Bernard Madoff et ses cousines : les retraites par répartition

Des systèmes de Ponzi-Madoff publics ont été créés par les législateurs eux-mêmes, ce qui évite à leurs initiateurs et gérants de subir le sort de Bernard Madoff.

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Bernard Madoff painted portrait BY thierry ehrmann (CC BY 2.0)

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Bernard Madoff et ses cousines : les retraites par répartition

Publié le 17 avril 2021
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Par Jacques Bichot.

Le décès de Bernard Madoff est survenu en prison, puisque la peine que la justice américaine lui avait infligée s’élevait à 150 ans de privation de liberté. Qu’avait-il donc fait ?

Des arnaques formant un ensemble quasi pharaonique, au détriment d’épargnants trop crédules. Il n’a pas inventé le procédé, employé des décennies plus tôt par Charles Ponzi, également aux États-Unis et maintes fois utilisé depuis. Il lui a donné une ampleur jusque-là inégalée : selon les chiffres annoncés par Pierre-Yves Dugua dans Le Figaro du 15 avril, 19 milliards de dollars reçus, mais 65 milliards dus à ses clients, en raison des montants incroyables dont il les créditait comme si les placements réalisés avaient été formidablement rentables.

Des pertes lourdes, mais partielles

Les clients de Madoff ont pu récupérer 14,3 milliards : ils n’ont donc perdu que le quart de leur mise. Cette somme ne représentant que 22 % de ce qu’ils avaient cru posséder, au vu des relevés de comptes fournis par l’escroc, on comprend leur déception, leur sentiment de s’être fait rouler.

De manière générale, un système de Ponzi consiste à faire croire à des épargnants qu’ils peuvent bénéficier de rendements hors du commun en investissant dans des produits financiers très peu connus, mais merveilleusement rentables.

Des gains fictifs

Pour apporter la « preuve » de cette forte rentabilité, Ponzi, Madoff et leurs émules – on en découvre chaque année, les hommes ayant tendance à croire au père Noël – créditent les comptes de leurs clients d’intérêts ou dividendes aussi confortables qu’imaginaires : c’est ainsi que Madoff en est arrivé à devoir 65 milliards de dollars.

Conformément au proverbe « on ne prête qu’aux riches », le créateur d’une pyramide de Ponzi mène grand train, à la fois pour son plaisir et pour entretenir la confiance des gogos dans ses merveilleuses capacités à faire d’excellentes affaires.

Si ses comptes ne sont pas vérifiés par un expert-comptable consciencieux et intelligent, l’arnaqueur peut faire illusion pendant des mois ou des années, jusqu’à ce qu’il disparaisse sans laisser d’adresse, avec un pactole représentant une fraction importante de l’argent qui lui a été confié.

Les retraites par répartition, un système de Ponzi-Madoff

Parallèlement à ces systèmes privés qui tombent sous le coup de la loi, des systèmes de Ponzi-Madoff publics ont été initiés par les législateurs eux-mêmes, ce qui évite à leurs inventeurs et gérants de subir le sort de Bernard Madoff.

Il s’agit des retraites dites par répartition, en usage sur une très grande partie de notre planète.

Les cotisants obtiennent en effet la promesse de versements ultérieurs, alors même que leurs cotisations ont été utilisées en pay-as-you-go (au fur et à mesure de leur encaissement) pour verser des pensions aux anciens cotisants devenus retraités.

Dans les deux cas, le Ponzi privé et le Ponzi public, les apports réputés donner droit ultérieurement à des intérêts, dividendes, remboursements ou rentes viagères sont utilisés pour tenir les promesses faites aux cotisants.

Il existe cependant une différence de grande importance : Ponzi, Madoff et leurs semblables ne disposent pas de l’appui des pouvoirs publics, d’une impunité accordée par le législateur, alors que les caisses de retraite par répartition fonctionnent avec la protection de la loi. Grâce à cela, les actifs sont obligés de cotiser, les retraités touchent effectivement des pensions.

Cette pratique n’est pas réservée aux retraites de la Sécurité sociale : les complémentaires telles que l’ARRCO-AGIRC détiennent certes quelques réserves, généralement modestes au regard de leurs engagements, mais pour l’essentiel leur fonctionnement relève de la technique Ponzi-Madoff : attribuer des droits au prorata des cotisations encaissées, mais dépenser ces cotisations au fur et à mesure de leur encaissement pour payer les pensions.

Exception faite de quelques petits régimes complémentaires, les provisions constituées ne représentent qu’un modeste pourcentage de ce qui est dû aux adhérents.

Le rôle du législateur

L’appui fourni par le législateur est déterminant : non seulement il oblige les actifs à cotiser, mais il dispose aussi du pouvoir d’augmenter le taux de cotisation. Les actifs sont donc souvent conduits à verser aux retraités une partie de plus en plus importante de leurs gains au fil des ans : c’est ce qui a par exemple permis à François Mitterrand d’abaisser démagogiquement l’âge de la retraite de 65 ans à 60 ans, au bénéfice de sa popularité.

C’est donc la loi qui non seulement permet, mais organise les retraites par répartition selon la technique Ponzi-Madoff.

La punition infligée à Bernard Madoff n’est pas injuste, ces arnaques ne sont pas tolérables. Mais il ne s’agit là que d’une arnaque modeste en comparaison de la couleuvre que nos législateurs nous font avaler en faisant des cotisations de retraite l’origine légale des droits à pension. Certes, le législateur ne sera pas puni, car il ne semble pas exister d’autorité ayant le pouvoir de sanctionner les erreurs qu’il commet, fussent-elles énormes. À moins que ?

À moins que les électeurs décident d’élire en lieu et place des ignorants qui siègent dans les palais nationaux des personnes qui connaissent le fonctionnement réel des retraites par répartition.

Éradiquer les systèmes Madoff, effectuer une réforme en profondeur de nos retraites par répartition

Le fonctionnement réel des retraites par répartition est très simple dans son principe : les adultes mettent au monde des enfants qu’ils entretiennent, instruisent,  soignent, aiment, moyennant quoi, ultérieurement, il existe des travailleurs efficaces qui vont consacrer une partie de leurs ressources à faire vivre correctement ceux qui ont investi en eux.

Cet échange entre générations successives est l’essence même des retraites par répartition. Le législateur ne l’a pas encore compris : mais qu’il fasse un petit effort pour s’occuper d’autre chose que d’amendements insignifiants à des textes préparés par les services du pouvoir exécutif, et l’absurdité de l’actuelle législation des retraites lui apparaîtra.

Il sera dès lors en mesure de faire une réforme vraiment importante, mettant enfin le droit positif en accord avec la réalité économique : attribuer les droits à pension au prorata des investissements réalisés dans la jeunesse, que ce soit en élevant ses propres enfants ou en finançant l’entretien et la formation de l’ensemble de la nouvelle génération.

  • Jacques Bichot est l’auteur de Cure de jouvence pour la Sécu, paru en 2020 chez L’Harmattan.

 

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  • Bravo à Jacques Bichot pour avoir démonté le mécanisme.

    Et pour avoir évité la comparaison très souvent faussée avec les retraite par capitalisation, comparaison qui cache le facteur principal : l’âge départ qui détermine le rapport entre cotisants et pensionnés : à âge égal, la capitalisation est un Madoff indirect

    Reste à phosphorer sur la mise en place de sa conclusion

    • Ca dépend de quel type de capitalisation on parle.
      La constitution d’une épargne personnelle, librement accessible, en vue de sa retraite nous évite ces défauts.

    • La capitalisation loin des doigts boudinés et crochus de l’état ne peut être que bénéfique.
      Mais l’état ayant vu le danger, fera tout pour que cela ne se produise pas.
      Par ailleurs, un bon système est un système mixte.

    • la capitalisation permet au moins l’accumulation du capital, essentiel pour créer et faire vivre des entreprises, donc de la richesse.
      la répartition n’est qu’une consommation de ressources qui ne peut rien produire et au contraire appauvrit.

    • Voici une comparaison chiffrée de capitalisation avec répartition basée sure les rendements de marche depuis 1900, y compris les guerres, et sur l’evolution demographique. https://economiepublique.blogspot.com/2019/04/le-cout-des-retraites-retraites-par.html

      • Si une bonne crise annihile la capitalisation acquise, il faut bien en passer par une phase de répartition ou alors laisser crever les vieux dans la mouise. C’est ce qui a justifié la répartition après la guerre. En revanche, rien si ce n’est la haine du capital n’a justifié de ne pas repasser aussi vite que possible à un système où la capitalisation soit la normalité et la répartition l’exception.

        • La répartition a été créée sous Pétain. Il avait besoin d’argent il a nationalisé les retraites par capitalisation et pris l’argent.
          C’est le talon d’achille des retraites par capitalisation c’est qu’en général elles se font spoliées par l’état.
          C’est ce qu’a fait l’Argentine en 2008 en nationalisant les fonds de retraite.

  • On peut ne pas aimer le principe de la retraite par répartition. (C’est mon cas). Mais il n’est pas nécessaire de raconter des âneries. Ce n’est pas un système de Ponzi. L’auteur est d’ailleurs si mal à l’aise avec cette analogie qu’il évite soigneusement d’en donner jamais la véritable définition, qui est la suivante : « les intérêts versés aux épargnants sont prélevés sur le capital placé par les souscripteurs suivants ».
    La retraite par répartition obéit en réalité au principe de l’assurance ou du chômage : l’ensemble des assurés paient par leurs cotisations (et non par leur capital, première différence) les « sinistres » survenant à une partie d’entre eux (et non à tous, deuxième différence), en l’occurrence l’arrêt définitif ou provisoire du travail. Le système est équilibré, alors qu’il ne l’est jamais avec Ponzi (troisième différence) qui fonctionne par fuite en avant, ou cavalerie.
    Quatrième et dernière différence :
    l’auteur parle dans sa (mauvaise) définition du système de Ponzi (4eme paragraphe) de « rendements hors du commun » et de « produits merveilleusement rentables » ; permettez moi de douter de la véracité de ces qualificatifs quand je constate le niveau général misérable de nos retraites…

    • J’ ai ressenti un peu la même chose que vous, bien qu’ on ne parle pas des mêmes objectifs on ne peut pas négliger de réelles similitudes. Le simple fait d’ emprunter chaque année pour payer des retraites de fonctionnaires est un accroc fait à la promesse des retraites par répartition, une arnaque faite à ceux qui bossent pour deux, trois, quatre…etc retraités.

      • C’est peanuts et ne change pas la nature du système. En clair ça n’en fait pas un Ponzi.
        Les 4/5 des retraites sont financés par les cotiz, 1/10 par les taxes (CSG…). Le recours à la dette, c’est de l’ordre du %.

        • Justement, la CSG (dont l’évolution du taux à la fois marrante et navrante) n’ouvre aucun droit spécifique, c’est un pot commun.
          En fait, les »assurés«  n’ont aucun pouvoir sur leur propre argent.

    • L’autre différence entre les deux systèmes est que dans le cas Ponzi les victimes alléchés par l’appât du gain souscrivent volontairement et librement à une tromperie assez évidente et dans le cas des retraites par répartition elles sont purement et simplement spoliées par la force publique.

    • « Le système est équilibré »!? C’est de l’humour, je suppose…

    • @Jérémy j’ai arrêté à « le système est équilibré » hou hou , je ris encore . Vous en avez d’autres comme celle là , hi hi . Ou alors c’est un mensonge a faire péter l’écran du PC. Le « hors bilan » et les retraites des fonctionnaires ça vous dit quelque chose ? Il va falloir arrêter la purée Jérémy .

      • Ah oui, par rapport à un vrai système de Ponzi, les retraites par répartition, c’est vachement équilibré !

        • C’est comme le vélo, tant que ça roule, c’est équilibré ( enfin pour ceux qui savent faire!). Quand ça s’arrête, tout se casse la gueule, vélo ou système de répartition.

        • Simplement parce qu’on donne moins « d’intérêts » , on a pas besoin d’attirer le client puisque celui-ci n’a pas le choix. …
          Le pseudo équilibre dure ainsi plus longtemps … Mais ça explosera un jour. ?.

          • Si l’âge de départ était lié au financement, il n’y aurait aucune raison que ça explose.

            • C’est oublier le rapport cotisants/bénéficiaires qui est loin d’etre maîtrisé…
              Reculer la retraite en fonction des rentrées à aussi ses limites (emploi des personnes âgées, marche du travail… etc) et je penses que si dans ce cas le système n’explosera pas, c’est le cotisant qui voyant son départ à la retraite s’éloigner de plus en plus qui lui explosera…

              • c’est bien ce que je dis, l’âge légal devrait être ajusté pour prendre en compte ce rapport cotisants/bénéficiaires. Après le décès de la génération babyboomers, ce rapport va se stabiliser à condition que la France adopte aussi une politique pro-entreprises pour ne pas avoir trop de chômeurs.

      • Les retraites des fonctionnaires sont payées par l’état, même si c’est une dette inscrite nulle part, elles n’ont rien avoir avec les RPR.
        votre argumentation est une parfaite malhonnêteté intellectuelle.
        C’est justement parce c’est un autre système totalement étranger aux RPR que les retraites des fonctionnaires sont supérieurs de 25 % a celle du privé, et que le passage a la retraite par points est quasi impossible, car il faut expliquer aux fonctionnaires que leurs retraites vont baiser de 25 %, ou différer la mise en application sur 40 ans.

        • Hormis des organismes de capitalisation, il n’y a pas de caisse de retraites pour les fonx. C’est beau l’égalité communiste.

    • Vous avez raison mais l’auteur n’a pas forcément tort. Comme pour le chômage, l’état va finir par reprendre les renes et mettre de l’argent au pot pour éviter la faillite du système.

    • Mouaip m’est avis que c’est juste du miniponzi ,qui cache une redistribution de revenu d’une grande complexité..
      c’est bien une arnaque en ce sens , simplement qu’on prétende aux gens qu’il sauront un retraite..et par dessus le marché qu’elle sera « juste. ».

      la réalité est qu’on ne peut promettre à personne de quoi demain sera fait… il ya certes une inertie « globale »..qui permet de donner une illusion de gestion et de controle reste que c’est un mensonge.

      • Ni Ponzi ni mini-Ponzi. C’est un système tout ce qu’il y a de plus assurantiel, ce qui n’est pas en soi une arnaque.
        Vous êtes cependant le premier à mettre le doigt sur le défaut de la RPR : le fait que ce « contrat intergénérationnel » dépende du ratio actifs/retraités et donc ne puisse garantir que vous obtiendrez, le moment venu, la même chose que les gens dont vous financez, par vos cotisations, la retraite aujourd’hui.
        C’est pour cela que je préfère un système par capitalisation, non obligatoire, où chacun constitue sa propre épargne qu’il transformera à l’âge choisi, uniquement par lui, en rente…

        • assurance globale…..

          • sans assurance de grand chose au niveau individuel..

            c’est aussi accessoirement une façon de s’assurer le vote de certains groupe en les favorisant autrement que par le salaire..

            c’est une escroquerie.. qui repose sur l’idée plaisante pour les gens. .que la retraite est la conséquence d’un mérite au contours mal définis.. et où on constate que le mérite est surtout le soutien idéologique au système..

            ..comme la sécu..le vice est partout là dedans..

    • Il est grossièrement évident que comparer les retraites par répartition et un pyramide de Ponzi, est une parfaite crétinitude.

    • Un ponzi prend l’apport des nouveaux arrivant et plutot que de l’investir, le distribue aux participants precedents. Dans la mesure l’argent des nouveaux arrivant est distribue a fonds perdus et ou il n’y a aucun investissement. Le principe de financement est le meme qu’un ponzi. La difference par rapport a un ponzi prive est que tout le monde le sait et l’URSAFF est dote de moyen de coercion.
      Comme un Ponzi, le financement n’est pas stable a moins que l’age de la retraite soit module avec l’esperance de vie et la natalite. Si vous regardez les hypotheses de croissance du COR, vous admettrez qu’elles sont plus qu’heroiques.

  • Les journaux ont titré « L’escroc Bernard Madoff est mort en prison ». Dire qu’un jour, on aura quasiment le même genre d’article chez nous : « L’escroc Patrick Balkany est mort en s’étouffant avec une pince de homard bien au chaud dans sa résidence luxueuse. »

    Mais bon, je ne vais pas dire que notre justice est laxiste, sinon Dupond-Moretti va dire que je suis un extrêmiste populiste.

  • Et la retraite par capitalisation, c’est qui , qui place le pognon ou, maintenant que Madoff est mort ?

    • ben c’est vous ! A vous de vous informer pour placer aux bons endroits. A l’Etat d’assurer le respect de votre patrimoine.

      • L’énorme majorité des gens est incapable de choisir où investir. Connaissant les français, tout partirait dans l’immobilier faisant exploser les prix.

        • 1) ce n’est pas une raison pour spolier leur argent.
          2) s’ils en étaient vraiment responsables, ils apprendraient vite à investir intelligemment.

          • aux US, la quasi-totalité de ceux qui capitalisent laissent d’autres personnes gérer à leur place car les gens ne savent pas ou n’ont pas le temps.

            Et donc personne n’est à l’abris d’un Enron, subprime, Maddoff…donc je me répète, les français choisiront l’immobilier faisant exploser encore plus les prix.

            Après je suis d’accord qu’il faille baisser la fiscalité dans ce pays et laisser, en partie, un choix à chacun de choisir pour sa retraite. La spoliation de l’état doit diminuer tout comme celle des actionnaires dans de nombreuses entreprises. Les travailleurs doit récupérer la majorité de leurs efforts, pas l’état et pas les actionnaires.

  • Il y a aussi un vrai problème, le système a commencé alors que les premiers bénéficiaires n’avait jamais cotisé.
    Alors c’était plutôt une bonne chose que d’un seul coup des gens qui avaient travaillé toute leur vie et qui n’avaient pas pu mettre de l’argent de côté puisse jouir d’une retraite. Mais ce système aurait dû évoluer dès le départ avec une capitalisation. Et maintenant on pourrait avoir une capitalisation à la française avec des bons du Trésor par exemple, et dans tous les cas ça servirait des retraites et un capital qui pourrait être transmis à des héritiers. Et ça serait nettement supérieur aux retraites actuelles. Sur les cotisations actuelles il faut payer tous les fonctionnaires des multiples caisses de Retraite avec des bons salaires et des bonnes retraites il y en a même une partie qui sert à alimenter les centrales syndicales.

    • le système a commencé sous Vichy, pour limiter le chômage énorme du à l’Occupation, en mettant en retraite les plus vieux (toujours la même recette).
      Et cela perdure de nos jours.

  • On a pu ainsi ni vu ni connu rétablir le travail des enfants.

  • La plupart des réponses à mon premier commentaire me font penser à la désormais tristement célèbre affaire du Yacht Club de Vincennes.
    On commence par croire que la RPR est un Ponzi, comme d’autres croyaient que les bateaux de Vincennes polluent, puis face à l’évidence, on invente de fausses excuses, à la limite du « c’est comme ça, épicétou » en tentant de montrer malgré tout que c’est forcément une arnaque. Ce qui n’en fera jamais un Ponzi pour autant !
    Soit, un peu de mauvaise foi agrémente le discours… Beaucoup de mauvaise foi détruit totalement la crédibilité de qui s’y emploie.
    La RPR a certainement des tas de défauts mais ce n’est pas un Ponzi, c’est une évidence. Et je m’étonne qu’un auteur de la trempe de Bichot ait sombré dans cette caricature et que certains lecteurs de CP tentent de le suivre dans cette voie absurde…

    • Décidément quand ça veut pas, ça veut pas !
      Où ai-je dit que c’était un bon système ?

    • Personne ne peut comprendre ici qu’affirmer que la RPR n’est pas un Ponzi, ça ne veut pas dire que c’est un bon système ? !
      C’est quand même incroyable ! Un tel manichéisme confine à la bêtise…

      • en fait… si vous considérez l’accumuation de dette, ça peut ressembler à un mini « ponzi  » a(u sens de à la fin il n y a quasi rien surtout en regard des promesses ) intergénérationnel et que la somme empruntée soit minime chaque année ne change rien..

        on n peut pas assimiler cela à un assurance… qui assurerait quoi d’ailleurs?? quel accident aléatoire? quel « sinistre » la pauvreté?
        et surtout globale?

        justement non, par que c’est global n’est pas un assurance..ça n’assure rien du tout..

        • 1. L’accumulation éventuelle de dette n’est que le résultat de l’inertie politique de nos décideurs qui procrastinent avant d’amender notre système de retraite (augmentation des cotiz, diminution des pensions, recul de l’âge de départ). Elle n’est pas inhérente au système lui-même.
          2. Même suivant votre définition, c’est bien une assurance dans la mesure où rien ne garantit que le « sinistre » (votre départ à la retraite) se réalise. La probabilité en est certes élevée aujourd’hui, bien plus que du temps de Bismark (qui avait fixé l’âge de départ égal à l’espérance de vie) mais pas égale à 1.
          Cependant, il existe une définition plus générale de l’assurance, telle qu’on l’utilise par exemple dans le cas de l’assurance-décès. Il s’agit de la constitution d’un droit à pactole qui sera perçu par vos héritiers à votre décès. Dans ce cas, il n’y a bien sûr aucun aléa, puisque la mort est inéluctable.

        • Autre exemple, l’assurance-vie, pour laquelle le pactole que vous constituez par vos « cotisations » ne présente aucun alea. Le pactole ainsi formé vous sera forcément versé, à vous ou à vos héritiers.
          Ainsi on ne peut pas affirmer que le principe de l’assurance implique systématiquement un alea.

          PS : vous noterez aussi que le terme de « retraite » est impropre. le terme exact est « assurance retraite ».

        • Bref… La définition la plus générale de l’assurance est celle-ci : versement d’une indemnité, one shot ou périodique, à l’issue d’une période de cotisation, lorsqu’une condition, définie au préalable, aléatoire ou non, est remplie.

          • non…. ce n’ets pas DU tout la définition d’une assurance qui serait la couverture des frais individuels associé à un risque rare et aléatoire par leur mutualisation..

            • … et le risque couvert par une assurance-vie est celui de vivre plus vieux que ce que permettent les ressources normales de l’assuré. Le traitement fiscal français peut fausser les idées, mais tu as raison de rappeler qu’une assurance est forcément liée à la couverture d’un risque.

          • C’est extraordinaire, votre aveuglement. Les premiers bénéficiaires de la retraite par répartition n’ont pas payé pour un risque (principe de l’assurance). Ce sont les actifs qui payaient pour le « risque ». Dans le principe de l’assurance, c’est l’assuré qui paie pour être couvert. Dans la retraite par répartition, c’est un tiers (les générations suivantes). Est-ce si difficile à comprendre ?

    • Cela me rappelle une « vanne » sur le chef :
      1- Jeremy lapuree a raison…
      2- Jeremy lapuree a toujours raison…
      3- Si un de ses contradicteurs a raison c’est l’article 1 et 2 qui s’applique

  • On peut en dire autant de la dette française, que l’on veut maintenant « faire rouler », sans que le grand public ne sache de quoi il s’agit.
    Et bien il s’agit ni plus, ni moins que de cavalerie.
    Si vous essayez d’en faire autant à titre privé, vous découvrirez assez rapidement les joies du Code Pénal.

  • La comparaison du système de retraite par répartition avec une pyramide de Ponzi est parfaitement légitime. Comparer la retraite par répartition avec une assurance est parfaitement déplacé.
    Les premiers bénéficiaires de la retraite par répartition n’ont pas cotisé, ou très peu. On leur a juste demandé de racheter des points, ce qui n’était pas beaucoup. La retraite par répartition a été créée par les socialo-communistes pour faire miroiter aux bénéficiaires une retraite pour laquelle ils n’avaient pas cotisé, les nouvelles générations payant pour eux. C’est bien un système de Ponzi, où les entrants dans le système paient pour ceux qui en sortent.
    Que les entrants ne paient pas assez nombreux, soit par retournement démographique, soit par une conjoncture défavorable, et le système s’écroule. C’est bien ce qui se passe avec les retraites actuellement. À défaut de pouvoir mettre en prison les initiateurs de ce système, on peut toujours cracher sur leurs tombes.

  • Il faut quand même être très fort pour prendre une dérive de la capitalisation (Maddoff) pour en faire une critique de la retraite par répartition. La répartition a ses problèmes mais clairement Maddoff montre les limites aussi de la capitalisation.

    • En quoi Madoff faisait-il de la capitalisation ?
      il payait les intérêts des anciens avec les versements des nouveaux.
      Tout ça, pour faire croire aux yeux de quelques incrédules qu’il était un génie.
      Avec le reste de l’argent, il assurait son luxueux train de vie.
      C’est une escroquerie. Point.
      Si ces épargnants incrédules avaient confié leurs avoirs à Fidelity, Franklin Templeton, ou autres (puisqu’ils étaient aux USA),
      ils n’en seraient pas là.

    • Fort, ou stupide !

  • Avez-vous déjà fait le compte des prélèvements de cotisation pour la pension et ce durant toute votre carrière. Comparez cette somme à ce que l’État vous versera durant les quelques années de votre retraite, sachant que votre espérance de vie se réduit d’année en année.

    On vous rétorquera que vous devez faire preuve de solidarité avec les anciens, les moins nantis, etc Sauf que vous êtes surtout solidaires avec une armée de fonctionnaires dont vous payez les salaires et les retraites , sans compter tout les hauts fonctionnaires et les copains de la République.

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