Confinement : pourquoi l’éviter n’est pas un acte égoïste

Il est possible de s’opposer aux mesures coercitives imposées, telles que le confinement, non par simple hédonisme, mais au nom d’un devoir de respect pour la liberté d’autrui.

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Confinement : pourquoi l’éviter n’est pas un acte égoïste

Publié le 30 octobre 2020
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Par Albert Scott.

On peut s’opposer aux mesures hygiénistes coercitives et au confinement en particulier, pour plusieurs raisons.

La première, très mauvaise et avec laquelle on voudrait amalgamer toute opposition, consiste à nier la gravité et la tragédie que représente cette pandémie. Une autre, au moins légèrement meilleure, consiste à nier l’utilité des coercitions, dont l’efficacité est difficile a évaluer. Une troisième encore consiste à insister sur la gravité des conséquences de cette politique.

En effet, la crise économique qui va suivre risque d’engendrer une famine massive (Oxfam estime que 121 millions de personnes pourraient en être victimes), affaiblir notre système de santé à long terme, donc nous rendre plus vulnérables aux prochaines épidémies. Par exemple, c’est la pauvreté engendrée par la guerre qui a rendu la grippe espagnole bien pire que la Covid.

Pourquoi s’opposer aux mesures coercitives ?

Sans nier la gravité de la Covid, ni même douter de l’efficacité des mesures et  aborder leurs conséquences, il est aussi possible de s’opposer aux coercitions au nom de la liberté elle-même. C’est ce que j’aimerais esquisser ici.

Cette position est souvent accusée d’irresponsabilité, d’égoïsme et de manque de considération envers la vie d’autrui. C’est ce qui a été reproché à Nicolas Bedos. Mais je tiens à démontrer qu’il est possible de défendre ce point de vue non par simple hédonisme, mais au nom d’un devoir de respect pour la liberté d’autrui.

Le respect pour la liberté d’autrui

La philosophe Judith Thomson, dans A defense of abortion, cherche à défendre le droit à l’avortement sans pour autant nier toute forme de valeur à la vie du fœtus. Une expérience de pensée de cet essai est tout à fait extrapolable à la situation actuelle, voire même encore plus appropriée : « l’argument du violoniste ».

Thomson nous invite à imaginer la situation suivante.

Vous vous réveillez un matin alité aux côtés d’un célèbre violoniste inconscient. Il souffre d’une maladie rénale mortelle. La Society of Music Lovers a examiné tous les dossiers médicaux disponibles et a conclu que vous seul aviez un groupe sanguin compatible avec le sien. Vous avez donc été kidnappé, et hier soir vos deux systèmes circulatoires ont été reliés afin que vos reins puissent éliminer les déchets toxiques de son sang.

Le directeur de l’hôpital vous dit : « Écoutez, nous sommes désolés que la Society of Music Lovers vous ait fait subir ça – nous ne l’aurions jamais permis si nous l’avions su. Mais c’est fait, et le violoniste est maintenant branché sur vous. Débrancher le tuerait. Mais tant pis, ce n’est que pour neuf mois. D’ici là, il sera guéri et pourra être débranché de vous en toute sécurité. »

Thomson avance qu’il serait indéniablement très aimable de consentir à rester branché neuf mois au violoniste… Mais qu’il ne s’agit pas pour autant d’un devoir moral.

En effet, il s’agit de votre corps et de votre sang, vous avez et vous gardez la liberté d’en faire ce que vous voulez quand bien même la vie d’un autre, ici le violoniste, est en jeu. Si jamais nous étions incités à penser devoir rester alités plusieurs mois pour sauver le violoniste, le serions-nous toujours s’il s’agissait de plusieurs années ?

À moins de croire que ce devoir demeure même s’il faut rester branché toute une vie, reconnaissons que le droit à la vie du violoniste n’implique pas de notre part le devoir de le sauver à tout prix. Il ne s’agit pas de défendre le droit de tuer, seulement de défendre le droit de jouir de sa liberté, même lorsque cela implique de ne pas lui éviter de mourir (certains reconnaîtront là une position identique à celle de Murray Rothbard et de Walter Block, dite évictionniste).

La pandémie et l’exemple de Judith Thomson

Face à la pandémie, nous sommes tous dans une position comparable à celle de la victime : nous sommes soudainement et contre notre gré comme branchés au violoniste, et contraints de restreindre nos activités, voire de rester isolés chez nous, pour ne pas risquer la vie des autres. Évidemment, que ce soit dans le cas de l’avortement ou, ce qui nous intéresse, de la pandémie, il existe quelques limites à l’analogie.

Une limite que pourrait opposer un partisan des coercitions hygiénistes est que celles-ci sont moins contraignantes que celle qui consiste à rester alité neuf mois, branché au système sanguin d’un autre.

Je ne pense pas que cette objection puisse être retenue. Risquer constamment d’être assigné à résidence, du jour au lendemain, sur une simple décision de l’exécutif, sans débat public ; laisser au gouvernement le pouvoir de décider ce qui est essentiel et ce qui est superflu ; interrompre la carrière ou les études d’innombrables personnes… Tout cela n’est pas anodin, même si les fonctionnaires et les retraités (c’est-à-dire la moitié de l’électorat français) ne s’en rendent pas forcément compte.

On pourrait aussi évoquer les violences policières liées au port du masque et les rumeurs d’isolement pour les cas-contacts au Canada qui, si elles ne sont pas réelles, pourraient très bien le devenir.

De plus, les politiques anti-covid s’échelonnent déjà sur près de 9 mois et vont très certainement les dépasser, peut-être même dureront-elles plusieurs années ; ce qui serait assez habituel pour une épidémie, d’autant plus que les mesures visent essentiellement à la ralentir.

Une autre limite de l’analogie, cette fois en défaveur des politiques hygiénistes, est qu’il y a bien plus d’une seule personne branchée au violoniste. En effet, ce n’est pas la moitié de l’humanité qui risque la mort et qui est susceptible d’être sauvée.

En France, ce sont tout au plus quelques dizaines de milliers de personnes. En contraindre plusieurs dizaines de millions afin de sauver les autres revient à brancher un millier d’individus à un seul violoniste et exiger que chacun d’entre eux reste à sa place, sans quoi il pourrait augmenter la probabilité de le faire mourir.

Ou dit autrement, ce n’est pas la vie d’un violoniste que nous avons entre les mains, mais seulement un millième de cette vie. Voilà qui devrait rendre encore plus évident – précisément mille fois plus – le droit de se « débrancher ».

Une autre limite à l’analogie avec notre situation présente doit être soulignée. Lorsque nous sommes face au choix de porter un masque ou non, d’obéir aux recommandations et à la loi, ou pas, chacun d’entre nous est dans la position du pauvre homme qui se réveille branché au violoniste. D’ailleurs, beaucoup de ce qui nous est demandé représente un coût minime – porter un masque lorsque c’est utile, éviter les grands rassemblements, etc.

L’altruisme étant une très belle chose, je ne peux qu’encourager chacun à se soumettre volontairement à ces menus sacrifices afin de contribuer à protéger les autres.

Mais en tant que citoyens susceptibles d’approuver ou non les mesures du gouvernement, la position qui nous correspond dans l’expérience de pensée est tout autre : nous sommes dans la peau des admirateurs du violoniste, et tous ceux qui approuvent et qui cherchent à justifier les politiques hygiénistes, voire même qui en demandent encore plus, tous ceux-là sont dans la peau des kidnappeurs qui ont branché l’innocent au violoniste.

Si nous avons bel et bien un droit sur nous-même et sur notre corps, c’est que nous avons le devoir de respecter ce droit chez les autres. Et si celui qui décide librement de protéger les autres sans y être moralement ou légalement obligé peut être félicité pour sa bonté, il n’en est rien de celui qui use de la violence (ou simplement, qui collabore avec lui) pour imposer une contrainte inique aux autres, aussi bonnes que soient ses intentions.

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  • Très bon article, merci.
    On pourrait avancer aussi que le violoniste est sauvé et gagne plusieurs décennies alors que plus probablement on va avoir un bilan final comparable à la Suède. On aura seulement « gagné » quelques mois de vie supplémentaires à de grands vieillards souvent mal en point.

    Vieillards qui n’auront plus vu le visage de leurs proches pendant des mois et qui n’auront même pas droit à un enterrement décent avec la présence de tout le monde.
    Cet hygiénisme de la vie « quoi qu’il en coûte » a une inhumanité froide et implacable.

    • Par rapport à la Suède, plus qu’une dizaine de jours à attendre et le bilan de la France deviendra clairement défavorable, avec plus de morts au compteur par million d’habitant.

      La démonstration aura été faite que l’un des confinements les plus durs de la planète dans un des pays les plus collectivisés de la planète est non seulement inutile mais en réalité contre-productif, beaucoup plus mortel que le virus lui-même.

      Dans ce pays foutu, les politiciens assassinent impunément les Français, tout en clamant qu’ils sauvent des vies. Le mensonge accompagne toujours les crimes des collectivistes. C’est le mal au carré.

  • Même si le confinement, d’un point de vue personnel, tombe à pic; pour moi, c’est la liberté individuelle qui doit primer.

    Ceux qui ont peur reste chez eux, ceux qui n’ont pas peur sortent…

    T’oblige pas des personnes, au nom de la solidarité, et pour sauver des vies, à rester chez elles.

    Demain au nom de la solidarité et pour ma santé mentale, j’irai voir une femme et je lui demanderai de coucher avec moi. Elle le fera, puisque, dans le cas contraire, je me suiciderais.

  • En l’occurrence, le « violoniste » n’est pas humain. Les appels du gouvernement à sauver des vies sont mensongers, il n’a jamais été question de cela quand nous avions 10, 15, voire plus de 20000 morts de la grippe.
    Le « violoniste » est le système hospitalier ! Et c’est le « kidnappeur » lui-même qui l’a mis, au préalable, depuis des années, dans cet état, et n’a rien fait depuis 6 mois.

    • Et l’histoire ne dit pas si le kidnappé vampirisé ne verra pas sa propre vie écourtée par cette « solidarité » imposée. Manifestement, la valeur de la vie ne se mesure pas avec les mêmes critères égalitaires. ( Egalité pourtant prônée urbi et orbi pas nos politiques)

  • On peut quand même s’interroger sur ce qui s’est passé avant : comment le violoniste est-il tombé malade, pourquoi n’a-t-il pas été traité/sauvé par l’intervention de ceux qui l’aimaient sans appel à l’extérieur de leur cercle, etc. Le manque d’humanité bénévole et choisi du cadre privé entraîne le manque d’humanité dans la réaction collective.

    • « Le manque d’humanité bénévole et choisi du cadre privé entraîne le manque d’humanité dans la réaction collective.

      Vous êtes mur pour les cols Mao.

      • Je me suis sans doute mal exprimé, alors. Il me semble que si dans le cadre privé et bénévole, on montre suffisamment d’humanisme, il n’y a plus de justification de recourir à un cadre plus collectif, dont il devient évident qu’il n’apportera que des ennuis et des injustices en plus. Qu’aviez-vous compris ? Ou en quoi serais-je mûr (je suppose que c’est mûr et non mur que vous vouliez dire) avec ça pour les cols Mao ?

    • Si une bonne partie des gens sont « inhumains », c’est que tu vis dans une société partiellement inhumaine.

      Tant que tu e es incapable d’expliquer en quoi ce que tu appelles l’inhumanité constitue un crime..tu dois accepter l’inhumanité des autres comme un fait et t’y adapter.

      Tu le regarde en long et en travers, contaminer autrui ne peut constituer un crime que dans de très rares exceptions…ou l’intention est essentielle.

      Qu’il puisse exister des amendes pour incivisme.. pourquoi pas les sociétés humaines sont ainsi faites que la majorité réussit à imposer ses codes « moraux..
      mais un crime??

      Le cas de conscience est aussi de ton côté..tu acceptes d’utiliser la force ( la police) pour limiter la liberté d’autrui qui n ‘a ni intention ni même parfois conscience de te nuire nuisance d’ailleurs non certaine sinon improbable..et en général ne te concerne pas…mais des gens qui te sont chers àq ui d’aillerus tu pourrais demander avis sur la question si ils sont majeurs et responsables..

      Tu n’as pas à te justifier d’ailleurs , la démocratie en france permet cela.
      tu soutiens le confinement je le tolère mais le questionne.

      Mais on voit une multiplication de lois « morales climat environnement, santé publique …

      • et si tu acceptes d’ailleurs la criminalisation du comportement d’un personne qui commet TOUT type de nuisance.. tu ouvres la possibilité de criminaliser à peu près tous les comportement humains..

      • Oui, il y a sans doute un flou artistique dans mon esprit entre inhumanité, incivisme, asocialité, etc. Et j’ai sans doute aussi été traumatisé par l’expérience de ces deux jeunes filles qui invitées à faire un pas de côté pour respecter les distances ont préféré nous asséner que nous n’avions qu’à rester chez nous si nous avions peur. Donc je soutiens qu’une personne normale, bien élevée, ferait d’elle-même le pas de côté, et que montrer ce genre d’attitude dans les relations sociales quotidiennes en ferait effectivement un jeune doté d’un avenir qui mérite considération. Ne pas le faire est son droit, mais si c’est un comportement qui reçoit en plus toutes les louanges dans un monde libéral, j’ai un grand conflit intérieur sur mon libéralisme.
        Alors oui je suis favorable à l’auto-confinement de ceux qui peuvent nuire par négligence à leur prochain. Et je pense que c’est de ne pas voir respecter cette auto-discipline qui conduit tant de gens à ne pas plus s’opposer au gouvernement quand il confine « à l’absurde ».

        • on a beau dire, l’idée de civisme est liée à l’idée qu’on se fait des valeurs de notre société : nous sommes devenus une société sans idée partagée du « devoir » ..et ce que j’ai droit par la loi de faire je le fais..

          beaucoup de gamin sont informés de leurs « droits »..mais bien peu se sentent des obligations morales..peut on les en blâmer, il y a mille obligations!! et l’etat prend leur place..

          le premier frein au crime devrait être la morale..la loi devrait ne s’appliquer aux exceptions..
          su demain matin les vols de moins de dix euros sont dépénalisés..les magasins de bonbons devront fermer.

  • Obérer l’avenir de millions de nos enfants pour quelques milliers de vieillards ou de personnes à risques est une mauvaise stratégie à long terme. Il ne faut pas oublier que la vie se termine forcément un jour. C’est un notion qui semble oubliée voir même « refusée » maintenant. Tout ceci n’excusant pas l’incurie de nos gouvernants et des soins et une prise en charge proportionnés aux anciens (dont je fais partie !)

    • L’avenir de nos enfants, vous ferez plus pour lui en les convaincant de ne pas devenir obèses qu’en leur laissant croire que par essence ils seraient tellement supérieurs aux vieux que ces derniers doivent leur être sacrifiés.

      • Je suis sidéré que vous puissiez pensez que les enfants se croient supérieurs aux anciens, ils ont simplement le droit de ne pas avoir leur avenir gâché par une génération précédente égoïste ! Il n’est pas question de sacrifier qui que ce soit …

        • Tout est dans ce que les enfants comprennent inconsciemment. Bien sûr que je condamne aussi les anciens qui suite à leur imprévoyance se retrouvent une charge pour la jeune génération et l’empêchent de profiter à plein des opportunités qui s’offrent à elle. Bien sûr que dans les familles comme la vôtre j’imagine ou la mienne, on est sincère quand on essaie de retenir nos parents qui voudraient se sacrifier en pensant que l’échange avec la génération suivante est devenu déséquilibré, alors qu’en général quand ils ont la lucidité pour en discuter, ils ont encore à nous apporter suffisamment pour que même sans faire entrer les sentiments dans la balance, il ne le soit pas. Mais écoutez les conversations et regardez les attitudes des enfants entre eux dans la rue, les enfants des gens qui ne lisent pas et écrivent encore moins sur CP. Ils ne se croient pas supérieurs aux anciens : ils trouvent naturel de bénéficier de la meilleure part. Pour eux, c’est naturel, ça ne coûte rien à personne, il n’y a pas à avoir de gratitude envers qui que ce soit, le fait d’appartenir à la génération qui est notre futur suffit à leur en donner le droit.

      • On ne met pas une amende aux parents ( maison les taxe un peu) qui rende leurs enfants obèses..

        Je comprends ta souffrance j’ai été dans le même cas ma maman était fragile…j’ai tout fait pour la protéger du virus comme je l’aurais fait pour la grippe… mais la vérité est que, vu son age et se sachant en plus malade , elle , saine d’esprit n’en avait rien à faire du covid.
        je comprends que les gens dont les parents sont dans des structures collectives sont encore plus angoissés que je le fus, d’autant qu’on les prive de l’autorité qu’ils devraient avoir normalement..

        mais justement…n’est ce pas choquant que l’on prive des enfants de donner de l’amour à leurs parents quand c’est souvent la seule chose qui les rattache à la vie??? On « torture » certaines vieux pour leur donner quelques mois d’une vie de solitude et de froideur…

    • Le gouvernement ne sauve même pas les vieillards et autres personnes à risques avec sa politique inepte : tout porte à croire au contraire qu’il se plante sur toute la ligne, y compris en sacrifiant des anciens (et autres personnes à risques), notre bilan peu flatteur en atteste. Il souhaite donner à croire qu’il protège les anciens (en mettant tout le monde sous cloche), c’est très différent.

  • Bien sûr qu’on peut – et qu’il faut – s’opposer aux mesures actuelles au nom de la liberté.
    Mais cette dernière a bien peu les faveurs des Français et tant qu’ils croiront que ce virus est un épouvantable danger, ils préféreront tounours de fausses sécurités à la liberté.
    Le débat ne doit plus étre fondé sur le mensonge. Il n’y a de pandémie que parce que l’OMS en a changé la definition. Épidémie oui, du même ordre de létalité qu’une grippe. Tout le reste n’est que manipulation des foules pour établir une dictature mondiale.
    Nous sommes en guerre… contre les instigateurs de cette crise. Sans identification de l’ennemi – qui n’est pas le virus – aucune chance de la gagner.
    Parler de grave crise sanitaire est déjà se tromper de cible. Ou alors il faut préciser qu’il n’y a crise sanitaire qu’à cause des décisions politiques prises pour la créer.

    • La courbe des décès ne diffère pas aujourd’hui de celle des années précédentes. Il n’y a pas de mortalité anormale. Ce qui se produit c’est que tous les décès sont attribués au Covid, même les accidents. Le Covid est une maladie politique.

      • Il n’y a pas de risque inhabituel dans notre système de santé ? Certes, le système est loin d’être parfait déjà en temps ordinaire, mais qu’est-ce qui vous fait croire que le risque de défaillance n’y a pas augmenté depuis le covid ?

        • je penses qu’il veut dire que ceux qui sont mort du covid serait mort d’autre chose de toute façon à brève échéance donc il n’y a pas surmortalité d’une année sur l’autre. c’est tout à fait possible sachant qu’il y a 8000000 mort par an en France dont une grande partie lié au grand age particulièrement vulnérable même ou infection bénigne.

          • Tous est dans le « brève échéance »…

            La question est quantitative ..pourquoi donc une telle différence entre covid et grippe ..

            Au début la différence était simple en potentialité on a un ordre de grandeur ce n’ets pas précis mais « acceptable », désormais l’argument a changé, c’est le débordement hospitalier..

            et donc on nous explique que tout comportement public susceptible de conduire à un débordement des capacités hospitalières devient une raison pour restreindre les libertés… mouais…
            ce qui rend nos libertés aussi réductibles que les lits en hôpitaux…

        • Le système de santé est « tendu » c’est clair. Mais est-ce du fait de la maladie, ou du fait qu’il « gère » cette maladie en dépit du bon sens ? On hospitalise des gens qui devraient être chez eux sous la couette, on met en réa des gens qui devraient être hospitalisés simplement, mais dans le même temps on ne traite pas des pathologies importantes et graves pour faire de la place « peut-être pour plus tard ». On a également un nombre considérable de médecins « libéraux » qui pourraient traiter ces COVID, comme d’ailleurs, ils le font habituellement pour la grippe. Non. Le système hôpital/sécu à décidé de se mettre lui même en surchauffe, sans doute incité par l’OMS et avec l’idée d’avoir des fonds en plus, des personnels en plus, du travail en moins. Puant !

          • Ne confondez pas les éventuelles motivations de certains dirigeants et administratifs hospitaliers publics avec un choix délibéré du système. Rasoir d’Hanlon, toujours…

  • L’auteur n’examine pas les choses en mouvement, en « going concern », comme diraient ceux d’en face.

    Quand on a collectivisé les risques de santé, au travers d’un financement contraint, depuis si longtemps que le pouvoir politique s’en ait attribué la gestion, de nombreux effets pervers se manifestent à la longue.

    L’un d’entre eux, rendu particulièrement visible à cette heure, est la perte quasi totale par les individus de leur capacité personnelle de gérer ces risques.
    L’autre est l’inévitable mauvaise allocation de resources que l’irresponsabilité pervasive de ce système engendre.

    Il s’ensuit qu’une discussion sur la « gravité » de la pandémie qui se concentrerait sur la virulence de ce corona, ou sur des statistiques de mortalité, ou autres, serait totalement déplacée.

    Car, en réalité, cette pandémie est un évènement de santé ultra prévisible -et qui n’est donc, en soi, pas « grave »- mais qui ne pouvait qu’être ignoré par la bureaucratie « en charge » ainsi que par des consommateurs de santé que la démagogie desdites bureaucraties a, consciencieusement, depuis 80 ans, décervelés.

    Et, c’est cela et rien d’autre qui est « grave », Monsieur le Philosophe.

    • oui…. mais en attendant la privatisation..il faut gérer ça.. et je suis fort sceptique que la conclusion majoritaire des gens après cette épidémie soit « privatisation », ce sera « plus de sous pour l’hopital public »..

      la fin ..c’est la fin de l’argent des autres..

      • vous avez mille fois raison: l’étatisme prospère avec ses propres échecs, mais cela fait quand-même du bien d’espérer.

  • La seule politique sensée consiste à inciter les plus vulnérables à se protéger au maximum. Les populations à risques sont bien connues il est facile de les contacter et de leur donner tout les moyens de protections nécessaires. Pour les autres rien ne doit changer.

    • Sauf que « bien connues » est un peu exagéré, on ne parvient même pas à avoir de détails sur les modes de transmission, et « leur donner les moyens » est plus facile à dire qu’à faire quand on quitte le domaine des envolées lyriques devant les micros.

    • combien de personnes agées en structures collectives ou en situation « paranosocomiale » si vous voyez ce que je veux dire..
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/3676717/T19F095.xls
      facile à dire..
      vous iriez à l’hopital au coeur d’une épidémie?
      on force des tas de gens à rester dans ces structures.

      en théorie oui..

      les « vieux » constitue une population isolée avec sans doute des caractéristiques épidémique spécifique et plurielles ( les, vieux ruraux, les vieux urbains, les vieux en structure) .. mais une chose est certaine ils « sont  » contaminés par des personnes mobiles avec qui ils ont en contact.. quand c’est collectif il faut du draconien pour baisser la probab d’etre contaminé..
      en pratique que fait on quand il ya des cas das un hospice on les met à l’abri?

      il e semble que si la suède avait eu des structures moins collectives pour les vieux son bilan aurait été très différent.

      « 

    • Le problème c’est que la France vit dans la jalousie permanente. On ne peut pas confiner juste les plus de 70 ans avec une santé fragile. Ca ne passerait pas. Ils crieraient comme des putois. Mais on peut confiner toute la population, pour préserver ces gens à risque. Ça ça va… Le français préfère se faire taxer à 90% si « les autres le sont à 95% » plutôt que d’être taxé à 5% s’il y en a qui ne payent rien.

      • On ne peut pas confiner les plus de 70 ans avec une santé fragile, non pas parce qu’ils crieraient, mais parce que les contraintes matérielles sont considérables. Les confiner signifie les transformer en personnes dépendantes, demandant des heures de ménage, de livreur, etc. que l’état serait bien en peine de mettre en place. Dire « confiner les fragiles », soit on met l’armée pour les nourrir, laver, et soigner, soit c’est une manière élégante de dire « euthanasie obligatoire à 70 ans », il suffit de les tuer avant qu’ils n’attrapent le virus pour régler le problème de ce virus.

  • L’Afrique a résolu le problème en ayant des conditions de vie qui ne favorisaient pas une vie assez longue pour finir vulnérable. Est-ce une solution d’avenir ?

    • Mais les japonais vivent plus vieux que nous… Et n’ont que 1800 morts pour une population presque double de la notre. Pour ne rien de dire de Taïwan et de ses 7 morts pour 25 millions d’habitants.

      • Les Japonais et les Taïwanais ont fait au départ le choix de refuser le concept d’immunité collective et de confiner les contagieux potentiels au lieu des vulnérables. Si tous les autres pays avaient fait les mêmes choix, on n’aurait effectivement aujourd’hui probablement pas de raison de parler de pandémie. Mais la grande majorité des pays a choisi de ne pas vigoureusement rejeter l’immunité collective, et dans cette majorité, si les situations restent diverses, on ne peut pas nier que le risque soit présent et à un niveau élevé. Les exceptions apparentes comme l’Afrique s’expliquent pas les conditions « naturelles » démographiques. Il y a souvent une mauvaise réaction au risque, ça ne veut pas dire que ce risque ne soit pas mondial et ne soit présent que dans les « justifications » malheureuses des politiciens sans avoir de réalité.

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