Les Français et la maladie du « Toujours Plus »

Un sondage indique que 6 Français sur 10 sont pessimistes sur l’avenir du pays mais on ne leur a jamais expliqué quels étaient les défis à relever.

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Bruno Le Maire 2011 by UMP Photos(CC BY-NC-ND 2.0)

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Les Français et la maladie du « Toujours Plus »

Publié le 3 janvier 2023
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L’année 2022 vient de s’achever et on s’interroge avec inquiétude sur ce que nous réserve la nouvelle année. Toutes les économies européennes sont très fortement affectées par les répercussions de la guerre menée par les Russes en Ukraine et le FMI vient d’abaisser de 2,5 % à 2 % ses prévisions pour la croissance mondiale. Il révèle dans sa dernière note que « le ralentissement le plus marqué interviendra dans la zone euro ».

En France les handicaps pour surmonter les difficultés qui se profilent ne manquent pas : le secteur industriel amoindri ne représentant plus que 10 % du PIB fait de la France le pays le plus désindustrialisé d’Europe Grèce mise à part ; la dette structurelle toujours croissante est supérieure au PIB ; le taux de chômage est le plus élevé d’Europe ; les dépenses publiques sont en proportion du PIB beaucoup plus importantes que partout ailleurs.

Nos dirigeants n’ont donc pas devant eux une page blanche.

Et il existe de surcroît un élément sous-jacent jamais évoqué qui est une donnée sur laquelle les dirigeants n’ont aucune prise : la sociologie du peuple français.

 

Le rôle de la sociologie en matière économique

La sociologie joue un rôle extrêmement important dans les processus et les phénomènes économiques.

Dans La grande transformation, Karl Polanyi, un économiste anthropologue austro-hongrois dont les travaux sont très appréciés par les économistes de l’École de Toulouse énonce qu’il ne peut y avoir de relations économiques sans relations sociales.

Dans L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, paru en 1905, Max Weber avait expliqué que la différence profonde de performances économiques entre les pays du nord de l’Europe et les pays du sud tient au fait que les uns sont protestants alors que les autres sont catholiques. Selon lui, c’est l’éthique protestante qui a fait le succès du capitalisme : chez les protestants on accumule pour investir et non pas pour consommer. La France fait partie de ce que certains experts à Bruxelles appellent malicieusement les « pays du club Med ». Nos dirigeants se voient contraints de faire avec cette donnée qui est par nature inchangeable. Max Weber a fait le constat que lorsque dans un pays il y a une partie protestante et une autre catholique c’est toujours la partie protestante qui est la plus prospère.

Au-delà de cette spécificité culturelle il existe en France un syndicalisme d’opposition qui est la conséquence, selon de nombreux auteurs, de la loi de Waldeck Rousseau du 21 mars 1884 qui a donné une base légale aux syndicats mais les a écartés des sages sentiers de l’administration des choses.

En Allemagne et dans les pays scandinaves les syndicats et le parti socialiste collaborent. Il y a même un système de cogestion des entreprises chez notre voisin allemand. Dans les pays scandinaves, les conflits se règlent par le dialogue. C’est aussi le cas de la Suisse où depuis l’accord conclu en 1937 instituant « La Paix du travail », il n’y a plus jamais de grèves.

Dans le cas de la France, il faut se rapporter à la Charte d’Amiens de 1906 qui a fondé le syndicalisme français : elle valorise l’expropriation capitaliste et la lutte des classes avec comme moyen d’action la grève générale. Ainsi, en France, l’inconscient prolétarien est révolutionnaire. Cette Charte a constitué jusqu’ici l’ADN du syndicalisme français. Aussi, les conflits entre les syndicats et le patronat n’ont-ils  pas cessé d’agiter la société. Il est impossible de les énumérer tous ici mais on ne peut manquer de rappeler l’épisode du Front populaire de 1936 qui a abouti à la semaine de 40 heures et des congés payés : dans toute la France des usines furent occupées et le drapeau rouge flottait sur bon nombre d’entre elles.

Avec ces innombrables luttes contre le pouvoir et le patronat les Français ont obtenu des avantages sociaux importants inscrits dans la législation du pays. Le Code du travail français est ainsi très volumineux et particulièrement rigide et nuit au bon fonctionnement des entreprises.

Les pays scandinaves et la Suisse sont pris comme exemples de pays où l’économie est dynamique et prospère :

Population active

  • France……………….. 45,9 %
  • Pays scandinaves… 50 % – 55 %
  • Suisse………………… 57 %

Durée de vie active 

  • France……………….. 35,6
  • Pays scandinaves… 41
  • Suisse………………… 42,4

Heures de travail par an

  • France……………….. 1402
  • Pays scandinaves… 1662
  • Suisse………………… 1831

Durée hebdomadaire du travail

  • France……………….. 35
  • Pays scandinaves… 37 – 38
  • Suisse………………… 45 – 50

Grève (pour 1000)

  • France……………….. 114
  • Pays scandinaves…    ///
  • Suisse…………………        1

 

On voit comment s’est organisé le pays pour faire fonctionner sa machine économique par comparaison avec les pays scandinaves et la Suisse.

Dans le cas de la France :

  • taux de population active anormalement bas ;
  • durée de vie active plus courte ;
  • nombre d’heures travaillées par an inférieur ;
  • propension à recourir à la grève particulièrement élevée.

 

Il manque à la France au moins 4 millions de personnes au travail sachant que les chômeurs sensés rechercher activement un emploi sont comptabilisés dans la population active.

En France, ceux qui ne sont pas au travail sont portés par la communauté nationale et vivent de subsides fournis par la population active. Fin octobre 2022 Pôle Emploi comptait 6 198 310 inscrits toutes catégories confondues (A, B, C, D et E), dont 3 091 900 inscrits en catégorie A.

Il en résulte des performances économiques très inférieures à celles des pays scandinaves et de la Suisse. Paradoxalement, le pays se situe au 24e rang seulement du classement des nations du World Hapiness Report de l’ONU de l’année 2019, entre le Mexique et le Chili alors que les pays pris ici en exemple sont tous en tête du classement.

 

Finlande

  • PIB/capita………….. 53 654 dollars
  • Dette/PIB……………   72,4 %
  • Dép. Soc/PIB………. 54,9 %
  • World Happiness….  N° 1

Suède

  • PIB/capita………….. 61 028 dollars
  • Dette/PIB…………… 42,0 %
  • Dép. Soc/PIB………. 50,2 %
  • World Happiness…. N° 7

Danemark    

  • PIB/capita………….. 68 007 dollars
  • Dette/PIB…………… 33,2 %
  • Dép. Soc/PIB………. 51,0 %
  • World Happiness…. N° 2

Norvège 

  • PIB/capita…………..  89,154 dollars
  • Dette/PIB……………  36,2 %
  • Dép. Soc/PIB……….  18,0 %
  • World Happiness….  N° 3

Suisse

  • PIB/capita…………..  91 991 dollars
  • Dette/PIB……………  42,4 %
  • Dép. Soc/PIB……….  17,5 %
  • World Happiness….  N° 6

France

  • PIB/capita…………..  43 659 dollars
  • Dette/PIB……………  113,5 %
  • Dép. Soc/PIB……….  59,2 %
  • World Happiness…. N° 24

 

Quand la France va-t-elle pouvoir se réformer ?

Ces données conduisent à conclure que la France a un immense besoin de se réformer mais ses dirigeants sont très loin de s’atteler à la tâche.

Les dépenses publiques sont à un niveau très supérieur, en proportion du PIB, à ce qu’elles sont partout ailleurs (51,9 % du PIB contre 34,9 % pour la moyenne OCDE ).

Les hôpitaux publics sont fortement déficitaires, leur dette s’élève à 30 milliards d’euros.

Le COR prévoit que le déficit des caisses de retraite va s’élever dans les prochaines années à 0,5 voire 0,8 point de PIB.

Le pays a perdu près de la moitié de son secteur industriel qui ne représente plus que 10 % du PIB alors qu’il devrait se situer au moins à 18 %.

De toutes parts, la population réclame davantage de médecins et d’infirmières, davantage de juges, de policiers et de gardiens de prison, davantage de postiers, etc.

Les revendications pour l’augmentation du pouvoir d’achat sont permanentes. Les 35 heures instaurées par Martine Aubry ont fait partout des dégâts considérables et aucun autre pays n’a adopté une telle mesure.

Les Français ne parviennent pas à réaliser que le PIB par habitant est bien inférieur à celui des voisins du nord et veulent faire fonctionner la machine économique avec des ratios inférieurs des éléments clés intervenant dans le processus de création de richesse à ce qu’ils sont dans les pays où les PIB par tête sont élevés.

Cette maladie du « toujours plus » qui affecte les Français avait été déjà dénoncée en 1982 par le journaliste et essayiste François de Closets dans Toujours plus. Ce livre a eu à l’époque beaucoup de succès. François Mitterrand l’avait qualifié « d’ouvrage salutaire ».

François de Closets écrivait :

« Les Français se proclament tous défavorisés, réclamant plus d’argent, mais aussi plus de droits, d’avantages, de loisirs, et de garanties ».

En 2006, il est revenu à la charge avec Plus encore !

Il serait bon que nos dirigeants veuillent bien s’en inspirer.

Cet esprit revendicatif s’était traduit par ce bouleversement extraordinaire qu’a été la Révolution de 1789 qui a aboli la royauté et accompagnée des cruautés et des massacres qui ont marqué cette période. Cette grande révolution s’est inscrite dans le roman national : elle est une date clé de l’histoire de France. Elle est louée aux jeunes générations, à l’école, comme un élément positif et on utilise donc la grève voire l’organisation de mouvements populaires violents pour s’opposer au pouvoir. Le marxisme est venu se greffer sur ce fond culturel. Vladimir Lénine avait parlé de « révolution permanente » et cette idéologie a eu beaucoup de succès en France. Les évènements de Mai 68 en ont été une illustration parfaite, mettant à mal une fois de plus l’idée même d’autorité. Plus récemment le mouvement des Gilets jaunes a beaucoup agité le pays.

Les pouvoirs publics doivent donc faire avec cette donnée de la sociologie française. Alain Duhamel a analysé la psychologie politique des Français dans Les pathologies politiques françaises dont il dit « qu’elles incitent le pouvoir à avancer en crabe ».

Il s’agit donc bien d’avancer mais avec précaution. Le premier pas consisterait à expliquer avec franchise aux Français où nous en sommes plutôt que de dissimuler en permanence la situation du pays.

Un récent sondage Harris Interactive indique que six Français sur dix sont pessimistes sur l’avenir du pays, mais on ne leur a jamais expliqué quels étaient les défis à relever. Ils ne comprennent pas pourquoi le pays va mal et se dressent contre les dirigeants. Ils doivent pourtant comprendre les raisons pour lesquelles ils doivent faire des efforts et faire preuve de civisme. Nous n’en sommes hélas pas là pour l’instant. Dès qu’une occasion propice se présente, on déclenche une grève avant même de négocier et la direction de l’entreprise prise au piège doit céder. Une fois de plus, la SNCF vient d’en faire l’expérience, au moment où la population a le plus besoin de se déplacer.

 

Article mis à jour le 04/01/23 à 9h58.

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  • En France, on a créé un système où tout est cher. Et particulièrement le travail. La première mesure à prendre est d’abroger les ordonnances de 45 afin d’assainir le syndicalisme français. Il faut réécrire totalement le droit du travail en une centaine de pages et mettre à la poubelle définitivement celui qui existe. Pour moi, c’est un prérequis à toutes les réformes dont la France aurait besoin.
    La deuxième réforme serait d’abroger la loi sur la transformation énergétique afin d’ assurer aux français et à l’industrie française une source d’énergie électrique fiable, abondante, bon marché et décarbonées. À partir de là, je pense que les Français pourront redevenir une grande nation.

    11
    • Tant qu’il y aura en France des gens persuadés que les patrons sont des exploiteurs, et que le rôle des politiciens est de protéger les braves gens contre les méchants patrons, alors la réforme n’aura pas lieu. J’ai bien écrit « les patrons », en général, et non pas « leur patron » en particulier, car quand vous discutez avec des employés de petites entreprises qui côtoyent le patron au quotidien, vous avez un autre son de cloche. Malheureusement ces petites entreprises sont bien trop minoritaires pour peser politiquement.

      11
      • Ce n’est pas une question de minorité ou de majorité, en pratique les petites (voire toutes petites) entreprises sont largement majoritaires en France, il y a plus de patrons d’entreprises de 9 salariés que d’entreprises de 50 salariés.
        En fait, un des problèmes est que quand on dit « patron », l’imaginaire associe ce mot au patron d’entreprise du CAC40, en poussant un peu la caricature, c’est Bolloré, Drahi, Pinault qui viennent à l’esprit. Pas la patronne de la boulangerie du coin ou le petit artisan qui vient régulièrement entretenir le jardin de la voisine âgée. Pourtant, toute loi tapant sur « les patrons » aura beaucoup plus d’impact sur ceux-là que sur les premiers, qui ont de toute façon les moyens de trouver des failles sur mesure dans la réglementation.

      • C’est surtout tant que les gens raisonnables s’inquiéteront de ces anti-patrons plutôt que de leur rigoler au nez en les traitant d’ignorants prétentieux…

  • Nos derniers présidents ne faisaient pas grand’chose, mais avaient parfois pour eux une bonhommie qui caractérisait au moins une certaine joie de vivre à la française, tel Chirac.
    Macron est un finisseur : parlant de tout pour ne s’occuper de rien, une dette abyssale pour que tous les voyants des services publics soient au rouge, un mépris de la plèbe. Cet homme insupportable n’aime que lui, certainement pas son pays.

    • Chirac l’homme qui a endetté les Français de 600 milliards pour acheter la paix sociale , dont les décisions ont été de gauche et qui a introduit le principe de précaution dans la constitution avec toutes les répercussions sur le secteur industriel qu’il a saboté etc

      • Oui et le premier Premier ministre à voter un budget en déficit

      • Depuis Pompidou, tous les présidents ont pris des mesures socialistes ( même la droite) pour acheter la paix sociale, à grands coups d’endettement et de ponctions abusives sur les entreprises. Les français récoltent aujourd’hui ce qu’ils ont semé sans comprendre (inculture politique, économique,….?) que toutes ces mesures et options de facilité, devraient de payer un jour.

        • pas tant acheter la paix sociale que les élections.

          • C’est quand même le serpent qui se mord la queue, quand le résultat des élections satisfait les 51% de votants qui ont obtenu de vivre en ne foutant rien avec l’argent des autres 49% qui travaillent et produisent!

  •  » énonce qu’il ne peut y avoir de relations économiques sans relations sociales. » définitions adoptées?

    le problème de la france est le culte de l’etat.. ou/et l’irresponsabilité qui en découle…
    seuls les enfants peuvent être heureux et irresponsables. un frnaçais se comorte vis à vis de l’état omme un ado en crise vis à vis de ses parents.
    les donnés collectives ne prouvent en général rien…
    la comparaison avec autrui ne nous apprend pas grand chose si on n’a soit même de valeurs..

    les français prétendent être égalitaristes..et passent le plus clair de leur temps à essayer d’obtenir des privilèges.. il ya a une contradiction sinon une hypocrisie..et une source de frustration qui interdit le vrai bonheur..

    Il faut parler des injustices que nous refusons de voir dans notre pays. pas se comparer aux autres..

  • Pour être honnête, vous devriez distinguer les grèves dans le secteur public et le secteur privé.
    Le secteur privé fait très peu grève et les accords d’entreprise y sont souvent signés par plusieurs syndicats, même la CGT.
    Quant au temps de travail, allez faire un petit tour des les entreprises privées et vous verrez qu’on est très loin des 35H.
    Si on ne travaille pas assez longtemps en France, c’est aussi parce qu’on rentre trop tard sur le marché du travail.
    L’obstruction syndicale est une légende : il suffit de voir comment les partenaires sociaux ont été capables de réformer l’Agirc-Arco en instaurant un malus de 10% pour ceux qui refusent de cotiser une année supplémentaire.
    Votre article ne fait que donner raison à un gouvernement incompétent qui serait incapable de réformer le pays à cause d’un peuple constitué de Gaulois réfractaires.
    Ce même peuple a jadis été capable de faire fonctionner une industrie florissante.
    Si l’on veut un peuple intelligent, il faut éviter de le prendre pour un con !

    11
  • De toute façon tant que nous n aurons pas aboli en premier lieu la constitution actuelle de la V République qui intronisé une personne avec des droits qui lui permette de se passer du parlement.Et de prendre des décisions irrationnelles seul dans son bunker.
    De plus se même parlement peut se permettre de fonctionner sans majorité ( 49.3, décret, ordonnance…).
    Mais comme se pouvoir absolu pour le moment tient tout les manettes surtout celle de l éducation nationale qui ne permet pas d avoir plusieurs réflexions cela risque de dure encore un moment.

    • Votre proposition me paraît quelque peu contradictoire. A partir du moment où un peuple devenu majoritairement irrationnel est capable d’élire des représentants à son image tout aussi irrationnels, le seul moyen de rectifier le tir est de faire appel à un pouvoir absolu éclairé. Formellement, la Constitution du Général permet cette exception dictatoriale (cf art.16), malheureusement elle ne précise pas comment garantir l’éclairage du monarque.

  • Bruno Le Maire dont la bobine figure en haut de page auteur de la loi Pacte de 2019 qui introduit le social et l’environnement dans l’objet social des statuts d’entreprises est l’exemple même du politicien néfaste pour l’industrie de notre pays dont il a le mot plein la bouche mais ne fait rien absolument rien pour elle. Mais à son corps défendant il a une agrégation de lettres modernes pour faire de l’économie, des finances, de l’industrie, du numérique et aussi d’écrire des bouquins. Il a aussi réussi l’exploit de supprimer pendant deux ans les dividendes de certaines entreprises aux bénéfices de leurs actionnaires qui en avaient sans doute besoin sous contrainte de ne pas toucher les aides d’état pendant l’arrêt de l’économie pendant la pandémie.
    Décision catastrophique sans en avoir prévu les effets sur la production ni les chaînes de transmission.
    Et cela re industrialiserait la France ? Avec des PGE sans aucun doute? Où est le plan ? Rien pour libérer le carcan administratif qui permettrait aux entreprises de se créer /développer.
    Mais attention à l’homme qui a des vues présidentielles et qui guette le bon moment pour quitter le gouvernement pour divergences diverses pour son avenir politique etc

  • En même temps avec un chant patriotique révolutionnaire comme hymne national que pouvons-nous espérer. La France reste un champs de bataille idéologique permanent. Notre unité nationale n’est pas spontanée et saine, elle est contrainte et artificielle.
    Voilà pour le coup de gueule, je sais bien que notre situation actuelle relève de plusieurs facteurs entremêlés et donc il y a certainement plusieurs façons de nous corriger. Cependant si nous sortions un fois pour toute de la révolution, alors peut être que tout ira mieux !

    • Si en effet un gvt courageux pouvait supprimer les subventions aux syndicats, en 1er lieu notre obligation de payer pour ces fainéants, et leur imposer de ne vivre que des dons de leurs adhérents, ça aiderait sans aucun doute à avoir un dialogue social serein et adulte.
      Mais ce n’est pas demain la veille.

  • Trop facile d’incriminer « les Français ».
    Commençons donc par réformer l’Education Nationale, avec cours d’économie obligatoires, au même niveau que les maths. Et améliorer le niveau de français, histoire de comprendre ce qu’on lit. Ensuite, vous verrez que tous les Français seront d’accord pour adopter les systèmes des pays qui réussissent.
    Et puis, il est nécessaire de séparer le public du privé. Et bien sûr, de réduire le nombre de fonctionnaires (inutile de me parler des infirmières et policiers, je parle bien sûr des organismes parallèles tels que les ARS, de ceux qui créent des normes à n’en plus finir etc.).
    Vaste sujet, mais comme on n’en prend pas le chemin, le mur est tout proche.

    • Il est en effet stupéfiant qu’on puisse arriver au bac sans avoir les notions d’arithmétique et de micro-économie nécessaire à gérer, par exemple, un commerce ou une activité libérale individuelle.

    • Je suis d’accord avec vous. Les efforts vont encore être faits par les salariés du privé alors que le principal problème est le poids exorbitant du secteur public.
      Qu’a fait Macron pour simplifier notre découpage territorial ?
      A t’on besoin de 36000 communes alors qu’on pourrait facilement diviser leur nombre par 2 sans que personne n’y perde quoi que ce soit ?
      Ne pourrait-on pas supprimer les communautés de communes et les remplacer par les cantons ?
      Je suis certain que les Français seraient d’accord. Si on ne le fait pas, c’est uniquement parce que des élus y trouvent leur compte en cumulant des mandats de maire, vice-président d’agglo ou de communauté de communes…
      Quand va t’on supprimer le scandaleux régime des intermittents du spectacle, financé par les salariés du secteur privé ?
      Si la France n’est pas réformable, ce n’est pas à cause des Français mais à cause de ses dirigeants qui manquent de courage.
      Quant à la réforme des retraites, il suffit d’allonger encore un peu la durée de cotisations, sans toucher à l’âge et chacun y trouvera son compte. La plupart de ceux qui exercent des métiers pénibles ont commencé à travailler tôt et pourront donc partir plus tôt. Ce n’est pas à eux de travailler plus longtemps au profit de ceux qui ont fait du tourisme étudiant.
      Je suis bien conscient que ma pensée « rustique » ne peut pas être prise au sérieux par nos dirigeants actuels dont le seul défaut est d’être trop intelligents…

  • D’accord. Mais il y a une donnée statistique qu’il convient de prendre avec des pincettes, celle de Pib. Il y a un moyen simple pour un état d’accroître le Pib : il embauche des fonctionnaires ou assimilés ! En effet, toute activité exercée dans le secteur non marchand génère un pib équivalent à la dépense. En l’absence d’acheteur, personne ne vérifie la valeur de production. Ainsi par exemple, lors de la crise des gilets jaunes, un gilet jaune médiatisé a été repéré car il était payé depuis des années pour un poste dans un service départemental alors qu’il n’y mettait plus les pieds. Et bien, sa rémunération a allégrement accru le Pib. Quand on sait que la part du non marchand chez nous figure dans le haut du classement, les données statistiques comparatives données ici doivent s’interpréter de manière encore plus révélatrices.

  • Toujours Plus » Claude Sicard
    Oui , c’est certain dans les entreprises de grandes taille , propriétaires de multiples filiales qui conservent cependant le nom du propriétaire fondateur. D’où ce sentiment de mauvais patrons, voir voyou pour dépecer la vraie valeur Ce sont les lois qui favorisent de façon anonyme la disparition de notre savoir faire et des ouvriers, employés avec. Les milliers de petits , moyens entrepreneurs sont noyés dans la minorité des grands qui les exploitent .
    Autre catégorie non négligeable ( environ 6 millions ) avec le statuts ultra protégé ,à vie , les fonctionnaires qui décident d’arrêter le pays avec quelques milliers de syndiqués ( les transports publics , l’hôpital, les enseignants etc …. )Sans doute pas assez payés mais avec un nombre de jours travaillés plutôt faible. Et pourquoi ce statut pour ces postes non stratégiques tel que les employés des collectivités locales où le laissé aller est de notoriété publique , chaque citoyen peut le constaté chaque jour.
    Il y a tant à dire sur ce fonctionnement , Les ministres et élus sont impuissants et de plus permettent à leur entourage d’en profiter. Bonne année 2023 à tous ceux sont en dehors de ce système

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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