Financer les retraites ne suffira pas : il faut revoir l’âge du départ

Les réflexions sur le financement des retraites passent à côté de l’essentiel.

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Financer les retraites ne suffira pas : il faut revoir l’âge du départ

Publié le 15 juin 2018
- A +

Par Yves Montenay.

Le gouvernement a lancé une grande consultation en ligne pour préparer la prochaine réforme des retraites en 2019. Je viens ici apporter ma contribution au débat en cours dans les médias.

Je remarque qu’on ne parle que des différents moyens de financer les retraites, laissant de côté un élément fondamental : les hommes et les femmes qui quittent la vie active ne seront pas remplacés, leurs successeurs potentiels n’existent physiquement pas. Or à quoi sert l’argent des retraites si l’on ne peut s’en servir pour acheter ce dont on a besoin pour vivre ?

En effet, l’augmentation de l’espérance de vie multiplie le nombre de seniors, tandis que la baisse du nombre d’enfants depuis les années 1970 diminue le nombre de gens pouvant faire tourner l’économie. À âge de retraite constant, les compétences nécessaires seront chez les jeunes retraités, et non plus sur le marché du travail.

Le gouvernement a bien précisé que son projet de réforme ne prévoit pas d’augmentation de l’âge de départ. Il a un autre objectif : atténuer la complication et les injustices des divers régimes actuels en instituant « une retraite égale à cotisations égales », ce que l’opinion considère comme équitable. Mais cela augmentera-t-il le nombre des actifs ? Théoriquement oui, si tout le monde partait effectivement, disons à 62 ans. Mais ce sera politiquement difficile à mettre en œuvre, donc n’y comptons pas trop !

Une partie des spécialistes disent avoir la solution : des fonds de pension et autres mesures financières. Ce n’est pas notre avis.

La « solution » des fonds de pension pour les retraites

Les milieux financiers font campagne pour le transfert de tout ou partie de la retraite par répartition (le système actuel de mutualisation en France) vers la retraite par capitalisation (épargne individuelle confiée à des fonds de pension à l’anglo-saxonne) et proposent divers dispositifs garantissant les revenus dans l’avenir.

À l’occasion de la consultation gouvernementale, les médias regorgent d’analyses  expliquant qu’en plaçant une partie de son salaire dans un fonds apportant 5 % par an, on s’assure individuellement, 45 ans plus tard, de pouvoir disposer d’une retraite égale à l’actuelle, mais pour des cotisations bien moindres. Cette retraite par capitalisation serait un moyen d’économiser des milliers de milliards pour regagner en compétitivité et réduire la dette nationale.

Pour commencer, ce calcul est bien optimiste car il repose sur un rendement de 5 % intégrant une hausse massive du cours des actions et obligations et des taux d’intérêt moins faibles qu’aujourd’hui, ce qui est contradictoire, la hausse des taux faisant baisser les obligations. Mais c’est son moindre défaut, car c’est le principe même de remplacer la pyramide des âges par la possession de titres qui est très discutable.

Le problème des retraites n’est pas (que) financier

S’il est évident que l’évolution de la pyramide des âges mine le système par répartition, c’est également vrai pour la capitalisation, même si ce n’est pas aussi directement évident. Car le problème est le même : pour que les titres gardent leur valeur et leur rendement, il faut que les entreprises aient suffisamment d’employés et de clients, or le vieillissement et la diminution du nombre d’actifs est général dans le monde, sauf en Afrique subsaharienne qui n’est pas pour l’instant un réservoir de personnel qualifié ou de clients argentés.

J’expose cette question depuis des décennies, et rappelle ici mes derniers articles :

En résumé : un retraité a besoin, notamment, d’un boulanger, d’une infirmière et d’un réparateur d’ascenseurs. On semble croire que l’argent lui permettra de les trouver. Pour les plus riches, oui, mais au détriment de tous les autres.

Prenons le cas des infirmières. Elles prenaient autrefois leur retraite à 55 ans et devenaient introuvables. La solution a été de repousser leur date de départ à la retraite à 57, 60 ou 62 ans suivant leur catégorie, moyennant une amélioration de leur situation financière. Une infirmière de 56 ans reste en pleine possession de ses moyens, et beaucoup ont anticipé cette évolution en passant du public au privé à leur retraite.

Le plus simple serait donc de généraliser cet exemple.

Augmenter la productivité ? Oui, mais…

Les allergiques à l’augmentation de l’âge de départ appellent au secours l’augmentation de la productivité. Mathématiquement ils ont raison : s’il y a moins d’hommes il faut les rendre plus productifs.

Mais cela pose plusieurs problèmes : l’augmentation de la productivité vient des entreprises, qui commencent par attribuer au personnel des augmentations, aux actionnaires et surtout aux clients par des baisses de prix ou de moindre hausse sur les produits nouveaux. Les pouvoirs publics en annulent une autre partie en édictant des normes sans cesse plus sévères. En restera-t-il pour les retraités ? Je suis sceptique. L’exemple qui va suivre montre qu’il faudrait l’augmenter de 100 % en Allemagne d’ici 2050, au bénéfice exclusif des retraités…

Alors, puisque l’augmentation de la productivité ne suffit pas, et que l’on veut pas relever l’âge de départ, certains appellent des migrants au secours.

Faire venir des migrants ? Oui mais…

Puisque nous manquons d’actifs, faisons les venir de l’étranger. Mais ça pose deux problèmes : la qualification et l’intégration.

Les qualifications qui manquent en France manquent également à l’étranger . Il y a donc concurrence entre tous les pays du monde pour attirer certains profils. Les informaticiens certes mais aussi le personnel médical, particulièrement nécessaire aux retraités.

De plus attirer des gens qualifiés « pille » les ressources humaines des pays de départ, ce qui pose d’autres problèmes à long terme pour leur développement et leur stabilité politique.

Enfin l’exemple allemand ci-après montre qu’il faudrait des dizaines de millions d’immigrants par pays. Je vois mal un gouvernement se risquer à cela !

Bref l’immigration peut satisfaire certains besoins, mais n’est pas l’échelle du problème et ne serait pas acceptée si elle devenait massive.

Un exemple instructif : le cas allemand

L’Allemagne un exemple instructif par son vieillissement accéléré, et l’importance de l’immigration.

Le vieillissement d’abord : une étude de 2013 montre qu’il y avait 44 millions de personnes d’âge actif pour 22 millions de retraités sur un total de 80 millions d’habitants. Cette étude donnait 29 millions d’actifs pour 29 millions de retraités en 2050, à âge de départ en retraite constant. Partant de cette étude et y ajoutant les autres personnes à charge, chômeurs, femmes au foyer et enfants, on voit qu’une personne au travail aurait en 2050 2 à 3 personnes à charge, toujours à âge de retraite constant.

Autrement dit il faudrait que la production d’un actif (production médicale, alimentaire, technique…) soit répartie entre environ quatre personnes (l’actif lui-même, et les inactifs), au lieu de moins de deux en 2013, soit une diminution de moitié du  niveau de vie.

Le gouvernement allemand en a tiré les conclusions en remontant l’âge de départ à la retraite, qui va passer progressivement à 67 ans, et en ouvrant le pays à une immigration de plus de 2 millions de personnes depuis 2013.

Il est trop tôt pour savoir si cette immigration a été une réussite. Elle comprend un bon nombre d’Italiens (ce qui aggrave le problème de l’Italie), d’originaires des Balkans, et de Syriens. Une partie de la population – associations, églises, entreprises… – s’échine à faire progresser l’intégration culturelle et professionnelle (un quart des migrants seraient au travail, il y aurait des conversions de l’islam vers le protestantisme…). Mais une autre partie de la population exprime son mécontentement en votant pour l’extrême droite, ce qui a amené le gouvernement à freiner les entrées. Pourtant accueillir 2 millions d’immigrés reste mathématiquement très insuffisant : compte tenu de leur pyramide des âges, c’est  30 millions d’actifs supplémentaires qu’il faudrait accueillir et intégrer professionnellement d’ici 2050 ! Il était donc effectivement plus sage d’augmenter l’âge de départ à la retraite.

Conclusion : transformons nos vieux en jeunes !

L’âge de départ en retraite est une donnée fondamentale, non seulement de l’économie, mais de la vie tout court. Si la réforme en cours va dans le sens de l’équité, elle ne résout pas la question démographique.

La plus simple est de « transformer les vieux en jeunes » en les conservant en poste plus longtemps ou en les reconvertissent vers un nouveau travail, donc retarder  le début de l’inactivité. Et ceux qui craignent l’immigration devraient donc en être de chauds partisans !

Enfin, seules les mesures démographiques peuvent répondre aux problèmes concrets de baisse de la population active : la Suède a ainsi adopté un régime qui module la valeur du point de retraite en fonction de la pyramide des âges annuelle, et a depuis longtemps poussé les études et les incitations pour rendre le travail de moins en moins pénible pour les sexagénaires.

Ces questions sont importantes et politiquement délicates… on est très loin de la solution simpliste des fonds de pension !

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  • On peut aussi diminuer le montant des pensions :
    La France est le seul pays où elles sont supérieures aux revenus des actifs, et c’est d’ailleurs le montant des pensions qui fait en grande partie la différence des dépenses publiques par rapport à ses voisins.
    Reculer l’âge de départ, oui mais à condition qu’on ne mette pas les seniors du privé en pré-retraite financé par pôle emploi à 58 ans. Le jeune précaire est plus rentable.

    • On pourrait aussi augmenter les revenus des actifs, mettre le SMIG à 2000€ nets par exemple.

    • On parle pas que des pensions mais de l’ensemble des revenus, et cela sans compter les écarts de patrimoine. Ces statistiques sont aussi valable pour le régime général.
      La seule manière de faire plus de capitalisation, c’est de diminuer les cotisations sociales pour permettre aux actifs d’investir en capital privé. Donc si on diminue les cotisations sociales, on diminue aussi les pensions.

      • La seule manière de faire plus de capitalisation, c’est de la rendre fiscalement moins pénalisée. Et pour la rendre fiscalement moins pénalisée, il faut diminuer les dépenses de l’Etat. A partir de là, la question du remplacement en biseau de la répartition par la capitalisation ne pose plus qu’un seul problème majeur : en France, on considère que la capitalisation doit plus ou moins être gérée par l’état et ses serviteurs bancaires. Et quand l’état gère quelque chose, il est impossible qu’il le fasse dans l’intérêt des futurs retraités plutôt que dans le sien propre…
        Si la fiscalité cessait d’être confiscatoire, l’augmentation bien plus rapide de la proportion capitalisation que la diminution de la part répartition conduirait les pensions à augmenter globalement.

        • s’il y a bien une chose peu taxée car largement internationalisé, c’est l’épargne retraite.
          La principale dépense budgétaire de l’état français, c’est sont budget social, en premier lieu ses pensions retraites.

      • cher monsieur votre commentaire est aberrant ; les retraites versées le sont grace a des cotisations élevées que les personnes a la retraites ont payé toute une vie , d’après ce que voue ecrivez on roierai avoir a faire a des voleurs .vivement les caisses privées ou chacun pourra constituer sa fin de vie comme il l’entent.
        mais nous sommes habitués a vos interventions .

        • Non les retraites sont versés par les actifs. Ceux qui ont cotisé toute leur vie n’ont pas anticipé le choc démographique. Ils n’ont pas constitué de cagnotte. Maintenant on ne peut pas demander aux actifs de payer 2 générations de retraités à des niveaux de pension si élevés, et en plus capitaliser.

          • Ceux qui ont cotisé toute leur vie, s’ils ont pu mettre un petit surplus en prévision de leur propre retraite, se le sont vu très largement confisquer par l’inflation, l’imposition sur les plus-values, et les prélèvements sociaux, tous facteurs sur lesquels l’état ne lésine pas !

            • Oui… les cotisations sociales, l’imposition sur les plus Values, justement pour payer les prestations qui sont à 80% constituée de pension retraite et les soins qui vont avec.

            • C’est quand même hallucinant de cracher sur l’état et ses dépenses publiques en permanence, sauf quand il s’agit de ses pensions de retraite.

              • Alors que se sont précisément sur les pensions que l’écart des dépenses publiques se creuse par rapport à nos voisins.

            • @MichelO

              Si capitaliser pour un petit surplus en prévision de sa retraite a pour conséquences les spoliations que très justement vous soulignez, ne pensez-vous pas que les dés soient quelque peu pipés dans tous les cas de figure?

            • @MichelO
              L’avenir nous dira s’il faut taxer les machines pour garantir des revenus aux personnes physiques ; la question fondamentale des revenus du travail et donc des retraites devrait être étudiée sur le plan macro-économique et de la prospective, dans le cadre des prémisses d’une nouvelle situation mondiale inédite , selon l’agence financière Bloomberg et son étude sur l’état des systèmes de retraite de 178 pays , d’où il ressort que la part mondiale de la population active s’effondre plus vite que prévue , l’évolution du ratio cotisants – retraités en France par exemple étant de 2.2 actifs par retraités , ce qui devrait amener subséquemment les pays touchés par ce phénomène évolutif qui ne pourra que s’amplifier consécutivement au remplacement de l’homme par la machine , à découvrir de nouveaux systèmes de financement de la valeur travail-retraite « plus exotiques » et peut être aussi à reconsidérer les politiques natalistes dans les pays « émergents » ?

              https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/pourquoi-il-faut-taxer-les-robots-642423.html

      • @Tigrou666

        Vous précisez « les écarts de patrimoine »!!!
        Précisez aussi pour être objectif le travail acharné qui est souvent à l’origine de l’accumulation d’un patrimoine.
        il n’y a rien de choquant de s’être enrichi
        par le travail n’est-ce pas???

      • « sans compter les écarts de patrimoine » : toujours la même rengaine socialo-stupide. Les écarts de patrimoine existent entre les générations tout simplement parce que les plus âgés, ayant vécu plus longtemps, ont eu le temps d’épargner plus. Quand les jeunes auront vécu à leur tour, leur épargne sera demain équivalente à celle des anciens aujourd’hui.

        • @Cavaignac

          Épargne=travail: Certains jeunes talentueux et travailleurs peuvent être à la tête d’une confortable épargne ce qui est PARFAITEMENT NORMAL.

          L’épargne est souvent liée à l’âge(où est le problème???) ,mais ne faisons pas diversion, car elle est surtout fonction de la VALEUR TRAVAIL et d’une éventuelle connaissance des mécanismes financiers.
          Les rengaines « socialo-stupides »que vous dénoncez à juste raison ne doivent pas faire oublier que pour l’instant,(et sans doute pour longtemps), l’égalitarisme rêvé par certains durant des décennies a toujours été une pure fiction, totalement contraire à l’application des principes élémentaires de l’économie de marché, qui seule a su s’imposer à toute la planète.

    • ceux qui partent les plus jeunes a la retraite sont les fonctionnaire ou les salariés des entreprises d’état dans le privé il faut un minimum :
      au plus tard à l’âge du taux plein automatique (entre 65 et 67 ans selon votre date de naissance), quel que soit le nombre de trimestres validés. à 65 ans si vous répondez à certaines conditions. à l’âge légal de la retraite, si vous réunissez le nombre de trimestres requis de 160 à 166 selon votre date de naissance.
      la pénalité est de 2% par trimestre d’activitémanquant .
      je pense que ces chiffres vont font défaut.
      vous devriez vous renseigner avant d’ecrire n’importe quoi ! la mise en pre retraite est financée par l’entreprise dans la grande majorité des cas, par le chomage si l’entreprise a fermé ses porte ou si elle est allé voir ailleurs!
      et quand vous dites:
      La France est le seul pays où elles sont supérieures aux revenus des actifs
      renseignez vous pour pouvoir chiffrer de maniéré exacte ce que vous avancez ! voir la Gb, l’allmagne, les pays nordiques etc , par contre nous nous payons beaucoup trop de taxes et de prélèvement pour une partie de gens disposé a ne rien faire!
      des milliers d’emplois ne trouvent pas preneur car trop » fatiguant »
      j’ai eu a faire a cette reponse de nombreuses fois a des recrutements

      • non, dans le public on licencie pas à 58 ans à l’amiable ou pas, pour toucher 5 ans de droits chômage jusqu’à atteindre l’âge legal.
        Et si vous ne me croyez pas, renseignez vous ici ou ailleurs : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/12/05/20002-20171205ARTFIG00105-les-4-chiffres-qui-montrent-que-les-retraites-francais-ne-sont-pas-du-tout-les-plus-mal-lotis.php

      • Si les métiers en question ne trouvent pas preneurs car trop fatiguant, augmenter le prix, c’est le principe même du marché.

        • arrêtez vos commentaires socialos communiste si les metiers ne trouvent pas preneur c’est que certains gagnent autant a ne rien faire on est le seul pays dans ce cas nous sommes dans un marché mondial concurrentiel et ce n’est surtout pas dans le figaro 100% a la botte de l’état que vous trouverez des chiffres exacts et cohérents .la France est le pays qui travaille le moins, ou le cou du travail est le plus élevé , et ou les investisseurs ne viennent pas la réalité est la , quand a dire que les jeunes paient pour les vieux réfléchissez sur le système aberrant de la répartition quand va t on enfin réaliser que le système de capitalisation est le seul valable il n’est pas liée a l’emploi . on aurait du le faire depuis 40 ans on savait ce qui allait se passer.
          mais faire quoi que ce soit en France avec des résonnement passant par les droits avant les devoirs , on a les pieds dedans !

        • @Tigrou666
          L’on ne vous apprendra pas que le travail peut engendrer de la fatigue et parfois une perte de la santé.
          C’est bien une des raisons pour lesquelles beaucoup de travaux ne trouvent pas preneur surtout dans certains secteurs très contraignants.
          Concernant « l’augmentation des salaires »,sachez que les salaires ne sont pas forcément en rapport avec le niveau d’études et le talent en général mais par rapport à l’idée que la société se fait du travail exercé.
          Quel sens donnez-vous exactement à votre expression « augmenter le prix? »

          https://www.leconomiste.com/article/923881-h-tellerie-restaurationp-nurie-de-main-d-uvre-en-france

    • on peut aussi réduire la durée de vie, si les gens souvent malheureux de vivre acceptaient de mourir quelques mois plus tôt ça suffirait pour équilibrer les comptes..en outre les derniers mois de vie sont les plus coûteux en terme de soins. Il est aussi assez injuste de constater les disparités d’espérance de vie entre les professions, les égoutiers meurent plus jeunes que les instituteurs, ne serait il pas citoyen et solidaire de la part des instituteurs d’accepter de rogner un peu leur espérance de vie?

      • @jacques lemiere

        Revenons plutôt à cet excellent article d’ Yves Montenay qui pose avec réalisme les vrais problèmes difficiles à résoudre, bien au delà des « il n’y a qu’à »!!!

  • Cet article présente une vision du problème limité aux frontières nationales, et n’intègre pas la mondialisation. Si l’immigration ne suffit pas (ou est refusée par la population), il y a une autre possibilité, l’émigration des personnes âgées. En effet, si un retraité a une bonne retraite mais qu’il n’existe pas assez de travailleurs en France, alors les prix du boulanger infirmière etc vont augmenter. Du coup le différentiel de prix va augmenter avec des pays dont la pyramide des âges est plus favorable, incitant à l’exode des personnes âgées. Il n’y aura pas de problème nationaliste dans ce cas. Cela se passe déjà actuellement, avec de nombreux retraités partant en Afrique du nord. Dans 30 ans, cela pourrait être en Afrique subsaharienne si les conditions s’améliorent. La pyramide des âges dans le monde ne pose pas de problème.

    • @titi
      IL y a en effet des retraites qui partent au maroc car ca leur permet de vivre comme des nabab. Par contre, vous oubliez qu un retraité a besoin de soins medicaux et qu un pays du tiers monde n est pas capable de leur offrir. donc vos retraites sont encore jeunes et en bonne santé, mais ils reviennent en France se faire soigner et « faire le plein de Medoc ». et plus tard, ils rentreront pour se faire dorloter quand il ne seront plus automome

      PS : je ne mentionne evidement pas le risque en cas d islamisation ou d emeutes ou nos retraites viendront pleurer pour qu on aille les chercher et qu on les indemnise de leur villa perdue

  • Un moyen simple (mais peu probable vu le contexte) d’augmenter la productivité globale est de supprimer les « bullshit jobs », souvent créés par des lois, normes ou autre tracasseries admistratives.

    Tous ces gens sont occupés à produire des rapports, classer des informations, contrôler… mais ne produisent rien (ou presque) d’utile: si on n’y était pas obligé, personne ne les payerait pour faire ce qu’ils font.

    Malheureusement, dans les chiffres, cela ne se verrait pas, car actuellement, tous ces emplois sont considérés comme productifs.

    Exemple: la société qui contrôle les comptes d’une autre société: ses prestations comptent pour le PIB. Or, est-ce que les actionnaires du client auraient payé autant s’ils n’y étaient pas tenu légalement?

  • Excellent article. On en revient toujours au même point : combien d’actifs pour soutenir combien de retraités. La répartition n’a que peu de défauts si l’on fait en sorte que ce rapport actifs/retraités soit raisonnable. En revanche la capitalisation revient à déplacer le centre de gravité des possédants vers les plus vieux. A moins que l’on ne leur ôte le pouvoir de décision associé à la possession, il faut alors s’attendre à des comportements insoucieux de l’avenir. Celui qui a l’approche de la vieillesse extrême est en train de consommer son matelas d’actions constitués pour la retraite aura forcément un comportement « après moi le déluge ». Peu lui importera l’avenir des entreprises qu’il a en portefeuille, il vendra au plus offrant même si celui-ci n’achète que pour récupérer un savoir faire et démanteler l’entreprise ensuite. A noter parallèlement que si l’imposition des héritages est durcie cela sera un motif de plus pour un tel comportement.
    Donc pour cette raison et aussi pour celles citées par l’auteur, la capitalisation autrement qu’en complément mineur de la répartition ne m’enchante guère.
    Comment ne voit on pas que ceux qui salivent à l’idée de la capitalisation sont ceux qui anticipent que la forte demande d’actions associée entrainera une forte hausse des cours des actions ce qui sera profitable à ceux qui en ont depuis longtemps (les derniers arrivés seront les dindons de la farce) et profitable aussi aux intermédiaires financiers qui vendent et achètent en permanence (plus les flux sont importants, plus les intermédiaires s’engraissent).
    Pour la répartition, une retraite plus tardive n’est pas forcément une catastrophe. Le progrès technique a de moins en moins besoin de force physique et les postes de travail des plus vieux peuvent être largement améliorés. Une société évoluée devrait pouvoir faire que le travail ne soit plus une souffrance. C’est un objectif bien plus noble que de se retirer le plus vite possible du monde du travail. Comment ne pas voir également qu’une personne de 70 ans est en moyenne en bien meilleur état que ne l’était une personne de 60 ans il y a une cinquantaine d’années.

    • « il vendra au plus offrant »
      Et vous croyez que le plus offrant est suffisamment stupide pour offrir beaucoup sans se soucier de l’avenir de ce qu’il achète?

      • Je ne pense certainement pas que le plus offrant soit stupide (quoi que nombre de fusions acquisitions surpayées se terminent souvent mal), mais il peut avoir des motivations qui ne soient pas forcément bonnes. Par exemple il peut acheter un concurrent en émergence simplement pour le tuer, il peut aussi acheter une entreprise pour des brevets qu’elle détient et enfouir soigneusement ensuite ces brevets pour ne pas porter tort à ses outils de productions moins modernes. Mais le cœur de mon propos n’était pas là, ce que je veux simplement dire c’est que je préfère de loin un entrepreneur relativement jeune et s’associant pleinement à l’avenir de son entreprise plutôt qu’une personne âgée qui a simplement épargné en vue de ses vieux jours et qui ensuite se fiche complètement du sort des entreprises qui sont derrière cette épargne. Donc la répartition qui n’oblige pas à se placer dans la situation de ce vieil épargnant me semble plutôt sympathique.

        • Quelle vision pessimiste de vos semblables ! Quand on met ou qu’on laisse de l’argent dans une entreprise, c’est qu’on croit à cette entreprise, quel que soit l’âge. Ou alors il y a un âge où l’on devient méchant, mais que je n’ai pas encore atteint pour autant que je parvienne à me juger moi-même !

          • Ce n’est pas du pessimisme, c’est du réalisme. Croyez vous vraiment que ceux qui achètent des actions d’une entreprise soient aussi impliqués que ceux qui s’investissent personnellement pour la développer ? L’actionnaire qui est un simple épargnant vendra ses actions non seulement si la société faiblit (ce qui est tout à fait sain et qui permet de diriger les financements vers les sociétés qui marchent et qui permet à des actionnaires activistes de racheter la société faiblissante pour la remettre sur pied) mais aussi si l’horizon de ses propres intérêts diffère trop de celui de l’entreprise. Celui qui épargne pour sa retraite a normalement une phase d’accumulation pour la préparer et il va ensuite consommer progressivement ses actifs (en vendant à d’autres) quand il sera retraité. Si la capitalisation supplantait la répartition, cela signifie que les sociétés deviendraient majoritairement possédées par des retraités et futurs retraités (je ne suis d’ailleurs pas sur qu’il y ait assez de capital disponible pour nourrir avec sa revente ces retraités pendant plus de 20 ans, n’oublions pas qu’une société vaut souvent beaucoup moins que 5 années de la valeur ajoutée qu’elle produit). Cela ne m’enchanterai guère s’ils gèrent eux-même directement leur portefeuille et cela m’enchanterait encore moins s’il était géré par des intermédiaires (caisses ou banques se servant largement au passage et soumises en plus à des réglementations et des pressions des pouvoirs en place).
            Dernier point plus philosophique : il est bien évident qu’il y a des « méchants » dans toute société. Plutôt que de rêver de l’éradication des méchants, je préfère compter sur une société ayant une organisation et des mécanismes lui permettant de fonctionner harmonieusement même avec quelques « méchants ». N’est pas d’ailleurs le cas de l’économie de marché qui peut fonctionner même avec un certain nombre d’acteurs qui ne sont pas des saints ?

            • Je sais que pour les grosses entreprises, une proportion très faible seulement des actions est la propriété directe de particuliers. Mais ces particuliers, oui, ils ont une très grande conviction personnelle derrière leur choix ! Aucun d’entre eux ne se fiche de l’avenir de l’entreprise, même quand ils arrivent à l’âge du désinvestissement.
              Et pour l’aspect philosophique, quelques méchants ont bien plus beau jeu de bloquer ou de détourner une organisation et des mécanismes sociétaux que d’effet dans un monde où chacun est considéré comme responsable et un individu dans un monde où les mécanismes naturels jouent librement.

          • @MichelO

            Le temps ne fait rien à l’affaire …!!!

  • En fait, on peut prendre le problème des retraites par tous les bouts, il ne fonctionne pas tant que l’écart entre l’age de départ et l’age de décès augmente. Soyons factuels, tant que la durée de vie augmentera, on pourra reculer l’age de départ en retraite autant qu’on veut, faire rentrer autant d’immigrés qu’on veut, faire toutes les capitalisations du monde, toutes les répartitions, augmenter les cotisations jusqu’à plus soif, prier devant l’autel des gains de productivité, du retour de la croissance et de la créativité financière qui régleront tous nos problèmes, les futures générations de retraités ont des soucis à se faire s’ils ne parviennent pas à se débrouiller tous seuls… ou à faire partie de ceux qui ont de toute façon des rentes de situation constituées sur la collectivité… n’est-ce M. Hollande et consorts ?

  • Aujourd’hui , on vit plus longtemps et en bien meilleure santé. Il serait donc intelligent de repousser l’âge de départ à la retraite à 67 ans, voire à 70 ans.

    • Mariah , allez dire ça aux gens qui ont travaillé toute leur vie dans les terres , qui est un boulot très pénible pour peu que l’on y est passé quelques années , ils seront certainement ravie de votre idée……

    • comme dit Vera, je ne vois pas pourquoi une personne qui a fait un travail pénible toute sa vie devrait partir très tard sachant qu’il ne bénéficiera pas ou peu de la retraite, plus préoccupé pour tenter de soigner les divers maux dont il sera porteur..et puis c’est facile de dire ça quand on est déjà retraité ou quand on exerce un métier peu astreignant.

    • Pourquoi se focaliser sur un critère d’âge ? Il suffit de moduler la retraite en fonction de la durée de la période d’activité, et de laisser les gens libres de partir quand ils estiment y trouver leur compte.

      • Ou de permettre des cotisations variables: je cotise peu parce que je compte travailler longtemps (ou me contenter de peu), je cotise beaucoup pour pouvoir partir plus tôt.

    • Allez dire cela à un maçon qui a le dos explosé, les genoux sifflant d’arthrose.
      Non, il faut plus de liberté.

    • tout est dans le « on »…

  • Cette analyse est à replacer dans son contexte. Elle nous vient d’un hyperactif qui exerce encore, au noble âge de 77 ans, pas moins de trois activités professionnelles et conçoit probablement la retraite comme une petite mort avant l’heure.

    C’est peu de dire que tous les Français n’ont pas la même vision des choses.

  • Une évidence.
    Comment un individu peut-il financer ± 20 ans de retraite (65-85 ans) en ayant travaillé ±40 ans (25-65 ans) tout en ayant la charge de ses enfants pendant ± 20 ans?
    40 ans d’inactivité pour 40 ans d’activité.
    Il faut arrêter le délire de faire croire qu’on peut indéfiniment vivre aux dépens des autres.
    Le système Madoff de nos retraites ne pouvait être équilibré qu’avec une pyramide des âges à base très large.
    Piñera a réussi au Chili. La voie est tracée.
    Il est temps de prendre le taureau par les cornes.
    http://www.josepinera.org/zrespaldo/Jose_1.pdf

    • pas vraiment une évidence… on peut si on accepte de vivre très chichement… ( et ça réduirait sans doute l’espérance de vie…)
      on pourrait imaginer un système de répartition qui force à l’équilibre..
      le vrai problème c’est de payer pour les autres…et pour être franc sans rien y comprendre…

  • la répartition reste déresponsabilisante par rapport à la capitalisation !
    Après, si les gens ne font plus d’enfants… il n’est de richesse que d’hommes !

    • Oui, mais tous les enfants, ceux qui attendent au chômage la becquée de l’Etat ou ceux qui veulent créer quelque chose et doivent souvent s’expatrier pour le faire, ne représentent pas la même richesse…

      • On ne peut reprocher à un homme de ne pas voir ses chaînes. Le problème c est l’Etat, le maître. Pas les pauvres.

      • mais je vous relis plus attentivement et j ai surinterprèter votre « becquée ». Il n y a pas le mépris que j’ai cru lire la première fois. Si je pouvais retirer mon commentaire…

  • quand va t on mettre le calcul des retraites sur un meme plan, années de cotisations, calcul sur le meme nombre d’années cotisées les 25 meilleurs , pas sur les 6 derniers mois pour certains, et séparer les caisses privées , des caisses d’état ?

    • c’est clair…demander aux politiques d’avoir les même avantages pour tous et dire au public d’arrêter de taper dans les caisses du privé pour financer leurs retraites…y’a du taf.

  • en lisant les commentaires on a une vue exacte de la mentalité en France ne nous étonnons donc pas que nos ‘cerveaux aillent sous un ciel plus étoilé, nos fortunes dans des pays ou reçu a bras ouvert on ne les plume pas,nos entrepreneurs dans des pays ou les habitants on encore la notion de travail et ou ils ne sont pas accablés par les charges , nous nous proférons grace a un système de taxe dément maintenir sous perfusion des entreprises dont l’état est actionnaire qui n’arrêtent pas de plonger .
    mais nous sommes les plus fort , 35 h, RTT, 5 semaines ,quel bilan magnifique ! nos grandes entreprise privées mortes grace a un système refusant la performance et méprisant l’excellence .
    nos dirigeant en sont les seuls responsable depuis 40 ans mais ceux au pouvoir sont champions toute catégorie !

  • Macron est un type intelligent et il sait très bien qu’il n’échappera pas à la remise de l’âge de départ à la retraite. Comment vivre plus longtemps sans cette modification.? Pas besoin d’algorithme pour le calculer.

  • En Suède ils ont mis 14 ans à faire une réforme des retraites qui elle est solide et pérenne …
    Nous « ON » torche ça en 3 mois …. tous les 3 ans ….
    Comment voulez vous que ça marche ????

  • on est très loin de la solution simpliste des fonds de pension !

    Bon alors les suisses sont des simplets avec leurs 3 piliers pour la retraite.
    Notez que l’AVS coûte actuellement près de 10 milliards de CHF à la confédération, en plus des cotisations.
    Il est évident comme l’église euh la mosquée au milieu du village qu’il faut repousser l’âge de départ à la retraite : qui pourrait supporter des cotisations de l’ordre de 50%?

    • @Michel C
      L autre solution c est de mettre a la diete les retraités. Ca va de toute facon arriver car on ne pourra pas tondre plus les actifs

  • Je ne suis qu’à moitié d’accord avec M. Montenay. Certes, il faut augmenter, en moyenne, l’âge de départ à la retraite (avec modulation pour les personnes -de plus en plus rares- qui ont commencé à travailler à 14 ans).
    En revanche une dose (50%) de capitalisation serait à la fois une bonne chose pour les futurs retraités mais aussi une excellente pour financer les entreprises du futur. Nous manquons cruellement de capitaux. Or la croissance, c’est le mélange d’une entrepreneur, de talents et surtout de capitaux.

  • Dans les familles où on meurt jeune de manière répétée, on pourrait avoir le droit de prendre sa retraite plus tôt ?

  • Rumeurs sur les réformes de Macron pour la retraite : une certaine remise en question des réversion de pensions, la fin des 25 meilleures années d’activité professionnelle (la prise en compte de toute la vie active comme en Suède).
    Ne pas vouloir relever l’age légal du départ à la retraite : bizarre, bizarre, mais çà a permis de ne pas déplaire aux Français lors des élections 2017…

  • Encore un article qui vise à réduire les dépenses publiques sans rien résoudre du problème fondamental de l’Etat obèse. Le sujet n’est pas le niveau des pensions, ni l’âge de la retraite, mais leur collectivisation. Qu’un quidam touche une grosse retraite et parte à la retraite à l’âge qu’il souhaite ne regarde que lui et ne gène personne tant qu’on n’est pas obligé de le financer.

    La seule solution viable consiste à privatiser les retraites en passant à la capitalisation intégrale, dès le premier euro épargné à titre personnel (et non plus cotisé à fonds perdus dans un machin collectif), en commençant par les plus jeunes générations qui n’auraient plus à cotiser à la répartition, cette dernière s’éteignant progressivement faute de participants. Les pensions publiques de retraite ne devront plus concerner que les militaires et les policiers, en récompense de leur sacrifice au service du pays.

    On ne réformera pas l’Etat obèse en rognant sur les prestations mais en coupant des pans entiers de son activité, d’un coup sec, comme on arrache un sparadrap usagé.

  • raisonner sur un système de répartition….. où le montant et l’age des pensions sont fixés politiquement…..

    est ce qu’au départ a été conçue une règle qui conduise à un équilibre des comptes? non…alors…
    empruntons voyons…c’est Mé-Ri-Té!!!

  • article tres interessant qui montre bien que le Probleme est plus vaste que simplement Repartition/capitalisation. Contrairement a l auteur, je crois que la capitalisation a 2 gros avantage sur la Repartition:
    – la possibilite de profiter de la natalite/dynamique des autres pays (si vous investissez ailleurs qu en France)
    – l impossibilite d avoir un systeme structurellement deficitaire comme en France et donc de ruiner les jeunes Generations (qui paient et ne toucheront rien). Un Systeme par capitalisation aurait mit a la diete nos retraités. Un system par Repartition fait de la dette pour eviter une sanction electorale

    • @cdg

      Votre « idée de diète » pour certains au bénéfice hypothétique pour d’ autres n’est guère probante.

      Vous aurait-il échappé qu’en économie les acteurs sont interdépendants?

      Les bénéfices pour les nouvelles générations d’une mise à la diète des retraités auxquels vous faites allusion restent à démontrer.
      Par ailleurs au cas où vous l’ignoreriez ce processus que vous appelez de vos vœux a bien été amorcé.
      L’excellent article d’Yves Montenay indique bien que les solutions au problème des retraites ne sont pas simplistes.

  • Pas un seul mot sur une politique de natalité et de la famille nombreuse dans un article traitant d’une crise démographique avec en sus un ton de léger mépris. Bravo !

  • Les commentaires sont fermés.

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