Le système de retraite par répartition est profondément injuste

A l’heure où Emmanuel Macron déclare que « nous ne ferons pas l’économie d’une réforme de notre système de retraites », voici un bref rappel à propos de la capitalisation.

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Retraites By: Franck Michel - CC BY 2.0

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Le système de retraite par répartition est profondément injuste

Publié le 25 mars 2023
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Évidemment, en France, ce titre risque d’être considéré comme une provocation. C’est un peu comme si on ouvrait un parapluie à l’intérieur d’un logement, ou si on proférait des injures à l’égard d’un défunt dans la chambre mortuaire.

 

La répartition est injuste

Aussi, dois-je m’efforcer de présenter immédiatement, non pas les excuses que certains lecteurs attendent peut-être, mais des arguments sur ce que j’avance.

Les voici :

Le système de retraite par répartition consiste à payer les retraites des pensionnés en prélevant les sommes versées sur les revenus des salariés actifs. Si la proportion des pensionnés devient plus importante que le nombre des actifs, ces derniers auront une charge de plus en plus grande à assumer, ou encore seront forcés de quitter de plus en plus tard la période travaillée.

Cette situation est profondément injuste car elle n’a pas été choisie ni par ceux qui payent, ni par ceux qui perçoivent.

Il y aurait bien une solution à ce problème : diminuer le montant des pensions au prorata du rapport du nombre de retraités. Mais c’est une situation au moins aussi injuste que la précédente car en plus d’être subie par ceux qui verraient leur pension diminuée, ces personnes n’ont même pas la possibilité de changer de situation comme lorsqu’elles étaient actives.

Remarquons au passage que c’est la situation dans laquelle un certain nombre d’entre elles (les cadres) ont été placées par le président Macron puisque leur pension est diminuée d’année en année par le jeu de l’inflation…

Dans un système que nous pourrions qualifier de naturel, la personne active met de côté de l’argent en prévision des temps où elle ne sera plus en mesure de travailler. C’est ce qu’on peut nommer le système « fourmi ».

Dans le système par répartition, il n’y a pas à se préoccuper de l’avenir. On peut et on est d’ailleurs encouragé à avoir un comportement de « cigale ».

Constatons que ce comportement a les faveurs de ceux qui se classent plutôt à gauche. Le comportement « fourmi » est lui, plutôt un comportement de droite.

 

Pourquoi la capitalisation est la solution

Le système par capitalisation est calqué sur le système naturel.

Chaque salarié met chaque mois de côté une certaine somme qui est gérée par un organisme spécialisé intitulé fonds de pension. Cette somme est comptabilisée sous la forme de points.

Au moment de sa retraite, le compte du salarié en contient un certain nombre déterminant le montant de sa retraite. Pour le salarié, l’intérêt de la gestion de ses économies par un fonds de pension est que sa retraite lui est versée jusqu’à sa mort alors que s’il a mis cet argent de côté, s’il vit « trop » longtemps, il risque de le voir disparaître avant lui…

Techniquement, la capitalisation a un gros avantage sur la répartition : en effet, dans le système par répartition, les fonds sont au moins théoriquement reversés immédiatement.

Au contraire, dans le système par capitalisation, ces fonds, qui peuvent être considérables, sont placés et produisent des intérêts pendant toute la durée de travail du salarié et lui sont reversés à partir du moment où il est à la retraite. Le montant de cette dernière est donc théoriquement plus élevé que dans le cas de la répartition puisque les intérêts s’y ajoutent et que le temps d’immobilisation est en moyenne élevé.

Tout cela évidemment si les fonds ont été correctement gérés, ce qui est en général le cas dans les pays où le système est appliqué.

Évidemment, il existe des exceptions que les adversaires de la capitalisation montrent toujours du doigt…

Une autre différence fondamentale entre les deux systèmes réside dans la période de démarrage.

Pour schématiser, mettons-nous à la place des organisateurs, en face de deux populations : une population de salariés et une population de retraités.

Le système de retraite par répartition peut être immédiatement mis en place, sans rien y ajouter. En effet, les cotisations prises sur le salaire des salariés sont disponibles et peuvent être immédiatement distribuées aux retraités sans qu’il en coûte rien.

En revanche, avec le système par capitalisation, la population des retraités ne percevra théoriquement rien au démarrage. C’est seulement lorsque les seniors de la population active auront atteint l’âge de la retraite qu’ils commenceront à percevoir la faible retraite que leur permettra le petit nombre de points acquis pendant la courte période où ils auront cotisé.

 

La répartition, choix de facilité

La situation globale s’améliorera ensuite progressivement mais il faudra que le dernier actif de la population initiale de salariés soit en âge de prendre sa retraite pour que le système atteigne son régime de croisière.

Pour que le système soit acceptable par tous depuis le début, il faut donc que les organisateurs compensent le manque à gagner des premiers retraités.

Ne cherchons pas une autre raison pour laquelle les premiers députés de la Quatrième République ont choisi la répartition : il n’y en a pas.

Et c’est aussi pour vendre ce système aux intéressés qu’il a été sanctifié au point que encore aujourd’hui le système par répartition est considéré comme sacré. Il est interdit d’y toucher, il fait partie des mythes constructeurs de notre République.

Malgré ses difficultés de démarrage, remarquons que la capitalisation possède un énorme avantage : les sommes distribuées aux pensionnés sont toujours proportionnelles au nombre des intéressés (sous réserve, toujours, d’une bonne gestion) puisque c’est l’argent qu’ils ont placés eux-mêmes dans le système qui leur est reversé.

Ce n’est pas le cas de la répartition qui est soumise aux aléas de la pyramide des âges.

Pour résoudre ce problème de démarrage de la retraite par capitalisation, il faut emprunter au début de celle-ci les sommes nécessaires pour payer les retraités n’ayant pas cotisé, ce qui, bien entendu, obère les capacités d’emprunt des organisateurs ; soit en France, l’État.

Revenons à nos députés du début de la Quatrième République. Ils avaient le choix entre :

  • la capitalisation, un système nécessitant un lourd emprunt à son démarrage, mais qui trouverait ensuite tout seul son équilibre pour l’éternité
  • la répartition, un système qui permettait de satisfaire d’un seul coup tout le monde et qui ne coûtait au moins théoriquement pas un centime mais qui pouvait conduire aux difficultés liées au mauvais rapport entre le nombre de cotisants et le nombre des retraités que nous connaissons aujourd’hui.

 

Évidemment et comme toujours, ils ont choisi la facilité.

Remarquons encore qu’en France, ceux qui rejettent actuellement le plus fermement le système de retraite par capitalisation sont précisément ceux qui en bénéficient. En effet, les retraites des anciens fonctionnaires sont payées par l’État au moyen d’emprunts.

L’État éternelle cigale n’a en effet pas pu mettre ces sommes de côté. Il emprunte donc sur le marché financier et ce faisant il s’engouffre dans le système de la capitalisation.

Mais il s’agit d’une capitalisation subie, l’État n’étant pas le préteur, mais l’emprunteur, avec tous les aléas générés par l’évolution des taux d’emprunt. Il y a quelques années, les fonctionnaires grecs retraités en ont fait l’expérience : leurs pensions ont été amputées de 30 ou 40 %.

Ce système consistant à payer les pensions via des sommes empruntées revient à faire payer les retraites par les générations futures puisqu’il faudra bien continuer à payer les intérêts et rembourser le principal.

Éternellement d’ailleurs, puisqu’on ne voit absolument pas comment en sortir1.

 

En résumé

Dans le système de retraite « naturel » par capitalisation, les retraités reçoivent une retraite correspondant à l’argent qu’ils ont épargné. C’est un système terrible qu’il faut absolument pour la majorité des Français.

Dans le système par répartition, les salariés reçoivent leur retraite payée par les
cotisations des salariés actifs. En cas de déficit comme aujourd’hui, le complément est payé par les générations futures. C’est un système qu’il faut absolument conserver pour la majorité des Français car il est fondé sur ce qu’on nomme la solidarité, sachant que la partie « solidaire » n’a pas donné son accord puisqu’elle n’existe pas encore, ce qui est bien pratique…

 

Un article publié initialement le 15 juillet 2020.

  1. Monsieur Mélenchon, lui, a trouvé un moyen de s’en sortir : il consiste tout simplement à considérer que ces emprunts ne sont que des écritures et qu’il suffit donc de ne pas les rembourser. Il néglige les conséquences concernant les futures capacités d’emprunt de l’État qui se hasarde à faire défaut.
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  • Il y a un autre moyen pour passer de la répartition à la capitalisation :
    – dans un premier temps, mettre en place un système à points pour mettre tout le monde sur le même régime, tout en gardant la répartition pour ne pas trop faire de vagues.
    – puis, progressivement baisser (ou laisser baisser dans un système qui est dans tous les cas en faillite potentielle) les prestations du système à points, et autoriser puis promouvoir les compléments individuels par capitalisation.

    • Garder une part de répartition ne se justifie pas seulement par « ne pas faire de vagues », mais plutôt dans une optique de sécurisation globale du système.
      Sur la capitalisation, comme disent les investisseurs, « les performances passées ne présagent pas de celles à venir »…

    • Les retraites complémentaires sont déjà basées sur la capitalisation (AGIRC-ARRCO)

  • La débilité cérébrale fait partie de l’ADN de nos politiciens, comme les morpions par ailleurs.

  • Ce système est long à mettre en place et permet d’asurer la transition liée au problème de la génération intermédiaire.
    Il y aura bien toujours des réticents, ceux qui ont compris et profitent à fond du système actuel, et quelques autres qui n’ont rien compris et vont s’accrocher à leurs caisses professionnelles, mais en faisant de cette manière la résistance sera quand même moins forte et donc surmontable.

  • je vous lis souvent tout en étant diamétralement opposé à vos idées, cela dit, sur cet article, je me permets deux commentaires techniques
    – la capitalisation ne garantit rien du tout, les anciens d’ENRON aux US en ont fait la tragique expérience… leur épargne s’est envolé en une nuit… On peut penser qu’en mutualisant à très large échelle, on réduit les risques, mais tout investisseur sait que le propre de la bourse, c’est qu’il faut des perdants.. dont le célèbre Rockfeller qui vendait quand il entendait son chauffeur dire qu’il achetait…
    – la capitalisation (comme la répartition) ne dit rien du niveau de pension des retraités. Tout dépend de la part du PIB qu’on accepte de consacrer à des revenus non liés au travail. C’est le débat actuel des 14%. Mais pour que les fonds de pension génèrent plus, il faut bien qu’ils le prélèvent sur la rentabilité des investissements qu’ils gèrent, et donc avec le même problème de poids des pensionnés sur l’activité… au lieu de la poser en ratio/actif, il se pose en ratio/revenus financiers, mais ca ne change rien… s’il y a plus de pensionné et qu’on veut maintenir le niveau de pension, il faut dépenser plus pour eux!
    A la fin, capitalisation ou répartition, toutes les pensions font partie du PIB et ont donc été financées par l’activité de l’année !

    Il y a deux différences majeures entre les deux
    – la répartition passe directement du revenu actif au revenu pension sans passer par un investissement, et donc ne permet pas de générer de revenu financier, mais ce revenu financier est toujours in fine prélevé sur une activité… encore une fois, en masse, cela ne change rien.
    – la répartition permet une part de redistribution qui peut corriger en partie les inégalités de revenus

    • Belle enfilade de poncifs idiots, à commencer par le « il faut des perdants ».

    • La première erreur est de collectiviser la capitalisation (ENRON). La collectivisation au lieu de l’application du libre-arbitre pour les choix parmi un éventail en concurrence directement par les personnes concernées est la quasi-garantie de connivences et de fraudes (ENRON).

    • On voit le fin spécialiste : seuls les demeurés dans votre genre mettront tout leur œufs dans le même panier. Pour la Suisse, vous savez ce que vous aurez à quelques Francs près. Le taux de conversion est de 6% environ. Chaque année, vous recevez un décompte qui indique la retraite prévue. Vous êtes donc bien informés.

      • Pour la capitalisation en Suisse:

        « Lorsque Swissair a échoué en 2001, de nombreux participants ont perdu beaucoup d’argent. Mais maintenant, les retraités de la Caisse générale des pensions de SAirGroup (APK) peuvent se frotter les mains: en juin 2017, ils ont perçu jusqu’à CHF 16’450 en plus de la pension annuelle normale, comme l’ écrit le  » Blick « . L’année précédente, les retraités avaient déjà perçu une allocation pouvant aller jusqu’à CHF 7050.

        Cette fière somme est possible car l’APK est un pur fonds de pension sans population active. Il n’y a pas de nouveaux retraités, Swissair existe depuis 17 ans. Cela laisse beaucoup de richesse, actuellement 1,7 milliard de francs, à répartir entre de moins en moins de retraités.

        Comme calculé dans le rapport, il n’y aura qu’un seul retraité APK en 2073. La période relativement longue est due au fait que le fonds assure également les personnes à charge handicapées et survivantes qui ont reçu des pensions à un jeune âge. Le dernier bénéficiaire de la caisse de retraite disposerait encore de 24,4% du capital actuel, soit 400 millions de francs, avec les mêmes paiements. C’est pourquoi l’APK réduit ses actifs au moyen de subventions aux retraités. Le taux de couverture actuel est de 124,4%. « 

    • La capitalisation ne garantit peut-être rien du tout, comme la répartition, mais au moins elle responsabilise les gens et permet de respecter une de leurs libertés fondamentales : gérer aux-mêmes l’argent qu’ils ont gagné, sans se le faire ponctionner autoritairement au nom d’une soi-disant « correction des inégalités de revenus ». (et je ne parle pas des dégâts collatéraux consubstantiels à toute organisation étatique, parmi lesquels des frais de gestion salés, ou encore la gestion olé olé de l’argent public qu’encourage l’absence de responsabilité financière des fonctionnaires – ou assimilés – en charge de cette gestion)

    • Vous venez juste de tomber dans le piège de l’auteur qui expliquait qu’il y avait quelques exemples qui montraient le contraire de son argumentation… Bien joué 😉 C’est l’un des seuls qui n’a pas marché justement à cause d’une mauvaise gestion… Sauf que notre système actuel a toujours été en « mauvaise gestion », mais comme l’explique très bien l’auteur, ça ne se voit pas…
      « – la répartition permet une part de redistribution qui peut corriger en partie les inégalités de revenus »
      ==> c’est pas le but d’un système de retraite ! vous n’allez pas chez le boulanger pour acheter de la viande…
      Le reste de votre commentaire est sans grand intérêt tellement il est hors sol (« revenus non liés au travail », trouver normal qu’on ne cherche pas à rentabiliser un fond de pension, ratio/actif, et je pense le plus rigolo, c’est la correction des inégalités de revenus ^^)

    • ce que vous reprochez à la capitalisation est aussi peu ou prou applicable à la retraite par répartition..
      pourquoi voulez vous corriger les inégalités de richesses..ce n’est pas une faute.. si vous le faites les gens s’évertueront tant qu’ils le peuvent d’en recréer…et si vous arrivez à les dissuader, vous allez créer moins de richesses en démotivants les plus bosseurs..

      et oui ça favorise les investissements…

      et c’est une critique?

    • La capitalisation ne garantit rien du tout, c’est vrai. Mais laissez moi gérer ma retraite, 1/4 de ma vie comme je l’entends. Si vous avez envie de faire de la répartition, pas de soucis. Ne m’obligez pas à le faire, c’est tout ce que je demande.

    • Aie aie aie, erreur fatale, il confond la ponction sur le salaire que représente la cotisation par répartition avec le retour sur les investissements de la capitalisation et conclue qu’a rente reçu égale, la « ponction » sur l’économie serait la même. Hors, l’argent investi par la capitalisation à créer de la richesse entre temps, la « ponction » de l’actionnaire se fait donc sur une économie plus large que la ponction du retraité par répartition.
      Et de toute façon, le capital étant toujours nescessaire, la « ponction » de l’actionnaire est de toute façon présente aussi dans un système par répartition.

  • La responsabilité consiste à gérer soi même sa futur pension par la capitalisation que l’on souhaite et ne pas laisser à l’état tout décider pour nous, car lorsqu’il sera en déficit d’une mauvaise gestion, il prendra l’argent la ou il peut, à commencer par ceux qui ne peuvent plus faire grève et bloquer l’éconoie

    -1
  • vous faites plusieurs erreur sur la capitalisation
    – qd la proportion de retraité augmente il y a plus de fond / titres à vendre et moins d’acheteur donc leur valeur est tirée à la baisse et compter sur l’étranger est illusoire et faux dans la situation actuelle de baisse tendancielle des naissances
    – cela implique que le système financier soit conforme à la réalité hors aujourd’hui il y des bulles partout suite aux injections massives des banques centrales (la croissance du PIB est décorélée de la croissance des actions)
    – que l’organisme de gestion soit efficace

    la solution est plutôt dans un étage de base par répartition car il y aura toujours qqchose à partager en cas de survenue d’un cygne noir ( guerre, crise éco majeure, … comme cela a ét le cas au XX siècle avec la ruine de la rente et des systèmes de retraites par capitalisation mis en place avant guerre)
    mais non gérée par l’Etat et ses gros doigts mais par des systèmes privés en concurrence, l »etat assurant juste le cadre réglementaire permettant l’équilibre du système
    – un étage par capitalisation pour la partie complémentaire

    • Trop simple pour nos énarques?

    • Je partage, cela semble être du bon sens. A priori c’est ce qui existe en Belgique : une retraite minimum par répartition, puis le reste par capitalisation, SURTOUT pas géré par l’Etat. Mais ça, c’est effectivement trop simple et trop juste pour nos Enarques et nos syndicats moisis

    • @rivlata, je me permets de vous reprendre :
      1) La capitalisation lors de la retraite ne réside pas dans la vente d’actifs (stocks), mais dans le rendement des actifs constitués que l’on nomme flux pour coupons, dividendes et/ou loyer. Ainsi celui qui a choisi l’immobilier ne vend pas son bien par moreau pour subvenir à ses compléments de revenus mais avait bien entendu prévu le montant futur de ses loyers. Quant aux actions, leur capitalisation sur le long, très long terme (43 ans c’est très long) permet d’avoir un portefeuille dont le rendement peut très bien compenser le complément de revenu, à titre d’exemple pour un salaire net de 2.000 € qui consacrerait 27,2 % de ceux-ci à une épargne capitalisée à 5 % l’an (taux soutenable – pensons à Warren Buffet dont le taux est de plus de 30 % l’an depuis plus de 50 ans), donc le capital constitué serait de 985.000 euros qui autoriserait un rendement annuel (en 2019, les coupons distribués moyens 3,2 % pour les entreprises françaises d’après Factset) soit 31.529 € à rapprocher de la retraite moyenne privé/public de 16.572 € selon le rapport 2019 sur les retraites de la DREES.
      2) Ce que je viens d’écrire est la réalité du système financier. Des bulles il y en a eu et il y en aura encore. Les hauts de marchés vous amènent à acheter plus cher et les baissse de marchés moins cher. CQFD
      3) Il y a une multitude de gestionnaires fiables de part le monde, mais vous pouvez faire seul, ce n’est pas si compliqué, il existe d’excellents manuels sur la gestion de portefeuille
      4) La diversification de son patrimoine doit permettre de traverser les crises voire au-delà et d’en saisir les opportunités(les systèmes mis en place avant guerre l’étaient sur les rentes perpétuelles d’état et aujourd’hui comment appelez-vous les emprunts d’état qui constituent 80 % des contrats d’assurance vie appelés contrats en euros ?) Ces rentes nominales instituées par les lois de 1928 et 1930 ont été laminées par les hausses de prix. L’inflation n’est pas non plus une plaie …

      • « La capitalisation lors de la retraite ne réside pas dans la vente d’actifs » non, ou alors ca impose d epargner enormement plus. Si vous avez un actif qui fait du 2 % (ce qui est deja pas mal en ce moment, quasiment aucune action faut autant par ex) . pour avoir 1000 €/mois il vous faudra un capital de … 6 millions
        En plus ca vous impose de ne pas investir dans des societe comme amazon, google voire apple qui ne distribuent pas de dividende …
        2) en cas de bulles ou de crash, vous allez avoir quasiment plus de dividende et une perte en capital (faillite) et vos appartement seront vide (ou le locataire devenu chomeur ne pourra plus payer). Comment vous faites ?

        • Un actif genre action Air Liquide fait plutôt du 10% par an….
          Regardez PX1GR, le cac40 dividendes compris. Multiplié par 10 en 30 ans, malgré la chute d’aujourd’hui.
          Le seul problème est celui de la confiscation fiscale, il est facile à résoudre : permettre d’acheter l’exonération fiscale par l’abandon de droits à retraite par répartition. Ca résout aussi la question de la transition, et ça ne coûterait rien aux finances publiques ! Avec combien de décibels faut-il le crier ?

    • D’accord sur les deux étages, mais c’est pour d’autres raisons que celles que vous avancez. La capitalisation ne dépend pas des « acheteurs » et que marginalement des cours de bourse, mais des produits des investissements accumulés. Ces produits sont affectés par la croissance de la productivité et de la motivation des actifs au moins autant que par leur démographie. Juste, en effet, les bulles et les krachs reflètent des anticipations erronées sur les produits du capital. Elles et ils ont toujours existé, mais ne représentent que des écarts temporaires par rapport à une tendance de base qui, elle, est telle qu’elle rend la capitalisation éminemment désirable. Dans la phase de constitution du capital, l’investissement périodique lisse les krachs et bulles, sans le moindre problème. La phase de paiement des pensions demande par contre en effet de se préoccuper du lissage et des garanties.
      Enfin, la ruine des systèmes de capitalisation par la guerre n’est qu’anecdotique, par rapport aux autres ruines et destructions dues à cette guerre. Elle n’a rien à voir avec la nature « capitalisation » de ces systèmes. Celui qui possédait un immeuble pour se loger a été ruiné tout pareil s’il a été bombardé.

    • – L’activité augmente en proportion des investissements, notamment du nombre de retraités épargnants. Les investissements d’hier font les emplois et surtout leur productivité de demain. C’est toute la différence avec la répartition qui décourage l’activité par spoliation et détruit la productivité en empêchant les investissements productifs.

      – suppression des BC

      – la concurrence élimine les organismes inefficaces. Un investisseur avisé préparant sa retraite ne mettra jamais tous ses œufs dans le même panier. A l’éducation nationale de faire son travail d’édification économique des jeunes générations, au lieu de raconter de stupides calembredaines sur le RCA.

      Un étage de répartition est inutile, en dehors d’un impôt négatif limité à 300 euros par exemple (il ne doit pas permettre de vivre, seulement de survivre, pour décourager les passagers clandestins). Laissons les cotisants éclairés faire leurs choix entre comptes individuels et rentes garanties.

  • vous oubliez un détail, nous sommes en france
    ou le « faire payer les riches » et la « répartition des richesses » (qui commence fiscalement a 2000 euros) regroupe les 56% des citoyens épargnés par l’impôt sur le revenu et ou 30% des revenus de cette population est constituée d’aides via la redistribution..

    ou les retraites des agents de l’etat ne sont pas provisionnées et sont imputées directement sur le budget général..pour l’année suivante.., ou les enseignants facturent des heure supplémentaires a partir de la 18 eme heure hebdomadaire etc.. etc..

    alors évidement la retraite par capitalisation c’ertes bien mais ce n’est pas socialo gaucho compatible avec la lute des classes..
    quand les taux remonteront on va rigoler

  • Je me permets de contester que l’approbation de la répartition soit le fait de gens à gauche. Ce n’est pas si simple.
    Il me semble que le souci des générations antérieures et la défense des valeurs familiales est plutôt de droite. On me dira qu’alors, chacun n’a qu’à s’occuper de ses vieux parents. Ce qui est juste.
    Par contre, les passagers clandestins qui ont choisi de ne pas avoir d’enfants sont bien contents d’en profiter. Ceux-là seraient peut-être de gauche?
    Parmi mes connaissances, ceux qui sont socialistes sont ceux qui, par exemple, aident le moins leurs enfants à s’installer. Je ne généralise pas, mais c’es une constatation.
    L’idée c’est « chacun pour soi », qu’ils se débrouillent. Très bien. Mais par ailleurs, ils aiment bien aussi l’Etat pour tous. Autrement dit, l’intérêt personnel avant tout.
    Comme on ne fait pas une société qu’avec des gens préoccupés de leurs intérêts personnels et surtout tout le monde n’est pas capable d’anticiper, de se défendre, de comprendre comment bien gérer, un minimum de retraite par répartition se justifie tout à fait. Macron l’avait dit d’ailleurs « il y a ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien ».
    Une retraite par répartition de base est par ailleurs tout à fait finançable (les déficits actuels sont dus essentiellement au FSV et aux régimes spéciaux).
    A charge pour chacun d’assurer un complément.
    Il setait aussi nécessaire que l’Etat cesse de mettre ses pattes sales dans l’immobilier de manière â faciliter pour chacun l’acquisition d’un logement.

    •  » les passagers clandestins qui ont choisi de ne pas avoir d’enfants sont bien contents d’en profiter. »
      et qui ont donc payé l’impôt au prix fort , sans allocs
      vous savez combien paye un celibataire? (bon c’est vrai qu’ils sont plus heureux que les autres )mais bon ;))

      • Oui, mais avoir des enfants en études sup’, ça coûte un bras.
        Les réductions d’impôts sont très loin de compenser le coût.
        Avec ce que nous avons laissé pour les études de mes enfants (encore en cours d’ailleurs), nous aurions pu nous offrir un appart sur la côte, même en tenant compte des abattements des impôts.

        • vous avez librement décidé de ce que vous deviez faire de votre argent , cumulez donc les impots que vous auriez payés sans les parts ajoutez y le cumul des allocations familiales , les avantages retraites et comparez.. vous serez surpris

      • La tranquillité n’a pas de prix…

      • Vous vous faites du cinéma.
        1/- Les allocs sont soumises à condition de revenus. Et lorsqu’il y a 2 salaires on se retrouve très vite sans allocs.
        2/- Le quotient familial à été réduit 3 fois ces 10 dernières années.
        3/- J’appelle de mes voeux la suppression de la déclaration conjointe de revenus. Si ma femme et moi étions imposés séparément je paierais moins d’impôts.
        4/- Depuis que les enfants sont autonomes et vivent chez eux, je vois bien qu’il m’en reste bien plus qu’avant sur mon compte en banque en fin de mois, même en étant imposé sans bénéficier du quotient familial.
        Conclusion, si vous voulez vous appauvrir :
        1/- mariez-vous,
        2/- faites des enfants
        Vous passerez alors votre vie à travailler pour les autres.

        • Le choix est difficile ,des enfants ou une villa sur la côte d’azur….les enfants sont le meilleur choix , que faire d’une villa sur la côte d’azur si il n’y a pas d’enfants et de évite enfants ,que les vieux du coin dans la piscine ,beurkkk.

        •  » Si ma femme et moi étions imposés séparément je paierais moins d’impôts. » ou mais elle?

      • Les cotisations retraite sont indépendantes du nombre d’enfants…

    • « Ceux qui sont socialistes sont ceux qui, par exemple, aident le moins leurs enfants à s’installer. » Et c’est logique, puisqu’à leurs yeux, l’état s’occupe de tout… Donc on claque tout ce qu’on gagne. Voyez Pierre Moscovici qui, nommé ministre, déclare son patrimoine : 268.124 €, immobilier compris. Soit 100.000 € de moins que le patrimoine moyen des ménages français. Et ce après trente ans de carrière à des postes aussi éminents que rémunérateurs : député national, européen, président de conseil général, et même ministre pendant 7 ans. Votre banque prêterait-elle un sou à un gars qui présenterait un tel bilan ? On en a pourtant fait un ministre de l’Economie et des Finances !

    • « les passagers clandestins qui ont choisi de ne pas avoir d’enfants sont bien contents d’en profiter »

      Ne seraient-ce pas plutôt les poules pondeuses qui sont bien contentes de profiter de la générosité forcée des paucipares ou nullipares qui financent leur débordante progéniture?

      • L’un n’exclut pas forcément l’autre. Les « poules pondeuses » comme vous dites très à propos n’ont que très peu le souci de donner une éducation solide (et coûteuse) à leur progéniture. L’ambition dans ces milieux est l’assistanat ad vitam eternam. Quant aux passagers clandestins, le sujet a été développé plus haut. L’avantage de ces derniers est qu’au moins ils ne peupleront pas nos cités d’une cohorte d’inemployables.

  • Une simple question:

    L’auteur peut il nous expliquer comment capitaliser avec des taux négatifs, des bulles boursières et le matraquage fiscal sur l’immobilier ?

    • Bah, une bonne dose d’obligations ( elles ne sont pas toutes négatives) et un peu de spéculation , jouer les indices est trop cool.

    • Les turpides existantes ne justifient pas d’autres turpitudes.

    • Je l’ai fait un peu plus haut pour répondre à quelque chose d’avoisinant à votre remarque. Pour l’optimisation je pourrais vous répondre aussi, mais pas assez de place ici

    • Faites commes les caisses de pension en Suisse : investissez dans la pierre. Votre rendement ne sera pas énorme, mais toujours plus que s’il était négatif

    • Capitaliser avec des taux négatifs : rayer les obligations souveraines et investir dans des supports qui ont une véritable utilité d’usage pour la part sécuritaire.
      Capitaliser avec des bulles boursières : investir une quantité constante chaque année (en pouvoir d’achat, ou en part du salaire), les krachs et les bulles, sur 40 ans, sont des accidents insignifiants. Comme je le faisais remarquer dans un commentaire récent, 10% du smic brut investis chaque année pendant les 40 dernières années mettent à la tête de plus de 5 fois le montant investi, soit 15 années de smic brut 2020, malgré les bulles TMT, subprimes et autres.
      Pour l’immobilier, ne pas oublier que sa fonction est de vous loger et que le voir prendre de la valeur est une espérance spéculative.
      Cela dit, la fiscalité sur tous les supports reste détestable et excessive, je suis d’accord.

  • la retraite par répartition c’est un peu comme la sécu..un système qui laisse à penser que la majorité des gens ne pourrait pas se payer des soins ou epargner suffisamment pour ses vieux jours..

    c’est un système qui laisse à penser que le salaire des gens ne correspond pas à l’utilité et ne prend pas en compte la pénibilité , la difficulté du travail.. c’est un incitation à PRÉSERVER des métiers pénibles puisque la pénibilité sera « récompensée » ultérieurement..

    ce n’est pas une incitation à s’enrichir ..

    cela possède les m^me problème qu’une politique de « redistributions des revenus »..

    les gens qui gagnent plus que vous ne « méritent » pas leur argent…et c’est mortel pour la prospérité individuelle DONC générale.

    Remarquons que ..faire des enfants qui a terme s’occuperont de vous dans vont vieux jours..pas besoin des politiques..
    epargner et investir pour plus tard..pas besoin des politiques…

  • Ancien salarié d’EDF j’ai acheté des actions EDF au moment de la privatisation. J’ai placé ces actions dans mon Plan d’Epargne Entreprise. Pour ma retraite…
    Le prix des actions s’est effondré et j’ai perdu 80% de mon investissement.
    Heureusement que nous ne sommes pas dans un système de retraite par capitalisation…

    • oui , c’est normal .. a la mise sur le marché des actions d’entreprises d’etat on tord le bras des institutionnels pour qu’ils en mettent dans leurs paniers de placements..et on en fait acheter par la caisse des dépôts
      passé un certain délai , ils peuvent se retirer .. france telecom est passée de 200 euros a 16 en 6 mois grâce a cette martingale magique de Bercy

    • Et si au lieu d’acheter une entreprise publique dans laquelle l’état garde une part importante de contrôle, par des réglementations d’exception et par connivence, vous aviez acheté une valeur de père de famille genre Air Liquide ?

    • Vous avez violé plusieurs règles de bon sens.
      1) répartir ses investissements. Au-delà de 5% dans le portefeuille voyant rouge. Sans réaction, c’est le carton rouge assuré.
      2) fuir tout ce que touche l’état. EDF est manipulé par l’état.

    • @Hibicus-Avez vous entendu parler de la diversification ?

    • @Hibiscus c’est sûr qu’un ancien salarié d EDF ne peut pas être pour la capitalisation 😀 ! (je suis petite fille de salarié EDF je sais de quoi ja parle) J’imagine que le taux de remplacement de votre retraite ne vous a pas trop motivé pour vous renseigner sur les compléments ,nous autres moins bien lotis du privé (taux de remplacement de … 40% … YES ! ça décoiffe hein , dites nous merci au passage ça ne mange pas de pain) nous avons un peu mieux potassé les placements …

    • C’est bien pour cette raison que l’auteur de l’article parle de sociétés privées spécialisées dans la gestion des fonds de pensions.
      D’autre part il s’agit de paniers d’actions, donc si certaines valeurs chutent, d’autres se maintiennent. Et sur le très long terme (durée des années de cotisation), les actions se valorisent.

      • Exactement. On nous oppose toujours EDF ou Enron, alors que le seul calcul qui vaille est celui qui se base sur un indice boursier global et mondial, type MSCI World.

    • Déjà investir dans la société où on est salarié est risqué. En effet, si vous êtes viré à cause d’un plan social, c’est parce que l’entreprise va mal et donc vous perdez aussi sur vos investissements.
      Bien évidemment à moins que votre travail ne représente une part clé de la valeur de l’entreprise.
      Vu que EDF est géré par l’état lui même géré par le président de la république, je pense que si vous êtes le président de la république, acheter des actions EDF est une bonne idée. Sinon…

  • C’e n’est pas encore fini cette histoire de retraite ,on trouve encore des solutions magiques ,. c’est magique la capitalisation , y a un bonus de quelques pourcents qui sort du chapeau d’un magicien .

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  • bon article, mais l’auteur tiens compte des possible intérêts de la capitalisation, mais fait abstraction d’inflation.
    Je laisse aux matheux et ENArques de refaire mes estimations.
    Si on cotisait à 40% au lieu de 30%, et on baissait les retraites de 10%, en 20ans on pourrait avoir un système mixte capitalisation/participation qui me semble être le plus solide.
    PS faut peut être ajouter une petite base pour tous, payé par impôts en considérant que tout personne qui peut plus travailler doit aussi avoir de quoi vivre. OK je rêve.

    • « en considérant que tout personne qui peut plus travailler doit aussi avoir de quoi vivre.  » qui ne peut plus ou qui ne veut plus?

    • L’inflation peut rendre les calculs compliqués, mais quand vous investissez, vous achetez des parts d’usines, de machines, de brevets, de savoir-faire, etc., pas des € ou des $, si bien que vous êtes « inflation-immune ».
      Pour la transition, là encore, le système qui sépare une base par répartition relativement faible d’un complément par capitalisation est supérieur à celui de tout augmenter et baisser uniformément. Il permet en pratique de rendre la transition presque indolore, à condition de réduire drastiquement la fiscalité sur le capital et les plus-values, et de constater l’effet Laffer ce qui la rend indolore pour le gouvernement aussi !
      L’imposition des plus-values et les taxes sur les transactions financières sont des aberrations économiques dont le seul objet est politicien !

  • À part quelques bonnes remarques, cet article est particulièrement navrant, et notamment le passage suivant, où je mets mes objections entre parenthèses :

    Malgré ses difficultés de démarrage (énormes, comme l’auteur le dis franchement), remarquons que la capitalisation possède un énorme avantage : les sommes distribuées aux pensionnés sont toujours proportionnelles au nombre des intéressés puisque c’est l’argent qu’ils ont placés eux-mêmes dans le système qui leur est reversé (non, ce n’est pas LEUR argent, mais celui qui sera peut-être produit longtemps après par des entreprises)
    Ce n’est pas le cas de la répartition qui est soumise aux aléas de la pyramide des âges (tous les systèmes sont soumis aux aléas de la pyramide des âges : quel que soit le système, la consommation du vieux est prélevée sur celle des producteurs !!!)

    • Ce sont les dividendes ou intérêts de l’argent qu’ils ont apporté au capital des entreprises ou autre, c’est donc LEUR argent, à moins que vous n’adhériez aux thèses marxistes du prêt gratuit.
      Et oui, il y a bien un lien de proportionnalité dans le cas de la capitalisation (l’argent investi devrait toujours figurer dans les comptes), à la différence de la répartition où il n’y a aucun lien.

    • En fait, votre raisonnement ressemble beaucoup aux thèses anti-capitalistes, pour lesquelles les intérêts et dividendes sont considérés comme inutiles.

  • Il est clair , qu’il faut de la solidarité, mais je ne m’abuse elle est déjà réalisé sur la CSG-RDS. Donc encore une fois, pourquoi l’état s’occupe du fruit de notre travail, tous un chacun depuis les temps ancien est capable de s’occuper de son avenir.

  • L’injustice arrange beaucoup de gens, et surtout les bénéficiaires des régimes particuliers aux cotisations faibles et avantages extraordinaires .Durée minimum de travail et référence courte pour le calcul de la pension. pas d’urgence à changer le système.

    • @dupond et comme ce sont les bénéficiaires de ces régimes ultra préférentiels qui font les lois le moins que l’on puisse dire est que l’on n’a pas sorti le c*l des ronces . Ajoutons comme cerise que ce sont les mêmes qui bénéficient du Prefon (que ceux qui l’ignorent aillent jeter un oeil, s’asseoir avant est vivement conseillé) et donc la capi c’est mal pour les autres mais pas pour eux .

  • « ces personnes n’ont même pas la possibilité de changer de situation » : c’est faux.

    Ca fait maintenant plus de 40 ans qu’on sait que la répartition est une impasse et qu’elle va finir en faillite. Les bénéficiaires actuels de la retraite par répartition ont eu la possibilité d’en sortir mais ils ont refusé ce choix, élection après élection. Ils prétendent être piégés mais ils se sont piégés tous seuls, comme des grands. Après quatre décennies, il est quand même temps d’assumer ses choix.

    Ne pas écouter les plaintes quand elles sont feintes.

    Pour sortir de la répartition sans douleur excessive et passer progressivement à la capitalisation intégrale, il est donc légitime de réduire progressivement les pensions de la répartition, de l’ordre de 2% par an sur trois ou quatre décennies, en fonction de l’entrée sur le marché du travail des jeunes générations libérées de toute contrainte vis-à-vis de la répartition, le reliquat de la répartition étant couvert à terme par l’aide sociale commune.

  • Oui, le système par répartition est fondamentalement injuste : cette notion de « solidarité intergénérationnelle » est odieuse car elle est à sens unique : des vieux exploitent des jeunes jusqu’à la corde, pour se payer de grandes vacances, alors qu’ils sont déjà plus riches qu’eux.
    => s’il doit y avoir une solidarité, ce doit être de tous envers tous.
    => si l’Etat doit assurer un revenu minimum à toute personne âgée vivant sur notre territoire et y payant des impôts, c’est l’impôt sur le revenu (payé par tous, y compris par les fonctionnaires et les riches retraités) qui doit le financer, et non un prélèvement sournois sur les cotisations retraite des salariés.

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    • Et de toute façon « acquérir des droits à une solidarité proportionnelle à ses efforts », il y a quelque chose de choquant dans cette solidarité proportionnelle.

  • Cette réforme ne servira à rien si on ne lève pas l’ambiguïté du statut des cotisations de retraite : s’agit-il d’un impôt ou d’une épargne obligatoire ? L’ambiguïté vient du fait que l’on veut résoudre, avec le même outil, deux problèmes qui ont des logiques différentes :
    a) assurer à chacun un revenu minimum pour ses vieux jours, indépendamment de ce qu’il a pu cotiser (alors, cotisations = impôt, et donc un impôt sur les salaires).
    b) assurer à chacun la contrepartie de ses propres cotisations (alors, cotisations = épargne obligatoire).
    => Si l’on veut que le débat démocratique soit clair, la solution est de séparer nettement ces deux fonctions dans deux dispositifs indépendants. Mais veut-on que le débat soit clair ?

    • Je vois deux fois « assurer ». La France fonctionne grâce à des assurances contrôlées par l’État : « assurances chômage », « assurances santé », « assurances retraites ». Toutes assurances au pluriel. Trouver une solution géniale à ce labyrinthe relève de l’exploit. Peut-être un Achille de la finance… tiens tiens, mais maintenant ça me revient…

  • c’est Vichy qui a lancé la répartition, de force en spoliant les réserves des caisses de retraites des années 30.

  • On s’enferme dans un faux dilemme :
    — Retraite publique => gestion de Gribouille « par répartition ».
    — Gestion saine « par capitalisation » => placement dans des fonds privés.

    Et pourquoi la retraite publique ne pourrait-elle pas bénéficier d’une gestion saine « par capitalisation » avec des placements dans un fond public ?

    Pourquoi les cotisations de la retraite publique ne pourraient-elles pas être considérées comme une épargne obligatoire, placée sur un compte rémunéré géré par l’État, un compte en euros de type « assurance vie » ?

    La transition serait toute trouvée : du jour au lendemain, le gouvernement pourrait dire à toute personne ayant cotisé : « L’État reconnait qu’il a une dette envers vous ; vous êtes propriétaire des cotisations que vous avez versées au titre de la retraite et votre argent sera rémunéré ».

    Pourquoi un compte en euros ? Parce que ce serait plus concret, plus lisible et donc plus rassurant qu’un compte en points. La variable d’ajustement serait le taux de rémunération servi, mais le capital constitué à une date donnée serait un acquis garanti.

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    • Pourquoi un bon gestionnaire ferait-il sa carrière dans le public, quand ses mérites n’ont aucune chance d’y être reconnus ? Toute compétence professionnelle sera mieux valorisée dans le privé que dans le public, c’est pourquoi il vaut mieux ne laisser dans le public que ce qui ne peut pas raisonnablement relever du privé.

  • « cet argent de côté, il risque, s’il vit trop longtemps, de le voir disparaître avant lui »

    Sauf si le montant épargné est suffisant pour ne vivre que des intérêts. C’est l’objectif à atteindre dans le cadre de la capitalisation, objectif qui évite d’avoir à recourir à des fonds de pension dont la gestion laisse parfois, trop souvent, à désirer. C’est d’ailleurs ainsi que vivent les retraités propriétaires d’immobilier de rapport.

    Bon à savoir : un peu plus de 20 ans d’épargne retraite capitalisée suffisent à un smicard pour obtenir un revenu de remplacement équivalent à son revenu d’activité en consommant le capital épargné pendant sa retraite. Le double, 40 ans d’épargne environ, suffit pour vivre uniquement des intérêts, sans jamais toucher au capital, l’espérance de vie n’ayant alors plus la moindre importance.

    • Savez vous s’il existe un moyen quelconque de se faire rembourser les cotisations versées à ce gouffre, 2 ans, ou c’est perdu pour toujours?

  • Et donc à terme, il y aura des spoliations, plus ou moins brutales selon la situation des intéressés. Cela ne fait pas partie du registre de pensées de nos élites conservatrices dont le coeur est bien évidemment ancré à gauche. Qui veut faire l’ange fait bien plus souvent la bête.

  • Système injuste et répugnant car fondé sur le pillage du travail de ses propres enfants.

  • Avant de parler d’injustice, parlons des objectifs.
    Le système de retraite public a pour objectif d’assurer à toute personne âgée (vivant en France ? ou contribuable en France ?) deux choses :
    1/ un revenu minimum (identique pour tous), quel que soit son passé et indépendamment de ce qu’elle a pu payer ou cotiser.
    2/ le maintien de son niveau de vie d’activité.

    Il s’agit là de deux objectifs indépendants, dont les logiques sont différentes :
    – « Assurer un revenu minimum inconditionnel » relève d’une logique de redistribution des revenus et appelle un financement par un impôt de redistribution nationale.
    – « Assurer le maintien du niveau d’activité » relève d’une logique d’épargne personnelle en période d’activité (que l’État est légitime de rendre obligatoire, compte tenu de l’imprévoyance de la plupart d’entre nous).

    Mélanger le deux dans un même dispositif (la retraite « par répartition ») aboutit à « Assurer le maintien du niveau de vie d’activité » de chacun en le finançant par un impôt qui ne dit pas son nom.

    La clarté logique voudrait que l’on sépare nettement et explicitement ces deux fonctions, et que ces deux fonctions soient remplies par deux dispositifs totalement indépendants.

    Tant que cette séparation ne sera pas nettement faite, le débat sur les retraite restera confus et tout le monde perdra son temps.

    Mais qui a intérêt à cette clarté ? Tous ceux qui travaillent sur le sujet des retraites, y compris ceux qui négocient au nom des salariés, sont en conflit d’intérêt : tous ont des salaires supérieurs à la moyenne.
    Or (hasard ?), le système social français est justement avantageux pour ceux dont les salaires sont supérieurs à la moyenne au détriment des travailleurs pauvres… vous savez, ceux qui sont juste au dessus de ces seuils qui donneraient droit à des aides…

  • le systeme par répartition n’est ni plus ni moins qu’une pyramide de PONZI
    le dernier utilisateur de ce systeme purge une peine de 150 ans,
    quand allons nous porter plainte contre les directeurs de la CNAV

    Il y a dix ans était arrêté le responsable de l’arnaque la plus profitable de l’histoire. Bernard Madoff, un homme d’affaires new-yorkais, était condamné à 150 ans de prison pour avoir mis en place une chaîne de Ponzi qui aurait brassé plus de 50 milliards de dollars (45,5 milliards d’euros).
    Dite «pyramidale», cette arnaque promet à des investisseurs un retour sur investissement très élevé, payé grâce aux personnes qui investissent après elles. Tout marche tant que de nouveaux pigeons entrent dans le système.

  • Le système de retraite par répartition ne date pas de la IVe République mais du Régime de Vichy. Se reporter à l’ouvrage d’Eric Verhaeghe : »Ne t’aide pas, l’Etat d’aidera ».

  • Je plussoie sur l’utilisation de la célèbre fable de la Fontaine.
    Je rejoins aussi l’auteur sur sa dénonciation de l’injustice de la RpR.
    Mais pas pour la raison affichée.
    Si c’est un marché de dupe, c’est à cause de la dégradation de la pyramide des âges.
    Un actif d’aujourd’hui finance par ses cotisations une « bonne retraite » à ses aînés. Lui ne bénéficiera jamais d’un tel niveau de retraites (montant et âge de départ).
    Ce contrat social est déséquilibré dès lors que la proportion d’actifs/retraités de dégrade. Les deux signataires du contrat, l’actif et le retraité, ne sont pas traités a3 égalité.

  • Autre point important.
    Il y a capitalisation et capitalisation.
    Celle qui est cantonnée et celle qui ne l’est pas.
    Aussi celle que je gère et celle que je ne gère pas.
    Je ne suis pas favorable aux cotisations (encore moins si obligatoires) à un fonds de pension où mon capital se constituant ne serait pas cantonné à ma petite personne.
    Je suis favorable à un système de type PER ou AVie que je détiens à titre personnel.
    Et favorable aussi à une liberté totale quant au choix du « véhicule », ainsi qu’à l’absence d’obligation.
    Si je veux investir par exemple dans l’immobilier (direct ou papier) ou la bourse, pourquoi pas…

  • Lorsque, avant l’institution de la « Sécu », c’étaient les enfants qui assuraient les vieux jours de leurs propres parents, c’était, en apparence, un système par répartition.
    Toutefois, comme dans tout système de solidarité familiale ou locale, les comportements responsables sont naturellement encouragés: chaque génération avait à coeur et avait intérêt d’économiser, d’investir pour l’avenir de leurs enfants, afin que ces enfants, assez nombreux, puissent, le moment venu, aider les parents. C’était donc une forme de capitalisation.

  • Avant de parler d’injustice, parlons des objectifs.
    Le système public de retraite poursuit, en fait, deux buts différents, dont les logiques sont différentes :
    1/ Assurer à toute personne âgée (vivant en France ? ou contribuable en France ?) un revenu minimum, quel que soit son passé et indépendamment de ce qu’elle a pu payer ou cotiser.
    2/ Assurer à toute personne âgée ayant cotisé, le maintien de son niveau de vie d’activité.

    => Le premier but relève d’une logique de redistribution des revenus et appelle un financement par l’impôt.
    => Le deuxième but relève d’une logique d’épargne personnelle pour ses vieux jours (que l’État est légitime de rendre obligatoire, compte tenu de l’imprévoyance de la plupart d’entre nous).

    Le principe de la « retraite par répartition » combine ces deux buts en un seul, et cela devient : « Assurer, à toute personne âgée, le maintien de son niveau de vie d’activité, indépendamment de ce qu’elle a pu payer ou cotiser, en finançant sa pension par un impôt qui ne dit pas son nom ».
    => Au total, cela aboutit à faire une redistribution à l’envers : de petits salariés nombreux (à l’espérance de vie courte) financent à fond perdu, par leurs « cotisations », la retraite de salariés plus riches qu’eux (à l’espérance de vie longue).

    Tant qu’une séparation nette ne sera pas faite entre ces deux buts du système public de retraite, le débat restera confus et tout le monde perdra son temps.
    Mais qui a intérêt à ce que cela change ?

    • 99% des gens (ceux qui n’ont pas de responsabilités électives) ont intérêt à ce que ça change, mais pour la plupart ils ne le savent pas (ou ne veulent pas le savoir). Même ceux qui croient y gagner ne sont en fait que moins perdants que ceux qu’ils envient.

      • Quand je discute avec un vieux militant CGT, j’ai envie de dire qu’il y a quelque chose de malsain dans cette exigence idéologique de répartition. C’est du genre :
        « Les vieux m’ont exploité à leur profit quand j’étais jeune ; à mon tour d’exploiter plus jeunes que moi, maintenant que j’en ai le pouvoir ! ».
        Je dis exploiter, parce que le vieux (dans ses revendications) ne se préoccupe pas de savoir s’il exige du jeune des efforts plus grands que ceux que lui-même (le vieux) serait prêt à faire pour lui-même.

        -2
  • Je vais me répéter pour ceux qui me disent régulièrement : il n’y a pas de différence fondamentale entre capitalisation et répartition, car dans les deux cas il faut des actifs qui travaillent . Cela soit pour cotiser, soit pour produire des intérêts et dividendes, mais aussi pour faire le travail matériel de nourrir et de soigner les vieux.
    Sans parler des accidents historiques qui peuvent réduire à rien les économies (souvenez-vous de la première guerre mondiale).
    Voir mes nombreux articles sur ce sujet sur YvesMontenay.fr.

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    • Il y a une grande différence: la répartition dépend de la prospérité de son propre pays, de sa démographie, de décisions politiques arbitraires. Les fonds de pension, eux, peuvent investir dans les pays économiquement dynamiques, politiquement et socialement stables, répartir les risques. A condition que les politiciens, tout en régulant les fonds, n’entravent pas cette liberté aux fonds de pension!
      Quand le ratio d’actifs (réellement productifs de valeur ajoutée) d’un pays faiblit, cela mérite réflexion!

    • Les retraités ne sont pas les seuls à avoir besoin d’un revenu minimum quoi qu’il arrive.
      => Tout le monde doit bénéficier du revenu minimum, cumulable avec ses propres revenus.
      Et il n’y a pas de raison pour que cette redistribution pèse sur les seules épaules des actifs.
      => Tout le monde doit contribuer, par l’impôt, au financement du revenu minimum pour tous (y compris les retraités).

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      • Encore plus simple : tout doit être nationalisé, salaires comme magasins ou logements.

        • @MichelO
          « Encore plus simple : tout doit être nationalisé, salaires comme magasins ou logements » Vous savez bien que je ne dis pas cela.

          • Bien sûr, je le sais, mais ne voyez-vous pas que c’est à chacun et non à l’Etat de faire en sorte que ses besoins soient satisfaits, qu’il n’y a aucune raison d’y faire obligatoirement contribuer chacun plutôt que les seuls volontaires, et que vos propositions ne sont que des prétextes offerts sur un plateau à l’Etat de tout faire passer par lui selon les critères qui l’arrangent ?
            « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » ou « De chacun selon ses libres choix, à chacun selon ses mérites », ça n’est pas la même chose.

            • @MichelO
              Pour maximiser la liberté, ma formule serait plutôt :
              « De chacun selon ses moyens, à chacun le même minimum, pour que chacun soit en état de faire ses libres choix ; et ensuite, oui, à chacun selon ses mérites ».

              • Avec un minimum de zéro, ça me va très bien. 🙂
                L’idée selon laquelle quelqu’un soit en droit d’exiger de moi un « minimum » non nul que je ne lui aurais pas donné de moi-même me révulse, parce que ça nie ma capacité à décider ce que je fais de ma propriété et à juger seul de ce qui est normal et moral.

                • @MichelO
                  1/ Je trouve déjà positif que nous soyons d’accords sur la structure.
                  Le montant du minimum peut effectivement être zéro si le débat démocratique en décide ainsi en connaissance de cause.
                  2/ Mais c’est déjà un service rendu par l’état de garantir à chacun un minimum quoi qu’il arrive. Ma proposition ne vise qu’à mettre plus de clarté et de lisibilité dans l’existant.

                  • Encore une fois, ça n’est pas à l’Etat de rendre et de dévoyer ce « service », qu’il s’agisse de la retraite ou de l’aide au démarrage dans la vie ou de l’aide à se sortir de la misère. La première raison est que l’Etat va imposer à l’aidant d’aider, et va évaluer à la place de cet aidant les mérites de l’aidé. La seconde est que les choix d’aider doivent être libres vis-à-vis des nationalités. Celui qui veut aider des personnes qu’il estime valeureuses aux Tonga, au Burkina ou au Vietnam, et celui qui le souhaite dans sa campagne française doivent avoir exactement les mêmes conditions.

  • La répartition repose sur la démographie. La capitalisation sur l’économie.
    Depuis un moment, il est plus facile de faire du pognon que des enfants.
    De gré ou de force, le match sera bientôt gagné par la capitalisation.

    • Depuis un moment, il est plus facile de faire du pognon que des enfants.
      🙂 🙂 🙂
      Affirmation gratuite de quelqu’un qui n’a pas dû essayer souvent !

  • Quand nos oligarques pilleurs de l’Etat vont-ils admettre que le principe par répartition est l’expression de la pyramide de PONZI. Trop instruit pour être intelligent aurait dit mon père

  • Petite difficulté :
    Les retraites consomment 14% du PIB, les revenus du capital (dividendes et plus values incluses) ne représentent que quelques % du PIB. Il faut donc pas trop compter sur le rendement cumulé et trouver le complément qui ne peut être obtenu que par le déstockage de ce qui a été stocké pendant la période d’accumulation de chaque futur retraité. Le futur retraité a un capital qui monte progressivement puis qui redescend ensuite. La valeur moyenne détenue est la moitié du pic.
    En supposant que l’on bénéficie de sa retraite pendant 20 ans, cela signifie que le fonds de retraite doit détenir pour chacun environ 1,4 années de sa production, soit 1,4 années de PIB pour l’ensemble de la population. Où trouver une telle quantité sachant que la capitalisation du CAC40 n’atteint même pas 1 an de PIB ?

    • Mon cher camarade, quelqu’un d’assez malin pour ne pas faire confiance à la répartition est aussi assez malin pour ne pas placer une trop grande part de ses fonds dans les sociétés françaises à la merci des pillages étatiques que sont celles du CAC40. A lui seul, le MSCI World représente en capitalisation plus de 20 fois le PIB français, ce qui peut largement accommoder les besoins, surtout que d’autres secteurs, tels l’immobilier ou les entreprises moyennes n’y sont guère représentés.
      A noter qu’en investissant dans le CAC dividendes réinvestis, on bénéficie d’une performance moyenne de plus de 8% et qu’au bout de 42 annuités de versement, on dispose de 400 annuités environ, ce qui permet par exemple de se verser l’équivalent de plus de 30 versements annuels sans écorner le principal s’il continue à progresser au même rythme.
      Bien sûr, avec le MSCI World, dont le rendement est de 10.68% ce qui est encore mieux, on arrive à 650 montants d’annuité… sauf qu’évidemment, et c’est là le problème, Bercy t’aura dans le collimateur si tu oses faire ça.

      • Vos êtes bien optimiste avec vos 8%. Depuis une dizaine d’année que j’ai des PEA, je n’ai fait que doubler la mise et il faut encore déduire l’inflation et les impôts à la sortie des PEA (ou 30% sur les comptes titre ordinaires). Cela fait donc nettement moins que 8%. Et ce qui est pire c’est que cette performance passée n’est pas garantie pour l’avenir. En France et dans les pays fortement redistributifs similaires, la tendance est à l’augmentation des prélèvements (et la reforme des retraites charge encore la barque puisque les 85% de taux de remplacement des plus pauvres sont forcément payés par ceux qui sont a peine plus riches et qui ne bénéficient pas d’un taux aussi favorable). Et pour le monde occidental dans sa globalité, je ne suis pas sur que la croissance économique future soit vraiment au rendez vous. Je souhaite bien sûr un redressement du monde libre et (imparfaitement !) libéral mais je ne me fais guère d’illusions. La pente vers la décadence est trop ancrée pour s’inverser avant plusieurs générations.

        • source finance-heros.fr
          CAC40GR 8,7% par an.
          Le MSCI World a été créé le 31 décembre 1969, avec une valeur initiale de 100 points. Début 2021, sa valeur était légèrement inférieure à 6 500 points !
          Bien sûr, ces indices présentent une volatilité importante. En 2021, MSCI World a encore pris 31%, et il en a reperdu 13 en 2022. Mais on peut, sur de gros gains, en sacrifier une partie pour se protéger contre la vola.
          En revanche, il est clair que les questions de fiscalité et de cadre même genre PEA sont de considérables rabat-joie.
          Pour les craintes sur la croissance future, je les ai ignorées depuis 45 ans, et j’ai eu raison. Pourquoi en avoir maintenant ? Surtout que l’investissement ailleurs est bien plus plus risqué !

          • Pour l’investissement « ailleurs », un petit calcul : le taux annuel équivalent déflaté pour un investissement périodique régulier dans le CAC40 dividendes réinvestis sur la période 1980-2020 est de 6.4% (11.9 inflation comprise). Pour un investissement dans le PIB français, en supposant que ce soit possible, ce serait 2.0% (7.2 inflation comprise). On retrouve des différences similaires à l’étranger. Investir dans les entreprises privées est toujours plus avantageux que dans l’économie nationale dans sa globalité.

  • qu’il soit injuste n’est même pas le vrai problème,
    il n’a pas de règles il n’a pas de principe directeur qui tienne la route.. on ne sait pas ce qu’il promet..
    il part d’un mensonge…on peut vous promettre une retraire décente..que c’est ça l’etat normal.. DONC si ça ne marche pas il ya des méchants et des voleurs quelque part..

  • C’est l’Etat qui tue et pille la France. Au pays dit des droits de l’Homme 3 crimes de l’Etat
    a/ Le système par répartition est la Pyramide de Ponzi
    b/ Nos oligarques parlent uniquement du mammouth de la sécurité sociale et de la retraite de base pour le privé. L’Agirc/Arrco a un système par points bénéficiaire mais non géré par l’Etat
    c/ La rente des fonctionnaires et autres assimilés, non provisionnée, double notre dette abyssale, qui va rembourser : Melanchon et sa clique de Allah la soupe !
    Les grèves sont organisées par l’Etat et les syndicats qui perdraient leur fond de ommerce

  • Ne distinguons pas les comptes de la retraite du reste du grand fourre-tout étatique. Les cotisations à la répartition sont versées à l’Etat, et 40 ans plus tard, l’Etat s’est plus ou moins engagé à payer la retraite. C’est donc comme si les cotisations avaient été investies dans le PIB national, rendement 2% après déduction de l’inflation. Si au lieu d’être versées à l’Etat, les cotisations avaient été utilisées à acheter des parts des plus grosses sociétés privées du pays, le CAC40 dividendes réinvestis, le rendement serait de 6.4% après déduction de l’inflation (un peu moins, disons 5% si on considère que les 40 dernières années ont été plus favorables que la normale). Ca fait au moins 3% de rendement annuel perdu sur 40 ans. Pas de l’argent magique, non, juste une évaluation parfaitement neutre et objective du gaspillage et des pertes dans la gestion publique par rapport à celle de l’économie privée. Enfin, cet argent n’a pas dû être perdu pour tout le monde quand on voit le nombre de fans de la répartition.

    • @MichelO
      Votre analyse est intéressante. Elle donne envie d’en savoir plus : qui sont, plus précisément, ceux qui profitent du système de la répartition ?

      • Question difficile. Posée autrement, c’est « Qui peut avoir intérêt à ce que l’argent des retraites soit versé immédiatement par le biais de l’Etat aux retraités actuels plutôt que progressivement laissé à bien plus fructifier auprès de gens qui l’investiraient dans le privé ? ».
        Je vois deux sortes de réponses :
        – Ceux qui seraient affectés par le risque inhérent à la volatilité à court-terme de l’investissement en capitalisation, c’est-à-dire les personnes proches de l’âge de la retraite n’ayant pas le temps de se construire le patrimoine dédié nécessaire. Des solutions existent, cf. le livre de J. Garello & G. Lane, ou la proposition de défiscalisation des produits du patrimoine existant en échange d’abandon de droits à répartition que j’ai moi-même évoquée ici à maintes reprises.
        – Ceux qui sont les principaux bénéficiaires des « pertes en ligne » qui rendent le rendement du PIB bien inférieur à celui d’un investissement privé. On paie trois fois le coût pour que ce soit l’Etat qui s’occupe des retraites. Ca veut dire que l’Etat gaspille les deux tiers de son chiffre d’affaires retraites (et pas seulement celui-là), mais je ne désignerai pas spécifiquement des bénéficiaires de ces gabegies, le problème n’est pas de les punir mais de faire cesser ce système dont seuls les organisateurs ou plutôt les perpétuateurs méritent réellement punition.

        • à MichelO
          Comme vous le dites justement, le but n’est pas de punir.
          Mais, pour la vie démocratique, il peut être utile d’expliciter au grand jour ce qui se passe.
          Les perpétuateurs ne sont pas forcément des cyniques méchants. Ils peuvent eux-aussi être victime d’un biais de perception dû à l’opacité du système.
          Je vous propose une expérience de pensée :
          Imaginons que la totalité des cotisations soit confiée à la caisse des dépôt et consignations, dans un fond destiné à investir dans les entreprises du CAC40. Que se passerait-il alors ?
          1/ Vous retrouveriez votre rendement de 5%
          2/ Plus de dividendes se trouveraient versés en France plutôt qu’à l’étranger, donc la France serait plus riche et plus souveraine.
          3/ Mais il faudrait explicitement instaurer un impôt (ou augmenter un impôt existant) pour remplacer l’argent (les 2/3 des cotisations) qui est actuellement détourné.
          => Moralité, les cotisations de retraite des salariés font actuellement l’objet d’un prélèvement, ayant la nature d’un pur impôt, à hauteur de 67%. Un impôt que ne payent pas d’autres catégories sociales, y compris parmi les plus riches.
          Cela rejoint-il votre analyse ?

          • Globalement, oui, on peut dire ça comme ça. Mais votre dernière phrase est trompeuse, elle laisse entendre que c’est parce qu’il frapperait les salariés plutôt que d’autres catégories que l’impôt en question serait malvenu. Cet impôt serait inique parce qu’il ne viserait qu’à permettre la poursuite des détournements.
            A noter aussi que l’imposition actuelle de la capitalisation fait que les autres catégories sociales, dont les plus riches, ne sont pas loin de payer ces 67% quand ils ne sont pas salariés.

            • à MichelO
              A mes yeux, un impôt est légitime, s’il est voté démocratiquement, en connaissance de cause. Ce qui n’est pas légitime, c’est de prélever dans l’ombre un impôt qui ne dit pas son nom.

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