Par Jonathan Frickert.
Il y a quelque chose qui sent le soufre dans la période que nous traversons. On a souvent annoncé un possible reconfinement. On se refusait à y croire. Pourtant, la gageure est bien là, explicitement affirmé par Jean Castex lui-même ce jeudi sur France 2, concomitant à un appel de deux prix Nobel à un reconfinement avant Noël.
Un reconfinement qui semble déjà là lorsqu’on voit les mesures prises ces dernières semaines voire ces derniers jours dans de nombreuses villes de France et notamment sur la Côte d’Azur, classée en « rouge renforcé ». Lavant plus rouge que rouge, l’exécutif alimente surtout la défiance et les thèses complotistes, sans pour autant réussir à endiguer l’épidémie.
Un appel à désobéir
La Côte d’Azur est désormais loin de sa période faste du siècle dernier, où Aldous Huxley pouvait croiser Pablo Picasso et où Elton John et Brigitte Bardot avaient leurs habitudes. Symbole d’un girondisme sanitaire, entre le Marseillais Raoult et le Niçois Estrosi, le Sud-Est est désormais concerné par de nouvelles restrictions.
Ils étaient ainsi plusieurs dizaines ce jeudi matin à protester à Nice. Des patrons de bars, restaurateurs, hôteliers et même grossistes, déjà durement touchés par la crise sanitaire et encore une fois frappés par des mesures de restrictions, leurs établissements devant fermer à 22 heures tapantes à compter de ce lundi afin de se conformer aux directives ministérielles.
Car Olivier Veran n’a plus à cœur de faire de la figuration. Il souhaite être actif, et comme tout bon ministre qui se respecte, son activité se mesure au nombre de nouvelles restrictions qu’il impose.
Sauf que cette fois, le ministre de la Santé fera face à une opposition bien plus farouche que trois boiteux refusant de porter un masque. Fred Ghintran, vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie des Alpes-Maritimes, appelle directement à la désobéissance totale, épouvanté par ce qui se passe à 200 kilomètres à l’ouest, où ses collègues marseillais ont été obligés de fermer purement et simplement leurs établissements à partir de samedi.
Une gronde de plus en plus importante alors que les propositions de bon sens du maire de Nice Christian Estrosi visant à substituer les mesures de fermeture par un protocole sanitaire de substitution peinent à convaincre le préfet.
Bataille de chiffres
Au cœur du conflit, une incidence du virus ainsi qu’une proportion de personnes admises en réanimation qui ont amené la métropole d’Aix-Marseille à être déclarée zone d’alerte maximale, provoquant les foudres du monde politique et économique local, las de voir appliquées des mesures de plus en plus restrictives sans consultation préalable des principaux intéressés.
Si la consultation peut sembler accessoire lorsqu’on parle de sécurité sanitaire, c’est bien l’opacité des chiffres qui pose le plus question. Le premier adjoint de la cité phocéenne Benoît Payan estime ainsi que les chiffres publiés par l’État montrent une amélioration constante du taux d’incidence du virus depuis une semaine.
Si la Côte d’Azur est durement frappée, les habitants de la capitale ne sont pas en reste, la préfecture de police de Paris ayant dévoilé ce vendredi des mesures similaires.
Opacité et contradictions favorisent la suspicion des complotistes
Ces suspicions sur la transparence de l’information sanitaire font suite à une succession de mesures de plus en plus incompréhensibles prises par l’exécutif.
Souvenons-nous du sort des masques, jugés inutiles par Olivier Veran le 28 février dernier et pourtant désormais obligatoires dans une grande partie des lieux publics et parfois privés. Un revirement sans doute dû à une amélioration soudaine des stocks, laissant penser que l’État français masquait en réalité une impréparation criante alors que le risque sanitaire est évoqué en hauts lieux depuis plusieurs années.
Une inconséquence qui rappelle l’évidence d’un confinement destiné à pallier l’impréparation de l’exécutif en cas de menace sanitaire et les appels contradictoires lancés par le gouvernement.
Opacité et contradictions auxquelles s’ajoutent un appel aux Français destiné à réparer les pots cassés après un ralentissement économique et l’arrêt total de la vie sociale, amenant Bercy, dès le mois de mai, à appeler salariés et entreprises à faire des efforts afin de rattraper les deux mois d’activité perdue, sans parler évidement du plan de relance en contradiction totale avec les mesures prises par les préfets.
Pas étonnant donc de voir que 58 % des Français, selon un sondage OpinionWay du Cevipof paru mi-avril, n’avaient aucune confiance dans la gestion de la crise sanitaire par l’exécutif.
Difficile de ne pas faire le parallèle avec les révélations récentes sur l’obstruction et de négligences dénoncées par le magistrat Charles Prats dans un autre domaine, celui de la fraude sociale. Dans les deux cas, l’opacité semble avoir été érigée en politique publique, n’arrangeant pas une défiance grandissante depuis plusieurs années entre les Français et leurs élus.
Une question de confiance
Déjà théorisée par Alain Peyrefitte en 1995 lorsqu’il évoquait cet impératif de la croissance économique puis reprise vingt ans plus tard par Nicolas Sarkozy dans son discours fondateur du parti Les Républicains, la confiance est fondamentale en économie, mais également dans le domaine politique, dont les institutions sont de plus en plus défiées, à la manière des médias, dont la crédibilité a été sévèrement écornée par l’émergence d’une information en continu où ti(t)rer plus vite que son nombre est devenu plus important que de vérifier l’information traitée.
Si le problème semble concerner toute la civilisation occidentale, la France est un cas à part, comme l’évoquait une étude du CEVIPOF parue il y a tout juste un an, notant deux facteurs : « un niveau très faible de confiance [des Français] en l’autre », qu’il soit un voisin, un collègue ou même un parent, associé à la succession des scandales, mensonges et promesses non tenues.
À la même époque, dans le cadre de l’affaire Lubrizol, Thierry Madiès, professeur d’économie politique à l’université de Fribourg, constatait le lien entre confiance et décentralisation, expliquant un peu plus la spécificité française sur la question.
Ce manque de confiance dont fait l’objet notre classe politique depuis plusieurs années est le terreau parfait pour la montée des discours complotistes.
La dissimulation, terreau pour les complotistes
Le complotisme est devenu un sujet médiatique et scientifique d’ampleur ces dernières années, propulsé en 2016 par l’élection surprise de Donald Trump. S’il continue de se développer, son origine est connue : la croyance en la dissimulation de la vérité.
Entre Wikileaks, Panama Papers et plus récemment les FinCEN Files, nombreuses sont les affaires ayant donné du grain à moudre aux théories du complot. Internet a certes autant démocratisé la connaissance que l’idiotie, mais a eu un véritable effet de loupe sur les différents scandales, renforçant l’idée que tout est pipé.
Niant l’influence du hasard et de l’erreur, les complotistes se servent de révélations et de complots avérés pour tirer la source de leur raisonnement : tout est truqué et manipulé.
Comme de nombreuses idéologies, le complotisme répond au besoin de simplicité et de contrôle dans un monde dont la complexité et l’imprévisibilité sont source d’angoisse. Le monde réel n’est pas divisé entre les méchants et les gentils, ce qui est particulièrement contre-intuitif pour énormément de personnes.
Le sociologue Gerald Bronner, disciple de Raymond Boudon et dont le roman Comment je suis devenu un super-héros est en passe d’être adapté au cinéma, note l’importance de la conviction dans l’augmentation des thèses complotistes.
De la même manière qu’on sera plus enclin à exprimer un mécontentement qu’une satisfaction, les thèses complotistes offrent des certitudes bien plus séduisantes à partager que le scepticisme et la prudence au cœur de la démarche scientifique fondée sur l’exigence de réfutabilité dégagée par le philosophe des sciences Karl Popper. Révéler est plus motivant que de douter.
Une réponse inadaptée
La solution politique à cette recrudescence du complotisme et des fake news reste conforme aux autres solutions apportées et notamment en matière sanitaire, comme en témoignait la loi Avia, heureusement censurée pour l’essentiel par les Sages : la contrainte, vue comme l’alpha et l’oméga de l’action publique, à la manière de ce qui se passe actuellement dans la gestion du Covid.
Les Français désobéissent à des élus en qui ils n’ont plus confiance. Ces derniers imposent de nouvelles contraintes en réponse, et ainsi de suite. Le serpent se mord perpétuellement la queue.
Des contraintes contrastant avec l’évolution de l’insécurité dans ce pays.
Une société de plus en plus violente
« La révolution est l’opium du peuple » disait Simone Weil. Elle est assurément l’opium du peuple français, souvent pointé du doigt pour ses tendances à l’insurrection. Historiquement, et à l’inverse des Anglo-saxons et des pays du nord de l’Europe, nous n’avons jamais de grande tradition de dialogue.
De la Fronde à Mai 1968 en passant par 1789 et le 6 février 1934, la grande histoire est à l’image de la petite et en particulier des manifestations que connaît ce pays plusieurs fois par an, semblant dépasser à chaque fois un nouveau seuil dans la violence.
Une hausse de la violence qui rejoint la question de l’ensauvagement qui a été au cœur de l’été.
Outre la très médiatisée hausse des violences à l’encontre des femmes, que ce soit à Nîmes, Douai ou Mulhouse, les chiffres révélés ces dernières semaines par l’agence de conseil en sécurité Lead Advisor publiés par le service statistique du ministère de l’Intérieur donnent une idée du travail titanesque que les autorités ont devant eux.
Si les atteintes aux biens ont diminué, le rapport note +175 % des tentatives d’homicide entre 2009 et 2019, +249 % de coups et blessures depuis 1996 et +136 % des violences sexuelles, des chiffres qui montent respectivement à +9, +8 et +12 sur la seule année 2019, alors qu’un Français sur 5 déclare se sentir en insécurité.
L’État français serait-il fort avec les faibles et faible avec les forts ? L’accusation n’est pas dénuée d’intérêt tant le Français du quotidien fait face à une augmentation du flicage de sa vie de tous les jours alors que la fraude et les incivilités semblent cachées sous le tapis.
Responsabilité, transparence et démocratie face aux théories complotistes
Plutôt que de garantir la sécurité des personnes et des biens en redonnant à nos professionnels de police et de justice les moyens financiers, matériels et même légaux d’agir, on préfère augmenter la pression normative sur les forces vives de ce pays, ce qui renforce le décalage et la défiance entre populations et élus. Il s’agit d’un nouvel exemple de notre déficit démocratique nécessitant responsabilité, transparence et démocratie.
Face à la défiance, il nous faut plus de responsabilité. Une question de pur bon sens que le Garde des Sceaux, de plus en plus en froid avec la magistrature, aura au moins eu le mérite de poser.
Face au complotisme, il nous faut plus de transparence afin de s’attaquer au cœur même de la pensée complotiste fondée sur la dissimulation et le mensonge. Si tout est sur la table dès le départ, il n’y a plus rien à révéler et surtout plus matière à dénoncer un mensonge ou un complot.
Cela suppose d’en finir avec le mensonge ou l’omission institutionnalisée dont les derniers mois ont été des révélateurs criants.
Face au populisme, il nous faut plus de démocratie. Une évidence complexe à mettre en place du fait de notre propension aux conflits et de notre obsession de l’égalité, déjà dénoncée par Tocqueville comme une forme de paresse dangereuse.
Pourtant, l’émergence d’une démocratie complète sur le modèle helvète soutenue par un solide état de droit est la clef du problème.
En effet, plus le cadre est solide et plus il est possible d’introduire des mécanismes de plus en plus démocratiques afin que, quelle que soit l’humeur du peuple, il puisse exprimer librement ses passions sans risquer de porter atteinte aux droits fondamentaux.
Ces trois idées sont pourtant totalement contre-intuitives pour énormément de nos dirigeants. Laisser s’exprimer la haine, exposer et responsabiliser la prise de décision relèverait du masochisme. Il s’agit pourtant d’une condition nécessaire à l’assainissement de notre démocratie.
» le travail titanesque » pour contrer la hausse de la violence attendra ; à ce jours , des myriades de policiers sont occupés à mettre des amendes aux vélotistes , » notamment à Paris ou les amendes pleuvent « , et aux psychopathes ( oui , ils sont considérés comme tel ) qui ne portent pas le masque ; mettre des amendes aux sauvageons ça ne paie pas , en revanche les autres …..
Bonjour.
Le complotiste relève du même mécanisme psychique que la pensée magique des anthropologues.
Rien n’arrive par hasard, tout est magie blanche ou noire. Si il pleut c’est que le sorcier à fait la danse de la pluie. Si on tombe malade on est victime d’un mauvais sort.
Dans les sociétés modernes, pour certains, c’est la CIA, le KGB, ou autres B. Gates. On ne prête qu’au riches.. les services secrets font aussi des coups tordus, mais évitent de se faire prendre ( sauf les français ).
Chaque fois que l’on cache des informations, on facilite les soupçons de complot. Aujourd’hui gouvernement et médias mettent en exergue le nombre de testés positifs, appelés cas même si ils ne sont ni malades ni contagieux. Or connaître le nombre de cycles d’amplifications (CT )permettrait d’éliminer de ce décompte une partie des personnes sûrement non contagieuses puisque leur ( CT ) était supérieur à 35. Cela couperait court aux rumeurs de fabrication de faux positifs.
Tous les informations devraient être facilement accessibles sur les sites officiels, le fameux R qui a une évolution favorable n’est plus facilement accessible. De plus les changements permanents de seuils toujours dans le sens d’inquièter dévalorisent la parole publique. Le seuil épidémiologique de la grippe est entre 150 et 200 malades par 100 000 habitants. Pour la Covid un département passe rouge dès qu’il dépasse 50 testés positifs par 100000 habitants!
Avec de telles manipulations le gouvernement ne peut pas obtenir l’adhésion de la population. Même le gouvernement par la peur atteint ses limites.
Pourquoi voudriez-vous que le gouvernement soit en train de cacher des informations quand il n’est même pas capable de les rassembler ?
Le gouvernement ne risque pas de rassembler les informations sur les CT puisque les laboratoires suivant les directives des ARS ne les communiquent pas.
Par contre c’est bien le gouvernement qui change les seuils pour augmenter artificiellement la gravité de la maladie.
+1
Avant de nous demander si on nous cache la vérité ou si on nous ment, il faut se demander si on connait cette vérité.
Et il y a 2 types de vérités : la vérité scientifique sur le virus qu’on ne peut pas cerner précisément car il est nouveau, et la vérité sur son impact et sa dissémination qu’on ne peut analyser avec suffisamment de précision parce qu’on est mauvais dans le recueil des données et la définition des données.
On peut être naturellement mauvais (concernant l’Etat, on le savait déjà) mais on peut parfois s’organiser pour être mauvais, volontairement.
Je suppose que vous sous-entendez qu’on connait les causes. Mais avant de se faire entendre sur ce point, il faut d’abord faire constater le problème.
En fait, le gouvernement se comporte comme si nous qui lui cachons des informations…
Ça peut se comprendre puisque la seule arme disponible est une pseudo quarantaine, en cas de doute on confine et tant pis si c’est un faux positif. Ne pas oublier qu’il y a une pénurie de médicament et cela ne touche pas que le covid, nos fournisseurs sont au max, Chine /Inde, leur population compte avant les autres.
La gestion française de la pandémie a consisté à augmenter un maximum le nombre de malades et de morts et ils continuent. Souvenez vous, on oublit vite, les déplacement de malades contaminés dans des zones non contaminés et ils recommencent la même erreur qui pour un complotiste n’est pas une erreur.
Affaire de Marseilles, les malades normaux sont de retour, mais un quota de places covid à été décidé, conséquence, au lieu de déplacer les non infectés on déplace les infectes, ça n’a aucun sens. Comme il n’y a aucun sens à interdire la chloroquine, même si son efficacité en phase finale est nulle, y avait rien d’autre de disponible.
Excellente analyse….!!
Citation à relever :
L’obsession de l’égalité est une forme de paresse dangereuse
Sans être complotiste, j’aimerais une peu de clarté : que l’on m’explique ce changement de fusil d’épaule de nos dirigeants (?) qui consiste à « découvrir » enfin… [parce qu’avant, c’était totalement inutile] de plus en plus de « cas » [attention, pas « malades », seulement « positifs »] grâce au « dépistage » [enfin « disponible »], permettant de mettre en œuvre des « mesures » plus sévères [et bien coercitives] pour « compenser [déjouer, punir ?] l’infantilisme » [avéré, irresponsable ?] de la population !
Bon, tout ça n’est pas très convainquant ? : il s’agit d’un complot… [oups non ? c’est juste des ajustements à une situation périlleuse !]
Édit : un peu de clarté, pas une peu de clarté
En semaine 38 il y a eu 61% des positifs qui sont symptomatiques, chiffres en augmentation. Autant les PCR+ asymptomatiques sont suspects, mais l’augmentation du nombre de cas symptomatiques d’hospitalisation et de réa est réelle. Le taux de doublement est 3 semaines, et il ne s’agit pas de s’affoler.
Le virus est installé en France pour longtemps. Il faut vivre avec, normalement avec quelques précautions, se laver les mains.
Ce sont les tests qui sont susoects.
Je vous prédis qu’avec l’arrivée de l’hiver, il va y avoir de plus en plus de symptômes de grippe, rhumes et autres bronchites qui seront systématiquement déclarés Covid.
Rappelez-vous: pas de retour à la normale avant longtemps. Car il ne s’agit pas d’une question d’abord sanitaire, mais d’instituer un nouveau paradigme de société, ce qu’on ppelle en bon français une révolution. Rappelez-vous le titre du livre d’E. Macron…
On peut regarder cette vidéo aussi. L’allusion au climat est intéressante (la révolution décroisantiste pour cause de CO2 n’était pas assez rapide…)
Et que dire de cette tribune de 200 médecins n’allant pas dans le sens officiel et qui devait être publiée dans le JDD et finalement censurée?
Peur de perdre ses subventions pour distiller la bonne parole au JDD?
Ou de celle du Pr Carpentier dans les échos?
Et de tant d’autres…
« Olivier Veran n’a plus à cœur de faire de la figuration. Il souhaite être actif »
Veran ne souhaite rien du tout. Il s’est simplement fait remonter les bretelles. La gestion par à-coups de cette crise en augmente purement et simplement les problèmes.
D’ailleurs, pourquoi taper sur Marseille et pas Paris, et les autres départements qui ont plus d’incidence?
Ce n’est pas le gouvernement qui décide. Lui essaie seulement de gérer des ordres qui nous conduisent à la catastrophe en essayant de ne pas trop prendre de coups…
Comme d’habitute, personne (sauf l’auteur) ne soulève une des faiblesses majeures, celles en rapport avec notre organisation des pouvoirs locaux et central. La décentralisation tout le monde s’en fout ! Il suffit de mettre les bonnes personnes, des hommes vertueux, si possible de mon camps et c’est tout ! Roule ma poule vers un avenir radieux ! Où ça SVP ??
Les hommes incompétents, les dysfonctionnements et la défiance sont, pour la plupart, les conséquences sur la durée d’une certaine organisation. La centralisation a des avantages mais ne doit pas être une règle d’organisation absolue et surtout durable car l’entropie y est plus forte qu’ailleurs.
La France est trop grande géographiquement et diverse culturellement pour être un Etat unitaire centralisé. C’est trop tard pour un Etat fédéral mais il n’est pas trop tard pour mieux articulé le pouvoir central et local afin de favoriser comme disent les suisses les expérimentations et la satisfaction, donc une société dynamique et cohérente sans être uniforme.
Je n’ai pas d’idée sur comment faire précisément, si ce n’est laisser s’exprimer la France provinciale par l’expérimentation dans le cadre de la nation avec la bienveillance du pouvoir central. Il faudra du temps, des succès et des échecs, mais ce qui compte c’est insuffler une dynamique.
Si un Homme d’Etat pour la France doit porter une vision c’est bien celle là. Sans cette étape il n’y a que peu de chance de réduire durablement l’envergure de l’Etat.
« La France est trop grande géographiquement et diverse culturellement pour être un Etat unitaire centralisé. »
Je me faisais exactement la même réflexion ! Pourquoi serait-il trop tard ?
Ce n’est pas notre histoire..et la nôtre est bien ancrée maintenant.
Oui, nous sommes tributaires de notre histoire, il vaut mieux l’accepter. La décentralisation n’a pas été une rèussite, car l’Etat central n’a jamais complètement cédé ses prérogatives aux instances locales. Donc ça coûte cher et ça fonctionne mal…
#La décentralisation n’a pas été une rèussite#
Une décentralisation descendante ne peut être qu’un échec.
Il faut qu’elle soit :
– ascendante
– politique et civile
« Ce n’est pas notre histoire »
Nos commentateurs Alsaciens vont rigoler …
Et pourtant j’en suis aussi..
Tant qu’ils qualifient le roman national d’histoire’ autant la lire version A. Dumas…
Bon, est-ce que quelques compagnies de CRS, comme récemment pour faire respecter le port du masque, judicieusement déployées sur le pourtour méditerranéen, feront une forte impression? Avec ou sans LBD ou lacrymo? Parce que, sinon, comme d’hab, que de la gueule…
C’est parce qu’il y a complot (terle mal adapté compte tenu de la complexité du sujet) qu’il y a manque de transparence.
Cette accusation de complotisle, véritable migne Maginot intellectielle, a été très bien trouvée par les « comploteurs » pour se protéger d’investigations trop poussées.
Il est donc interdit, dans nos démocraties prétendument libres, de se poser des questions à partir des contradictions flagrantes dans cette affaire (et aussi dans d’autres antérieures – 11/09, climat et plus encore). Interdit d’écouter des médecins et autres analystes… puisque leurs vidéos sont censurées.
Je me demande parfois si le problème de certains libéraux n’est pas une trop grande naïveté. C’est compréhensible, car le laissez-faire s’appuie sur une confiance a priori en l’homme. Et pourquoi pas, en effet?
Il est très difficile, non seulement pour des libéraux, mais aussi pour toute personne normalement dotée d’une conscience, d’imaginer le mal absolu dont certains sont capables. Et quand on découvre cela, on le vérifie plusieurs fois, car on a envie de ne pas y croire, malgré les preuves.
Car il s’agit bien de cela: un mal pervers car il séduit sous les apparences du bien. Comme l’Etat providence dont nous pointons régulièrement les failles, les excès et les mensonges.
Sauf que là, nous sommes dans une dimension planétaire…
Quand vous vivrez ce qui constitue le but ultime de cette escroquerie Covid, il sera trop tard pour réagir.
Juste un exemple
Cette vidéo retrace la facon dont on a « achevé » certaines personnes âgées, sans les consulter, ni leur famille.
Un tel « schéma » a déjà eu lieu: le Reich III séparait les handicapés de leur famille pour en prendre soin dans des « établissements spécialisés ». Ils ne sont jalais revenus…
En fait de « mal absolu » vous sous-estimez l’imbécilité absolue qu’une énorme administration soviétoïde comme la France est capable de produire.
Irresponsabilité, incompétence, bêtise, lâcheté, jalousie, dogmatisme, arrogance, sa marque est partout chez les 7 millions de séides de l’état et les effets s’additionnent pour donner effectivement une inhumanité absolue quand on est un numéro au bout de la chaine.
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En ligne directrice, vous avez raison il y a effectivement un complot et son nom est socialisme. Cette idéologie pour simplets et jaloux additionné à une énorme bureaucratie jacobine à la Française donne des effets dévastateurs, aussi ridicules et inhumains que ceux qu’on voyait entre autres chez la défunte union soviétique.
il faut simplement rappeler que les complots, ça existe.
Jules César a été vcitime d’un complot.
Le Président Kennedy a été victime d’un complot.
……………
Et François Fillon…
Honnêtement, je pense que la plupart des prétendus complots sont avant tout l’expression d’une incompétence crasse. Comme disait ROCARD : « Toujours préférer l’hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot exige un esprit rare. »
Concernant le COVID19, le gouvernement n’a pu que constater qu’il avait très mal géré et que cela s’est très bien vu. Il a donc du attiser la peur pour justifier son premier confinement. Il a tenté de surréagir en deuxième intention pour faire oublier les pénuries inadmissibles de Février/Mars. Maintenant, il n’arrive pas à trouver une porte de sortie à ce schéma de surenchère grotesque.
La stratégie actuelle n’a scientifiquement parlant absolument aucun sens. Ce virus ne va pas disparaître comme par magie. Il a fallu plusieurs décennies pour venir à bout de la variole. Quant aux « vaccins express », il faut vraiment être ignorant pour imaginer qu’on va réussir à en développer un (avec des standards de sécurité et d’efficacité normaux) en quelques mois ou même quelques années. Les vaccins sont, avec les biothérapies, les médicaments les plus complexes à mettre au point. Sachant que les dernières spécialités pharmaceutiques nécessitent déjà plus de dix ans (il y a eu une inflation énorme dans les durées et budgets de R&D) entre la découverte de leurs principes actifs et leurs commercialisations, je vous laisse imaginer la probabilité de développer en quelques mois un vaccin sur et efficace sur un virus qu’on découvre à peine …
Je pose une question simple : Jusqu’à quand va-t-on poursuivre cet hygiénisme ridicule ? « La vie est une maladie mortelle » : il faut cesser d’imaginer que la mort est quelque chose d’évitable ou d’anormale.