Retraites : la cigale française se moque des fourmis

Depuis 1945 la gestion des retraites par notre pays illustre magnifiquement la fable « La Cigale et la Fourmi ».

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Retraites : la cigale française se moque des fourmis

Publié le 25 septembre 2019
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Par Alain Mathieu.

Les fourmis sont les pays anglo-saxons, qui ont amassé des réserves pour les jours où la bise sera venue.

Les fonds de pensions collectent des cotisations des futurs retraités et les placent en obligations ou actions.

La retraite est prise à 65 ans après une quarantaine d’années de cotisations. Le placement a duré en moyenne 20 ans. Avec un rendement de 5 % par an, les cotisations ont ainsi été gonflées de 20 x 5 % = 100 %.

Elles ont doublé. Les retraites sont financées.

En 1945, après des décennies sans cotisations, la cigale française était fort dépourvue : pas de réserves constituées pour financer les retraites à venir. On s’est donc payé de mots, et même de grands mots, que le rapport Delevoye de juillet 2019 nous rappelle sans honte :

« La sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances, il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes » (ordonnance du 4 octobre 1945).

 

La « garantie » par répartition

Cette « garantie » a été donnée en obligeant les actifs à verser des cotisations immédiatement reversées à des retraités qui n’avaient jamais cotisé. C’est ce qu’on appelle la répartition.

On a fait croire à ces actifs que leurs retraites seraient de la même façon financées par les actifs des générations futures.

Mais entretemps la durée de la retraite est passée de 10 à 20 ans grâce à l’allongement de l’espérance de vie et à la retraite à 60 ans promise par Mitterrand.

Et les cotisations pour la retraite ont tellement augmenté qu’elles renchérissent le coût du travail et donc les prix des produits fabriqués en France. Elles ont contribué à réduire de moitié la part de l’industrie dans notre économie et donc la base de cotisations finançant les retraites.

La « garantie » est un énorme mensonge.

Le rapport Delevoye entretient ce mensonge en prétendant que les Français y sont favorables : sa « refondation » « doit préserver le cadre auquel sont attachés les Français, celui d’un système en répartition ». Ce rapport ne met pas en doute cette soi-disant garantie.

 

La réforme des retraites chez nos voisins européens

En dehors des pays anglo-saxons, d’autres pays européens ont pris le taureau par les cornes.

Il y a près de 30 ans les Suédois ont changé leur système de retraites, passant à un système par points qui assure que les cotisations seront suffisantes pour financer les pensions. Ils ont instauré en même temps une part de capitalisation.

Les Français ne se sont pas intéressés à la réforme des retraites allemandes lancée par Gerhart Schröder en 2001.

Il est admis en France que le remarquable redressement économique de l’Allemagne depuis 2005 est dû à la réduction des indemnités chômage et autres réformes Schröder du droit du travail faites en 2003 et 2004.

Mais la réforme des retraites de 2001 a joué un rôle encore plus important car elle a réduit les dépenses publiques de retraite, actuellement inférieures en Allemagne de 4 % du PIB à celles de la France, malgré une démographie très défavorable à l’Allemagne, puisque le nombre de naissances y a été divisé par deux entre 1964 et 2009.

En 1957 l’Allemagne était passée comme la France à un système de répartition. Mais en 1989, quelques jours après la chute du mur de Berlin, le Bundestag avait déjà rectifié le tir en instaurant un système par points, comparable au système suédois (et aux retraites complémentaires françaises du secteur privé), avec cependant des cotisations plafonnées à deux fois le salaire moyen.

De plus, le régime de retraite allemand des professions libérales est de fait un régime de capitalisation, puisque ses réserves sont considérables et les pensions largement financées par le produit de ses placements.

En outre il n’y a pratiquement pas en Allemagne de régime spécial pour les fonctionnaires, puisque la plupart sont contractuels, les fonctionnaires fédéraux allemands étant moins de 1/20 des fonctionnaires d’État français.

La réforme Schroder de 2001, dite réforme Riester, du nom de son ministre du Travail, a créé une retraite facultative par capitalisation, encouragée par des primes et des avantages fiscaux. Pour financer ces primes et avantages une baisse des pensions a été décidée.

De plus une loi de juin 2004 réduisit encore les pensions du régime par répartition en les faisant dépendre du rapport entre le nombre de cotisants et le nombre des retraités et en instaurant une décote pour départs avancés et une surcote pour départs retardés.

Enfin, en 2007, la grande coalition qui suivit le départ de Schroder a fait passer l’âge de départ de 65 ans à 67 ans en 2029.

Ainsi les Allemands ont-ils en partie abandonné la retraite par répartition, au profit d’une retraite par capitalisation, souscrite par 40 % des ménages. De cigales ces ménages sont devenus fourmis.

Le rapport Delevoye aurait pu expliquer aux Français pourquoi les Anglo-saxons comme les Suédois et les Allemands ont préféré la capitalisation à la répartition : à cotisations égales, elle double le montant des pensions.

Au lieu de ce bonus, la réforme Delevoye nous promet un rendement ridicule des cotisations, inférieur à 1 % par an. Pour expliquer simplement ces évidences, il eût fallu trouver le courage de contredire un tabou syndical.

Loin de là, les préconisations de Delevoye instaurent un régime par répartition sans la moindre capitalisation, entièrement étatique, en supprimant les retraites complémentaires et le régime des professions libérales qui fonctionne en partie par capitalisation grâce à ses réserves.

On comprend que les professions libérales, qu’on va spolier de ces réserves, ne soient pas d’accord.

Notre système va donc rester le régime de cigales décrit par le rapport Delevoye : « injuste, complexe, illisible, et inadapté aux défis de demain ».

 

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  • la vraie problématique vient de l’absence de cotisation de l’etat pour ses salariés , qui bénéficient de retraites indécentes financées par le budget général.. ce qui déresponsabilise les élus qui par clientélisme ont augmenté les emplois publics de 40% depuis 1981..
    De plus on a déconnecté la retraite de ses cotisants , au sens ou tout le monde peut prétendre a une retraite pour peu qu’il soit sur le territoire depuis plus de 10 ans qu’il ai cotisé ou pas..
    retraite qui représente 80% de ce que touche un salarié ayant cotisé
    42 ans..

    C’est en faisant du social avec la retraite qu’on l’a coulée..
    NB on fait pareil avec les prestations sociales et familiales.. on distribue a tours de bras des allocations pour tous.. en pesant sur le coût du travail..

    en fait c’est tout le systeme français
    de redistribution + l’inflation des salariés du public qui coulent le budget..
    On ne fera pas l’économie d’un effondrement de ce systeme .. format URSS car la perestroïka macron ne peut faire que des mécontents..
    ce pays est foutu , sa monnaie n’est pas conforme a sa performance ..
    si on avait pas l’euro , avec les dévaluations un euro aujourd’hui coûterait 12 francs.. c’est dire la réalité budgétaire

    • Excellent, je ne peut mieux dire.
      Mais qui relie vos propos dans le « bruit » médiatique ? Personne parce que cela ne les intéressent pas car seul leur intérêt personnel compte.
      « Ces hommes ne sont que très rarement, voire jamais, touchés par ce que l’on pourrait appeler l’esprit public. A dire vrai, il n’existe parmi eux pas plus d’esprit public que parmi la communauté des cambrioleurs. Leur objectif premier est de promouvoir leurs avantages privés. C’est à cette fin seule qu’ils exercent les vastes pouvoirs qu’ils ont entre leurs mains. Peu importe ce qu’ils recherchent, que ce soit la sécurité, l’opulence ou le pouvoir, ils doivent le tirer du pot commun et ainsi réduire la part de tous les autres. Employer une personne supplémentaire au gouvernement entraîne une diminution des salaires de tous les salariés du pays… Donner à un membre du gouvernement plus de pouvoir nous retire à tous une part de notre liberté. » H.L. Mencken

    • Le modèle Ponzi de la SS française a encore de beaux jours devant lui
      Cette SS est une entité pléthorique qui sert d’abord ses propres intérêts puis ceux qui lui sont désignés par le pouvoir politique du moment et enfin pour ce qui reste le citoyen lambda !
      Notons que fort de sa puissance elle réussit malgré la loi européenne à empêcher la plupart des candidats à la liberté sociale de rompre leur lien toxique avec elle-même.

  • ainsi va la France avec ses dirigeants qui ne sont que des couilles molles qui ne pensent qu’à se faire réélire , une véritable obsession chez ces gens là et qui occultent tout le reste ;

    • exact , tout est figé par la constitution de la 5 emme republique.. c’est çà qu’il va falloir changer

      • De toute évidence, l’évolution économique de la France est affectée par l’obsolescence de nos institutions issues du cadre constitutionnel de la Vème République.
        Une constitution qui a pour effet d’imposer une hyper centralisation avec un envahissement Étatique ou tout – ou presque – devient de la compétence du pouvoir régalien….

        • « un envahissement Étatique ou tout – ou presque – devient de la compétence du pouvoir régalien…. »
          A mon avis, la constitution autorise une telle dérive mais ne l’impose pas. Les grands responsables sont les hommes (et femmes) politiques qui ont peu à peu négligé leurs tâches (pour lesquelles on les a élu) pour les confier aux fonctionnaires.
          Souvenir personnel : conseiller municipal j’ai observé la réaction univoque du maire d’une petite commune rurale face à un problème qui le dépassait (soit 90%) : Prendre ses instructions à la sous préfecture. Mais pas auprès du sous préfet, mais d’un obscur fonctionnaire anonyme invisible au fond d’un couloir obscur.

  • la répartition a commencé sous Vichy !

    • Les deux principaux partis du gouvernement de la collaboration, RNP de Marcel Déat et PPF de Jacques Doriot, étaient issus, l’un de la SFIO, ancêtre du Parti socialiste et l’autre du Parti communiste…

  • Ce qui n’est pas claire dans toute cette histoire, c’est au nom de quel principe, l’État peut il se lever et vouloir l’argent que les autres ont durement cotisé durant des années labeur? Si une personne vient me demander mon argent, et que je ne veux pas, je réponds NON JE NE DONNE PAS. qu’es ce qui oblige Pourquoi le régime général ne dit pas tout simplement nous ne voulons pas?

    • Syndicats-gouvernement: « je te tiens, tu me tiens… »

    • Considérez que l’Etat est une mafia qui a réussi. Le mode de négociation des hommes de l’Etat (CGT compris) est l’intimidation et la violence.
      Si vous vous opposez à Don Corleone vous mourrez avec une balle entre les deux yeux. Si vous refuser de payer les taxes vous finirez en prison.
      C’est mieux non ? Ne vous plaignez pas. Pour l’instant on vous laisse votre passeport.

      • La France est l’une des plus grandes démocraties au monde. Il est incroyable la façon dont l’État s’accapare du travail du régime général. Reste à comprendre réellement pourquoi les responsables du régime général ne tiennent pas un discours sur les vrais enjeux. cet article démontre très clairement que toutes les grandes démocraties ont fait le choix d’une retraite par capitalisation. Pourquoi la France s’entête dans une voie que personne que tout le monde a abandonnée. Le Président Macron est assez intelligent pour savoir ce qui se passe ailleurs. Pourquoi et Pourquoi?

      • « Le droit public vous permet, si vous êtes un agent de l’État, de faire des choses que le droit privé ne vous permet jamais de faire. Si je vole l’argent de votre portefeuille, je serai puni en tant que citoyen privé. Si je fais toutefois cela en tant qu’agent du fisc, ce n’est pas considéré comme un crime, même si du point de vue de la personne qui subit le vol il n’y a absolument aucune différence. Le droit public permet de voler. » – Hans-Hermann Hoppe

    • au nom de quel principe, l’État peut il se lever et vouloir l’argent que les autres ont durement cotisé

      Ben, au nom de la loi, tout simplement. C’est une illustration de ce qu’on appelle la spoliation légale.

  • On papote mais cela ne fera pas avancer le schmilblick d’un mm.a croire que l’europe ne veut surtout pas de fonds de pension français..ce que gagnent les uns les autres le perdent…

  • De toute facon, vu la Demographie (plus de vieux, moins de jeunes) il faut forcement que l une des partie soit perdante.
    Capitalisation ou Repartition ne change pas franchement le Probleme (si vous vendez des actions/obligation/immobilier que vous avez achete pour votre retraite, vous allez avoir un pb si beaucoup de vieux vendeurs et peu de jeunes acheteurs)

    Donc soit on fait payer plus les jeunes (cotisation plus elevees, retraite repoussee) soit on fait payer les vieux (pension plus faible). Vu la reculade de Macron sur la detaxation des employes de maison des + de 70 ans, pas difficile de predire qui passera a la caisse (bon Macron est pas pire que ses predecesseurs, tous ont choisit de previlegier les retraités etant donne leur poids electoral)

    • personne ne peut etre elu sans les retraités

    • Votre raisonnement est faux, car on ne vit pas de son capital (ancienne dénomination économique de l’épargne et novelangue) mais des revenus de son épargne : loyer de son immeuble et intérêts-coupons-dividendes des ses avoirs mobiliers. Ceux qui vendent progressivement leur capital s’appauvrissent compte tenu de la durée de la vie en retraite (20/26 ans en moyenne)

  • Les 2 versions de la fable :

    VERSION ° SUISSE
    La fourmi travaille dur tout l’été dans la canicule. Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l’hiver.
    La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue
    Une fois l’hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.
    La cigale grelottante de froid n’a ni nourriture ni abri, et meurt de froid.

    VERSION FRANÇAISE
    La fourmi travaille dur tout l’été dans la canicule.
    Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l’hiver.
    La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l’été.
    Une fois l’hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.

    La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et demande pourquoi la fourmi a le droit d’être au chaud et bien nourrie tandis que les autres, moins chanceux comme elle, ont froid et faim.
    La télévision organise des émissions en direct qui montrent la cigale grelottante de froid et qui passe un des extraits vidéo de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.
    Les Français sont frappés que, dans un pays si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que d’autres vivent dans l’abondance.
    Des associations contre la pauvreté manifestent devant la maison de la fourmi.
    Les journalistes organisent des interviews, demandant pourquoi la fourmi est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu’elle paie sa juste part.
    La CGT, Le Parti Communiste, la Ligue Communiste Révolutionnaire, les Gay et Lesbian Pride, Oxfam organisent seat-in et manifestations devant la maison de la fourmi.
    Les fonctionnaires décident de faire une grève de solidarité de 59 minutes par jour pour une durée illimitée.
    Un philosophe à la mode écrit un livre démontrant les liens de la fourmi avec les tortionnaires d’Auschwitz.
    En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une loi sur l’égalité économique et une loi (rétroactive à l’été) d’anti-discrimination.
    Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit aussi une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide.
    La maison de la fourmi est préemptée par les autorités car la fourmi n’a pas assez d’argent pour payer son amende et ses impôts.
    La fourmi quitte la France pour s’installer en Suisse où elle contribue à la richesse économique.
    La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée.
    Elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi bien que le printemps soit encore loin.
    Des rassemblements d’artistes Marion Cotillard, Josiane Balasko … et d’écrivains de gauche Thomas Piketty, Gabriel Zucman, Emmanuel Saez, etc. se tiennent régulièrement dans la maison de la fourmi pour évoquer les inégalités sociales et surtout organiser des impôts redistributifs plus forts.
    Le chanteur Renaud compose la chanson ‘Fourmi, barre-toi!’…
    L’ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale, se détériore car cette dernière n’a rien fait pour l’entretenir.
    Des reproches sont faits au gouvernement pour le manque de moyens.
    Une commission d’enquête est mise en place, ce qui coûtera 10 millions d’euros.
    La cigale meurt d’une overdose.
    Libération et L’Humanité commentent l’échec du gouvernement à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales.
    La maison est squattée par un gang de cafards immigrés.
    Les cafards organisent un trafic de marijuana et terrorisent la communauté…
    Le gouvernement se félicite de la diversité multiculturelle de la France.
    La jeune Greta Thunberg est invitée à pleurer que c’est la faute du business de la fourmi qu’il y a réchauffement climatique et qu’il faut arrêter séance tenante toute production capitaliste.

  • Ou pour faire plus simple que Mencken ou Hoppe,comme disait Coluche la différence entre un oiseau et un homme politique c’est que l’oiseau s’arrête de voler de temps en temps!

  • je le dis ..
    si on admet qu’un riche français s’enrichit nécessairement aux dépens d’un pauvre français…alors le raisonnement vaut pour les pays riches de l’europe qui doivent donc contribuer au système français..c’est la moindre des choses..

  • L’hypothèse d’un rendement de capitalisation à 5%, ça c’était avant.
    Posez-vous la question de ce qu’il restera de votre capitalisation dans un contexte durable de taux d’intérêts négatifs comme celui dans lequel nous sommes installés.

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