Contre l’étatisme, la solution ne peut qu’être libérale !

La croissance de l’étatisme en France depuis la fin de la Seconde guerre mondiale a grignoté les libertés individuelles des Français ainsi que la prospérité du pays. Un changement de paradigme en faveur d’un libéralisme inspiré de Bastiat est plus que nécessaire.

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Contre l’étatisme, la solution ne peut qu’être libérale !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 septembre 2023
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« Liberté économique, liberté politique » est le thème choisi pour le douzième Weekend de la Liberté. Ce thème s’imposait au vu de la dégradation progressive des libertés dans notre pays.

Il est impératif d’interrompre cette spirale infernale.

 

La base de l’harmonie sociale ce sont les droits naturels

« Personnalité, Liberté, Propriété, — voilà l’homme. » La loi (1848).

Oublier que les droits naturels sont consubstantiels de l’Homme chosifie les individus. C’est ce qui se passe. Le politicien les considère comme des rouages interchangeables de la mécanique sociale, dont seul il possède une vision d’ensemble, éclairée, pertinente et… le mode d’emploi. À défaut de rouage interchangeable, il les considère comme du bétail dont il est le gardien. En foi de quoi il empêche les gens d’accomplir leur projet de vie en y substituant le sien, c’est-à-dire en leur imposant ce qu’il a décidé être bien pour eux. Cela ne peut se faire que par la contrainte.

Le mauvais départ dont nous subissons encore les conséquences a eu lieu en 1945 quand les étatistes, gaullistes et communistes, s’emparèrent du pouvoir en France et mirent le pays sur la voie du collectivisme totalitaire en tournant le dos aux droits naturels individuels universels. La prospérité des Trente glorieuses fit que cela passa inaperçu.

La situation s’est dégradée lors du choc pétrolier de 1973. Les politiciens ne saisirent pas l’opportunité d’une remise à plat du système. Tous ceux qui se sont succédé en France depuis 1974 ont continué à sacrifier les droits naturels individuels universels. Ce faisant, ils ont poursuivi avec ténacité la destruction du pays.

Georges Pompidou, décédé en 1974, aura été le dernier politicien à ne pas vouloir « emmerder les Français ».

C’était en 1966. Pompidou était Premier ministre. Un soir, un de ses collaborateurs lui présente, comme d’habitude, une pile de décrets à signer. Pompidou s’écrie : « Mais arrêtez donc d’emmerder les Français : Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays. On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira beaucoup mieux. »

Cette anecdote est citée par Thierry Desjardin dans son livre Arrêtez d’emmerder les Français. Comme quoi, il n’y a pas que Bastiat et les libéraux qui le réclament.

Tout le contraire de Macron : « les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder ». Cette fois il s’agissait des non-vaccinés, mais de nombreuses catégories sociales ont été victimes de « lemmerdeur. »

1974 est la dernière année où le budget français a été équilibré.

 

Les politiciens sont adeptes de la spoliation légale

Il est peu probable que ceux qui ont plongé la France dans la situation dramatique qui est la sienne puissent l’en sortir.

Il ne faut pas se faire d’illusion sur les partis qui n’ont jamais gouverné. Leur politique n’est différente de celle des partis qui ont gouverné, ou qui gouvernent, que par la position du curseur de la spoliation légale. La vérité est qu’aucun parti ne la remet en cause. Tous sont étatistes, « socialistes », dirait Bastiat.

Il est illusoire d’attendre des effets différents de mesures identiques ou de la même veine, que celles qui ont été prises depuis plusieurs dizaines d’années, et qui ont conduit le pays dans le triste état que nous lui connaissons aujourd’hui.

Le seul effet véritable de ces politiques de spoliation légale est que la France se tiers-mondise et la misère s’y étend fort logiquement. Dans les années 1960 la différence était faite entre les pays industrialisés, riches, et les pays du tiers monde, pauvres.

Aujourd’hui, la France n’est plus un pays industrialisé.

La pénurie et la disette sont partout. Pénurie dans le système de santé, pénurie de logements, des enfants dorment désormais dans la rue, pénurie de travail, pénurie de ressources énergétiques, pénurie d’industries, pénuries de ressources agricoles, pénuries de ressources financières pour les ménages (perte de pouvoir d’achat) et le pays.

La liste n’est hélas pas exhaustive.

Dans Harmonies économiques, chapitre IV, Échange, (1850) Bastiat écrit :

L’homme a d’autant plus de chances de prospérer qu’il est dans un milieu plus prospère.

Ce qui veut dire que moins le milieu est prospère, plus la misère augmente. C’est ce à quoi nous assistons.

À partir de là il est clair qu’il ne peut exister de décroissance sans accroissement de la misère.

Bastiat ajoute : « Le bien de chacun favorise le bien de tous, comme le bien de tous favorise le bien de chacun », ce qui s’oppose à « Ce qu’un gagne, un autre le perd », sentence chère aux spoliateurs légaux. Pour eux, l’économie serait donc un jeu à somme nulle. La taille du gâteau n’augmenterait pas, il faudrait donc en réduire arbitrairement les parts par la coercition étatique. Au final, les parts de plus en plus petites seront insuffisantes. C’est ce qui se passe aujourd’hui où les classes moyennes se paupérisent, et où les classes pauvres crèvent la faim. Sans vergogne et dans leur logique, certains étatistes proposent décroissance et dépopulation, pour que les parts des survivants soient un peu moins petites.

Pour Bastiat tout ceci ne tient pas la route :

« La vraie puissance de l’échange. Ce n’est pas […] qu’il implique deux gains, parce que chacune des parties contractantes estime plus ce qu’elle reçoit que ce qu’elle donne. Ce n’est pas non plus que chacune d’elle cède du superflu pour acquérir du nécessaire. C’est tout simplement que, lorsqu’un homme dit à un autre: « Ne fais que ceci, je ne ferai que cela, et nous partagerons, » il y a meilleur emploi du travail, des facultés, des agents naturels, des capitaux, et, par conséquent, il y a plus à partager. »

L’Homme est créateur. La taille du gâteau augmente sans cesse, les parts sont de plus en plus grandes, pour le bien de tous. Il suffit de constater quelles sont nos conditions de vies, et de les comparer à celles de nos parents, grand-parents, ou ascendants plus lointains.

La spoliation légale consomme une quantité phénoménale d’énergies et de ressources (matérielles et humaines). C’est du mal investissement, du gaspillage.

« D’un autre côté, une somme vraiment incalculable de forces intellectuelles se perd à la poursuite d’organisations sociales factices. Prendre aux uns pour donner aux autres, violer la liberté et la propriété, c’est un but fort simple ; mais les procédés peuvent varier à l’infini. De là ces multitudes de systèmes qui jettent l’effroi dans toutes les classes de travailleurs, puisque, par la nature même de leur but, ils menacent tous les intérêts. » Harmonies économiques, chapitre IV, Échange (1850).

La spoliation légale engendre un cercle vicieux.

 

Totalitaires par essence 

Les politiciens adeptes de la spoliation légale ne proposent aux Français que les mêmes solutions : réglementer et taxer, acheter des voix, et favoriser le capitalisme de connivence.

Si leur politique ne marche pas ce n’est pas qu’elle est mauvaise, c’est qu’elle ne va pas assez loin dans l’étatisme.

Par conséquent, l’État se mêle de plus en plus de tout, au détriment de la vie privée des gens.

Ce système est donc totalitaire par essence.

Lisons Bastiat :

« Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s’agrandir. Il se trouve à l’étroit dans sa mission de surveillance. Or, il n’y a pas pour lui d’agrandissement possible en dehors d’empiétements successifs sur le domaine des facultés individuelles. Extension du pouvoir, cela signifie usurpation de quelque mode d’activité privée, transgression de la limite que je posais tout à l’heure entre ce qui est et ce qui n’est pas son attribution essentielle. » Profession de foi électorale – 1846.

 

Mettre fin à la spoliation légale

En vérité la seule initiative de grande ampleur qui vaille, c’est d’appliquer un programme politique largement inspiré de la philosophie de Frédéric Bastiat.

C’est la seule initiative à vouloir changer de paradigme en France, la seule à vouloir mettre fin à la spoliation légale :

« Je ne l’emploierai qu’aux choses dans lesquelles l’intervention de la Force soit permise ; or, il n’en est qu’une seule, c’est la Justice. Je forcerai chacun à rester dans la limite de ses droits. Que chacun de vous travaille en liberté le jour et dorme en paix la nuit. Je prends à ma charge la sécurité des personnes et des propriétés : c’est ma mission, je la remplirai, — mais je n’en accepte pas d’autre.

Faut-il reconnaître à chacun sa propriété et sa liberté, son droit de travailler et d’échanger sous sa responsabilité, soit qu’elle châtie, soit qu’elle récompense, et ne faire intervenir la Loi, qui est la Force, que pour la protection de ces droits ? — Ou bien, peut-on espérer arriver à une plus grande somme de bonheur social en violant la propriété et la liberté, en réglementant le travail, troublant l’échange et déplaçant les responsabilités ?

En d’autres termes :

« La loi doit-elle faire prévaloir la Justice rigoureuse, ou être l’instrument de la Spoliation organisée avec plus ou moins d’intelligence ? » Harmonies économiques, chapitre IV, Échange (1850)

 

Pourquoi ça bloque

« Entre les hommes qui se disputent les portefeuilles, quelque acharnée que soit la lutte, il y a toujours un pacte tacite, en vertu duquel le vaste appareil gouvernemental doit être laissé intact. « Renversez-moi si vous le pouvez, dit le ministre, je vous renverserai à votre tour ; seulement, ayons soin que l’enjeu reste sur le bureau, sous forme d’un budget de quinze cents millions.

[…]

Messieurs, disputez-vous le pouvoir, je ne cherche qu’à le contenir ; disputez-vous la manipulation du budget, je n’aspire qu’à le diminuer ; ah ! soyez sûr que ces furieux athlètes, si acharnés en apparence, sauront fort bien s’entendre pour étouffer la voix du mandataire fidèle. Ils le traiteront d’utopiste, de théoricien, de réformateur dangereux, d’homme à idée fixe, sans valeur pratique ; ils l’accableront de leur mépris ; ils tourneront contre lui la presse vénale. Mais si les contribuables l’abandonnent, tôt ou tard ils apprendront qu’ils se sont abandonnés eux-mêmes. » Profession de foi électorale – 1846.

C’est pour cela que les partis au pouvoir, ou qui aspirent à y parvenir, sont tous unis contre un adversaire commun : le libéralisme. Le libéralisme est le seul qui ne veuille pas prendre le pourvoir aux gens pour l’exercer à leur place, mais le leur rendre.

C’est aussi pour cela que les politiciens actuels se contentent de déplacer plus ou moins le marqueur de la spoliation légale sans la remettre en cause, parce qu’elle les sert.

C’est enfin pourquoi la liberté économique, la liberté politique, la liberté d’expression ne sont pas prêtes de revenir en France. Aucun politicien ne le veut. Tous s’accommodent du système, espérant en tirer profit un jour.

Pour comprendre la liberté, ne plus en avoir peur, et travailler au retour en France de la liberté économique, de la liberté politique, de la liberté d’expression, venez assister au douzième Weekend de la Liberté.

« Sauvons la liberté, la liberté sauve le reste. » – Victor Hugo.

 

Venez assister au douzième Weekend de la Liberté.

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  • Contre l’étatisme, la solution ne peut être que libérale.
    Lapalisse n’aurait pas dit mieux !

    • Mais pour comprendre pourquoi Bastiat est si peu pratiqué, il nous faut faire un tour par La Boétie et la Servitude volontaire :
      – Quelle malchance a pu dénaturer l’homme – seul vraiment né pour vivre libre – au point de lui faire perdre la souvenance de son premier état et le désir de le reprendre ?

      • Ce n’est pas une question de malchance mais de majuscule : Homme et homme.
        Une particule a des propriétés, plusieurs particules forment des lois.

  • Depuis que le commerce existe, l’homme essaie de vendre n’importe quoi. Mais le politicien est le plus habile des commerçant : il vend l’argent des autres.

  • Plaidoyer classique pour le libéralisme, et cependant, la rédaction de Ctpts juge que « Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l’auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction. »
    Où est-ce que les opinions de l’auteur ne reflètent pas celles de rédaction de ce site, pour autant qu’il soit toujours libéral ??

  • Aucun parti politique libéral -authentiquement libéral, si ça veut dire qqchose- n’existe pour développer les thématiques de liberté en direction des français.
    Même pas à l’occasion des divers scrutins locaux ou nationaux.
    Dans ces conditions j’ai du mal à imaginer comment les français, ou une partie d’entre eux, pourrait connaitre les propositions libérales.

  • Il n y a pas de disette ni de penurie en france !!!!!
    Soyons serieux !!!!

  • Les commentaires sont fermés.

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