États-Unis : défaite de Donald Trump plus qu’une victoire de Joe Biden

Cette élection n’est pas une victoire de l’ancien vice-président Biden mais bien une défaite du président Trump.

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États-Unis : défaite de Donald Trump plus qu’une victoire de Joe Biden

Publié le 8 novembre 2020
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Par Philippe Lacoude, depuis les États-Unis.

Ce n’est pas complètement fini mais tout ressemble fort à une présidence Biden.

Toutefois cette élection n’est pas une victoire de l’ancien vice-président Biden mais bien une défaite du président Trump.

Enthousiasme

L’écart d’enthousiasme était palpable.

Au cours de ses six derniers rassemblements de campagne, dans la seule journée de lundi (de 1 h 30 du matin à Opa-locka en Floride à 23 h 40 à Grand Rapids, Michigan), Donald Trump a déplacé des milliers d’électeurs exaltés (ici, ici, ici, ici, ici et ).

De son côté, Joe Biden n’arrivait pas à déplacer les foules. Ses électeurs voulaient seulement que Donald Trump parte. L’autre jour, à son meeting en Pennsylvanie on pouvait voir 24 citrouilles et 21 humains :

Source : Capture d’écran – Dailymotion

Quiconque comptait les panneaux électoraux et les bumper stickers pouvait voir que les partisans de Trump étaient enflammés alors que ceux de Biden suivaient consciencieusement le mouvement, seulement motivés par leur désir de renverser le titulaire.

En soi, ça ne veut évidemment rien dire. D’abord, arithmétiquement, un vote sans enthousiasme compte tout autant qu’un vote enthousiaste. Ensuite, en ce début de XXIe siècle, on gagne les élections en ligne plutôt que dans des meetings.

Enfin, aux États-Unis en particulier, on gagne avec les indépendants car il n’y a qu’environ 29 % de républicains et 31 % de démocrates aux États-Unis. Les autres 40 % ne se sentent pas affiliés à un parti.

Pour gagner – ou ne pas perdre ! – il faut convaincre ces indépendants, c’est-à-dire en fait, l’électeur médian d’un nombre suffisant d’États pour gagner le collège des grands électeurs.

Le président Trump

Je ne vais pas revenir sur les forces et les faiblesses du président Trump sinon pour rappeler que rien de sa présidence n’est en demi-teinte.

L’économie se portait bien jusqu’en février. Le marché du travail était en plein boom pour toutes les catégories de travailleurs. Cependant les déficits sont catastrophiques même si les salaires sont en forte hausse pour les classes moyennes. Les guerres commerciales ont détruit des pans entiers de l’économie (dont l’industrie et l’agriculture) à cause des nouveaux droits de douane.

Sa politique étrangère peu diplomatique a conduit à plus de résultats en 4 ans que celles des carriéristes de Washington DC en 40 ans. Les politiques anti-immigration sont en train de causer des dommages considérables dans la recherche et les entreprises de haute technologie.

A contrario, les Américains ont fait un bond colossal dans la conquête spatiale avec un retour probable sur la lune pour 2024. Pourtant son approche du Covid-19 était pour le moins folklorique et peu scientifique.

Par contre, à supposer qu’il ait causé des morts par négligence sur le Covid, il a définitivement sauvé des vies par son usage raisonné de la force militaire : il est le premier président américain contemporain qui quittera son poste sans avoir déclenché une guerre quelque part et les États-Unis n’ont pas eu à déplorer de décès militaire en Afghanistan depuis février.

Selon l’importance que l’électeur donne à ces sujets, il a, presque par définition, une réponse viscérale à Donald Trump.

Ceci est exacerbé par sa personnalité de marchand de tapis au franc-parler avec un penchant à la vantardise qui ne s’embarrasse pas de faits trop précis.

L’ancien vice-président Biden

Le fait demeure ainsi que personne n’a voté en faveur de Joe Biden car cette élection était en fait un référendum – organisé par les médias et les réseaux sociaux – pour ou contre Donald Trump.

Jusqu’à cette année, malgré 47 ans en politique, dont 36 ans comme Sénateur fédéral, Joe Biden n’a vraiment été connu que des wonks, le microcosme de la politique.

Même lorsqu’il était vice-président des États-Unis sous la présidence Obama, il arrivait à passer incognito auprès du grand public.

L’humoriste Marc Dice a d’ailleurs réalisé une série de vidéos micro-trottoir hilarantes à l’époque où Joe Biden était le vice-président de Barack Obama : il trouvait toujours de nombreuses personnes, souvent jeunes, qui n’avaient aucune idée de qui il était (ici, ici, et ).

Ses gaffes sont tellement nombreuses qu’il a inspiré des générations d’humoristes comme Robin Williams (ici).

Plus grave, il était connu pour ses nombreux plagiats… En 1988, sa campagne présidentielle s’était arrêtée nette après qu’il ait copié un discours de Neil Kinnock (verbatim ici). Même son plan anti-Covid est inspiré de celui de Donald Trump !

De temps en temps, il se met à raconter n’importe quoi et mélange différentes histoires vraies et s’en sert pour en raconter une fictive mais hagiographique à son propos.

En général, quand on le place dans une situation de confrontation – ce que ses conseillers ont évité tout au long de la campagne en le soustrayant à des meetings électoraux – il s’énerve et sort des tirades biscornues qui n’ont aucun sens dans la langue de Shakespeare (ici, ici, ici et ) quand ce ne sont pas des menaces physiques bizarres (ici, ici et ).

La campagne de Donald Trump s’en est donné à cœur joie (ici).

Quand il n’essaie pas de mordre son épouse en plein meeting électoral, il ne peut pas s’empêcher de tripoter les femmes et, plus grave encore, leurs filles ! Même les médias de gauche s’en inquiétèrent (ici et ) : ça va être l’omerta pendant 4 ans mais l’honnêteté intellectuelle consiste à reconnaître que même la presse de gauche en parlait quand il n’était plus en fonction et pas encore candidat.

Au cours de sa longue carrière sénatoriale, il a fait la promotion de lois franchement contreproductives. Il est en particulier l’auteur de celle qui a fait des écoles des gun-free zones ce qui interdit le port d’arme par les adultes qui ont un permis au grand bénéfice des tueurs en série.

Sur les questions économiques, il n’y comprend rien. Son programme est atroce. D’ailleurs, aux États-Unis, un démocrate qui est compétent en sciences économiques s’appelle un libertarien.

À de nombreuses reprises, Barack Obama a mis Joe Biden en charge d’un dossier politique important. Systématiquement, ceci a conduit à un échec. Le tout premier fut le plan de relance keynésienne de 2009 qui a conduit à davantage de chômage. Claquer 900 milliards de dollars et se retrouver avec moins d’emplois, il faut quand même le faire ! Même le président Obama a fini par admettre en 2011 que le stimulus, géré par Joe Biden, ne fonctionnait pas.

Le plus spectaculaire « effet Biden » fut le (non-)contrôle des armes à feu juste après la fusillade de Sandy Hook. L’Amérique, horrifiée, était prête à laisser tomber le droit à la plupart des armes semi-automatiques. C’en était fini du second amendement. Dès que Joe Biden fut mis en charge du dossier, j’ai su que rien ne se passerait : de fait, après des commissions, des palabres, des brouillons de lois, des compromis, des missions d’experts et 22 réunions avec 229 associations – méthode ENA ! – l’appétit des citoyens pour une loi restrictive avait disparu. Rien ne fut fait au niveau législatif fédéral. Par contre, les Américains se précipitèrent sur des dizaines de millions d’AR-15 qui sont devenus l’arme de tout le monde.

En politique étrangère, comme le faisait récemment remarquer The Atlantic (une revue de gauche) ainsi que Robert Gates, l’ancien secrétaire à la défense de Barack Obama (ici), dans sa carrière, Joe « Biden s’est trompé sur presque toutes les décisions de politique étrangère » à commencer par la guerre en Irak (ici et ).

Il est d’ailleurs notable que les néo-conservateurs qui ont sévi durant la présidence Bush, avec les « succès » que l’on sait en Irak et en Afghanistan, étaient tous derrière Joe Biden dont Colin Powell, Kristopher Purcell, John Brennan, James Comey, etc.

C’est un délice d’avoir vu la gauche voter pour les architectes de la politique de George W. Bush et d’avoir vu les électeurs de ce dernier voter pour Donald Trump. En politique, l’étiquette fait le moine !

Pour couronner le tout, Joe Biden va arriver au pouvoir en trainant les casseroles juridiques de son fils, Hunter.

Ce dernier est accusé de diverses entorses à la loi. Nous devons ici être prudents sur la base de la présomption d’innocence : je passerai donc volontairement sous silence les sources médiatiques privées mais le FBI a ouvert une enquête sur Hunter Biden en 2019 pour blanchiment d’argent et l’enquête reste active.

La DEA a saisi un de ses ordinateurs au cours d’un raid en 2020. Le Sénat vient juste de publier un rapport sur certaines activités étrangères, en Ukraine, en Russie et en Chine. Le directeur des services secrets américains, John Ratcliffe, a confirmé que ces laptops ne sont pas des leurres grossiers des services russes.

Joe Biden a toujours nié avoir eu connaissance des activités de son fils.

D’esprit ouvert, j’accepte a priori l’idée que Joe Biden ne savait pas que son fils avait été nommé au conseil d’administration d’Amtrak, la compagnie ferroviaire publique, quand son père Joe était membre du Comité du commerce, des sciences et des transports du Sénat américain.

Ou qu’il ignorait qu’Hunter était au conseil d’administration de la compagnie pétrolière ukrainienne Burisma quand il s’est vanté d’avoir menacé de retenir un milliard de dollars de prêts américains comme moyen de pression pour forcer le président ukrainien Petro Porochenko à renvoyer immédiatement le procureur général Viktor Shokin… qui enquêtait sur Burisma !

Ceci dit, des documents officiels d’une cour de justice de New York montrent que le père est cité comme témoin dans une de ces affaires.

Joe Biden est un peu le François Hollande octogénaire de la politique américaine, arrivé là un peu par hasard, sans aucune compétence reconnue, avec une touche d’affairisme mitterrandienne ; sauf qu’au lieu de bombarder le Mali, il bombardait l’Afghanistan ; et qu’au lieu d’envoyer son fils en Afrique, il l’envoie en Chine et en Ukraine.

En somme, parfaitement inéligible sauf accident.

Et cet accident est Donald Trump.

Les vrais problèmes ignorés

Bien sûr, une présidence Biden va laisser entiers les vrais problèmes de fond de l’Amérique.

La politique étrangère du nouveau président ne risque pas de stopper l’hégémonie de la Chine ; les finances publiques seront plus que jamais exsangues ; le système de santé dévasté par Obamacare sera encore plus cher pour de moindres remboursements ; le système financier, qui vient d’être renfloué pour la seconde fois en dix ans sera toujours au bord du gouffre en 2024.

On expédiera les affaires courantes en étant le plus woke possible.

Les médias et les réseaux sociaux

À court terme, les médias et les réseaux sociaux sortent gagnants.

Malgré le blocus des réseaux sociaux sur les affaires judiciaires des Biden, un total de 72 % de 1200 électeurs probables interrogés entre le 29 et le 31 octobre ont déclaré avoir « vu, lu ou entendu » des reportages « concernant des allégations selon lesquelles Joe Biden avait menti et vendait de l’influence à la Chine et à l’Ukraine pour le bénéfice de sa famille ».

La guerre entre le président et les médias lui a coûté au moins 5 % des voix. Il est presque impossible pour un républicain de faire entendre sa voix auprès de l’électorat indépendant.

J’imagine volontiers que ça ne durera pas. Les programmes d’information sont tellement mauvais qu’il y a un marché béant pour de nouveaux médias sur tous les supports.

Le deep State et le swamp

Les hommes de l’État sont aussi les grands gagnants de cette élection.

J’ai toujours résisté à l’envie de parler de deep State (État secret, ou État dans l’État).

D’une part, c’est très complotiste – comme si une cabale de hauts fonctionnaires se réunissaient à des fins néfastes – et d’autre part, ces termes cachent un problème bien plus grave.

L’État a tellement grossi qu’il existe toute une caste de parasites qui ne veulent absolument pas le voir réduit.

Inemployables dans le privé aux salaires qu’ils perçoivent, ils sont automatiquement contre une remise à plat du système à n’importe quel prix économique et juridique, y compris des impôts lourds et des dettes colossales.

Ils n’ont pas besoin de se mettre d’accord dans un complot. Ils agissent selon leurs intérêts et ceux de l’organisme métastasé qu’ils servent.

L’idée que l’on lutte contre un groupe d’hommes particulier est idiote mais malheureusement commune chez certains analystes. La théorie correcte n’est pas celle du complot – presque toujours fausse – mais celle de L’État : la logique du pouvoir politique d’Anthony de Jasay.

Le président Trump luttait en fait contre une structure assise sur des bases réglementaires et légales qui favorisent la dépense tous azimuts.

Le futur président est exactement l’un de ces hommes : n’ayant jamais produit de richesses de sa vie, il sera immédiatement en symbiose avec ces gens.

Quand le président pensait pouvoir drainer le swamp (marécage), ça ne risquait pas d’arriver : quand un gâteau vaut 6600 milliards de dollars, chacun essaie d’en attraper les miettes ou, mieux, une grosse tranche. Or, Donald Trump a tout fait pour grossir les dépenses de l’État et, conséquemment, celle du swamp.

Les premiers résultats

Ceci dit, même avec le sabotage des élites et l’aide des médias, les gains de Joe Biden sont minuscules.

Pour le moment et sous réserve de recomptages multiples, Joe Biden a sous-performé à la fois Barack Obama et Hillary Clinton dans chaque État sauf, bien sûr, en Pennsylvanie, dans le Michigan, en Géorgie, au Wisconsin, en Arizona et en Caroline du Nord. Gains dans 6 États, certes cruciaux, baisse dans 44 États, certes moins importants à une victoire dans le collège électoral.

Bien sûr, les attaques continuelles des médias ont pesé sur les résultats mais elles ont aussi révélé que la démonisation des gens de droite – accusés de nombreux maux – a conduit ces derniers à ne pas dire aux sondeurs pour qui ils voteraient. Pour la seconde fois, Michael Moore avait bien compris ceci. Comme ils viennent de découvrir qu’ils sont 67 000 000, ils vont peut-être devenir un peu moins timides.

Un autre fait encourageant pour les républicains est que les gains enregistrés par Donald Trump en 2016 parmi les minorités ethniques se sont renforcés en 2020.

Les républicains – du parti d’Abraham Lincoln et de la déségrégation – a traditionnellement de très mauvais résultats avec les électeurs noirs. George W. Bush a eu 9 % du vote noir en 2000. Mitt Romney en a eu 6 %. Ceci est remonté à 8 % en 2016 pour Donald Trump. Il semblerait qu’il ait presque doublé en 2020. Le président a reçu le plus fort pourcentage de votes noirs des 60 dernières années au grand dam des médias qui choumiquent.

Il y a aussi des signes très encourageants pour les républicains avec le vote hispanique. Les prévisions selon lesquelles ce segment serait crucial en Floride s’est révélé spectaculairement vrai dans le comté de Miami-Dade et ont coûté l’État à Joe Biden.

Enfin, les sondages de sortie des urnes sont incroyablement favorables aux idées libérales ou conservatrices. Dans les sondages de sortie des urnes de 2016, les conservateurs étaient plus nombreux que les gauchistes de 9 points de pourcentage. Dans les premiers chiffres de 2020, la marge est de 13 points.

De plus, 57 % des électeurs se sont déclarés mécontents ou en colère (par opposition à satisfaits ou enthousiastes) de « la façon dont le gouvernement fédéral fonctionne ».

Encore une fois, ceci montre que Donald Trump a perdu l’élection et pas que Joe Biden l’a gagnée. Ce dernier n’a ni mandat, ni majorité. Le penchant conservateur de l’électorat, en particulier avec une telle participation, est de mauvais augure pour les démocrates.

Le vote libertarien

Il y a 40 ans cette semaine, Ronald Reagan était élu et Ed Clark devenait le premier candidat présidentiel libertarien à passer les 1 % du vote populaire.

Même si Jo Jorgensen n’a pas atteint les niveaux ubuesques que lui donnaient certains sondages, elle devient la seconde candidate libertarienne avec le plus grand nombre de votes.

Gary Johnson avait reçu 4 488 931 voix en 2016, mais tout porte à croire que Jorgensen ne fera pas loin de 2 millions de voix en 2020 quand tout sera enfin compté.

Fait amusant qui n’a pas fini de faire couler de l’encre : son score est supérieur à l’écart de voix entre Donald Trump et Joe Biden dans plusieurs États clefs.

Que va-t-il se passer ?

À court terme, le président Trump va probablement passer son temps à quatre choses :

  • Lutter d’arrache-pied – mais vainement – auprès de toutes les cours de justice du pays pour essayer de changer l’inévitable tout en se plaignant de l’image déplorable d’un dictateur du tiers monde.
  • Profiter du temps qu’il lui reste pour nommer autant de juges qu’il reste de places vacantes, environ 66 au moment où j’écris ces lignes. Le président ne manquera pas de renforcer son record de nominations dans l’histoire du pays.
  • Distribuer des pardons présidentiels à tout son entourage pour couper l’herbe sous le pied des futures commissions d’enquêtes inévitables. On peut se demander si Edward Snowden en sera bénéficiaire, un fort message potentiel aux agences d’espionnage qui ont joué pendant 5 ans contre Donald Trump.

À moyen terme, un président Joe Biden aura constamment à faire avec ce dernier aspect : le président Obama ayant violé la tradition qui veut que les anciens chefs d’État entrent dans la réserve, on imagine difficilement un ancien président Trump rester coi sur les réseaux sociaux. Pourrait-il même se mettre en campagne pour 2024 ?

Le Sénat, qui dispose d’importants pouvoirs d’enquête, ne manquera pas de garder les affaires sur le devant de la scène.

À plus ou moins long terme, les républicains auront à pratiquer une autopsie : comment, en partant des 17 bons à excellents candidats aux primaires de 2016 en sommes-nous arrivés à Donald Trump ? Qu’est-ce qui a bien fonctionné (ou pas) ? économie ? politique étrangère ? coronavirus ? budget ? réglementation ? guerres commerciales ?

Je pense que, contrairement aux démocrates en 2016, qui refusent toujours d’identifier leurs problèmes, les républicains en sortiront (très) renforcés.

Ceci est d’autant plus vrai que le Congrès sera divisé. Le nouveau président ne pourra pas faire beaucoup plus que de pousser du papier.

Cette élection est principalement une lourde perte pour trois groupes distincts :

  • Les troupes américaines qui n’ont pas été utilisées comme chair à canon dans des opérations au caractère stratégique douteux.
  • Les citoyens étrangers, en particulier de Corée du Sud et de Taiwan, d’Israël et de tous les pays européens de l’OTAN doivent beaucoup au président Trump : pour la première fois depuis Ronald Reagan, un président américain a osé rappeler les Européens à leur devoir de se doter de budgets militaires correspondant aux traités fondateurs de l’organisation, un fait que la fange journalistique a fait semblant d’interpréter comme « Trump n’aime pas l’OTAN ».

Pire encore, avec la minuscule majorité qui se profile à la chambre des représentants – 222 ou 223 sièges, peut-être, pour un total de 435 – le nouveau président sera pris en otage par sa quinzaine de députés d’ultragauche et la très grosse minorité républicaine. Avec un Sénat républicain – qui doit entériner toutes les lois dans les mêmes termes ! – il faudra bien composer.

De son côté, très insatisfaite, l’aile gauche des démocrates sort déjà les couteaux, bien décidée à en venir aux mains (ici et ). Les discussions de famille vont être hideuses.

C’en est fini du cabinet Trump composé principalement de non-politiciens de talent. Le cabinet Biden sera difforme.

Biden gagne à court terme, les démocrates perdent à long terme

Le futur président Biden gagne peut-être à court terme. Mais qui peut sérieusement penser à une campagne Biden 2024 ?

Kamala Harris est difficilement éligible aux États-Unis, tant elle est à gauche.

Dans une optique de long terme, si les républicains devaient perdre la présidence, chose inévitable en démocratie, 2020 était le moment parfait.

À cause du 22ème amendement, la politique présidentielle américaine impose que le pouvoir change après, au plus, deux mandats.

Une série Carter 1976 + Reagan 1980 + Reagan 1984 + Bush 1988 + Clinton 1992 est très improbable.

La norme est plutôt Clinton 1992 + Clinton 1996 + Bush 2000 + Bush 2004 + Obama 2008 + Obama 2012 + Trump 2016 + Trump 2020. Le fait que Trump 2016 + Trump 2020 ne se matérialise pas est dû au fait que Trump est le pire ennemi de Trump. Il s’est vaincu en 2020.

Si le président Trump avait gagné en 2020, les États-Unis se seraient probablement retrouvés avec Trump 2020 + Démocrate Radical 2024 + Démocrate Radical 2028 + Républicain 2032 + ???

L’âge et l’état mental de Joe Biden augmentent très fortement la probabilité d’une alternance en 2024.

Pour un républicain, il devrait être évident que Trump 2016 + Trump 2020 + Démocrate Radical 2024 + Démocrate Radical 2028 + Républicain 2032 + ??? est bien pire que Trump 2016 + lame duck Biden 2020 + Républicain 2024 + Républicain 2028 + ??? 2032. Ne serait-ce que pour les nominations judiciaires !

En ce moment, les États-Unis s’approchent (comme ailleurs) de deux ou trois années économiques moroses. De plus, la cour suprême est en situation stable après les trois nominations de Donald Trump. Et le Congrès sera probablement encore plus républicain après les élections de mi-mandat en 2022 : le parti du président perd, en moyenne, entre 20 et 30 sièges à chaque élection de mi-mandat.

La politique n’est pas un jeu avec une seule partie. Les élections présidentielles sont un « jeu répété », une succession de parties dont l’issue de chacune conditionne le début de la suivante.

Pour prendre une analogie, on peut considérer les échecs. Tout joueur, même débutant, comprend immédiatement qu’éviter de sacrifier une pièce à tout prix est une erreur stratégique. Ici, les républicains sacrifient un de leurs fous mais ils améliorent leur avantage positionnel, peut-être à l’avantage d’une reine future

Alors à tout prendre, pour penser – comme il se doit – en termes de valeur actuelle nette des flux de « paiements politiques » futurs, les républicains n’ont rien perdu le 3 novembre. Au contraire.

 

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  • le président du Mexique estime qu’il est trop tôt pour féliciter biden ; quand on voit la rapidité avec laquelle macron et merkel ont applaudi biden ,( qui va revenir sur las accords de Paris et s’occuper de la Russie d’après le secrétaire général de l’otan ) , je me pose beaucoup de questions sur l’honnêteté de cette élection ; biden est un vieux schnok qui n’a pas toute sa tête et des conneries il n’a pas fini d’en faire ;

  • Enfin un article, comment dire pour ne vexer personne… analytique plutôt qu’émotif !!!

  • JO Robinette Biden a avoué avoir mis en place un système de fraude massive . C’est bien ce que ce qui s’est passé. Les bulletins pro Biden ont été ajoutés par milliers là où c’était nécessaire.

  • Vu le degré élevé de sénilité du personnage, il y a de grandes chances que lorsque Biden a parlé de fraude électorale massive massives il ait dit la vérité, emmêlé dans ses pensées.

    • On appelle ça un freudian slip. De plus, plusieurs déclarations de Pelosi vont également dans ce sens…et je ne parle pas non plus du fait que Biden ait expliqué dans un meeting il y a deux semaine qu’il n’avait pas besoin de ses électeurs car il remporterait quand même la présidentielle.

      • Si vous voulez voir un deepfake, vous pouvez aussi regarder les mouvement de la lèvre supérieure de Biden dans son discours d’hier, projeté sur un parking devant quelques 4×4.

      • La naïveté de quelques « libéraux » bornés et trop bavards est vraiment confondante.
        Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas Biden qu’il faut propager les plus grossiers trucages qui circulent à son encontre. Que ceux qui comprennent l’anglais voient l’original de son discours, ils verront ce qui a été coupé.
        Les autres peuvent regarder celui du Minnesota et voir que l’arrière-plan a été changé pour faire croire qu’il était en Floride.
        Biden fait bien assez de gaffes pour qu’on n’en rajoute pas d’imaginaires: c’est contre-productif parce que cela discrédite l’ensemble des critiques, même justifiées.
        Je commence à comprendre que certains bons auteurs ici ne veuillent plus de commentaires.

      • Nulle part dans l’article du NYT il est écrit que la vidéo de Biden est un « deepfake ». Il est écrit qu’elle a été découpée hors de son contexte, soit « edited » en anglais, ce qui n’a rien à voir.

        Mais même en contexte la phrase de Biden sonne contraire à la logique : il aurait dit « the most extensive and inclusive voter **anti-fraud** organization in the history of American politics », tout le monde aurait compris.

        Bref soit il est honnête (lol !), soit il a bogué et/ou est sénile.

  • Je suis convaincu que l’élection de Biden va être une catastrophe pour l’Amérique.
    Trump était une dernière tentative de redresser la barre, sa présidence un bien faible contrepoids à une gauche toute puissante dans les rouages de l’état, de la culture, de l’éducation, de l’information, et des Gafa.
    Maintenant il n’y a plus rien pour s’opposer à eux et ils ont senti le vent du boulet.
    Il n’y aura pas l’apaisement promis par Biden, mais au contraire une guerre d’annihilation idéologique impitoyable .
    Le déclin de L’Amérique est maintenant irréversible.

    • économie pas différente de celle sous Obama en termes d’emplois. Croissance légèrement meilleure (en début) payée avec un déficit multiplié par 2.5 alors qu’Obama l’avait divisé par 3. 2019, croissance de 2% pour déficit de 4.6%, un résultat moins bon que la France.

    • « Je suis convaincu que l’élection de Biden va être une catastrophe pour l’Amérique. »

      D’un système qui ne sait que remplacer un inapte par un autre on ne peut qu’attendre le pire.

  • c’est un échec pour les deux candidats!

    « l’incumbent » a normalement un avantage énorme aux EU que Trump a flambé en voulant faire l’homme orchestre avec le corona, alors qu’il avait la possibilité de rester en retrait sur ce terrain, puisque ce sont les gouverneurs qui sont en première ligne.

    Et il se retrouve battu par le sénile Biden!

    Mais pour ce dernier, et surtout pour le monde médiatique, académique, et big business, c’est aussi un échec.

    Malgé le soutient massif (la campagne de Biden a « outspent » largement Trump, quant à la couverture médiatique et les zozo sociaux…) de ces gens, il réalise un score médiocre.

    Les électeurs ont tous compris que derrière sa candidature se mettrait en place la dictature de celle qui, il y a cinq ans était encore barmaid, ie AOC!

    Heureusement, il semble que deux branches du pouvoir (judiciaire et législatif) seront en mesure de freiner un peu la dictature verte qui s’annonce.

    C’est là le seul succès qu’il faut reconnaitre à Trump, si l’on est en faveur des républicains.

  • Article complet. Sauf le titre.

    On aurait pu rajouter sur le situation des tendances sécessionnistes qui n’auraient pas manqué avec l’élection de Trump, mais avec beaucoup d’hypocrisie vu la dépendance de la Californie envers le reste des USA.

    Quant aux résultats électoraux, je ne vois pas comment il en aurait pu être autrement quand on voit comment se sont déroulés les travaux d’enquêtes pour la destitution de Trump : les Démocrates ont véritablement constitués une commission d’enquête absolument inique en excluant les républicains, sélectionnant les témoins et créant la preuve par intention, avec le but avoué de protéger Biden ! On a appris à cette occasion l’existence d’un « consensus des Intel », un déni de l’état de droit… Il fut impossible à l’exécutif de dérailler ce processus, tant l’administration Trump n’a pas bénéficié du soutien du DOJ.

    Il reste enfin à attendre dans l’espace de transition les résultats de l’enquête Barr-Durham, si jamais elles sortent.

  • En fait Biden a déclaré victoire car cela permet de mettre la pression sur les républicains, en espérant que ces derniers n’aillent pas porter des réclamations partout. Manque de chance, il semble que Trump ne lachera pas l’affaire, d’autant qu’il a énormément de preuves de ce qu’il avance.

  • «Si le président Trump avait gagné en 2020, les Etats-Unis se seraient probablement retrouvés avec Trump 2020 + Démocrate Radical 2024 + Démocrate Radical 2028 + Républicain 2032 + ???.»

    Complètement ! On peut considérer Trump comme un radical à sa manière, une personalité tranchée et tranchante (tout l’inverse de Biden). Souvent, dans les premiers temps (mandat), ce profil a des actions politiques de « nettoyage » positives. C’est aussi un profil à tendance autocratique, tentation probable pour Trump dans son second mandat avec des effets contre-positifs, ce qui, on l’imagine, peut avoir comme effet dynamisant sur ces adversaires. Les institutions américaines étant je pense assez solides (respectées), Trump n’aurait pu devenir véritablement cet autocrate. Sinon, avec un Trump autocrate, nous aurions assisté à une révolution par la gauche.

    Qui dit excès dit correction, et une correction c’est incomparablement mieux qu’une révolution.

    • Non, les démocrates ont perdu les élections locales et n’ont réussi à retourner aucune legislature locale. La carte électorale sera revue par les républicains en 2021 (comme prévu tous les 10 ans), ce qui devrait les avantager pour les 10 ans à venir. Par ailleurs, le majorité dans les deux chambres risque d’être trop faible pour pouvoir faire quoi que ce soit.

      • Vous avez raison Lord Cherwell, les démocrates n’ont rien gagné sauf la Présidence, l’égalité au Sénat et une plus grande majorité à la Chambre.

        • Au sénat, les choses ne seront décidées qu’en janvier. J’ai dit qu’il était probable que le sénat penche pour les républicains en l’état…et pour la chambre, en l’état actuel des choses, ce sont les démocrates qui ont perdu des représentants.

          • Oui peut-être vous omettez juste le fait que des vieux sénateurs républicains connaissent Joe Biden et réciproquement et qu’ils ne seront probablement pas tous au garde à vous..Donc…Ainsi est la démocratie

  • Deux réflexions me viennent:
    Si Biden est élu, vu son état de santé, c’est la vice présidente qui risque de devenir présidente sous peu
    Les affaires ukrainiennes de Biden ne constituent t-elles pas un moyen de pression considérable de la part de puissances étrangères?

    • Biden sera destitué en 2022. Pourquoi ? Les démocrates ont perdu cette élection, même si Biden remporte la présidence.

      Aussi étrange que mon propos puisse paraitre, le main event de cette présidentielle n’était pas la présidentielle en elle même:
      – les démocrates ont perdu des sièges dans la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi et sa stratégie catastrophique devrait être remplacée comme je l’explique dans un long commentaire en attente de modération (de nombreux démocrates modérés appellent à ne plus jamais céder à l’extrême gauche).
      – le Sénat aura une majorité faible pour l’un des deux camps, alors même que ce qui était remis en jeu étaient une majorité de sièges républicains => les démocrates n’ont pas réussi à faire la différence
      – les démocrates n’ont pas réussi à renverser la vapeur des républicains aux élections locales, où ces derniers ont fait carton plein dans tous les états, les démocrates n’ayant pas réussi à retourner une seule législature locale
      – la carte électorale sera revue en 2021 – comme prévu tous les 10 ans – et les démocrates n’auront pas leur mot à dire, ce qui fait qu’ils ne pourront probablement pas remporter les mid-terms, que ce soit au sénat ou dans la chambre des représentants
      – du fait du status quo au sénat, les démocrates ne pourront probablement pas faire passer les textes permettant d’étendre le nombre de juges de la court suprême (dans ce que je comprends, il faut une majorité des deux tiers)
      – si en 2022, le sénat est a forte majorité républicaine, les juges conservateurs un peu agés à la Cour Suprême laisseront leur place à des juges plus jeunes

  • vous me faites marrer, quand c’est Trump qui a été élu pas de fraudes et quand c’est Biden hop y’a de la fraude , si y’a des façons plus ou moins honnêtes de gagner ces élections tous les candidats les connaissent et les utilisent ..alors même si Trump a un bilan interne convenable et qui vous satisfait le fait qu’il perde c’est quand même dû en partie à l’homme et ses conneries verbales à répétition et sa gestion à deux francs du Covid (je l’ai chopé et j’ai encore plus la patate après , si ça c’est pas de la propagande qu’est ce que c’est)..perso j’en ai rien a foutre des élections américaines mais votre mauvaise foi latente m’agace..n’hésitez pas avec vos -1 je suis habitué sur le sujet

    • Habituellement, seuls 1% des bulletins retournés ne sont pas complet (eg: ne nomment ni représentant, ni sénateur, ni candidat local), alors que dans le cas de Biden, dans les centaines de milliers de bulletins retrouvés miraculeusement par les auorités du Michigan, du Wisconsin et de Pennsylvanie, 44% des bulletins ne comportaient que le nom de Biden.

      Ensuite, que dire du procureur général de Pennsylvanie qui dit le jour de l’élection que jamais il ne déclarera Trump gagnant dans son état, quoi qu’il arrive…alors que cette personne est censée être garante des résultats ?

      Cessez votre never trumpisme. A titre personnel, seule l’intégrité de l’élection m’importe, et peu m’importe le gagnant au final.

      • «et peu m’importe le gagnant au final.»

        Oh le menteur 😉

        • J’admet pencher légèrement pour Trump. Mais ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus dans cette élection, loin s’en faut. 😉

          • Et moi, j’admets avoir peur que Biden soit élu, au moins, avec Trump, on sait à quoi s’en tenir.

          • Charles, si Trump était vainqueur auriez-vous posté autant de messages sur la fraude de l’élection? Les démocrates ayant fraudé de la même façon (enfin si tel est réellement le cas).

            Désolé vous êtes dans la croyance, vous vous mentez à vous-même plus qu’à nous.

            • Si des fraudes avaient été avérée dans le camp Trump, encore une fois, cela ne m’aurais pas posé problème de les dénoncer avec autant de véhémence. En 2000, ce qui s’était passé en Floride m’avait hérissé le poil au plus haut point…ce qui s’est passé sur les municipales dans de nombreuses villes de France également (une bonne partie des électeurs ne se sont pas déplacés par peur du virus, ce qui a faussé les résultats). Concernant les municipales, je ne les ait suivi que dans la ville où j’habite, et il se trouve que notre maire sortant est relativement populaire, n’avait pas d’opposition et a donc été réelu à une large majorité au premier tour.

              Je m’intéresse tout particulièrement à ce cycle électoral, car il constitue un cas d’école de deux approches très différentes d’une élection:
              – L’Art de la Guerre de Sun Tzu dans le camp Trump
              – Manufacturing Consent de Noam Chomsky dans le camp Biden

              Pendant des mois, les médias n’ont eu de cesse de ressasser que Biden avait entre 10% et 15% d’avance sur Trump, alors que Trump n’a eu de cesse que de pousser l’autre camp à faire des erreurs pour se dévoiler un peu plus…nous sommes toujours dedans, avec Biden qui clame la victoire, alors que les résultats finaux ne sont pas encore connus et officialisés, pendant que l’équipe Trump accumule les preuves de ce qu’elle avance pour probablement faire basculer quelques états après constatation des irrégularités commises par les démocrates.

              • Cette élection est en effet intéressante. J’aime bien votre analyse bien que je pense que la réalité est plus simple : ce fut une élection plébiscite de Trump, en grande partie parce que c’est son mode de fonctionnement. Il lui faut un adversaire quitte à en creér un, en ce sens sa seule stratégie consiste à rendre le combat le plus antagoniste possible. Mais c’est à double tranchant.

                L’élection est pliée, Trump a perdu à son propre jeu !

              • bizarrement vous n’avez rien dit lorsque le gouverneur du texas a enlevé des boites de votes dans les comtés démocrates ou quand trump ne voulait pas aider la poste pour faire face au nombre de votes par courrier ou quand le texas a voulu ne pas compter des votes faits par drive thru

      • l’intégrité de l’élection ? si une élection quelle qu’elle soit (quel mode ou quel pays) était intègre ça se saurait .

      • @charles.w ouh le gros mensonge …En fait je sais ..c’est Kamala qui vous rend malade…ouarf ouarf…

    • C’est vrai cette élection a été honnête jusqu’au bout organisation parfaite, un exemple pour toutes les démocraties…esperons que Biden vive suffisamment longtemps pour habiter la maison blanche, on fait des merveilles en médecine de nos jour.

      • justement le problème est là, aux USA les élections sont sujet à controverse, qu’on soit démocrate ou républicain, le fait qu’une personne ayant des milliers de voix en plus ne fera pas de lui ou elle un président, seuls les grands électeurs comptent et comme vous dites dans une démocratie ça fait un peu tâche non?

        • Non. Comment expliquez-vous que les décisions politiques relatives à Marseille soient prises à Paris ? Pour être légitime, un pouvoir ne doit pas être centralisé, mais fait l’objet d’un consensus.

        • Les USA sont un état fédéral et le système est fait pour équilibrer un peu le pouvoir entre les états ruraux producteurs et les cités surpeuplées et consommatrices.

    • Il n’a PAS géré le Covid, vous ne savez pas lire? Il a laissé la tache aux gouverneurs de chaque état. Curieux que certains sortent des arguments démentis par les faits!

      • il a su en janvier que le covid était dangereux et a menti tout le temps sur sa dangerosité. Je suis surpris qu’en France, on trouve des gens pour défendre l’indéfendable. L’idéologie trumpiste a franchi l’atlantique apparemment

    • @dekkard: Vous êtes une version pessimiste de Pangloss, mais aussi ignorant.

  • Excellent article, roboratif.

    « Choumiquer » : joli, et merci. Une éclaircie dans la grisaille.

    Un aspect un peu négligé est Harris qui va se trouver propulsée présidente en moins de deux. Biden va faire une chute dans l’escalier avant la fin janvier 2021. Hier, l’unanimité des médias à ce sujet était spectaculaire.

  • La dernières fois que les médias avaient décrété que tel candidat avait gagné alors que des recours et les décomptes étaient encore en cours dans de nombreux états, c’était en 1948, où Truman avait été déclaré perdant par les médias…avant de finalement remporter les élections…

    Bonus, une photo d’époque: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/09/Dewey_Defeats_Truman.jpg

  • Ce commentaire a mis du temps à être publié, merci à l’équipe de modération d’avoir laissé passer un commentaire aussi long 🙂

  • “L’âge et l’état mental de Joe Biden augmentent très fortement la probabilité d’une alternance en 2024.” Et pourquoi pas plus vite, avec son remplacement par Kamala au motif -réel ou allégué- de l’avancement de sa démence sénile ?

    • Il se murmure dans les cercles démocrates que si Biden est élu et qu’il dure jusqu’en 2022, que ce dernier soit remplacé par Kamala en 2022, de sorte a bénéficier d’un vide juridique permettant à un vice-président d’être président pendant un peu moins de la moitié d’un mandat, puis de se présenter pour deux mandats consécutifs, ce qui ferait 10 ans de présidence démocrate au lieu de 8. Par ailleurs, et j’ignore pour quelle raison, les démocrates semble être obsédés par le fait de mettre en place la première présidente. Elle n’est pas spécialement appréciée de l’électorat black et latino et n’est même pas populaire au sein de son parti.

  • Trump sera le premier président à avoir perdu les deux votes populaires. Le peuple américain ne l’a jamais voulu.

    • C’est qui le peuple, les médias?
      Ça me rappelle un certain sarkosy, qui lui aussi avait les médias sur le dos… Qui nous a donné un mou du genou vite débordé.

      • vous savez ce qu’est le vote populaire? Apparemment pas.

        • Je ne sais pas, on devrait faire payer pour voter et seulement ceux payant des impôts et non fonctionnaire… Comme ça, plus de votes médiatiquement corrompus… Ce qui est gratuit…. En fait au usa, peu de gens voté, heureusement que les fraudeurs sont là.

        • Connaissez vous la différence entre un jacobin et un girondin ? Les USA ont fait le choix d’avoir un suffrage permettant aux girondins d’avoir leur mot à dire face aux grands centres urbains, ce qui est hautement commandable…quand on voit à quelle aberrations cela a pu mener en France.

        • Le vote populaire n’a aucune importance, sauf à réécrire la Constitution et le code électoral américains.

        • Et vous savez ce qu’est un état fédéral qui équilibre les pouvoirs pour que les gros qui consomment n’écrasent pas les petits qui produisent ?
          Visiblement non.

          • vous devenez socialiste maintenant? L’Idaho ne contribue en rien au PIB américain et pourtant un mec de l’Idaho a une vote 23 fois plus important au sénat qu’un californien dont le PIB est à lui tout seul le 6ème plus élevé au monde. Et vous trouvez ça normal, comme je le disais, un bon socialiste

            • Le socialisme est un système mafieux de vol de richesse à but électoral pas un équilibre des pouvoirs.
              Paris a un PIB démesuré par rapport au reste de la France: interdisons carrément le vote aux bouseux.
              Et selon votre propre raisonnement: un ultra riche propriétaire d’entreprise devrait avoir 1 millions de voix par rapport à un smicard.
              Amusant… 🙂

    • Sauf que les USA ne sont pas un pays jacobin. Le vote populaire n’a donc pas d’importance à l’échelle du pays, sinon, ce seraient la côte est et la côte ouest qui dicteraient systématiquement leur loi au reste du pays. Ensuite, si le peuple américain ne l’a jamais voulu, que dire de votre très probable chouchou, Obama qui a obtenu moins de voix que Trump au final, et je ne parle pas de Clinton.

      • j’aime les mecs anti-démocratiques. Les américains ont préféré Biden, le système des grands électeurs permet aux républicains de rester dans la course car sur les 8 dernières élections, ils n’ont eu la majorité chez les américains qu’une fois

  • Une élection contre n’a jamais donné un bon mandat. Nous avons l’exemple avec Hollande et maintenant Macron. J’y ajouterai Mitterrand et Chirac.

    • et sarko.pourquoi vous l »oubliez ? ce mec n’a rien apporté de plus que les autres

      • Techniquement, à l’exception de Poher pour lequel nous n’avons pas l’information, tous les présidents de la Vème république étaient plus petits que le fondateur de cette dernière. Il semble donc logique qu’il n’aient apportés que des contributions plus mineures.

        Pour rappel:
        – de Gaulle: 1.96m
        – Giscard: 1.89m
        – Pompidou: 1.81m
        – Mitterand: 1.70m
        – Chirac: 1.89m
        – Sarkozy: 1.66m
        – Hollande: 1.70m
        – Macron: 1.73m

        (désolé, et merci de ne pas prendre cette contribution au sérieux :-))

  • Arrêtez avec votre Phobie du trucage !!!
    Certes il peut exister, dans les deux camps, mais il ne remet pas en cause les grandes tendances.
    Biden ?? Trump ?? Les différences seront marginales, outre un langage plus policé et une absence de tweets, ce qui est une bonne chose…
    Trump a perdu et il sortirait grandi en reconnaissant sa défaite, même si elle reste plus qu’honorable.
    La tendance Trumpiste me convenait mieux politiquement, mais il faut quand même avouer qu’il était particulier….
    Le Sénat reste et restera républicain, c’est le principal, ainsi que à la cour suprême.
    Les marchés financiers qui représentent le meilleur thermomètre sont plutôt bien orientés.
    Alors pour le reste c’est du cosmétique et je crains plus la présence de Kamala Harris, gauchiste invétérée.

  • C’est surtout une victoire de la fraude…

  • donc on a aussi nos adeptes du complot qui répètent ce que dit trump. Intéressant

  • et bien ça reprend un paquet des théories du complot déjà démontées

  • Article extrêmement intéressant et documenté. Du grand travail journaliste. Merci et bravo à l’auteur.
    A mon avis, le plus grand mérite de Trump (et la raison pour laquelle il est l’objet de tant de haine), c’est d’avoir refusé de se laisser enfermer dans le politiquement correct. Si sa défaite n’est peut être pas si grave sur le plan politique, comme le montre fort bien l’auteur, elle peut être lourde de conséquences sur le plan culturel, si personne ne prend le relais. Car, à long terme, tout se joue sur le plan des idées.

  • des pro Biden, je retiendrai quelques commentaires
    il n’y a pas de preuves… alors que les procédures ne sont même pas lancées
    les pro Trump pouvaient eux aussi frauder… le meilleur fraudeur gagne finalement, le meilleur exemple est Kennedy
    quant à la société clivée, faut-il rappeler la véritable tentative de coup d’état orchestrée par le camp du bien, pendant tout le mandat de Trump, avec la complicité du mouvement BLM, pas à dire, ils ont bien travaillé au clivage

    Mais pour nous, on s’en fout non?
    Quoique
    si Biden se rallie aux imbécilités européennes en matière d’énergie, notamment au sujet des gaz de schiste, rapidement le baril reviendra au prix qui a mis les GJ dans la rue, peut-être même bien audelà, nos économies n’y survivront pas, les chinois nous écraseront, eux qui s’en tapent complètement des délires à la Greta(pourquoi elle y va pas celle-là en Chine?)
    Et malgré une crise économique spectaculaire qui a fortement diminué nos émissionsde gaz satanique, la courbe de Maunaloa continue imperturbablement son ascension,avec une similitude dans la forme étonnante

    • les US faisaient parti de l’accord de Paris sous Obama et c’est pas comme si le pays était dans une situation si pire par rapport à trump.

    • Bien vu. Faut analyser plus loin que le bout de son nez! C’est surtout une victoire de la Chine, qui va pouvoir étendre son hégémonie maintenant que le seul type à s’y opposer a été éliminé par les media et le deep state. Mais c’était également le seul à s’opposer aux écologistes dingues qui veulent claquer des sommes fabuleuses en éoliennes et nous ramener au XVIIe siècle! Le perdant c’est l’Occident et sa civilisation, ainsi que son peuple qui va plonger un peu plus dans la pénurie, la pauvreté et va voir ses libertés rognées, si ce n’est supprimées!

      • Le « géant » a un PIB PPA plus bas que l’Irak et ses revenus viennent entièrement de l’occident qui ont des tas d’autres pays ou déplacer leur production à bas cout surtout que la clique autoritaire de Xi Jinping devient dangereux pour les affaires.
        .
        Colosse de papier. Je crains bien plus les socialistes de nos pays qui sont en train de liquider les plus atteints.

      • le type qui fabrique tous ses produits en chine, qui avait un compte non déclaré en chine sur lequel ont circulés plusieurs millions mais qui faisait la « guerre » à la chine, MDR.

        • Vous êtes bien habillé et équipé par des enfants chinois sous-payés alors que vous prétendez être de gauche.

        • Là vous dévoilez malencontreusement votre bêtise! Trump est dans l’immobilier, il fabrique ses immeubles en Chine? Il ne construit pas en Chine et n’a pas besoin de compte! Quand on ne connaît pas les conditions pour commercer avec la Chine on se tait au lieu de sortir des âneries comme un stupide perroquet!

  • Comment peut-on être à la fois libéral et pro-Trump ? Voilà la question posée à la lecture de cet article et également des commentaires.
    Autoritaire, ennemi du compromis, ne respectant que la force brutale, Trump est l’antilibéral parfait. Il a même fait une politique protectionniste. D’un point de vue sociétal, c’est un conservateur archaïsant voulant imposer à tous un mode de vie en voie d’extinction.
    Les libéraux conséquents devraient se féliciter de la défaite de ce menteur, tricheur et arriviste de bas-étage.
    Nous en voilà débarrassé !

    • Comment peut-on être à la fois libéral et pro-Trump ?
      La réponse est pourtant simple : la croyance !

      • Disons que vu que Biden cède aux sirènes de l’extrême gauche, faute de mieux…mieux vaut faire contre mauvaise fortune bon coeur.

        • et c’est pour ça qu’en France on continue a voter pour des tocards, entre peste et choléra on prend le moins pire , c’est triste et c’est tellement hypocrite.

        • Ouais c’est pas cool ! Cédez aux sirènes des évangélistes fondamentalistes c’est pas cool non plus. Faisant parti de la classe des « indépendants » (par transposition avec la France) parce que je suis ainsi, je n’ai aucune inclination à choisir un camps. Je me considère par conséquent plus libre dans mon choix n’étant pas coincé par des convictions partisanes. L’alternance est une solution intéressante à ce titre.

          • Si l’alternance consiste à chaque fois à détricoter ce qui a été mis en place par le camp d’en face juste parceque cela a été mis en place par le camp d’en face, cela est quand même assez problématique.

            • C’est problématique lorsque c’est dogmatique mais globalement je constate qu’un compromis se construit presque toujours dans le temps, tout n’est jamais défait, souvent il ne s’agit que d’ajustements.

              Il faut bien que toutes les sensibilités dans une société puissent s’exprimer si on veut éviter de graves troubles ou lésions dans le corps social. A moins de tomber dans l’autoritarisme qui ne ferait que repousser et surtout aggraver leur résolution.

              Sincèrement 30 ans de conservatisme ou de progressisme serait-ce souhaitable ? Sur 30 ans je n’ai aucun doute sur le fait que l’alternance soit la plus profitable des formules.

    • vu ce qui se pointe en face,  » des deux maux, choisissons le moindre », il va y avoir de quoi le regretter !
      Et je me méfie toujours du chouchou des médias… ! Rien que pour cela, Trump a ma sympathie !

    • « Autoritaire, ennemi du compromis, ne respectant que la force brutale, »
      Ce commentaire est vraiment une caricature du Trump Derengement Syndrom.

      Trump a bien sûr beaucoup de défauts en plus de ne pas être libéral mais ces trois attributs que vous lui prêtez sont les plus faux possibles.
      Il est l’auteur de rapprochements inespérés entre des pays musulmans et Israël, a mis fin à l’escalade en Corée du Nord, voilà pour ennemi du compromis.
      Il n’a pas engagé de nouvelles guerres contrairement à tous ses prédécesseurs depuis….. j’ai même du mal à trouver depuis qui !
      Quand à autoritaire, c’est un trait personnel de caractère qu’il a peut-être – mais ce n’est pas ce qu’on dit de lui le plus couramment – en tout ce n’est pas un trait politique, au contraire il a nommé de nombreuses personnalités a de nombreux postes pour se raviser et les virer plus tard, c’est la preuve qu’il ne dirige pas avec autoritarisme, il laisse la bride sur cou à ses collaborateurs et les vire si il n’est pas content (et parce qu’il se trompe souvent aussi), idem comment il a mené la première parti de son mandat où il avait tous les pouvoirs et n’a pas imposé quoi que soit cherchant le compromis et en espérant que les chambres allaient avancer plus vite qu’elles ne l’ont fait.

      • En plus, il me semble quand même que Trump est celui qui défend le plus la liberté d’entreprendre – par rapport aux Démocrates, du moins – mais aussi la liberté d’expression – face à des médias et GAFAM qui vont jusqu’à le couper en pleine intervention TV – ou encore la liberté de port d’arme ; et plus largement la Constitution US, une des plus libérales du monde.
        Mais effectivement le commentaire d’Arnolphe est la caricature du propos d’une personne atteinte du TDS.

        • Aussi, mais il me semble présomptueux de penser que les GAFAM existeront encore dans 10 ou 20 ans. Dans cet acronyme, seul Amazon me semble être viable sur le long terme si elle n’est pas démantelée par un gouvernement. Google, Twitter, Facebook et Microsoft en se recentrant sur les services s’exposent à l’apparition de concurrents totalement distribués et décentralisés, ce qui sera favorisé par la généralisation de connexions très haut débit type 5G.

    • @Arnolphe
      1) « Autoritaire, ennemi du compromis, ne respectant que la force brutale. D’un point de vue sociétal, c’est un conservateur archaïsant voulant imposer à tous un mode de vie en voie d’extinction. Menteur, tricheur et arriviste de bas-étage. »
      Vous pourriez préciser, donner des exemples ?
      2) Oui, Trump n’est pas libéral. Des hommes ou des femmes politiques libéraux, mis à par Ron Paul, personnalité exceptionnelle telle qu’on en trouve une fois par siècle, je n’en connais pas. Même les libéraux qui rentrent en politique deviennent presque invariablement un peu moins libéraux, parce qu’ils acceptent des compromis idéologiques alors que seuls les compromis pratiques sont à la fois acceptables et nécessaires. Par nature, le libéralisme est anti politique.
      3) Dans le monde réel, vous ne pouvez pouvez vous réjouir de la défaite politique de quelqu’un sans comparer avec celui contre qui il a perdu. La défaite de Trump c’est la défaite de quelqu’un qui a osé ignorer le politiquement correct, a baissé les impôts directs tout en augmentant l’imposition par l’expansion monétaire, délégiféré (donc favorisé le libre échange « intérieur ») tout en entravant le le libre échange « extérieur » (protectionnisme) et fêter la victoire de Biden-Harris dont le programme ne comprend qu’une destruction des réalisations positives du premier tout en en aggravant les réalisations néfastes (imposition par l’expansion monétaire, donc protectionnisme accru). Faut-il vous rappeler que Harris est une marxiste affirmée ainsi que les calamités que cette idéologie a engendrées au cours du siècle passé ?

      • Mon cher Guy, nous n’accordons absolument pas la même signification au mot libéralisme. De toute évidence, pour vous il s’agit d’un idéal que la pratique politique courante ne permet jamais d’atteindre. C’est très beau mais totalement inefficace.
        Pour moi, le libéralisme consiste à défendre ici et maintenant, dans le contexte politique du 21e siècle, la liberté politique. Elle est toujours menacée et toujours à défendre. Je dis bien la liberté politique et non pas la liberté économique. Je pense que l’Etat-providence est désormais une réalité massive, même aux Etats-Unis. Il est totalement illusoire de s’imaginer pouvoir revenir à l’Etat-gendarme qui existait en 1900. Les objurgations incessantes contre l’Etat relèvent d’une insatisfaction s’exprimant d’une manière puérile.
        Le libéralisme contemporain ne peut s’accoquiner avec le populisme trumpiste sous peine de perdre sa raison d’être. Défendre la liberté, c’est laisser les homosexuels se marier librement, empêcher les exactions policières, ne pas épargner fiscalement les 0,1% les plus riches mais ne pas écraser la classe moyenne sous les prélèvements. C’est regarder l’avenir comme la victoire de l’intelligence et non comme celle de de la force brutale. C’est respecter les femmes et non les utiliser comme des instruments.
        Le contraire de l’éthique de Trump et, si j’en juge par les commentaires, le contraire de la sensibilité politique des commentateurs de cet article et d’ailleurs aussi de son auteur.

        • Donc, on résume. Pour l’Arnolphe de service, le seul, le vrai, l’unique libéralisme, c’est le marxisme !? Ou le nazisme peut-être. Mais vouiiiii, bien sûr, il suffisait d’y penser. Vous êtes un génie sans bouillir. Si, si, sans.

          Le dernier cadavre de vodka achevé vers minuit roule en tintinabulant sous le lit. Tout s’endort désormais, apaisé par la révélation, la fièvre calmée. Chuuuuut ! Arnolphe dort…

        • Passons sur le libéralisme économique. Vous dites que vous êtes pour la liberté politique. Très bien; mais dans ce cas vous ne pouvez pas soutenir les démocrates. Les constantes attaques à la liberté d’expression, la censure d’opinions différentes, les menaces tant verbales que physiques ont été quasiment exclusivement le fait des démocrates, des médias mainstreams, des big techs et de leurs affiliés.

          Les sorties de Biden, de Pelosi ou de Kamala Harris sur le 2e amendement, leur volonté de doubler le nombre de juges à la cours suprême sont les dernières attaques d’une longue série de la constitution américaine.

          Saviez-vous que la Californie, état démocrate, a failli abandonner ses lois antidiscrimination pour les remplacer par ce qu’ils appellent l’affirmative action (discrimination positive)? Après avoir été entériné par les parlements, cette loi infâme a été heureusement rejetée par référendum.

        • « Pour moi, le libéralisme consiste à défendre ici et maintenant, dans le contexte politique du 21e siècle, la liberté politique. »

          Vous êtes un gauchiste.
          La gauche ne cesse de pousser de faux droits accordés à des groupes « victimes » et elle ignore totalement un aspect fondamental qui est la liberté économique.
          Un producteur écrasé par les taxes n’a aucune liberté, un smicard dont la moitié du salaire passe par l’état pour lui être redistribué « à bien plaire » n’est pas libre non plus.
          .
          Le libéralisme ce sont des droits politique totalement égalitaires, aucune exception, ni pour les homosexuels, ni pour aucun groupe et une liberté économique la plus grande possible, donc un état minimum qui régule très peu.

        • @Arnolphe
          Vous avez bien fait de clarifier votre conception du libéralisme !
          1) Je n’ai jamais entendu parler de la moindre promotion par Trump d’une quelconque loi fédérale visant à interdire le mariage homosexuel dans tous les États, encourager les exactions policières, « utiliser les femmes comme des instruments ».
          2) Sur la fiscalité, il a bien soulagé la classe moyenne effectivement écrasée sous les prélèvements, ce qui selon vos propres termes, en fait donc un « défenseur de la liberté », au moins sur ce point.
          3) Sur les 0,1% les plus riches. D’abord, il n’y a que 2 manières de devenir riche comme de subvenir à ses besoins : par la production et l’échange ou par le vol. Plus les hommes de l’État interviennent, plus il est difficile de devenir riche via la 1ere méthode et plus ceux qui le deviennent le font par la 2e et ce, pour au moins 3 raisons : la réglementation, qui favorise de fait ceux qui sont déjà établis, l’impôt progressif qui empêche les pauvres de s’enrichir, les 2 précédents se conjuguant pour empêcher l’émergence de la concurrence, et l’expansion monétaire, la monnaie nouvellement créée allant bien entendu dans les poches des puissants et non celles des faibles. Empiriquement, vous pouvez vérifier que de nombreux milliardaires soutiennent ouvertement le camp démocrate.
          4) Au nom de quel principe, si ce n’est celui de non agression, de l’égalité devant la loi, défendez-vous les droits des homosexuels, des femmes, et condamnez-vous les exactions policière ?
          5) Oui, l’idéal libéral reste pour le moment une utopie car il n’a jamais été réalisé nulle part. Il n’en demeure pas moins que sans boussole, sans doctrine solide, vous ne pouvez que errer au hasard des modes et des courants, sans ligne directrice. C’est probablement ce qui manque à Trump. Vos propres idées (non persécution des homosexuels, liberté des femmes) ont longtemps été, et demeurent d’ailleurs toujours actuellement dans une grande partie du monde, des utopies. Elles se sont pourtant réalisées dans certaines parties du monde. Où ? Là où les hommes et les femmes ont adopté, au moins partiellement, les principes de base du libéralisme !

    • D’une la gauche est en train de liquider l’occident et toutes nos économies, de deux le « green new deal » s’il était appliqué ferait passer les glosplans soviétique pour d’aimables plaisanteries.
      Ça en fait déjà deux d’importance absolument vitale. Entre un rhume et Ebola, je n’hésite pas.
      Ensuite Trump n’est absolument pas « l’antilibéral parfait », vos informations sont visiblement plus que douteuses.

  • Trump est (de façon inattendue) un des derniers remparts contre le progressisme : dommage !

  • par ailleurs, vu les casseroles que traine Biden, il va être sacrément manipulé et manipulable !

  • D’ou sortez-vous tout ça ? vous semblez bien renseigné ?

    • Je suis tous ce qui se passe depuis le début de ce cycle électoral sur l’intégralité des médias qui sont à ma disposition (legacy media, youtube, sites auto-édités (comme contrepoints), forums, twitter, reddit, …). Que Biden déclare victoire alors que les décomptes sont encore en cours ne m’a pas spécialement surpris, puisque c’est ce qui était dans les plans des démocrates depuis juin…par contre, je ne serais pas surpris que Trump arrive à renverser certains états – sans nécessairement remporter l’élection – après que les éléments qu’il a prévu de porter en justice soient reçus.

      Google Trends est également un très bon outil. Typiquement, certains ont fait remarqué – je n’ai pas encore vérifié cette information – que les recherches à « election fraud punition » avaient été très populaires dans le Michigan, en Pennsylvanie, en Arizona, en Caroline du Nord, en Géorgie et dans le Wisconsin dès la mi-octobre (et seulement dans ces états)…comprendre il est probable que des petites mains – ou des petits malins – aient voulu se renseigner sur les risques encourus s’ils étaient pris la main dans le sac.

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