Réforme des retraites : l’âge pivot, ou l’arbre qui cache la forêt

On parle beaucoup du fameux âge-pivot renommé en âge d’équilibre. En réalité, cette notion n’a pas l’importance que lui donnent les médias. Les véritables buts poursuivis par les têtes syndicales ne sont pas ce qu’indiquent les revendications.

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Manifestation du 2 Octobre 2010 - CGT by Maya-Anaïs Y. (CC BY 2.0)

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Réforme des retraites : l’âge pivot, ou l’arbre qui cache la forêt

Publié le 15 janvier 2020
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Par Pierre Allemand.

Vu du fauteuil présidentiel, quel que soit son régime, la retraite est considérée comme un système qu’il faut absolument organiser et gérer, les Français étant, c’est bien connu dans les cercles constructivistes, incapables de gérer eux-mêmes des choses importantes comme leur argent ou leur avenir…

Par ailleurs, dans le cadre des élections présidentielles, il est essentiel pour un candidat de proposer des éléments de programme qui flattent et font rêver le plus grand nombre possible d’électeurs. François Mitterrand l’avait bien compris, qui proposait dans son programme électoral en 101 points, l’abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes (proposition 82) avec ses conséquences heureuses (pour lui qui a été élu), et catastrophiques pour la situation économique de la France qui a commencé à partir de cette date sa descente continue aux enfers économiques.

Emmanuel Macron a soigneusement retenu la leçon du maître et l’a appliquée en promettant de ne pas toucher à l’âge de la retraite fixé à 62 ans. Cependant, à l’exécution de cette promesse intenable, il a voulu ajouter, probablement dans un souci d’égalité, le fait d’avoir la peau des régimes spéciaux de retraite des employés de la SNCF et de la RATP.

Et il faut reconnaître que le fait de pouvoir partir à 52 ans pour les conducteurs de trains actuels représente une anomalie de taille lorsque l’on sait que la majorité des autres salariés doit partir dix ans plus tard à 62 ans. Cet âge de départ risque fort, âge-pivot ou pas, d’être encore repoussé si l’on veut que ce funeste régime par répartition se poursuive.

Cependant, en France, les choses sont compliquées. On ne peut pas risquer de supprimer tout simplement un régime, même absurde, il faut trouver une raison sociale. Ce fut donc le régime dit universel dans lequel tout le monde (y compris, par hasard, les conducteurs de trains) se trouve logé à la même enseigne. Alors, allons-y pour l’universel, avec les résultats que l’on connait…

Répartition, piège à c.

Le système choisi est le régime à 100 % par répartition parce que c’est le meilleur des systèmes, et je ne veux pas de murmure dans les rangs du genre « répartition, piège à c. ». Allons-y donc pour la répartition, même si l’on voit bien que compte tenu de l’évolution démographique, il faut inéluctablement trouver des mesures adéquates pour assurer la pérennité du système.

Pour qu’un régime de retraite par répartition fonctionne, il faut en effet que l’équation suivante soit vérifiée pour chacune des années à venir :

[cotisation moyenne] x [nombre de salariés] = [retraite moyenne] x [nombre de retraités]

Si le nombre des salariés est important par rapport à celui des retraités, la situation est avantageuse, car en vertu de l’équation ci-dessus, le rapport entre la retraite moyenne et la cotisation moyenne sera lui-même grand, c’est-à-dire que la cotisation sera faible et la retraite élevée. (pour les matheux, remarquons en effet qu’en vertu de la formule, ces deux rapports doivent aussi être égaux).

Mais si ces rapports diminuent, parce que le nombre de retraités augmente relativement à celui des salariés, alors pour que l’équation soit de nouveau respectée il faut :

  • soit augmenter les cotisations,
  • soit diminuer les retraites,
  • soit augmenter le nombre de salariés,
  • soit faire mourir un certain nombre de retraités.

Comme la solution 4 serait mal vue sur le plan international, et que les solutions 1 et 2 soulèveraient des foules, il ne reste que la solution 3 : augmenter le nombre de salariés.

Cependant, la démographie étant ce qu’elle est, et n’étant pas immédiatement modifiable malgré les souhaits de nos constructivistes, il faut malheureusement accepter les conséquences d’un rapport [nombre de salariés] sur [nombre de retraités] très défavorable en comparaison de ce qu’il était au moment de la mise en pratique du régime par répartition. Ce dernier présentant cependant un caractère sacré, il faut faire avec et donc inciter les gens à partir le plus tard possible à la retraite.

Commentréaliser c e miracle, puisque l’âge de la retraite est figé définitivement au moins pour le quinquennat ? Eh bien, tout simplement en incitant à partir plus tard selon la méthode éprouvée de la carotte et du bâton.

On calcule d’abord l’âge auquel il faudrait partir pour que l’équation soit équilibrée. Cet âge est bien sûr supérieur à 62 ans. On l’appelle l’âge-pivot.

Ensuite, on met en place le bâton : si vous partez avant cet âge, mais après 62 ans, qui reste l’âge légal où le départ est autorisé, vous avez une décote sur votre retraite.

Puis la carotte : si vous partez après, vous avez droit à une surcote sur votre retraite. Bingo ! Le système est équilibré ! Du moins pour quelques années.

À ce stade, on peut se demander pourquoi Laurent Berger de la CFDT considère que cet âge-pivot se situe au-delà de la ligne rouge qu’il a lui-même tracée, et qu’il ne faut pas dépasser. Car enfin, dans le raisonnement précédent, il y a une logique que même madame Michu peut comprendre si du moins on a pris la peine de la lui expliquer.

La stratégie des syndicats

Pour trouver une explication à cette attitude apparemment irréaliste, il faut sortir de la logique économique et entrer dans une logique plus tordue, la logique syndicale.

Le fonctionnement du syndicalisme français est fortement encadré par la loi. Le pouvoir de chaque syndicat dépend complètement du résultat des élections professionnelles périodiques. Il s’en suit une lutte à mort entre certains d’entre eux, et en particulier entre la CGT et la CFDT.

Cette lutte pour la prépondérance syndicale qui conditionne entre autres la prébende annuelle accordée par la loi  à chaque syndicat a déterminé la stratégie des têtes de la CGT et de la CFDT.

La stratégie de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT consiste à racoler les voix des ultras. Dans le cas des retraites, ces derniers se trouvent évidemment parmi ceux ayant le plus à perdre de la réforme envisagée, c’est-à-dire les conducteurs de trains. Mais très au-delà de cette réforme, Philippe Martinez veut surtout développer une image de dur qui refuse tout compromis. Il ne se fait probablement aucune illusion sur l’issue du combat actuel mais espère développer une image de lui qui permettra à son syndicat de reprendre l’avantage sur son rival la CFDT. En somme il affiche une détermination sans faille pour le retrait total du projet de réforme mais son objectif réel est ailleurs : il est purement électoral.

Le but réel de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT est lui aussi complètement électoral. Mais sa stratégie est plus fine que celle de son rival. Elle a consisté à choisir une ligne rouge qu’on peut qualifier de quelconque en ce sens qu’il aurait très bien pu en choisir une autre.

Mais il faut remarquer que son choix est particulièrement judicieux, car il donne de lui l’image d’un secrétaire général particulièrement soucieux du quotidien de sa base électorale : se soucier de l’âge réel de départ à la retraite de chacun, c’est en somme appliquer la martingale gagnante inventée par François Mitterand.

Mais le revers de la médaille, c’est le fameux équilibre de la formule. C’est pourquoi on peut compter sur monsieur Berger pour proposer en temps opportun une nouvelle source de financement qui pourrait être le détournement d’une taxe ou même, sait-on jamais, l’invention d’une nouvelle taxe…

Voila donc le jeu de rôle à trois bandes fixé pour les syndicats.

Dans cette affaire, on va mieux comprendre maintenant l’évolution de la situation :

Monsieur Martinez s’applique à entretenir un état de guerre permanent en s’appuyant sur la détresse des conducteurs de train qui voient leur situation en position de se dégrader fortement. Il pense qu’il pourra en retirer des voix supplémentaires aux prochaines élections professionnelles.

Monsieur Berger s’appuie sur l’état de guerre provoqué par son concurrent et avance masqué en brandissant un étendard barré d’une ligne rouge, l’âge-pivot, dont la pérennité est tout simplement impossible à maintenir, mais dont le fort symbole lui rapportera, espère-t-il, des voix supplémentaires.

Les autres acteurs du mouvement sont secondaires. L’UNSA s’aligne sur la position de la CFDT : même position, même motif. SUD-Rail et FO s’alignent sur la position de la CGT : même combat.

Le Premier ministre a pour objectif principal de faire passer sa réforme et comme objectif secondaire de faire cesser aussi vite que possible les mouvements qui paralysent les déplacements.

Les médias dont l’objectif principal est de faire de l’audience ont dès le début du conflit remarqué que l’âge-pivot semblait être un totem irremplaçable et déterminant dans le comptage des points qui est leur méthode de présentation habituelle : il faut qu’il y ait un gagnant et un perdant, peu importent les motivations apparentes ou réelles des adversaires. Les médias adorent compter les points. Les perdants, qui sont surtout les Parisiens, comptent plutôt leurs heures perdues.

Aucun d’eux n’exprime que dans le conflit sur les retraites, ce qui est importe c’est l’économie : qui paye, qui empoche, et combien ? On comprend pourquoi dans les sondages madame Michu se dit toujours favorable au mouvement.

Et maintenant ?

Après l’apparente reculade du Premier ministre sur l’âge-pivot, accompagné par une proposition de nouvelle discussion acceptée avec un empressement assez suspect par Laurent Berger, on peut légitimement se poser la question de l’évolution du mouvement.

Édouard Philippe sait que la mesure retirée reviendra comme une évidence le moment venu. Et il espère que sa concession évitera que le mouvement vire Gilets jaunes. En effet, il se dit souvent que les quelques 17 milliards d’euros attribués à certaines catégories ont montré que c’était seulement par la violence qu’on obtenait de l’argent.

Le principe est toujours le même :

  • dans un premier temps on montre qu’on est assez forts pour pratiquer la violence,
  • puis on exprime ses revendications,
  • et enfin on passe à la caisse pour retirer ce qu’on a gagné.

La pratique remonte à des âges très reculés et ceux qui parlent de civilisation indiquent généralement que la disparition de ces pratiques est l’indice d’une avancée de la civilisation en question…

En attendant, comme l’indiquait Maurice Thorez après les avantages historiques obtenus en 1936 :

Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue.

Mais le problème qui se pose avec une acuité terrible pour certains est de sortir de cet événement la tête haute sans avoir rien obtenu et après avoir battu un record de durée toutes catégories. Cette issue est somme toute normale, puisque les objectifs des têtes syndicales ne coïncident pas avec les revendications affichées.

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  • Il y a un biais dans le raisonnement ci-dessus, lorsque l’équation d’équilibre est transformée en âge d’équilibre, ce qui supposerait que tout le monde commence à travailler au même âge.

    Cette équation aurait du être transformée en durée de cotisation d’équilibre, qui elle seule est compatible avec le système à points, et en ce sens on ne peut que donner raison à la CFDT (sur ce sujet et indépendamment des autres raisons).

    • vous avez raison , une retraite a « points » réelle n’a pas besoin d’age limite , puisque c’est le nombre de points payés pat le travailleur et son employeur qui définit le montant de la retraite..
      mais le probleme c’est que pour le public l’etat n’achète pas de points comme employeur , il inscrit les retraites dans le budget en cours..
      le probleme est donc bien les retraites du public ! ou on a 2 générations a gérer
      ceux en poste et ceux a la retraite, les deux émargeant dans le budget en cours..le tout payé par le contribuable…bien entendu..et dans ce contexte c’est l’age ou l’impôt

      • Normalement ce problème devrait être réglé avec le système à points, il me semble (mais je peux me tromper) ?
        Quoi qu’il en soit et dans le meilleur des cas, il reste effectivement que cette arnaque du déplacement des cotisations employeur des administrations au budget général ne peut s’éteindre que progressivement à cause des générations intermédiaires, selon le principe que la suppression d’une rente doit être rachetée (si elle est réellement supprimée …).

        • non , dans le privé le salaire se conçoit apres cotisations du salarié et cotisation de l’employeur
          ( on peut parler de salaire différé a points pour arcco agirc)
          pour ce qui est du public , l’etat ne provisionne rien
          de ce fait les cotisations du salarié du public ne sont qu’une operation d’écritures,
          les salaires et les retraites sont inscrits au budget de l’année en cours plus le fonctionnaire part tôt , plus il doit etre remplacé tôt et donc double le budget..
          a points ou pas.. c’est pareil c’est le contribuable qui paye

          • Je comprends l’importance de votre contribution qui est effectivement très peu mise en avant dans les discussions actuelles.
            La question est de savoir si le principe d’universalité lié au système à points règle ce problème, ou s’il va permettre de le mettre en évidence ?

            • évidement ! parce que tout le probleme est là..
              c’est la montée en puissance de l’administration et des sociétés publiques
              depuis 1981 qui sont a la source des problèmes d’aujourd’hui
              C’est la raison pour laquelle il va falloir dégraisser le secteur public d’au moins 30%..
              qui va s’y coller?

            • La réponse en lettres majuscules est NON. Comment voulez-vous que les politiciens, les syndicalistes avouent même de manière indirecte la supercherie qui vit bien comme ça et les discréditeraient définitivement ? D’autres part pourquoi alarmer tous les fonctionnaires et les autres agents de l’état ainsi que l’ensemble des contribuables ? Ces derniers n’ont pas besoin de savoir que l’on se fichent d’eux, la preuve ils ne disent rien et Philippe Martinez les prend en otages deux fois, une fois par la paralysie plus ou moins forte des transports et des affaires et deuxième fois, ce qui est un tour de force de l’individu quand il dit que « la société française est derrière lui ». Ah bon ?

              • Vous avez certainement raison, mais reconnaissons tout de même que dans le système à points avec « un euro cotisé etc … » ça risque de se voir un peu plus que dans le système actuel à statuts.
                On ne va bien évidemment pas compter sur les syndicats pour évoquer ce sujet, mais certains représentants du MEDEF l’ont déjà abordé, certes discrètement.

                • Je ne suis pas si sûr que cela se voit car l’attribution de points ne nécessite pas forcément une traçabilité de cotisations par le salarié et/ou l’état, les jaunes budgétaires sont d’excellents auxiliaires de visibilité pour se rendre compte de la fourberie du système et je rejoins ClaudeHDC qui dit que le financement se réalise annuellement par le budget général.
                  Les finances publiques et la comptabilité nationale sont pleines de mot étranges et permettant toutes les écritures même les plus viles

  • Les syndicats sont des parasites de la société, leur nombre d’adhérents est là pour en attester.. néanmoins ils gèrent plus d’argent que l’etat lui meme avec le paritarisme.. ils font donc vraiment partie du pouvoir
    Alors forcement , ils ne sont pas prêts a lâcher leur fromage..
    faute d’être en mesure de sortir de ces comportements mafieux , la france ira
    vers la faillite..
    le collectivisme c’est la faillite

    • Des syndicats, mais aussi des caisses autonomes, des associations, des entreprises, des corporations entières, etc, …

      L’État, cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde, a au moins la qualité de permettre de virer ses dirigeants de temps en temps, même si c’est en général illusoire.

      Pour les autres on ne peut définitivement rien faire, sinon en être ou subir.

      • Bonjour, désolé mais on ne vire pas les vrais dirigeants de l’état: les hauts-fonctionnaires. Les politiques ne font que de la représentation, les H-F dirigent et décident.

  • Tout ça est tellement tordu qu’il est vain de chercher une solution « égalitaire »..reste à savoir qui va payer..même pas ,on sait comment ça fini toujours en France , les cochons de payant étant toujours les mêmes.
    Il ne faut pas se leurrer ,les retraites du privé baisseront et les charges sociales de l’état augmenteront pour éviter une trop grande pauvreté..l’un dans l’autre les impôts et les taxes ne peuvent qu’augmenter ou l’endettement.
    Une seule possibilité aujourd’hui tout foutre par terre et repartir a zero . La’penibilite doit être payée par l’état ou l’entreprise et les cotisations converties en points…et a chacun de choisir sa date de départ a la retraite… évidement la valeur du point fera en sorte que le plus tard sera le mieux ,le petit rat n’a qu’à changer de boulot a 42 ans le cheminot a 50 ans

    • La recherche de l’égalité est le relent collectiviste de tous nos dirigeants depuis la fin de la seconde guerre mondial marquée par le Conseil national de la résistance et comme tous les politiciens ne font aucun effort de réflexion et d’adaptation à l’évolution du monde, puisque leur objectif est la conquête du pouvoir pour les sinécures qu’il offre.
      Quant à la retraite par répartition être aveugle du déséquilibre des cotisants par rapport aux pensionnés c’est faire durer un problème connu depuis plus de 50 ans (problème des générations et leur tendance lourde qui y est associé) et poser un cataplasme sur la blessure qui ne résoudra donc rien que par la hausse des impôts puisque la hausse du coût du travail (cotisations) n’est pas possible, la baisse des retraites non plus ainsi que la réforme des régimes spéciaux qui obtiendront toutes les compensations pour que rien en change pour eux, ce qui est d’ailleurs en route sinon à quoi serviraient les négociations (à huit clos) et les compromis (réfléchissez à quoi ont servi les 18 mois de concertations Delevoye pour aboutir au spectacle qui nous est servi) ?
      C’est aussi le moyen de camoufler le problème de l’absence de coût et de provisions des retraites à servir pour environ 5,7 millions de bénéficiaires de l’état, à venir (évaluées à plus de 3.000 milliards d’euros, le PIB de la France est de l’ordre de 2,400 milliards).
      C’est aussi le recours à la nationalisation ou la spoliation des provisions des régimes privés par capitalisation existants pour environ 200 milliards d’euros.
      Edouard Philippe va y arriver à équilibrer son budget retraite après la nationalisation de tous les régimes de retraites, si cela n’est pas du collectivisme c’est que je ne m’y connais pas. Et puis rassurer vous braves gens l’état a tellement démontré sa capacité à bien gérer les finances publiques que vous n’avez pas finir d’en voir les résultats. NAÏFS

      • Si l’état doit parler d’égalité c’est dans le traitement égalitaire de l’état de tous les français. L’égalité entre français n’a aucune raison d’exister et est impossible a atteindre.un truc qui m’énerve est d’essayer de rendre égaux les hommes et les femmes sous l’action de lois,cette égalité est impossible nous sommes différents.par contre l’état doit traiter de la même façon les hommes et les femmes. L’état s’occupant des retraites doit également traiter de façon égalitaire tout le monde ,ce qu’il ne fait pas , il doit donc sortir du jeu.

  • Les syndicats sont dans les postures et les gesticulations. Derrière ce théâtre poitico-social, la réforme vient d’ailleurs et de bien avant:

    Remarque annexe: ol n’est pas sûr que le point 4) ne soit pas envisagé par nos politiciens (cf les lois prévosibles sur l’euthanasie – sous couvert de liberté bien entendu)

    • La censure de liens ni violents, ni haineux ni même « complotistes » vu qu’ils s’agit de faits avérés, me semble très grave. Mais je comprends que Contrepoints ne veuille pas prendre de risques.
      Nos libertés sont vraiment en danger.

  • Aux risques de faire hurler tout le monde …ou presque, une autre proposition de financement : maintenons les régimes spéciaux et les départs (que je trouvent abusifs) à 52ans ,mais que leurs cotisations soient exigibles (patronales et salariales) jusqu’à l’age légal de la retraite 62 ans ! Hurlements….

  • Très sympa votre article, il pose clairement le thème et les acteurs de la pièce de théâtre que nous vivons actuellement.
    Je reviens donc à mon idée principale : couper les vivres aux syndicats français, qui ne représentent plus personne, et ont surtout un pouvoir totalement démesuré par rapport à leurs compétences.

    • @sigisbert-couper les vivres des syndicats c’est défaire les lois sur le paritarisme et la formation permanente. Qui serait assez courageux pour le faire ? Ceux qui ont concouru à faire sont toujours là. Ils ne peuvent se déjuger et pourquoi le feraient-ils?
      Nous sommes revenus à avant 1789, les énarques sont l’ancienne aristocratie et les fonctionnaires sont l’église avec tous ses nécessiteux. Le Tiers-état= travaille et tait toi. Fermer le ban.

  • tout est dit mais malgré ces évidences le niveau d intellect des français ne leur permet pas de comprendre. La guerre civile nous guette et les retraités vont être la cible des « haineux » il faudrait déjà ne plus payer les retraites des retraités décédés … et certains depuis bien longtemps… mais chut je ne voudrais pas discriminer 😉

  • Dans le terme [retraite moyenne] de l’équation proposée, il y a inclus, mais caché, la valeur du point.
    Le gros avantage d’être passé du nombre de trimestres aux points est que ne pouvant modifier le nombre de trimestres, le gouvernement peut par contre jouer sur la valeur du point.
    Pourquoi se sont-ils, notre premier ministre et consorts, attachés à cet âge de 64 ans si longtemps ? Il fallait lâcher dès le début, on aurait évité deux mois de grèves, et sans rien dire, et c’est cela qui se passera pour être à l’équilibre, on jouera, par des lois successives si nécessaire, sur la valeur du point.

    En ce qui concerne la pénibilité, ce n’est qu’en France qu’elle existe. Parfois dans quelques pays il en est tenu compte, mais dans le salaire. Ne me dites pas que le travail d’un conducteur de TGV est plus pénible que celui d’un conducteur de bus ou d’un chauffeur de camion. La solution ne serait-elle pas de supprimer et d’interdire le travail puisqu’il est si pénible !!!

  • Quoi qu’il en soit c' »est le Contribuable Français qui va payer.

  • Article 1 : Macron s’en bat l’oeil, il est déjà en cours jupitérien des prochaines échéances, le communautarisme et le réchauffement climatique…
    Article 2 : Le texte non remanié (donc comportant tous les éléments de discorde) et proposé par Delevoye il y a déjà 2 ans va être présenté à l’Assemblée dans pas longtemps. Et vu le fonctionnement de LREM, voire la nuit à 50 députés tout compris, on peut parier qu’il n’y aura pas l’ombre d’un débat.
    Article3 final : Un fois les branleurs de la SNCF, RATP et autres dérogatoires rassurés, il restera à tous les autres corps d’Etat et massivement les 80 autre pourcents de la population, dits du régime privé, à foutre le bordel pour leur chapelle. Parce que pour l’instant, à part la satisfaction de Martinez et Berger (comme dit dans l’article), il n’y a rien qui sorte de bien pour tous les autres.

  • Au delà de toutes ces revendications, le problème de fond est que la non performance de l’économie française et la démographie ne permettront pas d’assurer ce régime par répartition, faute de financement.
    cela n’empêche pas la Commission européenne, aéropage non élu, de prendre – sans débat – la décision d’engager – avec quels moyens ?- 500 milliards (sic) pour la neutralité carbone à horizon 2050.
    Donc en 2050 , pas de retraites , (on aura dépensé notre quote part des 500 milliards) , mais on aura quand même le CO2 déversé par la Chine et l’Inde celle-ci ayant entretemps doublé sa population. Bravo.

  • Le problème démographique se pose surtout pour les 20 prochaines années puisque c’est la génération du baby boom qui est actuellement à la retraite. Au-delà, ça devrait se stabiliser.

    Ensuite, les cotisations sont assises sur les salaires. Donc, ce qu’il faudrait ce serait que l’économie du pays reparte pour de bon.

    Bien sûr, il faut arrêter de corréler les pensions à l’inflation ou au pourcentage d’augmentation des salaires car sinon il n’y a pas de marge en cas de retournement économique. Il faudrait plutôt donner une prime variable en fonction des années.

    Enfin, dans l’équation il y a aussi le coût de la gestion de l’ensemble qui est loin d’être neutre même si c’est seulement quelques pourcents. Pourquoi personne ne se préoccupe de savoir si les organismes sociaux sont bien gérées ?

    • Ca va se stabiliser, mais à un niveau qui ne permettra pas en même temps le financement de la répartition et le financement de l’économie, sans compter les progrès de la médecine qui vont encore détériorer les ratios.

      L’équation est simplissime : si vous avez 1 cotisant pour 1 bénéficiaire avec un taux de remplacement proche de 80%, sachant que l’un travaille 2 fois plus de temps en moyenne que l’autre est à la retraite, il faut prélever 40% du salaire du premier pour payer la retraite du second. Sur un salaire complet de 2200 euros (presque le smic), ça veut dire un prélèvement de 900 euros environ, rien que pour la retraite.

      Evidemment, les salariés comme les entreprises vont fuir un tel niveau de prélèvements. Entre les emplois et la répartition, il faut choisir, on ne peut avoir les deux. Bref, le système par répartition est déjà en faillite. On va colmater les trous pendant quelques années encore (en spoliant les réserves des prévoyants et en taxant sauvagement la population qui n’en peut déjà plus) puis il va s’effondrer d’un coup, à l’occasion d’une crise obligataire par exemple.

      Sinon, il y a la capitalisation, système vertueux qui ne dépend plus du tout de la démographie mais seulement de la productivité et des choix de vie de chacun.

    • « Pourquoi personne ne se préoccupe de savoir si les organismes sociaux sont bien gérées ? »

      Parce que tout le monde sait qu’ils sont mal gérés. Sinon, il n’y aurait pas de raison d’instituer des organismes sociaux, de simples entreprises privées suffiraient à la tâche.

    • L’économie du pays ne peut repartir à cause des prélèvements qui mobilisent l’épargne du pays et des politiciens archi-nuls en économie. Au lieu de claquer l’argent en éoliennes, il faudrait l’investir pour relancer cette dernière!

  • Bien sûr, le but véritable des syndicats est de maintenir les privilèges indus de leurs membres!

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