La désastreuse première année de Joe Biden

Il n’y a vraiment pas de quoi être fier de ces « réussites »..

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Joe Biden by GPA Photo Archive (creative commons) domaine public

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La désastreuse première année de Joe Biden

Publié le 25 janvier 2022
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Après un barrage non-stop de couverture négative des médias envers le croquemitaine orange – c’était justifié à l’occasion – le « sauveur » Joe Biden est arrivé. Un an après son inauguration, est-ce que l’enthousiasme débordant des médias à l’époque se justifie encore ?

Continuité des politiques de Trump avec Joe Biden

Non, en fait, il n’a jamais été justifiable considérant la trop grande proximité idéologique (antilibérale) des deux principaux concurrents pour la Maison Blanche en 2020.

C’est tellement évident que l’on peut difficilement dire à l’aveugle qui dirige le pays. En effet, Biden n’a strictement rien fait pour apaiser la sotte guerre commerciale de son prédécesseur. Avec une inflation galopante, faciliter l’importation de produits étrangers soulagerait le portefeuille des moins nantis –que les démocrates prétendent avoir à cœur.

Du côté de l’immigration, n’en déplaise aux conservateurs qui font constamment de l’écume, les choses ont à peine changé. Biden a récemment réinstauré un programme de Trump où les demandeurs d’asile politique doivent « postuler » à l’étranger plutôt qu’à la frontière. Sa vice-présidente, renouant avec sa ligne dure lorsqu’elle était en Californie, renchérit sur le sujet. Cela en défait totalement l’utilité, on demande l’asile parce qu’on est opprimé dans son pays d’origine.

La plus grande continuité se trouve toutefois du côté économique. Les démocrates et leurs laquais dénonçaient constamment l’explosion du déficit et de la dette sous la gouvernance Trump. Or, il n’y a aucun signe d’essoufflement des dépenses publiques ni de la dette depuis un an. L’inflation aussi se porte « très bien. »

Une profonde ignorance du fonctionnement de l’économie

À ce sujet, l’ignorance de Biden semble presque aussi abyssale que celle de Trump.

Au début, il niait son existence. Ensuite, ses laquais des médias ont affirmé que l’inflation était une bonne chose. La Maison Blanche a vite emboité le pas, avant de se mettre à blâmer Big Viande et Big Pétrole. Les démocrates habituels comme Elizabeth Warren ont saisi la balle au bond, et les médias se demandent maintenant si le gouvernement doit contrôler les prix.

Si le but est de causer encore plus de pénuries, alors oui. Mais si le but est de mettre fin à l’inflation, un contrôle des prix ne fera qu’accentuer le problème. C’est microéconomie 101 : un prix plafond est toujours sous le prix dit d’équilibre, où la demande dépasse l’offre. Seuls les acheteurs plus rapides obtiendront satisfaction, laissant paître les autres.

De plus, un contrôle des prix est une attaque à la conséquence et non à la cause de l’inflation. Tel que compris depuis au moins Richard Cantillon, le phénomène est presque entièrement causé par une surimpression de monnaie. Et à l’instar de l’offre et de la demande, toute chose égale par ailleurs, augmenter l’offre diminue le prix/la valeur. Jean-Baptiste Say avait d’ailleurs montré dans le détail ce concept avec la valeur de l’argent en Europe, entre la chute de l’Empire romain et la colonisation de l’Amérique.

Un affaiblissement de la position internationale du pays

Toujours au sujet de l’inflation, la politique intérieure de Biden a eu une influence sur les prix du pétrole, et donc de l’essence.

Car n’en déplaise aux vérificateurs de faits, stopper toute exploration pétrolière sur les terres fédérales (mais heureusement faire partiellement marche arrière) et empêcher la construction de gazoducs a bel et bien une influence sur les cours du pétrole. Cette ressource dépend non seulement de l’offre et de la demande, mais aussi des attentes futures de l’offre et de la demande.

Ainsi, un blocus total sur l’exploration des terres fédérales – et elles occupent une superficie appréciable du pays – aura une influence sur les attentes de l’offre. C’est tellement évident que Biden a supplié l’OPEP de produire davantage et utilisé l’équivalent d’un peu plus d’un jour de consommation de la réserve stratégique. Il n’en fallait pas moins pour que les démocrates se pavanent en commentant toutes les erreurs imaginables avec ce graphique lamentable.

Toujours au niveau international, le retrait chaotique de l’Afghanistan montre à quel point s’en tenir à un agenda coûte que coûte, c’est courir après les problèmes. Oh, il était plus que temps que les États-Unis sortent de ce bourbier. Mais ce retrait aux relents de Vietnam était aussi bien « planifié » que le retrait imaginé par Trump qui a causé une insubordination massive de ses généraux. Biden a ainsi abandonné plusieurs de ses concitoyens et alliés, à la merci de barbares aux idées rétrogrades.

Joe Biden et les guerres intestines démocrates

Finalement, Biden et son parti ont montré que, tout comme les républicains, la ligne de parti prévaut sur l’intérêt général. Les « traîtres » seront trainés sur la place publique.

Notamment, Kyrsten Sinema de l’Arizona et Joe Manchin de la Virginie occidentale ont brisé les rangs et se sont opposés au monstrueux projet Build Back Better de Biden. Il n’en fallait pas moins pour que déferle, surtout sur Manchin, une vague haineuse rarement vue pour un vote pourtant sensé. D’accusations de saboter le climat à celles de traîtrise, tout est fait pour que Manchin reste campé sur ses positions. Surtout que la Maison Blanche a promis de « lui parler dans le casque. »

Quant à Sinema, elle s’est fait sciemment harceler jusqu’aux toilettes par des dévôts parce qu’ils n’étaient pas satisfaits de ses positions, visiblement pas assez woke. Biden l’a défendue du bout des lèvres, disant que « ça arrive à tout le monde. »

Son parti aussi n’est pas satisfait de ses positions. Le caucus de l’Arizona l’a récemment censurée pour son refus de changer les règles d’obstruction (aussi aimées par Manchin) pour faire passer une autre loi monstrueuse supposément pour faciliter le droit de vote.

Bref, la première année de la présidence de Joe Biden est un désastre prévisible pour quiconque suit la politique aux États-Unis. Malgré une couverture frôlant l’#onanismeintello, la cote de popularité du président a atteint des bas-fonds (presque) inégalés.

À moins qu’il ne se ressaisisse et se distance de l’aile woke de son parti, incarnée par Alexandria Ocasio-Cortez, les élections de mi-mandat en novembre seront un désastre – tel qu’annoncé avec les élections étatiques en Virginie.

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