Cannabis : en finir avec 50 ans d’hypocrisie 

La libéralisation du cannabis mettrait un coup d’arrêt au trafic, pour peu que le marché légal soit compétitif car peu taxé et bien implanté grâce à la liberté de création de dispensaires.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Photo by Jeff W on Unsplash - https://unsplash.com/photos/r19PtSh4m7A

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Cannabis : en finir avec 50 ans d’hypocrisie 

Publié le 24 septembre 2020
- A +

Par Martin Devaulx de Chambord.
Students for Liberty

Depuis la fin de l’été, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est engagé dans une croisade contre le cannabis. Tout consommateur s’expose depuis le premier septembre au risque d’être sanctionné par une amende de 200 euros. Les trafiquants, quant à eux, vont « arrêter de dormir » a assuré Gérald Darmanin en déplacement au Val-de-Marne.

Cannabis et politique répressive

Cette vigueur retrouvée dans la lutte contre « cette merde » est paradoxale quand on sait que le 16 septembre, la représentation nationale se prononçait en faveur d’une autorisation du cannabis thérapeutique. Les députés allant même jusqu’à regretter « un retard fort déplorable » en la matière. Il va donc falloir que monsieur Darmanin se livre à un véritable numéro d’équilibriste pour continuer à défendre sa ligne dure tout en soutenant Olivier Véran qui sera probablement chargé de lancer la filière.

Si le ministre parle encore de lâcheté lorsque sont évoquées des solutions comme la dépénalisation ou la légalisation, il semble beaucoup plus juste de pointer du doigt l’échec cuisant de la politique répressive menée depuis cinquante ans. Les Français sont aujourd’hui les plus gros consommateurs d’Europe. Presque la moitié des citoyens français (45 % parmi les 18-75 ans) déclare avoir déjà consommé du cannabis .

D’autant plus que le décalage entre la société et la sphère politique entraîne une surenchère des mesures répressives. Monsieur Darmanin n’a cessé de marteler que « lutter contre le trafic de stupéfiants c’est lutter contre le crime organisé et l’insécurité du quotidien ». En réalité, c’est l’alimenter. Des moyens considérables ont été alloués depuis cinquante ans à la guerre contre les drogues, pour un résultat inverse de celui escompté. Loin d’avoir été démantelés, les cartels de drogue s’en sont trouvés renforcés. Tous les rapports sur le sujet soulignent les effets pervers de l’approche répressive : explosion du revenu des cartels, hausse de l’attractivité du secteur, baisse de la qualité des produits et spécialisation vers la vente de produits plus concentrés comme la cocaïne ou la méthamphétamine.

La guerre sans fin contre les trafiquants

La guerre contre les trafiquants de drogue est une guerre sans fin. La prohibition est sans issue. Il n’est pas étonnant que le dernier rapport de l’Union européenne publié en 2019 dresse le constat d’une hausse de la consommation de cocaïne, d’héroïne et de MDMA.

À l’inverse, la libéralisation du cannabis mettrait un coup d’arrêt au trafic, pour peu que le marché légal soit compétitif car peu taxé et bien implanté grâce à la liberté de création de dispensaires. À l’hypothétique « si il n’y avait pas de consommateurs, il n’y aurait pas de trafic » de Gérald Darmanin, il semble bien plus réaliste d’opposer que « s’il existait un marché légal, le marché noir en serait grandement affaibli ». En légalisant la filière du cannabis qui existe déjà de facto, une offre concurrente avec des produits traçables et propres à la consommation verrait le jour. Il faut mettre fin à l’hypocrisie : l’État ne peut pas compter la filière du cannabis dans le calcul de son PIB et en même temps chercher à l’éradiquer.

Il nous faut pour cela sortir des passions inappropriées lorsque le sujet est évoqué dans le débat public. La drogue est en effet un concept plus difficile à définir qu’il n’y paraît. Pour rappel, le cannabis, considéré à ce jour comme un fléau, apparaît dans les études scientifiques comme étant deux fois moins addictif que l’alcool, à l’inverse, pourtant loin de souffrir de cet ostracisme. Il occupe même une place centrale dans la culture française et tout le monde s’accorde aujourd’hui pour y voir un élément indispensable du lien social.

Pourtant les chiffres ne s’y trompent pas, un Français sur quatre a un problème d’alcool alors que moins d’un fumeur de joints sur 10 a une consommation problématique. Qui imaginerait monsieur Darmanin ou tout autre politicien un tant soit peu sérieux demander à ce qu’on emprisonne viticulteurs et brasseurs, organiser des descentes chez les cavistes, ou mettre en place une amende pour les jeunes consommant un verre de vin dans un parc ?

Un crime sans victime

Une telle police des mœurs doit nous inviter à la réflexion. Les démocraties tolérant la poursuite systématique des auteurs d’un crime sans victime se font de plus en plus rares. Profitons-en pour rappeler que la consommation de cannabis est bien moins néfaste pour autrui que la consommation d’alcool que ce soit pour les cas de violence ou d’accident de la route. La liberté ne consiste-t-elle pas à avoir le droit de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ?

Monsieur Darmanin déplorait encore lors de sa visite dans le Val-de-Marne les effets d’une drogue « qui tue notre jeunesse », et cela malgré le fait que le cannabis soit 114 fois moins mortel que l’alcool comme le rapporte le Think Tank Génération libre. Sa préoccupation pour la santé de nos concitoyens les plus jeunes est certes louable, la consommation de cannabis pouvant nuire au développement du cortex cérébral des enfants et adolescents. Il est néanmoins étrange de constater que le ministre de l’Intérieur préfère le maintien d’un système où l’approvisionnement des consommateurs se fait par le biais de trafiquants sans foi ni loi, peu soucieux de l’âge de leurs clients. À l’inverse, la légalisation ferait des futurs employés des dispensaires les garants du contrôle d’identité des consommateurs comme c’est le cas aujourd’hui dans les bureaux de tabac. Enfin, l’absence d’un marché légal empêche l’État de remplir son rôle de tiers de confiance, notamment en ce qui concerne le contrôle du produit et les normes d’hygiène et de sécurité.

 

L’approche répressive a déjà été essayée et partout elle a échoué. Il est temps de le reconnaître et de changer de paradigme. Le gouvernement a l’occasion d’être pionnier en arrêtant d’allouer autant de moyens et d’effectifs des forces de l’ordre à cette prohibition anachronique. Les policiers et gendarmes pourraient alors se concentrer sur les vrais sujets qui mettent en péril notre pacte social comme les crimes violents et le terrorisme.

Voir les commentaires (61)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (61)
  • M. Darmanin est prisonnier de sa police qui ne supporte plus que sa lutte contre la drogue soit inefficace. Il fallait donc bien que quelqu’un paie. Comme pour la prostitution, ce sera donc le pauvre consommateur. Le lâche, c’est M. Darmanin.

  •  » à Toulouse , de plus en plus de franciliens débarquent pour  » travailler « dans le marché de la drogue locale ; les guetteurs sont payés 200 euros par jour au lieu de 100 euros dans la capitale « ….je vous laisse imaginer la manne d’argent qui passe sous le nez de l’état , tout ça pour acheter la paix sociale ; et je vois mal ces travailleurs là accepter un boulot au smig ;

    • « et je vois mal ces travailleurs là accepter un boulot au smig »

      Oui mais ils prendront ce qu’il y a de plus facile pour gagner de l’argent. Si ce qu’il y a de plus facile est un petit boulot, même pas très bien payé, ça peut les pousser vers cette voie plutôt que le traffic. Il faut savoir que la plupart des « employés » des trafiquants ne roulent pas sur l’or.
      Il y aura des gens qui se reconvertiront dans d’autres trafics, mais la demande y est trop faible pour nourrir tous les dealers de cannabis mis au chômage par une légalisation.
      Mais quelque part c’est leur problème. Et bien malin qui peut prévoir ce genre de conséquences.

    • le cannabis est gratuit grâce aux dispensaires gratuits (c’est l’état qui paye?)

  • « pour peu que le marché légal soit compétitif car peu taxé »
    Comme le reste du marché en France quoi ?

    Il est extrêmement évident que si la France devait légaliser, on se retrouverait avec le même niveau de taxe que le tabac assez vite, retour case zero…..

    • pas sur. OU vous achetez vos cigarettes ? dans un bar-tabac ou a la sauvette ?
      Il n y a pas que le prix. En achetant legal, vous etes sur d avoir la bonne qualite, pas qu on vous refile de la merde. et la plupart des acheteurs n ont aucune envie d aller dans les banlieues craignos et frequenter des dealeurs

      • Pour le coup vu que j’habite à la campagne, il n’y a pas trop de vendeurs de clopes à la sauvette, mais je connais énormément de gens en vile qui n’achetent plus au tabac.
        Quand à moi, je commence à faire pousser mon tabac depuis 2-3 ans….

  • Le cannabis thérapeutique, c’est une vaste fumisterie. Il ne soulage que ceux qui ont l’habitude d’en prendre. Exactement comme le tabac qui crée la dépression chez les consommateurs…
    Cela dit c’est bien comme l’alcool, la prohibition avais créé le crime et les produits frelatés. Légalisons le cannabis mais que vont faire tous les petits voyous des banlieues pour acheter leurs Porches….?

    • @françois ils feront de la contrebande , comme pour les clopes et passeront à autre chose . Quant à l’auteur dans 5 ans il nous resortira le même article avec la coke et la meth

      • « Quant à l’auteur dans 5 ans il nous ressortira le même article avec la coke et la meth »

        C’est parce que c’est interdit que vous n’en prenez pas?

      • J’espère bien qu’il ressortira un article dans 5 ans sur la coke et la meth, ca voudrait dire que le problème du cannabis aurait été réglé.

      • Associer le cannabis à la meth et à la coke c’est vraiment avoir une méconnaissance totale du sujet.

    • Le cannabis thérapeutique est une réalité ; j’ai longtemps obtenu du Sativex pour une personne souffrant de graves problèmes spastiques dûs à une SEP et que la prise de baclofène ne soulageait que très peu, contrairement au THC. (il a fallu une visite chez un médecin allemand pour avoir une ordonnance)

       » Le Sativex (nabiximols) est un médicament sous forme de spray buccal développé dans le traitement de la sclérose en plaques afin de diminuer les douleurs neuropathiques, la spasticité, une vessie hyperactive, et d’autres symptômes
      Les composés actifs de ce produit sont le tetrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD), composés produits par la plante Cannabis sativa.
      Le nabiximols est différent des autres cannabinoïdes utilisés en médecine car il est constitué d’un mélange de composés extraits directement de la plante de cannabis et non pas d’une seule molécule synthétique.

      Il est utilisé pour diminuer la spasticité dans la sclérose en plaques. « 

  • Allez c’est reparti, un bon gros tissu d intox . Ca commence par « croisade » qui dans le conscient des journaliste est « le mal » . On voit l’article orienté des le départ.  » autorisation du cannabis thérapeutique » : bon alors , on y va pour la morphine récréative alors , parce que ça fait un bon moment que c’est « thérapeutique ». « Echec cuisant de la politique repressive » certes , bon alors qu’on on y arrive pas on légalise , on laisse faire ? la lutte contre les mauvaises herbes, ça fait depuis l’aube des temps que l’on fait des « croisades » et ça n’a pas marché , on laisse tomber ? Cher auteur , au risque de vous décevoir , le travail , c’est tous les jours , ce n’est pas : coup de baguette magique et « pouf » . « (Le cannabis) occupe une place centrale dans la culture française » : je ne sais pas si l’auteur fait dans la méthode coué, dans l’humour ou la fantaisie auto réalisatrice. « la consommation de cannabis est bien moins néfaste pour autrui » cette affirmation devrait être étayée et qu’en est il pour le consommateur ? Les psys que je connais me font part : de départ de schizo , de maniaco depression , de perte de mémoire immédiate empêchant tout travail scolaire (c’est même à cela que l’on repère les consommateurs : baisse immédiate de niveau scolaire , stérilité … pour en arriver au même point avec l’alcool il faut des années de « pratique » intensive , alors votre « crime sans victime » porterait à rire. Certes il ne tue pas mais rend bien liquide. C’est peut être votre but. ah je note votre « la consommation de cannabis pouvant nuire au développement du cortex cérébral des enfants et adolescents » : eh ba voila. Alors vient votre argument comme quoi notre état garantirait le fait que les ados ne pourraient plus se le procurer . Bon la je me tord de rire . C’est sûr que nos mineurs sont protégés du tabac et de l’alcool…. Petite question à l’auteur : c’est quoi votre problème avec le cannabis ? vous avez la flemme de le cultiver chez vous ? vous n’aimez pas fricoter avec la mafia pour en trouver ? vous n’aimez pas ce côté non reconnu par la société ? Un conseil : en bon libéral faites ce que vous voulez mais ne l’imposez pas comme bien et bon au reste du monde.

    • « en bon libéral faites ce que vous voulez mais ne l’imposez pas comme bien et bon au reste du monde. »
      mais! c’est exactement le problème avec l’interdiction! Des gens, comme vous, décident pour les autres ce qui est bon ou non.

      • Le cannabis c’est de la merde et combien de personnes sont restées perchées à cause de cette merde.
        Autoriser un poison, bravo !
        Pour ma part, ayant un enfant tombé dans cette merde, je n’ai qu’une envie, casser la gueule aux partisans de la vente libre de cette merde.

        • Mon fils a perdu toute sa jeunesse dans les jeux vidéos, interdisons les jeux vidéos !
          ETC
          N’en voulez pas aux autres là où vous avez précisément échoué : l’éducation.

          • @Greg passer du temps sur les jeux vidéos n’a rien mais rien à voir avec la prise de stupéfiants . Si votre fils a passé son temps là dessus c’est votre carence de parent car votre fils était chez vous et sous votre responsabilité. Pour la drogue en vente libre , vous ne serez pas la toute la journée pour le suivre et voir ce qu’il achète , ce qu’il prend , rien à voir donc. Sans compter les effets .

            • Les effets d’une bonne éducation ne s’arrêtent pas une fois le pas de la porte du domicile franchie…

              • @greg la prise de drogue ne se résume pas à une « bonne » ou « mauvaise  » éducation
                Il y a d autres facteurs extérieurs à l éducation.

            • On parle de drogue en vente libre AUX MAJEURS. Les jeunes hollandais fument moins que les Français. Chez eux c’est clair, c’est un truc d’adulte. Donc pardon mais il me semble que aussi que Tany pourrait suivre le raisonnement inverse: « Avec la prohibition, l’Etat m’a promis que mon enfant n’aurait pas accès à la drogue et n’a pas tenu parole. Donc la prohibition étatique ne sait pas protéger les enfants des dangers des stupéfiants. »

              Tany constate un problème et conclut quoi? Qu’il ne faut rien changer? Ou qu’il faut faire plus de ce qui ne marche pas? A quel prix?

        • @Tany tout à fait d’accord .

        • Le cannabis n’est pas une merde. C’est un psychotrope comme beaucoup d’autres produits que les hommes ont toujours recherché les effets.
          Après, c’est comme la langue d’Ésope, comme tout, il y a du bon et du mauvais et ce n’est pas à l’état de décider si un produit doit être libre.
          Dérèglementons tous les produits psychotropes. Les gens sont adultes.

      • @greg si vous n’arrivez pas à fumer votre truc et si les interdits vous gênent aujourd’hui venez donc me raconter …

        • Non personnellement le cannabis ne m’interesse pas. Ce qui me gêne c’est ce principe que d’autres personnes seraient mieux placés que moi pour savoir ce qui est bon pour moi ou non, sans mon consentement.
          Que ca soit pour le cannabis, les jeux vidéos, l’alcool, le sucre, les armes à feux, le porno, la viande, etc…

    • l’auteur n’a rien à « imposer », car en bon libéral il s’attend à ce que les choses ne soient pas interdites par défaut….

      Avant on pouvait acheter de la Morphine , de la cocaine ou du LSD à la pharmacie, sans autorisation.
      la France était incroyablement plus libérale que maintenant, et on pourrait dire ca à propos de pleins d’autres sujets aussi.

      • D’ailleurs il est bon de rappeler que ces interdictions sont très récentes……

      • Libéralisme = liberté d’empoisonner les autres. J’avais une autre vision, celle de ne pas me servir des autres pour me permettre d’acheter ma merde.

        • Libéralisme = liberté de s’empoisonner , personne ne ne vous FORCE à vous empoisonner, à moins de tordre le sens des mots.

        • Tany, Empoisonner quelqu’un c’est soit manipuer quelqu’un pour lui donner du poisons EN FAIANT CROIRE QUE C’EST AUTRE CHOSE, ou bien en FORCANT une autre personne à prendre du poison. En quoi la vente de drogue pour ce qu’elle est (de la drogue) rentre elle dans l’une ou l’autre de ces catégories?

  • Si je suis globalement d’accord avec l’auteur il y a un point qui me fait tiquer:

     » La prohibition est sans issue. »
    C’est faux. La prohibition est potentiellement efficace. C’est une question de prix financier et sociétal (perte de liberté).

    « L’approche répressive a déjà été essayée et partout elle a échoué. »
    C’est faux. La prohibition a produit des effets notables sous certains régimes comme la Chine de Mao. Le prix pour que la prohibition fonctionne et soit vraiment efficace, c’est le totalitarisme le plus barbare.

  • L’état français a flingué l’entrepreneuriat, il ne peut pas dépénaliser un marché de 2 milliards qui alimente les cités émotives sauf à vouloir une explosion de criminalité bien plus violente puisque la vente de drogue illégale ne rapporterait plus grand chose.

    • Vous devriez vous intéresser à l’exemple de la prohibition aux US.

    • Et l’argent leur viendrait d’où à ces criminels issus des licenciements masse post légalisation? Ils nuiraient comment? Parce que vendre un truc cher que plein de gens veulent (de la drogues donc) c’est pas le même métier que braqueur.

    • Donc c’est mieux de financer des milieux criminels qui ont en plus des appuis avec les islamistes, que de permettre à des buralistes de faire un métier honnête ? Sans argent ils n’iront pas bien loin, une kalach ça coute tout de même un peu.

  • L’argument qui consiste à dire « mais les dealers se reporteront sur autre chose et il y aura plus de drogues dures » ne tient pas la route une seconde.
    1°) Le cannabis est légalisé maintenant dans beaucoup d’endroits et il n’y a jamais rien eu d’observé quant à l’augmentation des trafics ou de la criminalité. Darmanin ne doit pas connaitre le Canada, la Californie ou l’Uruguay..
    2°) Le marché du cannabis et celui d’autres drogues n’a rien à voir, les consommateurs et les usages étants très différents.

    Donc pas d’inquiétude, bien évidement il faut légaliser, pour le coup on a pléthore d’exemples qui ont très bien fonctionné

    • Il y un overlap évident entre les consommateurs de cannabis et le les consommateurs d’autres produits, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse !

      Ceci dit, on remet toujours le cannabis sur le plateau alors que tout le reste devrait être légalisé aussi, comme c’était avant en fait……

      • Quand je dis « overlap », je veux dire que la très grande majorité des gens qui consomme d’autres drogues consomme aussi du cannabis.
        ca marche beaucoup moins bien dans l’autre sens.

    • J’ai pu constater les dégâts liés au cannabis et l’attrait graduel pour des drogues plus fortes lorsque le cannabis n’est plus aussi planant et je peux vous dire que ça ôte toute envie de le voir en vente libre.

      • Et bien je ne suis pas d’accord, contrairement à d’autres qui ne vous le diront pas, j’ai consommé du cannabis quand j’étais jeune, j’ai et je consomme toujours des drogues dites dures, ce qui ne m’empêche absolument pas d’avoir une vie épanouie de ne PAS être un addict, j’ai un bon boulot, etc.
        vous réduisez le problème à drogue = addiction = problèmes……
        C’est stupide.
        Tout comme le fait que Machin boive son verre de vin à midi et le soir, ne fait pas de lui un alcoolique….

        Accessoirement, vous oubliez la catégories des drogues qui n’engendrent pas de dépendances, alors qu’elles sont catégorisées dans les drogues dites dures.

        • Au final je preferre largement que mes enfants prennent du LSD plutôt qu’ils se goinfrent de sucre…..
          Il y a un des 2 qui à une utilité, pas l’autre.

    • « L’argument qui consiste à dire « mais les dealers se reporteront sur autre chose et il y aura plus de drogues dures » ne tient pas la route une seconde. »
      Parce que vous croyez que les trafiquants vont s’arrêter de trafiquer.
      C’est bien mal connaître la délinquance.

  • Avant de libéraliser les drogues, il faut libéraliser la SECU.
    Liberté de se détruire OK
    Mais sans impacter le porte-monnaie des autres

  • « et cela malgré le fait que le cannabis soit 114 fois moins mortel que l’alcool comme le rapporte le Think Tank Génération libre »
    Attention quand même :
    « En 2017, 23 % des personnes décédées sur les routes ont été tuées dans un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants.

    La conduite sous l’emprise du cannabis double le risque d’être responsable d’un accident mortel.

    La moitié des conducteurs contrôlés positifs aux stupéfiants a également un taux d’alcool illégal. Le cocktail cannabis/alcool multiplie par 29 le risque de causer un accident mortel*. »

    • Il faut voir la sensibilité des tests pour comprendre la stupidité du chiffre…..
      Je me suis fait testé positif alors que je ne consomme plus de cannabis depuis des années (j’étais au mauvais endroit au mauvais moment)
      Et il est très frequent d’avoir des résultats positif alors que les gens ont consommés la journée d’avant…

    • Faudrait peut être arrêter de prendre les accidents de la route comme le critère ultime de dangers, ça représente 300 cas à tout casser.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La fin du droit du sol à Mayotte, annoncée par le ministre de l'Intérieur est une réponse qui va dans la bonne direction. N’est-ce pas l’occasion de s’interroger sur le droit à la nationalité française ?

 

La fin du droit du sol à Mayotte

En arrivant sur l’île de Mayotte, dimanche 11 février 2024, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a annoncé :

« Il ne sera plus possible de devenir Français si on n'est pas soi-même enfant de parent Français, nous couperons l'attractivité qu'il y a dans l'archip... Poursuivre la lecture

Un article de Michael J. Armstrong

Avant que le Canada ne légalise le cannabis récréatif en octobre 2018, ses effets potentiels faisaient, comme cela est toujours le cas ailleurs dans le monde, l’objet de nombreux débats.

Aux États-Unis, le gouverneur du Nebraska, Pete Ricketts, a déclaré que le cannabis était une « drogue dangereuse » qui tuerait les enfants. L’homme politique allemand Markus Söder a exprimé des préoccupations similaires alors que le gouvernement s’est accordé au mois d’août autour d’un projet de loi qui ferait... Poursuivre la lecture

« Il ne faudrait pas que l'on remette notre avenir entre les mains de la technique et des techniciens ».

Cette phrase n’est étonnamment pas celle d’un opposant au président de la République le plus techno de la Cinquième République. Bien au contraire, puisqu’elle est sortie de la bouche de l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Ces propos, rapportés par nos confrères du journal Le Figaro, sont donc ceux d’un homme qui semble avoir oublié la nature du gouvernement dont il est une figure de proue.

Après Édouard ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles