Vaut-il mieux partager un gâteau qui rétrécit ou commencer par le faire grossir ?

L’industrie française s’est trop employée à se partager les parts du gâteau. Alors qu’elle a tous les atouts pour le faire grossir. OPINION

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Vaut-il mieux partager un gâteau qui rétrécit ou commencer par le faire grossir ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 8 avril 2019
- A +

Par Loik Le Floch-Prigent.

Dans la situation actuelle du pays, il ne s’agit pourtant pas de mieux se répartir les effets de la croissance, mais d’abord de retrouver la prospérité, non pas se pencher sur le partage du gâteau, mais agir pour que celui-ci grossisse alors que depuis plus de vingt ans il se contracte. La raison en est simple : nous créons moins de richesses car notre secteur de production a diminué de moitié pendant les dernières décennies, précipitant l’industrie française pour partie dans la débâcle, instituant le chômage de masse et conduisant à la déprime des parties importantes du territoire national. Il est illusoire de chercher des solutions dans la répartition alors que le problème est dans la création de richesses. À côté de l’agriculture et des services , le secteur industriel a été le mal aimé depuis plus de vingt ans, un chef d’entreprise allant jusqu’à préconiser l’industrie « sans usines » dans l’enthousiasme (presque) général.

Des fleurons en péril

Pendant toutes ces années, combien de bêtises ont été commises par les uns et les autres ! Parmi les dernières, la vente d’Alstom Energie à General Electric, des Ciments Lafarge à Holcim, de Rhodia à Solvay, d’Alcatel à Nokia, de Mérial à Boehringer… tandis que les sinistres s’amoncellent depuis 18 mois, mettant en péril des territoires ne vivant qu’à travers une implantation industrielle. J’ai expliqué la situation de l’usine de La Souterraine dans la Creuse, celle des Fonderies du Poitou à Ingrandes, et depuis quelques semaines Ford à Blanquefort, Bosch à Rodez, Ascoval à Saint Saulve et Arjowiggins à Bessé sur Bray en attendant General Electric à Belfort. Certes, on entend que le gouvernement se « mobilise », que le relais est pris par les présidents de région, certains n’hésitent pas à aller rencontrer les acteurs principaux sur place. C’est une évolution réconfortante, mais il y a quand même un manque de vision, d’anticipation et il faut le dire de professionnalisme. Les entreprises en difficulté sont connues de longue date, l’administration les suit, le CIRI, la Banque des Territoires, le Délégué Interministériel aux restructurations, et souvent la Banque Publique d’Investissements (BPI) est présente avec une participation minoritaire… et néanmoins cela se termine mal malgré les actions régionales ou locales.

Pour réindustrialiser le pays, il faut à la fois savoir traiter correctement les sinistres, soutenir les bien portants et aider à la création de nouveaux champions.

Traiter les difficultés, cela veut dire anticiper et donc reconvertir à temps les sites industriels si le déclin des productions parait inéluctable. À cet égard, on peut distinguer deux cas, celui du progrès qui rend obsolètes les produits (par exemple le numérique qui diminue les besoins en papier) de celui des politiques publiques qui favorisent des produits et jettent l’anathème sur d’autres (l’aide au véhicule électrique et l’acharnement contre le diesel, les énergies renouvelables contre les fossiles et le nucléaire). Dans le premier cas, l’industriel doit faire son métier en temps et en heure ; dans le second, c’est aux pouvoirs publics d’anticiper les conséquences des mesures qu’ils considèrent devoir prendre… Sans vision des uns et des autres il y a triple peine, un effondrement industriel dans un territoire, une importation de matériel étranger et un surcoût pour le consommateur national.

Soutenir les bien portants, c’est éviter de bâtir une politique économique qui affaiblit leur compétitivité. En dehors de l’objectif de convergence fiscale à l’échelle du continent, de stabilité fiscale, de rationalité des règlements et normes, cela veut dire aussi une bienveillance de l’administration et de la société, dont on peut dire aujourd’hui qu’elle est loin d’être optimale.

Multiplier les créations, permettre l’éclosion et le développement des pépites, accélérer leur progression, c’est ce dont les uns et les autres parlent le plus. Mais fait-on le nécessaire, au-delà du soutien aux start-up qui a été grandement amélioré ? On oublie la PME qui peut doubler ou tripler, qui peut devenir une ETI, on n’a pas les outils qui drainent vraiment l’épargne vers le secteur productif, et les fonds divers dits de private equity sont trop orientés vers des profits court terme alors que l’industrie a besoin du temps long.

Agrandir le gâteau, c’est prendre en compte les réalités de l’activité industrielle. Il faut innover sans cesse sur les produits comme sur l’outil de production, veiller à la compétitivité, une part revenant à la dextérité des équipes de direction, l’autre au contexte national.

La tendance qui a voulu que l’industrie française soit dominée ces vingt dernières années par les chiffres, c’est-à-dire l’omniprésence du Directeur Financier dans tous les compartiments avec ses relais dans les administrations, a créé un environnement de direction d’entreprises qui a éloigné les ingénieurs et les techniciens. Celles qui ont résisté à cette évolution restent debout, les autres ont été bousculées et ont, malgré tous les efforts, fini par disparaître. L’industrie doit être dirigée par des industriels qui connaissent les ressorts techniques de leurs productions et qui vivent leur produit et leurs usines au point d’en être imprégnés charnellement. C’est la clef du succès.

Revenir à la base du métier d’industriel

Lors des investissements lourds à effectuer pour accélérer la croissance ou pour résister à la pression de la compétition, l’industriel a besoin de l’appui des banques et souvent de l’administration. Si comme depuis vingt ans au moins l’industrie est perçue par les banquiers comme un risque et si les industriels sont soupçonnés d’être des salauds, la charge qui pèse sur les épaules du chef d’entreprise devient trop lourde et il n’a plus le ressort pour se battre. Il y a donc un problème psychologique à régler dans notre pays, l’industrie est une chance et avoir de bons industriels est un don du ciel.

Les évolutions industrielles sont quotidiennes, et l’industriel doit surveiller les marchés, comprendre les évolutions des savoirs et des savoir-faire, et donc prévoir investissements et compétences de demain et d’après-demain. D’où l’importance des écoles et de leur relation avec les praticiens, de l’apprentissage, de la qualification, de l’expérience, des métiers et de leur évolution. À cet égard, lorsque l’on a orienté toute une classe d’âge vers le bac général en considérant que le bac technique était celui des jeunes qui ne réussissent pas, on a commis une erreur irresponsable et dramatique. Vingt ans après nous n’avons plus de jeunes techniciens français pour postuler à un demi-million d’emplois industriels. L’industrie a besoin d’apprentis, de gens de métier, de techniciens et d’ingénieurs de terrain.

Agrandir le gâteau est la première nécessité pour le pays et il faut lui dire que c’est possible. Il suffit que la population comprenne que c’est par l’industrie que cela peut venir et que tout le monde va s’y mettre. On encourage déjà les jeunes pousses, on doit leur permettre de grandir aussi vite que le marché le permet. C’est pour partie l’effort des industriels sur l’industrie du futur. Mais il ne faut pas dénigrer les industries classiques qui resteront les fleurons nécessaires pour les années futures et qui irriguent le territoire national. Enfin, on connaît les sinistres potentiels, ceux qui tiennent au changement des habitudes et donc des marchés, il faut apprendre à restructurer à temps, on ne manque pas de compétences, et surtout à l’intérieur des entreprises, quant aux catastrophes dues aux changements de politique, normes et règlements sous la pression d’évolution sociétale, il convient le plus souvent d’attendre et d’investir dans les alternatives avant de prendre des mesures aux conséquences industrielles désastreuses. Nous avons tous les atouts pour réussir.

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  • non elle n’a rien pour le faire grossir , toute la substance étant absorbée par un état parasitaire..
    La france est un état socialiste , dirigiste , et sans vision..de long terme
    toute l’industrie est sous perfusion les canards boiteux abondent,
    les fleurons zombies sont légion , le bateau coule et l’orchestre
    politique continue a jouer

    • Il est un peu curieux de poser la question ci-dessus en ces termes!
      les milliers de milliards que nous coûtent les fonctionnaires (non régaliens) sont l’énorme boulet qui empêche les entreprises d’investir et de prospérer, en dehors de cette considération le reste n’est que peccadille 🙂

    • Il n’y a pas que l’Etat parasitaire. Il existe également une haine de l’industrie en général et de l’usine en particulier.
      Pour beaucoup d’élites et de médias, il vaut mieux mourir jeune en bonne santé, que vivre vieux dans « la poussière et la fumée ».
      Plus personne ne veut d’usine, ou alors très loin de chez soi.
      Pourtant pour avoir visiter une usine Daimler à Stuttgart, j’assure qu’on pouvait presque manger par terre.

  • J’ aurais bien aimé que le bonhomme réponde correctement à la question en 1981.

  • Tout pour réussir ? bof…
    Ambiance délétère vis à vis de tous les chefs d’entreprise : salaud d’exploiteurs, salaud de riches…
    Image véhiculée dès le plus jeune par l’éducation nationale.
    Des aides et du clientélisme à tous les étages. Aux vus des saupoudrages, la solution serait de supprimer la totalité des aides et simplement de réduire les impôts et taxes.
    Faire comprendre aux gens / jeunes que ce n’est pas les heures sur le lieu de travail qui comptent mais le travail accompli.
    Sans compter la difficulté de trouver des gens motivés voire compétents…

  • Les deux mamelles de notre désindustrialisation : la nationalisation et le capitalisme de connivence. Que l’auteur connaît bien d’ailleurs..

  • La vente de nos fleurons industriels auraient dû être abordé tout comme la vente d’ADP ou des barrages EDF ou de certaines nationales ou encore la direction d’Airbus qui n’est plus française.
    Macron vend « par appartement » la France et dans le silence général sans que personne ne s’en offusque!!!
    La France devient un disneyland, un pays de tourisme, de services et de banquiers. Et ce n’est pas l’Education nationale qui va aller dans le sens contraire quand on sait que le niveau en math des jeunes Français ne cessent de baisser et donc que le réservoir des futurs ingénieurs diminue avec en plus la complicité de Blanquer et sa réforme du bac.
    Et quand on lit des articles dans Le Figaro comme celui ci, on ne peut se dire que la France est foutue, est peuplée de fainéants qui revendiquent la paresse, l’assistanat, le parisitisme comme seules valeurs qui vaillent : http://madame.lefigaro.fr/societe/jeunes-et-travail-un-autre-monde-est-possible-260319-164443

  • Le blocage serait facile à lever. Si l’on disait à un entrepreneur que chaque fois qu’il créera un euro de richesses supplémentaires il pourra en garder la moitié pour lui, la production s’envolerait vers le haut. Mais bien entendu cela ferait progresser les inégalités ce qui semble un tabou absolu en France. Et pourtant si l’on a vraiment le souci de réduire la pauvreté, il vaut mieux des pauvres qui deviennent plus riches alors que les riches deviennent encore plus riche plutôt qu’une fuite en avant vers l’égalitarisme (via une redistribution toujours accrue) qui se traduit par une stagnation générale voire un appauvrissent.
    Nos politiciens et économistes complaisants préfèrent entretenir le citoyen dans l’illusion qu’il suffit de faire payer les riches plutôt que d’expliquer que l’économie n’est pas un jeu à somme nulle.

    • En termes simples, le gâteau ne peut s’accroitre que si ceux qui peuvent le faire croitre y trouvent avantage. La différence entre marginal et moyen passe au-dessus de la tête de l’illettré économique mais pas au-dessus de la tête de celui qui sait compter.

  • Ce n’est pas parceque le gateau est petit que la part n’est pas grosse!

    Il y a deux vertus que nos politiques n’ont pas, le courage et la patience parcontre leur tenacite a aller dans le mur ,de vrais kamikazes , banzaiiiiiiii.

  • Je retiens au moins la bonne remarque qu’il vaut mieux des entreprises dirigées par des ingénieurs que par des financiers. C’est d’ailleurs a posteriori un bon critère d’investissement pour les boursicoteurs.

    • Un Etat dirigé par des gens qui y connaissent quelque chose à l’industrie, ce serait pas mal non plus. Ça nous éviterait des technocrates hors sol.
      Que n’a-t-on entendu de ministres, dans les années 90, nous asséner doctement que l’industrie, c’était fini, et qu’il fallait vendre du service… Et les mêmes s’accrochaient au Minitel!

  • Je ne suis pas d’accord avec l’article. Non l’état, les présidents de région n’ont pas à détecter en avance les industrie qui ont des problèmes, créer des champions ou s’occuper correctement des sinistres. Dire cela, c’est dire que c’est le rôle des politiques de le faire, mais qu’ils le font mal.
    La réalité est simplement qu’ils ne devraient rien faire. Ni aider, ni taxer (les deux vont toujours ensemble). Assouplir les réglementations, moins de lois, moins de contraintes. S’il y a moins d’industries en France, c’est parce que c’est un domaine à faible marges, et avec l’environnement français, il est nécessaire d’avoir des fortes marges (de nombreux couts et taxes étant liées au chiffre d’affaire et non au bénéfice). Cela explique que seul reste les domaines à forte marge, comme le fabless.
    L’état n’est pas là pour aider l’industrie, au contraire il a détruit l’industrie de ce pays. Il ne faut pas s’attendre qu’il s’améliore.

    • +1000
      Cette intervention de l’Etat conduit à ce que la manière dont la question est posée en exergue de l’article, faire grossir le gâteau avant de le partager, soit irréaliste et incompréhensible pour beaucoup de citoyens. Personne en France n’a déjà vu qu’il ne faille pas tenir une petite part avant qu’il ne soit trop tard plutôt que croire au « Tu auras une part plus grosse demain ». L’Etat empêchera le gâteau de grossir, et si par hasard il grossit quand même, il s’arrogera toute la quantité supplémentaire, notamment pour éponger les conséquences de ses mauvais choix.
      La première chose à faire est donc de restaurer une situation où les gâteaux puissent grossir librement, et de rendre aux citoyens la propriété de leur part, et la liberté de décider alors pour cette part s’il vaut mieux la laisser grossir pour des besoins futurs ou la consommer aujourd’hui pour se prémunir des risques qui pèsent sur elle (comme le risque fiscal…).

  • L’Etat pourrait contribuer à la prospérité de l’économie en réduisant ses dépenses, ses impôts et ses réglementations.
    « Vous n’y pensez pas; nous sommes en France », va-t-on m’objecter.

  • 1- L’organisation de l’État et des services publics

    La constitution doit être révisée en respectant les 7 principes suivants :

    a)Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
    b) Le but de l’Etat est de garantir les droits naturels et imprescriptibles du Citoyen qui sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.
    c) Le consentement entre adultes capables vaut loi.
    d) L’Etat s’attache au principe de parcimonie notamment dans sa production législative.
    e) La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.
    f) Une liberté imposée est constitutive d’une oppression.
    g) La vérité n’est pas affaire de consentement mais de preuves expérimentales.

    3 niveaux d’administration : l’état, la région, l’agglomération et c’est tout. Réduction à 10 000 le nombre des conseils municipaux dans un premier temps. Obligation de fusionner pour les agglomérations dont le bâti est mitoyen.

    5 ministères : Intérieur, défense, justice, affaires étrangères et finances.

    Suppression du premier ministre
    Les ministres sont nommés en dehors des députés, sénateurs et magistrats.

    Non remplacement des fonctionnaires partant en retraite pendant dix ans.

    Abrogation des monopoles d’état dans le domaine de l’énergie, du transport, de l’éducation et de la santé.
    Privatisation de l’audiovisuel public.

    Fin du monopole d’état sur les prestations sociales. Interdiction à l’état d’accorder des prestations sociales à titre gratuit ou vendues à perte.

    Interdiction à l’Etat, la région, l’agglomération de subventionner quelque activité ou association que ce soit.

    Inscription dans la constitution du respect de la liberté individuelle d’entreprendre. Inscription dans la constitution du primat de la libération du marché sur la protection des business/rentes.
    Mise en place de loi antitrusts et anticartels.

    Promotion et développement de la subsidiarité.

    Liberté pour les citoyens d’un périmètre donné de créer et d’utiliser une monnaie pour leurs transactions internes.

    Recentrage de l’Europe sur des collaborations régaliennes soumises à la validation de la votation citoyenne.
    Collaborations industrielles européennes sur le modèle d’Airbus et Arianespace sans intervention des états ou des institutions européennes dans le respect de la concurrence libre et non faussée.
    Abandon du projet de défense européenne.

    Retrait de la France de la COP et de l’accord sur l’immigration de Marrakech.
    Retrait progressif de l’OTAN.

    2- La fiscalité et les dépenses publiques,

    Placement de l’administration sous tutelle de la cour des comptes qui se voit dotée de pouvoirs de contrainte sur l’administration publique et d’un droit de veto sur le budget.
    Obligation pour 10 ans de présenter un budget en excédent de 5%. Si l’objectif d’au moins 5% d’excédent n’est pas atteint une année, compensation et report sur l’année suivante.

    Abrogation de la CSG.
    Suppression de la TVA.

    Versement du salaire complet (salaire brut + charges »patronales »)
    Création d’un ticket éducation couvrant les frais d’enseignement utilisable avec l’organisme de son choix. Valeur du bon : 8000 euros par enfant et par an.

    Vente de toutes les participations au capital des entreprises privées de l’état et des communautés territoriales.
    Affectation du produit de ces ventes au remboursement de la dette.
    Interdictions faite à l’état d’octroyer des licences d’exploitation et charges dans quelque domaine que ce soit (télécoms, transports, santé, notariat, professions libérales).
    Fin des professions réglementées : notaires, taxis, médecins etc.
    Fin des régimes « spéciaux » : SNCF, journalistes, culture, intermittents du spectacle, élus etc

    Abrogation du SMIC

    Suppression des allocations familiales.
    Abrogation des taxes sur les transactions financières.
    Abrogation des taxes sur la propriété privée (taxe foncières, droits de succession, ISF etc)

    Abrogation des lois Fabius relatives à l’intégration fiscale et à la propriété d’œuvres d’art.
    Imposition des sociétés sur la base de leur bénéfice global groupe pondéré de la fraction du chiffre d’affaires réalisé en France à un taux unique. Taux voté par le parlement lors du vote du budget.

    Propriété foncière intégrale incluant le sous sol et l’atmosphère dans un cône passant par la surface possédée, du centre de la terre et au-delà.
    Droit d’exploitation des ressources contenue dans le volume de la propriété foncière.

    Rétablissement de l’impôt sur le revenu pour tous avec 3 tranches pendant 5 ans : un taux réduit jusqu’à 75% du revenu médian, un taux moyen de 75 à 200 % du revenu médian et un taux marginal au-delà de 2 fois revenu médian. Suggestion pour les 3 taux : 3%, 10% et 20%.
    Passage à l’impôt proportionnel unique ensuite. Le taux est fixé en fonction de la politique budgétaire et voté par le parlement.

    Mise à votation citoyenne locale et régionale des taxes locales.

    3- La transition écologique,

    Abrogation de la loi relative à la transition énergétique.
    Suppression du principe de précaution.
    Suppression de la taxe carbone , de la TICPE et de la CSPE
    Interdiction à l’Etat, la région, l’agglomération de subventionner les énergies dites renouvelables.

    Y a du boulot mais faut pas compter sur les politocards pour le faire!

  • J’ai toujours pensé qu’il fallait séparer ce que dit un auteur de ce qu’il est.
    Je n’ai aucune sympathie pour Le Floch, mais je dois avouer que ce qu’il dit ici est pour l’essentiel frappé au coin du bon sens.
    Ce n’est pas ici que nous allons dire que l’avenir est en coupant le même gâteau en tranches à la fois plus petites et de tailles différentes. L’absence d’apprentissage, dûe à la pensée mortifère des idéologues de l’EdNat, le parasitisme de notre état obèse (que l’auteur ne dit pas en ces termes mais qu’on devine entre les lignes), la financiarisation des postes de direction, bien notée par l’auteur, tout cela a fini par tuer lentement, mais sûrement, notre industrie qui était en 1970, l’égale de l’allemande.
    Si l’auteur le voit si bien, c’est sans doute qu’au terme de sa vie, il a tiré les leçons de ses erreurs et de celles de ceux qu’il a cotoyé au temps de sa splendeur.

    • Un peu comme les spécialistes du climat, une fois retirés des affaires et déconnectés des financements induis, ils commencent à exprimer leurs doutes au sujet du fameux ‘ consensus mondial ‘ sur le réchauffement…

    • Je trouve pour ma part réconfortant de constater qu’un certain bon sens libéral peut finir par imprégner même un socialiste pur et dur dès lors qu’il possède la volonté et les moyens de réfléchir.
      L’éloignement du pouvoir peut y aider.

  • Cet article ne va pas au fond des choses. Contrairement à ce qu’il dit, nous n’avons aucun atout pour réussir. Les bobos-écolos ont pris le pouvoir ; pour les bobos-écolos, l’activité des autres est une gêne, le travail des autres est une nuisance, l’existence des autres est une pollution, et la population s’en accommode très bien. Voyez-vous, dans les candidats à l’une quelconque des futures élections, un seul qui ose défendre l’industrie ? Ils sont tous autour de la taxe carbone !

  • pour faire grossir le gateau , il faut accepter :
    que le « patron » patissier » ai une bonne marge , qu’il puisse payer ses ingrédients et augmenter le volume de ses achats et donc de ses ventes.
    tant que ses benefices iront a l’état pour payer des inutiles ; les parts de gateaux se rétréciront pour le peuple.nos dirigeants s »en foutent leur pâtissier lui , leur fournira toujours de gros gateaux, les ingredients sont payés par nos impôts , et lui payé par ses employeurs avec nos taxes et nos impôts , il est fonctionnaire !

  • Je ne suis pas d’accord avec tout, mais ce qu’il dit est du bon sens. Etat et entreprises avec des objectifs communs, chacun faisant ce qu’il sait faire, dans son domaine de compétence et hop.
    Créer une zone d’activités industrielles, faire en sorte que n’importe quelle entreprise puisse débarquer avec son outil de production, s’installer facilement, trouver des gens bien formés à proximité, qui peuvent facilement accéder au lieu de travail, des axes de communications faciles, bref… tout ce dans quoi les entreprises n’ont pas le temps, l’envie d’utiliser des ressources car ce n’est pas de la production. Une entreprise qui fabrique des profilés métalliques n’a, en interne, pas les compétences (et ne doit pas dépenser des sous pour les acquérir) pour faire de l’aménagement du territoire. Ya rien de socialiste ou d’étatiste là dedans. Pour faire un parallèle (je dis bien un parallèle, pas une équivalence), c’est comme toutes ces petites et moyennes entreprises qui externalisent les RH, la paye, la cantine etc..

  • La part du gâteau rétrécit ❓ Ils s’en tamponnent, du moment que l’orchestre joue.
    Le navire s’enfonce ❓ peu importe, ils seront les premiers dans les chaloupes quitte à ce soit les enfants qui rament à leur place.
    Peu leur importe qu’une entreprise, une PME ait de la peine à se séparer de salariés incompétents. Le patron n’avait qu’à faire salarié, et s’il n’est pas content, il n’a qu’a dégager de la France, mais en laissant l’oseille sur place, naméo ❗
    Sans cet aspect respect de la propriété privée ET de l’effort des non salariés, entrepreneurs de tous genres, il ne sera pas possible de faire grossir le gâteau. Mais de cela, ils n’en ont rien à secouer.
    🙁 CPEF 🙁

  • @ claude henry , L’ÉTAT est un proxénète !! Combien de temps faudra -t-il que le peuple par leur vote , les vire !!!!

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