Entre collectivisme et individualisme : un nouveau regard sur l’immigration

Christian Michel réagit à deux articles récemment parus sur Contrepoints traitant de la question de l’immigration, et plaide pour une approche libérale fondée sur une approche individualiste plutôt que collectiviste.

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Entre collectivisme et individualisme : un nouveau regard sur l’immigration

Publié le 19 novembre 2023
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Une question ardue qui agace les consciences politiques à travers le monde est celle de l’immigration. Il faudra bien lui trouver une solution. Ou alors s’accommoder de celle qui sera imposée, car avec les dérèglements du climat, les différences de développement et de taux de natalité entre pays, les mouvements transfrontaliers de populations vont s’amplifier.

Il n’y a que deux façons de poser le problème.

La façon collectiviste ignore les individus. Le collectivisme postule une entité au-dessus des êtres humains, érigée en valeur suprême. Selon les lieux et les époques, cette entité s’appelle vraie religion, souverain, nation, peuple, révolution, et maintenant son nom usuel est civilisation, mais la relation avec les êtres humains est toujours la même. En cas de conflit, l’entité prévaut. Pour le collectivisme, c’est son essence, l’organisation de la société se définit en termes kantiens de fin et de moyens. La fin, c’est la défense de la société, du collectif, de l’entité qui devient une idole. Les êtres humains sont le moyen de cette défense, les êtres humains sont des instruments. Ils n’ont de liberté que lorsque celle-ci ne rencontre pas les intérêts de l’entité supérieure.

L’individualisme, au fondement de la pensée libérale, renverse la proposition. Chaque personne humaine est une fin en soi. Elle ne peut cependant s’épanouir qu’au sein d’une société où elle trouve, d’une part, une culture, une langue, une science, une compréhension du monde ; et d’autre part, le commerce, la possibilité de se procurer une multitude d’objets que nul ne saurait produire isolément. La société est donc le moyen, l’instrument, que chaque être humain utilise pour s’accomplir.

 

L’immigration influe sur la société d’accueil. Oui, et alors ?

Les deux approches, totalement incompatibles, sont illustrées par les articles de Claude Sicard et d’Yves Montenay dans un numéro récent de Contrepoints.

L’article de M. Sicard, « Islam et République : une cohabitation impossible ? », bien documenté sur la naissance de l’islamisme, du salafisme, du frérisme, et sur le danger de ces mouvances pour l’Occident, conclut avec ce funeste auspice : « C’est ainsi que meurent les civilisations. »

Sans doute. Et alors ? Tout ce qui est vivant, par définition, change et finit par mourir. L’Occident d’aujourd’hui n’est pas celui de la féodalité, de l’Ancien Régime, de la bourgeoisie triomphante et de la Belle Époque. Paul Valéry le rappelait après la boucherie des tranchées, dans un article mémorable de 1919, La crise de l’esprit : « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Valéry était pessimiste. Un siècle plus tard, notre civilisation est toujours là – mais inévitablement changée. Les apports extérieurs, les avancées technologiques, le renouvellement des générations sont transformateurs.

Peu de gens, et très peu de jeunes, souhaitent geler l’Histoire à son point actuel. Ils ne renoncent pas au progrès. Ils accueillent l’imprévu. Ils ne refusent pas un monde qui sera demain différent de ce que M. Sicard – et moi – préférons. Mais par quelle autorité nous opposerions-nous au désir des gens de changer leur vie ? En Occident comme ailleurs. Pacifiquement. Car tout religieux n’est pas fanatique, tout étranger n’est pas criminel.

Refuser, même limiter, l’immigration au nom de la civilisation, ou pour sauver la culture française, ou toute entité postulée supérieure aux individus, en s’opposant à leur souhait, c’est du collectivisme. Pur et simple. C’est donc une position foncièrement illibérale.

Dès qu’on accepte le sacrifice d’êtres humains à une idée, on se prive de toute réponse cohérente à ceux qui veulent les sacrifier à une autre idée. On est réduit aux affirmations stériles : « Ta culture ne vaut pas la mienne », « Mon Dieu est supérieur au tien » …

La question n’est pas d’interdire l’immigration, ni même de la limiter. Elle est de préciser la relation entre les personnes qui quittent un pays et celles qui les accueillent dans un autre pays. L’immigré est-il attendu ? Son arrivée est-elle souhaitée ?

 

Une immigration choisie – mais c’est nous qui choisissons

Je suis pour une « immigration choisie ». Mais en bon libéral, je maintiens que ce n’est pas à l’État de choisir (comme si – selon la formule usuelle – l’État savait mieux que les habitants eux-mêmes ce qui est bon pour eux). C’est à des hommes et des femmes, par-dessus les frontières, de s’entendre pour établir entre eux une relation pacifique, fructueuse et épanouissante.

Sur ce point précis, je suis en désaccord avec la conclusion de l’autre article paru le même jour que celui de M. Sicard, la contribution au débat d’Yves Montenay, « Islam et immigration, un reniement libéral ». Pour M. Montenay, chacun devrait pouvoir se déplacer où bon lui semble, ici ou à l’étranger, sans condition. Mais ce n’est pas ainsi, en temps de paix, que les gens bougent. Au sein de mon pays, je ne quitte pas chez moi sans avoir un point de chute, sans l’assurance de ne pas passer mes nuits dehors. Là où je vais, quelqu’un m’attend, un ami, un employeur, ou encore une chambre réservée que j’ai les moyens de payer. Pourquoi admettrait-on d’étrangers ce que nous ne permettons pas à nous-mêmes ? Nationaux ou étrangers, les gens sont bienvenus seulement là où ils sont attendus.

Je parlerai ici des Français, mais la proposition vaut pour chaque population d’accueil. Il appartient aux êtres humains, individuellement, de décider qui va vivre avec eux dans leur famille, qui va travailler avec eux dans l’entreprise qu’ils possèdent, qui va séjourner dans leur hôtel, leur gîte ou leur camping, que ce soit d’autres Français ou des étrangers.

N’est-il pas humiliant de devoir quémander un visa auprès d’un obscur gratte-papier au fond d’un consulat pour que vienne chez moi mon petit ami du Brésil, ma maîtresse de Thaïlande, un comptable indien ou un cuisinier chinois (pour abuser de ces méchants clichés) ? N’est-ce pas un outrageant abus d’autorité que les plus simples relations humaines d’amour, d’amitié et de coopération soient soumises à une autorisation administrative ?

Et pourquoi ? Pour satisfaire aux idoles de la nation, de la civilisation, de la culture, de la pureté du peuple de France ? Plus localement, en quoi mes voisins auraient-ils à élever une quelconque objection au séjour d’étrangers chez moi ? Et si je peux faire venir qui je veux chez moi, pourquoi n’enverrai-je pas cent billets d’avion à cent travailleurs étrangers pour qu’ils viennent cultiver mes champs ou faire tourner mon atelier, dans le respect du Code du travail ? Quel libéral pourrait-il logiquement s’y opposer ?

 

Le marché, pas les trafics

Ainsi, plutôt que récupérer sur nos plages des miraculés qui ont échappé au naufrage et à la rapacité des passeurs, ne devrait-on pas encourager l’ouverture dans les pays d’émigration d’agences de recrutement, mandatées par des entreprises et des particuliers pour trouver la main-d’œuvre qui leur manque, et manquera toujours plus aux vieillissants pays riches.

Le jour de leur arrivée, ces immigrés souhaités ont un emploi, et le conjoint aussi, un logement, une place à l’école pour les enfants, tous les papiers en règle. Ils ne sont à la charge de personne. On se fiche de savoir s’ils sont « réfugiés économiques » ou « réfugiés politiques » (la plupart de ces derniers mentent pour obtenir ce statut, puisqu’on leur refusera l’autre). Seul importe que ces personnes arrivent dans le pays parce qu’elles y sont attendues et qu’elles ont quelque chose à y faire.

Le Royaume-Uni, où j’habite, applique la politique d’immigration la plus sotte. Le pays ne délivre de permis de travail qu’aux étrangers qui justifieront d’un salaire de 34 600 livres, soit près du double du salaire minimum. Ce haut niveau relatif exclut l’emploi d’immigrés dans les travaux agricoles, l’hôtellerie, la restauration, le gardiennage, et tant d’autres de ces métiers essentiels, depuis la voirie jusqu’à l’entretien. Une entreprise pourra donc faire venir de l’étranger une chimiste ou une informaticienne grassement payée, mais devra laisser partir des Britanniques tout aussi qualifiées, parce que les soins du ménage et des enfants reposent encore sur elles, et elles ne peuvent se faire aider par une employée de maison ou une nounou.

On n’ouvre pas les bras seulement à ceux qu’on aime et à ceux qui travaillent. La guerre et la misère forcent des populations entières à chercher ailleurs les conditions de leur survie. Dans les pays riches, une fonction dévolue aux associations caritatives, aux Églises, aux communautés déjà installées devrait être d’offrir l’asile, grâce aux dons recueillis, à ces malheureux.

 

On croit aux bienfaits de la liberté, ou on n’y croit pas

Le libéralisme est un acte de foi. Il est providentiel. Tous les penseurs libéraux font la même analyse. Une société d’êtres humains libres change, elle évolue, non selon un plan établi, mais parce que chacun menant sa propre vie amène ce changement. Il n’est ni planifié, ni anticipé — « the product of human action, not of human design » , répétait Friedrich Hayek, citant Adam Ferguson. « En ne cherchant que son intérêt personnel, écrivait encore Adam Smith, décrivant le mécanisme de la main invisible, [l’être human] travaille souvent d’une manière plus efficace pour l’intérêt de la société, que s’il avait réellement pour but d’y travailler ».

Ce lâcher-prise paraît effrayant, mais la volonté de contrôle est stérilisante. Laissés libres, les individus vaquent à leurs occupations, ils font ce qu’ils ont à faire, ils mêlent des étrangers à leur vie et à leur travail, et ils changent la société et sa culture. Ce n’était pas leur intention. Personne ne sait ce qu’apportera cet exercice de leur liberté. Mais on connaît le mal immédiat et durable que causent les politiques qui entravent cette liberté.

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  • Être libéral n’interdit pas d’être intelligent.
    De se poser ici LA question. Que faire si la liberté d’autrui entrave la mienne ? L’islam politique a remis cette question fondamentale au goût du jour.
    Alors.
    Aujourd’hui la bonne réponse n’est pas celle de Bakounine :
    – La liberté d’autrui, loin d’être une limite ou la négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. La liberté des autres étend la mienne à l’infini.
    Mais celle de St-Just :
    – Pas de liberté pour les ennemis de la liberté.

    -1
    • D’une part, vous avez parfaitement raison, et il s’est quand même deux « irréfléchis » pour marquer leur désapprobation. D’autre part, certes « tout ce qui est vivant change et finit par mourir » comme le rappelle « doctement » l’auteur de l’article (M. Christian Michel), mais cette règle naturelle applicable aux « créatures naturelles parce que faisant partie de la nature » est-elle applicable à la « civilisation » qui n’est pas une « créature naturelle parce que ne faisant pas partie de la nature ». La civilisation est une créature de l’humain et ‘humain a le pouvoir et la volonté de la faire évoluer dans le sens et comme elle l’entend et, le cas échéant, de la faire ou la laisser disparaître. Le pouvoir et la volonté. L’humain de l’islam a utilisé son pouvoir et sa volonté pour que Islam ne n’évolue que peu ou prou et ne disparaisse pas. L’humain dit « des lumières » a utilisé son pouvoir et sa volonté pour que le Christianisme évolue et, à plus ou moins court terme, disparaisse. C’est ici et ici seulement que réside le fond du « problème ». M. Christian Michel et toute personne qui épouse sa pensée, doivent cesser de vouloir répandre des balivernes.

      -1
      • L’humain ? C’est quoi cette bête là ? Moi je connais des quantités d’humains, mais pas l’humain, du moins pas celui qui a le pouvoir de faire évoluer la civilisation, ni l’humain de l’Islam, qui lui même est soumis à Dieu, ce qui commence à faire beaucoup d’entités un peu mystérieuses, surtout si on y rajoute la Nature, bref, je m’y perds.

      • Dislikes à mettre au compte de mon entame, peut-être.
        L’individu nait, vit et meurt dans une société. Christian Michel le note mais ne le comprend pas : il ne déroule pas la pelote à son terme. Il dit : il y a deux approches, la collectiviste et l’individualiste. Il devrait savoir que le grand champ des philosophies politiques est comme la nature : il a horreur du vide. S’il y a deux bouts, alors il y a une infinité de philosophies politiques entre les deux.
        On ne saurait être manichéen si l’on veut comprendre notre environnement, ses menaces et ses opportunités.
        Et en effet. Quand notre société est menacée dans ses attributs voire son existence, l’approche purement individuelle ne suffit pas. On doit se poser la question suivante : dans quelle société voulons-nous vivre ? Après avoir compris – il faut commencer par là – que l’islam ne tolère, une fois en position de force, aucune concurrence politique, religieuse ou philosophique.
        Quand on a compris le caractère totalitaire de l’islam, le reste coule de source.

    • « Que faire si la liberté d’autrui entrave la mienne ? » Appliquer la loi correspondante ? N’est-ce pas ce qu’on fait habituellement dans une société régie par l’état de Droit ?

  • Fondamentalement, le concept de nation , et ajouterais la propriété privées par leur coté arbitraire sont en dehors du libéralisme.
    c’est ainsi que va le monde actuel…surtout occidental.
    L’attachement du libéral à une nation, et aussi son « légalisme » ou à une distribution de propriété dans une nation donnée tient au caractère libéral de la constitution du pays et une distribution de propriété qui n’est pas rigide et qui relève du marché libre..

    Le libéral ADMET la nation ou la fuit… si il l’admet il la défend..et en défend les valeurs libéral..

    Pour des raisons de « coherence » et de stabilité , il est pour le controle au frontière et a des conditions pour devenir un citoyen..

    EN gros les ennemis « constitutifs » restent dehors.

    ceci dit notre souci originel est sans doute de fabriquer les ennemis du libéralisme à l’intérieur.

    Un libéral peut dire que la france n’est plus libérale dès lors relativiser et et à une tyrannie en preferer une autre.. façon pinochet ou poutine ou Xi on du bon…

    Je place quant à moi l le concept de crime idéologique au niveau de l’inacceptable. Nous flirtons avec le pire… mais poutine,pinochet pu xi baignent dedans avec délice..

    le libéralisme reste une philosophie quelque peu idéaliste…

    le collectivisme n’est s pas strictement contraire au libéralisme , c’est juste une singularité improbable. que un groupe de gens partage littéralement un esprit commun…

    l’homme est un animal sexué et social, seul , il ne peut pas former une société ni même survivre…

    on sacrifie TOUJOURS certaines libertés pour l’avantage de vivre dans un groupe…

    il est important de savoir lesquelles pour ne pas devenir inhumain…
    quel groupe suis je prêt à combattre? quel humain « innocent » suis je prêt à tuer pour assurer la survie de mon groupe;. dans la lutte pour la survie entre groupe..

    Dans le monde moderne, pas de nation possible sans un minimum de nationalisme..
    dans le monde ancien, ils agissait de relativiser le tribalisme en somme.

    Pour faire simple…je n’ai aucune opposition de vérifier que les gens qui entrent dans le pays ont des valeurs qui permettent le maintien des valeur libérales..
    si j’étais libéral dans une société théocratique je penserais autrement…

    eh ne pas oublier que les réfugies des sociétés communistes sont aussi des défenseurs édifiées du libéralisme!!

    il suffit de regarder des « dialogues entre réfugiés cubains et étudiants gauchistes…

    ils ont fui. le communisme..

    u

    I

  • Mais nous ne sommes pas dans un pays libéral.
    Dans un pays libéral, il y a peu d’impots et chacun vit sa vie comme il l’entend, sans règlements envahissants qui changent suivants l’électorat.
    P Salin L’immigration dans une société libre
    https://www.contrepoints.org/2013/09/21/139865-limmigration-societe-libre
     » En effet, dans un univers où les rapports humains reposeraient totalement sur une base contractuelle, un étranger – pour autant qu’une telle notion ait alors un sens – ne viendrait sur le territoire de l’une de ces petites nations libertariennes que nous avons déjà évoquées que dans la mesure où cela serait mutuellement profitable aux parties en cause »
    « Or le problème posé par l’immigration vient tout simplement du fait que l’État enlève arbitrairement aux individus le droit à la discrimination à l’égard de ceux qu’il définit lui-même comme des étrangers (à partir du critère de nationalité), mais qu’il s’attribue ce droit de discrimination, sous le nom de politique d’immigration. »

    • ben voila..
      nous ne sommes pa sun pays libéral…
      et le concept de nation..en soi. n’est pas en soi un critère de jugement absolu mais relatif pour un esprit libéral…

      Moi je dis simplement nune nation avec une constitution d’esprit libéraln donc avec une population qui est supposée les admettre n ne peut pas se permettre, sauf à vouloir se suicider, faire entrer des éléments qui peuvent être fortement suspectés en raison de leur déclaration d’intention de détruire les libertés..

      Mais le vrai péril est interne.

  • Bref. Arrêtons de tourner autour du pot. De noyer le poisson. De prendre des vessies pour des lanternes.
    Cessons de parler d’immigration quand il faut parler d’islam.

    • Vous pouvez ignorer la réalité mais vous ne pourrez pas ignorer les conséquences d’ignorer la réalité (Ayn Rand)

  • Article très intéressant suscitant la réflexion critique. La mise en œuvre du libéralisme très doctrinal de l’auteur achoppe sur certaines réalités. D’accord avec l’immigration choisie. Mais par qui ? L’individualisme extrême n’est nullement nécessaire au libéralisme. Il conduit à laisser chaque individu, entreprise, association faire le choix d’accueillir un immigré. En réalité, il semble impossible d’évacuer totalement la dimension collective car une loi devra nécessairement définir les conditions de l’immigration. Rien de plus collectif qu’une loi. Il faut également tenir compte dans ce domaine des conventions internationales. On ne peut y échapper puisque l’immigré vient d’un autre pays.
    L’aspect purement sociologique et culturel semble ne pas exister pour l’auteur. Il est pourtant clair qu’une immigration de masse suscite le rejet, pour des raisons complexes mais principalement culturelles. Deux ou plusieurs cultures entrent en conflit pour la domination dans le collectivité nationale.
    Bref, l’immigration choisie suppose une dose, à définir, de choix individuels encadrés par des normes nécessairement collectives.

    • La loi ne devrait qu’entériner le contrat gagnant-gagnant entre l’immigrant et l’accueillant dont parle Pascal Salin. Ici, nous avons bien trop de volontaires pour décider à notre place de ce qui serait gagnant pour nous. En matière d’immigration, bien sûr, comme l’évoque l’auteur, mais d’abord et avant tout pour la vie quotidienne.
      Aller ouvrir un bureau de recrutement à l’étranger, ne serait-ce pas d’abord et avant tout pour fuir les règles ubuesques qui régiraient un bureau ouvert chez nous et la concurrence déloyale que lui feraient les systèmes d’oisiveté subventionnée nationaux tels la fonction publique ?

  • « L’immigration change le pays, oui et alors ? »

    L’homosexualité est interdite dans 29 des 34 pays à majorité musulmane et punie de mort dans 4. En France, 65% des jeunes musulmans déclarent que c’est une « maladie » (IFOP) et 1/3 des nouveau nés ont un prénom musulman.
    Tous les pays musulmans ont des états autoritaires ou sont en guerre civile, aucun n’est bien classé pour les droits et libertés des hommes, des femmes et des enfants.
    Les conflits entre l’islam et les autres communautés sont systématiques, en Inde, en Chine, en Thaïlande, en Indonésie, en Europe de l’Est, au Moyen-Orient, en Afrique, dans les pays musulmans et en France.
    Samuel Patty n’a pas égaré sa tête.

    Effectivement, Bastiat ou Charia, peu importe… Quand on est un bourgeois avec assez de moyens pour déménager et bien vivre partout dans le luxe et la sécurité.

    • @guillaume oui l auteur aime tellement le libéralisme, qu il laissera la liberté aux tyrans de la fouler aux pieds. Encore un qui croit que le libéralisme est la pente naturelle, alors que la liberté ne s acquiert et ne se garde que par le combat : physique, spirituel et aussi malheureusement les armes à la main.

      • Vous avez raison, la Loi doit être appliquée sans faiblesse. Car elle existe, même chez nous. Mais nos gouvernants préfèrent pérorer sur X que de faire leur travail.

  • « Dès qu’on accepte le sacrifice d’êtres humains à une idée » : beau sophisme . Contrôler ses frontières n est par sacrifier qui que ce soit , pas plus que fermer votre porte ne « sacrifie » les passants . « Ta culture ne vaut pas la mienne » j ai légitimement le droit de penser cela, me l interdire est foncièrement illiberal .

  • Merci beaucoup M. Michel pour cet article… tout simplement libéral.
    Malheureusement, on peut voir que la ligne éditoriale de Contrepoints a changé et n’est plus spécifiquement libérale comme avant, mais de droite. Beaucoup trop d’articles de la droite illibérale y sont désormais publiés. Ce qui est bien dommage.

    -4
    • @largo « de droite’ ? Alors il y a le bon libéral ? Le pur libéral ? Et les autres , les déviants , ceux qui ne sont pas purs . Bel exemple d intégrisme … Libéral

    • Donc les 70% de français qui se font imposer des populations étrangères malgré leur volonté et qui se font voler des dizaines de milliards d’euros pour payer les allocations de ces populations dont ils ne veulent pas ce serait un truc « libéral » !?

      En gros votre « libéralisme pas de droite », c’est la liberté d’aller chez le voisin pour le piller.
      On en apprend tous les jours, « la guerre c’est la paix…. ».

      paient des milliards qui vivent massivement de l’impot prélevé de force

    • Le lectorat de droite et constructiviste ne s’en remet pas.
      C’est drôle, au lieu de se dire qu’ils ne sont pas libéraux, ils nous expliquent que c’est Christian Michel qui ne l’est pas.
      J’ai bien rigolé.

      • Je me revendique dans une certaine mesure « de droite et constructiviste » du point de vue des intervenants de Contrepoints (les autres me catalogues au choix de néo-libéral, de capitaliste infect ou de tenant d’une idéologie qui a eu son succès vers le milieu du siècle passé) et pourtant j’ai trouvé cet article excellent. A vrai dire les objections que j’ai pu lire dans les commentaires portaient sur la non application des lois et les aides sociales, pas sur les principes que cet article défend.

      • @AerosolKid
        Le « lectorat de gauche » soit-disant libéral fait semblant de ne pas voir le gigantesque pillage qu’opère la gauche au titre de l’immigration sans même parler des coûts sociétaux.
        Quand Libération s’accorde sur un coût global de 30 milliards, vous pouvez être certain que c’est beaucoup plus (les « complotistes s’trème drouate » parlent de 50 à 100 milliards).

        • Le lectorat souverainiste et nationaliste qui se cache derrière l étiquette libérale, fait semblant de ne pas voir qu au quotidien des migrants lui servent sa soupe ( soins a domicile, aide ménagère, portage des repas, entretien, nettoyage, ramassage des poubelles, distribution du courrier, livraison à domicile des courses……..)

          • Dans les années 80 cette propagande et les anathèmes qui vont avec passait encore, mais nier le désastre actuel est du même niveau que nier que la Terre est ronde.
            Le coût global de l’immigration est de 100 milliards, ce qui rend la pizza livrée hors de prix et si des immigrés occupent ces postes payés au lance-pierre, c’est parce que l’état pille les salaires et il n’y a qu’eux pour accepter des conditions pareilles.
            En bref, ils sont la « solution » à un « problème » totalement artificiel engendré par l’état socialiste et immigrationniste.
            .
            En Hongrie et en Suisse, non seulement les pizzas sont livrées, mais les filles ne se font pas agresser, il n’y a pas d’émeutes, pas de décapitation, pas de gens mitraillés ou menacés et 40’000 voitures ne partent pas en fumée chaque année.
            D’après les statistiques du gouvernement fédéral suisse, même si l’immigration d’Afrique est très minoritaire, les gens du Maghreb sont 7 fois plus susceptible de commettre un crime et ceux d’Afrique sub-saharienne 5 fois. On retrouve les mêmes proportions partout en Europe.

  • IL y a 2,4 millions d’années sont arrivés dans l’endroit que l’on appelle Europe actuellement, l’ Homo habilis qui devaient être les premiers migrants venu d’Afrique, la méditerranée n’existant pas encore, ils étaient
    venus à pieds, ils n’avaient pas de religions, malheureusement les temps ont bien changé, l’Europe compte plus de 400 millions d’habitants dont 100 millions de pauvres, 140 millions de chômeurs, des millions d’handicapés qui reçoivent des indemnités financières, des millions de migrants déjà en place qui continuent à appeler leurs parents, amis, frères a venir en Europe

  • La vraie question est donc de savoir ce qu’il convient de faire si un ou plusieurs immigrés menacent la liberté des habitants vivant sur un territoire donné.

    Si on raisonne de manière législative, comment mesurer que tel individu a franchi un cap en portant atteinte a la liberté de manière générale ? Devrions nous interdire tout parti politique ayant comme objectif une société où les libertes individuelles seraient menacées ? L’apologie d’un califat des temps passés est-il considéré comme tel ?

    De manière générale jusqu’où doit on restreindre la liberté d’autrui pour protéger le liberté de manière générale ? Devons nous agir de manière prophylactique en considérant que par expérience passée des individus issus d’un certain groupe sont plus susceptibles de porter atteinte a notre idéal de liberté ?

    De manière générale comment s’assurer que comme l’a dit Karl Poppers, notre société doit intolérante a l’intolérance ?

    • Interdire, certainement pas. Où met-on le curseur de la liberté d’ailleurs ?
      Par contre donner de l’audience à des personnes qui mettent en évidence les germes de dérives criminelles d’idéologies liberticides est ce qu’il y a de mieux à faire. On préfère cependant donner la parole à des « féministes musulmanes » (sic) qu’à ceux qui expliquent pourquoi il n’y a aucun pays se déclarant de l’islam où les droits de l’homme (sans parler des droits de la femme) sont respectés. Idem pour les « démocraties populaires » pour reprendre un terme fleurant bon le siècle dernier, qui ne sont que des trous à misère quand ce ne sont pas des prisons à ciel ouvert.

      Depuis des décennies, le système éducatif occidental encense des criminels et nous culpabilise alors que la moitié de la terre ne rêve que d’une chose : venir vivre chez nous, profiter du progrès que nous avons produit et de notre système de solidarité. Si on avait insufflé un peu de légitime fierté face aux réalisations occidentales, nous n’en serions pas à nous demander comment cela se fait que des ennemis de la liberté ont une si grande popularité.

      J’aime beaucoup la chanson « Diego libre dans sa tête ». A quoi pensez-vous quand vous l’entendez ? Probablement à la même chose que Michel Berger lorsqu’il l’a écrite. Diego, il doit être chilien ou argentin. Bah non, il est cubain. C’est en tout cas ce que je me plais à penser et aucun mot n’est à en retirer si on transpose tout ceci à Cuba. Avouez que vous n’y avez jamais songé. Vous voyez jusqu’où le discours gauchiste a formaté notre esprit ?

      • C’est amusant, je parlais justement de « Diego libre dans sa tête » à ma fille majeure en l’écoutant dans la voiture. Je lui disais comme vous qu’il l’avait écrite pour les rares dictatures de droite (3000 morts au Chili) en « oubliant » totalement les gens emprisonnés dans celle de gauche (100 millions de morts au total). Ne boudons pas notre plaisir, elle est très belle.

        Je suis fan de BD, même si dans les années 80 le ton était beaucoup plus libéral, on trouve très régulièrement des rappels idéologique du méchant privé, du gentil état, de la méchante droite, de la gentille gauche « écolos ».
        Actuellement c’est un désastre, 80% des BD ont une héroïne féministe en lutte contre la « toxicité ». Il y a plus d’héroïnes guerrière dans la BD française que dans les tranchées en Ukraine.

  • On peut philosopher à l infini sur le libéralisme et l immigration mais soyons concret
    Nous avons 3 millions de chômeurs que nous sommes incapables de remettre au travail parce qu ils ne veulent pas prendre des jobs dans le BTP le transport le nettoyage la restauration la logistique, la santé, le soin a domicile……
    Aucun parti politique ne propose des mesures coercitives pour résoudre cette difficulté comme tous nos amis européens l ont mis en pratique
    Donc concrètement des immigrés occupent ses postes vacants pour faire tourner notre économie
    Soyons pragmatique et rationel au lieu des enflures verbales que les francais adorent mais qui ne résolvent absolument rien
    Vive la procrastination française !!!!!

    • Les flux d’argent ne sont pas philosophiques, mais bien réels et la restriction de liberté qu’engendre le pillage fiscal est irréfutable, sans même parler de l’insécurité.
      Quand Libération admet du bout des lèvres un coût de 30 milliards, on peut être certains que c’est beaucoup plus. Entre les associations (65 milliards selon l’ifrap), l’insécurité, les dégradations (40’000 voitures brûlée chaque année) et tout ce que le pays compte de groupes immigrationnistes et de dépendant à l’aide sociale, on peut l’estimer à 3 fois plus.

      D’autre part, si les immigrés occupent des emplois non pourvus, c’est parce que ce sont les seuls qui acceptent d’être payé au lance pierre pour de tels emplois vu que l’état pille les salaires. En bref, ils résolvent un problème que l’état a créé de toute pièce.
      En Suisse, un éboueur est payé 4500 euros, ce qui est le salaire moyen des petits patron français et la Hongrie sans immigration n’a aucun problème de voirie, de construction ou d’emplois non pourvu.

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La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Si l’Iowa et le New Hampshire représentent vraiment l’opinion du Parti républicain, alors l’immigration sera le sujet des électeurs en novembre. Et avec la bataille constitutionnelle qui se pointe au Texas, les dialogues de sourds et les attaques fuseront de toute part pour les dix prochains mois.

En effet, las de voir autant « d’illégaux » traverser la frontière au Texas, le gouverneur Greg Abbott a décidé de la fermer à Eagle Pass (sud-ouest de San Antonio) depuis le 10 janvier. Il a utilisé la garde nationale pour installer des barb... Poursuivre la lecture

L’INSEE vient de publier un bilan démographique pour l’année 2023 qui met en évidence un affaissement de la natalité française. Selon des sources concordantes, celle-ci n’est plus guère soutenue que par la fécondité des femmes immigrées. Ce qui laisse entrevoir à terme une diminution de l’effectif global de la population, et une nouvelle configuration de sa composition ethnique et culturelle.

Faut-il s’en inquiéter ? Pour la plupart de nos concitoyens, cette question n’a pas de conséquence directe et immédiate, encore moins pour les re... Poursuivre la lecture

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