Depuis des lunes, on se moque des défenseurs de l’École autrichienne d’économie en les traitant de charlatans. Eh bien, comme ce fut le cas en 2008, ils ont facilement pu voir venir la crise économique.
Cette fois-ci – pour le moment – elle n’est qu’inflationniste. Les principaux indicateurs montrent une inflation à 6,2 %, du jamais vu depuis 1990. Évidemment, Joe Biden n’avait d’autre choix que de faire état du problème et promettre de s’y attaquer.
L’inflation aux États-Unis : un problème ancien
Bien que Joe Biden n’aide pas du tout en voulant se fier à la Fed pour soulager le problème, il n’est pas le responsable de cette inflation.
Barack Obama a poursuivi les politiques désastreuses de secours financiers de Bush, et a démarré la planche à billets comme pas un. Sous son règne, la Fed a multiplié son bilan par 2,5 en l’espace de 8 ans.
Sous le gouvernement Trump, dont le niveau de connaissance de l’inflation frôle le zéro absolu, la Fed a presque doublé son bilan en moins de deux ans. Et depuis janvier 2021, la Fed a augmenté son bilan de quelque 16 %.
En somme, la Fed a multiplié par huit la quantité d’argent en circulation depuis la dernière crise. Et comme cet argent a été créé à partir de rien, chaque unité supplémentaire diminue le pouvoir d’achat de la précédente.
Alors n’en déplaise aux dévots de la théorie monétaire dite moderne, l’effet Cantillon est bel et bien réel.
Ignorer les attentes et la réalitéÂ
Mais comme les politiciens n’ont d’intérêt que pour leurs poches et usurper encore plus de pouvoir, ils ne passeront pas de la parole aux actes pour vraiment contrer l’inflation.
C’est particulièrement évident dans le domaine de l’énergie. La secrétaire à l’Énergie trouve hilarant qu’on suggère que le gouvernement puisse aider à soulager les familles d’une hausse de près des 30 % des coûts du carburant. Son conseil (et celui de la Maison Blanche) : serrez-vous la ceinture et absorbez le choc.
Oh, il ne fait pas de doute que l’OPEP a un contrôle sur les prix du pétrole. Mais comme ces derniers dépendent grandement des attentes, réduire l’offre – même potentielle – aura un effet. Et c’est exactement ce que Biden a fait dès son accession au pouvoir – et malgré la promesse du contraire – en mettant fin à toute exploration gazière sur les terres fédérales et la construction du gazoduc Keystone.
Évidemment, les laquais des médias blâmeront ainsi… les compagnies pétrolières de ne pas ouvrir les robinets assez rapidement. Et les vérificateurs de « faits » tairont l’ineptie du siècle : un plan de dépenses de deux billions (12 zéros) n’augmentera ni la dette, ni le déficit.
Bref, le slogan démocrate Build Back Better (mieux reconstruire) est de la novlangue pour « détruire la plèbe. » En effet, l’Américain moyen doit déjà faire face à une hausse vertigineuse du crime dans les grandes villes et à des politiciens qui ont une drôle de perception de la justice.
Maintenant, certains feront face à l’alternative du diable : se nourrir ou se chauffer ? Mais comme l’administration Biden croit encore au mirage vert pour le second point, certains n’auront même pas cette option…
On a le même à la maison!
Let’s go Marcel!