Crise : c’est encore le privé qui va trinquer !

Condamné par l’État, le privé sort exsangue du confinement. Pendant ce temps, le secteur public continue à jouir de ses privilèges bien que certains services aient été catastrophiques durant le confinement.

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Crise : c’est encore le privé qui va trinquer !

Publié le 5 juillet 2020
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Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

Les crises n’ont pas toujours les mêmes causes, ni les mêmes conséquences mais elles ont souvent beaucoup de points communs. En France plus qu’ailleurs.

Premier enseignement de la crise, dont on ne parle pas beaucoup : c’est d’abord un échec de l’État et de son système de santé extrêmement coûteux, tant vanté néanmoins par les politiques et les hauts fonctionnaires.

Au début de la pandémie, au moment de la panique, il était impossible de trouver des masques et du gel hydroalcoolique, même dans les hôpitaux. L’État a voulu s’en occuper et en avoir le monopole : la pénurie a duré pendant des semaines. La panique a aussi provoqué une ruée sur certains produits courants, qui ont été en rupture de stock… pendant environ 48 heures. Après quoi le marché a très bien répondu à la demande. Contrairement à l’État.

Visiblement, les politiques n’en ont pas tiré les leçons. Ils font comme si de rien n’était. L’État va arroser l’économie avec l’argent public (450 milliards d’euros) sans se soucier des résultats. Ils invoquent l’écologie pour présenter leur « Plan vélo » et leur « Plan voiture électrique ».

Mais quel est le lien entre le coronavirus, le vélo et la voiture électrique ? Et pourquoi pratiquement obliger les Français à s’acheter une voiture électrique alors qu’ils devraient être libres et responsables de leur choix ?

L’écologisme dicte la politique. Nicolas Hulot est le gourou vert que les politiques et les médias écoutent sans sourciller. À Paris, Anne Hidalgo veut transformer la capitale en un jardin féérique où les voitures seraient tout simplement interdites.

Pour bien faire, Macron crée une commission de 26 économistes censés rendre un rapport d’ici à la fin de l’année. Fallait-il une énième commission pour savoir ce dont la France a besoin ? Les dizaines de commissions et de rapports du passé ne suffiraient-ils pas ?

Comme les politiques français sont entêtés, la suite est prévisible : nous aurons droit à un plan de relance « écologique » ainsi que des aides publiques à foison accompagnées d’une inévitable hausse des dépenses publiques et des prélèvements obligatoires.

Condamné par l’État, le privé sort exsangue de ce confinement. Le nombre de chômeurs explose, les entreprises sont ruinées et la reprise de l’économie sera terriblement fastidieuse. Les indépendants sont à terre, certains affichent un chiffre d’affaires de 300 euros au mois d’avril !

Pendant ce temps, le secteur public continue à jouir de ses privilèges bien que certains services, comme La Poste, aient été catastrophiques durant le confinement. Les salaires sont assurés par l’État, les 35 heures continuent et les vacances approchent.

On annonce quelques timides réformes pour la santé. Rien d’important alors que la terrible bureaucratisation du système révélée par l’IREF a été plusieurs fois confirmée. Où est la réforme de l’État ? La baisse des dépenses publiques ? La baisse du nombre de fonctionnaires et de la fiscalité ? La suppression des réglementations et des normes pour donner de l’air aux entreprises ? Rien de tout cela ne s’annonce.

Une fois de plus, en France, c’est le privé qui trinque !

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  • Les 25% de non-soignants ne peuvent-ils pas être comptabilisés en personnel externe dans les autres pays ? Ça expliquerait peut-être la différence entre la France et l’Allemagne.

    • Les 35 % de non-soignants constatés en France intègrent effectivement certains services qui pourraient facilement être externalisés. Ils n’expliquent pas la différence avec les 25 % de l’Allemagne

    • Pourquoi aller voir dans les autres pays? Dans les structures privées, l’administration est de quelques dizaines de personnes (environ 60 pour un hôpital de 400 lits, une cinquantaine de personnels techniques) et l’argent rentre bien que les tarifs soient plus faibles. L’hôpital public correspondant aura entre 300 et 400 administratifs, 100 médico-techniques et l’argent rentrera mal (factures mal émises,…). Il y a quelques années, l’assistance publique avait même débauché le comptable d’un groupe privé pour savoir pourquoi ça ne rentrait pas.

  • Le privé trinque et il n’a pas le choix sinon les fonctionnaires se mettent en grève. Et comme nous sommes tous dépendant à cause de notre dealer…
    Comment sortir de ce cercle vicieux,
    À part l’exil ?

    • Pourquoi ne pas virer le calife élyséen et sa clique d’incapables ainsi que tous ces hauts fonctionnaires parfaitement inutiles qui émargent a des rémunérations scandaleuses (voir par exemple « l’homme miracle » parfait toutou du calife qui coûte plus de 250 000 000 euros aux Français)
      Quant aux fonctionnaires ,il n’y a qu’a virer tous ceux qui sont inutiles, cela fera des sérieuses économies budgétaires.

      • Changer l’acteur principal ne change pas le scenario de cette pièce de théâtre qu’on nous joue tous les 5 ans.

  • Lamentable France, qu’es-tu devenue, que reste-t-il de notre splendeur, tu es tombée bien bas !!

    • La plus part des pays occidentaux sont dans le même cas, notre splendeur date de la période où la France dominait l’Europe et le monde.. Y a très très longtemps.

      • @Avorton , la plupart des pays occidentaux arriveront peut être à se relever , pas la France , qui restera un genoux à terre et qui mordra la poussière ; ainsi en est -il des pays dirigé par des idiots ;

        • « ….ainsi en est -il des pays dirigé par des idiots »……
          Oui mais pas que ! ce pays dont vous parlez est aussi peuplé d’un % assez conséquent de cons, d’abrutis incultes, de parasites qui constituent de fait la majorité votante et agissante.
          CPEF

        • Je ne pense pas, même l’Allemagne subira notre sort. C’est un problème de vases communicants, le tiers monde, si L’Asie y appartient, ne peut que progresser et nous, nous sommes déjà sur le déclin, faute de pouvoir s’occuper des hommes on s’occupe des petits oiseaux ou de la météo.

          • Que l’Allemagne doivent subir le même sort, j’y ai cru ces derniers temps. Et d’un coup, ressortent des discussions sur le trop de politiquement correct, sur le trop d’immigration, sur le trop d’anti-science dans l’écologie, donc l’agriculture. Certains milieux travaillent même très activement au retour du nucléaire dans le mix énergétique, etc, etc… La puissance du privé, quoi

  • On ne peut pas changer de logiciel quand on garde les mêmes individus

  • L’Etat, c’est à dire une poignée de fonctionnaires et d’élus, contrôle entre 60 et 70 % de l’économie française. Ils ont compris une chose: la dette sera réglée par la monnaie de singe de la BCE, ce qui explique les guichets ouverts, et la gabegie croissante. La seule question qui vaille: les pays du Nord vont ils accepter cela indéfiniment ?

    • Et même s’ils l’acceptent, leur garantie restera-t-elle crédible longtemps aux yeux du reste du monde ?

    • Si l’Allemagne était dirigée par une personne intelligente, il y a longtemps qu’elle aurait quitté l’euro pour revenir au DM ou faire un euro du nord avec les Pays-bas, la Finlande et l’Autriche. Mais quel pays d’europe a un dirigeant intelligent?
      Aucun, à l’exception peut-être de celui dont personne ne connait le nom: le suisse, seul pays un peu démocratique dans ce continent socialo-bobo-écolo, qui court à sa perte.

  • Dans l’ouest parisien en faisant le tour de pas mal de structures plus ou moins étatiques on ne trouve plus que portails fermés et herbes qui poussent. Profitez bien pendant que ceux qui paient assurent…

  • Article simple, clair et précis, merci! Ca du toujours du bien aux lecteurs de contrepoints!
    Pour les autres, ils pensent simplement (sérieusement) « bah donc suffit que tout le monde soit fonctionnaire »… :/

    • @greg22 ou bien : « de quoi vous plaignez vous ? vous n avez qu à passer les concours ou bien vous auriez dû bien choisir » ce qui donne une idée assez claire de leur solidarité et de leur empathie vis à vis de ceux qui les entretiennent…

      • exact car un fonctionnaire ne se pose pas la question de son utilité et encore moins celle de ses performances et ne voit dans les critiques que des jaloux ou des envieux !!!! Le pire c’est qu’il n’a pas toujours tort quand on examine les souhaits de la majorité des français pour leurs enfants ( le rêve , qu’ils soient fonctionnaires !!!) . L’état entretient avec ses fonctionnaires cette illusion et formate la jeunesse par les moyens de l’éducation nationale ; nous n’avons donc pas d’échappatoire en dehors de l’exil pour ceux qui ont pu résister au formatage !!!!

  • Rien à ajouter , tout est dit ou plutôt écrit !!

  • A moins de descendre à 2 millions les champs Élysées pour exiger le départ de 2 millions de fonctionnaires non seulement inutiles mais qui plus est nuisibles (comme la manif pour l’école libre qui a fait reculer Mitterrand, cf manifestation géante du 24 juin 1984)

  • Les commentaires sont fermés.

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