Le vrai visage des États despotiques

Face à l’OTAN, dont la finalité est la défense des États de droit, émerge une coalition de régimes autoritaires, de dictatures, d’autocraties, d’États despotiques.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 3
Vladimir Poutine (Crédits World Economic Forum, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le vrai visage des États despotiques

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 23 août 2022
- A +

La Turquie, la Russie, l’Iran et les autres…

Le sommet qui a réuni, à Téhéran, ce mois de juillet 2022, la Turquie d’Erdogan, la Russie de Poutine et l’Iran de Raïssi, est révélateur d’une nouvelle configuration géopolitique. Aurait pu se joindre à eux la Chine de Xi Jing Pin pour faire de ces TRICs un redoutable quatuor. Face à l’OTAN dont la finalité affirmée est la protection et la défense des États de droit, émerge une coalition de régimes autoritaires, de dictatures, d’autocraties, disons pour adopter la terminologie kantienne, d’États despotiques. Si aucune alliance militaire formelle ne les réunit, s’ils peuvent avoir des intérêts contradictoires, ils partagent le souci de défendre leur régime de toute contamination démocratique. C’est ce qui les rassemble.

 

Le phénomène n’est pas nouveau

La Première Guerre mondiale avait opposé la Triplice (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie) à la Triple Entente (France, Royaume-Uni et paradoxalement l’Empire russe). Durant la Seconde Guerre mondiale, les Alliés (Royaume-Uni, France, rejoints ensuite par les États-Unis, l’URSS après sa sortie du pacte germano-soviétique, et de nombreuses autres nations) ont dû affronter les forces de l’Axe (Allemagne, Italie et Japon). De 1945 à la chute du Mur de Berlin, on a cru que la source des conflits ne pouvait être qu’idéologiques, mettant aux prises des systèmes économiques et sociaux fondés sur des principes différents, le capitalisme contre le collectivisme, et qu’une fois celui-ci discrédité s’ouvrirait une ère de paix durable.

Cette illusion s’est aujourd’hui dissipée. Mais notre étonnement reste entier.

Comment des individus, dont le seul objectif est d’asservir leur propre peuple, peuvent-ils se maintenir au pouvoir ? Comment une minorité peut-elle aussi aisément imposer sa volonté au plus grand nombre ? À ces interrogations, Étienne de La Boétie avait répondu en n’y voyant que le signe de la « servitude volontaire », de l’absence de courage civique de la multitude.

La réalité est évidemment plus complexe, comme le montre la généralité du phénomène à travers l’histoire. Les États despotiques sont la norme, les États de droit l’exception. Encore aujourd’hui. Il en est ainsi parce que cette forme de gouvernement est malheureusement dotée d’une grande stabilité, qu’une fois installée, elle a la capacité de résister aux forces susceptibles d’en changer la nature. Tout se passe comme si une constitution implicite réglait son fonctionnement, alors que l’arbitraire semble y régner en maître.

 

Le premier principe est celui de l’incarnation

Presque toujours, le pouvoir est figuré dans la personne d’un homme, qu’il soit parvenu aux commandes par la force, ou par la ruse, qu’il ait ou non reçu le concours d’un clan, d’une clique de militaires ou des instances d’un parti.

La population, mais aussi l’opinion internationale, identifieront le régime à ce leader, quelle que soit l’étendue de son autonomie. Erdogan a été investi par son parti l’AKP, puis une fois élu, il a modifié la Constitution turque pour consolider son emprise. Poutine s’est imposé, contre toute attente, après avoir été coopté par des oligarques en mal d’ordre et de stabilité. Quant à Raïssi, il n’est que le fondé de pouvoir des mollahs de Téhéran, et Xi Jing Pin celui du PCC.

Néanmoins, un minimum de charisme est requis pour que la figure du chef suscite l’adhésion du peuple. Il est alors encensé sous le nom de Guide suprême, de Lider maximo, de Duce, de Fürher, de Petit père des peuples, etc.

 

Le second principe est celui de l’extorsion

Le groupe des dirigeants parvient par divers moyens à s’approprier une fraction de la richesse nationale, sans avoir contribué à sa production.

Ce prélèvement prend des formes variables, fonction du degré de sophistication atteint par la société. Ce peut être le travail forcé, de l’esclavage dans l’Antiquité aux camps en Union soviétique. Mais le plus efficace reste l’impôt et l’accès aux ressources gérées par la puissance publique. L’homme au pouvoir va bénéficier des avantages attachés à sa fonction : rémunération, palais officiels, domesticité, etc. Il va se constituer une fortune personnelle, dissimulée sur place ou à l’étranger. Ces aménités profitent aussi à ses proches, à tous ceux qui l’aident à se maintenir au sommet. Les emplois les plus rémunérateurs leur reviennent. Ils s’immiscent dans le fonctionnement des entreprises, se voient attribuer les marchés publics, se constituent des rentes de monopole, rentes pétrolières et gazières, et deviennent les opérateurs exclusifs du commerce extérieur.

La Russie de Poutine est la parfaite illustration de ce modèle. La rumeur voit dans le chef du Kremlin l’un des hommes les plus riches du monde. Son entourage d’oligarques affiche sans complexes leur magnificence, le luxe de leurs yachts et de leurs résidences hors des frontières. Toutes ces fortunes ont résulté du dépeçage brutal des actifs de l’ex-URSS, sous l’œil bienveillant du nouveau pouvoir.

En Iran, les mollahs ne se contentent pas des biens spirituels procurés par leur pratique religieuse. Ils contrôlent une bonne part de l’économie nationale, directement ou avec la complicité des Gardiens de la Révolution. Feu l’ayatollah Rafsandjani, président de la République islamique de 1989 à 1997, et sa famille ont accumulé un patrimoine impressionnant. La Turquie n’est pas en reste. Les affaires de corruption qui ont touché l’entourage du Reis Erdogan ne sont sans doute que la partie émergée de l’iceberg. En Chine, une classe d’entrepreneurs richissimes s’est constituée sous l’œil suspicieux du Parti communiste, qui fait et défait les fortunes et les réputations. Ils n’apparaissent sur la scène médiatique qu’au moment où ils tombent en disgrâce. On pourrait citer aussi l’exemple de l’Égypte du Maréchal Al-Sissi, où l’armée est une puissance économique majeure, l’Algérie du FLN ou la Tunisie de feu Ben Ali.

 

Le troisième pilier des régimes despotiques est la crainte

Celui-là même que Montesquieu considérait comme essentiel.

« Comme il faut de la vertu dans une république, et dans une monarchie de l’honneur, il faut de la crainte dans un gouvernement despotique, pour la vertu elle n’y est point nécessaire, et l’honneur y serait dangereux. » (L’Esprit des Lois, Chapitre IX).

Ainsi la soumission à la volonté du tyran n’y serait pas volontaire, mais subie. Encore faut-il qu’il organise les outils de la répression. Il doit se protéger de la populace, dont le mécontentement peut à tout moment se muer en rébellion, voire en révolution. La police et au besoin l’armée y pourvoient. L’intimidation, les arrestations, les assassinats politiques, les condamnations à la prison ou à la peine capitale, les camps d’internement font partie de la panoplie. L’important est que règne, non la loi, mais le fait du prince, pour que chacun se sente à tout moment surveillé et menacé. En cas de rébellion ouverte, on fait tirer sur la foule, sur la place Tien An men, sur la place Tahrir. Les hommes chargés de la répression sont précisément ceux que le régime va choyer, par de bonnes rémunérations et des avantages hors de l’ordinaire. C’est ainsi qu’il s’attache leur loyauté.

Mais pour le prince, le danger le plus sérieux vient de son propre entourage. Le vizir est tenté de prendre la place du calife. Celui-ci doit donc rester en permanence sur ses gardes, prompt à déjouer les complots, à les anticiper, voire en inventer pour se débarrasser de lieutenants trop influents, trop populaires, devenus donc d’encombrants rivaux. C’est ainsi que Poutine a fait le vide autour de lui, que Erdogan a persécuté ses anciens alliés du mouvement Gülen, qu’au terme de son mandat, Ahmedinejad a eu maille à partir avec la théocratie iranienne, que le pouvoir chinois n’hésite pas à envoyer en camp de rééducation ceux qui s’écartent de la ligne officielle.

 

Idéologie et impérialisme

Le ciment qui fait tenir l’édifice est l’idéologie.

Dans le passé, il s’agissait de propager une croyance messianique dans des lendemains qui chantent, le communisme ou le fascisme.

Aujourd’hui, chacun de ces régimes se contente d’affirmer la singularité et la supériorité d’une nation ou d’une ethnie, les Turcs, les Perses, les Slaves ou les Hans. En jouant sur les émotions et sur le sentiment religieux, on suscite plus facilement l’adhésion populaire. Patriotisme, nationalisme et allégeance se confondent.

Le principal article du dogme est l’impérialisme.

On se fixe comme objectif de retrouver la gloire passée, de reconstituer l’empire éclaté, celui des Ottomans, des Tsars ou de Cyrus le Grand. Et le plus sûr moyen pour le pouvoir d’assurer son emprise sur la population est encore de désigner un ennemi ; l’ennemi, cause de tous les problèmes, de tous les échecs, qu’il faut combattre sans faiblesse, sauf à être traitre à la patrie. L’Occident, qui naguère dominait le monde, est un bouc émissaire tout trouvé. On a de vieux comptes à régler avec lui, une vengeance à assouvir.

Prédation, terreur, suprémacisme, tel est le vrai visage des États despotiques avec qui nous devons cohabiter sur cette planète. Les considérations de realpolitik, chères à nos diplomates, ne changent rien à l’affaire et ne doivent pas nous distraire du dégoût et de la répulsion que nous inspirent ces régimes.

Il ne faut pas nourrir de faux espoirs : ces États ne deviendront pas spontanément des États démocratiques. Dans ces contrées, le pouvoir passe de mains en mains, souvent à l’occasion de révolutions de palais. Le dictateur est remplacé par un autre dictateur. Un groupe dirigeant se substitue à un autre. Plus cela change est plus c’est la même chose, car le système est étonnamment résilient. Poutine est le lointain héritier de Staline et Khomeini a succédé au shah d’Iran. On se bat encore en Libye pour savoir qui pourra remplacer Mouamar Kadhafi.

Autre réalité à prendre en compte : la montée en puissance des TRICs en ce début de XXIe siècle est appelée à se poursuivre.

Elle est une conséquence non anticipée de la mondialisation et de ses vicissitudes. Ils en ont été les grands bénéficiaires. Les Nations-Unies et ses agences traitent sur un pied d’égalité tous les États, quel qu’en soit le régime politique. Aucune ingérence n’est permise. Telle est la règle d’or qui commande aux relations internationales depuis 1945.

L’Europe et les États-Unis ont ouvert leur marché aux pays à bas salaires sans être trop regardants sur leur respect des droits humains. Ils se sont précipités pour y investir et en sont devenus dépendants pour leur approvisionnement en matières premières. Or, depuis une décennie, l’économie mondiale connaît de sérieux ratés. Crises financières, crise climatique et crise sanitaire ont cumulé leurs effets. Les TRICs et leurs homologues voient leur croissance ralentir et l’inflation s’emballer. Dès lors, ils n’ont d’autre choix, pour tromper le mécontentement de leur population, qu’une fuite en avant nationaliste et impérialiste, révélant ainsi leur vraie nature.

Le monde libre, les États de droit sont mis au défi. Soit ils préfèrent temporiser, chercher des accommodements, des compromis, et une partie de l’opinion, par fascination ou par peur, y semble disposée, soit ils acceptent la confrontation. La guerre en Ukraine sera un test décisif à cet égard. On croit revivre la guerre d’Espagne de 1936, qui signa un premier recul des démocraties velléitaires et impuissantes face au fascisme triomphant. On connaît la suite. Puisse l’histoire ne pas se répéter…

Voir les commentaires (22)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (22)
  • Même si on ne peut qu’être d’accord avec vous sur le fait qu’il vaut mieux une démocratie, même imparfaite qu’une dictature, il me semble que vous sombrez dans la facilité, le manichéisme et l’erreur historique.
    L’état de droit ne vaut que s’il est de temps en temps revalidé par le peuple ou ses représentants (De Gaulle « En France, la Cour Suprême, c’est le Peuple ») sinon il devient une construction d’idéologues, de fonctionnaires ou d’entités ne rendant de compte à personne, et qui tend finalement vers une forme de totalitarisme.
    L’Otan présentée comme défenseur et protecteur des états de droit m’a bien fait rire…
    Le parallèle entre la guerre d’Ukraine et la guerre civile d’Espagne n’a aucun sens si ce n’est pour le romantisme des intellectuels en chaussettes prêts à se battre jusqu’à la dernière goutte du sang des autres.
    En tout cas, je vous envie. Votre monde est simple: les bons, dont j’imagine vous faites partie, d’un côté et les méchants de l’autre.

    • Je plussoie !
      Le rôle de l’OTAN est surtout d’imposer l’impérialisme des USA (toutes ses composantes « démocratiques » étant unis comme larrons en foire pour cet objectif). L’Otan est à la source de nombre de conflits créés et entretenus pas lui.
      Quant à la démocratie à l’européenne, qu’en dire ? Dirigée par une bureaucratie non élue avec une présidente qui outrepasse en permanence.-arbitrairement- ses fonctions ? Cela ressemble pas mal à ce qui est décrit benoîtement dans l’article… pour ces tyrannies !

    • Votre commentaire me conforte. Je me suis arrêté à « Face à l’OTAN, dont la finalité est la défense des États de droit », c’est a dire la 1ere ligne de l’article. Merci de m’avoir fait épargner du temps

      -1
  • « On se bat encore en Lybie »

    Il n’y a pas de « Lybie », seulement une Libye.

    -1
  • Dommage que Melanchon soit trop vieux, la France aurait aussi pu avoir son dictateur à la Chavez/Castro/Maduro.
    Mais rien n’est perdu. Le peuple vote toujours pour ses idées.
    Si les politiciens des démocraties étaient un peu moins avides, les despotes émergeraient certainement moins souvent !!
    Poutine est né de la fin du soviétisme; Xi Jing Ping de la fin du maoïste; Komeni de la fin du Sha et les dictateurs Sud américains sont nés de la révolte contre leurs dirigeants trop mous vis à vis de leurs soumission aux USA.
    Quant à Poutine et Xi Jing Ping, ils sont applaudis dans leurs pays car ils ont promis une amélioration du niveau de vie de leurs citoyens et ils tiennent leurs promesses.
    Quel est le dernier gouvernement français qui a tenu ses promesses de campagne ?

  • Depuis 1991 la finalité de l’OTAN est devennue l’appropriation par les USA des reserves naturelles de la Russie pour espere demeurer les maitres du monde. Pas de Bol , la Russie plus grand pays du monde a aussi l’armée la plus puissante et de trés loin en matier d’imposition du respect, et la chine est la premiére econmie du monde.
    Les USA aujourd’hui , méme avec leurs larbins soumis Otanesque, n’ont plus les moyens de reussir. Ni a Taiwan ni en Ukraine, ou ils ont fomentés la guere depuis 2014 !
    Il serait temps que le Gateux Biden et ses marionnetistes du Pentagone et de la CIA en prennent conscience.

    • La seule capacité des Ricains est l’annéantissement de l’UE, c’est en bonne voie.

    • « Depuis 1991 la finalité de l’OTAN est devennue l’appropriation par les USA des reserves naturelles de la Russie »
      Je crains que ca ne se limite pas aux richesses de la Russie, mais concerne le monde entier, y compris leurs alliés…;

      -1
    • « Depuis 1991 la finalité de l’OTAN est devennue l’appropriation par les USA des reserves naturelles de la Russie »
      Je crains que ca ne se limite pas aux richesses de la Russie, mais concerne le monde entier, y compris leurs alliés…

      -1
  • Une fois lu ça : »l’OTAN, dont la finalité est la défense des États de droit », on peut passer à autre chose

  • Marrant de voir Contrepoints cible des trolls des fermes russes. Enfin, marrant…

    -2
  •  » Les TRICs et leurs homologues voient leur croissance ralentir et l’inflation s’emballer. Dès lors, ils n’ont d’autre choix, pour tromper le mécontentement de leur population, qu’une fuite en avant nationaliste et impérialiste, révélant ainsi leur vraie nature. »
    Euh.. Vous êtes sûr que vous parlez bien des TRICs ? Parce que l’inflation, je crois plutôt que c’est chez les gentils mignons états de droit qu’elle galope.

  • Dans une conference a Paris en mai 2016 un Français connaissant trés bien la Russie indiquait que d’apres des echanges qu’il avait eu avec un ancien ambassadeur des USA a Moscou, le But des americains etait de creer une guerre entre la Russie et l’Ukraine !!!!
    C’est assez clair comme ça ! ?

    -3
  • Sur contrepoint, Wladimir joue a la maison avec 15 posts flatteurs sur 16 . Poutine est sans aucun doute un libéral …… 😂😂😂😂
    Contrepoint va devenir une anti chambre du populisme souverainiste et nationaliste cher au RN et a reconquête 😋😋😋

    • Oui, le site est devenu une annexe du poutinisme, avec l’invasion dans les commentaires de trolls des fermes spécialisées ou de crétins franchouilles, et aussi – ce qui est plus grave – des rédacteurs libertariens prorusses.

      -2
    • Vous commencez à être lourd avec vos insinuations. Lourd… et surtout grotesque quand ce genre de commentaire est placé juste en dessous d’un article qui traite du despotisme de Poutine. Si c’est ça être « pro-russe »…

      • Aucune « insinuation », une constatation : un article sur deux à propos du conflit est relativiste, la plupart des commentaires le sont aussi.

  • Décréter unilatéralement un blocage de tout un pays sans aucun vote ne me semble pas une preuve de démocratie. Pourtant c’est bien ce qui s’est en France comme dans d’autres pays dits « democratiques »…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

Que représentent les pays baltes pour la Russie de Poutine ?

Aur... Poursuivre la lecture

Le mouvement yéménite a-t-il l’autonomie et le pouvoir d’amorcer une crise internationale de grande ampleur, ou bien l’Iran est-il le véritable parrain de cette crise ? La priorité consiste à identifier les racines de cette situation, puis le déroulement des attaques récentes en mer Rouge. Enfin, vers quelles perspectives, l’intervention militaire des États-Unis, et diplomatique de la Chine, vont-elles faire évoluer cette situation ?

Le mouvement Houthi n’est nullement le résultat d’une génération spontanée, il est le produit d’un proc... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles