Covid : les pays anglophones plus sévères que le reste de l’Europe

La Covid a fait ressortir la face sombre de l’Humanité. Les pays anglo-saxons n’y échappent pas, les pays qui ont été parmi les plus attractifs au monde sombrent désormais dans une spirale liberticide.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Boris Johnson by BackBoris2012 Campaign(CC BY-ND 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Covid : les pays anglophones plus sévères que le reste de l’Europe

Publié le 23 octobre 2020
- A +

Tous les pays ont mis en place des mesures de restrictions dans le cadre de la lutte contre la Covid. S’il est possible de trouver de nombreuses convergences d’un pays à un autre, des différences persistent. On peut constater que les États anglo-saxons pourtant traditionnellement plus libéraux que l’Europe continentale se sont montrés plus sévères pour un certain nombre de mesures.

Cette différence de politique peut s’inscrire dans l’importance du choc institutionnel que connaissent ces pays. Une situation qui n’est pas sans rappeler leur politique de lutte contre le terrorisme.

Des restrictions majeures de libertés

Au Royaume-Uni, dans des zones considérés à risques comme Londres, il est désormais interdit aux  membres de foyers différents, de se rencontrer à l’intérieur, que ce soit chez eux ou à l’intérieur des pubs ou restaurants. Ces restrictions s’appliquent aussi aux couples qui n’habitent pas ensemble et leur interdit donc les relations sexuelles.

Au Québec, la police possède désormais des télé-mandats pour pouvoir pénétrer dans les propriétés privées afin de faire respecter les restrictions. L’Australie et plus précisément l’État de Victoria ont pris des mesures contre ceux qui s’opposent aux confinements. Ces politiques démontrent une logique de plus en plus autoritaire qui s’immisce dans les aspects les plus privés de la vie des individus.

Le précédent de la lutte contre le terrorisme

Ce n’est pas la première fois que les pays anglo-saxons, qui possèdent un système juridique de Common Law, sont confrontés à des restrictions de libertés pour des fins sécuritaires. Le Patriot Act aux États-Unis et la  Crime and Security Bill du 14 décembre 2001 au Royaume-Uni ont montré une rupture en matière de liberté en permettant par exemple « l’internement purement administratif de personnes simplement suspectées d’un lien quelconque avec un groupe terroriste ou leur contrôle par différentes méthodes, dont des bracelets électroniques » pour la loi britannique.

Cet internement étant décidé par acte administratif signé par le ministre de l’Intérieur. Quant au Patriot act, il a donné à l’administration américaine de nouveaux pouvoirs en matière d’écoute et d’accès aux informations des citoyens des États-Unis.

Dans les deux cas, il a été question d’un élargissement des pouvoirs de l’exécutif au détriment d’un contrôle judiciaire qui est pourtant central dans les pays de Common law.

Plusieurs  raisons peuvent expliquer ces poussées d’autoritarisme dans les pays anglo-saxons. L’une d’entre elle est le fait qu’ils sont des pays insulaires : le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle Zélande sont des îles tandis que les États-Unis et le Canada bien que pays du continent américain se considèrent comme distants vis-à-vis des autres continents. Cette position géographique aboutit à une politique méfiante envers le monde extérieur qui peut se transformer en véritable paranoïa.

La Covid a fait ressortir la face sombre de l’Humanité. Les pays anglo-saxons n’y échappent pas. Néanmoins, des pays qui ont été parmi les plus attractifs au Monde sombrent désormais dans une spirale liberticide.

Voir les commentaires (18)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (18)
  • Pourtant, on peut probablement bien plus faire confiance à un pays anglo-saxon pour appliquer ces mesures avec rigueur et discernement et pour les abroger une fois la crise terminée qu’à un pays latin.

    • Sauf si les états en questions sont gouvernés par des progressistes…cf ce qui se passe aux USA ou certains gouverneurs (Californie, Michigan, New York) viennent expliquer à leurs constituants que s’ils votent mal (eg: Trump), ils seront enfermés chez eux pendant 4 ans…ce qui en dit long sur la nature autoritaire du progressisme.

      Accessoirement, en ce moment, il semble qu’ouvrir une entreprise de déménagement longue distance spécialisée dans les trajets Californie/Michigan/Ohio/NYC => reste du pays soit un créneau très porteur, les entreprises de déménagement en Californie étant par exemple bookées pour les 6 mois à venir, ce qui ne s’était jamais vu précédemment…les sotcialistes ont réussi à tuer l’un des états les plus prospères du monde.

  • Tout à fait logique. Un pays liberal a un régalien tres fort. Par ailleurs les britanniques ont toujours été brutaux quand leur nation était menacée . Les exemples abondent.

  • En effet les pays anglo-saxons (dans lesquels il y a plus de conservatisme) sont plus paranos. On se souvient de la chasse aux sorcières dans les années 50 aux Etats-Unis. Même l’homosexualité était considérée comme anti-américaine !! Cette période a fait dire à Einstein que le maccarthysme est « un danger incomparablement plus grand pour notre société que ces quelques communistes qui peuvent être dans notre pays».

    Le problème de la liberté ce n’est pas seulement le degré de liberté, c’est surtout la liberté des uns contre la liberté pour tous. Ces “aménagements” avec la liberté sont un bon test pour les institutions d’un pays à savoir si les dérives s’emballent et persistent. Pour le moment on peut être rassuré avec les pays anglo-saxons.

  • “Plusieurs raisons peuvent expliquer ces poussées d’autoritarisme dans les pays anglo-saxons.”

    Le fait que ces pays se vantent d’avoir une constitution écrite sur la moitié d’un timbre poste, ne devrait-il pas faire réfléchir l’auteur sur d’autres raisons (!) que … l’insulisme ?

    • La constitution de nos voisins et amis d’outre manche a beau réputée ne pas être écrite, cela ne l’empeche pas de prendre pour acquis les travaux d’auteurs comme Thomas Erskine May.

  • Les pays anglo-saxons sont le centre névralgique du nouvel ordre mondial. La City est à Londres et les mondialistes exploitent la puissance américaine depuis 1945.
    Reconnaissons que la France n’est pas mal placée non plus grâce à ses élites formatées à la French American Foundation…

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Cinq ans après l’émergence du SARS-CoV-2, identifié pour la première fois à Wuhan en décembre 2019, une étrange apathie semble s’être installée autour de la question de ses origines. Les premiers mois de la pandémie avaient pourtant été marqués par une quête de réponses. Aujourd’hui, cette curiosité semble avoir été reléguée dans les oubliettes du discours public. Comment expliquer pareille indifférence ?

La pandémie de Covid-19 a laissé des traces profondes dans la psyché collective. Un psychologue de l’Université d’Alberta offre une ... Poursuivre la lecture

[embed]https://youtu.be/RC-jySKLefM[/embed]

... Poursuivre la lecture

Une semaine après le sabotage des lignes TGV par l’extrême gauche, les langues se délient et les acteurs parlent. Derrière cette attaque massive, on retrouve le spectre des mouvances écologistes et de leur lubie contre le capitalisme et les évolutions techniques.

 

Deux documents récents permettent de mieux comprendre les fondements de cette action.

Le premier est la lettre de revendication envoyée à plusieurs rédactions, dont Reporterre.

Le second est l’entretien de Victor Cachard, publié dans le média Report... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles