Comprendre et répondre à la baisse mondiale de la fécondité

Longtemps ignorée, la baisse mondiale de la fécondité émerge enfin dans le débat public. Entre vieillissement de la population et défis économiques, nos sociétés sont-elles prêtes pour cette nouvelle réalité ?

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Comprendre et répondre à la baisse mondiale de la fécondité

Publié le 16 octobre 2023
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On écoute enfin les démographes !

Depuis longtemps ils annoncent la diminution prochaine de la population de nombreux pays, puis de l’ensemble de la planète, alors que la mode était plutôt à la crainte de la surpopulation, crainte qui a été relayée et amplifiée, notamment par une partie de l’écologie politique.

Depuis, la mode a changé. On a remarqué la baisse de la population chinoise, qui devrait s’accélérer, et celle de nombreux autres pays.

En France, nous n’en sommes pas là, mais la baisse de la fécondité va nous rapprocher du jour où la population va commencer à diminuer.

Avant d’examiner cette situation française, il faut rappeler le contexte mondial et les principales raisons de cette baisse.

 

Le contexte mondial

La baisse de la fécondité se répand dans le monde entier, et cela dans les trois parties du monde que l’on distingue habituellement :

  1. Celle où la diminution de la population est déjà très sensible, le cas le plus connu est celui du Japon avec 850 000 habitants de moins en 2022. La Chine vient de rejoindre ce groupe, ainsi que de nombreux autres pays.
  2. Celle où la population semble croître, mais dont la diminution va se concrétiser bientôt. C’est le cas de l’Inde, des États-Unis et de la France : la diminution du nombre de parents va automatiquement entraîner celle de la population.
  3. Celle où la population est en croissance rapide, principalement d’Afrique subsaharienne, mais où la fécondité a déjà nettement baissé. Pour l’instant, la rapidité de succession des générations et l’augmentation du nombre de parents font plus que compenser cette baisse de la fécondité, du moins pour encore quelques dizaines d’années.

 

Au passage, il faut signaler une croyance répandue selon laquelle l’islam est une cause de forte fécondité, alors que l’examen montre que c’est le niveau de développement qui est déterminant : les pays musulmans profondément sous-développés, comme ceux du Sahel, ont une fécondité élevée, mais elle n’est que moyenne dans les pays musulmans où le développement est bien amorcé, comme le Maroc, la Tunisie, l’Iran, l’Indonésie…

Et il n’y a pas que des pays musulmans qui ont une forte fécondité, c’est aussi le cas de certains pays chrétiens africains, et de certaines communautés comme les Amish en Pennsylvanie ou les Juifs orthodoxes de New York, et de certains quartiers de Jérusalem.

Certaines causes de cette baisse de la fécondité sont les mêmes dans l’ensemble des pays, et sont bien connues et étudiées. Il s’agit de la scolarisation des filles, des difficultés de logement, du coût de l’éducation, de la diffusion de la contraception. Tout cela se trouve en général dans les grandes villes. On passe ainsi d’une famille villageoise où l’agrandissement de la maison ne coûte pas cher et où les enfants aident les parents dans les champs ou pour l’élevage, à un univers urbain complètement différent.

D’où l’idée généralement répandue que l’urbanisation est la principale cause du déclin de la fécondité à l’échelle mondiale.

Mais, à mon avis, il y en a une autre dont on ne parle pas.

 

Le rôle des systèmes de retraite

Une motivation importante pour avoir des enfants est que quelqu’un s’occupera de vous pendant vos vieux jours. Ce qui explique par ailleurs la préférence pour les garçons dans les sociétés traditionnelles, la fille devant s’occuper de sa famille et de son mari.

Or, à partir du moment où existe un système de retraite, cette motivation disparaît, on est moins enclin à faire des sacrifices financiers pour un deuxième enfant, le premier étant supposé être un garçon, au besoin au prix d’un avortement, ou d’un abandon si c’est une fille.

Pour parler brutalement, avoir une retraite, c’est permettre de ne pas avoir d’enfant et de compter sur ceux des autres. Cela non seulement pour la financer, mais surtout pour pouvoir assurer les prestations nécessaires : on oublie qu’il ne faut pas seulement de l’argent, mais surtout des garde-malades, des infirmiers, des médecins… qui vont manquer justement parce qu’on a moins d’enfants ! Sauf immigration, qui se fera probablement de toute façon pour cette raison, malgré l’hostilité de l’opinion publique.

Par ailleurs, un système de retraite généralisé suppose un certain développement économique, c’est à mon avis un lien qu’on oublie entre la baisse de la fécondité et le développement.

 

L’alerte

Cette baisse de la fécondité a longtemps été ignorée du grand public car la population continue à augmenter. Mais cela parce que l’augmentation du nombre de personnes âgées, conséquences des progrès de la médecine, masquait la diminution du nombre de jeunes, ce qui a largement faussé les idées des écologistes.

Il y a eu quelques lanceurs d’alerte précurseurs, dont le plus ancien est Alfred Sauvy (1916–1990) que j’ai connu à la fin de sa carrière, que je considère comme le père de la démographie moderne et qui a largement contribué intellectuellement à la législation nataliste française. On peut citer également le site Pronatalist.org, qui prévoit un « effondrement de la civilisation ». Ce courant est notamment illustré par Elon Musk, pour qui cet effondrement est « un bien plus grand risque que le réchauffement climatique ». À 51 ans, le nouveau patron de Twitter est déjà père de dix enfants.

 

La situation française

La France était en dépeuplement relatif depuis Louis XIV, et a été battue par la Prusse en 1870, notamment du fait de son infériorité numérique.

Elle s’est trouvée ensuite en dépeuplement  « naturel », c’est-à-dire hors immigration, jusqu’en 1939. Pour le contrebalancer, elle a attiré des immigrants italiens puis polonais, puis des Juifs fuyant le nazisme.

Ensuite, grâce à sa politique nataliste développée de 1938 à 1946 (allocations familiales, parts fiscales diminuant l’impôt sur le revenu…), le baby boom est allé au-delà du rattrapage des naissances perdues pendant la guerre, contrairement aux autres pays où il a été bref et moins intense. Avec le recul, on constate que si les avantages financiers ont joué un rôle, celui-ci a été accentué par une atmosphère favorisant le cumul emploi-maternité. Contrairement à l’attitude traditionnelle alors en vigueur dans les autres pays où la mère de famille est censée rester à la maison.

Ce dernier point a justement été un argument pour les gouvernements de gauche : « favoriser la fécondité est un moyen pour la droite de pousser les femmes à rester à la maison ». Pour cette raison et également par égalitarisme « pourquoi distribuer de l’argent aux riches ? », les incitations financières ont été plafonnées par les gouvernements de gauche, et l’atmosphère générale a été moins favorable.  Le mot « nataliste » est devenu négatif.

Finalement, après des fluctuations, (moindre fécondité dans les années 1980 et 1990, reprise au début des années 2000), on se retrouve avec une baisse des naissances assez prononcée.

En août 2023 on constate une chute de 8 % par rapport à août 2022, selon les chiffres provisoires publiés par l’Insee. Depuis le début de l’année, on comptait déjà environ 35 000 naissances de moins en 2023 qu’en 2022.

L’année pourrait se terminer avec environ 700 000 naissances, soit la pire année depuis 1945.

Une partie de cette baisse est due à l’augmentation continue de l’âge de la maternité : on retarde de plus en plus le moment d’avoir des enfants, ce qui diminue la taille de chaque promotion. L’âge moyen des mères à la naissance est ainsi passé de 30,2 à 31,2 en dix ans.

On peut penser qu’il y aura un rattrapage partiel un jour, lorsque, vers la quarantaine, les femmes verront qu’il ne leur reste que quelques années pour concrétiser leur souhait, qui est en moyenne de plus de deux enfants. Mais avoir des générations creuses aujourd’hui pour en avoir (peut-être) de moins creuses demain ne fait que perturber beaucoup d’activités, à commencer par l’école.

Et la France est relativement en meilleure situation que le reste de l’Europe, avec 1,8 enfant par femme contre 1,3 en moyenne dans les autres pays. Et, comme en France, la chute s’est accentuée encore récemment, sauf au Portugal, avec une baisse de 4,9 % dans l’ensemble de l’Union entre 2021 et 2022. En Estonie et en Grèce, la chute a été de plus de 10 %.

 

Que faire ?

La question est maintenant largement débattue, et de nombreux gouvernements ont voulu imiter la France de 1939 en aidant financièrement les familles.

Les résultats ont été faibles ou nuls. En effet, le problème n’est pas purement financier : par exemple, ce ne sont pas les allocations qui vont augmenter le nombre de logements disponibles et faire baisser leur prix, elles ne feront que renchérir les loyers !

Nous avons vu qu’un des points clés est de faciliter l’organisation des mères de famille qui veulent en grande majorité travailler. Les gouvernements se penchent à juste titre sur le nombre de crèches, mais les crèches officielles ont un taux d’encadrement qui fait qu’on ne peut pas les multiplier… puisque les jeunes ne sont pas assez nombreux. La conséquence est évidemment la création de crèches privées, officielles, ou pas, et dans ce cas moins encadrées ! Ou l’appel à des nounous, massif dans mon quartier et probablement ailleurs, et qui sont très majoritairement issues de l’immigration…

Sur le plan économique, ces crèches et ces nounous permettent à des femmes qualifiées de se consacrer à leur carrière, d’abord parce qu’elles le souhaitent, et ensuite parce que le manque de personnel pour faire tourner l’économie est criant.

Nous avons vu que la généralisation des retraites est également une cause importante de la baisse de la fécondité. Mais personne n’en parle, et on ne voit pas bien quelle conclusion en tirer, personne ne voulant supprimer ce qui est considéré comme une grande conquête sociale dont tout le monde pense bénéficier.

Et pour finir, ajoutons que non seulement le vieillissement va rendre très pénible la nuit des retraités faute de bras, mais aussi la production nationale dans son ensemble. Une enquête diffusée par The Economist ajoute qu’il y aura baisse de la créativité : une étude fondée sur le nombre et la nature des brevets montre que la baisse de la proportion de jeunes, non seulement diminue la créativité, mais surtout freine l’innovation de rupture.

Comme le vieillissement semble inévitable, ce journal estime que le seul remède est d’augmenter le niveau de formation de la population. C’est envisageable dans les pays mal scolarisés, mais il faudrait des réformes profonde en Occident, et particulièrement en France.

 

En conclusion

Avec quelques collègues, je sonne l’alarme depuis des décennies sur les conséquences irréversibles de la baisse de la fécondité. Je suis donc heureux de cette actuelle prise de conscience, qui est due en partie au débat sur les retraites, et navré de voir que les écologistes l’ont retardée avec leur crainte de la surpopulation de la planète.

Mais cette prise de conscience est encore partielle, comme en témoigne le ton un peu sceptique de l’article du journal Les Échos du 16 janvier 2023 sur ce thème. Plus généralement, je ne suis pas cru lorsque je dis que certains pays auront disparu dans moins d’un siècle, dont probablement le Japon et la Corée, mais aussi une bonne part des pays européens.

Tout cela paraît encore bien abstrait et lointain. Mais certaines conséquences sur la production nationale se font déjà sentir, notamment dans les services aux personnes âgées. Il faut donc continuer à expliquer sans relâche que les prestations dont nous bénéficions ne tombent pas du ciel, ne sont pas une question d’argent, mais nécessitent le travail du plus grand nombre de personnes possible. On retombe sur la question du recul de l’âge de la retraite et de l’immigration.

Et de toute façon, il faudrait enclencher une politique nataliste vigoureuse (campagnes, congé maternité mieux indemnisé pour toutes, y compris indépendants, crèches, avantages famille dès deux enfants, réduction d’impôts, etc). De plus, il faudra l’afficher franchement pour casser le pessimisme actuel et l’ambiance antinataliste, tout en étant conscient qu’il faudra des dizaines d’années pour remodeler la pyramide des âges.

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  • donc le sort des retraités..qui au passage ‘existent parce qu’ils arrêtent de travailler..

    donc l’allongement du départ à la retraite.. sinon pas de retraite ..
    mais aussi espérance de productivité à tout moins ne pas entraver son accroissement!! je vous rappelle que des gens nous expliquent que nous devons nous passer de fossiles.. l’affet sur le sort matériel des retraités etst plus important que la démographie!!!!

    et l’immigration.. acceptée.. jai déjà vu des reportages où l’avis des vieux japonais changeaient sur les étrangers..
    et si le japon disparait et alors???? spéculation vaine d’aillerus..

    Toute politique nataliste a des effets délétères sur les familles et les parents.. qui conduisent d’ailleurs aux conflits générationnels , par exemple divorce femme célibataires..etc….et tout système de retraite aussi!!!!
    Et les politiques natalistes créent un haine de classe… car les plus riches paient pour élever les gosses des plus pauvres.. et tout système de retraite aussi!!!! et des haines de « sexe »..

    Vous ne proposez pas d’interdire la contraception ou la masturbation ou le coitus interruptus..pourquoi?
    vous ne vous posez pas de questions sur les conséquences sociales et culturelles de la fin de la monogamie s qui permet aux jeunes femmes d’ignorer des tas de types pour espérer le prince jeunes , hommes ignorés qui devront payer pour les gosses des autres.. j’ai vu des discours de haines pour les
    femmes sur le net de jeunes hommes!!!
    Je veux dire vous jouez avec la société et les traditions et leurs raisons d’etre..

    donc..pour sauver les systèmes de retraite… et vous avez un penchant pour la répartition… qui demotive les gens à avoir des enfants… on pousse les gens à avoir des enfants.. avec l’argent des gens..enfin de certaines personnes..

    Alors que la logique « répartitionniste » serait de conditionner la retraite aux enfants…A la soviétique par exemple… les communistes disaient tu ne travailles pas tu ne manges pas… ben tu ne travailles pas pas de retraite par répartition.. pas d’arebt c’ets un devoir:: une obligation.. pourquoi se gêner..

    Une des chose qui me désole dans nos sociétés est le suicide des jeunes.. mais la clef n’est certainement pas la la loi..mais le sens.

    Et traiter les gens en unité humaine n’aide pas pour le sens…

    la retraite par répartition est vicieuse arbitraire..

    la retraite par capitalisation est plus acceptable pour un libéral…mais justement… si la richesse produite baisse « baisse » ,c’est à dui que le produit de la démographie par la productivité est tel que le rendement du capital..baisse aussi , la solution, certes incertaine , redevient faire des gosses.. ( dans le cadre d’un tradition de devoir filial !!) ..il ya des mécanismes de réaction!!!
    Le jour où on n’explique aux gens que le papa c’est l’état… on détruit la famille…et on engendre des jeunes hommes passablement frustrés de payer pour les gosses des autres… leur expliquer que ces gosses paieront leur retraites… dans un système de répartition c’est une blague.. et dans un système capitaliste où on peut espèrer des gains de productivité aussi .

    Vous voulez sauver les nations…tout en détricotant ce qui fait leur sens…
    on ne peut pas être libéral à moitié.

    • Face à la baisse de la natalité, la répartition et la capitalisation n offrent pas de solution au sein du pays
      Seule la capitalisation vers des pays a plus forte natalité peut apporter une solution transitoire mais ceux ci vont aussi voir se rapprocher des standards occidentaux
      Les japonnais ont repoussé drastiquement l age de depart en retraite associé a un peu d immigration et de la capitalisation avec une féminisation accrue du marché du travail

  • « Et de toute façon, il faudrait enclencher une politique nataliste vigoureuse »
    Ce n’est pas très libéral..
    Laissons l’économie prospérer, cela permettra aux familles d’avoir plus de moyens pour décider du nombre d’enfants qu’ils désirent.

  • l’énergie peu chère et le capital  » jouent un role plus important dans le niveau de vie materiel des retraités;… comme le prouve le sort du retraité japonais par rapport au retraité malien..

    il faut « donc » avec une logique à quatre sous, que les sociétés occidentales ‘s’appauvrissent encore beaucoup pour revenir à l’enfant paiera ..
    et qui paye les politiques natalistes? !!!

  • La baisse de la natalité en France est compensée par l’afflux d’immigrés, musulmans ou pas, d’un niveau de vie défavorisé et qui ont de nombreux enfants. Notre système social favorise cette évolution qui nous mène statistiquement vers un changement de culture, quelles que soient les idéologies, LFI l’a bien compris sur un plan électoral…

    • Sans immigration notre taux de natalité actuel de 1,8 serait encore bien plus faible et proche de celui de nos voisins européens soit 1,5 voir 1,4 car les enfants d immigrés représentent 25 % de nos naissances actuelles
      Quant aux sirènes LFI, sachez que les latinos américains s americanisent rapidement et passent volontiers du camp democrate de leur début vers les républicains

  • Pas mieux — signé Charles Ponzi.

  • Ce n’est absolument pas un problème, c’est même sain que des mères qui ont un travaillent souhaitent avoir moins d’enfants, aussi pour s’en occuper mieux : à quoi ça sert de faire des enfants pour sous traiter la parentalité à des nounous ou à des écrans ? La surnatalité est soit la marque du sous développement ou du fanatisme religieux. Elle entraîne aussi des problèmes écologiques et énergétiques, à moins de rendre la population résilient, mais pour beaucoup il en est hors de question, c’est de l’utopie écolo.

  • Où est le problème ? Vous croyez vraiment que les gens ne font plus d’enfants à cause du système de retraite ? C’est une plaisanterie, non? D’abord, si les gens vivent encore plus vieux et en meilleure santé, ils pourront partir en retraite bien plus tard, ce qui ne pénalisera pas les jeunes. Et puis, élever des enfants est un investissement en temps et en argent même si c’est passionnant. Vous donnez l’exemple d’Elon Musk et de ses dix enfants mais vous négligez de mentionner qu’il a eu besoin non pas d’une femme mais de plusieurs dont une mère porteuse pour faire passer son message. Je ne suis pas certaine que beaucoup de femmes aspirent à ce genre de vie, voire de partenaire, pour assurer la continuation de l’espèce ! Et puis, vous oubliez le progrès technique qui, bien utilisé, peut grandement contribuer au bonheur du plus grand nombre sans surpeupler la planète en la dévastant.

  • La population des pays développés baisse, et ce mouvement est irréversible pour les cinquante prochaines années. S’il y a moins de jeunes, la seule façon de compenser est qu’ils soient plus productifs. Une croissance vigoureuse donc (essayez de ne pas rire). Il y a bien sur l’immigration de masse, mais apporte t elle de la croissance? (et je ne parle pas de la croissance des aides sociales…).
    « certains pays auront disparu dans moins d’un siècle »: il ne faut peut être pas exagérer. Même à 1 enfant par femme, la population est divisée par deux à chaque génération (environ 33 ans?), soit une division par 8 dans un siècle. Cela ne compte pas des progrès possibles sur le ralentissement de la vieillesse, la PMA, l’utérus artificiel, la transdifférentiation ovocytaire (ces deux derniers rendant la parentalité possible pour les femmes à tout âge).

    • Oui, quand Singapour, la Corée, la Chine, l’Ukraine, le Portugal, la Grèce et l’Italie auront disparu, il sera temps de s’inquiéter.

  • Il y aurait enormement à dire sur le sujet. Le probleme ce sont deja les etudes. Quand il n’y a que des garcons dans les filiaires techniques et scientifiques et que des filles dans la littérature il y a peu d’occasions de faire des rencontres. Sachant que pour les etudes superieures la priorité est plus les études ca laisse peu de temps et d’argent pour sortir. C’est la raison pour laquelle les rencontres se font tardivement.

    De plus quelqu’un dont la carriere est en plein ascension ne s’attardera pas à vouloir des enfants ou conserver une relation stable. Une caissiere aura plus de facilité à se mettre à mi temps que la top working girl.

    Evidemment, plus un couple fera des enfants tardivement et plus ca empirera.
    L’ennemi c’est justement un systeme qui pousse aux etudes et à avoir un diplome meme s’il ne sert à rien. Il faut liberer le monde du travail, que ce soit le public avec ses grilles hyper codifiés et le privé avec ses managers qui veulent absolument des bac+6 pour faire le travail d’un bac-3.

  • Le problème, c’est que l’information indiquant que la fécondité baisse au niveau mondial et que c’est un réel problème pour nos sociétés avant d’être la solution pour « sauver la planète » n’a pas encore infusé.

    On trouve dans nos pays de plus en plus de jeunes qui veulent se faire stériliser au nom de la planète, de gens qui craignent que l’augmentation de la population mondiale se poursuive au rythme qui a été le sien au XXe siècle (x2 entre 1930 et 1975, puis encore quasiment x2 entre 1975 et 2020, donc attendent encore un x2 entre 2020 et 2075, puis… – c’est sûr qu’à ce rythme ça va être compliqué, le bon vieux Malthus finira par enfin avoir raison !), de gens qui voient le fait d’avoir des enfants comme une menace et non comme une garantie d’avoir quelqu’un qui pourra s’occuper d’eux quand ils ne pourront plus le faire eux-mêmes.

    Merci pour votre travail d’information sur l’impact de la démographie sur les sociétés, il est malheureusement encore trop confidentiel…

  • Les commentaires sont fermés.

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