Revenu universel : le projet collectiviste de Benoît Hamon

Plutôt que parachever l’avènement de l’État social total incitant encore davantage à survivre de revenus sociaux non gagnés, la priorité existentielle et éthique est de préserver et réinventer la fierté de s’accomplir en gagnant sa vie.

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Revenu universel : le projet collectiviste de Benoît Hamon

Publié le 2 février 2021
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Par Alain Laurent.

Mettant sans doute à profit le déconfinement provisoire de la rentrée 2020, le projet de revenu universel a effectué un retour offensif dans l’actualité avec la publication remarquée d’un livre, et le dépôt d’un projet de loi à l’Assemblée nationale.

Le livre, Ce qu’il faut de courage. Plaidoyer pour le revenu universel, a pour auteur Benoît Hamon, l’ancien candidat de gauche aux présidentielles de 2017.

Le projet de loi, plus précisément la « Proposition de résolution n° 3476 relative au lancement d’un débat public sur la création d’un mécanisme de revenu universel appelé socle citoyen », a été déposé le 23 octobre par une quarantaine de députés, principalement de gauche et d’extrême gauche avec le renfort de quelques macroniens progressistes.

 

Revenu universel : tous assistés à vie

Tant l’ouvrage de Benoît Hamon que la proposition de loi reprennent sans originalité les points forts d’un argumentaire ressassé depuis au moins deux décennies par les partisans de ce qu’on nomme aussi bien revenu d’existence, revenu citoyen de base que revenu universel (basic income aux USA).

Ouverte de droit à tous – même aux PDG du CAC 40, perçue à vie, inconditionnelle et sans contrepartie, cette manne providentielle semblant automatiquement tomber du ciel (un cas supplémentaire d’argent magique) sous forme d’une allocation mensuelle d’un montant variant de 500 à 700 euros selon les auteurs, est censée présenter de multiples avantages : simplification des aides sociales, pas de stigmatisation des pauvres, autonomie et responsabilisation de chacun.

Pour les receveurs nets de cette allocation, c’est-à-dire ceux qui ne contribuent pas à alimenter le pot commun en ne payant pas d’impôt, le statut qui en résulte est purement et simplement dans les faits celle d’une mise sous perfusion et assistance financières permanente : ils vivent non pas du résultat de leur propre activité mais de celle des autres par l’intermédiaire d’un État redistributeur.

Un esprit modéré comme le leader italien de centre-gauche l’assène sans ménagement :

« Le revenu de citoyenneté est une mesure d’assistanat… Rester des années sur un divan en regardant la télévision et en travaillant au noir est inacceptable… Le revenu de citoyenneté consiste à donner de l’argent […] à qui ne travaille pas et ne veut pas travailler » – Le Point, 6 décembre 2018

Cette institutionnalisation du droit à vivre indéfiniment sans être un individu productif ni un contributeur aux charges communes de cette copropriété qu’est une nation revient à placer ses bénéficiaires dans un rapport de dépendance et même de grande dépendance avant l’âge.

Non seulement ils ne vivent pas de l’utile échange et de la réciprocité avec les autres, mais se trouvent dans une situation de sujétion relativement à la providence étatique. Cet enfermement dans la passivité interdit tout logiquement d’y voir une quelconque autonomie et encore moins une prise de responsabilité.

Car une authentique autonomie est proactive et non dépendante d’une source extérieure, et le revenu universel de base conduit plus sûrement aux désastres sociaux et existentiels de la déresponsabilisation du non-acteur économique de sa propre vie.

 

Spoliation, coercition et collectivisation

Le fait qu’actuellement le plus fervent et retentissant plaidoyer en faveur du revenu universel provienne de Benoît Hamon révèle la vraie nature de ce projet : étatiste et collectiviste en diable et donc anti-libéral au possible.

Outre qu’il continue à reposer sur la collectivisation préalable des revenus productifs propre au socialisme, il a pour opérateur discrétionnaire un État omnipotent qui en fixera le montant sous la pression démagogique des bénéficiaires, et forcera les citoyens ayant encore le courage de travailler à y contribuer.

Comme il a souvent été dit que le principe du revenu universel n’était qu’une systématisation de celui de l’impôt négatif évoqué par Milton Friedman, il faut rappeler que dans Capitalisme et Liberté (chapitre 12), il en a été le premier critique aussitôt après l’avoir envisagé, sa dénonciation d’un danger valant à plus forte raison contre le socle citoyen ou l’allocation de base :

« L’adopter, en effet, ce serait créer un système dans lequel des impôts frapperaient les uns pour que l’on puisse verser des subsides aux autres. Et il est à présumer que ces autres ont le droit de vote. »

Le grand biais qui invalide aussi bien intellectuellement que moralement et socialement le projet de revenu universel est que l’égalité censée être instituée par son universalité entre les citoyens n’est qu’un leurre. Il instaurera une grave inégalité entre ceux qui ne feront que recevoir des subsides, et tous ces autres qui, en travaillant et étant donc taxés, en reverseront le montant à l’État (bravo cette nouvelle usine à gaz !) et devront en outre financer ce qui sera versé aux pensionnés. La mise sous assistance socialo-respiratoire permanente des uns implique la mise sous esclavage fiscal des autres.

On retrouve là le tropisme collectiviste bien connu des vases communicants  consistant à prendre à Pierre pour donner à Paul, sans que Pierre y consente forcément et ait les moyens de le refuser et de s’y opposer (coercition) s’il ne voit pas pourquoi il devrait être dépossédé de ce qu’il a découvert, créé et produit sans violer le droit des autres (spoliation) : selon Bastiat, coercition et spoliation sont les deux mamelles du despotisme étatique et égalitariste. Le principe du libre consentement à l’impôt n’est-il pas le pilier d’une démocratie se prétendant libérale ?

 

La fierté de gagner sa vie par soi-même

Un autre des arguments avancés pour justifier l’urgence d’adopter le revenu universel serait que la monopolisation croissante de la production par les robots et autres automates boostés par l’intelligence artificielle faisant disparaître le travail, il est la seule alternative à la paupérisation par chômage de masse.

Or cette déprimante perspective n’a rien d’évident : de nouveaux gisements d’activité proviendront du redéploiement de l’économie dans le développement des services aux personnes et de la créativité technologique de l’éco-capitalisme – et des ressources de la réorganisation du travail par l’auto-entrepreneuriat et d’une distribution primaire des revenus salariaux plus équitable.

Plutôt que parachever l’avènement de l’État social total incitant encore davantage à survivre de revenus sociaux non gagnés, la priorité existentielle et éthique est de préserver et réinventer la fierté pour chacun de s’accomplir en gagnant sa vie par ses propres efforts (selon le principe randien du earned/deserved : n’est humainement mérité que ce qui est gagné), dans la coopération volontaire et l’échange libre avec les autres.

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  • Très bien, comme souvent sur ce sujet l’argumentation est solide.

    Mais comme souvent aussi, il manque la solution de remplacement du système actuel dont la finalité fait largement concensus, malgré sa nature et ses défauts du même ordre que ceux qui sont dénoncés ici.

    • Ce concensus sur la finalité de la prise en charge de la pauvreté extrême va jusqu »à Milton Friedman, contrairement à ce que voudrait laisser penser ce texte :
      « Supposons que l’on accepte cette façon de raisonner – et c’est mon cas – comme justifiant une action gouvernementale en vue de soulager la pauvreté – en vue pour
      ainsi dire, de fournir un « plancher» au niveau de vie de chaque membre de la communauté. »

      Sa critique qui vient effectivement immédiatement après l’avoir envisagé, est suivie elle-même de la possibilité d’une modération de l’électorat par le consentement à l’impôt, sur l’exemple des pensions de vieillesse en Grande-Bretagne.

    • « du système actuel dont la finalité fait largement concensus, »
      Vraiment?
      Il fait consensus essentiellement chez ceux qui reçoivent et très peu chez ceux à qui l’Etat prend.

      • il y un consensus plus vaste sur un point plus flou « il faut que l’etat aide les pauvres »

      • C’est bien de gauche et écolo: diviser pour régner. Ils ont déjà monté les cyclistes contre les automobilistes, les piétons contre ….Et ils continuent. On a les mêmes clowns dangereux en Belgique: taxer à fond pour pouvoir redistribuer aux autres qui ne se cassent pas le c.. en allant travailler. Philippe Defeyt économiste et écolo: « ….des sommes qui existent et bien-sûr, pour partie, d’aller chercher quelques milliards en plus en matière fiscale, ce qui est aujourd’hui parfaitement possible. » ???? L’article prétend que 59% de Belges sont pour (?) On se demande où il est allé chercher ces chiffres et où
        va-t-il aller chercher cet argent? Il a trouvé: »…des sommes qui existent et bien-sûr, pour partie, d’aller chercher quelques milliards en plus en matière fiscale …

  • système qui pourrait bien évidemment profiter à toute personne se trouvant en France et qui signerait la ruine de la France ! ! !

  • C’est tellement stupide cette histoire. Si on généralise ce ru à toute la population, forcément ceux qui touchent actuellement des aides toucheront bcp moins, m’étonne pas qu’on a notre Benoît d’accord avec ça
    L’égalité dans l’extrême pauvreté…. .

    • Benoît ne le dit pas, mais Paul (le Benoît belge), lui, le dit : ce sera modulé : les « défavorisés » auront une petite rallonge et ceux qui n’en ont pas besoin n’auront pas grand chose (un euro symbolique ?).

      • Cela n’est donc pas universel, c’est pareil qu’aujourd’hui mais certains ayant droits de touchant rien cela fera malgré tout bcp de monde en plus, donc..

        • donc… la conclusion s’impose d’elle-même : ou bien ce machin n’est pas viable, ou bien ce sont encore les mêmes qui vont le financer.

          C’en est à un point où j’en viendrais à militer pour le retour du suffrage censitaire.

      • Comme tjrs dans les systèmes de gauche: tout le monde est l’égal de tout le monde mais certains sont plus égaux que d’autres…

    • Le projet de Benoit n’est pas un revenu universel, mais une allocation essentiellement réservée au plus pauvres, et payée par les riches. Il n’a rien d’universel.
      Il voulait commencer par les gens de 18 à 25 ans, et même là ce n’était pas universel, et ne remplaçait pas les autres aides. On aurait encore vu des étudiants dont les parents « riches », n’ont droit à rien, ni ru, ni bourse, et ni « bourse au mérite » (qui récompense le mérite de ceux… qui sont déjà boursiers).

      • Tout à fait.
        Le vrai RU existe, c’est l’impôt négatif de Friedman. Repris et promu aujourd’hui par le think tank libéral Génération Libre.
        L’autre différence est la nature même des motivations qui fondent le RU : pour certains, dont Hamon, il vise à prendre le relai dans un monde où le travail se serait raréfié, par chômage et/ou robotisation. Ce qui est une erreur d’analyse, que ne fait pas GL.

        • think tank libéral Génération Libre

          Koenig le libéral qui propose de réaliser l’homme par l’Etat. Je dis ça, je dis rien.

  • Il ne s’agit que d’une réorganisation du parasitisme.
    Et pour réduire le volume de cette colossale redistribution on pourrait n’accorder le droit de vote qu’à ceux qui renoncent à en profiter. Le revenu universel deviendrait alors une indemnité d’éviction des listes électorales.
    Aujourd’hui la meute des parasites décide de l’avenir des autres, demain les cotisants décideront et in fine tout le monde y gagnera.

  • Le problème c’est que cette idée, pour moi débilissime, suit son petit bonhomme de chemin, et infuse toute la société. J’ai pu constater qu’elle influait également dans les cercles d’influences du pouvoir, notamment chez les FM. Idée généreuse chez les uns, idée électoraliste chez les autres, avec l’argument suprême que cela va remplacer toutes les autres aides, et que globalement ça ne coute pas plus cher, charge aux bénéficiaires de souscrire assurances, protections diverses, formation, que ce revenu est censé remplacer. On voit bien la posture d’un jeune, moyennement bon à l’école, voire très mauvais recevoir 700€ par moi, logé nourri chez Papa Maman, et continuer vaillamment ses études après un bac au rabais (après harmonisation des notes), pour décrocher une licence de socio, ou un job chez macdo. Après 2 ou 3 ans de glandouille, sans formation ni emploi, il n’aura évidemment pas les moyens de se loger, se nourrir, se soigner, etc.. Alors des bonnes âmes (politiques s’entend) vont alors nous pondre toute une série d’aides diverses pour compenser le fait que les cigales n’auront rien fait de cette manne miraculeuse, et on récréra tout le système actuel, revenu universel en plus. Bravo les gars, et bonne chance! Un détail, la France aura faillite avant.

  • Mais ce revenu universel existe déjà en Belgique !

    Il s’agit des multiples aides dans lesquelles se complaisent une partie de la population : chômage non limité dans le temps en Belgique, allocations du CPAS (RMI en France) plus toute une série d’avantages comme des allocations familiales majorées. Et les bénéficiaires ont bien entendu le droit de vote.

    Voici le résultat : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/adieu-ma-banlieue-209754

    Circonstance aggravante, ce que ne dit pas cet article est que beaucoup de promoteurs de ce revenu universel veulent moduler celui-ci : aux défavorisés une petite rallonge et aux « PDG du CAC 40 » comme le dit l’article, rien du tout. Bref, un projet que j’ai regardé d’un oeil curieux au départ et sans à-priori mais au sujet duquel mon opinion est maintenant faite… A rejeter absolument.

    • DeFeyt, cet économiste écolo, a la solution : des sommes qui existent et bien-sûr, pour partie, d’aller chercher quelques milliards en plus en matière fiscale, ce qui est aujourd’hui parfaitement possible. »

  • le plus important dans la société c’est l’humain, un humain a le droit de vivre déssament même s’il ne travaille pas.
    d’ou l’intêret d’un revenue universelle pour tous et celui qui travaille a son salaire en plus.

    • Le plus important dans la vie, c’est la liberté. Etre dépendant de l’état c’est être son obligé. C’est l’état qui décide de sa vie.
      Vous préférez la servitude, je préfère mon autonomie.

    • Celui qui travaille aura le revenu universel, son salaire et surtout un tsunami d’impôt en plus pour financer ce revenu magique.

    • Je vais être dur, mais un humain valide n’a pas le droit de « vivre décemment » s’il ne travaille pas. Je ne dis pas qu’il faut les supprimer, mais la société n’a aucun devoir vis-à-vis de ceux qui souhaitent vivre au crochet des autres, réclamant au surplus que cette vie soit décente. Aucune société, même la plus communiste, n’a jamais entretenu qui que ce soit sans rien lui demander en contrepartie.

    • La règle de la société pendant des millénaires fut « celui qui ne travaille pas ne mange pas ». Avec ce nouveau projet, ce sera « personne ne mange ».

    • Bon déjà vous pouvez oublier le boulot de correcteur orthographique 😀

      • Là vous vous trompez lourdement, Sam !

        En aucun cas il ne pourra être stigmatisé et bénéficiera d’une discrimination positive pour le poste de correcteur, car il est bien connu que ce poste n’a été réservé jusqu’ici qu’à des personnes bénéficiant d’une orthographe impeccable. C’est intolérable et il faudra réglementer sans tarder pour rééquilibrer les choses. Notre ami a toutes ses chances.

        Rigolez, mais c’est comme cela que cela fonctionne de nos jours.

    • le plus important dans la vie c’est d’abord d’apprendre à lire et à écrire, sans fautes d’orthographes, pour faire des études et trouver un boulot, sans avoir besoin de l’assistanat pour vivre

    • @ chrismel : et a le droit d’apprendre l’orthographe aussi !

    • ben non un humain a pas le « droit  » de vivre « décemment ».. en effet.. mais avoir le droit ne veut pas dire que ça va se passer ainsi.

      ce que vous dites est que si un type à coté de vous ne VEUT pas bosser, il aurait le droit d’exiger que vous l’aidiez..

  • Le revenu universel a également pour tare majeure d’accélérer la confusion entre assurance et solidarité, prônant la spoliation massive des uns au bénéfice d’une redistribution massive aux autres, dans un méli mélo économique illisible, les socialistes s’assurant en se présentant comme gardiens de ce système, une pérennité politique tranquille et gratuite. Comme Hamon.
    Pour un libéral responsable, le sens de la vie c’est de la réussir en mettant d’abord tous ses moyens individuels en œuvre, son courage, son travail et ses talents, sans rien demander aux autres sauf dans le cadre d’échanges équilibrés (gagnants-gagnants).
    Il ne bénéficie donc pas par nature d’un droit de tirage sans contrepartie, sinon celle de seulement exister (« aide toi le ciel t’aidera.. ».
    Un libéral sait aussi qu’il appartient à une communauté dans laquelle des systèmes coopératifs peuvent s’avérer plus efficients pour gérer certains risques aléatoires, dans le cadre mutualisé de l’assurance et de systèmes contributifs.
    Il accepte enfin de participer à la solidarité en tant que membre de sa communauté, lui-même pouvant en être victime, solidarité prenant en chargeur les « accidents de la vie » qui échappent aux mécaniques assurantielles et sont financées par l’impôt proportionnel sur tous les membres de la communauté.
    La naissance n’étant pas un accident de la vie, on ne voit pas en quoi le revenu universel se justifie ni au plan de la théorie, ni au plan de son financement comme un droit de tirage sans contrepartie.

    • Je ne comprends pas très bien cet angle de critique :
      Le revenu universel, pas plus que les autres systèmes de solidarité pure actuels de type RSA, ne fait référence à la notion d’aléa.
      Cette confusion entre assurance et solidarité est en général attribuée aux systèmes de prévoyance obligatoire type assurance-maladie, retraites, etc …
      Une autre confusion flagrante et pourtant largement admise est celle entre la valeur du travail et la solidarité, avec les minimaux sociaux comme le SMIC.
      Les aides non liées à un aléa (ou à une contrepartie par le travail) ont au contraire tendance à lever ces confusions en se concentrant sur la solidarité, et laisser les autres concepts s’apprécier et se gérer à leur juste valeur.

    • … leur juste valeur, qui est celle du marché bien sûr.

  • Les chantres du « on rase gratis » veulent mettre en place un système dont la rue décidera du niveau. Et quand on voit l’attitude des Glandeurs Jaunes lorsqu’ils n’ont pas satisfaction, les vrais travailleurs contribuables ont du souci à se faire. Un pas de plus vers la marginalisation de notre civilisation qui sera balayée par les autres ou tous doivent contribuer en travaillant.

    • Erreur d’analyse.
      Les Gilets jaunes sont justement les vrais travailleurs contribuables auxquels l’Etat fait des misères en alourdissant le coût de leur seul moyen de transport, la voiture.

  • Hamon, le type qui n’a vécu que du trottoir menant au pognon des autres.

    Le RU implique la fermeture des frontières et le contrôle des naissances.

  • ben comme ça , on augmentera la population de la France ; je vous raconte pas l’appel d’air et l’attraction que cela occasionnera au pays de » l’argent gratuit « ….

    • Les richesses étant en Afrique,l’Europe ayant été pillée depuis longtemps, une fois les africains partis, miam miam les minéraux. ?

  • il est facile de comprendre la raison pour laquelle les politiques ne cherchent qu à mettre le plus de gens possibles en état de dépendance..

  • Le shit à volont& et l’argent pour l’acheter. C’est le nirvana.!!!!

  • Dans les pays a démographie galopante, le revenu universel est vraiment l’outil adapté. Hamon devrait aller leur proposer.

  • J’adore ce sujet qui permet de s’écharper dans les dîners entre amis!

    Je vais me faire descendre mais je me lance.
    Je pense qu’il soit possible d’avoir un revenu universel mais a seulement ces conditions là complètement utopistes:

    -1 l’état est réduit de manière à assurer seulement le régalien Justice, sécurité Ext et Int.
    -2 : instauration d’une flat tax de 10% sur tous revenus
    – 3 suppressions de toutes les niches fiscales
    – 4 suppressions de toutes les pensions retraites, etc.
    -5 gestion du « revenu universel » par un groupe de citoyens tirés au sort, pour 2 ans ( par ex )non renouvelable, obligation à minima d’équilibre des comptes.

    Qu’en pensez-vous ?

    • J’en pense que vous avez tout compris. Et je signe… sauf pour le 5.
      Et je mets un bémol sur le 2. On sera plutôt à 20 %. Mais c’est un détail.

      • Idem. Et principalement pour le 5 : j’ai autre chose à faire que d’aller faire le pantin de groupes de pression si je suis tiré au sort. D’une part parce que ce tirage au sort réservera des surprises comme le dit MichelO ci-dessous et sera vite la cible de lobbies divers et d’autre part parce que mon temps est bien mieux utilisé chez mon employeur.

    • Déjà, le tirage au sort garantit à 98.6% — enfin à un taux supérieur à l’efficacité du vaccin Pfizer — que vous aurez un groupe incapable de faire une opération arithmétique sans calculette.

  • « La fierté de gagner sa vie par soi-même » : concept ignoble de 2021 qui induit forcément de l’esclavagisme (selon les pros revenu-universel)

  • Du coup, on est bien d’accord qu’en fait, il n’y a pas besoin d’en rajouter une couche 🙂

    • Non, on supprime tout, et on met en place un truc inconditionnel qui nous coûte beaucoup en traitement et qui sélectionne le parasitisme.

  • C’est quoi « être en état de bosser » ?

  • C’est dommage que vous finissiez votre post intéressant par « la France est un pays communiste » qui lui ôte toute crédibilité.
    Si la France est communiste, comment qualifier la Chine, Cuba, la Corée du nord ?
    Un peu de « nuance » ne nuirait pas…

  • Certains pays du nord de l’Europe, après une mise en place du revenu universel, ont abandonné ce système et ont remis en place leurs anciens système social, pas efficace!

  • on ne peut mieux dire !! tous nos faux écolos devraient se demander si un retour aux origines humaines ( quasi animales ) laisseraient la place à ces redistributions injustifiées !!! tu chasses , tu pèches ou tu cueilles et tu manges ; si tu ne veux pas te donner cette peine tu ne manges pas ; c’est simple et c’est juste !!!!

  • on pourrait être d’accord avec vos remarques sauf en ce qui concerne les retraites car en principe elles sont ou devraient être le reflet de l’activité passée ( ce qui serait le cas de retraites par capitalisation ) !!!!

  • La plupart des rentiers sont très fiers de travailler pour gagner leur vie ; nous connaissons déjà les comportements des gens qui touchent un équivalent de revenu universel et ce n’est pas de traîner à rien faire, au contraire.
    Je n’ai jamais lu aucun argument en faveur du revenu universel qui parle d’égalité (je n’ai peut-être pas les bonnes sources). Ca me semble contradictoire puisque par principe les gens travaillent et touchent toujours un profit de leur travail quand tout l’arsenal des aides conditionnées est coûteux, dévalorise le travail, valorise le parasitisme procédurier et peut entraîner un intérêt à ne pas travailler.
    L’une des conséquences du revenu universel c’est que les employeurs doivent payer les gens pour travailler par rapport au marché et la qualité du travail qu’ils proposent. Mais je remarque qu’il y a beaucoup de changements en court chez les employeurs et que beaucoup sont tout à fait prêts à relever ce défi.

  • Où est le style habituel d’Alain Laurent ? C’est vraiment lui qui a écrit cet article ?

  • @arnaud d:
    Universel ça veut dire pour tout le monde, même les patrons du CAC40.
    Les quatre cas que vous citez (fonctionnaires,drogués,RSA, retraités) ne concernent qu’une partie de la population.

  • Aux commentateurs de cet article, consultez ce passage de Wikiberal sur la fiche de Milton Friedman :

    « Friedman préconise l’allocation universelle‎ comme un moindre mal comparée à toutes les aides sociales actuelles de l’Etat-providence. C’est cette recherche du moindre mal que critiquent les libertariens, car ils voient cela comme une concession trop importante aux idées collectivistes, d’autant plus que les antilibéraux n’hésitent pas à se prévaloir de ces propositions au prétexte que « même des libéraux comme Friedman les approuvent ».
    D’autres points de désaccord avec les libertariens peuvent être les suivants ; pour Friedman et pour l’École de Chicago :
    – l’État a toute légitimité pour assurer les fonctions régaliennes ;
    – l’État a toute légitimité pour assurer la production des biens publics ;
    – l’État a toute légitimité pour contrôler les externalités négatives (telles que la pollution). »

    Il n’est pas besoin de tourner autour du sujet avec des arguments fallacieux :
    La critique du revenu universel se résume à la critique de la solidarité obligatoire.
    C’est une critique purement libertarienne, qui s’applique à tous les systèmes de solidarité obligatoire y compris ceux qui sont pratiqués actuellement dans ce pays et d’autres, il faut l’assumer en tant que telle et avec la totalité de ses implications.

  • Revenu universel?
    Dans un Etat qui revendique l’égalité à tout prix, je propose que quel que soit le boulot que l’on fasse, le revenu soit le même, du président de la république au dernier petit vieux retraité, sans possibilité de passe-droits. On verrait bien si M. Hamon y serait aussi favorable?

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