Retraites par capitalisation : les autres l’ont fait, pourquoi pas nous ?

Un grand nombre d’États se sont dotés de mécanismes de capitalisation, au sein des systèmes publics, ou en parallèle de ceux-ci. Voici pourquoi c’est une bonne idée.

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Retraites par capitalisation : les autres l’ont fait, pourquoi pas nous ?

Publié le 13 décembre 2019
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Par la rédaction de Contrepoints.

Il est à la mode d’évoquer la préservation des générations futures, de penser à ce que nous laisserons à nos descendants. Et si ce raisonnement ne s’appliquait pas seulement à la protection de l’environnement ? Si on pensait aussi aux finances de nos enfants, à la charge qui sera la leur lorsqu’ils devront payer nos retraites ?

Car c’est cela, le régime par répartition : la fameuse solidarité qui unit ceux qui payent et ceux qui comptent sur la génération suivante pour avoir une retraite.

Est-ce que notre responsabilité n’est pas justement de faire le choix de ne pas dépendre des plus jeunes ? De ne pas faire peser sur eux la charge que nous représenterons ? C’est cela, le régime par capitalisation.

 

Le choix de la capitalisation

Dans l’étude de l’Institut Molinari en partenariat avec Contrepoints, Cécile Philippe écrit :

« Sauf évolution radicale de l’opinion et des finances publiques, l’enjeu n’est pas de remplacer la répartition par la capitalisation. Il est de faire monter en puissance une dose de capitalisation, pour rééquilibrer notre système de retraite, en l’appuyant sur deux jambes à l’instar de ce qui se fait chez nos voisins. »

Car  d’autres pays l’ont fait et avec succès.

« Un grand nombre d’États se sont dotés de mécanismes de capitalisation, au sein des systèmes publics, ou en parallèle de ceux-ci. Un nombre significatif de pays de l’OCDE ont des fonds publics de réserves des retraites, permettant de réduire la dépendance à la répartition et de diversifier les risques (tableau ci-dessous). En France, cette façon de faire a été pratiquée de façon probante par l’AGIRC-ARRCO. »

 

Principaux fonds de réserves des retraites publics selon l’OCDE

Et les fonds de pension privés ?

La France est frileuse sur ce point.

Or des pays comme le Danemark, les Pays-Bas, la Suisse, le Royaume-Uni ont des fonds de pension privés qui génèrent de la richesse sans recourir à la fiscalité. Se privant de ce support financier, qui avoisine les 61 milliards d’euros, la France n’a d’autre choix que de compenser par davantage d’impôt, de charges sociales ou plus de déficit.

Ainsi qu’en témoigne l’étude de l’Institut Molinari1 :

« Le manque à gagner lié au sous-développement de l’épargne retraite nous prive de 2,6 points de PIB par an, soit 61 milliards d’euros annuels représentant 19 % des sommes allouées aux retraites. Cette somme manque pour préparer ou servir les retraites.

Faute d’être générée par des provisions ou réserves manquantes, elle doit être compensée par des charges sociales, des impôts, des déficits ou une dégradation du pouvoir d’achat des retraités. »

 

Estimation des conséquences financières du sous-développement des fonds de pension privés français

capitalisation
Source : Actifs et performances d’après l’OCDE (2019), Pensions at Glance, p. 211 et 215. Actif des fonds de pensions privés en 2018 (ou dernière année disponible) et rendement réel moyen sur 10 ans (moyenne géométrique 2009-2018 sauf UK 2008-2017) et calculs IEM (*). Les données sur les actifs et les rendements proviennent de l’OCDE. Les nd signifient non disponible. Le calcul IEM du fruit de l’épargne manquant en France a été fait en partant de l’hypothèse que les rendements des fonds de pensions français sont en ligne avec les moyennes simples ou pondérées de l’OCDE, ce qui donne une fourchette du manque-à-gagner de 1,2 à 2,6 points de PIB par an devant être compensé par des charges et impôts (ou déficits) faute d’être généré par les rendements de l’épargne.

 

La capitalisation est un système qui fonctionne bien. Les fonds de pension sont rentables et permettent de servir des retraites sans faire appel aux cotisations sociales.

C’est ainsi que l’Australie peut servir de modèle :

« La réforme australienne s’est appuyée sur des organismes de prévoyance collective existants, notamment sur une multitude de fonds de retraite, traditionnellement choisis par les employeurs à l’issue d’un processus négocié. Les banques ont été autorisées à proposer des comptes épargne retraite. Les gestionnaires de fonds bénéficient d’une importante marge de manœuvre, avec une grande liberté de choix en matière de placements. Selon la dernière évaluation de l’OCDE, les fonds de pensions australiens ont accumulé une richesse équivalente à 141 % du PIB au titre du seul secteur privé. »

 

Des réticences injustifiées

L’argument qui s’oppose le plus fréquemment à une mise en place progressive de la capitalisation est que les cotisants « paieraient deux fois », une fois pour la répartition, une fois pour eux-mêmes.

« Il est certain que la bascule d’un régime en répartition préexistant en capitalisation est une opération loin d’être anodine. Dans un régime en répartition pure, les cotisations des actifs servent à payer les pensions. Les actifs sont mis à contribution pour payer les prestations de leurs aînés. Si, dans le même temps, on souhaite qu’ils épargnent en vue de leur propre retraite, afin de ne pas dépendre des générations suivantes, on leur ajoute une charge. D’où la facilité conduisant à écarter tout changement au motif qu’« on ne peut pas cotiser deux fois ». »

Or il ne serait pas nécessaire de doubler les cotisations2 comme l’explique Nicolas Marques :

« À prestation égale, la capitalisation permet au futur retraité de cotiser moins qu’en répartition pure puisque les versements produiront des intérêts. »

 

« La capitalisation… en soi est parfaitement acceptable et peut même, bien maniée, par un prolétariat organisé et clairvoyant, servir très substantiellement la classe ouvrière. Dès lors les socialistes, même ceux qui préféraient la répartition ont été conduits à accepter la capitalisation comme cadre. Ils ne se sont pas obstinés dans un effort stérile pour imposer un autre procédé. Mais ils ont lutté vigoureusement pour obtenir, dans le cadre qui s’imposait à eux, le plus de garanties possibles et de résultats pour les ouvriers » (Jean JAURES, Tous escrocs !, Humanité du samedi 1er janvier 1910, page une.)

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  • Il s’agit plus à d’idéologie détournée que de pragmatisme..
    Le fait est que la « répartition » alimente les syndicats ,dont le pouvoir politique a besoin par ailleurs.. et que le credo « franco-gaucho-vert » est la ‘solidarité » qui leur permet sous ce vocable d’engranger prébendes et privilèges accordés a ceux qui sont dans le camp du bien et/ou qui payent les campagnes électorales.

    Ce n’est que cela , parlez de »fonds de pensions » et vous verrez la reaction des syndicats vent debout contre l’intrusion dans leur domaine réservé.. comme la formation professionnelle qui vous le remarquerez n’a pas évolué d’un iota..

    La france est aux mains de l’administration qui est aux mains des syndicats!
    Les politiques vous vendent un pouvoir qu’ils n’ont pas; il n’y a pas de jeu démocratique en france.. tout est verrouillé depuis la libération

    • « pas de jeu démocratique en france »

      Quand l’électorat est aliéné par un siècle de prose socialiste, la démocratie n’est pas la solution, elle est le problème.
      Quand on rallumera les Lumières, peut-être, et encore à condition d’enseigner Tocqueville.

    • Les syndicats n’ont plus grand chose à défendre puisque l’industrie est au plus bas. Il ne reste que quelques bastions dans l’administration que l’on peut considérer comme une industrie. Mais cette industrie spéciale est bien pire que l’industrie manufacturière. Il s’y déroule une compétition entre les gens de pouvoir élus, les hauts-fonctionnaires et les corps intermédiaires. Car cette industrie, l’Etat, est puissant par sa place qu’il occupe dans la vie de tous les français. Car ainsi, très peu de personnes, peuvent avoir la main sur presque tout le monde.

      • La part de l’industrie dans le PIB est passée de 30% à seulement 12%. Après avoir détruit l’industrie française les tarés de fonctionnaire s’attaquent maintenant à l’agriculture, seul secteur avec le luxe à exporter, en interdisant le glyphosate, les pesticides, déconseillant de manger de la viande, etc…
        Ce sabotage systématique ne doit pas être un hasard.

    • Vous avez raison, m^me si c’est un peu trop simple, mais justement, nous avons affaire avec une bande de fonctionnaires formatés au marxisme et ils ne reculeront jamais, jusqu’à la catastrophe. Mais celle-ci sera la bienvenue.

    • C’est pourquoi on n’a pas du tout confiance en eux: syndicats et gouvernants!
      La seule capitalisation qui nous restait était l’immobilier, mais voilà qu’ils se jettent dessus pour surtaxer.

      Des comptes épargnes en Suisse ou au Luxembourg? Eux aussi risquent de taxer. On est cuits!

  • Rhooo, vous voulez priver politiciens et syndicalistes de leur pouvoir fondé sur la distribution du pognon des autres.

    • ce qu’il convient de comprendre c’est que nous ne votons pas pour les gens qui nous dirigent..
      Les élections mettent en place , des pantins chargés de porter la parole du gouvernement dont le rôle consiste a alimente l’administration a partir des impots et taxes.. point

  • Je suis resté sur ma faim , pourquoi la France s’acharne t elle a conserver ses retraites par répartition ? Pas de réponse dans l’article.
    Malgre tout de nombreux francais quand ils le peuvent capitalisent ,dans l’immobilier et les actions , voir les assurances vie, et ce quelle que soit l’opinion politique ..alors pourquoi l’etat agit contre lavis général ?

    • C’est une question de pouvoir. En France, il s’obtient par la démonstration de sa capacité de nuisance, tandis que celle d’apporter des solutions est manifestement un handicap.

    • Parce que la répartition, c’est le grand symbole de l’égalité de tous devant l’État tout-puissant, aussi arbitraire que soit ce dernier, et de la fraternité, ce vocable pompeux désignant la spoliation des fourmis par les cigales.
      Égalité, fraternité, ces deux piliers de la devise de la « République », vous ne croyez quand même pas qu’on va les jeter aux orties ?
      Quant à la liberté, nous n’avons plus que celle de protester, car comme le disait un grand philosophe du siècle dernier, la démocratie c’est « cause toujours ».

  • Pourquoi pas une dose en effet. Mais n’est ce pas déjà le cas à très petite échelle ? Quel cadre n’a t’il pas quelques actions en portefeuille et quel travailleur même modeste n’a t il pas un livret de caisse d’épargne ?
    Je note dans le tableau que mise à part la Norvège (et c’est géré par l’état ce qui ne rassure pas), le capital mis en réserve est au mieux de 30% d’une année de PIB, soit de quoi payer les retraites au niveau français pendant guère plus de 2 ans ! A ce niveau cela ne représente guère que 10% de ce qu’il faudrait pour pouvoir payer plus de 20 ans de retraite !
    Je note également beaucoup d’illusions sur le rendement. Les taux ayant tendance à frôler le 0, les actions s’alignent et il ne leur reste que la prime de risque par rapport aux obligations (3% ?). Les plus values en capital (cela s’arrêtera quand les taux seront stabilisés) ne sont justement que la conséquence d’un ajustement à ces taux décroissant. A long terme (il s’agit de retraites), le capital croit en gros comme ce qu’il permet de produire c’est à dire très peu dans nos pays à faible croissance.
    Enfin l’argument selon lequel dans un système à capitalisation, les dividendes du stock profitent aux retraités est bien sur vrai mais doit être modéré par un argument de vase communicants puisque ces dividendes profitent forcément à quelqu’un aujourd’hui.
    Et encore enfin, je doute que la capitalisation booste l’économie. Cela aurait été vrai à une époque où les bons projets cherchent désespérément des capitaux mas ce ne l’est plus alors que les liquidités débordent de partout. A t on d’ailleurs remarqué que les grosses entreprises n’ont plus besoin d’émettre des actions, elles peuvent émettre des obligations à taux nul ! Et elles en profitent pour racheter leurs actions ! Il sera donc difficile de remplir en actions le bas de laine des systèmes de capitalisation, sauf peut-être avec des obligations qui ne rapportent rien !

    • Dans un monde de taux négatifs, j’ai bien peur en effet que la capitalisation ne soit amputée de son principal avantage

      • On a un peu trop tendance à penser que la baisse des taux est uniquement due au délire des banques centrales poussées par des états qui en profitent. Il y a aussi l’effet de l’excès d’épargne par rapport aux rares projets profitables qui émergent. Il y a plusieurs facteurs de croissance de la production, la disponibilité de capital en est un mais si cela coince ailleurs (employabilité de la population notamment), épargner davantage ne peut que conduire à une baisse des rendements à long terme. Il est stupide de penser que s’il y avait 10 fois plus de capital il y aurait 10 fois plus de production. Par ailleurs on n’est plus à l’époque du capitalisme sauvage qui pouvait se réserver une grande partie de la valeur ajoutée produite. Aujourd’hui (contrairement à un certain discours gauchiste), la part de valeur ajoutée qui rémunère le capital est faible et plutôt en décroissance. Imaginer donc une société avec beaucoup de rentiers (les retraités) vivant sur le capital est complètement dépassé.

      • On s’en fout des taux , ce qui compte est la prospérité des entreprises ,il ne s’agit pas de prêter aux premiers de la classe mais aux futurs premiers

      • Les taux qui sont négatifs sont ceux des emprunts d’Etat. Les investissements productifs dans l’économie sont, eux, toujours générateurs de retours de plusieurs %, sans que le risque en soit significatif s’ils sont correctement diversifiés. Sauf erreur, le seul CAC40 a distribué en 2019 un total record de près de 60 Mds. de dividendes, et le rendement s’en établit ainsi entre 3 et 4% (il était à 3.5% en 2018).

        • Informez vous : les obligations d’entreprises notées AAA sont actuellement à des rendements de -0.5% et les 60Mds de dividendes du CAC40 ne sont pas à l’échelle des besoins (14% du PIB pour les retraites =300 Mds) quand bien même la totalité des dividendes tomberaient dans la poche des fonds de pension. Ce ne serait d’ailleurs pas souhaitable car il faut que les entrepreneurs faisant marcher les entreprises gardent une part significative du capital productif, c’est la seule garantie pour que le capital soit bien utilisé.
          La retraite par capitalisation ne peut donc être qu’un petit complément. Il me semble que c’est ce que j’avais dit mais peut être me suis-je mal exprimé.

          • Merci, je m’étais informé et je n’étais d’ailleurs pas totalement ignorant auparavant…
            J’ai donné l’exemple du CAC pour rappeler que les rendements de plus de 3% sont accessibles, et je ne suis pas stupide au point de ne pas diversifier au-delà du CAC. Les dividendes ne sont qu’une part des accroissements d’un fonds de pension, plus stable que la croissance intrinsèque qui s’y ajoute à long-terme. Les dividendes sont la part distribuée des produits du capital, ils ne manquent en rien aux entreprises qui sinon ne les distribueraient évidemment pas ! Et bien sûr, si on prend 3% des 50 000 Mds. de la capitalisation boursière mondiale, on a de quoi faire ! Mais surtout, les fonds régulièrement placés à plus de 3% pendant 40 ans doublent le capital versé, ce qui permet une rente viagère sur 25 ans d’espérance de vie qui n’a plus rien à voir avec la seule distribution des dividendes…

    • Vous avez quelle formation en comptabilité ?

  • cotisations « URSSAF » réduites pour servir la retraite minimum de 1000 €uros/mensuels, au delà versements « libres » à 4, 8, 12, 16% selon les vouloirs des uns et des autres, l’état déboursant l’écart pendant la période nécessaire à la péréquation entre les 2 systèmes, ceci étant abondé par une véritable mise en ordre de la fonction publique et le non recrutement/renouvellement dans les services non régaliens.

  • Dommage que l article elude le probleme du basculement repartition-> capitalisation. Car meme en admettant qu unregime par capitalisation soit 2 plus efficace, il faudra quand meme que les actif paient 1.5 fois plus (1 pour payer les pensions des retraités actuels et 0.5 pour eux). Evidement avec le temps et la mort des retraités « repartition » la charge sera moindre mais au debut ca veut quand meme dire qu on va nettement augmenter les charges des actifs.
    Evidemment on peut aussi baisser les retraites mais c est politiquement suicidaire et de toute facon pas suffisant car avec le baby boom le nombre de retraite augmente masisvement (et bientot avec l alzeimher boom (les boomer devenant dependants) ca va etre encore pire !)

    • En effet, en principe, les actifs paieront 1.5 fois plus au début et termineront à seulement 0.5 de ce qu’ils paient aujourd’hui. A une période où les taux sont nuls pour emprunter, on peut en pratique ne pas leur faire payer beaucoup plus, et retarder la décroissance de leur cotisation pour rembourser ce qui aura été emprunté pour compenser.

      • C’est ça qui est extraordinaire : les taux sont nuls pour emprunter, et si on place notre argent, on touche 3%.
        Je me souviens d’un temps pas si lointain où c’était l’inverse : les taux pour emprunter étaient supérieurs aux taux des placements… on vit une époque formidable.
        Trêve de plaisanterie, un lissage de la transition via une prise en charge des pensions de la répartition par l’État (qui s’endetterait pour cela, youpi) est régulièrement évoqué – ce que vous voulez sans doute dire dans la 2ème partie de votre commentaire.

      • Cela dit et pour répondre aussi à cdg, je trouve assez scandaleux (déjà dit hier ailleurs) que les régimes spéciaux et assimilés, qui ont bénéficié à fond du système par répartition (un vrai racket) ne puissent pas être mis à contribution dans l’effort à faire pour assurer la transition > capitalisation sans provoquer une guerre civile ou à tout le moins la chute de tout gouvernement qui oserait s’y attaquer – alors qu’il me semble que les Français sont majoritairement hostiles à ces régimes spéciaux et assimilés.
        Bref, l’impression qu’à la fin, ce sont toujours les mêmes, les fourmis de la fable, ou les pigeons de la blague, qui paient. Ce pays va mal.

  • pourquoi pas nous ?

    Mais voilà, comment pourraient-ils, les tocards, puiser dans ces fonds à volonté sans soulever une bronca ?
    Comment y glisser un avantage pour une catégorie d’électeurs potentiels ?
    Quand tout est dans le pot commun, y compris les réserves techniques genre ARCCO-ARGIRC, notaires, pharmaciens…, c’est très facile d’y ajouter des catégories qui n’auront rien financer et de diluer la valeur du point au prétexte que c’est indolore. 1% par là, 1% par ci, on découpe comme le salami.

    Et pour fêter l’arnaque, Homard Géant, Champagnes les fins, Château-Yquem au menu :mrgreen:

  • capitalisation etait à faire il y a 40 ans maintenant que tout est en bulle c’est beaucoup trop risqué et le rendement sera forcement faible ou nul sauf croissance forte (qui relève du voeux pieux actuellement)
    Ne pas oublier que les retraites par capitalisation de nos anciens ont été rincées que ce soit la rente, les emprunts russes ou les conséquences de la 2 GM
    Donc il faut rester sur la répartition pour la base car il y aura toujours quelque chose à partager et ne mettre la capitalisation que pour le superflu ou la partie haute
    Ce genre de discours semble dicter par les financiers qui veulent rincer le peu d’épargne qui nous reste pour faire durer le casino qu’ils ont crée

    • Ouais mais la base de la capitalisation est un mixe de certitude et de spéculations. La répartition c’est la certitude que , cela n’ira jamais mieux mais de pire en pire a cause de la pyramide des ages et une croissance ayant atteint son maximum , zéro pour la France du bas l’infini pour la France du haut..qui n’a rien a faire de la retraite d’état .

      • la répartition c’est d’abord une assurance tout risque fondée sur une société qui prend en compte ses anciens,ce qui ne sous entend pas une gestion étatique mais un cadre juridique fixé par l’état
        La capitalisation comme vous le dites est soumise à aléas et pour les 5 – 15 ans à venir un rapprochement entre l’augmentation de richesse réel (plus ou moins la croissance PIB 1%) et celle de la masse monétaire (+5-10%) est sur, ce qui implique une dévaluation drastique des actifs financiers et donc des retraites liées.
        l’aspect démographique est toujours central mais impacte différemment les 2 systèmes dans le temps et l’espace (au sens d’un pays vs les autres)
        Ce choix est indépendant d’un optimisme ou pessimisme pour le futur

    • Au contraire, nous sommes dans une période faste où il est facile d’emprunter à très faible taux et d’investir à des taux qui sans être extravagants sont très honorables. Au point que mis à part le problème de crédibilité, emprunter pour faire la transition en remboursant quand la capitalisation serait arrivée au point où elle nécessitera des cotisations bien moindres serait une solution. Oui, la capitalisation d’avant-guerre a été rincée. Et alors ? Vous en avez identifié les raisons ? Ou vous croyez que c’est le mot « capitalisation » qui est néfaste ? Et vous nous croyez dans le même monde qu’alors ?
      Votre seule proposition sensée est que la transition devrait partir de la partie haute…
      Quant à l’histoire de se faire manipuler par des financiers pour leur propre intérêt, vous confondez avec les politiciens et les dirigeants syndicaux. Les financiers, eux, savent que c’est l’enrichissement de leurs clients qui conduit au leur, et pas autre chose.

      • Oui les taux sont très bas, maintenant pas facile de trouver des investissements qui créent une vraie richesse et sont accessibles au français de base ( et non seulement aux riches) Beaucoup de rentabilité affichée est lié à des avantages fiscaux ou des normes (vertes par exemples)
        N’étant pas expert les causes qui peuvent rincer la capitalisation comme avant guerre
        – une guerre civile (aucun risque en France ?)
        – une banqueroute de l’Etat (idem?)

        Je pense en effet que la France actuelle est plus vendue au capitalisme de connivence qu’avant guerre (regarder la plupart des grandes fortunes en France se sont faites avec des échanges et le soutien de l’état, Mme Bettencourt étant l’exception)
        Pour les financiers s ‘est vrai mais qui préfèrent ils le client à 100 Millions ou le français de base à 1 000 euros ?, et malheureusement cette profession a toujours entretenu des escrocs, la tentation étant trop forte pour certains
        Je suis pour un vrai capitalisme où l’état assure la justice et non le privilège de quelques puissants comme aujourd’hui

        • En cas de guerre civile ou de banqueroute de l’Etat, votre capitalisation ne risque pas autant que la promesse de répartition qu’on vous a faite !

  • que les actifs paient pour le vieux est apparemment un système qui peut fonctionner..
    mais en réalité..les modalités pratiques et quantitatives sont arbitraires ..et l’obligation un repoussoir pour beaucoup…
    le véritable attrait est bel et bien pour les politiques..
    à qui on prend comment on prend et à qui on donne permet tout simplement de pouvoir être élu en spoliant un catégorie de population. avec le m^me effet que la redistribution une incitation majeure à ne pas améliorer a situation…

    si on abordait e problème sous l’angle des personnes inaptes à travailler de façon générale..

  • Tout simplement parce que les français sont idiots, ils ne comprennent jamais rien. La preuve? Ils n’ont toujours pas réussi à piger que l’état n’a pas un rond, que c’est avec l’argent qu’il leur rackette qu’il paye. Idem pour les régimes spéciaux, que c’est eux qui payent les privilèges indécents de la RATP, SNCF, EDF, etc…

    • ou les français dans la grande majorité pensent qu’il existe un groupe de gens quelque part pleins aux as auquel on peut prendre du pognon.

  • La retraite par capitalisation ne représenterait qu’un faible gain – peut-être celui lié à une meilleure gestion et encore – par rapport à la retraite par répartition.
    Car, dans les faits, nous alimenterions un fonds dont les entrées correspondraient à notre épargne et les sorties aux rentes des retraités. Ce n’est individualisé que sur le papier.
    C’est un peu ce qui se passe avec le Livret A par exemple : les fonds collectés financent des opérations de logement social. Le système est infoutu de reverser les sommes correspondantes aux épargnants si tout le monde clôture son livret en même temps.
    Non, la véritable avancée serait de laisser les gens libres de gérer, en prévision de leur retraite, leur épargne comme ils le souhaitent. S’ils veulent un fonds de pension, ils le prennent. S’ils veulent de l’immobilier locatif, ils achètent des appartements. Etc.
    Au pire, on pourrait faire jouer la solidarité pour une retraite de base (par ex entre le minimum vieillesse et le smic) afin de ne pas abandonner ceux qui pour différentes raisons n’auraient pu se constituer un matelas suffisant. Mais par pitié, que le reste soit totalement optionnel. Pas d’obligation de cotiser à quoi que ce soit, public ou privé !

  • Bien sûr au prétexte fallacieux de l’intérêt général les syndicats défendent leurs bastions caisses de retraites et organismes de formation professionnelle grassement entretenus avec nos impôts, qui le dit ou le sait à part les lecteurs de ce site!

  • * Votre article est bien mais la polémique enfle sur les fonds de pension en France, toujours controversés… mais Macron agit toujours en catimini et c’est ce que les gens lui reprochent le + car ils sont habitués à ses coups tordus depuis le début ! Quatennens à l’Assemblée Nationale a dénoncé cette visite du Pdt des Fonds de pensions US BlackRock à l’Elysée… :
    https://www.facebook.com/watch/?v=548583415697185
    https://www.lesechos.fr/finance-marches/gestion-actifs/la-france-un-marche-strategique-pour-les-gerants-americains-1134228?fbclid=IwAR3mcpCsn5h79gkOIFGKoUPa_4uT7T3_TNrXodE8S9VoKYx-eHftTIh0Jpo
    * Bruno Arfeuille rappelle , un article du Canard Enchaîné :
    Comment l’Elysée a déroulé le tapis rouge au roi de Wall Street…
    Durant une journée, les salons du Château ont été privatisés pour célébrer les patrons de BlackRock.
    Fin 2016, l’entreprise BlackRock gérait 5000 milliards de dollars d’actifs pour le compte de grands investisseurs (assurances, fonds de pension).
    Vous avez bien lu l’article du Canard Enchaîné : FONDS DE PENSION. En clair : le 25 octobre 2017, à l’intérieur même du Palais de l’Elysée, Emmanuel Macron préparait déjà la transformation du système de retraite français vers un système à l’américaine.
    l Macron veut faire rentrer le loup dans la bergerie. Emmanuel Macron veut que les entreprises privées, les banques privées, les assurances privées, les investisseurs privés mettent la main sur le système de retraite français.
    C’est le passage à un système de retraite par capitalisation.
    L’épargne-retraite des citoyens français sera petit à petit gérée par le numéro 1 mondial : l’entreprise privée BlackRock. Avec la réforme des retraites annoncée par Edouard Philippe, ce sont POUR L’INSTANT les Français gagnant plus de 120 000 euros bruts annuels qui sont concernés : ils peuvent choisir librement les sommes qu’ils consacreront à l’épargne-retraite.
    Citoyens français, préparez-vous à devenir pauvres comme les retraités américains (sic).
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1034602853568029&set=p.1034602853568029&type=3&fref=mentions
    * La méfiance ne se dissipera pas comme le dit Le Point dans 1 sondage… et BFM.
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10156360431186710&set=a.454780431709&type=3&theater
    https://www.bfmtv.com/economie/sondage-bfmtv-retraites-apres-les-annonces-de-philippe-une-majorite-de-francais-approuve-toujours-la-mobilisation-1822551.html

  • Que nos gouvernants ne sachent pas répondre au grévistes et aux anti retraite à points est hallucinant car enfin la retraite il n’y a pas si longtemps chacun devait se l’assumer et d’ailleurs il en est toujours ainsi pour un grand nombre. Alors, qui va enfin prendre les choses en main pour dire HALTE, SI VOUS VOULEZ UNE RETRAITE C’EST A VOUS DE LA GAGNER !!!!! PAS AU VOISIN !!!!!

  • *ça vient de sortir ce soir : NDA appelle à la sédition ?!..Nicolas Dupont-Aignan: “C’est confirmé ! Derrière la réforme des retraites, Emmanuel Macron veut offrir le marché juteux des retraites aux fonds de pension américains. Je vais vous expliquer pourquoi…”
    https://www.businessbourse.com/2019/12/15/nicolas-dupont-aignan-macron-vend-nos-retraites-aux-assurances/

  • Sur les 10 dernières années, le CAC40 a pris en moyenne 4% par an. Déduction faite de l’inflation, c’est un placement honorable mais qui n’a rien de mirifique. Et sur des durées encore plus longue, le CAC actuel est plus bas qu’avant la bulle internet des années 2000. La méfiance est donc justifiée et cela remet à leur place les rêves de la secte des adorateurs de la retraite par capitalisation qui comptent sur la magie des intérêts composés. Dans un système par capitalisation, les grands gagnants sont les intermédiaires gestionnaires, ce qui explique leur lobbying.

    • Le seul CAC qui compte pour des calculs de capitalisation est le CAC GR, dividendes bruts réinvestis. Il est à 3.3 fois sa valeur minimum de 2009. Je vous laisse calculer combien ça fait pour un investissement de 400€ par mois dans un ETF indexé sur le CAC. Les gestionnaires peuvent très bien être cantonnés sans peine, le seul problème est l’état, qui prend entre 15.5 et 17.2% des gains au minimum, et peut aller jusqu’à 30%. Votre propagande est lamentable !

      • Du pic de 2000 au pic actuel, le CAC GR est passé de 9000 à 16000 soit entre 3 et 4% par an et il faut encore déduire l’inflation, les impôts et le fait que le CAC est optimiste en épurant régulièrement ses mauvais élèves.

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