Coronavirus : ce que révèle la polémique sur les masques

Comment se fait-il qu’un élan d’amour, de respect et de compassion envers les soignants se transforme en haine envers les supermarchés ?

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Covid-19 handmade face mask By: Olgierd Rudak - CC BY 2.0

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Coronavirus : ce que révèle la polémique sur les masques

Publié le 7 mai 2020
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Par Philippe Silberzahn.

Alors que les masques sont désormais disponibles en grand nombre dans la grande distribution, une polémique fait rage, alimentée par des professionnels de santé et des élus qui s’étonnent que les soignants en manquent toujours. Comme souvent, une vive émotion révèle des modèles mentaux profonds, reflets de notre identité nationale et de la façon dont nous voyons le monde. Cette polémique est particulièrement instructive en la matière.

Serons-nous capables de nous en extraire ?

L’histoire est tchèque. Jésus et Saint Pierre voyagent incognito, quémandant sans grand succès nourriture et hospitalité aux paysans qu’ils rencontrent. Enfin un couple généreux accepte.

Le lendemain matin, Jésus et Saint Pierre révèlent leur identité.

Jésus propose : « Pour remercier votre charité bénie, vous pouvez recevoir ce que vous voulez. »
Les deux paysans chuchotent un moment, puis l’homme se tourne vers Jésus : « Notre voisin a une chèvre qui fournit du lait pour toute la famille… »
Jésus anticipe : « Et donc vous voudriez une chèvre pour vous également ? »
Le paysan répond : « Non, nous voudrions que vous tuiez sa chèvre. »

L’histoire est tchèque mais elle pourrait être française. Je ne peux en effet m’empêcher d’y penser en observant la polémique actuelle sur les masques  désormais disponibles à la vente dans les grandes surfaces.

Le marché au banc des accusés

Cela fait des mois que nous attendons ces masques, des mois que les soignants en manquent, que la population est laissée sans protection. Finalement, la grande distribution réussit à s’en procurer pour les rendre largement disponibles à tous. Et au lieu de s’en réjouir « Enfin des masques pour protéger toute la population, et pas seulement ceux qui ont des amis bien placés » que fait-on ? On attaque la grande distribution ! On la menace de poursuite au pénal. On parle de profiteurs en période de guerre.

Bien sûr, nous ne serions pas humains si nous n’étions pas scandalisés en voyant des soignants n’ayant pas de masques, et pour le moins étonnés qu’il puisse y en avoir dans les supermarchés alors que les hôpitaux en manquent. Mais comment se fait-il qu’un élan d’amour, de respect et de compassion envers les soignants se transforme en haine envers les supermarchés ?

Comme très souvent, les réactions très vives à une situation traduisent des modèles mentaux sous-jacents, c’est-à-dire des croyances très fortes sur la façon dont nous voyons le monde. Au-delà de ce qui nous fait choisir la haine plutôt que la joie, nous pouvons en identifier quelques-uns :

Accuser les supermarchés

Au lieu de nous demander quelles sont les leçons à tirer du fait que les supermarchés parviennent à se procurer des masques alors que l’État échoue à le faire depuis deux mois, nous préférons accuser les grandes surfaces. Nous tirons sur ce qui fonctionne au lieu d’interroger ce qui ne fonctionne pas.

Ne devrions-nous pas au contraire profiter de ce bel exemple pour nous demander pourquoi l’État est incapable d’équiper ses fonctionnaires, soignants et policiers ? Pourquoi cet État qui depuis des semaines nous explique que les masques sont inutiles reproche maintenant à la grande distribution d’en avoir ?

Critiquer les marchands

Cette hostilité sourde est très fortement présente en France. Le marchand c’est le profiteur, celui qui se moque de la morale. Pendant de ce modèle, une confiance très forte en l’État, acteur neutre agissant dans l’intérêt de tous. C’est pour cela que depuis le début de l’épidémie tout le monde a accepté sans discussion que l’État ait le monopole de l’achat et de la distribution des masques, en interdisant la vente au secteur privé. Nous avons vu le résultat. Aucun masque disponible : les Français peuvent mourir, les principes sont saufs.

Alors parlons morale : est-il immoral que la grande distribution vende des masques alors que les soignants en manquent ?

La question se pose, mais peut-être pouvons-nous la reformuler ainsi : est-il immoral que la grande distribution vende des masques à la population et réussisse ainsi à la protéger alors que l’État en est incapable depuis des semaines ? Nous pouvons en douter. Qu’on le veuille ou non, nous devrons à la grande distribution d’être protégés, pas à l’État.

C’est de cela qu’il faut tirer les leçons, pas nécessairement en assurant que « l’État ce n’est pas bien et le privé c’est bien », car l’hôpital public a très bien géré l’épidémie ; mais plutôt en nous demandant « qu’est-ce qui explique que l’État ait failli à une tâche aussi importante que celle de protéger les fonctionnaires en première ligne mais aussi sa propre population, alors que c’est son devoir premier ? »

Comment se fait-il que cette question n’intéresse pas les professeurs de morale ?

Trouver un coupable

Nous détestons les chèvres de nos voisins et nous pensons que ce que gagnent les uns est volé à d’autres. Si la grande distribution a des masques, ceux-ci sont volés aux soignants. On parle de stocks cachés ! On veut absolument un coupable à une situation jugée inacceptable, et on va bientôt évoquer les koulaks ! On s’indigne des prix pratiqués, oubliant que les masques sont acheminés par avion alors qu’en temps normal ils le sont par bateau.

Comme le disait pourtant Michel-Édouard Leclerc à ce sujet : nous nous sommes organisés pour trouver des masques, puis nous les avons mis en vente. Bref, il a fait son métier, à la manière des marchands, sans tambour, ni trompette, ni point-presse quotidien visant à mentir aux Français et cacher ses insuffisances. Ses clients ont besoin de masques.

Dès que l’État cesse de lui en interdire la vente et lui demande même de le faire, il s’en procure, et les vend à ses clients. C’est un exploit humain, technique, logistique et commercial dans un contexte où le monde entier se bat pour en obtenir. Et il devrait s’excuser ?

Accueillir et fêter les bonnes nouvelles

Pourquoi ne pas célébrer cette nouvelle pour ce qu’elle est, c’est-à-dire une belle réussite qui protégera nos concitoyens ?

Pourquoi ne sommes-nous pas capables d’être simplement heureux de ce qui est objectivement une bonne nouvelle ?

Pourquoi ne sommes-nous pas capables de célébrer une réussite française, celle de son industrie et de ses acteurs économiques dont j’observe chaque jour l’incroyable énergie pour continuer à faire tourner la boutique malgré des conditions épouvantables ?

Pourquoi ne faisons-nous pas des héros de ceux qui ont rendu cela possible, leurs dirigeants et leurs collaborateurs qui ont travaillé comme des forcenés pour arriver à ce résultat, comme nous avons fait des héros de nos soignants durant des semaines, et à juste titre ? Pourquoi « ou » et pas « et » ?

Alors soyons fiers de nos entrepreneurs, de la grande distribution, de notre industrie et de ceux qui y travaillent, soyons-mêmes – Ô pensée hardie en France- fiers de nos marchands, comme nous sommes fiers de nos soignants.

Suggérons à l’État, dont nous sommes il faut bien le reconnaître, un peu moins fiers, d’admettre son incapacité à résoudre le problème, de lâcher la bride au secteur médical et de laisser les hôpitaux commander des masques aux supermarchés de leur région, et tout sera réglé en deux semaines.

Nous pourrons alors tous clouer le bec aux professeurs de vertu, aux mouches du coche et aux ectoplasmes, et nous retrouver le 14 juillet pour célébrer cette belle réussite de l’intelligence et de la fraternité, à la française car tel est, malgré tout et malgré les chèvres, notre véritable caractère. Chiche ?

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  • si déjà on rappelait que le client aussi est un profiteur!!! qu’il cherche AUSSI le profit maximum..

    oui cette histoire de masques est révélatrice..

  • « Suggérons à l’État, dont nous sommes il faut bien le reconnaître, un peu moins fiers, d’admettre son incapacité à résoudre le problème, de lâcher la bride au secteur médical et de laisser les hôpitaux commander des masques aux supermarchés de leur région, et tout sera réglé en deux semaines. » mais, mais c’est du super-turbo libéralisme ça. François Ruffian va monter au créneau. L’article est plein de bon sens mais autant demander à une chèvre de meugler. Chiche? Trop de poi(d)s et des lourds.

  • « Toute guerre a ses profiteurs »
    Comment une telle insulte a bien pu arriver dans l’idée de ceux qui ont composé ce texte ?

    J’ai la réponse : eux aussi sont souvent victimes d’une insulte similaire :
    « Toute maladie, toute misère humaine a ses profiteurs »

  • pourquoi ne pas avoir permis la vente des masques dans tout les commerces ? du fleuriste au cordonnier , du commerce de chaussures à celui de vêtement ? ça aurait à tout le moins évité des files d’attentes dans les grandes surfaces et tout un chacun y aurait eu accès ; mine de rien , il y a déjà rupture de stock dans les petites villes ;

    • Pourquoi il y aurait besoin de permission pour vendre des foutus masques en premier lieu ?

      • Parce qu’en France il y a une race supérieure qui sait mieux que vous ce qui est bon pour vous. Elle clame tout haut que le Dr. Raoult est un salaud mais elle envoie les amies de sa mère se faire soigner chez lui, elle fait des stocks de chloroquine et de masques parce qu’elle estime ne pas devoir mourir tout de suite mais qu’un sort peu enviable est amplement mérité pour ceux des races inférieures.

        • Bien que peu rassurante c’est une théorie qui a eu ses adeptes sous un socialisme teinté de nationalisme !!!! Et ce qui peut nous inquiéter c’est que nous ne manquons ni de l’un , ni de l’autre !!!!

  • Puisque nous sommes dans les pourquoi, comment se fait il que la grande distribution, lourde puissance économique, obéisse aussi facilement à un gouvernement qui lui interdit de vendre des masques, si il est si facile de s’ en procurer?

    • Vous oubliez que la répression – sous toutes ses formes – est le seul domaine dans lequel l’Etat français est efficace.

    • Vous êtes naïf ou vous faites semblant de l’être ???? Une entreprise quelle que soit sa taille est soumise à mille et une tracasseries administratives assistées par des syndicats pointilleux aux ordres des  » partis progressistes  » et par suite la grande surface n’obéit pas au gouvernement mais cède volontiers dans l’intérêt général aux sollicitations du gouvernement !!!! Vous comprenez la différence ?????

  • En Belgique, les supermarchés ont unanimement déclaré vendre les masques à prix coûtant, le gouvernement réduisant la TVA de 21 à 6 % ( Hé oui, il n’y a pas de petits profits pour l’état, ce (seul) profiteur ).

  • Heureusement, la grande distribution nous procure des masques face à un État qui a osé caché sa défaillance par un mensonge sur leur inutilité !
    Quand allons-nous virer cette technocratie théâtreuse et prétentieuse qui ne produit que des paroles en bois pour masquer son vampirisme destructeur de la France ?

    • Impossible !!! pour une raison toute bête : ceux qui sollicitent nos suffrages à l’occasion d’élections  » libres et démocratiques  » se sont arrangés pour favoriser plus de la moitié du corps électoral de telle sorte qu’il lui soit à peu près acquis et pour compenser les défections ( il y a toujours des gens qui en veulent encore plus !!) à chaque élection il suffit de trouver un impôt le plus injuste que l’on supprimera en cas d’élection et le tour est joué !!!! Ajoutez y un programme de  » redistribution des richesses  » aussi vague que possible du genre :  » on fera payer les riches  » sans les définir et si vous n’êtes pas élu c’est que vraiment vous êtes mauvais !!!!

  • Ouf, on a nos masques… Pas partout, on va pouvoir prendre un bol d’air pur… Et à avec le masque adieu les allergies et le ridicule.

  • La question qui me tracasse est : comment se fait-il que trois ou quatre pharmaciens plus mauvais coucheurs que les autres aient autant d’écho dans les médias que les milliers de gens qui font la queue au supermarché pour obtenir des masques ?

    • Parce que leur message 1/ a trouvé un écho favorable chez nos journalistes gauchisants et 2/ ne met pas au cause le rôle délétère de l’Etat dans cette pénurie.

  •  » l’hôpital public a très bien géré l’épidémie  » :

    1) comparé à d’autres ?
    2) à quel coût ???

    par exemple :
    1) Par exemple : tout a été mis sur le COVID avec efficacité certes, mais les autres pathologies qui n’ont pas été traitées entre temps… Deux mois de retard pour un cancer agressif peut être fatal !

    2) pourquoi les cliniques n’ont elles été utilisées alors qu’elles étaient prêtes ? Cela n’est pas gratuit non plus.

    • ce que vous dites est sensé mais peut-être faisait-il référence au professionnalisme des soignants, je vous rejoins totalement sur le point (2) sur le (1) ce problème a aussi affecté des pays qui ont eu une toute autre et bien meilleure approche, y compris en Corée du Sud

    • Vous avez parfaitement raison! Cette remarque est stupide.

      Sans signaux de prix qui permettraient de « comparer », les bureaucraties de santé peuvent évoluer dans le gaz euphorisant de l’irresponsabilité.

      Ceci dit, en première ligne des victimes de -l’inévitable- inefficacité des bureaucraties de santé se trouvent, effectivement les soignants, qui sont obligés de travailler dans des conditions difficiles, et les vieillards qui claquent comme des mouches dans leurs epad, après avoir crû toute leur vie aux mirages d’un système de santé politique, et payé chaque mois des sommes énormes pour finir dans cette situation abjecte.

    • L’hôpital public (encouragé par les politiques) enfermé dans son idéologie foncièrement anti-capitaliste, n’a pas correctement géré l’épidémie, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire.
      Il a refuser d’utiliser les capacité du privé (comme il le fait constamment) et n’a pas hésité à refusé les vieux des EHPAD pour ne pas saturer ses propres structures.
      Maintenant ce sont les EHPAD qui sont accusés, ils ont des responsabilités, mais l’hôpital (et le 15) en refusant les vieux les a tués.
      La haine du privé n’est pas anecdotique, elle est généralisée et je n’applaudis pas le soir à 20 heures pour cette raison.
      Les services ont fonctionné, c’est vrai, mais en laissant à la porte les vieux qui sont morts sans soins dans les EHPAD.

  • Cette crise a montré que les supermarchés ont une grande réactivité et savent s’adapter aux situations difficiles. L’État, par ses bureaucrates, a réquisitionné les masques existants et tout cela n’a abouti qu’à une grave pénurie qui a entrainé de surcroit des décès. Les supermarchés avaient des contacts en Chine depuis belle lurette. Ils ont des avions prêts à décoller à tout moment sans passer par des procédures stupides d’appel d’offres et autres. Cet événement vient encore démontrer l’incompétence TOTALE de ce qu’on appelle ÉTAT en France.

    • Oui mais il faut avoir le courage de dénoncer non seulement l’ETAT mais surtout ce qui l’a façonné : le SOCIALISME de droite ou de gauche !!!!

  • Pour les soignants, le masque est un outil de travail. Qui fournit les instruments de travail ? l’employeur. Qu’a fait l’Etat employeur ? organiser la pénurie à tous les étages. Heureusement que le commerce a fait son travail, sinon on en serait à se déplacer avec un sac de tissu sur la tête, ou à maintenir un confinement qui devient de plus en plus insupportable.
    Au fait, et les cliniques privées, qui représentent près de la moitié des lits médicalisés et sont souvent au moins aussi bien équipées que les hôpitaux (et parfois mieux) ? personne n’en parle . Gageons que, soulagées d’une bonne part de la gangue administrative qui sclérose nos hôpitaux, elles ont su, discrètement mais efficacement, prendre leur part du travail, dans la mesure où certaines jalousies du public ne les ont pas forcées à rester sur la touche.

  • il y a deux France:
    une qui vit de l’impôt , bien a l’abri derrière ses statuts , avec des garanties syndicales fortes, qui se situe du coté du pouvoir.
    (oui les fonctionnaires font partie du pouvoir)

    Une qui vit de son salaire , dans un statut sans protection, menacée de chomage , harassée de prélèvements et d’impôts,soumise a la loi de la concurrence qui engendre une grande précarité,,

    La premier n’a que des mots a la bouche comme « solidarité », » égalité », « redistribution »
    qui n’a pour objectifs que des créer des mouvements de fonds vers les organisations qui les administrent (URSAFF,CAF,SECU ect), et aucune considération pour la plèbe qui fabrique les richesses dont elle profite, Comme jadis l’église aujourd’hui remplacée par
    les organisations syndicales qui gèrent tous les services publics, et les société publiques (edf, sncf , renault, air france etc..)

    mêmes causes meme effets? nous voila retournés en 1888? la famine venant il est a craindre que des bûchers soient allumés! attention les français sont des veaux mais quand ils comprennent qu’on les roule ils deviennent monstrueusement méchants

    • et au final, la plus heureuse n’est pas forcément celle que l’on croit…

      • Exact. Plus un groupe est protégé, plus il est enclin à tomber dans des pathologies très lourdes : alcoolisme, dépression, drogues. Pas étonnant que les fonctionnaires détiennent le record d’absentéisme.

        Dans les années 80, l’alcoolisme était devenu un fléau tellement énorme en URSS que Gorbatchev en avait fait de sa lutte contre une priorité de son gouvernement.

  • L’affaire des masques est essentielle a la révélation et la compréhension de la pourriture absolue de l’administration et du pouvoir dans ce pays.
    Tout cela ne serait pas possible sans la complicité des médias officiels et leurs hommes de mains.

    • Des stocks avaient été constitués lors de précédentes épidémies… mais le maintien opérationnel de ces stocks nécessite de gérer, de remplacer, d’affecter des emplacement de stockage, etc…
      En résumé, cela coûte mais comme en France « ON » préfère (re)distribuer à un certain nombre de profiteurs…
      Inutile de polémiquer et chercher des coupables, ce n’est d’abord pas le moment et ensuite c’est peut-être le système à remettre en cause… et avant tout définir les rôles de l’État :
      * Est-ce aux contribuables d’investir dans des sociétés boiteuses (Air France, p.ex.);
      * Pourquoi y a-t-il le confit permanent public/privé ?
      * Redistribution/Solidarité à outrance est-ce réellement un bonne solution ?
      * Pourquoi tout (en France) est concentré à Paris et favorisé par les différents gouvernements, ne peut-on pas mieux distribuer les entreprises sur l’ensemble du territoire ?

  • Même phénomène (moindre mesure) pour l’alimentaire: les approvisionnements ont bien suivi, pas de pénurie (sauf très ponctuellement).
    Mais non, on entend ça et là qu’il faut désormais privilégier le local,plus « résilient ».
    Alors que dans les faits, c’est rigoureusement le contraire: recherche de produits basiques et économiques. Et quel est le système qui permet d’obtenir ces produits? Les systèmes organisés, rationnels, intensifs, bref, l’exact contraire de ce que les politiques nous vendent depuis des années.
    On peut remercier notre corps enseignant, gavé à AlterEco, qui a bien su inculquer les sophismes économiques à leurs élèves. Elèves qui sont devenus grands, qui votent désormais. La désintoxication va être longue et douloureuse.

    • Imaginez un seul instant si l’ETAT avait a gérer le stock alimentaire. On serait mort de faim. Les seuls survivants seraient les hauts fonctionnaires et ceux qui les servent.

      • Notre BLM, qui fait office de ministre de l’économie avait émis une idée de ce genre (limiter les hausses des prix alimentaires ) quand il avait ouï dire que les prix de l’alimentaire tendait à augmenter. Plus entendu parlé depuis.
        Qu’il achète du foie gras, il verrait que les prix ont bien baissé, faute d’acheteurs, on s’en doute un peu 😉

  • À quand la burqa et le tchador antiviral ?
    Et, obligatoire dans les transports parisien, les seuls homologués sont produits par les marques Hermes et Dior… (Offerts, sur ses fonds propres, par Mme la maire)

  • Les râleurs sont des socialos qui ne supportent qu’il soit démontré au grand jour, que le privé est infiniment plus efficace que les fonctionnaires.

  • …..encore une remarque sur les masques,
    il en avait pas pour les soignants, mais il en avait pour l’agroalimentaire, au moins pour la seule personne de ma connaissance!
    et encore une remarque cette personne m’a signalé que c’est pénible de porter en permanence.
    Franchement, comment EM a réussi à gérer si mal le covid, si il n’a pas fait exprès!

    • Il est très fréquent de porter un masque dans les usines agro-alimentaires , c’est même obligatoire dans certains parties des usines.
      Donc ces usines ont toujours un stock , qu’elles doivent conserver si elles veulent produire.

  • La France est contaminé par le socialisme, dont les symptômes sont la bêtise et la méchanceté!

  • J’ai été surpris et heureux sortant de caisse de mon super marché »Croisement » de voir un kiosque qui vendait aussi des masques à un prix modeste ,huit masques par acheteur… J’ai remercié les vendeuses ; tout le monde était ravi! Une fois de plus nous sommes dans l’envie, la détestation…Le clerc se sentant déposséder du pouvoir par l’entrepreneur…Un vieille histoire!

  • Précision qui me semble utile…
    La critique ne porte pas sur le fait que les supermarchés vendent des masques… Il y a soupçon, devant les volumes potentiels de vente, qu’ils en aient eu longtemps en stock, et aient attendu le moment pour les vendre au meilleur prix pour eux.
    Le schéma mental révèlé par cette polémique n’est pas en réalité celui de la haine du secteur marchand, mais celui de l’inculture crasse au sujet du fonctionnement de celui-ci et accessoirement de la méconnaissance du rôle et du fonctionnement de l’Etat dans cette affaire.
    L’Etat a longtemps interdit aux supermarchés de vendre des masques et de s’en procurer. Ils n’en avaient donc pas en stock. Cette interdiction a fini par tomber et les supermarchés ont pu alors auprès de leurs fournisseurs s’en procurer très vite, bien plus vite que l’Etat, qui ne dispose pas de centrales d’achat performantes et surtout dont les règles de comptabilité publique sont incompatibles avec une commande et une livraison rapides (règles des marchés publics, en particulier interdiction du paiement total à la commande, ce qui était devenu la norme en ces temps de crise…).
    Voilà la réalité : l’Etat est lourd et lent et le secteur marchand est rapide et débrouillard. Voilà ce qu’ont oublié ces professionnels de santé.

    • la grande distribution sait faire de la logistique (c’est son métier).
      l’Etat ne sait pas faire (ce n’est pas son métier).

  • Polémique!le mot est faible c’est un mensonge d’Etat relayé par les autorités de santé !
    Aucun élément de langage proféré par notre Si bête nationale ne saurait masquer cela ,après le manque de masque,masquer les manques de cette crise va être le défi de ce gouvernement.

  • On peut aussi imaginer que cette subite campagne contre la grande distribution à propos des masques a été tout simplement montée par les services de communication de l’Etat.

  • Excellente mise au point, comme souvent (voire toujours) M. Silberzahn, merci.

  • Article très intéressant, merci.
    Ce que j’en retiens et qui me désole d’autant plus, c’est que nous avons une mentalité de médiocre, de perdants et de communiste. Vu que l’épisode « confinement Covid19 » est une mise en bouche par rapport à la crise économique arrivant, ça promet…

  • Et l’article du Monde qui relate que des masques étaient encore brûlés pour destruction même au début de l’épidémie et que Matignon a du faire stopper cela en vitesse …..ils nous auront tout fait dans cette crise.

  • En france,économie,commerce= argent=valeur pas noble
    Les français ont des visions binaires, manichéennes,et certains ont le monopole du coeur et de la génerosité!En plus ils mélangent tout:l économie est ni morale ni immorale ,elle est amorale cest à dire en dehors de la morale tout comme la meteorologie(un tsunami qui fait des millions de morts est en dehors de la morale),la physique ou l arythmétique!
    Il est absurde de vouloir résoudre les problèmes avec de la morale qui maintenant tient lieu de politique .Cest un mélange des genres dirait Pascal.L economie en tant que processus est sans volonté sans conscience elle est soumise a des causes une rationalité qui n a que faire de nos jugements de valeurs.Relire les pensées de Pascal,le melange des genres est « ridicule » et « tyrannique ».On est en pleine barbarie moralisatrice,angelisme moral!

  • Oui mais voilà : le bon sens n’est plus un mot français.

  • « Aussi ils ont vu (les socialistes) l’antagonisme partout :
    Entre le propriétaire et le prolétaire,
    Entre le capital et le travail,
    Entre le peuple et la bourgeoisie,
    Entre l’agriculture et la fabrique,
    Entre le campagnard et le citadin,
    Entre le regnicole et l’étranger,
    Entre le producteur et le consommateur,
    Entre la civilisation et l’organisation,
    Et, pour tout dire en un mot :
    Entre la liberté et l’harmonie.

    Et ceci explique comment il se fait qu’encore qu’une sorte de philanthropie sentimentaliste habite leur cœur, la haine découle de leurs lèvres. »

  • J’aime bien l’histoire tchèque mais les tchèques sont tellement proches de nous !!! Quel que soient nos meilleures intentions nous ne nous en sortirons pas tant que les médias seront complices du pouvoir aidés dans cette crise sanitaire par certains médecins également complices !!!!

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