Les bienfaits du libre-échange

Le libre-échange contribue naturellement à la richesse des nations et à l’avancement de l’humanité. En même temps qu’il élargit les marchés, il ouvre durablement les esprits. C’est d’ailleurs pourquoi les petits esprits y sont opposés.

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Frédéric Bastiat (image libre de droits)

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Les bienfaits du libre-échange

Publié le 10 juillet 2019
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Par Jean-Philippe Delsol.
Un article de l’Iref-Europe

L’Europe est décriée en tout. Elle est devenue trop technocratique et nous ne supportons plus qu’elle nous oblige à aseptiser nos fromages au travers de normes ridicules. Mais l’Europe a aussi des vertus qu’il faut savoir célébrer. Elle a gardé la conviction libre-échangiste des débuts de la CEE. Et elle cherche à ouvrir les marchés de tous les pays européens au monde entier. Cette semaine même où le traité CETA avec le Canada venait devant le parlement français pour ratification, de nouveaux accords de libre-échange étaient signés avec le Vietnam, puis avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) pour éliminer à terme plus de 90 % des droits de douane actuels avec ces pays.

Aussitôt tous les « enrayeurs », comme les appelait Bastiat, se sont élevés contre de tels accords. Prophètes de malheurs, ils annoncent la mort de l’agriculture européenne concurrencée par des produits gonflés aux OGM et une dégradation rapide de la santé publique des Européens qui risquent d’être désormais nourris aux hormones. Au passage, les écologistes et autres protectionnistes de tout poil fustigent le Brésil de Bolsonaro qui ose avoir un regard critique sur les mesures anti-réchauffement et libérer son économie de trop de normes absurdes.

Ils n’ont même pas été lire l’accord, qui prévoit le respect mutuel des normes applicables et de nombreuses appellations d’origine, et qui dans bien des cas limite les volumes d’échange par des quotas tendant à éviter un choc frontal entre les producteurs des deux continents. Ces enrayeurs n’ont que la seule obsession de se protéger eux-mêmes, de se refermer sur leurs habitudes. Ils suivent l’exemple de Marx qui s’opposait en Angleterre au libre-échange lors du combat contre les Corn Laws au XIXe siècle.

Le libre-échange enrichit les populations

Les traités de libre-échange enrichissent ceux qui s’y livrent en permettant aux consommateurs de bénéficier des meilleurs produits au meilleur prix. Bien sûr, certains secteurs sont mis en difficulté par la concurrence extérieure et d’autres sont favorisés. Avec l’accord du Mercosur, certains agriculteurs élargiront leur marché tandis que d’autres verront le leur plus largement attaqué par la concurrence étrangère.

Les constructeurs automobiles y gagneront davantage que les éleveurs de vaches. Mais la concurrence est précisément ce qui permet d’épanouir la créativité humaine pour trouver de nouveaux moyens de produire et de vendre, pour inventer de nouveaux produits afin de faire face à l’intrus, pour réduire les prix et améliorer la qualité, faire évoluer les techniques, s’ouvrir à d’autres savoir-faire, délivrer plus de services… Le consommateur en profite.

Mais l’avantage ne doit pas se compter seulement en monnaie sonnante et trébuchante. Il va bien au-delà, parce que l’élargissement de la concurrence transforme les mentalités sur le long terme. Elle oblige les individus à se mettre en situation de réagir, de travailler plus, de se remettre en question, d’innover. Elle est encore le meilleur moyen d’aider les nations plus pauvres à se développer plutôt que de les abreuver de subventions mal affectées.

La concurrence contribue ainsi naturellement à la richesse des nations et à l’avancement de l’humanité. En même temps qu’elle élargit les marchés, elle ouvre durablement les esprits. C’est d’ailleurs pourquoi les petits esprits y sont opposés.

L’exemple anglais témoigne de la force de la concurrence quand les libéraux luttèrent avec Cobden et Peel contre les Corn Laws. Ces lois sur les grains introduites, dans le cadre d’une tradition plus ancienne, après les guerres napoléoniennes, limitaient fortement les importations de blé en Angleterre pour prétendument protéger les agriculteurs, et en fait aussi pour permettre aux propriétaires fonciers de maintenir des niveaux élevés du loyer de leurs terres.

Le combat mené par l’industriel Cobden et le Premier ministre Peel permit d’abroger ces Corn Laws en 1846 et d’ouvrir l’Angleterre à une nouvelle période de prospérité, y compris sur le plan agricole. Mais c’est probablement plus dans l’esprit d’ouverture ressourcé dans cette campagne anti-Corn Laws que dans l’abrogation même de ces lois que la perfide Albion retrouva sa grandeur et sa vitalité.

Bastiat avait anticipé les résistances et les craintes d’aujourd’hui

En France, Frédéric Bastiat, ce grand économiste français qui n’est lu qu’aux États-Unis, était bien entendu du côté des « abrogationnistes ». Il a consacré une large partie de son ouvrage sur les Sophismes Économiques à défendre le libre-échange contre le protectionnisme. Je ne résiste pas au plaisir de vous en livrer un passage (Chapitre XV de la Ière série) intitulé ENCORE LA RÉCIPROCITÉ :

« M. de Saint-Cricq disait : « Sommes-nous sûrs que l’étranger nous fera autant d’achats que de ventes ? »

M. de Dombasle : « Quel motif avons-nous de croire que les producteurs anglais viendront chercher chez nous, plutôt que chez toute autre nation du globe, les produits dont ils pourront avoir besoin, et des produits pour une valeur équivalente à leurs exportations en France ? »

J’admire comme les hommes, qui se disent pratiques avant tout, raisonnent en dehors de toute pratique !

Dans la pratique, se fait-il un échange sur cent, sur mille, sur dix mille peut-être, qui soit un troc direct de produit contre produit ? Depuis qu’il y a des monnaies au monde, jamais aucun cultivateur s’est-il dit : je ne veux acheter des souliers, des chapeaux, des conseils, des leçons, qu’au cordonnier, au chapelier, à l’avocat, au professeur qui m’achètera du blé tout juste pour une valeur équivalente ? – Et pourquoi les nations s’imposeraient-elles cette gêne ?

Comment se passent les choses ?

Supposons un peuple privé de relations extérieures. — Un homme a produit du blé. Il le verse dans la circulation nationale au plus haut cours qu’il peut trouver, et il reçoit en échange… quoi ? Des écus, c’est-à-dire des mandats, des bons fractionnables à l’infini, au moyen desquels il lui sera loisible de retirer aussi de la circulation nationale, quand il le jugera à propos et jusqu’à due concurrence, les objets dont il aura besoin ou envie. En définitive, à la fin de l’opération, il aura retiré de la masse justement l’équivalent de ce qu’il y a versé, et, en valeur, sa consommation égalera exactement sa production.

Si les échanges de cette nation avec le dehors sont libres, ce n’est plus dans la circulation nationale, mais dans la circulation générale, que chacun verse ses produits et puise ses consommations. Il n’a point à se préoccuper si ce qu’il livre à cette circulation générale est acheté par un compatriote ou un étranger ; si les bons qu’il reçoit lui viennent d’un Français ou d’un Anglais ; si les objets contre lesquels il échange ensuite ces bons, à mesure de ses besoins, ont été fabriqués en deçà ou au delà du Rhin ou des Pyrénées. Toujours est-il qu’il y a, pour chaque individu, balance exacte entre ce qu’il verse et ce qu’il puise dans le grand réservoir commun ; et si cela est vrai de chaque individu, cela est vrai de la nation en masse.

La seule différence entre les deux cas, c’est que, dans le dernier, chacun est en face d’un marché plus étendu pour ses ventes et ses achats, et a, par conséquent, plus de chances de bien faire les uns et les autres.

On fait cette objection : Si tout le monde se ligue pour ne pas retirer de la circulation les produits d’un individu déterminé, il ne pourra rien retirer à son tour de la masse. Il en est de même d’un peuple.

RÉPONSE : Si ce peuple ne peut rien retirer de la masse, il n’y versera rien non plus ; il travaillera pour lui-même. Il sera contraint de se soumettre à ce que vous voulez lui imposer d’avance, à savoir : l’isolement.

Et ce sera l’idéal du régime prohibitif.

N’est-il pas plaisant que vous lui infligiez d’ores et déjà ce régime, dans la crainte qu’il ne coure la chance d’y arriver un jour sans vous ? »

Sur le web

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  • Plus personne ne veut d’usines près de chez soi, surtout si elle ne nous emploie pas. Alors il ne faut pas se plaindre que tout soit fabriquer en Asie.
    Il nous reste les vendeurs de glaces, les conducteurs de pousse- pousse et nos vieilles pierres pour les touristes Chinois. Ceux qui nous gouvernent sont en train de tuer les dernières industries françaises comme la construction automobile par exemple dans l’indifférence générale, le raffinage, etc… Bientôt Total sera un gros mot…
    La France se suicide à petit feu, droguée qu’elle est au socialisme boboïde, réclamant sa dose de plus en plus forte.
    Ce n’est pas si grave à l’échelle du système solaire, mais dommage pour ceux qui seront obligés de s’exiler alors qu’on a un pays magnifique avec des gens capables.

    • Oui mais les politiques sont occupés à sauver la planète. Ils ont installé un mur végétalisé dans la cours du ministère de l’écologie. Quand tu compare ce que fait Singapore pour verdire la cité et ce que font nos baltringues, on le sait, l’industrie auto Française va y passer comme les autres mais l’homme, l’humain, l’air que l’on respire sera sauvé par ce mur de pots de fleur…

  • Il faut être conscient que ceux qui ont promu le libre-échange sans limites (sans limites, j’insiste) ont par ailleurs des objectifs politiques: un monde sans frontières et sans nations, avec des peuples mobiles et déracinés suivant les besoins du marché. Car les limites, lorsqu’elles existent, sont imposées par les Etats (à tort ou à raison d’ailleurs).

    • C’est quoi le libre-échange avec des limites ?
      Quelles sont ces limites ?

      Je peux être d’accord avec vous, tout dépendra de vos limites.

      Je vous donne les miennes : autrui et sa propriété.
      Je suis donc pour le libre échange sans autre limite que le droit de chacun à disposer de son bien comme il l’entend. Un libre échange un peu différent de ce qu’on appelle le capitalisme.
      Et je ne fais pas partie de l’élite cosmopolite mondialisée apatride, mais vous n’êtes pas obligé de me croire.
      Bref des échanges entre hommes, sans larron imposant ses règles, ses taxes, ses prix, son agenda politique.

      • Je ne me plaçais pas au niveau individuel (sur ce point, vous avez raison) mais au niveau de l’intérêt à plus ou moins long terme des Etats, et de leur population évidemment. Cela recouvre des questions comme: doit-on laisser partir (ou s’éteindre) des industries stratégiques sous prétexte que d’autres pays ont des prix plus compétitifs? Doit-on une agriculture parce qu’elle est plus chère au risque de perdre une autosuffisance alimentaire qui peut s’avérer cruciale en cas de perturbations géopolitiques graves?

        • Doit-on sacrifier une agriculture…

          • La Nouvelle-Zélande a arrêté de subventionner son agriculture il y a 30 ans et l’a laissée se gérer seule et affronter la concurrence internationale. Avec succès.
            C’est la surcharge de contraintes fiscales, taxatoires, réglementaires…etc qui plombe l’agriculture française et l’empêche justement d’être performante pour lutter contre la concurrence internationale.

  • Je cite: Les traités de libre-échange enrichissent ceux qui s’y livrent en permettant aux consommateurs de bénéficier des meilleurs produits au meilleur prix. Bien sûr, certains secteurs sont mis en difficulté par la concurrence extérieure et d’autres sont favorisés.

    Le problème c’est qu’avec la Chine , tous les secteurs sont mis en difficultés, le gouvernement chinois aide les entreprises chinoises, jusqu’a ce qu’elles deviennent des champions mondiaux, avec un SMIC 5 fois inférieur au notre, + une monnaie sous évaluée, aucunes entreprises occidentales ne lutter.

    • C’est moins simple que ça… Si tous les consommateurs du monde paient leurs achats deux fois moins cher en les achetant aux Chinois, 1) ils sont largement gagnants, et 2) les vendeurs chinois gagnent moins sur la quantité qu’ils ne perdent sur les prix, et prennent un risque considérable en acceptant la monnaie étrangère, dont ils n’ont pas l’usage, en échange. Le problème est donc purement une question de comment ça va tourner ultérieurement, les Occidentaux sauront-ils s’émanciper de la dépendance à la Chine une fois que celle-ci aura découvert qu’elle fournit à perte tous leurs consommateurs ? C’est sur cette émancipation qu’il faut travailler.

      • Pour être consommateur, il faut travailler pour gagner de l’argent et le dépenser.
        Si c’est les chinois qui fabriquent tout, on va travailler dans quoi ?

        Tous les fournisseurs chinois demandent des dollars en échange. (19 ans que je suis sur place). (Garder des dollars sur un compte a HK est le summum, la monnaie chinois pouvant être dévaluer par les autorités a tout moments).

        Dire que les prix doublent est un mensonge, je l’ai déjà prouvé, ici que la fabrication d’ordinateurs portable ne coûte que 20 a 30% de plus. (le smic au Japon n’étant pas très loin du notre).

        • Il faut relativiser le sujet. Les Chinois ne fabriquent pas tout. Ils en seraient bien incapables. Les importations d’origine chinoise en Europe représentent de l’ordre de 2% à 3% du PIB l’UE.

          Ceci étant dit, de nombreuses entreprises chinoises sont en réalité des excroissances de la dictature rouge. Il y a là un vrai sujet de méfiance et de débat, plus politique qu’économique, pouvant aboutir à des interdictions.

          • Oui, mais plus on a de fonctionnaires, plus le PIB monte, sans qu’aucunes richesses soit produite.
            Tout ce que les chinois envoient, c’est 100% de la creation de richesse !

            80% des objets de – 20 euros qui sont vendu en Europe sont des produits chinois.

            • Ma petite bouteille de rosé (3,5 euros), bien au frais, n’est pas chinoise, fort heureusement.

              • Pas sûr, le raisin est sûrement français, mais le vignoble appartient peut-être à un Chinois…

                • Un français n’avait qu’à l’acheter. Ah, mais le gouvernement communiste français dissuade de détenir des biens en France, si bien que les français achètent à l’étranger, des biens durables.

        • Travailler pour gagner de l’argent et le dépenser, c’est bien ça que j’appelle s’émanciper. Et empêcher autrui de s’émanciper n’est pas si facile, même quand on est fournisseur chinois…
          Quand on paie avec des dollars, on peut avoir dans l’idée de dévaluer un jour le dollar.

  • « la concurrence est précisément ce qui permet d’épanouir la créativité humaine »

    C’est la contradiction absurde qui apparaît avec les traités de libre-échange. On ouvre la porte à la concurrence, tout en assommant nos propres producteurs de lois fiscales, sociales, environnementales, qui leur interdisent toute créativité, leur ôtent toute capacité d’adaptation.

    Que signifie cette concurrence quand une partie des concurrents ont un boulet attaché aux pieds et le cou dans un carcan ? Cette forme de masochisme légal offre d’excellents arguments aux protectionnistes pour contester le libre-échange. Nos producteurs sont coincés, eux qui voudraient bien jouer au jeu de la concurrence mais en sont exclus par nos lois, et crient leurs souffrances et leurs difficultés face à des gouvernements sourds et aveugles, lâchant par-ci par-là quelques maigres subventions, contribuant à appauvrir encore plus la population.

    Peut-on raisonnablement, sans risquer de l’achever, ouvrir à la concurrence une économie collectivisée, socialisée, épuisée par ses montagnes de taxes et ses réglementations ubuesques ? La contradiction paraît insurmontable.

    • « sans risquer de l’achever »
      Peut-on en sortir sans passer par là ? Ce serait un mauvais moment à passer, mais au moins il y aurait moyen de renaître !

      • Peut-être aurait-il fallu demander leur avis à ceux qu’on sacrifie (industriels, commerçants, agriculteurs, GJ…) entre le marteau des traités de libre-échange et l’enclume collectiviste des taxes et des lois ?

        Il ne faudra pas feindre la surprise le jour où ils donneront brutalement leur avis sans qu’on le leur ait demandé.

    • Vu hier à la TV: des hôteliers qui se plaignent de la concurrence « déloyale » de AirBnB (et autre). Ils croulent sous les règlementations, mais leur solution est d’imposer les mêmes règles aux autres, plutôt que de demander un assouplissement généralisé…

      • D’un autre côté, c’est tellement politiquement incorrect de demander l’assouplissement que l’interviewé peut le faire, mais que vous ne le verrez jamais dans le reportage final.

      • Ne pas oublier que beaucoup de réglementations ont été réclamé à corps et à cri par les industrielles pour se protéger de la concurrence (par exemple les taxis).

    • ben oui si tu as investi ton temps et ton argent dans un projet qui faisait sens et qui d’un trait de plume est ruiné…tu ressens comme un injustice…

  • Il est écrit : « l’élargissement de la concurrence transforme les mentalités sur le long terme. Elle oblige les individus à se mettre en situation de réagir, de travailler plus »
    => curieuse liberté qui oblige à travailler plus. Retour aux 48h/semaine ?

    • 48 heures par semaine, c’est la norme là où je vis (et souvent plus), et croyez moi, mes concitoyens sont bien plus heureux, bien plus confiants en l’avenir, que ne le sont les votres.

      Amusant concept, très franco-français, que d’opposer travail et liberté comme s’ils étaient forcément antinomiques…

      • En effet. La liberté de travailler plus, pour ceux qui aiment leur boulot et ce qu’il leur procure, est des plus contraintes en France. La liberté de travailler moins ne manque pas, elle, si on est prêt à en assumer les conséquences…

        • « si on est prêt à en assumer les conséquences… »
          En théorie, mais peu en France où il y a un grand nombre d’aides, réglementations, lois… qui permettent de compenser en partie le manque à gagner via des redistributions à partir de l’argent des autres. Donc la responsabilité de travailler moins, c’est souvent en partie sur le dos des autres…

      • Je ne suis pas Français ni vit en France mais bon.. c’est très franco-français de penser que le monde tourne autour de la France.
        Je connais des indépendants qui travaillent 70 h/semaine et qui adorent. Tant mieux pour eux. Des cadres également. Des managers aussi. Super pour eux. Le taux de divorce est bien élevé dans ces populations.
        Perso j’aime bien rentrer avant 17H30 (je suis Belge, on commence plus tôt que en France et on ne prend pas 1H30 de pause le midi), profiter de la vie, faire du vélo, aller sur contrepoints, dormir suffisamment. Et dépenser mes sous dans le secteur tertiaire qui est le premier employeur en Europe de l’Ouest.
        Ne pas travailler ne veut pas dire ne pas être productif. Si je veux me former, je le fais quand si je travaille 10h par jour sans compter les transports ?

        Sinon, vous vivez où ? Pour savoir où les gens renoncent à leur liberté et se soumettent volontairement aux exigences du libéralisme ? Non pas pour se payer des trucs de luxe mais simplement pour vivre à peu près décemment.

  • C’est une erreur commune de croire que les Corn Laws ont été introduites après les guerres napoléoniennes, en réalité elles datent du XVIIe siècle, et simplement renforcées au début du XIXe siècle. Et abolie en 1846, date clé de l’histoire économique et de l’histoire du libre échange. Voir ‘Against the Tide’, de Douglas Irwin.

  • Ahurissant de voir cette opposition au libre-échange dans les commentaires sur un site libéral, les Français sont d’indécrottables protectionnistes. Le protectionnisme est toujours une erreur, facteur d’appauvrissement. Le libre-échange, bénéfique. La seule exception en faveur du protectionnisme est celui des pays en retard qui veulent créer un marché interne, et donc se protéger des industries plus avancées d’autres pays. C’est le protectionnisme éducateur, ou argument des industries naissantes, de Friedrich List, mais comme il le disait lui-même, il doit être temporaire, modéré et limité (limité à certains secteurs), ce qui est rarement le cas.

    • Le libre-échange doit-il être une idéologie, imposée toujours, partout et dans tous les secteurs, imposée à des populations qui souhaitent un peu plus de régulation (ce qui n’est pas du protectionisme forcené)?
      Pourquoi serait-ce la seule théorie où l’homme ne doit pas arbitrer entre les bénéfices et les inconvènients?

      • Curieuse façon de voir les choses: le libre-échange ne vous impose rien, vous êtes libre de vous restreindre dans vos échanges si ça vous plaît.
        Le libre-échange vous empêche seulement d’imposer vos restrictions aux autres.

      • Le libre échange n’a rien à voir avec une idéologie alors que c’est bien le cas de l’étatisme collectiviste et de sa prétendue régulation.

        Le libre échange, plus exactement l’échange volontaire, est à l’origine de toutes les richesses dont vous profitez aujourd’hui. Empêcher l’échange volontaire, le remplacer par des échanges contraints (impôts et réglementations socialo-écologistes), c’est forcément sacrifier le potentiel de création de richesses nouvelles. D’ailleurs, les écologistes ne s’en cachent même plus, eux qui réclament la décroissance, agrémentée d’une dictature pour les plus enragés. Ils ont raison sur ce point. Si nous les laissons nous imposer la punition verte dont ils rêvent, il y aura effectivement une forte décroissance.

        L’utopie de réguler la régulation caractérise l’idéologie. En effet, le marché libre est la régulation, celle qui conduit à l’optimum. On peut comprendre que cette régulation ne convienne pas aux étatistes et à leurs complices, parce qu’elle les met généralement hors-jeu. Ne croyez surtout pas qu’ils pourraient obtenir un meilleur résultat en interdisant, même partiellement, le marché de fonctionner. Leurs interventions sont forcément sous-optimales (chômage, dette, croissance nulle, pauvreté…) Ils sont incompétents par nature, parce qu’il ne pourront jamais faire mieux, ni même aussi bien, que le marché.

      • D’accord avec Tamraf, l’idéologie du prisonnier-échange qui est imposée toujours, partout et dans tous les secteurs, imposée forcément aux autres populations, donc parfois à nous qui voudrions bien vendre le produit de notre travail à tout le monde plutôt qu’aux seuls clients nationaux.
        Le libre échange postule de la confiance que l’on a en soi, de la qualité et de la spécificité de son travail.
        Le salaire moyen d’un Français n’a rien de commun avec le salaire moyen d’un Chinois, le confort n’est pas le même non plus, etc…
        On ne peut pas avoir que les avantages et aucun inconvénient, c’est à dire qu’il faut se creuser la tête et faire aussi des efforts si on veut rivaliser avec les Chinois.
        A moins de penser qu’on vaut forcément mieux qu’eux et que Dieu est avec nous.

      • Personne ne vous oblige de participer au libre-échange. C’est de votre responsabilité.
        Par contre, une régulation étatique s’impose à tous, même à ceux qui ne le souhaitent pas.
        Comme quoi, la liberté semble toujours difficile à accepter pour certains, surtout la liberté des autres…

    • Il y a peut-être aussi que le libre-échange sans la libre-industrie n’est pas le libre-échange auto-régulateur et gagnant-gagnant des libéraux. Or la libre-industrie, en France, reste une utopie, il n’est qu’à voir le montant des impôts de production ou les gigatonnes de réglementations, si bien que le libre-échange sert surtout à qualifier des accords douaniers particuliers mais pas un système en lui-même.

      • Certes, mais en cas de libre échange, soit un Etat obèse est obligé de lever progressivement les contraintes étatiques (fiscales, réglementaires ou administratives…etc) pesant sur le secteur productif, soit celui-ci finit par s’effondrer ce qui remettra brutalement en cause le train de vie de l’Etat et de ceux qui le dirigent (cette remise en cause étant plus progressive dans le cas 1).
        C’est suffisant pour expliquer le peu d’inclinaison de l’Etat français pour le libre-échange.

  • le libre échange n’existe plus….maintenant c’est du « sauvage échange » ou forcémment les populations des pays bien industrialisés paient au prix fort les différences de dévelloppement, les capitalistes emmenant massivement les usines a l’étranger pour toujours satisfaire mieux leur obssession de profits maximums a tout prix ! ..il n’y a qu’eux pour en « profiter  » ainsi que les grandes sociétés commerçantes d’import-export ! ce n’est pas une simple vue de l’esprist , très théorique , MAIS la triste réalité dont sont l’expression divers mouvements de protestation (dernièrement  » les gilets jaunes ») . les capitalistes défendent le « sauvage échange » et c’est normal . par contre ceux qui ne sont que des petits commis du capitalisme sans en faire partie ni en encaisser la plus grande partie des « dividendes « (intellectuels d’économie ou non ,avocats d’affaire ,cadres supérieurs , ect …) devraient réfléchir a 2 fois et etre plus tempérés au regard de ces dégats…il est vrai que leur soutien souvent seidique aux délires clairement pensés des pontes du capitalisme relève plus souvent du besoin de manger chaque jour que de la recherche d’un idéal de système économique devant etre bénéfique à tous et non quelques nantis…du moins peut-on espérer que la réalité soit celle là !

    • Diatribe anticapitaliste classique.
      Avec quelques pépites: « que de la recherche d’un idéal de système économique devant etre bénéfique à tous et non quelques nantis »
      Bel idéal. Mais quid du système économique socialiste qui permet seulement à la nomenklatura de bien vivre? N’est-ce pas un système économique qui n’est bénéfique qu’à « quelques nantis »?

      Curieux, quand même, que les pays où la liberté économique est la plus élevée, sont parmi ceux chez qui la pauvreté est la plus basse. Et encore, le revenu médian dans ces pays étant plus élevé, les seuils définissant la pauvreté sont plus haut situés. Càd que le pauvre dans des pays est nettement plus riche que dans un pays au revenu médian inférieur…

      https://www.heritage.org/index/ranking

      • Quand vous dites nomenklatura, parlez-vous des actionnaires et managers du privé se payant grassement et qui n’ont strictement aucun intérêt à ce que les employés et ouvriers de base ne gagnent trop car cela impacte leur rémunérations ?
        Prenez une feuille et mettez côte-à-côte la structure honnie de l’appareil d’Etat et celle d’une belle grosse entreprise privée.
        Vous retrouvez les mêmes strates, les mêmes abus de la classe dominante, le même maintien dans la pauvreté et donc nécessité de la classe laborieuse.
        Le management privé ne taxe pas ses travailleurs ? Non, pas en argent. Mais lui en demande toujours plus, plus de productivité, plus de temps, etc.
        Fort heureusement, l’Etat met des barrières aux abus des entreprises. Et les employés peuvent changer d’entreprise (en théorie) et monnayer leurs compétences. Comme les citoyens peuvent changer de pays, de communes, ou voter ou même faire de la politique.
        Est-ce que l’Etat est parfait ? Non. Est-ce qu’il doit se mêler de tout et taxer à tour de bras ? Non. Est-ce que le privé en a quelque chose à faire du bien-commun ? Non. Est-ce que le privé a un intérêt à la liberté des gens ? Absolument NON !

        • « parlez-vous des actionnaires et managers du privé… …leur rémunérations ? »
          Ah vous n’avez rien à dire sur la nomenklatura étatique donc vous attaquez les dirigeant d’entreprise privé… 🙂
          Soit. Déjà les actionnaires et managers du privé sont propriétaires de l’entreprise (soit directement soit ils agissent par délégation pour certains managers). Ce qu’ils gèrent c’est leur propriété et leur argent pas celui des autres. Le but d’une entreprise c’est 1/ d’assurer sa survie et 2/ de faire du profit. Sans profit, pas d’entreprise car cela n’a pas d’intérêt pour celui qui mise sa chemise dans l’histoire. En quoi est-ce mal? Le salarié est rémunéré pour un travail. S’il veut être intéressé par les bénéfices de l’entreprise, il peut en acheter des parts (actions) mais cela comporte un risque et bcp de ceux qui le pourraient financièrement ne le souhaitent pas.
          Par ailleurs, les bénéfices (quand il y en a) représentent une part souvent minime du CA. Distribuer ce bénéfice (décision étatique)aux salariés ne représenterait pas bcp pour chacun dans bcp d’entreprise. Par contre, cela ferait fuir les actionnaires avec de plus une chute des cours et une exposition de la boite aux prises de contrôle étrangères.

          « Vous retrouvez les mêmes strates, les mêmes abus de la classe dominante, le même maintien dans la pauvreté et donc nécessité de la classe laborieuse. »
          Sortez du gauchisme de l’avant-guerre!
          Il y a des abus aussi dans les dirigeants d’entreprise, c’est humain. La différence, c’est que soit ces abus finissent par couler la boite aux profits des concurrents, soit ils se font virer par les actionnaires et d’autres dirigeants. Choses impossible dans les structures étatiques.
          Par ailleurs, si vous ne payez pas suffisamment vos salariés, il s’en vont et/ou vous perdez les plus compétents. Les patrons ne sont pas débiles et s’ils le sont, ils ne vont pas très loin. idem pour votre assertion « Mais lui en demande toujours plus, plus de productivité, plus de temps, »

          « Fort heureusement, l’Etat met des barrières aux abus des entreprises.  »
          Et qui met des barrières aux abus de l’Etat? Personne en France…

          « Est-ce que le privé en a quelque chose à faire du bien-commun ? Non.  »
          C’est quoi le bien-commun? C’est la notion floue qui permet aux constructivistes d’imposer leurs conceptions de la société via l’Etat.
          Le bien-commun serait la somme des intérêts individuels disent certains. ET chaque intérêt individuel est limité par ceux des autres. Dites-moi dans les sociétés libérales qu’on connait (Suisse par ex), votre « bien-commun » est en mauvais état? J’aurais tendance à dire qu’il est en meilleure forme qu’en France et en Belgique…

          « Est-ce que le privé a un intérêt à la liberté des gens ? Absolument NON ! »
          Lol. Oh que si le privé y a un intérêt. C’est ce qui lui permet d’exister et de se développer. D’ailleurs le privé est bcp plus développé et florissant dans les sociétés libres (liberté économique et encore plus en cas de liberté tout court). Seul le capitalisme économique se fout partiellement de la liberté des gens puisqu’il dépend en grande partie de l’Etat pour son fonctionnement

          • L’Etat se fait défoncer à longueur de commentaires ici, à quoi ça sert que j’en rajoute une couche ? Et puis, tout simplement, mon propos porte sur le privé, pas sur l’Etat. Quand vous lisez un livre sur les Beatles, vous lui reprochez de ne pas parler de Mozart ? Je suppose que non.
            Un ouvrier peu payé n’a pas vraiment de quoi acheter des actions. S’il a 10.000 euro sur le côté, il serait bien imprudent de les placer en bourse. Car il y a un risque, et quand on a peu, c’est un risque énorme.
            Sans profit, pas d’entreprise, je sais. Sans travailleur, pas d’entreprise. Quand les actionnaires réclament un profit de 10% au lieu de 8% au détriment des travailleurs, de leurs salaires et conditions, ya, selon moi, abus de position dominante.
            Vous parlez des limitations à l’Etat : voir point 1 de ma réponse.
            Et la Suisse n’est pas une société libérale, par exemple le protectionnisme agricole est costaud, devenir Suisse est très difficile, il existe un Etat-providence très développé. Et la Suisse a un bas de laine financier dont la provenance m’a toujours posé un souci moral.
            Et non, le privé n’a pas d’intérêt dans la liberté. Un consommateur libre est un consommateur qui a le choix de ne pas acheter mon produit, et ça, c’est mal.
            Et je n’ai pas compris votre dernière phrase sur le capitalisme économique.

            • « mon propos porte sur le privé, pas sur l’Etat. »
              J’avais bien compris. Le privé est dirigé par des êtres humaines avec leurs défauts et qualité, la situation n’est jamais parfaite. Cependant, quand vous considérez la façon dont gère l’Etat, vous choississez le moins mal.

              « S’il a 10.000 euro sur le côté, il serait bien imprudent de les placer en bourse. »
              Tout à fait. L’actionnariat représente un risque et le dividende (ou la plus-value) rémunère ce risque.

              « Sans travailleur, pas d’entreprise.  » Euh, si. Autoentreprise. Cas particulier je vous l’accorde mais j’ai plusieurs exemple de petites entreprises d’artisans qui ont licencié leur 1 ou 2 salariés pour continuer seul (ou avec les 2 associés initiaux par ex). Le salariat n’est pas indispensable à une entreprise.

              « Et la Suisse n’est pas une société libérale,  »
              Oui, elle n’est pas ENTIEREMENT libérale. Cependant elle fait partie de celles qui s’en rapprochent le plus.

              « Et la Suisse a un bas de laine financier dont la provenance m’a toujours posé un souci moral. »
              Ah, je vois… Un paradis fiscal ne peut exister que s’il y a des enfers fiscaux. 🙂
              Le secteur financier représente 14% du PIB suisse. Ce n’est pas le secteur majeur.

              • (Je sais comment fonctionne les dividendes hein); mais quand l’augmentation du dividende prime systématiquement sur les conditions de travail, ya un souci je trouve. Et on ne place en bourse que l’argent dont on a n’a pas besoin; quand on a 10000 euros sur le côté, on le garder gentiment utilisable immédiatement.
                Vous m’avez très bien compris quand je dis « sans travailleurs, pas d’entreprise ». En plus qu’en Belgique, tous les indépendants ont un numéro d’entreprise :-).

                • « mais quand l’augmentation du dividende prime systématiquement sur les conditions de travail, »
                  Je ne suis pas d’accord avec vous. Cela peut arriver mais il s’agit de politique de gestion à très court terme. C’est mauvais à moyen et long terme. Une entreprise n’est jamais en situation de monopole sur l’offre d’emploi. Elle perdra ses bons éléments et ne trouvera pas à embaucher quand elle en aura besoin. Cela lui coutera bcp plus cher par la suite.
                  Vous avez à chaque fois une vision très « court termiste » de la gestion d’une entreprise et de son actionnariat. Heureusement que les entreprises ne sont pas gérées comme cela.

                  • moi court-termiste ??? ahahahahahahah… venant d’une personne croyant que les ressources sont inépuisables, c’est poilade.

            • « Un consommateur libre est un consommateur qui a le choix de ne pas acheter mon produit,  »
              Exact. Et c’est le cas pour tous les produits du privé: personne n’est obligé d’acheter tel ou tel produit. Le consommateur a le choix dont celui de ne rien faire
              Par contre, pour le train, les assurances santé, l’électricité ..etc , monopole d’Etat et aucun choix autre que celui de ne rien faire. Et encore, l’assurance santé est obligatoire….

          • Erratum : « Seul le capitalisme de connivence se fout… »

  • Sur tous les positions libérales en économie, la question du libre échange dans le cadre du commerce internationale est la plus délicate pour moi. Les arguments en faveur du libre échange sont pertinentes pour tous les bénéfices qu’en tire le consommateur et l’exigence d’excellence qu’impose la concurrence pour les producteurs. Pour autant il y a un point essentiel qui n’est souvent pas traité. Dans la CEE les conditions de travail étaient relativement les mêmes dans tous les marchés qui s’intégraient en un marché unique ce qui fait que la concurrence était relativement loyale. Mais peut on entrer en concurrence avec un concurrent esclavagiste et subventionné par exemple au risque de voir la production quitter définitivement un territoire pour un autre au point de n’avoir rien à échanger du coup. Aussi lorsque le système de valeur n’est plus le même ne prenons pas le risque de céder beaucoup au point de se retrouver vulnérable en cas de crise politique ou de guerre. Enfin qu’en t il lorsqu’un l’un ouvre son marché et l’autre non poussant les échanges dans un seul sens? Le libre échange oui mais pas à toutes les conditions à mon avis. C’est ce que Trump nous dit vis à vis de la Chine. Le temps nous le dira s’il a vu juste. Au passage au allégeant ses producteurs des taxes et des régulations qui les handicapaient il a stimulé son économie. Ce c’est par quoi l’UE aurait dû commencé avant les traités de libre échange.

    • Mais c’est justement parce que les conditions sont différentes que les échanges sont bénéfiques. Dans un pays comme le Bangla Desh où les salaires sont très bas et les normes bien plus laxistes, il y aura spécialisation dans les activités de main d’oeuvre, tandis que les pays développés se spécialiseront dans les activités à haute valeur ajoutée, des t-shirts contre des Airbus, pour donner une image. Dire qu’on ne devrait pas commercer avec ces pays est une aberration, c’est ne rien comprendre aux théories et aux gains de l’échange. Et ça ne veut pas dire que ces pays resteront pour toujours dans des fabrications bas de gamme, en se développant ils passeront à autre chose, et c’est justement grâce aux échanges qu’ils se développeront, voir le cas de la Corée du Sud partie de rien en 1953.

      • Et c’est pour ca que le Bangladesh reste un pays pauvre. En ne fabriquant que des tee shirt, le pays ne peut pas lever des impôts, les salaires étant trop bas.
        10 ingénieurs chez Airbus payent plus d’impôts que 10 000 paysans.

        • Absurde. Le BD est pauvre pour bien d’autres raisons, historiques pour la plupart. Et c’est justement le commerce international qui lui permettra de se développer, comme l’ont fait d’autres pays aussi pauvres au départ. Les avantages comparatifs sont dynamiques, ils ne restent pas les mêmes éternellement, ils changent, ils évoluent, voir le Japon qui au départ a produisait aussi des produits textiles, ou la Corée du Sud, regardez ce qu’ils sont devenus avec le temps en s’insérant dans le commerce international.

      • La Bangladesh c’est pas le pays ou les grandes marques font fabriquer les tee shirt pas chers pour les revendre 20 fois plus chers en occident ?
        Les miens je les achètent a Hong kong, (100 hk$ pour 4, soit 2,85 euros piece), au Bangladesh, en gros c’est encore moins chers.
        Ne me dite pas, que ce n’est pas possible de les fabriquer en France !

        • Je les achète…
          C’est évidemment possible de les fabriquer en France, comme on peut fabriquer tout, sauf les fruits tropicaux ou le pétrole, mais au prix d’un appauvrissement général. La bêtise protectionniste est sans limite, pourtant Adam Smith ou Ricardo il y a plus de deux siècles avaient déjà expliqué que l’Angleterre pouvait produire du vin dans des serres, mais qu’il était quand même plus malin de l’importer du Portugal.

      • Qu’en t il de la question de la non réciprocité en matière d’ouverture de marché?

        • Celui qui ferme son marché perd et ne gagne pas. Il s’embarque dans une illusion, la réalité le ratrrapera plus tard, à coup sûr.

  • Les commentaires sont fermés.

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