Le problème de la mixité scolaire

Le déclin des écoles publiques pousse les familles vers les alternatives privées et même les écoles indépendantes.

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Le problème de la mixité scolaire

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 4 mai 2023
- A +

Par Michel Valadier1.

 

Le nivellement par le bas de la grande majorité des écoles publiques fait fuir vers le privé les familles qui peuvent assumer les frais de scolarité demandés.

Mais ce mouvement ne s’arrête pas là puisque de plus en plus de familles quittent le système, public ou privé, sous contrat avec l’État, pour rejoindre – voire fonder – des écoles indépendantes dites hors contrat : plus de 120 écoles créées cette année et 2500 établissements, en comptant l’enseignement professionnel. Le phénomène augmente de façon exponentielle puisque 100 000 élèves environ sont scolarisés dans ces écoles en 2022 contre 50 000 il y a 10 ans.

Sans vouloir s’attaquer aux causes de ce phénomène, le ministre Pap Ndiaye veut mieux répartir les élèves des catégories sociales dites « défavorisées », c’est-à-dire agir sur les effets, en s’appuyant sur l’indice de position social (IPS) des élèves de collège et de CM2 qui permet de déterminer le statut social des élèves à partir des professions et catégories sociales (PCS) de leurs parents.

Comme la plupart des indices de l’administration étatique, l’IPS a été créé par des professionnels de l’algorithme mathématique. Son mode de calcul, qui comporte des critères quantitatifs mais aussi qualitatifs, est aussi absurde qu’intrusif. Un agriculteur est, par exemple, moins bien « noté » qu’un ingénieur et la prise en compte de l’environnement familial laisse songeur : nombre de livres dans le foyer, nombres d’écrans, aspirations professionnelles de l’enfant, sujets de conversations familiaux, etc.

L’IPS n’était pas diffusé jusqu’ici afin de ne pas encourager le contournement de la carte scolaire. Cette fameuse carte qui assigne en théorie aux familles l’école de leurs enfants en fonction de leur domicile. Le ministère préfère aujourd’hui prendre ce risque pour justifier la mise en place de mesures fortes et prévoit d’y « associer » l’enseignement catholique en lui imposant des « quotas ».

 

Quelles sont ces mesures ?

Des expérimentations ont eu lieu à Paris depuis 2017. Elles consistaient à mixer autoritairement les populations par binôme de collèges publics. Les résultats sont qualifiés « d’encourageants » et le ministre a même affirmé qu’ils étaient « bons ». Ce type de brassage devrait donc être systématisé.

Pourtant, le dernier rapport disponible ne dit presque rien de certains effets secondaires, notamment des conséquences sur le niveau général de l’hétérogénéité des classes : si le niveau des élèves moins favorisés a progressé en valeur relative, quid de celui des élèves issus des collèges de meilleur niveau ?

Rien n’est dit non plus sur les questions de discipline, alors que ce sujet est central pour les conditions d’apprentissage, la transmission des savoirs et le développement de la vie sociale des élèves. Quand un professeur vous dit qu’il fait 15 à 20 minutes de cours maximum par heure de présence dans la classe, cela dit beaucoup de choses… Par ailleurs, nombreux sont les parents qui cherchent l’établissement qui permettra à leurs enfants de sortir du déterminisme des quartiers où ils vivent et cherchent des relations amicales choisies.

La fuite vers le privé des familles refusant de vivre cette expérience est également peu documentée et rien n’est dit sur le comportement des parents des écoles élémentaires alentours, alors qu’il serait possible de mesurer si le nombre de départs vers le privé augmente ou non à la sortie du CM2.

Sans nous étendre sur les causes profondes de cette situation, il est impossible de passer sous silence l’échec de l’assimilation et l’incapacité de « l’école de la république » à donner à chacun, quel que soit son milieu d’origine, un socle fondamental pour conduire chaque élève à devenir ce qu’il est.

Mettre en place des « quotas » qui seront appelés pourcentages pour ne pas effrayer ne changera rien ; ce sont les familles qui in fine réagiront.

Nous pensons donc que le ministre se trompe et pouvons prédire que cette approche est vouée à l’échec. Pour autant, n’y a-t-il rien à faire ?

 

La vocation originelle de l’école

Pour essayer d’avancer, il peut être intéressant de revenir à la vocation originelle de l’École : quelles sont les conditions pour qu’un collège – une école – réalise ce pour quoi il est fait ?

Une école est un lieu où des professeurs enseignent à des enfants par un acte de transmission, confiés à l’institution par leurs parents, sous la conduite d’un directeur qui veille à la réalisation de ce bien commun.

Les parents demandent que leurs enfants apprennent à lire, écrire et compter correctement. Puis à rédiger, s’exprimer, se familiariser avec les abstractions et développer leur esprit critique ; le tout dans un cadre préservé.

Pour cela, il convient d’avoir des professeurs compétents et professionnels, capables de transmettre et de s’intéresser à leurs élèves. Les sondages montrent qu’un grand nombre de Français font confiance aux professeurs.

Enfin, il faut un chef d’établissement pour diriger tout cela. C’est-à-dire qui ait le pouvoir de décider ce qui est bon pour son collège, dans le respect de la mission de l’école, qui est de transmettre et de faire grandir tous les élèves, chaque élève et tout l’élève.

Diriger, cela veut dire pouvoir embaucher les professeurs, le personnel éducatif et administratif. Mais aussi pouvoir s’en séparer. Ce qui revient à leur donner la responsabilité hiérarchique du personnel (administrative et pédagogique), responsabilité qu’il peut déléguer à ses adjoints.

Diriger, cela veut dire avoir une vision pour la communauté éducative, une ambition qui permet de fixer des objectifs. Cela veut dire pouvoir reconnaitre les progrès accomplis et accompagner le personnel dans ses difficultés.

Diriger au service des familles, cela veut dire créer un lien indispensable avec les parents, qui doivent rester les premiers éducateurs de leurs enfants.

Diriger, cela veut dire pouvoir renvoyer les élèves qui posent de graves problèmes de comportement. Et pour cela, créer par zone un établissement spécialisé dont la mission serait de donner une seconde chance à ces élèves, dans un cadre strict et plus adapté.

Diriger enfin, cela veut dire donner les moyens matériels, les dépenses étant contrôlées par l’instance ad hoc.

 

Le principe de subsidiarité

En résumé, ceci n’est que l’application d’un principe simple à énoncer, efficace en toute circonstance, mais délicat à mettre en œuvre : le principe de subsidiarité. L’application de ce principe dans les écoles permettrait de connaître ce que nous voulons tous : un authentique renouveau éducatif au service des familles et du pays.

L’école, publique ou privée, n’a pas besoin de gestionnaires, mais de chefs à qui l’on donne le pouvoir d’assumer la responsabilité des décisions sur le terrain ; des chefs qui annoncent les règles du jeu aux parents et les font respecter en soutenant leurs professeurs ; des chefs qui exigent des élèves une tenue et un comportement irréprochables tous les matins en les accueillant et durant tous les cours de la journée. Enfin, des chefs qui favoriseront des méthodes pédagogiques éprouvées pour transmettre les fondamentaux aux élèves, leur permettre de grandir et de se structurer ; bref une école qui transmette. Ceux qui s’éloigneraient de cette ligne seraient immédiatement sanctionnés par les familles, qui mettraient leurs enfants dans une autre école, publique ou privée.

À cette condition, l’école publique sera capable de donner envie aux familles d’y inscrire leurs enfants et dans une certaine mesure de permettre l’assimilation des jeunes issus de cultures différentes.

À une échelle modeste certes, mais significative, cette façon de faire existe déjà en France et fonctionne dans la plupart des écoles indépendantes, dites hors contrat. Ces écoles, dont les projets pédagogiques sont extrêmement variés, accueillent des enfants de toute condition. Elles sont libres de conserver des méthodes éprouvées, d’expérimenter des pédagogies innovantes ou d’allier les deux ; libres de leur recrutement. Les écoles indépendantes répondent aux besoins des familles et des territoires.

Et il est regrettable que l’État, loin de proposer aux écoles indépendantes un cadre propice à leur développement, leur mette au contraire des bâtons dans les roues, par des inspections à charge, par des inégalités de traitement aux examens d’État et par le refus, jusqu’à présent, d’étudier la possibilité d’un statut d’école conventionnée qui leur permettrait justement d’accueillir davantage d’enfants et offriraient aux parents une vraie liberté de choisir le type d’instruction qu’ils souhaitent donner à leur enfant.

C’est pourquoi il faut nous réjouir que les sénateurs Brisson et Retailleau aient fait voter par le Sénat le 11 avril dernier une proposition de loi qui donne enfin aux chefs d’établissement les pouvoirs ad hoc. L’Assemblée nationale va-t-elle reprendre cette proposition ? Le bon sens et le pragmatisme vont-ils l’emporter sur l’idéologie ?

Nous ne pouvons que l’espérer car cette proposition de loi s’attaque à la principale cause du problème ; mais nous savons hélas que « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ! »

 

Reconnue d’utilité publique, la Fondation pour l’école soutient et promeut les écoles indépendantes, veut inspirer les acteurs de la liberté scolaire pour un renouveau éducatif au service des familles. 25, rue Sainte-Isaure 75018 Paris
www.fondationpourlecole.org

  1. directeur de la Fondation pour l’école
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  • La très grande majorité des écoles du privé ont trahi leurs élèves. La manifestation de 1984 n’a servi à rien !!! Le privé va trahir en acceptant une fois de plus tout ce que l’état va lui imposer mais espérons que le hors contrat va cette fois-ci se battre pour refuser la destruction de l’école…

  • Avatar
    The Real Franky Bee
    4 mai 2023 at 7 h 42 min

    Emmanuel Macron, qui n’a pas d’enfants, a voulu faire « un coup » lors des dernières législatives en coupant l’herbe sous le pied de la Nupes avec cette nomination absurde d’un ministre Woke pour l’éducation. Le résultat est conforme aux attentes : Ndiaye se moque royalement de l’effondrement du niveau scolaire, et s’attelle, comme on aurait dû s’y attendre, à accélérer une politique égalitariste aux résultats pourtant jusque-là désastreux. Des années que je constatais à titre personnel l’absence totale de vision stratégique de ce pays vis-à-vis de l’enfance (pourtant notre avenir à tous) : pas d’investissement dans les systèmes de garde, grandes métropoles de moins en moins adaptées aux familles (ce n’est pas la cible électorale dans biens des cas), et enfin une école publique indigne obligeant à se ruer vers le privé (mais aux classes désormais surchargées). Le scandale de l’éducation nationale française, et de l’enfance en général, est à la hauteur de celui de la politique énergétique. Tout comme celui du système de santé publique qui s’effondre lui aussi inexorablement malgré un taux de prélèvements obligatoires records. Ce pays est vraiment mal barré et c’est bien triste…

    • @Franky on peut juger de la qualité d’une société à la manière dont il traite les plus faibles : enfants , vieillards, malades , et quand on voit la pente de la courbe depuis , ah bah depuis toujours vu de ma petite personne , on peut effectivement être triste . Quant à la jeunesse , le traitement des enfants placés fait froid dans le dos : atlantico.fr/article/decryptage/au-dela-du-drame-des-vosges-une-protection-de-l-enfance-qui-oscille-trop-souvent-en-france-entre-insuffisances-ou-abus-meurtrier-rose

      • Désolé, je ne lis pas les sites qui imposent de prendre leurs cookies ou de payer un abonnement…
        L’expérience que j’ai dans ma famille d’enfants accueillis a des côtés très positifs, grâce à la famille d’accueil, et certainement pas à l’administration placeuse. La question n’est pas la manière dont on traite les plus faibles, mais la manière dont les bien-pensants et les politiquement corrects imposent des solutions qui n’en sont pas à des problèmes qui sans eux se seraient réglés d’eux-mêmes, et en revanche appliquent les mêmes « solutions » évasives et dilatoires aux réels problèmes.

        • @Michel comme vous voudrez. There is no free lunch

          • Mais je sais bien qu’il n’y a pas de free lunch. La preuve, j’ai encore aujourd’hui fait spontanément un don aux développeurs de mon bloqueur de pubs. Simplement, on m’a appris à ne pas acheter chat en poche. Ca fait partie des nombreux principes qu’on n’apprend justement plus à l’école, comme aussi « toute peine mérite salaire », et qui sont remplacés aujourd’hui par des automatismes cachés qui m’insupportent.

            • Il me semble que justement, l’école devrait être basée sur deux piliers :
              1. L’émulation et l’exemple. A ce titre, les vidéos en boucle de footballeurs dansant débraillés sur les tables après avoir vaincu l’adversaire grâce à un penalty obtenu par une simulation théâtrale seraient à proscrire…
              2. Le « toute peine mérite salaire », justement, qui reconnaisse et récompense les efforts dans d’autres directions de ceux qui n’ont pas les dons permettant la réussite stratosphérique des plus doués.

    • Je ne vais pas mettre à charge autant Pap Ndieye. C’est un universitaire, et le monde universitaire est très différent des écoles collèges lycées. Et il n’y connait rien, l’affaire des profs qui rattrapent leurs cours en cas de congé maladie est symptomatique: c’est le cas à la fac, mais jamais dans le secondaire. Modifier cela engendrerait une transformation profonde de l’école (ce qui serait une bonne chose…).
      Ses enfants ne sont pas à l’éducation nationale, et donc personnellement il s’en fout complet de l’Ed Nat. Je ne peux en déduire qu’il n’est ministre que pour l’argent et pour le « prestige ». Soyons honnête, même s’il voulait faire qqch, il ne pourrait pas. Pourquoi s’embêter, autant ramasser l’argent.

      • @titi La mère de Pap Ndiaye était une collègue d’une amie prof très proche . Cette amie a vu grandir les deux enfants Ndiaye , enfants brillants et travailleurs dans le public sous la houlette de leur maman de souche (le papa d’origine je crois sénégalaise n’était pas vraiment intéressé par sa progéniture , et par sa femme que par intermittence) . Il a donc connu de l’intérieur le système français grâce auquel il est arrivé là où il est . Le fait que ce monsieur choisisse pour sa progéniture l’école alsacienne dit plus qu’un long discours ce qu’il pense du système public actuel. Avoir choisi cet individu pour l EN résume bien le cynisme de Macron.

        • @Val
          Si on veut sortir l’école publique de sa médiocrité il faut déjà la reconnaître, donc confier cette mission à un ministre qui a mis ses enfants dans le privé plutôt qu’à un prof. représentatif du système délabré est plutôt bon signe.
          Malheureusement cela ne suffit pas.

      • c’est donc un parasite.

  • Avatar
    jacques lemiere
    5 mai 2023 at 7 h 41 min

    fin des écoles publiques OU… à minima une charte claire et lisible avec évaluations possibles sur les missions de l’ecoles publiques..
    pas possible.. on est déjà pas foutus de ne pas lier la justice et le politique..

    • Avatar
      jacques lemiere
      6 mai 2023 at 8 h 21 min

      pour moi hors sujet..

      la « mixité » dans un établissement libre… est le résultat de l’accord entre client de l’etablissement et responsables de l’établissement..
      une personne st libre de le souhaiter ou la refuser à tout prix..eh oui ségrégation choisie!!! , un entrepreneur peut proposer le service..

  • Pour arriver au communisme pur et dur de type stalinien ou maoïste, il faut éduquer les enfants des sans-dents dès leur plus jeune âge. Les enfants de la nomenklatura étant naturellement épargnés de ces gueux comme ceux de Pap Ndiaye ou ceux de Kim Il-sung par exemple.
    Les enfants des bourgeois qui veulent y échapper en mettant leurs enfants dans le privé doivent être renvoyés vers le système éducatif des sans-dents. Le communisme n’accepte que 2 classes : les gueux et les membres du parti. Ceux qui se déplacent en vélo et transports en commun, et ceux qui se déplacent en limousines avec chauffeur. Ceux qui ont un logement social, et ceux qui vivent dans des datcha (villas cossues). Ceux qui sont soignés au rabais par faute de moyens et ceux qui sont soignés dans des meilleurs hôpitaux ou à l’étranger. Ceux qui mangent des patates, et ceux qui mangent homards et caviar. Et vous, à quelle classe allez vous bientôt faire partie avec vos enfants ?

  • C’est comme les quotas en entreprise… Ca ne marche pas… Car la question du « comment t’es arrivé là ? » sera aussitôt posée avec tous les stéréotypes qui s’ensuivent…
    Mais ne pas s’inquiéter, nos minustrules vont nous trouver des régulations avec sanctions (contre les « anti-quotas ») pour « combattre » tout ça !

  • Avatar
    jacques lemiere
    8 mai 2023 at 9 h 34 min

    « Les résultats sont qualifiés « d’encourageants » et le ministre a même affirmé qu’ils étaient « bons ». Ce type de brassage devrait donc être systématisé. »
    logique collectiviste…
    qui donc choisit de mettre son enfant ici ou là pour optimiser les résultats globaux..ou autre classement pisa????

    ensuite quoi? l’atat choisit votre concubin pour optimiser les violences conjugales?

  • Les commentaires sont fermés.

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