L’État contrôle l’information avec « Désinfox »

Le gouvernement veut canaliser la bonne presse par rapport à la mauvaise, en s’érigeant en arbitre ultime de la vraie et de la fausse information.

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L’État contrôle l’information avec « Désinfox »

Publié le 4 mai 2020
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Par Nathalie MP Meyer.

Initiative bien intentionnée mais maladroite qui finira par disparaître avec le Coronavirus, simple « faux pas de communication » comme veut le croire le quotidien Libération… ou nouvelle enjambée assumée en direction d’un encadrement gouvernemental de plus en plus étroit de l’information et des organes de presse ?

C’est la question qui se pose alors que la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye vient d’annoncer l’ouverture d’un espace gouvernemental dédié aux « sources d’information sûres et vérifiées » concernant le Coronavirus :

Concrètement, la page internet des communications officielles du gouvernement sur le Covid-19 a été complétée récemment d’une rubrique Désinfox alimentée par une sélection d’articles de presse jugés « fiables » par le Service d’information du gouvernement :

Et n’allez surtout pas dire au gouvernement qu’un tel tri médiatique présente toutes les apparences d’une labellisation ultra-politisée des médias.

Il vous rétorquera d’abord qu’en cette affaire, il n’a d’autre souci que de protéger les Français contre des fake news qui, en cette période de forte inquiétude des citoyens, pourraient si facilement « engendrer des comportements à risque » (comme ingérer de l’eau de javel ou de la cocaïne en croyant se protéger du virus, précise-t-on au gouvernement).

Et il pensera vous renvoyer définitivement à votre mauvais esprit en vous expliquant ensuite que la sélection des médias référencés est basée sur trois critères techniques indiscutables qui excluent toute odieuse possibilité de copinage et/ou de propagande : les médias en question doivent disposer d’une rubrique de fact checking ainsi que d’une équipe spécialisée dans ce type de décryptage depuis au moins deux ans, et ils doivent proposer un accès gratuit au contenu.

Moyennant quoi, le gouvernement se flatte de réunir sur son site la fine fleur des journalistes et des médias spécialisés qui « luttent contre la désinformation » et « démêlent chaque jour le vrai du faux » en relation avec la crise sanitaire.

Il n’empêche qu’au final, seuls cinq titres de presse répondent aux critères choisis : Libération, l’AFP, France Info, Le Monde et 20 Minutes. De là à vouloir implanter dans l’esprit des Français le sentiment que ceux-là seuls sont « fiables » et aptes à dégager la « vérité » tandis que tous les autres, Le Figaro, Les Échos, Le Point, etc. ne le seraient pas, il n’y a qu’un tout petit pas qu’un État libéral devrait s’abstenir absolument de franchir.

Sans compter que le simple fait de figurer sur le site du gouvernement dans une rubrique dont le thème monopolise actuellement toutes les attentions du public constitue à l’évidence un véritable coup de pouce pour la fréquentation des sites de presse sélectionnés. Une nouvelle forme d’aide indirecte à la presse, en quelque sorte, mais limitée à certains titres par décision gouvernementale discrétionnaire. Autrement dit, une rupture de concurrence sciemment organisée par l’État.

Malgré cela, la position des médias retenus n’est pas forcément très confortable. Il semblerait en effet qu’ils n’aient été ni consultés ni prévenus de cette initiative. Mis à part France Info qui, en tant qu’élément de l’audiovisuel public, peut difficilement se prétendre totalement indépendant de la volonté de l’État, les autres encourent maintenant le risque d’être perçus comme les relais officiels de la parole gouvernementale, ce qui ne fait pas forcément leurs affaires et les place en porte-à-faux vis-à-vis de leurs lecteurs.

Il existe certes de nombreux organismes de référencement, certification, labellisation et que sais-je, en matière de presse comme en de nombreuses autres matières, mais il n’y a rien de comparable entre les évaluations émises par une multitude d’entités privées indépendantes qui n’auront pas forcément les mêmes avis, et un État qui exerce son pouvoir sur les citoyens via sa police, sa fiscalité et les lois qu’il fait voter. S’agissant de presse et d’information, le rôle des journalistes consiste à informer les citoyens sur les actions des gouvernements, pas à servir de faire valoir à ces derniers.

Il se pourrait évidemment que la chute de confiance des Français dans la capacité du gouvernement à gérer la crise du coronavirus et à délivrer des informations de qualité, sur le port du masque notamment, ait l’effet de pousser le public à s’informer encore plus en dehors des sources gouvernementales. Auquel cas l’opération Désinfox pourrait bien tomber à plat, ce dont on ne se plaindra pas.

Mais inutile de dire que cette incroyable prétention du gouvernement à embrigader certains organes de presse, mais pas d’autres, et à vouloir définir officiellement « la vérité » plutôt que de laisser le débat public, avec ses batailles, ses arguments et ses contre-arguments, se développer au sein des médias au sens large – inutile de dire, donc, que cette prétention a suscité une belle volée de réactions mi-navrées mi-moqueuses.

À l’encontre de Sibeth Ndiaye d’abord. Alors qu’il est question ici de dire la « vérité », difficile d’oublier qu’elle s’est fait connaître à jamais du public pour avoir déclaré haut et fort peu après l’accession d’Emmanuel Macron au pouvoir :

« J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président. » (L’Express, 12 juillet 2017)

Mais finalement, si la porte-parole du gouvernement est sans doute prête à défendre bec et ongles cette nouvelle étape dans les relations de plus en plus dangereusement imbriquées entre le gouvernement et les médias, elle n’en est jamais que l’annonciatrice tandis qu’on ne peut s’empêcher de voir en Emmanuel Macron l’instigateur ultime de toute l’affaire.

Rappelons d’abord que le Président de la République entretient manifestement un lien complexe avec la liberté. Convaincu que ce qu’il tient pour « bien » doit absolument triompher de tout, y compris au mépris des libertés individuelles, on l’a vu successivement intégrer la plupart des dispositions administratives de l’état d’urgence dans le droit commun (2017), suggérer et obtenir une loi contre les fake news en période électorale (2018) et tenter d’imposer une interdiction de manifester sur la base de soupçons des plus vagues dans la loi anti-casseurs (2019) – disposition heureusement retoquée par le Conseil constitutionnel.

Concernant plus spécifiquement la presse, Emmanuel Macron a dénoncé à plusieurs reprises le « pouvoir médiatique », notamment lors de l’affaire Benalla et à l’occasion de la crise des Gilets jaunes. Selon lui, « nous avons une presse qui ne cherche plus la vérité ». Quand on sait comment l’un de ses conseillers a bidouillé une vidéo afin de tenter une disculpation de Benalla, on comprend clairement qu’il n’existe qu’une vérité, celle de M. Macron.

Début février 2019, lors d’une rencontre à l’Élysée avec des journalistes, il en est venu à livrer sa conception de l’information :

« Le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’État doit financer. […] Il faut s’assurer qu’elle est neutre, financer des structures qui assurent la neutralité. Que pour cette part-là, la vérification de l’information, il y ait une forme de subvention publique assumée, avec des garants qui soient des journalistes. »

Conception super-étatique qui a rapidement quitté le terrain des idées pour se muer très concrètement en « Conseil de déontologie journalistique » (décembre 2019).

Voulue par le gouvernement et soutenue par un Jean-Luc Mélenchon dont on n’ignore plus rien des théories sur la presse après le retentissant échec déontologique de sa web TV Le Média, cette instance divise profondément la profession.

Certains acteurs du secteur y discernent moins un vecteur de qualité qu’une façon détournée de brider la liberté de la presse. Derrière le prétexte de restaurer la confiance dans les médias et de soutenir les bonnes pratiques journalistiques, l’occasion dangereuse d’un contrôle renforcé.

Avec la rubrique « Désinfox Coronavirus », on passe clairement à une nouvelle étape du contrôle de l’information par l’État. Pas d’atteinte apparente à la liberté de la presse en l’occurrence, mais une volonté gouvernementale de canaliser la bonne presse par rapport à la mauvaise presse dans l’esprit du public en s’érigeant en arbitre ultime du vrai et du faux. Ne se croirait-on pas revenu à l’époque de l’ORTF où chaque journal télévisé était validé par le ministre de l’Intérieur avant diffusion ? Ça promet.

Mise à jour du 5 mai 2020 : Devant la controverse, le gouvernement a retiré ce jour sa page Désinfox Coronavirus.

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  • Le ministère de la vérité est né. Orwell en a rêvé, Macron et ses équipes l’ont fait.

    • Effectivement c’est bien à ça que cela me fait penser. Le problème, c’est que la vie, le monde, ce n’est pas « blanc » ou « noir », mais toujours des nuances de gris. La vérité pour l’un peut être un mensonge pour l’autre…
      Donc Manu s’érige en arbitre ultime, et décide de ce qui est « bon pour nous »… Décidément, dans ce monde d’après, la démocratie et la liberté d’expression sont véritablement en danger. J’espère que les gens s’en rappelleront en 2022 !

      • Oui, alors qye tout problème nécessite des points de vue différents pour comprendre et en juger… librement. L’ennemi, c’est bien notre liberté.

      • @Sigisbert de Motafiume

        « J’espère que les gens s’en rappelleront en 2022 ! »

        C’est bizarre, il doit y avoir comme un reset à chaque scrutin car cette « manifestation démocratique » ne semble décidément pas vouloir accoucher de la providence.

        • N’y pensez même pas: d’ici là, il est tout à fait possible qu’il crée une sorte de comité pour « bien voter ». Combien de fois ai-je entendu dans la bouche de certains politiciens parler des gens qui votent avec leur pieds.

    • Une site qui mérite d’être mieux connue
      http://www.scmsa.eu/archives/SCM_Coronavirus.pdf
      et j’invite à reflechir sur cet extrait de
      http://www.scmsa.eu/archives/BB_coup_etat_sanitaire.pdf
      « l me paraît dangereux de considérer que le Président Macron est un imbécile, mal conseillé, perdu entre deux grèves de gilets jaunes et une douzaine de réformes laborieuses et inappropriées. Je crois au contraire qu’il sait parfaitement ce qu’il fait : il sait que l’épidémie est absolument bénigne, que le confinement ne sert à rien sur le plan sanitaire et qu’il ruine l’économie. Tout ceci relève d’une politique mûrement réfléchie »

    • Il ne manque plus que le journal soviétique : la pravda !!!!

  • « Pravda » et « Izvestia » sont les deux mamelles de la presse macronienne

  • Il va sans dire que l’affaire est dangereuse. L’établissement d’un Ministère de la Vérité fait rarement bon ménage avec la démocratie.
    Mais il y a plus grave : le propos est risible ! Car enfin, voilà un gouvernement qui n’a cessé d’affirmer pendant de longues semaines que le port du masque était contre productif. Entre autres âneries. Que vient-il ici donner des leçons d’honnêteté intellectuelle à la France entière ? Ne comprend il pas qu’il est en train de planter le dernier clou dans son propre cercueil ?

  • Il y a aussi le ministère de la Magie qui fait disparaître les milliards prélevées et qu’on ne retrouve pas en efficacité de l’action publique.

  • L’état et les fake news, une grande rigolade quand on voit comment cet état « dispensateur de vérités » a traité la question des masques !

    • Après les gilets jaunes, les rires jaunes ?

    • A Alain Martin-Péridier.
      Il y a une réalité indéniable : plus des individus se gargarisent de « moral », de « fake news » ou autres termes du même style, plus ils ont un besoin manifeste de cacher leurs mensonges et pourriture !

  • ce qui ne choque dans l’idée de fake news c’est que une fake news n’est pas seulement une nouvelle fausse, c’est une fausse information diffusée dans l’INTENTION de tromper…
    donc, pour dire qu’une « nouvelle » est une fake news il faudrait normalement avoir prouvé l’intention…. sinon il ne s’agit que d’une fausse nouvelle..

    certains médias qui diffusent des nouvelles fausses ou des nouvelles tronquées peuvent ainsi nier ce ne sont pas des fakes news mais de simples erreurs..

    la notion de fake news implique le procès d’intention…

    • « Fake news », traduction : fausse nouvelle intentionnelle ou pas. La notion de tromperie intentionnelle peut en faire partie, mais la fausse nouvelle peut parfaitement n’être qu’une erreur.
      Deux exemples d’erreurs qui sont des fake news : l’AFP a annoncé à tort la mort de Francis Bouygues et Libération a dit que le nouveau président de l’AFP faisait partie de la même promotion de l’ENA que Macron et qu’ils étaient amis de promotion ce qui était faux. A mon humble avis il s’agissait de fausses nouvelles ou fake news non intentionnelles. De la simple incurie de journalistes.

  • Pour ceux qui ne les connaîtraient pas, « hoaxbuster » et « FactCheck » sont en général assez efficaces – mais ce n’est pas de la presse française

  • A mon sens c’est plutôt un coup de pouce à tout ce qui n’est pas « Libé, l’AFP, France info, le Monde et 20 mn ». Enfin on verra ce qu’en pensent les français….

  • Encore un nouveau pas dans la dictature. ….il serait temps de réagir

  •  » l ‘ état n’est pas l’arbitre de l’information  » ; communiqué co-signé par un collectif de sociétés des journalistes et des rédacteurs ( une bonne trentaine ) qui dénonce cette initiative gouvernementale ; j’attend avec impatience que le site désinfox se prenne une bonne branlée ;

  • Ils se tirent une belle balle dans le pied. Qui passe sa vie devant les micros mous : les politiques. Ils vont tous être tétanisés par le principe de fake news qu’ils ont eux même créés. On avait déjà l’immobilisme causé par l’imbécile principe de précaution. On aura la parole creuse et convenue à cause de désinfox . Ils ne faisaient déja plus rien , maintenant ils ne parleront plus que pour ne rien dire . Implied Facepalm …

    • A ce propos, il serait bon que le Tir-de-balle-dans-le-pied devienne discipline olympique. Nous aurions l’assurance d’avoir toujours une médaille d’or à chaque JO.

  • En même temps le niveau de la presse française est affligeant : les vrais problèmes sont toujours évités, les questions qui intéressent les français jamais abordés, la remise en question est inexistante…Et cela fait 30 ans que ça dure. Toujours orienté, jamais objectif.

    Pour le gouvernement entre « La brigade des Anges » et le contrôle de l’information… On sait très clairement où l’on se dirige.

    Heureusement qu’il y a des médias tel que contrepoints pour s’ouvrir à d’autres angles de vue

    • @11aa
      « Heureusement qu’il y a des médias tel que contrepoints »
      mais EM rêve de les contrôler avec l’aide de ses amis.
      C’est maintenant qu’il faut prévoir les sources en réserve, libre d’une censure possible. (je sais pas faire!)

      • Recap,

        Malheureusement je crains qu’il n’est même pas besoin de contrôler ce média. L’idéologie de la gauche progressiste a tellement bien fait son travail de sape dans nos cerveaux que notre pouvoir de « discernement » est devenu nul. Et c’est là où l’on contrôle les masses, surtout si l’on y ajoute, la confusion, la peur et la culpabilité 🙂 Je crois que le cocktail est prêt

  • Je suis curieux j’ai été voir. Mais, c’est le site de France info, ce n’est donc qu’une pub pour faire remonter l’audience.. D’ailleurs, c’est un sacré foutoir ce site, tout ça pour avoir notre email et des clics youtub…. Elle touche combien la pas sibete ?
    Ça méritait pas un article ici ni ailleurs, c’est une affaire entre publicitaires.. Et sans doute le conseil constitutionnel.

  • « le Président de la République entretient manifestement un lien complexe avec la liberté. »
    Oui, complexe. Aussi complexe que celle d’un Saint Just (« pas de liberté pour les ennemis de la liberté »)
    Ce n’est pas pour rien que le livre du candidat Macron en 2017 s’intitulait « Révolution ».
    Car le propre des révolutionnaires, qui ne partent pas des aspirations populaires mais les utilisent à leur profit, est de promettre un monde meilleur, sinon parfait, en éliminant tout ce qui contredit leur vision forcément supérieure.
    Internet est un sacré problème pour ces gens-là.

  • Cette merde : Désinfox , n’est qu’un prétexte a instituer une police de l’information.

  • Cette adhésion universelle au confinement pour une maladie bénigne pour 85% de la population à quelque chose d’effrayant.

    Le piège qui s’est fermé en Europe où en 2 mois il nous est devenu impossible de nous rendre à plus d’un km de notre domicile librement, ne parlons même pas de l’impossibilité de voyager à l’étranger.

    Comment ce nouveau paradigme a-t-il pu apparaître sans résistance dans le monde entier ?

    Comment est ce possible ?

    Les conséquences dramatiques sur la santé physique et mentale du confinement sont occultés mais se verront bientôt au grand jour.

    Une génération scolarisée qui va sacrifier la valeur de la Liberté au nom de cette machiavélique propagande instrumentalisée par quelqu’un, autrement on ne pourrait pas comprendre, donner un sens à ce comportement suicidaire.

    Le dénominateur commun de cette folie très bien orchestré, est la PEUR.

    Comment penser une seule seconde que sans une répression inédite on peut confiner encore longtemps l’être humain ?

    Ce confinement mondial va nous amener vers une catastrophe économique, qui va générer des guerres, des famines, et de nouvelles épidémies bien plus dangereuses.

    Le plus terrifiant c’est la gestion calamiteuse de cette crise sciemment voulue, car il n’est pas possible que l’incompétence seule pourrait expliquer cela.

    Il y a une volonté manifeste de nuire, de terroriser pourquoi ? Pour un nouvel ordre mondial ?

    Les pays qui ont appliqués un confinement dur sont les pays où les cas et la mortalité sont les plus élevés:

    Belgique, Espagne, Italie, France, Royaume uni voilà le peloton de tête.

    Chaque fait et geste devient maintenant un questionnement, je peux ou pas, la délation, la méfiance, le repli sur soit, le rejet de l’autre. Comment est ce possible en 2 mois ?

    Tout ce qui a été construit en Europe pour rassembler les peuples, pour circuler librement, a été balayé par un virus peu dangereux.

    Le président Macron est sans aucun doute dans cette histoire le pire président que nous ayons eu. Se permettre de traiter en pleine crise anxiogène sanitaire, les français de chamailleurs n’est pas un faux pas verbal, mais une stratégie bien calculée pour donner la mesure de son mépris envers le peuple.
    Les Français sont pris pour des demeurés et on va jusqu’à l’outrecuidance de nous narguer, de nous réprimander comme des enfants du genre, si vous n’êtes pas sage on ne déconfinera pas le 11 mai !
    Sommes nous devenus si crétins pour accepter cela ?

    Le monde d’avant va laisser la place à un monde d’après qui là pour le coup devrait nous effrayer vraiment.

    • Ca n’est même pas la peur. C’est la passivité, l’attente que d’autres se chargent de nourrir et protéger les plus faibles, le refus d’assumer ses responsabilités individuelles et de faire des choix. C’est aussi la disparition du sens critique et l’attrait pour le sensationnalisme.
      C’est aussi, désolé de vous le dire même si je vous ai mis +1, l’absence de jugement. Le virus est ultra-dangereux, surtout vu notre système de santé(*). Ne pas le reconnaître ne vaut pas mieux que suivre aveuglément le gouvernement. Pire même peut-être, ça montre qu’on manque de discernement et qu’on peut être manipulé sans trop de difficulté.
      (*)Les performances passées en termes de multiples guérisons des moins de 70 ans ne préjugent en rien des performances futures…

    • Et encore en UK, le confinement est moins strict qu’en France: l’activité sportive reste possible une fois/j sans limitation de distance, l’activité économique persiste bcp plus qu’en France.
      In fine, il y a moins de morts en UK qu’en France, Espagne et Italie.

      https://uk.ambafrance.org/FAQ-recommandations-CORONAVIRUS-COVID-19

      • Ah oui! Vous avez raison, cela a bougé.
        J’ai un peu plus pour la France et l’Espagne (au 5/05 à 1H du matin) mais le UK est devant la France par million d’habitants et derrière l’Espagne et l’Italie:

        Espagne: 541 morts/million d’habitants
        Italie: 485
        UK: 428
        France: 376
        USA: 210

    • Hélas, dès l’instant où nous n’avions ni masques ni tests, et un nombre de lits en réa insuffisant, nous n’avions pas d’autre choix sanitaire qu’un confinement général.
      Si les Français l’ont accepté, c’est qu’ils l’ont compris.
      Le point déterminant de cette épidémie est le nombre de personnes envoyés en réa pour un temps long. Tout le monde a intégré le fait que si cette population avait du être trop nombreuse, le personnel soignant aurait du faire un tri entre les patients. Insupportable pour les médecins, insupportable pour les patients.
      Cela en revanche ne valide pas le discours politique ni la communication officielle retenue pour la gestion de crise, qui sont sans doute les pires de ce qu’on pouvait faire, où chaque jour qui passe voit le gvt accumuler boulettes sur boulettes…

    • Cela a pu arriver parce que c’était prévu et que tous les médias s’y sont mis pour enfermer les populations dans la peur. Qui fait accepter n’importe quoi.
      On ne peut comprendre si on ne sait pas par qui est dirigé ce monde.
      https://intelligence.weforum.org/topics/a1G0X000006O6EHUA0?tab=publications
      (Travaux du 21-24 janvier)

    • @ROROS

      « Le monde d’avant va laisser la place à un monde d’après qui là pour le coup devrait nous effrayer vraiment. »

      Le monde d’avant avait déjà cessé d’exister. Il n’y a pas à réfléchir bien longtemps pour trouver toutes les pierres de la prison étatique et administrative qui s’est édifiée. Les lendemains des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan sont des exemples flagrants. Le moindre prétexte sert à élargir sa mainmise et ses opportunités. Et nous nous indignons, ici, à chaque fois.

  • « …il n’existe qu’une vérité, celle de M. Macron »
    La pire de toutes les « vérités » macroniennes vient d’être dévoilée dans le film de Michael Moore : Planet of the Humans, à voir absolument [1].
    Il s’agit de ses décisions de la mise en œuvre accélérée de ce qu’il appelle la ‘transition énergétique’ (éoliennes, panneaux solaires, biomasse, chute du nucléaire, en urgence avec Fessenheim, et autres…), et qui n’est basé, comme le dénonce souvent Contrepoints, que sur des mensonges éhontés qui coûtent à la France un ‘pognon de dingue’ …et pour longtemps.
    [1] https://www.contrepoints.org/2020/05/01/370117-planet-of-the-humans-produit-par-michael-moore-pas-tendre-avec-les-renouvelables

  • Après avoir manqué de masques le gouvernement avec cet outil unique au monde,je ne crois pas qu’il y ait d’équivalent ailleurs, va chercher à masquer les manques!

  • Un mauvais journaliste, il voit passer une nouvelle, il la publie. Alors qu’un bon journaliste, il voit passer une nouvelle … Il la publie. Mais c’est un bon journaliste !

  • Décidément, « Si bête » nous prend vraiment pour plus crétine qu’elle !!!!

  • Libération, l’AFP, France Info, Le Monde et 20 Minutes. Les 4 premiers sont célèbres pour être des organes de propagande socialo-gaucho-étatistes spécialistes de la réécriture de la réalité. Les dernier est un gratuit qui relaie des infos qu’on peut trouver partout ailleurs.

    • Rien à voir. Si ces journaux ont été retenus, c’est qu’ils disposent d’une rubrique « check news ». C’est ce critère qui a été déterminant.
      Le problème posé par cette quasi institutionnalisation de ces journaux est que cela confère une aura d’objectivité à l’ensemble de leur publication – voire un statut de presse officielle – qu’ils ne méritent pas.
      J’ajoute que leurs rubriques n’échappent pas – même si c’est moins qu’ailleurs – aux erreurs d’appréciation. Je l’ai constaté sur des sujets que je connais bien.
      Mais il n’en reste pas moins que cela n’a rien à faire dans une démocratie, et ce quel que soit évidemment la couleur politique des journaux en question.
      Cela révèle à quel point le gvt est complètement out dans cette gestion de crise, au point de n’être même plus capable de comprendre ce qu’il fait.

  • Un peu de pub
    La meilleure. Desintox, c’est contrepoints et plein d’autres sites où une info afp genre Pravda francaise est discutee décortiquée et en général finie à la poubelle ou sur le mur des cons si on était d’extrême gauche.. On se contente d’en rire et de l’oublier.

  • Ce gouvernement faible, incompétent, cafouileur, composé de ministres et sous-ministres (à quelques rares exceptions près) de troisième zone compense sa sidérante nullité dans quasiment tous les domaines par un surcroit d’autoritarisme dans tous les domaines, de coups de mentons, d’interdits, de contrôles (envers les gens les plus faciles à contrôler bien sûr), de transgressions des principes fondamentaux de notre démocratie. Orwell ou pas, il serait grand temps de mettre le holà à ces dérives qui peuvent être lourdes de conséquences avec ceux-là ou avec d’autres

    • A cause de toute une génération d’élus qui s’est accroché à ses postes et surtout aux avantages et aux ors de la république sans laisser monter des plus jeunes,ni les former autrement que par des sales coups ou en les flinguants!
      2 mandats max afin d’assurer un renouvellement sain de la classe politique,voir les 2 assemblées quasi vides depuis 2 mois ,sont-ils à 84% de leurs émoluments pour autant?

    • Tout à fait d’accord, l’une des causes de la faiblesse de ce gouvernement est l’incapacité à attirer des poids lourds expérimentés de la politique, ou à les conserver (Collomb n’est pas resté…).
      D’ailleurs les poids lourds de la politique n’ont toujours aucune envie de tenter l’expérience : Baroin ne vient-il pas de déclarer à propos de l’idée d’un gouvernement d’union nationale « Ce n’est pas quand le Titanic sombre qu’on monte dedans »

    • Faut venir en Belgique: nous par exemple on 6 ministres de la santé qui doivent se mettre d’accord pour prendre une décision

  • Emmanuel, nous voilà, toi le sauveur de la France…….
    Entre l’épanouissement des délateurs et la censure permanente, nous voici revenus 80 ans en arrière.
    Quel progrès!
    Merci à lui de nous faire don de sa personne!

  • Elle en est à combien de boulettes la Sibeth?
    À mon avis, c’est 6 boulettes.

  • L’inutilité des masques est certainement une information gouvernementale contrôlée et vérifiée avec la complicité de certains médecins !!!! L’obligation de porter des masques inutiles a été vérifiée par qui ????

  • À propos du Conseil de déontologie journalistique et de médiation, on lira avec intérêt le point de vue du site de critique des médias Acrimed :
    https://www.acrimed.org/Pourquoi-Acrimed-ne-rejoindra-pas-le-Conseil-de?recherche=Conseil%20de%20d%C3%A9ontologie

  • C’est marrant car dans la liste des médias au moins 1 (voire 2 avec Libération) a une partie de ses articles payants… Notre gouvernement ne doit pas avoir la même notion de « gratuit » que son peuple ^^

  • Mise à jour du 5 mai 2020 au soir : Devant la controverse, le gouvernement a retiré ce soir sa page Désinfox Coronavirus.
    https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2020/05/05/le-gouvernement-supprime-sa-page-controversee-desinfox-coronavirus_6038753_3236.html

  • « comme ingérer de l’eau de javel ou de la cocaïne en croyant se protéger du virus, précise-t-on au gouvernement » Ils nous prennent vraiment pour des cons.

  • Les commentaires sont fermés.

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Pap Ndiaye a une conception bien à lui de la démocratie, qui vise à encourager la libre expression… dès lors qu’elle reste dans la sphère du politiquement correct.

Tout média qui s’écarterait de ce qu’il considère lui-même comme cantonné à des formes de pensée respectable serait à ranger sans conteste sous un seul vocable tombant tel un couperet : « d’extrême droite ». Et n’aurait, à ce titre, plus vraiment voix au chapitre dans les débats censés animer la démocratie.

 

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