Et si la démographie avait le dernier mot ?

L’économiste Gérard Maarek analyse les conséquences politiques des évolutions de la démographie d’une France de plus en plus multiculturelle.

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Source : Wikimedia Commons

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Et si la démographie avait le dernier mot ?

Publié le 27 janvier 2024
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L’INSEE vient de publier un bilan démographique pour l’année 2023 qui met en évidence un affaissement de la natalité française. Selon des sources concordantes, celle-ci n’est plus guère soutenue que par la fécondité des femmes immigrées. Ce qui laisse entrevoir à terme une diminution de l’effectif global de la population, et une nouvelle configuration de sa composition ethnique et culturelle.

Faut-il s’en inquiéter ? Pour la plupart de nos concitoyens, cette question n’a pas de conséquence directe et immédiate, encore moins pour les responsables politiques dont les échéances se situent à quelques mois ou quelques années d’ici. Les phénomènes démographiques ont une grande inertie et leurs effets ne sont perçus qu’avec beaucoup de retard. Tout au plus entendons-nous s’exprimer ceux qui craignent une possible pénurie de main-d’œuvre et/ou un vieillissement de la population, déséquilibrant un peu plus nos régimes de retraite. Ceux-là vont plaider pour un recours accru à l’immigration.

C’est oublier un peu vite deux choses :

  1. Une baisse de la population active aurait pour effet de renforcer le pouvoir de négociation des salariés, un rééquilibrage bienvenu du rapport de force entre le travail et le capital.
  2. Une population en équilibre stationnaire, c’est-à-dire dont l’effectif progresse faiblement, les naissances compensant à peu près les décès, ne peut se maintenir éternellement jeune.

 

Conséquences économiques, sociales et politiques du vieillissement d’une population française de plus en plus multiculturelle

La pyramide des âges finit par ressembler, non à une pyramide à large base, mais vaguement à un cylindre à la pointe effilée. La disparition des seniors s’accélère subitement au-delà de 65 ans. Pour pallier le déséquilibre toujours renaissant de nos régimes de retraite, il faudrait une injection continue, année après année, de travailleurs immigrés. Il serait ô combien préférable d’opter pour des régimes par capitalisation qui vivraient des revenus tirés de placements réalisés à l’étranger, dans des pays restés encore jeunes.

Nous voudrions insister ici sur les conséquences, non pas économiques, mais politiques, des évolutions démographiques. Il n’est pas toujours de bon ton de les évoquer.

Le vieillissement de la population française, dont nous venons de voir qu’il est inévitable, entraîne quelques conséquences fâcheuses, qui nécessitent une adaptation de nos pratiques et de nos institutions. Le relèvement de l’âge du départ en retraite est une absolue nécessité, et cette mesure n’est supportable qu’accompagnée d’un effort sans précédent de formation permanente des salariés tout au long de leur vie professionnelle. Or, le poids électoral élevé des classes d’âge est un obstacle à ces réformes qui les font sortir de leur zone de confort. Des incitations financières puissantes, mieux qu’un âge-couperet, doivent encourager les seniors à participer à la force de travail, aussi longtemps que possible.

Mais il est d’autres aspects du problème dont le rappel est encore moins « politiquement correct ». Dans les sociétés multiculturelles, les écarts entre les taux de croissance démographique des différentes communautés ont des effets cumulatifs, qui prennent tôt ou tard une signification politique. Des États-nations, constitués plus ou moins artificiellement, au cours des deux siècles passés, par la réunion de groupes hétérogènes, différant par la religion, l’ethnie ou la culture, ont été pour cette raison le théâtre d’affrontements violents, qui se sont soldés quelquefois par l’éclatement de ces formations sociales. Généralement, les groupes dominés, initialement minoritaires, parviennent à submerger par le nombre leurs anciens maîtres ; à moins que ceux-ci, craignant d’être évincés, ne se lancent dans des politiques répressives. Les exemples abondent.

Au Liban, les musulmans, chiites notamment, en état d’infériorité économique, mais de plus en plus nombreux, ont pu rivaliser avec leurs compatriotes chrétiens. Entre 1932 et 2018, le nombre de ces derniers aurait triplé, tandis que celui des musulmans aurait été multiplié par neuf. Ce pays, régi par des institutions multiconfessionnelles, a vu son fonctionnement gravement entravé. La composition de la Chambre des députés était censée refléter le poids des différentes communautés du pays. Mais il s’est révélé très difficile de suivre leur évolution. Aucune élection n’a été organisée depuis 2009. Pas davantage de recensement. Le dernier date du mandat français, en 1932. Ainsi, ces deux exercices citoyens n’ont plus cours au pays du Cèdre : la vérité n’est pas toujours bonne à voir.

Son voisin du sud, Israël, connaît depuis peu des déchirements similaires. La démographie joue un rôle central dans l’équation stratégique du pays. L’establishment veille à ce que la majorité juive reste substantielle, en l’alimentant au flux de l’immigration des Juifs de la diaspora (l’alyah). Mais une menace nouvelle s’est levée qui remet en cause les fondements de la société israélienne. Les Juifs orthodoxes font davantage d’enfants que les laïcs et les Juifs traditionnalistes. Les privilèges qui leur avaient été octroyés à la naissance de l’État, – ils étaient alors environ 150 000 -, sont devenus un poids difficilement supportable pour le budget, et sont vécus comme une injustice par leurs concitoyens. Ils sont maintenant environ 1 300 000, leur nombre a été multiplié par presque dix ! Ils sont dispensés du service militaire, ils reçoivent des aides pour continuer de fréquenter des lieux de prière sans travailler. Leur formation scolaire, notoirement insuffisante, les en empêche le plus souvent.

Plus loin dans le passé, on pourrait aussi citer les cas de l’Irlande. L’Eire s’est détachée de la couronne britannique, sous la pression politique, mais aussi démographique des catholiques irlandais, las de trouver leur salut dans l’émigration aux Amériques.

À cette courte liste, ajoutons, la Bosnie-Herzégovine, qui fut le berceau ancestral du peuple serbe, mais s’est retrouvée à l’éclatement de la Fédération yougoslave, majoritairement peuplée de musulmans. Le refus de cohabiter de la minorité serbe s’est soldé par trois années d’une guerre meurtrière.

Il n’est pas jusqu’à l’URSS dont la dislocation est en partie imputable à la progression très rapide des populations allogènes du Caucase et de l’Extrême-Orient. C’est la thèse soutenue par Hélène Carrère d’Encausse dans son livre prophétique. On pourrait aussi s’intéresser à l’histoire mouvementée de l’Union indienne et, plus proche de nous, à celle de la Belgique ou du Canada, pays binationaux où la démographie a joué un rôle significatif.

Dans les décennies qui viennent, la composition ethnique les États-Unis eux-mêmes devrait sensiblement se modifier, les descendants d’immigrants non européens devenant majoritaires. Il est très difficile de poser un tel diagnostic pour la France, la législation s’opposant à la constitution de statistiques portant sur l’origine ethnique ou nationale des individus recensés.

 

Du basculement démographique au basculement géopolitique

La démographie s’invite aussi dans la géopolitique. Le poids des nations se mesure à la richesse qu’elles sont capables de générer. Or, cette grandeur combine le nombre d’individus à la richesse que chacun produit par son travail et sa créativité. Au cours des vingt-cinq dernières années, les deux termes de l’équation ont progressé très rapidement dans les pays du tiers monde, modifiant radicalement la hiérarchie des puissances, ouvrant la voie au monde multipolaire que nous connaissons aujourd’hui et à la mise en cause de l’hégémonie de l’Occident.

Considérons le top 10 des pays classés en fonction de leur PIB (en dollars constants, corrigé des fluctuations du taux de change). Plaçons-nous en 1990.

Les États-Unis caracolent en tête, suivis du Japon, de la Russie et de l’Allemagne. L’Italie et la France occupent respectivement les cinquième et sixième positions. La Chine est au huitième rang. Un peu plus de deux décennies plus tard, le paysage est complètement bouleversé. La Chine aurait supplanté les États-Unis en tête du top 10 de l’année 2022 (même si elle reste au deuxième rang en dollars courants). L’Indonésie y a fait son entrée, évinçant l’Italie. La France est reléguée au dernier rang, talonnée par la Turquie. On constate enfin que les pays qui ont progressé dans la hiérarchie des nations (Chine, Inde, Indonésie, Brésil, Turquie…) sont précisément ceux qui ont combiné dynamisme démographique et dynamisme économique. Ces changements ne sont pas sans conséquence sur les équilibres internationaux.

L’Afrique est restée à la traîne de ce classement, mais la population de l’Afrique subsaharienne, elle seule, pourrait tripler entre 2020 et la fin du siècle, passant de un à trois milliards d’habitants, posant un défi d’autant plus sérieux à l’Europe, que la pression migratoire sera entretenue par les désordres politiques et l’inefficacité économique.

 

D’ici à l’hiver démographique mondial, faut-il s’attendre à une explosion des conflits liés au réchauffement climatique ?

Plaçons-nous pour finir au niveau de la planète Terre prise comme un tout, faisant abstraction des rivalités qui opposent les peuples les uns aux autres. Évaluée à 1,6 milliard d’habitants en 1900, la population mondiale s’élève en 2023 à huit milliards d’individus. Elle est attendue à dix milliards en 2050. Il faudrait être aveugle pour nier que cette explosion démographique complique singulièrement la lutte contre le réchauffement climatique. Si les pays dont la population croît le plus vite sont aussi ceux qui cherchent à rattraper le standard de vie des Occidentaux, et donc aspirent à un développement rapide, alors leurs émissions de gaz à effet de serre ne peuvent qu’augmenter. Il n’est pas sûr que l’effort de sobriété énergétique des pays développés suffise à les compenser, en supposant que la population de ces derniers y consente. L’égoïsme des peuples règne toujours en maître.

Tous les pays, ou presque, ont achevé leur transition démographique, la natalité est en baisse, rejoignant la chute de la mortalité qui l’avait précédée. Plusieurs zones verront à l’avenir leur population diminuer. Des auteurs annoncent un « hiver démographique », qui pourrait affecter toute la population mondiale, c’est-à-dire une inversion de la courbe. Notre planète poussera un soupir de soulagement. Mais quel sera l’état du monde après ce reflux bienvenu ? On n’ose y penser.

Quel enseignement tirer de ces constats ? Certes « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Les biologistes ajoutent qu’ils naissent tous identiques, avec les mêmes organes, les mêmes capacités intellectuelles. Mais rapidement, l’éducation qu’ils reçoivent, le milieu social dans lequel ils baignent, vont imprégner leur cerveau de croyances et de contenus culturels différents, au point qu’ils vont se considérer comme appartenant, non à l’unique espèce Homo sapiens, mais à des espèces étrangères les unes aux autres. Des espèces qui entrent en conflit, comme se combattent les espèces animales. La liberté et l’égalité des droits apparaissent alors comme subalternes. Tel est le triste spectacle que l’humanité offre encore aujourd’hui.

Même si on la réprouve, on aurait tort d’ignorer cette réalité anthropologique. Nos politiques publiques et nos postures sur la scène internationale doivent impérativement prendre en compte la démographie, car elle a (presque) toujours le dernier mot.

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  • Pourquoi finir cet excellente étude par encore l’effet d’un éventuel réchauffement dû aux gaz à effet de serre alors qu’il est connu que nous allons vers un refroidissement et que de toute manière le CO2 est bon pour la planète !

    10
  • L’interprétation que le classement des PIB des pays est lié à leur démographie n’est pas justifié. La Suisse a largement distancé la France alors que les pays étaient proches en 1980 (époque où Mitterrand est arrivé au pouvoir ; coïncidence pour certains), le Japon, pays de vieux qui refuse toute immigration reste toujours devant la France et ses 66 millions d’habitants.
    La vraie raison de la chute dans le classement du PIB est la volonté de travailler. 7% de la population au chômage catégorie A, 2 millions de personnes au RSA, 35 h/semaine dans le privé, 25% de la population active fonctionnaires (qui ne créent aucune richesse) , etc, etc. La France ne crée plus de richesses, et elle distribue le peu qu’elle crée pour soutenir toute cette population à laquelle s’ajoute l’immigration illégale massive de plus de 500.000 personnes soit 10% de la population active.
    Mais l’augmentation de la population d’origine musulmane en France est une réalité que beaucoup veulent ignorer. Et l’image d’une libanisation de la France sera bientôt une réalité dans 20 ans. Elle l’est déjà à l’école où le gouvernement a baissé le niveau d’enseignement pour prendre en compte cette réalité et limiter la marginalisation des populations musulmanes qui refusent toute laïcité.
    Beaucoup oublient que seul l’Occident judéo-chrétien a fait progresser l’humanité en technique, médecine, confort, etc. Toute les grandes inventions proviennent de cette culture. L’Orient se complaisant dans son obscurentisme. Et si les pays d’Asie commencent à émerger, c’est grâce aux transferts de connaissances et des techniques. Ces transferts que les pays musulmans ont toujours refusé de peur que leurs populations se libèrent du carcan religieux.
    La France est mal partie. Et malheureusement ne se relèvera pas de sa libanisation. La jeunesse éduquée l’a bien compris : après ses études elle s’expatrie et ne reviendra plus.

    17
    • @JR
      rien à redire

        • Le chef aussi 🙂
          Charles Gave a raison, parce qu’il s’arrête avant d’en tirer la conclusion absurde que le monde en tire. Si les femmes de souche ont 1.4 enfant par femme et les immigrées 3.6, il est urgent de cesser toute aide à la natalité ! On passera à 1.2 et 2.4, mais avec un gros pourcentage des immigrées qui iront faire des enfants sous des cieux meilleurs. On économisera un gros paquet de dépenses publiques, tant en subventions qu’en écoles, universités, etc., les richesses devront être partagées entre un plus petit nombre, ce qui en fera plus pour chacun, et surtout, il n’y aura pas moins de création de richesses pour autant, le temps où le nombre primait sur la productivité est révolu, la natalité nuit au développement de la productivité.

          • Wouah, le complotiste C Gave comme boussole…….

            -4
          •  » mais avec un gros pourcentage des immigrées qui iront faire des enfants sous des cieux meilleurs »
            Pas avec l’Etat providence, dont les aides à la natalité et à la famille sont le parent pauvre.

            • Mais toutes les aides sont indexées sur la famille et la natalité. Quand je dis supprimer les aides à la natalité, c’est aussi « désindexer ». Plus d’allocation de parent isolé, de bonus pour avoir élevé un enfant, plafonnement du quotient familial au nombre d’adultes, etc.

  •  » Le relèvement de l’âge du départ en retraite est une absolue nécessité » dans le cadre du système car sinon il n’y pas d’âge légal pour prendre sa retraite!!!
    Quant à la lutte contre le réchauffement climatique, pour le moment ce qui est qualifié de mesure ou action en vue de lutter contre ce machin n’a que rarement baissé les émissions et donc à eu d’effet « prévu » sur le climat.

    Ce qui est proposé est souvent d’aillerus des promesses que « nos enfants émettront moins grace aux trucs qu’on aura mis en place;..

    Un seul truc me chiffonne vraiment;. quand on pense « france  » ça implique que la dite France a la capacité militaire à subsister.. ou tiens quelle conserve la capacité à contrôler les flux à ses frontières..ça se fait avec des gens.

    Quand on pense démographie, on pense souvent conflit.

  • Un message personnel un bonjour très amical d’un liégeois ancien voisin bruxellois
    Quid de l’évolution démographique de la Chine du Japon et de Singapour à 50 ans, toutes autres choses étant égales ?
    Enfin les populations musulmanes ne resteront pas nécessairement musulmanes Le djihadisme et les frères musulmans sont une réaction à mon avis désespérée intellectuellement au monde moderne
    Tant la population Iranienne que saoudienne en a assez des mollahs et des immams en raison de sa jeunesse
    Ce sont surtout les Occidentaux qui se suicident comme des grands tous seuls

  • « une baisse de la population active aurait…… un rééquilibrage bienvenu de rapport de force entre le travail et le capital . »
    Hum hum les gauchistes vont apprécier.

  • Justement. Le Japon ?
    Très peu d’immigrés. Faible natalité. Mais toujours la 3ème puissance mondiale.
    Et, si l’on aborde la controversée question du réchauffement climatique, probablement le plus vertueux, du fait de la faible natalité.
    Le Japon ? Tout bon !

  • Cette fameuse « transition démographique », qui est toujours présentée comme normale, est en réalité un signe de déclin. Les valeurs occidentales actuelles conduisent à la décroissance démographique, puis à l’insignifiance. Il y a donc un problème fondamental et existentiel dans notre société.
    Un des grands changements que je suggère est le suivant: la retraite par répartition devrait être réservée à ceux qui ont des enfants. Les gens sans enfants payent (car ils doivent assurer la retraite de la génération qui les a mis au monde), mais n’auront rien à la retraite. Puis 50% pour un enfant, 100% pour 2. Un bonus peut être appliqué à ceux qui en ont plus.
    Cela reste un système socialiste, donc vicié. Mais au moins la retraite est distribuée en fonction de l’effort fourni pour préparer cette retraite. Car ce qui prépare la retraite par répartition, ce sont les enfants, pas les cotisations sociales.
    Avec un système 100% par capitalisation, le seul libéral, il faudrait que l’idée (multi millénaire) que ce sont les enfants qui doivent aider leurs anciens revienne. Sans cela, la désincitation à se reproduire sera encore plus forte.

    • Et alors ? De quel droit devrions-nous inciter les gens à se reproduire ? Que le paysan mène sa vache au taureau (ou à l’inséminateur artificiel, il paraît que son sperme est meilleur), passe encore, mais que le libéral en fasse autant avec les femmes, quelle honte !

      • Je ne parle pas d’incitation de l’état. Au moyen age, le paysan n’avait pas d’incitation à se reproduire de la part de l’état. C’est juste qu’il mourrait de faim lorsqu’il deviendrait vieux sans enfants.
        C’est la simple logique des choses. Sans l’état providence, quelqu’un sans enfants ni économies meurt de faim. Que cela constitue pour lui une incitation, cela lui regarde.

        • Mais aujourd’hui, quelqu’un qui est productif l’est majoritairement intellectuellement et par ses investissements. Il lui est bien plus facile d’économiser et de rester productif la plus grande partie de sa vie. D’autre part, une seule naissance suffit à créer autant de richesses que ce qu’il en fallait 5 autrefois pour assurer, avec la mortalité en bas âge et la faible productivité d’alors. Donc un faible nombre n’est pas un signe de déclin. La meilleure preuve en est la comparaison entre l’Afrique et les pays dits développés. Un faible nombre est un avantage, une multitude un handicap. Les usines sans employés ont tout changé.
          D’ailleurs, dans les pays développés, personne ne fait des enfants pour assurer ses vieux jours, on les fait parce qu’on en a envie, et c’est bien mieux comme ça.

          • « une seule naissance suffit à créer autant de richesses que ce qu’il en fallait 5 autrefois pour assurer, avec la mortalité en bas âge et la faible productivité d’alors. »
            Sauf que nos vies coûtent beaucoup plus cher !
            « D’ailleurs, dans les pays développés, personne ne fait des enfants pour assurer ses vieux jours » : c’est pour cela que les pays développés sont en train de mourir. Mais cela prend forcément un peu plus de temps qu’un commentaire.

            -1
            • L’avantage des poussées démographiques n’est qu’une illusion qui s’estompera au fur et à mesure qu’un pays en développement parviendra au niveau de vie de ceux qui font moins d’enfants. Le progrès apparaît vite comme une fuite en avant, astreint au défi de ne jamais être en retard de modernité pour contenter tout le monde. S’imposera alors l’impossible mission de peupler (de remplir) la planète avec pour tout un chacun les mêmes desiderata.

          • Sauf qu une société ou le taux de retraités ne cesse d augmenter à des dépenses improductives qui croissent de manière exponentielle
            Le vieillissement des sociétés occidentales se traduit par une peur
            épidémique du progrès et du changement
            Notamment en Europe ou la société bisounours ne pense qu a zone de confort en négligeant sa défense, ses investissements sa stratégie…….pour s occuper de son nombril

      • @MichelO
        Malheureusement une bonne partie de la natalité africaine est de la faute de l’occident et de la gauche en particulier.
        -Par les aides directes (pécuniaires, matérielles, médicales).
        -Par la diaspora africaine qui envoie 70 milliards d’euros au pays ce qui permet à des familles entières de croître et se multiplier et ce ne sont là que les chiffres directs de western union.
        .
        A contrario, le même système tue notre natalité, parce qu’il rend la condition familiale beaucoup plus difficile dès que vous ne voulez pas vivre comme un sauvage (6 gosses, aide sociale, F4).
        .
        Un système sain serait de bloquer totalement l’immigration, parce que c’est sociétalement délirant et illibéral du moment qu’elle pille les natifs.
        .
        Ma conclusion est qu’on aurait dû faire comme le Japon.
        Une fois la population réduite de moitié (2100), avec plein d’espace, le logement qui ne coûte plus rien, des infrastructures minimales et un bon régalien, il suffirait probablement de campagnes médiatique mettant en valeur les familles de 3-4 enfants pour avoir une natalité de maintien.
        .
        À lieu de ça, il va y avoir submersion, faillite, misère, conflits ethniques, guerres civiles, guerres ouvertes, malheur. La gauche a été la première cause de mort non-naturelle au XXème siècle, elle semble vouloir remettre le couvert.

        • Le Japon est une île avec une mentalité très spécifique
          Les japonnais travaillent sans problème jusqu a 70 ans
          Aucun rapport avec la France

          • Ce n’est jamais comparable pour la gauche. La Suisse est trop petite, l’Allemagne a trop de forêts, le Liechtenstein n’a pas le mont Blanc.
            Dans la vraie réalité, la Hongrie n’a pas ce type d’immigration, ce n’est pas une ile et elle est pile sur une route.
            Il faut simplement une volonté politique de protéger le peuple et le pays, une justice qui fonctionne, zéro droit sauf la sortie, une redirection du budget des « associations » vers le régalien des frontières et de l’armée et vous êtes bien.

            • La Hongrie fait appel largement à de la main d’œuvre thaïlandaise
              300 000 thaïlandais bossent en hongrie indispensables car la jeunesse hongroise migre a l ouest comme dans tous les pays de l est européen attirée par de meilleurs salaires
              La Pologne a toujours fait de même avec les ukrainiens
              Ah les sempiternels yakafokons des populistes……

    • Une baisse de la natalité a une incidence forte sur la retraite par répartition mais aussi sur celle par capitalisation……sauf a investir dans des pays toujours en croissance démographique comme l Inde, l indonésie…….
      Il n y a pas de recette miracle a ce phénomène qui touche le monde occidental mais aussi la chine et la Russie
      Le vieillissement de la population entraîne une consommation accrue de ressources improductives et un affaissement du dynamisme économique
      La population s encroute dans sa zone de confort

      • Le capitalisme est un formidable multiplicateur de richesse, le socialisme un formidable diviseur.
        Le système par répartition fait vivre les inactifs sur le dos des actifs qui produisent moins de richesse, c’est la double peine. L’incidence est donc disproportionnée entre ces deux systèmes.

        • Face à la baisse de la natalité le socialisme comme le capitalisme ont les mêmes difficultés que ce soit les pays occidentaux la Chine la Russie, le Japon…….subissent inexorablement ce phénomène
          Le manichéisme mène dans une voie sans issue……

          -2
          • De quoi parlez vous ?
            Le sujet était l’effet de la baisse de la natalité sur le système de retraite, la Suisse « capitaliste » n’a aucun soucis pour les siennes, la France socialiste est surendettée et ne pourra bientôt plus les verser.

            • Tous les pays occidentaux comme la Russie relèvent l age de la retraite ce qui veut dire que les pensions ne sont pas assurées sur le long terme
              En 2023, la Suisse a décidé aussi d augmenter l age de depart en retraite a 65 ans mais aussi de majorer tous les taux de TVA
              Même au paradis suisse……😁😁

            • @Guillaume
              Il y a ici l’école de M.Montenay, qui affirme que le capitalisme s’effondrerait s’il n’y avait pas une croissance de la population active pour maintenir et augmenter la valeur du capital. Du coup, et c’est un comble, plein de gens ne voient qu’un avantage limité à la capitalisation par rapport à la répartition, et s’imaginent que la Suisse et les autres pays de capitalisation suivront la France, ce n’est que l’affaire de quelques années…

  • Bonjour cher camarade de la 59, Tu aurais pu mentionner notre expérience commune lors de la fin de guerre que nous avons vécue….Le général avait tout à fait conscience de ce problème démographique en Algérie d’où ses décisions de lâcher prise….Les évènements vécus depuis 1962 et la situation actuelle montrent bien que l’on ne peut aller contre les évolutions démographiques.

    • Le fin de l Algérie française s explique avant tout politiquement car le GdG a compris très rapidement que la situation était intenable alors que sa culture conservatrice le portait au maintien du statut quo
      Complètement à l opposé de JMLP qui a cautionné les attentats contre le GdG

  • « Selon des sources concordantes, celle-ci n’est plus guère soutenue que par la fécondité des femmes immigrées ». Affichez les sources, car les départements les plus fécond sont l’ouest et la vallée du Rhône, viennent ensuite l’est parisien et les outre mer.

    -1
    • https://observatoire-immigration.fr/natalite-et-immigration/#:~:text=L'essentiel%20%3A&text=En%202021%2C%20pr%C3%A8s%20d'un,hors%20de%20l'Union%20europ%C3%A9enne.
      En vingt ans, entre 2001 et 2021, le nombre de naissances d’enfants dont les deux parents sont français a baissé de 17,5%.
      Dans le même temps, le nombre de naissances d’enfants dont les deux parents sont étrangers a augmenté de 45,3%.

      En 2021, près d’un tiers des enfants nés en France (31,4%) ont un au moins de leur parent né à l’étranger. Et près de 9 naissances sur 10 (89,5%) d’enfants dont les deux parents sont nés à l’étranger concernent des parents nés hors de l’Union européenne.

      Les immigrées algériennes en France ont en moyenne 3,69 enfants par femme au cours de leur vie, soit nettement plus qu’en Algérie même (3 enfants par femme) et que les Françaises non immigrées (1,88 enfants par femme en 2014).

      En 2016, près d’un nouveau-né garçon sur cinq (18,8%) portait un prénom d’origine arabo-musulmane. Ce taux était proche de 0% jusqu’aux années 1960.

      • Si vous allez cherchez vos stat sur des sites neo nazi, c’est sûre.

        -1
        • Ce site reprend simplement des données de l’état français pour afficher une réalité que la gauche refuse de voir.
          Les nazis étaient socialistes et ce sont les socialistes qui ont le pouvoir actuellement en France. Il est assez ironique que la gauche accuse de ses propres turpitudes des gens qui ne demandent que la démocratie et la liberté.
          .
          La France est maintenant totalement en faillite, elle emprunte 280 milliards d’euros, soit l’équivalent de 215 millions de SMIC chaque année, il y a une très forte augmentation de la pauvreté, des émeutes et une explosion de la criminalité et c’est encore une fois la gauche qui a fait ça.
          .
          Depuis un siècle, la gauche est à l’humanité ce que le virus Ebola est à la santé publique.

          • Nos hommes politiques sont a l image des francais……..
            Si la France est fortement endettée et en déficit chronique…..c est tout simplement la traduction des sempiternelles contradictions de vouloir moins d impôts et de taxes avec plus de services publiques de social et de societal
            Les déclarations enflammées populistes n ont jamais rien résolu…….
            Seule une bonne purge comme celle subit par les grecs rétablira le pays mais c est d office une baisse du pib de 30 % et donc du niveaux de vie

            -2
            • Comment ça « vouloir moins d’impôts et de taxes » ?
              Dans les classements la France est championne mondiale de la fiscalité. La montée des « services publics » s’est logiquement accompagnée d’un pillage fiscal massif.
              .
              Que diable signifie « populistes » ?
              Quand les communistes de Libération admettent un coût de l’immigration de 30 milliards, vous pouvez être certains que c’est 3 fois plus et 100 milliards est le chiffre que certains mentionnent.
              Tout compté avec en plus les dégradations, les émeutes, la criminalité, les victimes, les pertes de capacité, la protection privée, je pense comme d’autres que c’est même beaucoup plus.

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