Éducation française : le niveau s’effondre

Les Français paient des impôts élevés pour une éducation nationale dont le niveau d'instruction ne cesse de s'affaisser.
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Ecole communale by Eric Allix Rogers (CC BY-NC-ND 2.0)

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Éducation française : le niveau s’effondre

Publié le 2 décembre 2019
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Par h16

Ah, l’école française, l’Éducation Nationale de la République Française, celle qui aura amené tant de grands hommes et de grandes femmes dans les pages de l’Histoire de notre grand pays et qui aura permis à tant d’individus d’accéder à l’instruction, le savoir et la culture ! Ah, si elle n’était pas là, qui diable fabriquerait, comme des saucisses industrielles, du crétin et de l’analphabète dans la componction calculée d’une société qui refuse maintenant la réalité avec obstination ?

Ah, heureusement qu’on peut compter sur cette Éducation nationale pour refuser la facilité des recettes d’antan, celles qui marchent et qui produisirent naguère des générations de Français parlant correctement, sachant lire, écrire et compter de façon efficace : de nos jours, il n’est plus question d’enseigner la lecture, l’écriture, le français, les mathématiques, les sciences et l’histoire comme le préconisaient jadis de poussiéreuses circulaires d’un autre siècle ni de suivre d’antédiluviennes pratiques qui garantissaient que l’élève entrant en sixième saurait conjuguer correctement le verbe être ou avoir, saurait ses tables de multiplication sur le bout des doigts ou les grandes dates de l’Histoire du pays et du monde.

Non : de nos jours, les méthodes ont été savamment choisies, les programmes affûtés de réformes en réformes, les matières ciselées auprès d’inspections académiques pointilleuses et scientifiquement investies, les sujets choisis avec un soin méticuleux pour garantir sur facture qu’enfin, tous les élèves, aussi imperméables soient-ils à toute logique, toute organisation, toute méthode ou tout apprentissage, finissent enfin par décrocher un diplôme, un certificat, une attestation ou un brevet quelconque.

Une fois fixé l’objectif de cette distribution unanime, parfaite et égalitaire, on pouvait au choix travailler ardemment à rendre les élèves moins stupides, plus organisés et plus affûtés. Mais c’est long et particulièrement coûteux en plus d’être extrêmement difficile. Ou, de façon nettement plus simple, on pouvait aussi choisir d’abaisser considérablement le niveau d’exigences pour l’obtention des bouts de papier officiels et autre reconnaissance de parcours.

Ce qui fut fait dès la fin des années 1970, à petits pas et avec différentes tentatives et expérimentations loufoques timides, pour en augmenter progressivement le rythme dans les décennies suivantes et aboutir au pas de charge actuel où il n’existe à présent plus aucune prétention à fournir un savoir solide et pratique au peuple qui se contente maintenant d’ânonner quelques vérités révélées essentielles, depuis le petit bréviaire anticapitaliste jusqu’aux sourates sacrées écolo-conscientes.

J’exagère ?

J’aimerais bien, mais malheureusement, les signes s’accumulent avec une ponctualité inquiétante, comme en témoignent régulièrement les quelques notules journalistiques niaiseux qui tentent de faire la part des choses en constatant les dégâts sans jamais vouloir hurler au scandale (que c’est pourtant).

Dans un précédent billet, j’avais évoqué, au travers des chiffres, statistiques et graphiques issus du ministère lui-même, l’état catastrophique du niveau d’enseignement en France : les enquêtes se suivent et la tendance à l’effondrement du niveau se confirme sans le moindre doute.

La consternation atteint cependant de nouveaux sommets lorsqu’on comprend que le gros-œuvre de sabotage systématique de l’enseignement français n’est pas encore achevé : la disparition des mathématiques du tronc commun de l’enseignement des lycées et la réforme conséquente à ce changement commencent déjà à faire d’énormes dégâts. Comme le remarque un récent article du Monde, avec une décontraction qui frise la complicité, le niveau de mathématiques dispensé au collège est globalement si faible que l’écart à ce qu’il faut connaître et comprendre devient insurmontable lorsqu’il s’agit d’entrer en première… Pour de nombreux élèves, c’est la déroute : bien que bons élèves en math au collège, le niveau d’abstraction, pourtant guère violent au lycée, leur est inaccessible.

Le retard accumulé semble difficile à rattraper.

La situation pourrait sembler ponctuelle et réservée à cette matière réputée difficile. Là encore, j’aurais aimé exagérer, mais il n’en est rien : le niveau de français est, lui aussi, en dégringolade constante avec, dans le fond, ce tintamarre de casseroles et de batterie de cuisines caractéristique d’une gamelle mémorable dont tout un peuple a généralement bien du mal à se relever.

On apprend en effet, dans un autre article du même journal (et de la même décontraction coupable) que les facs françaises sont maintenant obligées d’organiser de façon routinière des tests de français (grammaire et orthographe) pour les étudiants fraîchement arrivés : par exemple, depuis 2017, tous les étudiants de Nanterre de première année – 6500 en 2019 – passent un test en ligne « de positionnement », qui évalue l’orthographe, le vocabulaire et la construction des textes. Les résultats sont consternants puisque plusieurs centaines sont suffisamment mauvais pour devoir reprendre des cours spécifiques…

Et au-delà de l’objectif dégoulinant de novlangue (« apaiser la souffrance face à l’écrit », les enfants, c’est mignon et ça cache gentiment l’illettrisme), ces « ateliers de langue française » donnent un aperçu terrifiant de ce qui se joue actuellement à l’échelle d’une nation : des étudiants se retrouvent à patauger en faculté dans une langue qui leur est difficile voire impossible à naviguer, qui confondent se et ce, à et a, c’est ou ses et qui peinent en somme à écrire et s’exprimer dans un français qui devrait être maîtrisé depuis leur sixième (i.e. six ou sept ans au minimum).

Et alors que l’administration éducative française frétille d’aise devant les résultats du bac, les professeurs de facultés sont formels : « ce dont on se rend compte depuis plusieurs années, c’est que l’écrit est de plus en plus défaillant ». Si l’on y ajoute le manque de vocabulaire et de cohérence des phrases, le tableau est complet : c’est une catastrophe.

Et lorsqu’on prend connaissance des projets académiques qui se dessinent déjà pour le prochain « plan quinquennal » (la France n’est décidément jamais sortie de la guerre froide), on comprend que la machine folle à décérébrer les enfants continuera encore un moment : la lecture attentive de la dernière circulaire à ce sujet (issue, dans ce cas, de l’académie de Nice) donne une assez bonne idée de l’étendue du foutage de gueule ; engagement des élèves dans des « défis sociétaux », construction de leur avenir en « définissant une stratégie de réussite », « équité territoriale », « justice sociale », autant d’expressions jetées dans une salade de mots rigolos, langue du bois dont on fait les pipeaux qui forment le squelette du cadavre administratif qu’on peine encore à appeler Éducation nationale.

Le constat est sans appel : les Français paient d’énormes impôts, en retour de quoi ils ont maintenant une éducation catastrophique, pas même capable d’amener nos étudiants au niveau des pages les plus simples de Oui-Oui ou du Club des Cinq.

L’égalité devant l’éducation est devenue une farce tragique où les riches et les éduqués sauront envoyer leurs moutards dans les institutions échappant à la débâcle et les autres s’enfonceront dans la misère intellectuelle et les débouchés de plus en plus étroits dans une indifférence feutrée.

Pour nos « élites », cela n’est pas forcément un problème tant un peuple idiot (mais pas trop) est facile à manipuler. On lui donne donc tout juste les capacités de déchiffrer les messages essentiels, on lui dorlote l’ego avec des diplômes de valeur décroissante dans des filières fumeuses, ce qui permet d’avoir des soldats intellectuels ressassant toujours les mêmes âneries culturelles (marxisme, collectivisme, égalitarisme de bazar) mais disposant de bases scientifiques et économiques déplorables autorisant toutes les manipulations.

Forcément, tout ceci va très bien se terminer.

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  • honteux! La cause de ce déclin, c’est internet les sms, les smartphones, les lumières bleues, les pesticides, sans l’ed nat ce serait bien pire.

    • Que viennent faire les pesticides dans votre liste? Les causes de ce déclin ce ne sont pas celles que vous avancez mais uniquement le fait que l’EN refuse de leur enseigner les bases indispensables!

      • Demandez à n’importe quel instit en fin de carrière, le changement n’est pas tant dans les méthodes d’apprentissage que les gamins changent, ainsi que l’attitude et l’implication des parents dans l’éducation (beaucoup ne leur lisent plus d’histoire le soir, c’est à peine s’ils communiquent pendant les repas, vautrés devant les écrans) mais aussi leur profil sociologique. Trop d’écran, c’est certain, le taux de concentration a chuté de moitié en 20 ans. Avec ça ils peuvent avoir la meilleure pédagogie du monde, ça ne fera aucune différence.

    • Et les perturbateurs endocriniens

    • Comme le disait Socrates : au train où va la jeunesse de nos jours le monde est condamné !

      • Comme disait Einstein (moi aussi je peux sortir des grands noms) : il n’est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
        Enfin, si c’est pas Einstein, faut me pardonner, je suis un pur produit EdNat

        Donc, on reconnait un gaucho bobo pédago de la façon suivante : même quand une stat de l’Education Nationale démontre formellement que le niveau s’effondre, il répond en citant Socrate.

        D’ailleurs, en français, il n’y a pas de « s » à Socrate, je dis ça, hein, je dis rien….

  • Nos étudiants, s’ils ont de la peine à déchiffrer Oui-Oui, comment pourront-ils comprendre les subtilités de Ouin-Ouin ❓
    Alors que tout permet de faire des efforts de formation, bizarrement tout se passe comme si les étudiants n’avaient plus assez de temps disponible pour travailler.
    Après, les Yellow Saturday, on sent venir les Green Friday, ce qui va tout arranger.
    Tout est en train de se passer dans le meilleur des mondes… À nous 1984 🙁

  • De toutes les facons on n’a plus besoin de gens brillants dans la nouvelle societe , quelques larbins suffisent pour cuisiner et faire le menage , torcher les vieux , pas besoin d’education nationale pour ca ,cela s’apprend sur le tas , a l’ancienne , avant jules ferry et autres visionnaires sans vision…nos intellectuels finissent toujours mal, ils veulent parler la langue de Molière a des d’jeunes de banlieue ..les nazes !

    • @reactitude
      Bonjour,
      Sans même aller jusqu’à parler comme Molière, leur parler normalement, le langage courant, est difficile, pour la majorité des élèves. Alors pour les « djeunes de banlieue » qui ont tout au plus 400 mots de vocabulaire différents… (enfin c’était ce qu’on disait il y a 20 ans. J’ai la sensation que ce nombre est inférieur)

  • Les hollandais, suédois, norvégiens, singapouriens, canadiens, allemands ont de tres bonnes écoles et sont « ultra capitalistes » (selon les standards francais), les francais sont analphabetes et socialistes. Diantre,

    • Il y a de très bonnes écoles en France pour les enfants des apparatchiks, payées par les gueux.

      • Les rares écoles libres ne sont pas subventionnées par l’Etat (juste contrôlées).
        Les écoles publiques ou sous contrat sont financées par l’impôt sur le revenu, payé par une minorité, surtout ceux qui n’ont pas d’enfants.

        • @mc2
          Bonjour,
          Le budget de l’EdNat était récemment de 300mds€ soit 25% du budget de l’Etat (2017). Quels résultats !!
          Celui qui est prévu ne devrait pas baisser et dépasser allègrement les 400mds€. Nous sommes plutôt sur environ 40% de tout ce qui a été pris aux contribuables l’année dernière puisque les budgets sont toujours à crédit : 1000mds€ de « recettes » pour 1600mds€ de « dépenses publiques ».
          Quels résulats !! Si ce n’était que dans l’EdNat !

          • Vos chiffres sont abberants. Il s’agit de 52 mds€. Soit moins de 5% des dépenses publiques (de l’ordre de 1200mds€). En pourcentage c’est peu, mais c’est parce que l’état est obèse… Et pour 52mds€, on a une fabrique à crétins, dont seuls les riches et les sachants s’en sortent, d’où l’inégalité extrême de l’éducation en France…

            • Cela dépend du mode de calcul. 52Mds la part du ministère, 72Mds avec les pensions, 150Mds le total avec les communes et les départements. Soit 8500€ par enfant.
              Huit mille cinq cent euros..
              (Re)donnons aux parents cette somme, qu’ils s’en débrouillent.

            • @titi
              Bonjour,
              Mes chiffres aberrants venaient d’un graphique circulaire tiré du Parisien. ici : http://www.leparisien.fr/economie/impots/un-site-vous-explique-a-quoi-servent-vos-impots-14-05-2018-7715901.php.

              Voilà d’où viennent les 25%.
              Quant à vos 52mds, ils sont en fait de 157,2mds€ pour 2018, d’après le site de l’EdNat qui « demeure le premier budget de l’Etat » : https://www.education.gouv.fr/cid61665/pres-de-155-milliards-d-euros-consacres-a-l-education-en-2017-6-7-du-pib.html
              157,2 mds€ font tout de même près de 10% du budget de l’Etat, et et plus de 15% de ce qui a été pris aux contribuables.

              « En 2018, la France a consacré 157,2 milliards d’euros à son système éducatif, soit 6,7 % du PIB. La dépense moyenne pour un élève ou un étudiant est de 8 810 euros. Elle augmente avec le niveau d’enseignement allant de 6 820 euros pour un écolier, 8 780 euros pour un collégien, 11 200 euros pour un lycéen à 11 470 euros pour un étudiant. L’État est le premier financeur de l’éducation (57,4 %), devant les collectivités territoriales (23,4 %). Alors que les départements diminuent leurs dépenses d’éducation depuis 2014, celles des régions se renforcent parallèlement chaque année. Les communes voient leurs dépenses d’éducation croître depuis 2017 suite à un effort sur l’investissement. » – du même site.

  • Quand on envoie le plus grand nombre dans des filières générales, les résultats ne peuvent que baisser. Les voies professionnelles devraient être la norme et le Lycée être l’exception. De cette manière l’apprentissage ne serait plus dévalorisé et le Lycée au contraire très valorisé. L’idée étant de faire des vases communicants et non des cases.
    Par ailleurs je ne pense pas que l’apprentissage ait vocation à disparaître avec la tertiarisation. Au contraire.

    L’EdNat ne devrait plus avoir le monopole de la formation des professeurs. Elle devrait dé-fonctionnariser les professeurs pour les faire passer en contractuels et permettre aux établissements de choisir leurs professeurs (qu’ils aient un diplôme d’enseignant ou non) et ainsi gagner en souplesse.
    Tous les établissements devraient avoir le droit de sélectionner leurs élèves, et avoir le choix de ne pas scolariser des éléments perturbateurs.

    • L’Ednat met des personnels à disposition d’organismes comme Acadomia.

      • Ce genre de plateforme peut être utile notamment pour les élèves qui auraient été pris par aucun établissement par exemple. Ou pour les éléments perturbateurs qui auraient été virés. Autant qu’il étudient chez eux plutôt que de déranger leurs camarades ou d’agresser les professeurs.

    • Et si on privatisait l’Éducation Nationale ?
      Je suis persuadé qu’on réglerait une bonne partie des problèmes.

      • Pourquoi pas mais tout dépend ce que l’on appelle privatiser, dans ce cadre

        • @Mousquetaire
          Bonjour,
          « privatiser » : aucune subvention de l’Etat.
          Si inscription dans un établisssent privé, soustraction des frais de scolarité des impôts sur le revenu.

          Un élève dans « l’Ecole publique gratuite » coûte 10 000€ par an.
          Même les toilettes publiques sont payantes maintenant pour qu’elles restent à peu près propres et utilisables.

          • Bonjour,
            Je me suis mal exprimé. Je souhaitais plutôt aborder les rôles de l’Etat dans le cadre d’une privatisation de l’EdNat.
            Personnellement je retiens plusieurs prérogatives étatiques pour l’enseignement:
            1) Rédaction des examens nationaux pour les cycles primaires (s’il y avait un examen en fin d’école élémentaire) et secondaires (actuels Brevet, et différents sujets de Baccalauréats).
            2) Allouer des fonds publics soit directement aux établissements, soit aux élèves via le chèque éducation (j’ai des réticence sur ce dernier système). A titre personnel, je suis partisan de l’idée que les contribuables ne financent pas l’enseignement supérieur. Les frais de scolarité peuvent être élevés et uniquement à la charge des intéressés puisque c’est un investissement de leur part. Mais dans les cycles primaire et secondaire, surtout primaire, il est difficile de faire reposer l’entièreté des frais de scolarité sur chaque famille, qui ont toutes des moyens différents. S’il faut que chaque élève s’endette chaque année depuis le CP jusqu’en troisième voire plus, ça va vite devenir irrespirable pour lui.
            3) Pour les établissements qui accepteraient le financement public, ou une partie de financement public (donc pas hors contrat), le ministère pourrait être en mesure de les avertir voire de les sanctionner pour leur mauvaise gestion comptable.
            4) Jouer un rôle de médiateur dans le cas d’un litige qui ne pourrait pas être résolu par l’établissement. Une des parties du litige fait appel à la médiation du ministère, avant éventuellement de porter l’affaire en justice. Permettrait de limiter la judiciarisation des conflits dans l’enseignement.
            5) Former des professeurs. Sans pour autant avoir le monopole de la formation professorale. On pourrait penser à la formation dans des cursus universitaires ou dans des cabinets privés par exemple. Le but étant que les offres de formation soit en concurrence.

          • Bonjour,
            Même dans un système d’enseignement privatisé, je retiens tout de même quelques prérogatives étatiques.

            • Vous avez raison : les programmes et les diplômes doivent-ils être standardisés, la question peut être posée ; la réponse n’étant pas forcément oui.

              Après, il y a aussi la question de savoir si l’école (ou disons, l’instruction, qui peut aussi être faite par les parents, bref par le privé) doit être obligatoire pour les enfants, et jusqu’à quel âge. Il me semble que oui, même si la question de l’intrusion de l’État dans la famille peut se poser.

              • Je pense que les programmes ne doivent pas être standardisés. Mais les examens nationaux nécessitent une standardisation. Ça donne un objectif annuel pour les enseignants sans pour autant dicter leurs programmes au jour le jour.

                Je pense personnellement que l’enseignement doit être obligatoire, mais pas la scolarisation.

                • @Mousquetaire
                  Bonjour,
                  Le problème est que si l’Etat met son nez dans le scolaire, pour édicter un diplôme national et des programmes, il y enfournera des couches d’endoctrinement, comme on le voit de nos jours dans les programmes et dans les épreuves. Lors d’une épreuve de Brevet, la question de l’absention fragilisant la démocratie a été posée. Mine de rien, le « droit de voter » se commue en « devoir citoyen », et est instillé dans les crânes des collégiens. ET ce n’est qu’un exemple.

                  « Mais dans les cycles primaire et secondaire, surtout primaire, il est difficile de faire reposer l’entièreté des frais de scolarité sur chaque famille, qui ont toutes des moyens différents. S’il faut que chaque élève s’endette chaque année depuis le CP jusqu’en troisième voire plus, ça va vite devenir irrespirable pour lui. »
                  Comme il a été dit plus haut ,et comme le souligne l’EdNat elle-même : « La dépense moyenne pour un élève ou un étudiant est de 8 810 euros. Elle augmente avec le niveau d’enseignement allant de 6 820 euros pour un écolier, 8 780 euros pour un collégien, 11 200 euros pour un lycéen à 11 470 euros pour un étudiant. »
                  A la limite, que l’Etat instruise certains élèves, dont ceux aux parents en délicatesse financière, garde ses établissements et forme ses enseignants, mais qu’il ne s’accapare pas de l’enseignement dans son ensemble et soit en concurrence avec le privé (qui bien qu’avec des gros bâtons dans les roues fait l’ombre aux établissements publics). Ce qu’il n’a pas l’intention de faire clairement.
                  Mes voisins ont leurs deux enfants dans des établissements privés. Ils ne sont pas cadres ; ils n’ont pas fait de crédit pour inscire leurs deux enfants dans ces établissements. Le montant des inscriptions n’est pas soustrait de leur I.R.
                  Avec la dette actuelle, chaque élève, nourrisson même, a une dette dépassant les 30.000€.

                   » Jouer un rôle de médiateur dans le cas d’un litige qui ne pourrait pas être résolu par l’établissement. »
                  Les litiges se règlent au tribunal d’instance. La Justice n’est pas le rôle de l’Etat.
                  « Permettrait de limiter la judiciarisation des conflits dans l’enseignement. »
                  Pour y être de l’intérieur, je vous affirme que les conflits ne sont pas assez judiciarisés. Le #pasdevague l’a clairement démontré. De plus, l’EdNat se sent une responsabilité aux abords de ses établissements, (trottoirs, arrêts de bus, etc…) pour des raisons de « sécurité ». Sauf que ce ne sont pas des profs, ni des chefs d’établissements, ou des surveillants, qui font la sécurité quand il y en a besoin : ce sont des agents de police, parce que c’est leur domaine, celui qui leur échoit.

                  « Former des professeurs »
                  Un établissement scolaire peut former des profs. D’ailleurs l’EdNat le fait, à peu près, en déployant des étudiants en Master dans les classes, sans préparation, quasiment sans surveillance puisque les chefs d’établissement n’ont pas leur mot à dire quant aux professeurs qui leur sont alloués.
                  En les embauchant eux-mêmes, les chefs d’établissement auraient la crédibilité et l’autorité sur les professeurs officiant dans leurs établissements et ainsi les former ou laisser d’autres profs expérimentés le faire. Mais pour cela, il faut un autre système que celui que nous avons.
                  Malgré la prédominance des professeurs dans l’enseignement, ils ont une peur bleue de devoir être en concurrence, conjuguée à celle d’être sous l’égide (claire et nette) d’un chef d’établissement. Bref d’avoir un patron.

                  Je ne vois pas pourquoi l’Etat produirait un diplôme national. Je n’ai rien contre le Bac en tant qu’examen, mais contre son contenu celui qui est produit par l’Etat et qui doit être régurgité pour réussir l’exam’. Les diplômes de fac, d’écoles d’ingénieurs, ou de médecine ne sont nationaux, ils sont délivrés par les facs ou écoles spécialisés aux étudiants qui les réussissent. Autrement, le diplôme de fin de cycle de l’E.N.A devrait aussi être national.

                  • Re-bonjour,
                    J’avais précisé plus haut que je ne souhaitais pas que l’Etat dicte les programmes. C’est effectivement une intrusion inacceptable. Dans votre exemple d’épreuve pour le Brevet, je suppose que vous faites référence à l’épreuve d’éducation civique? Auquel cas je m’empresse de vous préciser que j’ai toujours été hostile à cette matière, en effet, beaucoup trop idéologique. Cette épreuve ne devrait, selon moi, même pas être à l’examen du Brevet. Je remplacerais bien cette matière par un cours d’introduction au droit constitutionnel par exemple, beaucoup plus factuel et moins propice à l’endoctrinement que l’éducation civique.

                    A titre personnel, je souhaite que tous les établissements soient privés dans le sens où ils doivent disposer de la liberté pédagogique, la liberté financière (fixer par exemple ses frais de scolarité), la liberté RH (embaucher et débaucher qui ils veulent), liberté de sélection (choisir ses élèves) et liberté réglementaire (fixer son propre règlement: uniforme ou non, discipline stricte sur la coiffure et la tenue ou non…etc.). Cependant les familles les plus pauvres ne pourront pas s’accommoder librement de ces frais de scolarité (ou une partie). Et malheureusement je ne vois pas d’autre solution crédible que les aides financières étatiques (soit directement aux familles soit directement aux établissements pour ceux qui le souhaiteraient) issues des prélèvements obligatoires. Ce qui pose un problème puisque certaines familles vont payer deux fois. Une fois pour eux et une fois pour les autres. Mais y a-t-il une autre solution?

                    Le litige est tranché par un tribunal. Mais il peut être réglé (pas jugé) en amont par une procédure de médiation (entre autres) à l’aide d’un tiers qui est le médiateur. Il peut être n’importe qui: un collègue, le chef d’établissement ou autres. Les parties peuvent solliciter la médiation de leur chef ou se la voir proposée par le juge (j’ai pris l’exemple d’une personne physique du ministère comme tiers car pour certains conflits je trouvais que c’était celui qui avait peut être la plus grande autorité pour régler un litige en amont. Mais un autre tiers peut tout à fait faire l’affaire.)

                    Je vous concède volontiers le point de l’insuffisance de la judiciarisation de certaines affaires. Si vous êtes dedans vous en savez quelque chose.

                    Concernant la formation des professeurs je souhaite simplement que l’Etat n’en ait plus le monopole. Je souhaiterais personnellement que les établissements puissent recruter librement leurs professeurs (qu’ils soient diplômés ou non).

                    Un changement radical est de toute façon inéluctable (espérons…). Je pense que la fin de la fonctionnarisation des professeurs doit faire partie de ce changement. Ils auront de surcroît de meilleurs salaires. Et les établissements pourront être beaucoup plus flexibles avec la liberté de recruter pour s’adapter ou remplacer un prof malade pour quelques jours.

                    Disons que les diplômes des établissements supérieurs n’ont pas à être standardisés puisque le juge de la valeur de ces diplômes c’est l’embauche.
                    Je trouve que les diplômes des cycles primaire et secondaire dont dans une logique différente. Pour moi, en standardisant, il s’agit plus de donner un référentiel commun des acquis minimum à acquérir. Avoir un repère de niveau pour la poursuite d’étude. Mais c’est vrai que cette question doit se poser.

                    • @Mousquetaire
                      Bonjour,
                      « Cependant les familles les plus pauvres ne pourront pas s’accommoder librement de ces frais de scolarité (ou une partie). Et malheureusement je ne vois pas d’autre solution crédible que les aides financières étatiques (soit directement aux familles soit directement aux établissements pour ceux qui le souhaiteraient) issues des prélèvements obligatoires »
                      Il y a le système de « Bourses », non pas comme en France, mais comme cela se fait aux U.S.A et au R-U. Cependant, ce système est sélectif ; ce qui veut dire que de très bons élèves (notes, appréciations de professeurs, comportement) peuvent en bénéficier. En France, « sélection » est un gros-mot. D’ailleurs, il arrive que les grandes universités américaines viennent chercher des candidats qui n’entrent pas dans leurs critères financiers dont les joueurs de football/baseball/basketball universitaire, mais aussi d’autres qui n’ont que leurs matière grise comme atout majeur. Je gage qu’ils sont moins nombreux que les sportifs universitaires boursiers. Ce sont les universités qui font les choix. J’ai toutefois été surpris d’apprendre que Harvard percevait 500 millions de dollars en subsides fédéraux. Harvard produit d’ailleurs de plus en plus d’étudiants « conscientisés ».

                      Concernant la judiciarisation, et le laxisme de l’EdNat, je prendrai pour exemple les déclenchements d’alarme incendie intempestifs. Ceux-ci relèvent du délit sont punis de 2 ans de prison et de 30.000€ d’amende, le tout divisé par deux quand commis par un mineur.
                      Dans l’établissement où je travaille, les auteurs sont souvent identifiés et ne récoltent que des jours d’exclusion-inclusion. Si le chef d’établissement portait plainte, m’est avis que certains parents se sentiraient un peu plus l’âme parentale.

                    • J’ajoute que concernant les cours d’Education Morale et Civique (nom actuel) ils sont donnés par les professeurs d’Histoire-Géo lesquels n’ont pas étudié le droit pendant leur cursus universitaire. Les cours qu’ils donnent sentent le prémâché… ces cours me hérissent le poil.
                      Une des phrases qui m’a le plus hérissé :
                      « Quels sont les mots clés de l’article 1 de la DDHC de 1789 ? » réponse : « liberté » et « égalité. » Je n’accable pas le prof en question, c’est du prémâché, et la question, et la réponse attendue. [il n’y a pas de mots clés dans l’art.1 : la phrase entière est une phrase clef.]

                  • Bien d’accord avec vous, STF. Et merci pour votre témoignage « de l’intérieur » qui confirme ce que je pense.

      • Ca n’arrivera JAMAIS. Pourquoi en parler? Les français sont endoctrinés jusqu’à l’os. La privatisation aura lieu par le fait quand seuls les va nus pieds mettront leurs mioches à l’école publique et que ces écoles seront clairement devenues des poubelles où on laisse mourir les enfants presque littéralement. Mais pas avant.

  • Notre inspecteur nous tenait pas plus tard que l’été dernier ce raisonnement limpide : contrairement aux « idées reçues », le niveau général monte depuis 40, 20, 10 ans. Pourquoi ? Parce que le nombre d’élèves en filière générale ne cesse d’augmenter. CQFD…

    Il faut relire d’urgence The Case Against Education de Bryan Caplan.

    Le nouveau baccalauréat, qui introduit davantage de contrôle continu, permet en fait de produire des épreuves dès la 1ère avec un niveau d’exigence plus proche d’un brevet des collèges que de ce que l’on attend d’un élève de terminale. Encore un nivellement par le bas doublé d’un flou artistique : entre les options, le contrôle continu, l’épreuve finale, les oraux… Il est impossible de s’y retrouver sans une note récapitulative.

    Plus le niveau baisse et plus les coûts exploseront. Si j’ai la grâce d’avoir des enfants, parce que mon métier me le permet, j’éviterai autant que possible de leur faire perdre leur temps dans cette usine à cons.

    Et le plus beau est à venir, avec depuis 4-5 ans des taux de réussite au capes/cafep frôlant ou atteignant 100% des inscrits en lettres (professeur de français) et mathématiques.

    Comme dirait l’autre, ce pays est foutu.

  • « (…)pas même capable d’amener nos étudiants au niveau des pages les plus simples de Oui-Oui ou du Club des Cinq. »
    Le texte du club des Cinq a été simplifié en fait. Et je discutais ce week-end avec une maman qui ne comprenait pas que sa fille n’apprenne pas le subjonctif. L’apprentissage du français semble ultra simplifié. Ce qui est inquiétant pour la formation au raisonnement. Et aussi vecteur d’inégalité entre ceux dont les parents ont les moyens d’apporter une éducation à leurs enfants et ceux qui ne peuvent compter que sur l’éducation nationale.

    • Et oui! Notre EdNat si égalitariste, est l’origine d’un écart croissant entre le niveau d’apprentissage et de connaissance accessible à ses ouailles (sauf qq rares exceptions publiques mais pratiquant une sélection à l’entrée d’ailleurs) et le niveau de la plupart des structures privées même sous contrat avec l’Etat.
      Ces structures privées appliquent le programme mais en demandant plus, voire bcp plus. Mais il ne faut pas le dire et laisser la population dans ses illusions…

  • @ h16 (si vous passez par là) :

    Je trouve votre première illustration (enquête « lire, écrire, compter » – évolution 1987-2017) aussi saisissante que révélatrice de la dégringolade.

    Savez-vous ce qu’il en est dans les autres pays occidentaux ? J’ai l’impression que c’est plus ou moins la même chose qu’en France (même si je n’ai aucun doute sur le fait qu’en la matière notre pays est à la pointe).

  • De toute facon ,l’education du peuple n’a aucune importance reelle , ce qui compte est l’elite hors l’elite bien eduquee n’a rien a gagner’dans un pays de gueux , les derniers communistes vivant sur terre…lorsque le francais sera moins idiot peut être que la francais changera malgre l’education nationale , un truc largement sur évalué pour rendre intelligent un peuple.

  • Il ne faut pas oublier l’idéologie globale au sein même de l’éducation nationale. En classe d’économie, on nous conseillait de s’abonner à « Alternatives économiques », tout un programme !

  • Éduquez vos enfants même, donnez leur un enseignement de qualité à la maison si vous le pouvez, ne déléguez pas ça à l’Etat. Ça fait un peu mal financièrement, un des deux parents devant sacrifier sa carrière mais ça en vaut la peine et ça crée des liens incroyables et des gamins lumineux de leur réussite.
    Vive le home schooling.

    • Oui, si vous le pouvez, faites-le. Et pour leur sociabilisation, les clubs sportifs, le scoutisme… Il y a tellement d’alternatives.

      Quand on voit l’explosion de l’offre de cours particuliers, on se dit que l’éducation gratuite pour tous est aujourd’hui un mythe en France. Un grand nombre de personnes paient déjà pour que leur enfant reçoive un meilleur enseignement qu’à l’école. Autant pousser la logique jusqu’au bout et ne pas scolariser tout court.

      • il est assez curieux d’ailleurs que les cours privés soient tolérés..c’est une forme de fraude éducative hautement inégalitaire.

      • Avez-vous, s’il vous plait, des informations sur le nombre d’élèves au CNED ?

        • utilisez les cours internnet

        • Là, comme ça, non. Mais j’observe que le nombre d’enseignants ou d’entreprises distribuant ces services ne cesse de croître. C’est évidemment une horreur, attendu que vous êtes généralement payé à peine 20€ de l’heure (des heures dispersées et non groupées, faut-il le préciser, autant de temps perdu dans les transports). Au noir, bien sûr, les choses sont bien différentes…

          La prolétarisation du métier d’enseignant est préoccupante et l’administration probablement très heureuse du nombre croissant de contractuels sortis tout droit des master 2 enseignement, autant dire une main d’oeuvre serviable et corvéable payée plus ou moins au SMIC.

          Vous me direz, dans une France à plus de 10% de taux de chômage, après 5 années d’études parfois un peu bidon, il n’y a pas de quoi se plaindre…

          • N’est-pas plutôt le fait que cette partie d’élèves ou d’étudiants ne sont absolument pas au niveau et ont besoin d’être sous une perfusion de cours de rattrapage ?
            De rendre le BAC plus sélectif ainsi que les conditions d’entrées dans les écoles supérieures laisserait plus de places aux meilleurs !
            Et… Pour rendre le BAC plus sélectif, c’est simple deux épreuves en cours de Terminale :
            * les questions de géographie qui étaient posées dans les années 50/60 lors du CEP ;
            * un sujet de rédaction de cet ancien diplôme où est noté également la lisibilité de écriture et l’orthographe.
            Note inférieure à 17 est éliminatoire !

            • Je vous accorde, pour faire court, qu’un cursus qui ne sélectionne pas ne sert à rien.

              Et que si les salaires des enseignants sont bas, c’est une conséquence de la dégradation du niveau, ne confondons pas cause et conséquence.

  • oui c’est lamentable

  • Ceux qui nous vendent des biens de consommation nécessitant un mode d’emploi, se sont déjà adaptés depuis longtemps: une succession de dessins faut l’affaire

    • Et je fais quoi des vis en trop ?
      Un dessin ne suffit pas ,on a toujours pas compris les dessins de la grotte de Lascaux ni le dessin d’un enfant de 3 ans de n’importe quelle maternelle…ces notices sont sans doute faites par des enfants de 4 ans ^_^

  • la connerie étant le fondement de l »électeur « pretaberner » pourquoi se gêner ?

  • Tout ceci est parfaitement voulu par les 68-tard !!!
    L’objectif est simple :
    – Créer un système éducatif de misère pour la majorité des gens,
    – Garder bien caché un système éducatif performant pour les fils et filles « de ».
    Conclusion : qui gouvernera plus tard sans jamais avoir le moindre risque de se faire battre aux « élections » ???

    • il ne faut pas voir de noirs desseins partout, beaucoup pensent que le collectivisme conduit à la prospérité..
      aveuglement idéologique.

    • «Garder bien caché un système éducatif performant pour les fils et filles « de ».»
      C’est un peu « pas vrai » :
      L’ÉNA (meilleure école de la République !)… Depuis 50 ans nos dirigeants sortent de ce « moule éducatif performant » …. Il sont toujours incapable de faire un budget équilibré !… Même leur(s) femme(s) de ménage sont meilleures (si ce ne serait pas le cas, elles seraient enprison depuis des lustres) !

  • « si on veut des esclaves,il faudrait etre fou pour leur donner une éducation de maitres »Nietzsche

    • Vrai p’t-êt b’in qu’oui mais p’t-êt b’in que non !
      Il faut surtout valoriser et favoriser les vraiment bons… en rendant le BAC plus sélectif ????
      En rendant la formation continue plus acceptée dans les entreprises. Peut-être une nouvelle branche de l’Éducation Nationale ? Qui permettrait d’employer les profs qui en ont ras le bol des ados (pas toujours très faciles et quelques fois très cons)… Là, il y a un mais ! Il faudrait que ces profs soient sortis un peu de leur établissement (et aient bossé dans la vrai vie) pour donner des cours à des adultes.

  • Lisez l’article du Mônde sur les cours de soutien de français « dont l’horaire tardif, de 17h30 à 19h30 risque de rebuter nos petits flocons de neige »….
    Quand je me rappelle de notre apprenti, au Brésil, qui, a 17 ans, faisait une journée de travail de 8h00 avant de partir au lycée pour suivre ses cours de 18h30 à 23h30 (vous avez bien lu), comme tous les apprentis d’ailleurs, y compris ceux qui étaient à la fac…..
    Pauvres pauvres pauvres petits flocons de neige français de 2019….

  • Et oui, triste réalité dans laquelle 2+2 ne font plus 4…Education Nationale ? plutôt Instruction Nationale (au fait, que sont devenus les cours d’instruction civique ?), l’éducation est affaire des parents.
    Que l’on se rassure, tout dans la vie relève du même incivisme, alors oui la société se détruit doucement mais sûrement, cela s’appelle la décadence comme beaucoup d’autres sociétés anciennes l’ont connu (Rome, Egypte, et…).

    • « Commencer à réfléchir, c’est commencer à désobéir » m’a-t-on dit à l’Armée (non sans un certain humour d’ailleurs).
      L’Etat socialisant n’a aucunement envie d’avoir une population capable de réfléchir car il ne veut pas d’une population capable de remettre en cause les fondations de son fonctionnement et de sa politique.

      • Le pire est que je ne crois même pas que ce soit intentionnel de leur part ! C »‘est bien de l’incompétence « crasse » et de l’ « indulgence » élevée à un niveau stratosphérique.
        Ce n’est pas sa faute etc…
        Même principe que pour les délinquants…
        Ne pas stigmatiser résume bien ce « concept ».
        Vision sociale de la notation et des sanctions.

    • @Entrepreneur69
      Bonjour,
      Les cours d’instruction civique sont devenus des cours d’Education Morale et Civique. Un beau vecteur de propagande. (« justice sociale », et en fond sonore tel un bruit blanc : « La démocratie est imparfaite, voire dépassée ».
      Toutes les matieres servent à faire passer le message progressiste (comme on dit pour ne pas dire socialiste) : le R.C.A, la pollution, le Co2, les inégalités sociales, les inégalités femme-homme, l’inclusivité (là où je travaille elle est absente heureusement), le vivreensemble, etc…

  • Il y a un aspect positif a tout ça, pour ceux qui sont intéressés. Si j’ai bien compris le système est un parfait outils de développent et d’épanouissement des tarés incultes, socialos, écolos, Anti-çi, Anti-ça, ( Viande, Gluten, Corrida, Nucléaire, Blackfriday, Diesel, etc …), Bobo-Immigros, Débilo-Macrono, Poil au dos.

  • Tout cela a du sens:

    l’éducation nationale est gratuite,
    elle dispense donc une éducation pour rien…

    • Oui, Nietzsche avait beau dire que celui qui connaît le prix de tout ne connaît la valeur de rien, dans une économie de marché, un bien gratuit est un bien sans intérêt.

      Et quand je vois les programmes dans ma matière, je ne suis pas loin de penser à moitié cela.

    • «l’Éducation Nationale est gratuite» ???
      Non payée par le contribuable… OK mais peut-être plus judicieusement c’est-à-dire :
      OUI gratuite tant qu’elle est obligatoire !
      et payante au-delà mais allouant des bourses d’études (nettement plus conséquente de celles actuelles) mais uniquement sur condition de ressources des parents et surtout révisées chaque trimestre en fonction des notes toujours supérieure à 15/20 et une moyenne de 17,5… Chaque (re)tentative de passage d’un examen est payante.
      Ras le bol de voir dans les amphis des étudiants poursuivis par leurs études !
      L’État rembourse les frais d’études effectuées dans les métiers manuels (BEP, BTS, DUT) après que l’ex-étudiant ait bossé pendant 5 ans dans la spécialité qu’il a étudié… C’est aussi une manière de valoriser ces boulots !

  • Années 50/60 (au siècle dernier) 15% de bacheliers et un ou une titulaire du Certificat d’Études Primaires savait écrire de façon lisible par tous (enfin, ceux qui savaient lire) et sans fautes d’orthographes… Et ce CEP permettait d’avoir un emploi à la Mairie du coin, par exemple… Aujourd’hui il faut être titulaire d’un BAC+5 pour rendre un service de Merde tous ces postes étant phagocytés par un tas de planqués qui ont une écriture non des pattes de mouches qu’ils sont eux-même incapables de relire ! (avantage, ça permet de ne pas voir les fautes)
    Combien de BAC+2 ou +5 seraient encore capable de passer les épreuves du CEP de 1965 ? vu leur niveau (théorique, attribué par l’Éducation Nationale) ils devraient tous avoir au moins 19,5/20 mais je pense plutôt sur une note de 06,0/20 serait plus près de la réalité ! Mais… la faute à qui

    • (suite)… Pas seulement à cause des instituteurs (non des prof des écoles) peut-être le fait de notre ¿civilisation? à l’époque la maman était souvent à la maison, aidait à faire les devoirs ou simplement obligeait à les faire…
      Le prof pouvait se faire respecter et était aidé par les parents de nos jours il se fait casser la gueules par un papa (modèle) !

  • EXCELLENTE ANALYSE!!!!! Sans aucune prétention, je suggère la lecture, ou la relecture du chef d’œuvre d’Aldous HUXLEY, dans lequel il nous avertissait dès 1934 de ce qui « pourrait » éventuellement se passer dans le futur! Hélas, comme il l’écrivit dans la suite de dette œuvre maitresse, il savait que cela arriverait…..MAIS PAS SI RAPIDEMENT! Arrêtons donc de vouloir cacher le soleil avec n’importe quel doigt! Merci! Et surtout MERCI à vous h16! Subitement je me sens moins seul!

  • « Les riches s’en sortent »???. Ca c’est ce qu’écrivent « le Monde » et les médias d’état en France.
    Mais devinez quelle est la profession de parents la plus représentées dans les grandes écoles en France et ceux qui ont le meilleur taux de réussite au Bac ?
    Bingo ! Ce sont les profs !!!
    La plupart des enseignants des classes de terminale connaissent à peu près (et quelquefois très précisément) les sujets qui ont des chances de sortir au BAC. Et ils trouvent ca normal, beaucoup d’entre eux considèrent cela comme une sorte « d’avantage en nature » ! A l’instar des agents de la SNCF qui voyagent gratuitement, comme les salariès d’EDF qui ne paient pas l’électricité, les enseignants connaissent donc très bien les « règles du jeu » non écrites et inavouées qui existent à l’éducation nationale, les bonnes filières , les bons lycées (Et aussi comment éviter les mauvais malgré la carte scolaire) . Au grand bénéfice de leurs enfants.

    • @Lesuisse
      Bonjour,
      Les profs de Terminale sont les profs de dernière année de lycée, et ils sont aussi profs de Seconde et de Première. De plus, ils ont pour but de préparer les élèves de la Seconde à la Terminale pour le Bac. Les sujets qui tombent souvent sont connus de tous ceux qui cherchent dans les annales du Bac. Les profs ont une plus grande affinité avec les sujets. C’est pour cela qu’ils peuvent dire : « Attention ! telle question n’est pas tombée depuis tant d’années. » ou « Cette question tombe tout le temps. » ou encore « Avec la réforme du Bac, il y des chances que vous tombiez sur cette question-là… » etc…. Les élèves de 3ème et de Terminale ne sont pas envoyés aux exams comme des veaux à l’abattoir : un examen se prépare, comme un concours.
      Vous le dites vous-même : « ils connaissent à peu près […] les sujets qui ont des chances de sortir au Bac. » Sujets qui ont des chances, ce n’est donc que de l’intuition basée sur des années d’épreuves de Baccalauréats.
      Les sujets des épreuves arrivent scellés puis ne sont déscellés que lorsque les candidats sont assis et enregistés (convocation, carte d’identité).

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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