Pour la Macronie, tous les arguments sont bons à prendre pour faire passer une réforme des retraites qui bat des records d’impopularité.
Les derniers en date sont d’Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, à propos de l’appel de l’intersyndicale contre la réforme des retraites. Mettre « à l’arrêt » le pays comme le menacent les syndicats serait « prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire ».
« Mettre la France à l’arrêt, ce serait laisser filer une crise qu’on peut encore éviter. L’absence de pluie depuis plus de 30 jours maintenant en France fait peser un risque extrêmement fort sur l’état de nos réserves en eau cet été. Mettre le pays à l’arrêt, c’est prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole, sanitaire voire humaine dans quelques mois » a-t-il déclaré, sentencieux.
Déclaration délirante d’Olivier Véran :
« Mettre le pays à l’arrêt c’est prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole, sanitaire voire humaine… Mettre la France à l’arrêt ce serait négliger la santé de nos enfants »#ReformeDesRetraites #greve7mars #blocage7mars pic.twitter.com/1Ztftdh7tJ
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) March 1, 2023
« Catastrophe sanitaire ? »
Entendre Olivier Véran parler de « catastrophe sanitaire » en cas de mise à l’arrêt du pays pourra faire sourire ceux qui se souviennent vaguement de son rôle durant les trois dernières années dans la mise en place des confinements. Nous nous contenterons ici de reconnaître que l’argument n’est pas dénué de fondement, mais que les syndicats ont de qui tenir.
Cependant, l’essentiel du propos d’Olivier Véran est d’invoquer la « catastrophe écologique » pour condamner le mouvement social qui ose contester la réformette pilotée par le gouvernement Borne. Implicitement, en se mobilisant contre la marche inéluctable du progrès, les syndicats jouent le jeu du réchauffement climatique et de tout son bestiaire crépusculaire : les climatosceptiques, Big Business, les géants de l’énergie fossile, les pollueurs cyniques qui font leur vidange dans les parcs naturels. L’instrumentalisation de l’écologie, qui fait désormais partie du business politique ordinaire, agit comme une sorte de gourdin idéologique à droite, à gauche ou pour le centre autoritaire.
En effet, l’écologie est devenue le nouveau langage d’autorité absolu, qui invalide par son existence même toute discussion, tout raisonnement et toute réserve qui ne confirmeraient pas ses prémisses morales. Qui veut que la planète soit polluée, qui souhaite la mort des ours polaires et des petits oiseaux ? Les méchants, assurément. Chantage permanent à la vertu morale climatique, l’écologie s’est transformée en un rappel à l’ordre permanent, celui d’une classe technocratique qui, parce qu’elle a renoncé à promettre le bonheur, gouverne par la peur en s’appuyant sur le catastrophisme climatique.
Désormais, dans le débat public, il suffit de sortir la carte écologie de son poker menteur pour apparaître comme légitime, voire compétent.
Une vacance de M. Hulot
Le témoignage de Nicolas Hulot lors de son passage devant la commission d’enquête parlementaire sur l’indépendance énergétique en est une illustration ahurissante.
Un rapport classé secret défense qui préconisait en 2018 de construire 6 EPR arrive au ministère.
Il n’est jamais lu par l’ancien ministre de la Transition écologique du gouvernement Macron première mouture. Son ancienne directrice de cabinet, dont l’explication est aussi confuse que son ancien patron, semble sur le moment avoir réassigné au document une valeur moindre, celle d’un document RH technique, pour ne pas avoir à en tirer les conclusions qui s’imposaient.
Cette séquence est hallucinante. De honte, de gêne, de duplicité… Il est rare de voir des responsables politiques contraints de reconnaître avoir délibérément sacrifié la sécurité d’un pays. Le langage non-verbal mériterait à lui seul une étude… https://t.co/tB05DuRqMN
— Géraldine Woessner (@GeWoessner) February 28, 2023
Écartons donc les faits pour imposer l’écologie, seule voie acceptable pour l’émancipation de l’humanité. L’idéologie écolo prime sur tout, et démonétise toutes les autres perspectives politiques.
Résultat, la France aujourd’hui connaît sa pire crise énergétique de l’après-guerre. Bravo l’État stratège !
La Macronie oppose aujourd’hui aux syndicats le joker écologie. Demain, on invoquera le bilan carbone pour interdire les manifs ou l’urgence climatique pour légitimer les interventions militaires futures. Vous n’y croyez pas ? On en parle déjà, malheureusement.
et DONC confions la gestion de l’énergie a un gouvernement car c’est important..
on peut aussi parler de l’interdiction de prospecter le gaz..
ceci dit..on doit aussi parler de l’ue.. voire de l’onu..
et demandez lui sa definition de l’ecologisme..
l’agriculture est une catastrophe écologique…
ll n’y pas de definition sinon celle d’etre un argument qui permet de tout interdire. TOUT..
Radotons encore..
» vous caricaturez l’écologisme »… ben non..justement non..
l’amour ,la peur, la haine, de la nature de d’un animal d’un virus.. ..est SUBJECTIF.. un impact environmental non évaluable par un chiffre qui permette de le comparer à un autre en terme de relation d’ordre; le communisme ou l’ecologisme sont donc illusoires nécessairement arbitraires et conduisent à des tyrannies arbitraires..
Dans le meilleur des cas l’ecologisme se contente d’arreter le développement humain..
Finalement, quel serait le résumé de vos presque 20 minutes de réflexion ?
… un peu plus d’une heure en fait, j’avais loupé le dernier commentaire …
Bien sûr, souvenez-vous, « seul le gouvernement pense au long terme » !
Si la phrase n’avait pas été prononcée dans l’hémicycle, on pourrait presque croire à une blague…
Ce qui me chagrine le plus, c’est qu’aucun de ces foutraques ne se retrouvera un jour devant un tribunal pour répondre de ses actes ou de son immobilisme . Au bon peuple qui bosse , rien ne sera excusé , à ses élites et protégés , tout est permis . De temps à autre on en prend un qui a poussé le bouchon et on le jette à la fureur médiatique et populaire , selon les bonnes vieilles méthodes stalinienne et on repart sur le business as usual . C’est consternant , d’autant plus que l’on sait où cela mène .
c’est tout le problème de l’irresponsabilité des politiques… Il est donc impératif de limiter drastiquement leurs pouvoirs.
Les tribunaux, bof… Moi, ce qui me désole, c’est que tels hurluberlus ne rencontreront pas plus demain qu’aujourd’hui la moindre difficulté pour arriver au pouvoir.
Vous m’avez ôté tous les mots de la bouche.
Que Nicolas Hulot ait pu être reconnu comme un expert de l’écologie est sidérant. Qu’il ait été courtisé par pratiquement tous les partis politiques en dit long sur leurs véritables motivations, qui sont rarement en rapport avec les intérêts de la France.
Mais il me semble beaucoup trop simple d’auditionner ce dilettante sans demander des comptes à celui qui l’a mis en place, qui est le seul responsable du massacre de notre économie.
On pourrait aussi demander des comptes à tous les candidats à la présidentielle de 2007, qui ont signé le pacte de Nicolas Hulot, qui n’était qu’un chantage à sa non candidature.
Rappelons également que, malgré les discours d’enfumage, rien n’est encore décidé pour la relance de la filière nucléaire et qu’on peut redouter que cela s’inscrive, une fois de plus, dans un plan européen puisqu’il n’est plus question que de cette souveraineté.
L’idéologie écologiste a échoué dans les urnes mais a triomphé dans les têtes et, comme le dit si bien Frédéric Mas, son discours invalide toute réserve, donc toute discussion.
Que vaut une société qui ne tolère plus aucune voix dissidente et qui ne connait que la peur, la menace et la culpabilisation de son peuple pour justifier n’importe quoi ?
Les complotistes avaient raison : la crise sanitaire n’était qu’une répétition générale de ce qui nous attendait…
Nicolas Hulot ou quand un petit photographe doué, a joué aux scientifiques et surtout aux météorologues matière hautement physique et aux physiciens nucléaires , la responsabilité de cet ancien ministre est surtout de la part de celui qui l’a nommé en dépit du bon sens.
Je ne sais ce qui est le plus risible. L’argumentation de Véran. Ou le choix du Président de reconduire Super-Menteur à un quelconque poste de la Macronie.
Nicolas Hulot se fout des EPR. Il n’appartient pas à la classe des gueux. Il vit confortablement, n’a pas de problème pour payer son électricité ni le diesel de ses SUV 4X4 de luxe. Il est vrai qu’en tant qu’ écologiste convaincu, quand il faisait ses reportage sur la nature à la télé, il prenait la first class en avion. Y a écologie pour Hulot et écologie pour les gueux.
Les cons, cela ose tout. Et c’est à cela qu’on les reconnait.
«Et le blé pourrira sur pied,et les fœtus sécheront dans le ventre de leur mère, et et les rivières se changeront en lave ardente,et les poils de la barbe pousseront à l’envers et les hommes suffoqueront icéans…» Veran évoquant l’amendement 133 alinéa 2 de la loi sur tringles à rideaux… Notez la référence au climat et à ce pauvre degré en un siècle : agiter ce chiffon rouge sans aucun lien avec le sujet prouve qu’il ne sert qu’à effrayer les crédules. L’écologie est notre ennemie : vive le réchauffement, vive le CO2…
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