Coronavirus : la bonne gestion allemande plus efficace que l’insouciance française

Face à la pandémie, la réaction du gouvernement allemand montre de façon éclatante combien les excédents budgétaires et le pragmatisme sont plus efficaces que l’insouciance dépensière socialiste.

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Emmanuel Macron by Global Partnership for Education (CC BY-NC-ND 2.0)

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Coronavirus : la bonne gestion allemande plus efficace que l’insouciance française

Publié le 8 avril 2020
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Par Claude Robert.

Il est savoureux de se rappeler la méchante pique adressée au gouvernement allemand par Emmanuel Macron. Lors de son discours à Aix-la-Chapelle, le président français avait fustigé le « fétichisme perpétuel pour les excédents budgétaires et commerciaux » de notre voisin.

Une telle remarque paraît surréaliste de la part du président d’un pays qui accumule les déficits commerciaux depuis des lustres, et dont les parts de marché industriel mondial ont fondu de moitié en une vingtaine d’années tandis que celles de l’Allemagne qui étaient au même niveau que les nôtres, ont progressé. Une telle remarque paraît tout aussi surréaliste de la part d’un pays qui vit sur l’endettement, et qui a délibérément choisi de mettre en danger le futur afin de sauver les apparences et le faux confort du présent.

Justement, ce futur nous est revenu en pleine figure avec la pandémie du coronavirus. Outre l’incurie gouvernementale et les discours dangereux de certains ministres et porte-parole que l’épidémie a révélés, on devine à présent l’utilité de ces excédents budgétaires et commerciaux tant décriés.

Ces excédents n’ont d’ailleurs rien d’un quelconque fétichisme mais s’apparentent tout simplement à du pragmatisme, à ce que l’on appelle une bonne gestion, ce qui n’est que du bon sens en réalité. Et c’est bien ce pragmatisme qui dérange au pays de la procrastination festive et du délire dépensier érigé en modèle par une caste politique parfois irresponsable !

Comparons simplement les résultats en ces temps actuels particulièrement révélateurs.

L’Allemagne au secours immédiat de ses citoyens

Outre-Rhin, pas de tergiversations ni de faux-semblants pendant des semaines concernant les ruptures de stocks de masques ou de tests et leur éventuelle inutilité. L’Allemagne avait les moyens de faire ce qu’il fallait et elle l’a fait sans attendre, commençant par la première mesure à implémenter en priorité : le dépistage systématique. Faut-il le rappeler, le dépistage est la clé de la maîtrise rapide de la pandémie car il permet à la fois d’éviter que les personnes contagieuses contaminent autour d’elles et de les traiter avec une meilleure chance de guérison.

Il a été un peu trop facile au Premier ministre Édouard Philippe de suggérer « la plus grande prudence » quant aux chiffres avancés par Berlin, lors de son point du 3 avril sur TF1. Car l’Allemagne a bel et bien décrété une opération de dépistage à grande échelle, s’appuyant sur 300 districts répartis sur l’ensemble du pays ; chaque district possédant un à plusieurs points de contrôle.

D’ailleurs dès début mars, ces dépistages ont commencé à être disponibles sans quitter sa voiture, comme l’a fait la Corée du Sud, dans un premier hôpital allemand.

Sur le site de référence Wordometer, le nombre de tests de dépistage exécutés en Allemagne est de 918 460 au 6 avril, soit plus de 4 fois plus qu’en France. Le nombre de morts ramené à la population (et donc comparable) est quant à lui sans appel, avec plus de 6 fois moins de décès outre Rhin ! Un chiffre qui fait mal. Très mal.

L’Allemagne au secours immédiat de ses entreprises

L’Allemagne prévoit un plan de secours sans précédent de 822 milliards d’euros.

« Selon un projet de loi dont l’AFP s’est procuré samedi une copie, le gouvernement prévoit de mettre un total de 822 milliards d’euros de prêts à disposition pour aider les entreprises et les salariés à faire face aux conséquences économiques de la pandémie […] Étant donné la situation d’urgence exceptionnelle que traverse l’Allemagne, le gouvernement d’Angela Merkel a aussi décidé, pour aider à financer les mesures, d’emprunter de l’argent, ce qui ne s’était plus vu dans ce pays depuis 2013 » (La Croix le 21/03/20).

Tout a été conçu rapidement et dans le souci de rendre service aux entreprises et aux travailleurs indépendants, avec notamment des aides ciblées immédiatement disponibles selon un processus très simple sur internet :

« C’est assez spectaculaire. Imaginez, vous êtes restaurateur, coiffeur ou photographe. Si vous êtes en Allemagne il vous suffit de faire une rapide demande sur internet. Aucun justificatif ne vous est demandé décrit Laurent Debonnet, journaliste, en direct de Berlin, en Allemagne. Au plus tard trois jours après, de l’argent est viré sur votre compte bancaire. Tout ça va coûter très cher, 50 milliards d’euros, mais l’Allemagne a des réserves et veut éviter toute faillite d’entreprise, tout licenciement, pour que l’économie puisse redémarrer le plus rapidement possible » (France Info 2/04/20).

Et en France ?

On se doute que l’État français, avec un certain retard, procédera aux mêmes mesures que l’Allemagne. Mais comment les financera-t-il ? Incapable d’économiser, mais capable de critiquer ceux qui y arrivent, le gouvernement se reportera une fois de plus sur l’endettement, l’augmentant à un niveau encore plus dangereux, prenant en otage les générations futures mais sauvant artificiellement la face au moment présent. Une fois de plus. Jusqu’au prochain choc sur les taux ?

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  • Les dirigeants allemands font confiance aux allemands, c’ est aussi toute la différence, c’ est une relation adulte.
    Les allemands font mieux non pas parce qu’ ils sont allemands. Ils le font parce qu’ ils font des efforts sur eux mêmes quand le temps l’ exige. Il ne faut pas croire qu’ ils ne sont pas capable de s’ amuser tout comme nous. Il est juste question en France de savoir où et quand il faut redevenir sérieux, et cela concerne d’ abord une renaissance du civisme du peuple dans les faits, pas dans les mots d’ un pseudo conscience collective.

    • Cet effort individuel est plus conscient et facile parce que les décisions sont prises à un niveau proche des gens. Le niveau fédéral comme un ministre de la santé ne peut presque rien imposer, par exemple concernant la fermeture d’établissements. Contre le covid19 les länders ont réagi avant le fédéral comme en Bavière première région touchée, le fédéral ne fait que de la coordination.

      Extraits :

      «La situation nous montre justement que notre système fédéral est une chance. Les régions, les communes sont plus compétentes pour juger de la situation et de prendre des décisions pour la santé de sa population», s’est justifié Armin Laschet, le ministre-président de la puissante région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie

      «En Allemagne, la parole d’un médecin de campagne est plus respectée que celle d’un ministre fédéral de la Santé»,

      Autonomie locale avec esprit de cohésion nationale !

      • Oui et bienfait de la fameuse subsidiarité que vous nous décrivez, il s’ agit de confiance et de beaucoup de bon sens par esprit et connaissance de terrain.

      • Pas sûr. L’Espagne est aussi un pays fortement décentralisé. Et pourtant…

        • La bande de guignols qui s’agitent à l’Élysée-Montmartre pardon l’Élysée-Matignon est incapable de penser industrie, ni micro, ni giga !

        • Oui la décentralisation ne fait pas tout il y a d’autres aspects qui entrent en ligne de compte. Cependant la décentralisation allemande est plus naturelle historiquement qu’en Espagne (excepté quelques régions), en ce sens qu’elle n’est pas organisée par le niveau national. Ce qui est étonnant en Espagne c’est que leur système de santé (décentralisé) est réputé être le meilleur de l’UE.
          Pour ma part ce n’est pas le système de santé qui explique principalement les disparités face au covid19 (dans les pays riches).

    • Tout à fait Stéphane. En France l’état apprend aux citoyens d’avoir toujours besoin de lui pour les asservir et mieux les contrôler. Relation adulte, bien-sûr. En France, on déresponsabilise. C’est dangereux d’être responsable. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Mais que ne ferait-on pas pour avoir la paix sociale! Comment voulez vous parler de patriotisme. Il faudrait une main de fer et balayer tous ces morveux amateurs(dans le mauvais sens du terme)

  • comparer l’efficacité allemande a l’incurie française c’est un exercice de sado masochiste

  • Selon toute apparence, les français aiment le « sado-maso », la preuve en 2022…

  • L’auteur devrait faire preuve d’humilité , la crise n’est pas terminé et tirer des conclusions est hasardeux.La rationalité doit etre une des qualités d’un esprit libéral.

    • @ Zigaboo : vous contestez les faits énoncés par l’auteur ? problème avec la réalité comme tout bon socialiste …

      • La juxtaposition de deux faits (l’endettement et la gestion de crise) n’en fait pas une corrélation et encore moins une causalité.
        Surtout quand on limite l’exercice à deux cas…

        • C’est de bonne gestion au sens large (qui conduit aux excédents budgétaires mais aussi à une bonne gestion de la crise du Covid-19) et d’insouciance au sens large (qui conduit à l’endettement massif mais aussi à une gestion calamiteuse de la crise actuelle) dont il s’agit dans l’article.

  •  » rira bien qui rira le dernier  » ; après cette crise , l’Allemagne repartira sur les chapeaux de roues ; et la France restera planter les pieds dans la boue ; et comme le dit si bien Charles Gave : la petite classe moyenne va en prendre plein les dents ; » macron se promène , l’Allemagne se démène ;

  • il doit y avoir un truc dans notre système éducatif..

  • A ce stade de crise, ce ne sont pas les flux financiers qui comptent mais les flux matériels. C’est bien joli d’emprunter sous une forme ou une autre mais pense t on vraiment qu’un pays se portant un peu mieux que les autres mais étant malgré tout affecté par une diminution de production acceptera d’exporter ce qui est indispensable à sa propre population ? Les tombereaux de création monétaire (les OAT émises à tout va et immédiatement rachetées par la BCE) n’y changeront rien car il n’y aura rien à acheter avec. Les pays qui ont encore de quoi vivre n’exporteront qu’au compte goutte et très cher ce qui ne leur est pas indispensable. Et ceux qui ont un monopole de fait feront monter les prix vers des sommets.

  • IL suffit d’aller passer quelques vacances en Allemagne ou en Autriche (Tyrol) pour comprendre…
    Ordre, discipline, propreté, respect des autres…
    Les rues, les jardins sont propres etc…
    Un « autre monde » (du moins quand j’y allais beaucoup dans les années 80): C’est reposant.
    C’est un pays ou l’on permet également sur certaines portions d’autoroute de rouler à 250 km/h et ou l’on a moins de mort qu’en France (avec les ridicules 80 km/h).Responsabilisation permanente…
    Triste comparaison pour la France.

  • Ça fait mal. Très mal.
    Mais ils diront toujours: c’est pas ma faute…

  • Bien sûr, l’Allemagne est très différente de la France… Lieu commun !!
    Luthérienne, rigoureuse, rapport « sain » à l’argent, disciplinée, etc…
    Ne pas oublier la « purge » Hart des années début 2000, sous Schröder qui a résorber le déficit, mais exigé d’énormes efforts aux Allemands.
    Maintenant l’Allemagne vit d’exportations et au vu de l’état probable de ses « clients » après cette crise, on peut douter d’un redémarrage de son économie sur les « chapeaux de roues « ….

    Wait and see

    • On s’en sort toujours mieux quand on a quelque chose de recherché à vendre. Les clients de l’Allemagne vont bien sur se raréfier mais s’ils n’ont pas d’alternative il faudra bien qu’ils acceptent de payer le prix fort qui est la règle dans de tels cas. L’Allemagne sera donc bien placée pour récupérer la mise des cigales. L’Allemagne n’appréciera sans doute pas le laxisme de la BCE mais elle pourra compenser justement en faisant payer plus cher les pays qui ont fait la bêtise de sacrifier leur industrie.

  • Si l’Allemagne détestée par les franchouillards prétentieux et incultes, envieux et jaloux, était si mauvaise, les Alsaciens Lorrains n’auraient pas contre la volonté des fonctionnaires français tout fait pour conserver les apports de l’époque bismarckienne!

    • En tant qu’Alsacien-Lorrain je peux vous garantir que, aux aléas des discussions entre locaux, j’ai souvent entendu dire, et ce puis mon enfance, l’expression « on auraient dû rester Allemand ».
      J’ai 25 ans, et pour moi la période allemande n’est qu’un lointain écho. Pourtant, spectateur ébahi de l’incurie qui gangrène la Grande Nation, je ne peux m’empêcher par moment de penser la même chose. Nous aurions gagnés plus à rester allemand.

      • Mon père a été fait prisonnier dans les camps pendant la guerre. Il a réussi à s’échapper. Il aurait pu détester les allemands. Il a admiré leur discipline. Ça fait réfléchir.

  • L’article ne demontre en rien que l’orthodoxie budgétaire soit une alliée dans la lutte contre le Covid. Même si on aimerait très fort que ce soit le cas.
    En revanche, il rappelle une vérité essentielle, déjà constatée en Corée du sud : le traitement de cette épidémie passe principalement par les tests et les masques !
    Tous les pays qui n’ont pas appliqué ce principe dès le début ont été sanctionnés par une mortalité hors norme.
    Mais il serait vain de faire un lien entre la gestion ad hoc d’une crise sanitaire et le modèle politique ou économique.
    En France, on a nié trop longtemps la dangerosité du virus. Si l’on en croit Buzyn (mais est-elle crédible ? ), elle avait alerté le PM et le PR dès le 29 janvier. Mais le 6 mars, Macron exhortait encore les Français à sortir au théâtre.
    Et encore hier, il allait faire le mariole devant les caméras dans le 93, alors que dans le même temps la préfecture de Paris durcisssait le confinement.
    La taille de la dette est étrangère à tout ça.

    • La façon dont le gouvernement français n’a pas réagi et a menti pour justifier son inertie est typiquement un trait culturel que les allemands n’ont pas : une sorte d’inconséquence. C’est cette absence d’inconséquence qui fait que les Allemands préfèrent l’excédent budgétaire. Il ne faut lire l’article en tant que comptable mais en tant que ethnologue. L’excédent budgétaire leur permet en plus d’engager plus facilement les mesures de sauvegarde. Il est fort possible que l’Etat n’a pas réagi de suite parce qu’il n’en avait pas les moyens budgétaires directs !

    • Sauf que quand le porte-feuille est dodu il est plus aisé d’acheter…

      • Les masques, ça coûte pas cher !
        Je m’en sers quand je fais du bricolage un peu poussé.
        Autre exemple, le Japon, dont l’endettement est bien supérieur au nôtre. Pourtant la situation là bas est plutôt bien maîtrisée. Habitude du masque, absence d’embrassades (au contraire de l’Italie ou de l’Espagne), hygiène publique irréprochable…
        Je vous le dis : finissons en avec les pseudo explications idéologiques. Elles ne sont pas à la hauteur du débat.
        Pour que les choses soient claires, j’en ai tout autant contre les socialos-bobos qui viennent nous expliquer qu’il est temps d’en finir avec le « capitalisme neo-libéral à visage inhumain ».
        Tout ça ne rime à rien !

    • Macron s’est encore baladé hier en Seine Saint Denis et a été conté fleurette à des passants… sans masque ni distanciation…
      http://www.leparisien.fr/politique/en-plein-confinement-la-venue-de-macron-en-seine-saint-denis-provoque-un-attroupement-et-des-critiques-07-04-2020-8295975.php

      • ce n’est pas charitable de souhaiter le malheur des autres, mais si ces politiques pouvaient attraper le virus, ils descendraient peut-être de leur piédestal… ?

  • Certes M. Lapurée, vous avez raison sur ce point. Cependant l’humain est un tout.Son attitude dans le domaine X (rigueur , effort, pragmatisme) procède de la même génétique que dans le domaine Y ( Réactivité,subsidiarité,solidarité,etc).
    A l’évidence, globalement différentes en France/Allemagne, Quoique notre ETAT étant constitué de diverses « nations » singulières .. Bretagne Vendée Alsace où le goût de l’effort la solidarité,l’amour du travail bien fait, allié a une certaine rigueur/ raideur? dont les résultats ne sont pas ridicules.

  • « La bonne gestion allemande… »
    Pas que :
    1. L’égoïsme allemand qui profite de l’Euro aux détriments des pays du Sud. Le modèle allemand est impossible à suivre. Quant à la solidarité, elle est exclue des propos même de l’ex dirigeante CDU (sa réponse à la lettre de Macron).
    2. L’armée allemande ne va pas en Afrique. Elle reste au pays, pour faire des exercices de simulation d’épidémie. Ce qui fut le cas en 2019 !

    A noter que la Grèce a également d’excellents chiffres de résistance au virus.
    Et cet état est bien le contre-exemple allemande absolu.
    1. Le gouvernement grec a immédiatement mis en place des mesures de confinement, suivis, tests (laser…), et surtout fermeture des frontières.
    2. Mieux: Les Grecs savaient plus que quiconque qu’ils devaient appliquer de strictes règles de prophylaxie, vu l’état des hôpitaux que la solidarité européenne permet.

    • @amike :

      1 : les allemands ne voulaient pas de l’euro, qui a été poussé par Delors et Mitterrand pour brider une Allemagne trop puissante suite à la réunification.

      C’est la volonté de faire l’euro sans modifier les structures de production française (réduire les réglements et les impôts de production pour avoir une productivité équivalente à celle en Allemagne) qui coule la France, pas un quelconque égoïsme allemand.

      2 : l’armée allemande est une armée d’auto défense, comme l’armée japonaise, reliquat de la seconde guerre mondiale, on ne peut ne accuser les allemands, et est-ce si mal au fond ?

    • Côté « égoïsme » Ils ont fait des sacrifices gigantesques pour intégrer l’Allemagne de l’Est totalement ruinée par le socialisme ; 17 millions de personnes incapables de subvenir à leurs besoins alors que l’état français n’a même pas réussi à signer un seul budget positif depuis 1974 sans aucune charge exceptionnelle.
      Côté « profit de l’euro » il suffirait que l’état français ne soit pas une corporation soviéto-mafieuse qui pille et dilapide tous les gains pour que la France en profite aussi.
      Les rapports grecs sur leur gestion de la crise sont probablement aussi « sincères » que leurs comptes pré-UE. Avant le Covid19 ils étaient tombés tellement bas côté système de santé qu’ils avaient même de la peine à s’approvisionner en médicaments réguliers et ils seraient soudainement devenus exemplaires ?
      Pour l’Afrique, vous devez plaisanter aussi tellement les « succès » des 5000 militaires Français sont éclatants pour ce continent de 1,2 milliards d’habitants. La dernière fois que j’ai vérifié, la situation dans le G5 Sahel était dramatique et la présence française n’a strictement rien résolu. Au mieux les militaires quittent à peine leurs bases, au pire, ils soutiennent des gouvernements corrompus jusqu’à l’os et on ne parle même pas de la Libye retournée à l’âge de pierre grâce à « l’aide » altruiste des occidentaux.
      .
      Au lieu de haïr les fourmis et leurs avantages obtenus à force de travail et de liberté, les cigales socialistes feraient mieux de prendre exemple de toute urgence, la bise est arrivée et c’est l’heure de payer la note. Ça va faire très mal !

    • En même temps, l’armée allemande est bien davantage une « Garde Nationale » glorifié, plutôt qu’une véritable armée. Celui tient naturellement du fait que les dirigent allemands sont assez réticent à investir véritablement dans leur armée depuis 1945… Néanmoins, l’Allemagne à tout de même quelque milliers de soldat stationnés en Afrique, répartit entre le Mali, le Soudan et le Yémen, d’après le site officiel de la Bundeswehr.
      Pour une garde nationale qui a honte de son passé militaire récent, ça pourrait être pire…

  • Certaines régions s’en sortent globalement pas trop mal grace/malgré l € : Bretagne, Vendée Alsace ,Pays Basque : Résilience ,travail, solidarité , pragmatisme..

    • … sans oublier que les régions qui s’en sortent moins mal sont celles qui n’ont pas subi le diktat de la densification urbaine… laquelle nous vient de De Gaulle (« ils veulent vivre à l’horizontal » (avec leur rêve de maison au milieu de son jardin), « nous les ferons vivre à la verticale » (empilés dans des centres urbains de plus en plus densifiés avec des logements de plus en plus exigus au risque d’être soumis à un environnement de plus en plus criminogène, pollué, contaminé, laid, dévitalisé et déprimant (cf les épidémies de grippes et de gastro-entérites et l’explosion de la délinquance, des cambriolages, et des violences aussi bien sociales, réglementaires et fiscales qui fait de la France une société punitive, déresponsabilisée et de plus en plus décourageante.)))

  • « avec plus de 6 fois moins de décès outre Rhin ! Un chiffre qui fait mal. Très mal. »

    C’est encore pire quand on corrige les populations de leurs différences (proportion de personnes âgées, de jeunes…) L’écart bondit alors de 6 à 12 entre les deux pays, 12 fois plus de décès en France qu’en Allemagne à populations similaires.

  • Cet article n’est pas honnête.

    Pourquoi comparer le nombre de décès du covid-19 seulement entre l’Allemagne et la France ?

    J’invite l’auteur à faire la même comparaison avec la Pologne qui a six fois moins de décès que l’Allemagne. Idem avec l’Algérie, la Bulgarie et l’Iraq dont les économies et les finances publiques comme nous le savons tous sont des exemples de bonne gestion et de pragmatisme.
    J’ai hâte de lire les conclusions de ces comparaisons.
    ‘Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage’

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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