (radars et autres) sont utilisés chaque année pour le désendettement de l’Etat…

          • Comme ça aboutit à une dette publique chaque année plus élevée, on pourrait peut-être essayer de supprimer les radars et d’affecter le manque à gagner au réendettement de l’Etat, du coup la dette publique diminuerait sans doute…

      • ça seet à certains élus pour mettre en avant des mesures dites « gratuites » mais comme on le sait rien n’est gratuit,surtout en France.

    • Globalement, les amendes on dépassé le milliard de revenu…
      « Cout d’un décès routier à 302 M€ » c’est un gag ? Un décès routier rapporte de l’argent, une retraite de moins à payer…
      Avec plus d’1 millions de km sur les routes à mon actif, je confirme les routes de plus en plus dégradées, les piétons, vélos et scooters faisant n’importe quoi en toute impunité, l’inattention liée à une conduite trop pépère, jamais vu un contrôle drogue alors que selon certaines statistiques, cela représenterait env. 27% des accidents mortels…

    • Lol encore un qui n’a rien compris au principe de précaution.

      • Perso, j ai rien compris non plus.

        • @AerosolKid
          Il existe une multitude d’ouvrages et d’articles traitant du principe de précaution, ce qu’il signifie et comment sa mise en oeuvre est envisagée. Vous n’avez que l’embarras du choix.

          • Un principe utile tient en une phrase et n’a pas besoin d’exégèse.

            • MichelO, le chantre du nivellement par le bas.

              • Bon, et vous, quel principe de précaution défendez-vous ? Moi, c’est « Lorsqu’on s’avise de l’existence d’un risque potentiel mal connu, aucun effort ne doit être négligé pour en évaluer la dangerosité réelle et pouvoir alors prendre des décisions éclairées, dans un sens ou dans l’autre. »

                • @ Michel O
                  C’est bien ce que je dis, vous ne captez rien au principe de précaution. L’incertitude porte sur l’impact pas sur le risque.

                  • Bon, alors définissez-nous le risque et l’impact. Ce que je comprends au principe de précaution tel qu’il est défini par la Constitution, c’est qu’il rend malades les statisticiens (j’en suis un) et qu’il permet de justifier les choix les plus irrationnels s’ils penchent vers l’immobilisme et/ou le passéisme du seul fait d’une suspicion de risque, de préférence inchiffrable.

                    • Quel immobilisme ? Quel passéisme ? En réalité le principe de précaution n’a quasiment jamais été mis en oeuvre. La quasi-totalité des décisions commandant l’interdiction de telle pratique ou de tel produit se fonde sur des principes autres que celui de précaution. L’exploration des pétroles et gaz de schite ? Interdite sur le fondement du principe de prévention. Expérimentation des OGM en plein champs => Autorisée sur le fondement du principe de précaution. Le sens du principe de précaution a été tellement dévoyé que la notion de précaution est utilisée à toutes les sauces, même là en matière de prévention routière. Voir le poste de Lucx. Quels choix irrationnels ont été réalisés ces 10 dernières années sur le fondement du principe de précaution ?

                    • A titre d’autres exemples même la campagne de vaccination de 2009 pour prévenir les risques de pandémie liés à la grippe aviaire se fonde sur la mise en oeuvre du principe de prévention.

                    • La distinction est de l’argutie de juriste. Vous savez très bien que la science ne peut jamais affirmer qu’un risque est nul, et donc quand on est sensé, en études de sécurité/fiabilité, on compare le majorant du risque qu’on a trouvé aux autres risques communément acceptés dans le même domaine, et si on est à un ordre de grandeur au-dessous, on y va. En tout cas, l’interdiction de l’exploration de recherche des hydrocarbures n’est certainement pas de la prévention, il n’y aucun risque supplémentaire induit par l’exploration, si ce n’est de mécontenter certains en décidant ultérieurement d’une exploitation (dont les risques ne sont d’ailleurs pas démontrés supérieurs à ceux des alternatives). C’est une interdiction parfaitement irrationnelle. Encore une fois, donnez-nous vos définitions, j’ai donné celle du principe de précaution tel qu’il me semblerait acceptable : expérimenter d’urgence afin de prendre les décision en fonction de risques chiffrés. Celle de la Constitution et de la Prévention Routière est de prendre toutes les mesures de sauvegarde possibles et imaginables quand une suspicion de risque existe, quand bien même elle serait scientifiquement ni prouvée ni chiffrée. C’est, pour un libéral, une ingérence injustifiée pour le priver de sa liberté, pas du tout de prendre ou faire prendre des risques à autrui, mais simplement d’agir en accord avec la logique et la science.

                    • Argutie de juriste ? N’est-ce pas le droit qui réglemente toute votre vie ? Vous n’avez répondu à aucune de mes questions. Quel immobilisme ? Quel passéisme ? Quels choix irrationnels pris sur le fondement du principe de précaution ? Considérant de la Décision du Conseil Constitutionnel s’agissant de l’interdiction de l’exploration des gaz de schiste : En application de la Charte de l’environnement de 2004 et du principe d’action préventive et de correction prévu à l’article L. 110-1 du code de l’environnement, l’exploration et l’exploitation des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux par des forages suivis de fracturation hydraulique de la roche sont interdites sur le territoire national. Vous pouvez débiter toutes les inepties que vous voulez, le principe de précaution a une définition légale à laquelle vous ne pouvez vous soustraire. Pour le reste vous mélangez tout. Le principe de précaution implique d’expérimenter et de mettre en place des mesures de précaution pour limiter la réalisation du risque (barrière écologique dans le cadre des OGM, ce fut un échec (pollution génétique)). Dans le cas des gaz de schiste, il n’existe pas de mesures techniques permettant de prévenir la réalisation de ces risques. Vous proposez quoi ? Puis ça veut dire quoi une suspicion de risque ? Le principe de précaution tel qu’il est formulé vise les risques de dommages graves et irréversibles. L’incertitude est liée à la gravité du dommage et non au risque. C’est parce qu’on ne sait pas si le produit est susceptible d’avoir un impact grave et irréversible qu’on applique le principe de précaution. Dans le cas de l’exploitation des pétroles et gaz de schiste on connaissait déjà la réalité de la gravité des dommages environnementaux.

                    • Je ne crois pas que vous puissiez m’apprendre grand-chose sur la fiabilité en exploration et exploitation des hydrocarbures. Et permettez-moi de vous donner mon opinion de membre de comités d’experts internationaux à l’ISO sur ce point particulier, qui vaut bien celle des politiciens écolos qui jouent sur les mots et arrêtent tout progrès : c’est du principe de précaution, de la propagande, de la régression documentée, et du noyage de poisson par des termes volontairement sujets à interprétation quand il ne s’agit pas de mensonges purs et simples sur les risques effectifs. Risques qui sont obtenus en combinant la gravité du dommage à sa probabilité d’occurrence, sauf chez les politiciens semble-t-il à vous lire.
                      Voilà donc un exemple d’immobilisme parfaitement injustifié, dont on se moque de savoir si le principe directeur est dans les textes officiels la précaution ou la prévention à partir du moment où c’est une interdiction arbitraire à faire hurler tous ceux qui travaillent à la sécurité et à la fiabilité des développements industriels. La bonne méthode, utilisée avec d’excellents résultats depuis quelques décennies, est de fixer des objectifs de fiabilité et de sécurité à qui veut se livrer à une activité donnée. Sa seule obligation est de prouver que ces objectifs sont bien respectés.
                      Les délires constitutionnels français ouvrent la porte au grand n’importe quoi, le « principe de prévention » que vous mettez en avant tout pareil, puisqu’il ne chiffre rien et justifie tout et n’importe quoi du moment que quelqu’un pense que ça joue dans le bon sens. Principe de précaution, principe de prévention ne sont que deux facettes du même défaut, remplacer les justifications par des calculs de fiabilité par celles par des sentiments et des craintes, quand bien même la science conclurait qu’ils sont injustifiés, voire contre-productifs.
                      Par curiosité, comment conciliez-vous votre pseudo avec les contraintes étatiques que vous semblez approuver en matière de précaution et de prévention ?

                    • @Michel O
                      On connait les avis des soit disant experts. On a vu ce que donnaient l’amiante, la cigarette, le chlordécone etc et la liste est longue. Comment je concilie mes affirmations avec mon pseudo. En deux mots : la responsabilité. Prévenir c’est se montrer responsable.

                    • Donc on résume : vous ne connaissez de responsabilité que celle des autres, vous n’êtes donc pas libérale, vous êtes une grande spécialiste des principes de précaution et de prévention, vous croyez à la supériorité du sentiment sur la conclusion statistique, et votre expertise en fiabilité/sécurité réduit à néant celle des comités de l’ISO dans ce domaine. Pas étonnant que finalement on se retrouve avec des choix idiots comme la baisse de la limitation de vitesse à 80 en fin de compte.

                    • Donc on résume, vous faites parti de ces illuminés qui croient encore en la responsabilité spontanée. Je ne suis peut être pas experte en comité iso mais je suis docteur en droit de l’environnement et avocate dans ce domaine. Je m’y connais en matière de litiges environnementaux et je connais la fiabilité de vos techniques et je sais comment sont mises en oeuvre ou du moins pas mises en oeuvre les procédures de sécurité sur le terrain. Je sais comment sont menées ou du moins mal menées les études d’impact etc… La prévention routière et la fracturation hydraulique sont aussi semblables que l’eau et le feu. Alors vos comparaisons ^^ La supériorité du sentiment ? Il est bien connu que les juges tranchent les litiges sur la base de leurs sentiments ^^ La fracturation hydraulique est une catastrophe environnementale.

                  • L’argumentaire qui suit me semble tout à fait intéressant. Une question: Pourquoi ne pas interdire uniquement l’exploitation et autoriser l’exploration? A moins que l’exploration elle même ne puisse (de façon inconnue pour l’instant) porter préjudice à environnement? Comment peut on justifier que plus de connaissances (taille et position des gisements etc) ne puisse pas être positif dans le débat? Il me semble de plus que cette exploration allait être faite par les entreprises elles même donc aucun cout pour la collectivité! Enfin si l’exploitation est interdite/impossible par les moyens actuels, cela permettra de chiffrer l’utilité de recherche de moyens alternatifs.

                    • Comment et pourquoi voulez-vous que des compagnies privées investissent dans une campagne d’exploration, si par la suite, elles ne peuvent pas exploiter ces gaz et en tirer des bénéfices ?

                    • C’est le cas du gisement pétrolier de guyane. Il n’est pas rentable actuellement, mais pourra l’être dans le futur. Un gisement non exploitable n’a t il aucune valeur? Si, ça valeur dépend de sa probabilité d’exploitabilité, actualisée dans le temps. Qui vous dit que dans 10 ans on ne trouvera pas mieux que la fracturation hydraulique? Un permis sur ce type de gisement vaudrait alors des fortunes.

        • AerosolKid, je vous comprends : pour moi, le principe de précaution tel qu’il est inscrit dans la Constitution contredit le principe de réfutabilité de Popper, selon lequel une proposition est scientifique si et seulement si elle est capable d’être réfutée, et jette donc un trouble sur l’utilisation néanmoins constitutionnelle d’arguments anti-scientifiques.

      • Encore une qui pense que le principe de précaution justifie le despotisme.

    • Encore un qui confond « coût » et « manque à gagner pour les pilleurs étatiques ».

    • « Le conseil national de la sécurité routière a calculé le coût pour la collectivité d’UN décès sur les routes à 302 million d’€, ce qui remet en perspective ce que rapportent l’ensemble des radars. »

      302 millions pour UN mort? I call your bluff! Allez y faites nous voir cette étude! je sens qu’on va en voir du bullshit! 302 millions c’est 215 365 personnes qui travailleraient au SMIC pendant un mois. Vous pensez vraiment que traiter un mort nécessite autant de richesse que pour faire bosser toute une ville de la taille de Rennes pendant un mois au Smic? Vous rendez vous compte de l’énormité que vous venez d’écrire?

      Par ailleurs, si on vous écoute, on a 3600 morts qui coutent 302 millions chacun: Nous arrivons donc à un coût total de 1087,2 milliard d’euros pour traiter ces morts… Pour rappel, le budget de l’Etat c’est 247 milliards de recettes et les dépenses c’est 322.4 milliards. Et oui selon notre cher (et encore il n’est pas mort) Lucx, les mort sur les routes coutent plus cher que tous les impôts réunis.

      Alors Lucx, vous nous prenez pour des jambons? Vous croyez tout ce qu’on vous dit? Comment avez vous pu écrire une telle énormité sans vous en rendre compte?

  • sur les 3500 morts + blessés combien de véhicules hors de FRANCE sont impliqués d ans lès accidents de circulation?? à ce jour Jean n’ai rien trouvé sur ce sujet !!! il faut aussi prendre entreprises compte leurs nombre de véhicules en transit sur le territoire…la France est le CARREFOUR DE L’EUROPE !!! De la CIRCULATION ….EX: un Anglais ,belge ,Suisse …ect… quand ils vont en ESPAGNE ..ils traversent la FRANCE…

    • Ils ne passent plus en France en tout cas ils évitent la France.
      Nos imbéciles, maires y compris n’ont pas encore pris en compte les vraies raisons qui font que les Allemands ne sont plus en France surtout dans le pays basque, entre les radars, le prix des carburants et sa qualité, les autoroutes et les péages de parkings cela fait beaucoup d’argent enfin l’état des routes, le nombre de ralentisseurs et de ronds-points qui ne sont que des artifices qui détruisent le bien privé. Tout le monde fuit la France. Maintenant c’est au tour des chicanes pour ne plus avoir de camions et qui une fois de plus vont emm..der toute la population. Cela étant les Français sont devenus majoritairement des loques on leur a mis dans leur petite tête que le risque 0 doit exister ils le veulent tous devant chez eux mais pas chez les autres !!! et puis il y a les extrémistes qui ont toutes audiences qui veulent revenir à la calèche et encore il reste toujours quelques risques.
      Quand je dis qualité du carburant, avec 41 l de gaz oïl acheté en Allemagne on fait 100Km de plus tests réalisés avec une C3 ce sera un peu moins avec une voiture plus grosse mais la différence est là et le moteur tourne mieux meilleur rendement moins de pollution.

      • @ Laurent46
        Vous avez raison: pour aller en Espagne ou en Suisse, j’irai en avion, quitte à louer un véhicule sur place: je ne veux plus mettre un pneu en France!

  • Attention à Dimanche, Premier jour, les caises doivent êtres pleines !!!! Les bras armés des escrocs seront tous aus bord des routes.

    • Les bras armés des bandits manchots…

      • @ Guido Brasletti
        Il faut bien voir que les radars sont condamnés à terme: les voitures autonomes, ça ne les importunera pas de respecter le code de la route et vous aurez le loisir de lire, d’écouter de la musique ou d’admirer le paysage sans crainte de la « prune ». À moins que la France exige encore la présence d’un conducteur fictif verbalisable pour un tas de nouveaux motifs dûment légiférés!

        • Où avez-vous vu que les voitures autonomes ne seraient pas une occasion en or a) pour une taxe de substitution aux amendes non perçues et b) pour réduire automatiquement la vitesse au niveau de celle des piétons, lesquels ne sont pas dotables d’une IA ?

        • vous savez pour certains, conduire est un plaisir…ah bah non vous ne savez pas….les voitures autonomes, prochain challenge pour les frustrés du volant ou les fainéants.

          • Bien sûr, et le train c’est pour les frustrés du pantographe, l’avion pour les frustrés du manche, … Il ne vous est pas venu à l’esprit que l’on puisse avoir l’envie de partir en week-end à 600 km au sortir du boulot à 19:00 et sous-traiter le travail de pilotage à quelqu’un d’autre?

  • Dans les statistiques, le plus gros point à révéler est l’incertitude. On peux l’estimer à 2/sqrt(n). Avec environ 3000 morts, je trouve 3.6%. Une variation moindre que cela est non conclusive. En transformant tous les graphiques pour prendre en compte la marge d’erreur, l’interprétation va être plus difficile: plus de beaux pics aléatoires, pas de baisses aléatoires que l’on pourrait associer à telle politique etc. Enfin une remarque, il pourrait être intéressant de calculer le nombre de morts pour million de km parcourus, probablement la valeur la plus importante.

  • « Lies, damned lies, and statistics »

    La traduction de damned lies est plutôt parjures.
    « mensonges, parjures et statistiques »

  • Suppression des vitesses limitées.
    Généralisation des vitesses conseillées.

  • au delà de tous les faits qui sont analysés ici, j’en évoquerai un seul en complément :
    la répression de la vitesse est la seule, et de très très loin, source d’accidents qui soit recherchée par les pouvoirs publics.
    je vois tous les jours des contrôles de vitesse (radars/gendarmes/police) alors que :
    j’ai soufflé une seule fois dans le ballon (en 28 ans de permis), je n’ai jamais été contrôlé pour la drogue, je n’ai jamais été contrôlé pour l’état de mon véhicule, je n’ai jamais vu de répression de l’absence de clignotants, respect des distances de sécurité, rabat sur la file de droite, etc.
    étonnant non ?

    • Non. Il n’y en a qu’un qui est facile à industrialiser et qui nécessite un minimum de main d’oeuvre, pour du coup un rendement maximum.

    • Vous avez tout a fait raison. 15 millions de PV par an pour la vitesse. 50 fois moins pour l’alcool. Alors que ces deux causes sont officiellemment au même niveau dans l’insécurité routière. Il y a comme de probleme de logique et aussi de pédagogie. Que signifie une sanction quasi généralisée ? Qu’elle est illisible…
      Si l’on avait inventé un « radar anti alcool » à la place du radar anti-vitesse, gageons que la face de la sécurité routière a la française en eut été fort différente…

  • On sait très bien que les obstacles latéraux sont des causes importantes de la mortalité routière:
    https://www.conseil-national-securite-routiere.fr/wp-content/uploads/2015/02/2014-12-08-CNSR-MI-avis-sur-les-obstacles-lat%C3%87raux-annexe.pdf
    Le gouvernement ferait mieux d’en tenir compte et de mettre en oeuvre les mesures pour réduire ce risque:
    http://www.equipementsdelaroute.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/3_-_Recommandations_Outils_et_Demarche_de_traitement_cle743b53.pdf
    Mais comme ça coute de l’argent, on préfère baisser la limite de vitesse, d’autant plus que ça devrait augmenter les recettes provenant des radars…

  • J’ai souvent tenté lors de commentaires dans la presse de faire allusion aux 12’000 décès par suicide en France par rapport aux décès par accident, en demandant si des mesures étaient prévues pour contrer ce fléau.
    Eh bien quelque soit le journal, ce parallèle a toujours été rejeté par les modérateurs…
    De la à soupçonner une Omerta ?

    Dernier en date, hier :
    « Bonjour Leipreachan,

    Votre commentaire sur « La réduction à 80 km/h accélère la chute de popularité de l’exécutif » a été rejeté par un modérateur.
    Raison invoquée : « Hors-sujet »

    Cordialement,
    La rédaction du Dauphiné « 

    • je pense très franchement que cette mesure va laisser des traces très importantes dans l’électorat.

      • J’espère, mais elle laissera aussi des traces importantes dans l’économie et même le bien-être des Français, et ce qui sera perdu le sera pour toujours. On rejoint là la question des suicides.

      • Si une meusre sur la reduction de vitesse laisse des traces c’est que tout n’est pas encore à jeter: C’est einstein qui sera content 🙂

    • Ca depend des journaux. Des fois ca passe. Comparer les 3500 morts de la route et l’hystérie gouvernementale associée avec le silence politique quasi total sur les 5000 morts de maladie nosocomiale, les 12000 de suicide, les 20000 d’accidents domestiques, les 70000 liés au tabac… je vous confirme que ça n’est ni aberrant ni hors sujet.

  • il est paru il y a quelques jours une carte des routes secondaires les plus dangereuses, qui donnait le nombre de morts par an sans tenir compte ni de la longueur des dites routes ni de la circulation sur icelles. 0 ce compte là on poiyrrait dire que Paris est la ville la plus dangereuse (et donc Alphonse Allais avait raison de le vouloir les mettre àla campagne …)

  • Il manque un point important dans cette analyse: la météo!

    Quand vous avez un mois de janvier ensoleillé, il y a plus d’accident que quand il neige.

    Qur faut il en conclure ?
    Rien, et se contenter de dire « +2% de morts ce mois ci par rapport au meme mois de l’année derniere, c’est terrible, vite des nouvelles mesures de repression » ?
    Ou alors reflechir 30 secondes et se dire que quand il neige les gens restent chez eux, ne roulent pas et ont donc moins d’accidents.

    • Les gens roulent moins quand il neige, mais je parierai facilement que le risque par km est plus grand.
      Et donc selon ce que vous voulez faire dire aux chiffres, vous divisez ou non par le nombre de km parcouru et le resultat sera totalement oppose.

  • Il y a autre chose: L’Etat prend les français pour des irresponsables suicidaires inconscients. Qu’est ce qui fait penser aux hommes politiques qu’ils sont meilleurs que les autres citoyens? Sérieusement?

  • La seule réplique possible pour faire changer d’avis ces Messieurs, politiques et fonctionnaires (c’est souvent les mêmes et c’est la drame de la France)…:
    C’est le boycott systématique des camelotes automobiles françaises, PSA, Renault et leurs infâmes brouettes,Total et son gasoil frelaté, Michelin et ses pneus mous plus chers que le platine…

    • ça ne fera rien du tout.
      Les industriels français n’y sont pour rien: ils subissent aussi l’arbitraire de notre technocratie, bien aidée par la presse, bien veule, une fois de plus (je me suis étranglé quand j’ai lu dans mon journal très local, des pleines pages de publicité en faveur de cette mesure, pub, payée par nos impôts).
      Perso, je vais bêtement apposer sur la vitre de ma voiture, un petit slogan, genre mougeon ou macron- pognon ou que sais-je. Tout le monde râle autour de moi mais personne n’ose l’exprimer publiquement..

      • Personne n’ose exprimer macron-pognon publiquement? c’est une blague ?

      • La Ligue des conducteurs met à votre disposition un petit autocollant « 80 barré »…
        Sinon, d’accord avec vous, un boycott même d’ampleur, ne résoudra rien. Les Bonnets rouges ou les zadistes ont utilisé des méthodes bien plus percutantes pour faire reculer l’Etat. C’est triste à dire, mais il n’y a guère que cela qui fonctionne dans nos démocraties « cause toujours »…

  • laisse tomber MichelO, elle est trop intelligente pour que l’on puisse comprendre ?

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