Rapport Tirole-Blanchard et impôt sur les successions : malchance pour tous

La proposition Tirole-Blanchard-Rodrik-Stantcheva est symbolique de la rhétorique anti-riche qui cimente la vie intellectuelle des cercles académiques.

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Rapport Tirole-Blanchard et impôt sur les successions : malchance pour tous

Publié le 28 juin 2021
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Par Vincent Bénard.

La sortie d’un rapport intitulé « Les grands défis économiques », remis au gouvernement français ces jours derniers, coordonné par deux sommités, Jean Tirole, prix Nobel d’économie, et Olivier Blanchard, ex-directeur des études du FMI, et co-écrit par de grands noms de l’économie, laissait espérer des propositions sortant des sentiers rebattus.

Hélas, la lecture du document douche rapidement l’enthousiasme. Pourtant, les auteurs commencent par louer la capacité des acteurs privés de l’économie et de la société civile à relever les défis qui se posent à notre avenir, sans avoir à renoncer à la croissance. Mais après ce début prometteur, si, çà et là, scintillent bien faiblement quelques lueurs de bon sens, l’impression générale est celle d’une bonne vieille soupe réchauffée à base d’interventionnisme public, de créations d’impôts, d’agences, de subventions et de nouvelles régulations.

Impôt sur les successions : toujours plus !

Nous nous limiterons dans cet article à l’examen de l’une des propositions qui fait le plus parler dans les médias, à savoir une refonte de l’impôt sur les successions. Ce succès médiatique est d’ailleurs surprenant, tant les propositions, au demeurant floues et peu détaillées (page 271 et suivantes du rapport), ressemblent davantage à un toilettage des dispositifs actuels visant à alourdir cet impôt qu’à un big bang.

L’idée des auteurs de cette proposition (Rodrik et Stantcheva) est que cet impôt rapporte assez peu aux États en général et qu’il serait possible d’augmenter son rendement fiscal dans le contexte français en augmentant sa progressivité, en basant son calcul sur la situation du légataire et non celle du donateur (la belle affaire…) et en réduisant ses niches fiscales qui s’y rattachent.

Plus important, les auteurs justifient cette mesure parce qu’elle permettrait, selon eux, de réduire l’inégalité des chances, terme mal défini mais objectif que tout politicien correct se doit d’afficher.

Cet argument n’a rien de nouveau, d’autres rapports publics l’avaient mis en avant il y a quelques années. Les auteurs ajoutent que, pour être acceptable par la population, le produit de cet impôt devrait être affecté à des actions publiques visant explicitement à réduire cette inégalité des chances.

Nous avons déjà eu l’occasion dans ces colonnes de défendre, à l’opposé, un abandon pur et simple de cet impôt, à la fois pour des considérations économiques et morales.

Arguments d’ordre technique en faveur de la suppression de l’impôt sur les successions

Rappelons très rapidement les arguments alors, et par la suite nous consacrerons plus de temps à examiner l’argument égalitaire de Rodrik & Stantcheva.

Le capital taxé par la succession a été constitué à partir de revenus déjà eux-mêmes taxés lorsqu’ils ont été perçus. En outre, en France, la part immobilière du patrimoine est taxée au titre de sa détention au-delà d’un certain seuil.

Même s’il existe quelques exceptions (souvent médiatisées !), les héritiers se montrent en général bien meilleurs gestionnaires du capital que l’État. Aussi les retombées économiques de ce capital seront meilleures si elles restent entre des mains privées.

La taxation du capital provoque une fuite dudit capital. Par conséquent, les produits fiscaux sur les flux de valeur ajoutée générés par le capital sont réduits, et la perte pour le fisc est supérieure à ce que rapporte l’impôt sur le stock de capital que constitue la taxe sur les successions.

Les affirmations ci-dessus ont été vérifiées empiriquement dans plusieurs pays qui ont osé supprimer cet impôt : Suède, Autriche, Portugal, Slovaquie. Dans ces pays, l’indice de Gini mesurant les inégalités de revenus est au pire resté stable, et au mieux a diminué après la suppression de cet impôt. Et l’état des finances publiques s’y est amélioré.

Le cas de la Suède, où cet impôt a été supprimé – en même temps que l’impôt sur la fortune – par un gouvernement social démocrate en 2004, est emblématique : de nombreuses grandes fortunes sont revenues d’exil et ont recommencé à investir dans leur propre pays, générant emplois et nouvelles rentrées fiscales de flux. La Suède a ainsi augmenté ses recettes fiscales de 32 % en monnaie constante entre 2004 et 2016, et ce en baissant ses taux marginaux d’imposition. En outre, les entreprises sont devenues plus performantes, car leurs dirigeants ont pris leurs décisions d’abord en fonction de leur efficacité économique et non en fonction de leurs vertus défiscalisantes. Détaxer la détention ou la transmission du capital a permis d’en augmenter les fruits annuels.

Mais intéressons nous maintenant au volet égalité des chances mis en avant par le rapport Tirole-Blanchard.

Taxer l’héritage favoriserait l’égalité des chances… Vraiment ?

Nous revoilà face à l’argument de l’héritage qui s’opposerait à l’égalité des chances. Ce terme n’est d’ailleurs jamais vraiment défini par ses thuriféraires, et le présent rapport ne comble pas cette lacune. Nous supposerons donc, sans en être certains, que les auteurs sous-entendent par là qu’il n’y ait pas des critères autres que les mérites personnels qui influent sur l’accès à des opportunités d’élévation matérielle ou sociale.

Notons tout d’abord que le patrimoine n’est pas, loin s’en faut, la seule inégalité de naissance ou de famille qui influe sur les chances que chaque individu a de réussir dans la vie. Naître avec un meilleur potentiel intellectuel, naître dans une famille cultivée, avec de bonnes relations, naître dans une famille capable de contourner les écueils de notre carte scolaire sont sans doute des avantages bien plus grands.

Et la probabilité que vous vous retrouviez un jour en concurrence avec une personne plus douée ou ayant bénéficié d’un héritage culturel familial plus riche, ou d’un meilleur réseau, est somme toute bien plus grande que celle de devoir vous confronter à un ultra-riche de naissance. L’égalité des chances est donc un leurre, une belle formule démagogique sans réelle application dans le monde réel.

Mais ceux qui naissent avec moins de bagage (financier, culturel, etc.), peuvent compenser ces manques par d’autres qualités : force de travail, astuce, appétence au risque, capacité relationnelle, efficacité dans  la prise de risque. Encore faut-il que la société dispose du capital suffisant pour permettre à ces qualités de pouvoir s’exprimer.

À ce compte-là, le riche établi est-il l’ennemi du non-riche ? Non, car d’une façon générale, il aura tendance à utiliser une partie de sa fortune soit pour faire grandir l’entreprise familiale, soit pour investir dans d’autres aventures entrepreneuriales, qu’il conduira lui-même comme entrepreneur, ou déléguera à d’autres plus doués que lui, en tant qu’investisseur passif ou prêteur.

Dans tous les cas, malgré le risque d’échec possible, cette action sera bénéfique socialement, puisqu’elle créera des emplois, et augmentera le nombre d’opportunités, de chances, pour les non-riches de naissance, d’accroître leurs revenus. Pour bénéficier des meilleurs salaires, les employés doivent bénéficier du meilleur capital, celui qui les rend productifs.

Au contraire, en réduisant le capital disponible entre des mains compétentes par la taxation, où par la fuite que la peur de la taxation suscite, l’État réduit le pool d’opportunités accessibles à ceux qui ne disposent pas de capital, et de ce fait réduit les performances de ce que nous nommons communément l’ascenseur social.

L’État, premier fauteur de diminution des chances

Du reste, l’action de l’État n’est-elle pas le premier facteur de réduction des chances, sans même parler de leur égalité ? Et cela ne se limite pas à ses interventions économiques. Lorsque l’école voit sa performance éducative s’étioler année après année, qui sont les victimes ? Les enfants dont les parents peuvent compenser cette déchéance par la transmission d’un patrimoine culturel et relationnel élevé, ou les autres ?

Pourtant, le rapport Tirole-Blanchard affirme que spolier le capital matériel de ceux qui ont réussi, pour que l’État le ré-injecte dans l’éducation publique, serait un facteur de réduction de l’inégalité des chances.

Vraiment ? L’école française n’est pas la moins financièrement dotée de l’OCDE, loin s’en faut, et l’on voit mal en quoi lui affecter quelques milliards supplémentaires changera quoi que ce soit à sa décadence. Cette proposition du rapport est donc purement démagogique, et d’ailleurs les auteurs s’en cachent à peine, puisqu’il s’agit selon eux d’une condition nécessaire pour faire accepter l’augmentation de cet impôt.

Autre exemple de la toxicité de l’État en matière d’égalité des chances : les conditions de diplômes parfois délirantes exigées pour occuper des fonctions sans enjeu vital, les barrières réglementaires à la création d’entreprises, ou au droit à l’accès au travail, que l’État empile texte après texte, ne sont-elles pas un extraordinaire facteur de réduction de nombre de chances accessibles à tous, et donc un moyen de limiter l’accès de celles-ci à des coteries de privilégiés ?

Lorsqu’il interdit à tout-va, qu’il détruit des pans entiers de notre industrie ou de notre recherche par dogmatisme anti-scientifique (OGM, énergie, automobile, etc.), l’État favorise l’égalité des chances ou leur disparition ? Alors vraiment, spolier les riches pour donner à cet État-là est il un choix gagnant ?

Une autre proposition du rapport Tirole est d’utiliser le produit de la spoliation de l’héritage pour remettre un capital aux jeunes défavorisés à leur majorité, pour que tout le monde ait quelque chose au moment de se lancer dans la vie.

Mais vaut-il mieux que des gens riches soient en mesure d’investir dans les projets d’autres personnes ayant des idées qui peuvent créer de la valeur, ou que l’État redistribue une aumône indistinctement à tous les jeunes adultes, ceux qui ont un projet comme ceux qui ne savent pas quoi en faire ? Lequel de ces deux processus aboutira à l’affectation des ressources la plus susceptible de créer des chances ?

Vaut-il mieux l’égalité dans la rareté, ou l’inégalité dans le foisonnement ?

Alors certes, la spoliation de l’héritier réduit à court terme l’inégalité matérielle entre individus, ce qui n’apporte aucun avantage économique mais apaise l’aigreur de ceux pour qui la haine du riche tient lieu de programme politique. Mais en aucun cas elle n’augmente les chances de réussite de ceux qui ne naissent pas avec une cuillère en argent en bouche.

De même que les obsédés de l’égalité matérielle oublient qu’avant de partager les richesses, il faut pouvoir les créer, les intégristes de l’égalité des chances négligent qu’il faut que les opportunités de réussir existent avant de pouvoir envisager leur quelconque égalité d’accès. L’inégalité dans le foisonnement est bien préférable à l’égalité dans la pénurie.

La proposition Tirole-Blanchard-Rodrik-Stantcheva est symbolique de la rhétorique anti-riche qui cimente la vie intellectuelle des cercles académiques, dont les membres sont pourtant rarement eux-mêmes dans le besoin. La spoliation du patrimoine de ceux qui savent le gérer au profit de l’État qui ne sait que dilapider ne favorise que l’égalité des malchances.

 

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  • « La Spoliation est un principe de haine et de désordre, et si elle revêt une forme plus particulièrement odieuse, c’est surtout la forme légale. » F. Bastiat

  • l’égalité des chances ….on sait ce que ça veut dire en France ….prendre à ceux qui s’en sorte pour donner à ceux qui ne font rien pour s’en sortir .

    • Surtout quand la longévité vous fait hériter lorsque votre vie est faite, tout juste bon pour payer sa maison de retraite.. Les arrière arriere petits enfants peuvent sans doute en profiter un peu

    • Voire ceux qui foutent la mer*e

  • Incroyable le nombre de partisans de l’égalité matérielle dans notre pays. Et ce quelle que soit leur position professionnelle et sociale. Récemment nous discutions avec un cadre sup, il éructait à l’idée que certains puissent naître sans avoir à travailler pour vivre. Cet épiphénomène qui ne concerne qu’une poignée de gens dans notre pays le faisait littéralement sortir de ses gonds. Il y a chez nous un véritable conditionnement anti riche qui relève de Pavlov . Des cohortes de fonctionnaires sont dans la même situation que les riches mais ça ne l’effleure pas , pour lui , un fonctionnaire n’est pas un riche et pourtant c’est nous qui les payons, alors que Mme Bettencourt contre laquelle il avait manifestement une dent, ne nous coûte pas un centime …. derrière ces débordements, tremblements sans logique est tapie une monstrueuse envie sous le masque plus flatteur de la justice .

  • « L’égalité des malchances » ou le triomphe de l’entropie: gommer toutes les aspérités pour que plus rien ne brille.
    Je suis étonné que Tirole ait prêté son nom à cette apparente mascarade mais je réserve mon jugement jusqu’à ce que je trouve le temps de lire ce gros rapport.

  • « La proposition Tirole-Blanchard-Rodrik-Stantcheva est symbolique de la rhétorique anti-riche qui cimente la vie intellectuelle des cercles académiques, dont les membres sont pourtant rarement eux-mêmes dans le besoin.  »

    « payés par nos impôts » peut-on ajouter !

    on ne résoudra pas les problèmes avec ceux qui les ont créés !

  • Le pb c’ est que ça commence avec les très riches qui eux pourront investir à l’ étranger et ça se finira par la taxation des classes moyennes……….

    • @Bernard qu’est ce qu’un riche ? quelqu’un qui a plus que toi .
      et j’ajouterai : surtout s’il est honnête, par les temps qui courent arriver à mettre qqchose de côté avec notre niveau de taxation est une insulte au reste du monde.

  • La seule question à se poser, et ce n’ est pas la peine d’être nobel, pourquoi la France qui est le pays le plus imposé d’ Europe n’y arrive pas ??

  • Mon chef qui n’appartient pas à la classe moyenne à dû donner l’équivalent d’un an de salaire au décès de son frère. La fameuse égalité.

  • 42 pages sur le « changement climatique » de la part de gens aussi « sérieux », cela me laisse perplexe….. alors qu’en ce domaine RIEN n’est prouvé!!!!!!!!

  • Rien n’est prouvé et surtout il a déjà fait bien plus chaud dans le passé alors que l’homme n’y était pour rien puisqu’il n’existait pas encore…..

  • Cela ne s’arrêtera jamais jusqu’à épuisement. Et après quand ces rentrées d’argent seront taries par quoi les remplacer ? Par la misère et/ou l’esclavage ? Avions -nous besoin de 25 économistes réputés et nobelisés pour reprendre les turpitudes de T Piketty. En somme 500 pages payées avec nos impôts dont on ne connaîtra pas le montant mais qui ne donnent aucune recettes de création de richesses (produits et services, je précise car dans la tête de certains il y a un accès direct à l’argent des riches). Mais qui n’arrêtent pas de viser notre magot (acquis par la cupidité certes mais jamais par vertu)

  • Marx et Engels – manifeste du parti communiste – abolition de l’héritage :

    « Cependant, pour les pays les plus avancés, les mesures suivantes pourront assez généralement être mises en application :

    Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de l’Etat.

    Impôt fortement progressif.

    Abolition de l’héritage.

    Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles.

    Centralisation du crédit entre les mains de l’Etat, au moyen d’une banque nationale, dont le capital appartiendra à l’Etat et qui jouira d’un monopole exclusif. »

    etc….

  • C’est bien la peine d’avoir été prix Nobel d’economie pour sortir des âneries pareilles !

  • Vous semblez occulter le fait que nos 68ards se sont arrogés des « droits sociaux » que plus personne ne verra à l’avenir.
    Et ceci, sans proportion avec la richesse produite, et en endettant les jeunes.
    Il faut bien que nos jeunes reprennent l’argent qu’on leur prend, EN CE MOMENT !

  • Comment des gens intelligents peuvent ils se compromettre ainsi.. M’enfin depuis le Nobel d’obama, ce prix ne vaut pas plus qu’une médaille en chocolat ou notre légion d’honneur.

    • @avorton tout dépend ce qu’on met derrière le mot « intelligence » . Ces gens ont surtout l’orgueil démesuré de se prendre pour dieu se faisant ils sont plutôt le diable , but d’autant plus facilement atteint qu’ils ne croient ni en l’un , ni en l’autre .

  • L’abolition de l’héritage fait entièrement sens dans la mesure où le capital appartient aux vivants, càd que les morts n’ont aucun droit à décider du sort de leurs biens accumulés de leur vivant. L’héritage cultive la même essence de médiocrité que la démocratie par une répétition de cycles qui déclinent à chaque recommencement, à cause des principes sur lesquels ils s’assoient dont l’axe fondamental est plus ou moins : « ce qui a marché hier marchera demain ». Cet esprit de conservation oublie un peu vite que les génies d’aujourd’hui ne sont pas les successeurs des génies d’hier et que les transformations de la société engendrent de nouvelles perceptions de celle-ci qui ne correspondent plus au schéma traditionnel des 5 millénaires passés : sans l’instruction généralisée, sans l’immédiateté de l’information, sans les progrès médicaux, sans l’industrialisation. Le problème, c’est que la politique s’est accommodée de tous ces changements sans cerner les nouveaux enjeux qu’ils créaient. Si en soi la démocratie n’est pas pire que tous les autres systèmes, elle l’est dans les faits par son figisme, son incapacité à poser de nouvelles bases. En cela, un modèle totalitaire permettrait de casser le cercle vicieux dans lequel nous sommes séquestrés. Alors, à quand le coup d’Etat ?

    PS : https://www.academie-francaise.fr/loin-sen-faut

    • Pas sérieux, le monde c’est fait grâce à la transmission de l’héritage, pendant longtemps réservé à l’aîné d’une famille. Maintenant l’état se fait héritier et en demande encore plus.. Ce n’est pas un progrès mais une régression qui ne peut mener qu’à la ruine.

    • « Un modèle totalitaire permettrait de casser le cercle vicieux dans lequel nous sommes séquestrés ». On voit tout de suite où les tenants de l’abolition de l’héritage veulent nous mener.

      Rassurez-moi, vous comptez bien être dans les décideurs au sein de ce système totalitaire ?

    • @kptn abolir l’héritage va à l’encontre du droit de propriété . Vous avez gagné un bien , vous déclarez vouloir le donner à quelqu’un de votre vivant à votre mort . Si vous « abolissez » l’héritage ce bien n’est pas aboli mais accaparé par d’autres (l’état ). Cher kptn combien de temps croyez vous que vous arriverez à faire trimer les gens si comme horizon vous leur piquez tout à leur mort ? Vous prenez les français pour des cakes ? L’étape d’après c’est : les français bosseurs investiront ailleurs , là où l’impôt sur les successions est nul , alors il vous faudra empêcher la fuite des capitaux et rétablir des frontières financières , puis frontières tout court parce que les gens fuiront comme à la bonne vieille école coco. Une truc que les gens comme vous ne comprendront jamais : on ne bosse pas pour nous , mais pour notre famille , notre descendance, nos amis , les causes pour lesquelles on croit . L’état cette grande fiction en laquelle vous semblez croire -alors que le quotidien vous prouve chaque jour son inanité- nous n’y croyons pas , alors lui donner le fruit de notre épargne patiemment accumulée , jamais , perso je préfère tout cramer .

    • « Les morts n’ont aucun droit à décider du sort de leurs biens accumulés de leur vivant. »

      Déjà, de façon très basique, on peut vous répondre que souvent, cette décision date d’avant leur mort. Et il va de soi que, le mort n’étant plus là, son argent sera géré par quelqu’un d’autre, que ce soit ses enfants ou par un fonctionnaire.

      Mais allez, admettons. Il faudrait donc empêcher les gens de prendre pour leur argent des décisions dont la portée pourrait dépasser la durée de leur existence.

      Si un homme a créé une fondation ou une société, doit-elle être dissoute à sa mort puisqu’elle n’est jamais qu’une transformation de capitaux que cette personne ne possède plus ?

      Laissons de côté les difficultés pratiques d’une telle mentalité et pensons à la seule éthique : ce que vous dites implique qu’un humain n’aurait donc pas droit à une postérité.

      Un producteur de cinéma peut reprendre l’image d’un acteur décédé, le recréer en images de synthèse et lui faire jouer un rôle que ce dernier n’aurait jamais accepté de son vivant.
      Evidemment, puisque l’image de l’acteur ne lui appartient plus.

      Donc, un médecin urgentiste peut réclamer que les organes d’une personne décédée soient prélevés pour une future greffe, même si cette personne s’y opposait pour des motifs religieux.
      Évidemment, puisqu’une fois morte, son corps ne lui appartient plus.

      Vous allez me répondre que je prends des exemples particuliers, où on porte atteinte à la dignité et à la moralité d’une personne… mais il en va de même quand on touche à ses biens.

      Les biens d’une personne ont été acquis par de l’argent, qu’elle a généralement gagné en travaillant. Ils représentent le travail qu’elle a abattu. Ils représentent son oeuvre. Ils la représentent elle-même.

      Confisquer les biens d’une personne après sa mort, c’est considérer qu’en fait, ces biens ne lui appartenaient pas vraiment. Elles ne faisaient que les emprunter. Elle devrait donc ensuite les rendre. Comme si elles les avaient pris à la société.
      On rejoint là la vision socialiste de l’économie jeu à somme nulle : il existerait une quantité finie de biens, et tout bien que vous possédez a d’une manière ou d’une autre été « pris » à quelqu’un d’autre. La création de richesses n’existe pas. La richesse que vous possédez n’a pas été créée par vous mais indirectement volée à d’autres.

      Il doit y avoir déjà plusieurs articles sur Contrepoints qui démontent cette idée mais je vais rappeler ici quelques éléments de réponse : un auteur qui rédige un roman à succès vole de l’argent à qui ? Si la richesse n’est pas créée, comment se fait-il que la population mondiale augmente en continu et qu’il y ait de moins en moins de pauvres dans le monde ?

      S’en prendre à la propriété d’une personne, c’est s’en prendre à ce qu’elle a fait, à ce qu’elle a créé, à ce qu’elle a été. C’est nier l’individu. Voilà pourquoi les systèmes totalitaires sont par nature des systèmes monstrueux et cruels : l’individu peut être écrasé. Il n’a pas d’importance.

    • Pour tenir un discours pareil, #kptn a du être déshérité …

      • @jlb 🙂 ! ne cherchez aucune cohérence chez ces gens là , le cadre sup anti héritage venait de créer une SCPI pour transmettre la maison à ses enfants … sa justification : on vit dans une société capitaliste alors on est bien obligés de vivre comme des capitalistes. Ces gens là veulent appliquer leurs brillantes idées aux autres , ils n’ont aucune intention de les appliquer à aux mêmes .

    • @Avorton Le monde s’est construit par des êtres humains : les philosophes qui ont fait naitre les sciences, les scientifiques qui ont expliqué le réel, les ingénieurs qui ont inventé les machines grâce aux scientifiques, les architectes qui ont imaginé l’organisation matérielle de la société grâce aux ingénieurs, les ouvriers qui ont bâti les modèles des architectes et travaillé avec les machines. L’argent n’est jamais qu’un moyen et c’est justement lorsqu’ils manquent de moyens que les hommes sont poussés à l’invention.

      @Oscar Ollo Deux sophismes en une phrase : « le totalitarisme, c’est mal » et « donc, l’abolition de l’héritage, c’est mal », bravo.
      Pour le totalitarisme que je défends, cela va sans dire que je me situerais au poste de chef ; pour autant, je reconnais aisément que n’importe quel totalitarisme d’essence socialiste ou nationaliste serait préférable à cette démocratie fallacieuse.

      @Val Les droits n’existent que pour les vivants car l’élément fondamental pour invoquer un droit est la CAPACITE, chose dont le mort ne dispose pas, à titre informatif. Les mots ont un sens, il ne suffit pas de les travestir à son gout pour donner à ses assertions une impression d’évidence. En réalité, vous ne semblez pas comprendre ce que l’abolition de l’héritage engendrerait : la suppression des impôts et des taxes. Quel mensonge plus obèse que d’affirmer travailler pour son entourage ? D’une part, vous êtes censé (si votre emploi a du sens) travailler au bon fonctionnement de la société, d’autre part, c’est une obligation à laquelle vous êtes forcé d’agréer sous peine de vous retrouver démuni. L’Etat est fictif lorsqu’il n’est pas incarné, ce qui est proprement le cas de la démocratie au sein de laquelle ni les gouvernements, ni les citoyens ne sont tenus responsables des défaillances du système. Mais justement, ce n’est pas le cas pour le totalitarisme où le chef ne peut qu’assumer les décisions qu’il prend.

      @Brique Lorsque je parle d’héritage, je parle de tous les biens accumulés par un individu, pas seulement son argent. Une décision qui revêt un caractère post-mortem est nulle et non avenue (selon mes considérations, évidemmment). Je suis forcé de répondre dans le cadre de ma vision du totalitarisme libertarien que je défends pour tous vos cas particuliers.
      A la mort d’un dirigeant, sa société peut être revendue au plus offrant, s’il n’y a pas de demandeur, elle est effectivement dissoute.
      Il n’y a aucun inconvénient à recréer un individu en images de synthèse, cela étant, la pertinence d’un tel choix s’interroge et ne pourrait s’envisager que dans le cadre d’une série où l’acteur incarnerait un personnage important.
      Les croyances, qu’elles soient religieuses, politiques ou pseudoscientifiques ne sont absolument pas reconnues.
      Pour confisquer un bien, il est nécessaire d’avoir un propriétaire. D’ailleurs, je vais sûrement vous surprendre, mais le propriétaire principal de tous vos biens, c’est… l’ETAT.
      L’économie est bien un jeu à somme nulle, ce serait une erreur que de confondre la valeur objective (au sens économique) d’un bien, càd son prix, avec la valeur subjective qu’en retire l’acheteur. Je ne nie donc aucunement la création subjective de richesses qui tient de l’appréciation de l’acheteur. La diminution de la pauvreté, si elle est avérée, tiendrait vraisemblablement de l’endettement mondial et de la répartition des richesses.
      Je ne me prends aucunement à la propriété de l’individu, je déconsidère simplement l’ineptie selon laquelle un individu mort serait toujours propriétaire de ses biens. Le but du totalitarisme, c’est en fait d’éduquer la population à une seule et même idéologie par la coercition et d’éliminer tous les éléments qui contreviendraient à ce but.

      • @kpn d ou tirez vous ces fables ? Alors le monde entier aurait tort et vous seul raison ? Alors les parents morts l etat serait en droit de réclamer les enfants ? Pourquoi l etat aurait il plus de légitimité à récupérer quoi que ce soit ? Il n est pas plus légitime que mes proches. Et non je ne travaille pas pour « la société  » je travaille pour moi ou par le passé pour la société privée avec laquelle j avais un contrat . Et je maintiens je travaille pour ma famille et c est bien plus concret que vous l imaginez pour moi pour mon mari comme ça l a été pour mes parents. Nous sommes les familles bastions, familles tant haïes par l etat car nous ne lui devons rien et ne lui appartenons pas .

      • Wow pas mal ! Ca sent la bonne vieille jalousie de voisinage de voir un propriétaire améliorer son bien, et le transmettre à son enfant, alors que vous partez tout le temps en vacances sans mettre de l’argent de côté (bah oui, « l’économie est un jeu à somme nulle » comme vous dites, donc ça sert à quoi de vouloir gagner de l’argent sans le dépenser ^^).
        Typiquement le raisonnement d’une cigale qui critique une fourmi… MDR !

      • « Vos biens appartiennent à l’État »

        Ce genre de provocation, je n’y réponds pas.

        « Les croyances ne sont absolument pas reconnues. »

        Si. Parfois un peu trop, d’ailleurs…

        « la réduction de la pauvreté doit tenir à l’endettement et à la répartition des richesses »

        Tiens, je croyais que les inégalités se creusaient toujours plus.

        Et pour pouvoir s’endetter, il faut avoir des riches à qui emprunter.

        « il ne faut pas confondre valeur objective et valeur subjective »

        Et par qui est fixée la valeur objective ? Par Dieu ?

        « On peut reprendre l’image d’un acteur tant que ce n’est pas pour un rôle important. »

        Très bien. J’essayerai un jour de faire un film sur un gars qui réussit à faire abolir les droits de succession et je lui donnerai votre apparence.

    • @kptn  » L’héritage cultive la même essence de médiocrité que la démocratie par une répétition de cycles qui déclinent à chaque recommencement » euh , c’est évidemment l’inverse qui a été prouvé dans le monde . Citez moi un seul exemple allant dans votre sens

      • Vous attendez quoi de quelqu’un qui veut être le chef en mesure d’éliminer les récalcitrants à ses méthodes de rééducation (voir son dernier paragraphe) et qui déclare que c’est l’état propriétaire de tous vos biens ?

        Sans compter les lacunes dans la culture économique : « l’économie est bien un jeu à somme nulle ».

        Des exemples, kptn va en trouver car il y en a. Il existe par chez nous une maxime qui dit « la première génération crée, la deuxième consolide et la troisième dilapide ». C’est aussi vrai que les dictons météorologiques, c’est à dire valable environ une fois sur deux mais cela permet de trouver des exemples.

        Restons-en aux fondamentaux : je travaille pour moi, pour mes proches et mes enfants et j’ai bien l’intention qu’ils puissent hériter après ma mort. Alors la morale tordue et criminelle (totalitarisme-libertarien, sans blague ?) qui parle d’éliminer physiquement dès qu’on n’est pas d’accord avec lui, je la dénonce. Et j’espère que nombreux sont ceux qui feront de même.

  • Prix Nobel! mais prix Nobel d’économie, cela relativise un peu.
    Il manque un prix Nobel de la paix pour faire encore plus classe.

  • Ce rapport c’est du grand n’importe quoi.
    Blanquer qui déclare sans honte sur BFM Business que la taxe carbone est la seule solution pour combattre le réchauffement climatique… C’est d’une simplicité naïve : genre la hausse de l’imposition a une corrélation avec la baisse des températures…
    Faut leur parler de la corrélation des ventes de Margarine et les meurtres dans le Maine dans ce cas… 😉

  • Tous les signataires devraient perdre leur licence d’économie et les prix reçus… 😉

  • Taxer la mort, spolier les individus au moment de leurs derniers souffles et piétiner leurs dernières volontés : on a là l’essence du socialisme, une idéologie de charognard qui fait peu de cas des parcours individuels et des quant-à-soi.

    • « Taxer la mort », vous preferez la situation actuelle : taxer les vivants pour que ceux qui vont mourrir aient une longue et riche retraite ?

      • OK, donc je me prend une salve de (-1)…. 🙁
        Tout le monde est donc d’accord pour ne rien toucher AUX DEPENSES, meme s’il faut ruiner les jeunes generations ?
        Personne ne craint la colere de ceux qui se font rincer , MAINTENANT ?

        • Bah faut aller le dire aux syndicats et socialos qui ont mis en place notre système de retraite totalement bancal non ?
          Et concernant les dépenses, j’espère que vous ne pensez pas que le riche propriétaire sérieux sur ses deniers en est responsable…

          • Bien sûr que les gens sérieux sont des victimes de la collectivisation des biens.
            Je reproche à cette discussion de commencer le raisonnement par la fin. Le gros morceau des dépenses est la conséquence de la retraite à 60ans votée en 81.

    • Au moins les charognards font le ménage,
      là c’est plutôt ravage et pillage,
      arrosage de la mauvaise herbe.

    • Ça rappelle les racailles faisant les poches des morts à Bretigny. Ah zut, ce sont les électeurs des socialistes.

  • Il y a probablement des gens qui ont fait des enfants uniquement parce qu’ils se savaient en mesure de leur laisser assez d’argent pour leur assurer un train de vie confortable.

    • On fait parfois des enfants parcequ’on n’a pas d’argent… L’enfant serait il une marchandise comme les autres et subventionné ?

    • Accessoirement, c’est plus motivant de pouvoir léguer ce qu’on a construit aux héritiers qu’on aime.

      Si c’est pour le filer à l’état, au surplus si on considère ce qu’ils en font, il est préferable de ne rien faire et de vivre de l’aide sociale (tant qu’elle existe…)…

  • L’aberration principale de la signature par un prix Nobel d’économie est que les analyses des entreprises montrent que les entreprises familiales sont celles qui à la fois performent bien, traitent leur personnel de manière plus que correcte et sont orientées long terme ( au contraire de celles, de plus en plus nombreuses, où les financiers ont pris le pouvoir – Boeing, p.ex. )

  • « en basant son calcul sur la situation du légataire et non celle du donateur »
    ça va si les héritiers s’en tirent au mieux

  • Un ministre s’étonnait récemment du dynamisme des PME familiales en Italie et se demandait pour quelles raisons cela ne fonctionnent pas en France.
    Et bien Monsieur le ministre, je vais vous expliquer.
    En Italie, l’abattement des droits de sucessions en ligne directe est d’un million d’Euros et ensuite le taux maximun est de 4%
    En France, l’abattement est de 100 000 Euros (soit 10 fois moins) et ensuite le taux maximum est de 45% (soit 11 fois plus)
    60% pour personnes non apparentées (soit 15 fois plus)
    Nous avons les droits de successions les plus élevés d’Europe et, on se pose la question de savoir s’il faut les augmenter.

    • C’est la rage taxatoire pour que quelques babyboomers payés par nos impôts puissent continuer à jouir des privilèges qu’ils se sont auto octroyés !

    • @austrasie l’autre jour sur BFM , j’entendais un journaliste dire que bien souvent les fils de famille géraient moins bien les entreprises que leurs parents et que donc les faire gérer par d’autres serait mieux . J’ai failli tomber de ma chaise ! D’abord les entreprises familiales sont celles qui résistent le mieux . Celles dont l’état est l’actionnaire ne sont pas tres en forme c’est le moins que l’on puisse dire . Et par ailleurs RIEN ne justifie la spoliation d’un bien d’autrui . Si mon voisin ne gère pas bien sa maison , ce n’est pas une raison pour la lui piquer .

    • @Austrasie il y a des dispositif pour transmettre des PME ou vous avez une reduction de 75 %
      https://www.economie.gouv.fr/entreprises/succession-cession-entreprises

      En France on voit des gens geindre qu on les taxe trop car ils n peuvent pas transmettre sans impots un appartement a paris.
      Franchment en quoi ca handicape l industrie francaise ?

      Par contre oui, on devrait taxer autnat les sucession que ca soit en ligne directe qu un etranger
      Apres tout une femme de 30 ans a bien plus de merite a coucher avec un vieillard que le fils qui est juste né d un pere riche

      • @cd on ne devrait pas taxer DU TOUT l’héritage . Au nom de quoi ? Au nom que l’état est un mac ?

        • @Val
          Si on doit alleger les impots sur quelmque chose en France, la priorité c est surement pas ca.
          A votre avis ne vaut il pas mieux taxer moins le travail que les heritages ?

          • @cd et où avez vous lu qu’ils vont alléger les impôts sur le travail ? Et pour info nous avons déjà l’un des impôt les plus lourd sur les successions .

  • Ces gens et leurs semblables doivent donner l’exemple : ils reversent l’intégralité de leur fortune actuelle aux restos du cœur et ils se contentent du SMIC pour 2022. Grâce à leur réseau, ils l’auront largement doublé en fin d’année, hop, rebelote, tout à une association et ils démarrent 2023 avec le SMIC.
    Etc.

  • Absolument pas d’accord avec cet article, son auteur et les divers commentaires faits par les lecteurs.

    Le libéralisme est légitime à supprimer l’impôt sur le stock, c’est à dire l’impôt sur la fortune. Cet impôt est effectivement contre productif, car les revenus, donc l’accumulation de capital, sont déjà préalablement imposés.

    En revanche, l’impôt sur les successions est lui libéral, car il permet de mettre un peu d’équité entre les jeunes qui démarrent dans la vie active et concourent ainsi à armes plus égales.

    • Selon vous est donc libéral tout ce qui permet la soi-disant égalité des chances. Tout faux.
      D’autant que cet impôt incite plutôt à ne pas  progresser, puisque, au final, ce sera pour nourrir cet état ogre et non transmettre à ses propres enfants.

      • @petite fraise
        comment vous pensez progresser si au dessus de vous tout est occupé par des heritiers qui vont tout faire pour que vous restiez a votre place : en bas

        Pour voir ce que donne une societe d heritiers, il suffit de regarder la France de l ancien regime ou plus recent du XIX

        • 1) la propriété privée est sacrée (sinon adieu liberté et prospérité).

          2) il y a toujours de la place dans un pays libre. Ce n’est pas vrai dans un pays socialiste effectivement (comme la France).

        • @cd « tout est occupé par des héritiers qui vont tout faire pour que vous restiez a votre place » : vision statique de la société qui fait l’impasse sur les créations de valeurs , ce que l’héritier a ne vous enlève rien à vous et vision complètement hors sol des héritiers , ils n’ont que faire de ce que vous faites , ou plutôt si : ils aimeraient bien investir dans ce que vous allez faire vous .

          • @Val
            regardez comment ca se passait dans les 2 exemples historiques que je vous ait donné
            Vous pensez serieusement qu un comte allait dechoir a investir dans l entreprise d un manant dont le pere vidait le fumier de ses ecuries ?
            Meme au XIX, il y avait un certain consensus pour que chacun reste a sa place. Le rentier vivait de ses rentes en ne faisant rien, le boutiquier de son echoppe et tout etait fait pour que la populace reste a sa place.
            Le XIX sciecle nous a donné plein d ecrivains. Relisez les pour comprendre la mentalité de l epoque

            • @cd Au XIX un membre de ma famille cordonnier de métier est parti au Venezuela , il y a fait fortune . Aujourd’hui un de mes amis a également fait fortune . Ces deux personnes avaient deux choses en commun : le goût du risque , et pas peur du travail . Cessez de regarder dans l’assiette du voisin et faites en autant.

              • C est pas parce qu une personne peut reussir que ca justifie le systeme : ca peut etre l exception.
                Et ca signifie que le systeme est sous optimal (s il faut s expatrier pour reussir, la france va perdre tous ses talents)

                Savez vous que vous pouvez devenir reine de France en n etant meme pas noble (je parle ici de l ancien regime, pas du XXI sciele)
                Et oui, Mme De Maintenon (la femme de Louis XIV) etait de basse extraction comme on disait

                D apres vous, on aurait du dire aux manant du XVII sciecle d en faire autant au lieu de se rebeller

  • On pourrait affecter cet impôt aux jeunes quand ils démarrent dans la vie active, quitte à ce que chacun d’eux en choisisse l’usage qu’ils en feront.

  • Comme la plupart des articles ici, on ecrit que l impot c est pas bien. A la bonne heure !
    Par ocntre aucun article n ecrit par quoi le remplacer ou ou faire des economies. L etat depense deja 30 % de plus que ce qu il gagne et le budget etat+secu c est approximativement 1000 milliards (un peu moins mais l ordre de grandeur est la).
    autrement dit une economie de 100 millions c est 0.01 %
    C est donc pas avec des centenaires retraites en algerie que vous allez regler le probleme, ni en reduisant le nombre de fonctionnaire (Sarkozy avait essayé, n y etait pas arrivé et en plus avec un effet limité sur le budget, vu que ca ne concerne pas les postes le splus importants de depenses (50 % des depenses c est les retraites et les soins medicaux)

    Pour en revenir a l heritage, on a eut en France pendant longtemps aucune taxe sur l heritage. Ca s appellait l ancien regime.
    Pas franchement une periode d innovation et de prosperité car l heritier n allait pas investir mais plutot s appliquer a consolider sa rente (comportement qui existe toujours, pensez aux notaires qui refusent la concurrence)

    Pour finir, ne doit on pas aussi ajouter le passif a l heritage ?
    Car si vous heritez de l actif, pourquoi le passif est lui generreusement laissé aux contribuable ?
    Car les dettes accumulés par l etat c est soit des impots non percu soit des depenses/allocations/pensions qui n auraient pas eut lieu si l etat etait bien geré
    Autrement dit, lors de l heritage, il devrait etre prelevé un montant correspondant aux dettes accumulés par les presidents que le mourrant a elu:
    a voté en 81 -> dette de Mitterrand
    a vote en 95 -> dette de Chirac

    PS:
    – meme si je n ai jamais voté Mitterrand, je suis coupable de son election (en 88, en 81 j etais mineur)
    – si une minorité extremement agee a reconstruit la france en 45 (ils ont 90 ans maintenant) le gros des deces et des heritiers n ont que du passif

    • laissez les gens profiter du fruit de leur travail et les administrations s’écrouler en arrêtant de les nourrir pour rien.

      • @Breizh
        Si vous croyez que les qdministrations et l etat vont s effondrer sans degats pour vous, vous vous trompez
        A mieux vous serez contraint a payer, au pire l etat sombrera completement et si vous ne paierez plus grand chose vous aurez le service d un etat du tiers monde: vous devrez payer des mercenaires pour vous proteger, vivre dans un camps gardé H24, subir le racket d un petit chef de guerre

    • @cd « devrait etre prelevé un montant correspondant aux dettes accumulés par les presidents que le mourrant a elu » palme d’or ! Une autre ! Une autre ! Cela suppose : 1. que les hommes politiques tiennent les promesses qu’ils font aux électeurs . et en matière de réduction de dette ce n’est jamais le cas ; 2. que l’anonymat du vote soit levé . Parce que voyez vous je ne me vois pas payer l’ardoise de présidents pour lesquels je n’ai pas voté . Une autre ! Une autre !

      • @Val
        Comme je l ai ecrit, j ai JAMAIS vote Mitterrand ni Chirac et pourtant je suis coupable car collectivement nous aurions du voter pour d autres
        Et je suis plus responsable des dettes de Mitterrand qu une personne qui n etait meme pas né a l epoque !

        PS: le liberalisme c est pas « privatisation des profits, nationalisation des pertes » comme certains ici le comprennent

        • @cd la culpabilité collective est une de vos inventions. Si votre voisin vole un œuf vous êtes responsable ? Mais bon si la culpabilité est votre tasse de thé…. eh bien libre à vous .

      • « je ne me vois pas payer l’ardoise de présidents pour lesquels je n’ai pas voté »

        C’est pour cela qu’il ne faut pas voter.
        En participant volontairement au vote vous reconnaissez par avance la validité du résultat dont vous êtes solidairement responsable.
        En vous abstenant vous prouvez que vous n’êtes pour rien dans la débâcle qui s’en suit.

    • Le vrai impôt n’est pas progressiste : il est proportionnel, c’est ça la vraie égalité.
      L’impôt sur un héritage (si on part du principe qu’il est accepté hein), ne devrait pas exister car il a justement déjà été imposé durant la vie du défunt (et ceci plusieurs fois).
      Concernant la dette, sujet intéressant, je n’y avais pas pensé. Difficile de se faire un avis. Je comprends votre raisonnement qui est cohérent je trouve.
      Cependant, j’aurai tendance à dire que cette dette ne devrait pas existée en fait car l’état se doit de ne pas en créer de manière incontrôlée comme c’est le cas actuellement. De plus, je rejoins @val sur le remboursement de ce passif.

  • Excellent article !

  • Les commentaires sont fermés.

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