Par Frédéric Mas.
Emmanuel Macron devait s’adresser aux Français ce soir sans doute pour leur apprendre ce qu’ils savaient déjà : le confinement censé se terminer le 15 avril va se prolonger, car la crise du Coronavirus est loin d’être finie.
Le confinement, qui accompagne l’état d’urgence sanitaire, ne met pas seulement en suspens toute l’économie du pays, il est en train d’acclimater les mentalités à la société de surveillance généralisée.
Dénonciations et commérages
Les centres d’appel d’urgence de la police et de la gendarmerie sont aujourd’hui submergés par les dénonciations et les commérages. Certains individus estiment de leur devoir de dénoncer leurs voisins qui sortent un peu trop, font du jogging aux heures indues ou encore ne respectent pas suffisamment les distances de sécurité ou les « gestes barrières ». Heureusement, les vocations de supplétifs de police sont encore très minoritaires dans la population, comparées aux actes de générosité de nos concitoyens. Pourvu que ça dure, même si la totalité soviétoïde de tels comportements n’est pas encourageante.
Les politiques ne sont pas en reste, et se multiplient les initiatives autoritaires et les coups de menton afin de discipliner les comportements et nettoyer l’espace public des attitudes déviantes. À Biarritz, on interdit de s’asseoir plus de 5 minutes sur les bancs. À Béziers, on va même jusqu’à les enlever. À Sceaux, c’est le port du masque qui est devenu obligatoire sous peine d’amende. Paris de son côté interdit désormais le jogging de 10 h à 19 h. Toutes les mesures les plus liberticides sont bonnes pour mimer la lutte contre la propagation du coronavirus. Peu importe l’efficacité de l’action publique, l’important, c’est que ça se voit.
Des amendes comme s’il en pleuvait
L’administration n’est pas en reste. La pandémie elle-même l’avait désarçonnée. La conception bureaucratique de la rationalité ne prépare pas à l’incertitude, qui oblige à l’innovation, à la prise de risques et à la réactivité. Son univers est fait de normes, de règlements et de routines.
De ce point de vue, heureusement que les vacances sont arrivées, pour permettre aux gendarmes de sortir et de contrôler les allées et venues des citoyens qui oseraient sortir du sacro-saint confinement. Comme pour les milliers d’amendes distribuées aux badauds pour les inciter à rentrer chez eux, on observera que l’État est plus à l’aise quand il s’agit de faire payer les contrevenants que quand il s’agit d’acheter les masques qui nous auraient empêcher de vivre la situation kafkaïenne que nous subissons aujourd’hui.
Certaines mesures particulièrement spectaculaires ont été prises pour punir les individus resquilleurs. On pense à cet hélicoptère qui traque les randonneurs dans les Vosges. On a parfois l’impression désagréable que l’État français invente des délits pour le plaisir de pouvoir les sanctionner facilement et de créer de nouvelles amendes.
L’impression est renforcée quand on voit sa promptitude à sanctionner les citoyens ordinaires devenus subitement délinquants avec le confinement, comparée à sa grande mansuétude quand il s’agit d’intervenir dans les territoires perdus de la République pour punir les réfractaires. Le paternalisme oui, mais pas pour tout le monde.
Tracer les citoyens
Le gouvernement veut cependant faire évoluer les choses, et cherche à mettre en place le traçage numérique afin de desserrer l’étau mortifère du confinement. Il ne s’agit encore que d’annonces et de promesses de sa part, qui veut mettre en place une application mobile visant à identifier les chaînes de transmission du virus. Entre l’idée et la pratique, il y a là encore un fossé qui n’a pas encore été franchi. Rien n’est à ce jour fait, et si d’aventure, la mesure était adoptée, qu’est-ce qui nous garantirait réellement de ses usages liberticides par l’État ? La surveillance s’étend au numérique.
Jusqu’à quand se prolongera le confinement ? certains scénarios parlent de l’étendre jusqu’à fin juin. Ce sera trop tard pour nous en remettre économiquement, mais le temps qu’il faut pour nous transformer en prison de haute sécurité.
Dans les forêts des Vosges, il doit y avoir une personne au km2. A Paris, c’est 20000 hb/km2. Comme les règles sont faites par des parisiens pour des parisiens et ensuite étendues à tout le pays, on aboutit à des âneries de première grandeur.
Dans les Ardennes, encore moins peuplées, on n’est pas encore surveillé par hélico. On peut y faire 10 km à pied sans rencontrer âme qui vive. En matière de distanciation, qui dit mieux?
chez moi nous somme 110 sur 2 000 ha..(a l’orée d’une foret de 40 000 ha) mais le confinement est respecté,,,, on a tous un papier dans la poche mais on ne rencontre jamais personne.. arff
Situation ridicule, vous en conviendrez…
oui dans le département on a eu 2 cas qui rentraient d’Italie
Certains en ont fait une conclusion :
“le Covid19 n’est pas un virus pour les ploucs !” 😉
Et tant mieux pour nous ! C’est confirmé par les chiffres .
Ben oui les gens d’un département non confiné vont s’arrêter à la frontiere d’un département confiné. J’ai pas eu mon bac mais j’ai développé un esprit rationnel et d’analyse …c’est pas comme certains.
Pour les naifs ou les curieux :
https://www.pseudo-sciences.org/Coronavirus-comment-s-informer#refS5
Sinon, on peut aussi faire quelques projections…le nombre de contaminés diminue régulièrement et le nombre de cas résolus est peu ou proux égal au nombre de cas 11 jours plus tôt.
On peut donc en déduire que:
– au 15avril : 95000 cas / 63000 cas résolus (~66%)
– au 30 avril : 107000 cas / 99500 cas résolus (~92%)
– au 5 mai : 108500 cas / 104500 cas résolus (~96%)
– au 10 mai : 109000 cas / 107000 cas résolus (~98,1%)
– au 15 mai : 109400 cas / 108300 cas résolus (~99%)
C’est tout à fait vrai, les règles sont faites par des parisiens pour des parisiens! La connerie des “zélites” s’étale au grand jour, et même certains parisiens idéalisent tellement la campagne qu’ils n’y supportent pas,ni le son des cloches du village, ni les odeurs et bruits des animaux, ni les bruits des machines agricoles indispensables à certaines époques de l’année. Si la campagne correspondait à leur idéal fantasmé, ils crèveraient de faim devant leurs assiettes vides!
L’aspect “punition” et arbitraire de l’Etat est de plus en plus évident.
Notez que ceci avait déjà été observé lors de l’épisode des gilets jaunes, avec le même “deux poids, deux mesures”.
Arbitraire de l’Etat, mesures liberticides, dénonciations… ça ne rappelle rien?
A l’époque où le gouvernement a commencé à encourager les dénonciations fiscales, je me rappelle avoir dit que les contempteurs des heures les plus sombres n’allaient pas tarder à nous les faire revivre. Je pense que nous y sommes. Il n’y a plus qu’à entériner tout ça dans la durée.
L’hélicoptère est aussi de sortie en Corrèze !
Très inquiétant pour la suite, surtout avec la bande d’affreux jojos au pouvoir actuellement. Entre incompétence, mauvaise foi et cynisme…