5 raisons de s’abstenir aux Européennes

Le mécanisme même des élections européennes fournit de nombreuses raisons de s’abstenir, ce qui semble même à certains égards être le seul choix raisonnable.

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5 raisons de s’abstenir aux Européennes

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 25 mai 2019
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Par Olivier Maurice.

De nombreux libéraux ne voteront pas dimanche.

À considérer le catalogue de propositions toutes plus socialistes les unes que les autres, cette décision se comprend : qui aurait envie de voter pour un tel florilège de mesures liberticides et de variations de l’État nounou ?

Mais la piteuse farandole des programmes n’est que la partie émergée d’un ensemble de raisons plus profondes qui discréditent totalement cette élection et nous conseillent fortement de rester chez nous.

Le pouvoir réel du parlement

À quoi peut donc servir cette élection ? Pourquoi élire un Parlement européen, qui fait doublon avec le Conseil de l’Union européenne (composé de ministres des États membres et qui a des pouvoirs plus étendus que le Parlement) et qui n’est rien d’autre qu’une chambre d’enregistrement des directives élaborées par la Commission européenne (composé de 28 commissaires proposés par les États membres) pour mettre en œuvre les politiques décidées par le Conseil européen (composé des chefs d’États) ?

On peut comprendre l’idée de mettre en place un Congrès qui viendrait transformer en lois les initiatives d’un exécutif européen, ainsi que cela se passe dans de nombreux pays. Mais la configuration européenne est totalement différente, puisque ce Congrès ne vote aucunement des lois européennes pour la simple et bonne raison que celles-ci n’existent pas, pas plus qu’il n’existe d’exécutif européen d’ailleurs.

Les actes juridiques les plus contraignants (les règlements) sont décidés et adoptés directement par la Commission ou par le Conseil de l’Union. Les décisions visant le fonctionnement de l’Union sont prises par les chefs d’États des pays membres. Il ne reste donc quasiment comme tâche pour le Parlement que de ratifier des directives avant que celles-ci ne soient enregistrées par les parlements nationaux qui sont les seuls capables de créer des lois.

Cette dilution des pouvoirs transforme d’ailleurs insidieusement les parlements nationaux également en chambre d’enregistrement. En effet, peu de parlements nationaux osent prendre le risque de contredire des directives européennes, surtout que le choix est assez binaire car il n’est prévu aucun processus de discussion entre les pays et l’Europe ; et donc aucun mécanisme de révision ou d’amendement des textes.

De plus le Parlement européen ne peut pas proposer d’actes législatifs. Il n’a aucun contrôle sur les recettes ni sur le volume du budget européen et sont exclues toutes les questions régaliennes (sécurité et politique étrangère). Tout au plus a-t-il un pouvoir de contrôle limité sur les dépenses et sur la présidence de la Commission.

Son rôle se résume en fait à refuser les directives jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment « cuites » à force de compromis et d’amendements pour être soumises aux parlements nationaux.

Pourquoi donc voter pour désigner des députés qui pendant 5 ans feront un travail de juriste et de diplomate ?

Soulignons au passage l’hypocrisie généralisée de l’intégralité des listes qui se permettent de présenter chacune des propositions concrètes dans leur programme alors que la Commission a le monopole de l’initiative législative. Toutes ces belles idées resteront donc au placard des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Inutile de savoir si une liste est libéral-compatible ou de s’affoler sur le socialisme forcené de ses propositions, celles-ci n’ont de toute façon absolument aucune chance de voir le jour.

Les jeux d’alliance

De plus, pourquoi nous appelle-t-on à voter pour des listes nationales et à la proportionnelle par pays, alors qu’en fin de compte les élus siègeront dans des groupes parlementaires Européens ?

Ce recyclage produit deux effets plus qu’incompréhensibles : les majorités sont totalement brassées et ne veulent plus rien dire car une liste qui sort majoritaire dans un pays peut ainsi se retrouver minoritaire dans son groupe ; de la même manière, une liste minoritaire d’un pays peut se retrouver majoritaire dans son groupe… En conséquence de quoi les positions défendues par les groupes n’ont souvent en fin de compte que peu de choses à voir avec celles des listes nationales.

Donc non seulement les propositions décrites dans les listes n’ont aucune chance de voir le jour, mais les directions politiques affichées par ces mêmes listes peuvent également changer significativement une fois les groupes formés, et ce non pas en fonction du poids des listes au Parlement, mais en fonction du poids de ces listes dans leur groupe et en fonction du poids total des groupes et des alliances qu’ils passeront.

Pourquoi voter pour des députés dont les prises de position ne seront très probablement pas les mêmes une fois élus que celles pour lesquels ils se sont fait élire ?

Le statu quo

N’en déplaise aux divers nationalistes, l’Europe qui dicterait sa politique depuis Bruxelles et qui l’imposerait aux Peuples asservis, cette vision de l’Europe est juste un gigantesque homme de paille.

En fait, le domaine de compétence de toute la machinerie Européenne (l’usine à gaz décrite brièvement auparavant) diminue pour devenir totalement inopérant au fur et à mesure que l’on se rapproche des domaines régaliens. Si Bruxelles est super équipé en organes divers et variés pour décider de la taille des pas de vis, on entre dans le flou artistique dès que l’on s’approche des domaines économiques et sociaux, et dans le désert total pour ce qui est de la souveraineté : pas de politique de sécurité commune, pas de diplomatie commune, pas de défense commune et surtout aucune voix qui représenterait l’Union.

Pour faire une comparaison, le système est assez semblable au système fédéral américain, mais à l’envers : ce sont les États qui détiennent l’arme nucléaire et la Maison Blanche qui détermine le menu des cantines.

Le projet de Constitution européenne a été rejeté le 1 juin 2005, rejeté par la France d’ailleurs. L’Europe n’a donc aucune constitution et n’est régie que par des traités.

Les enjeux mondiaux nous demanderaient de mettre en place une réelle décentralisation afin que l’échelon le plus haut soit à même de discuter avec les autres puissances mondiales tout en gardant cette diversité qui fait notre force. La vision fédérale qui permettait à terme de mettre en place cette subsidiarité a été rejetée le 1 juin 2005 et revenir dessus est à la fois très compliqué politiquement et du point de vue des procédures européennes.

En tout état de cause, elle est totalement hors des compétences du Parlement européen, seuls les chefs d’État ayant la capacité de modifier cela.

Pourquoi voter pour des députés qui nous promettent de faire ou de défaire l’Europe, alors qu’ils n’en ont absolument pas le pouvoir ?

De la même façon qu’il est inutile de paniquer à la mise en œuvre hypothétique des programmes présentés par les différentes listes, il est tout aussi inutile de se questionner entre la peste et le choléra : même si on ne nous offre le choix qu’entre transformer l’Europe en un État jacobin, ou de la transformer en confédération, c’est-à-dire, soit de créer un super-État continental ou de renforcer les États nationaux, ceux qui ont le pouvoir de transformer l’Europe ne siègent pas au Parlement européen.

Le calendrier

Le calendrier fait en sorte que l’enjeu des élections Européennes s’est décalé pour devenir un enjeu national, une espèce de mid-term officieux dont les conséquences seront de toute façon désastreuses pour le pays : soit le parti au pouvoir prend une raclée, et il n’aura de cesse de multiplier le clientélisme et les mesures socialistes pour tenter de gagner les prochaines élections, soit il s’en sort plus ou moins indemne et il continuera dans sa lancée socialiste actuelle.

Dans les deux cas, le résultat sera toujours plus d’État et moins de liberté.

Quant à la stratégie qui consiste à voter pour l’un des nombreux épouvantails qui parasitent la vie politique depuis des lustres ou à voter nul en espérant que cela poussera le parti en place à se reprendre et à changer de direction, cette stratégie est quasiment devenue une tradition… et n’a absolument jamais fonctionné.

Pourquoi donc voter alors que le résultat national sera de toute façon toujours le même : davantage de socialisme ?

La peur de l’abstention

La seule option qui ait une réelle influence est l’abstention. L’abstention décrédibilise à la fois le parti au pouvoir et les autres partis, personne Ne capitalise l’abstention, surtout pas les partis protestataires qui sont par ailleurs les plus anti-libéraux. C’est d’ailleurs ce que l’on voit se produire lentement, année après année. L’abstention augmente et les gouvernements sont de moins en moins populaires en même temps qu’ils deviennent de moins en moins légitimes.

La légitimité du pouvoir ne repose pas sur le nombre de personnes ayant voté pour le vainqueur, mais sur le nombre de personnes ayant voté tout court, les perdants renforçant tacitement la légitimité du vainqueur par leur simple participation au scrutin.

Tous les partis, de la majorité comme de l’opposition ont peur de l’abstention. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont tous construit des programmes présentant un contenu national, même si l’élection est une élection européenne et que cela n’a aucun sens : pour tenter d’intéresser les gens.

Pourquoi voter si notre vote ne fait que renforcer des partis que l’on souhaiterait voir affaiblis ?

Même si ce constat est triste, il est indéniable : l’abstention est devenue pour beaucoup le seul moyen électoral de faire entendre leur désapprobation.

Conclusion

Aucune des 34 listes présentées aux élections européennes n’est libérale mais ce n’est en fin de compte sans grande importance : pour les différentes raisons citées les programmes présentés par ces listes n’ont absolument aucune chance de voir le jour.

Les résultats au niveau européen n’intéresseront de toute façon presque personne, les deux seuls résultats qui auront un réel sens politique seront les scores des principaux partis français et le taux d’abstention.

Donc si vous n’êtes pas du genre à enfiler un maillot de supporter et que vous considérez la politique comme autre chose qu’un match de foot (ce qui est tout à fait respectable par ailleurs), il ne vous reste plus qu’une seule option : éviter de cautionner une élection inutile et un microcosme qui vit à des milliers de kilomètres des vrais problèmes, que ce soient ceux de l’Europe, ceux de leur pays ou ceux des gens.

C’est la seule option qui puisse réellement faire changer à terme les comportements des politiciens qui ont surtout démontré lors de cette campagne leur fabuleux talent à promettre des choses qu’ils seront dans la plus totale incapacité de réaliser.

Lire en contrepoint la tribune de Charles Boyer

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  • « Pourquoi donc voter alors que le résultat national sera de toute façon toujours le même : davantage de socialisme ? »

    pour dire merde a macron?

    • Ce qui intéresse les libéraux, ce n’est pas de dire merde à Macron en particulier, mais merde à la social-démocratie et merde au nationalisme, ces deux plaies collectivistes qui nuisent au développement des libertés individuelles en France.

      • en effet , et pour y arriver c’est bien sur l’abstention….
        le libéralisme en france naîtra du chaos , pas autrement..

    • Ce sera mon choix. Exprimer mon ras-le-bol. Et envoyer un message subliminal: pour l’instant notre colère s’exprime avec du papier, alors s’il vous plait, faites le job ou nous serons amenés à nous exprimer plus « sévèrement ».

  • Article tristement réaliste. Pour un libéral tout est dit.

  • On a créé ces deputes pour faire croire que l’europe etait démocratique comme en france on elit encore un president dont le choix a ete fait par d’autres , toujours pas de democratie…reste la commission ou le plus fort gagne la partie.,l’allemagne, les autres etant tous sous sa dependance . Et la france dans tout ca ..comme tout nos rois de france elle guerroit en afrique et laisse le sort des francais entre les mains d’un premier ministre depassé par sa fonction donc les conseillers gouvernent au gre des bruits de couloir..et paf , sort du carton ,l’isolation a 1€ ou du 80 sur départementale ,le petit dej des pauvres et tout un tas de gadjets aussi inutiles que malfaisants…et il y a encore des gens pour placer une enveloppe dans une urne croyant que leur main est guidêe par leur intelligence !

  • je serai curieuse de savoir ce qu’il se passerait en cas de 80% d’abstention……est ce que les politiques retiendraient la leçon ? ou en profiteraient- ils pour installer une dictature en se disant qu’après tout , la voix du peuple …..

    • @vera
      ben non , c’est le moyen d’être élu a tous les coups, les abstentionnistes d’un coté , les diaboliques de l’autre.. et hop vous passez avec 1/4 de l’electorat

  • Je suis plutôt libéral, et j’irai voter. Tireur sportif je sais qui a voté pour, et qui a voté contre les directives liberticides contre les tireurs et contre les chasseurs. Et même si ceux qui m’ont défendu à ces occasion ne me plaisent pas spécialement, je voterai pour eux!

  • OUI à une europe forte et solidaire …NON à une europe des extremes … NON à une europe des populistes…non à UNE EUROPE DES MULTI ;;;

  • En effet, cette élection d’un parlement purement décoratif est totalement futile.
    Mais comme vous le rappellera bruyamment la fine fleur de ce brillant forum, tout ce qui peut emmerder le président vaut le dérangement.
    Quand la réflexion se réduit au réflexe rotulien, on se demande où trouver la lumière.

    • Totalement futile, certes, mais ça permet de caser (et de salarier à nos frais) un personnel politique pléthorique!

  • En fait, alors que j’étais convaincu de ne pas voter dimanche, mon fils a attiré mon attention sur un sujet qui me mobilise : la sortie des grandes régions et le retour à une communauté telle la Corse.

    C’est un fait que, malgré des traîtres de grande ampleur qui ont même pris la tête de notre GrotEsque, la plupart des députés LR de nos départements prennent régulièrement position pour une certaine autonomie (au pire décentralisation), faisant savoir leur mécontentement aux différents envoyés du gouvernement, faits relayés dans la PQR.

    Alors parce qu’en Alsace on dit
     » D’suppa wìrd nìt so wàrm g’assa wì sì kocht wìrd  » (la soupe ne se mange pas aussi chaude qu’elle mijote),
    je vais peut être me déplacer pour Bellamy et pour nos députés, surement pas pour Wauquiez.

    Enfin on verra Dimanche…

    Pour rappel, le seul régionaliste est un corse en 9ème position chez EELV !
    WTF ?

  • On peut considérer que ne pas aller voter est user de sa liberté, puisque le vote n’ est pas obligatoire. En revanche je ne vois aucun message démocratique dans l’ abstention, juste une préférence pour la pêche et un renoncement au combat, ce qui finalement ressemble trait pour trait à du mépris démocratique. Puisque là se place votre orgueil, car il s’ agit de cela chez les libéraux, expliquez moi pourquoi les politiques se soucieraient de votre prétendu avis d’ abstentionniste, ou de celui des libéraux reçu comme tel?

  • Toutes ces raisons de ne pas voter sont très discutables et particulièrement polémiques. La question que se pose le lecteur face à ce refus infantile des institutions démocratiques occidentales est toute simple : pourquoi, monsieur, ne présentez-vous pas une liste à la pureté libérale immaculée ? Beaucoup de « petites listes » n’ont aucun moyen, mais leurs candidats ont au moins eu le courage de les constituer. Ce n’est pas votre cas.
    Votre refus puéril du compromis ne cache-t-il pas une volonté de laisser le populisme, qui a un succès croissant en Europe, accéder au pouvoir ? Prôner la pureté doctrinale afin de ne pas prendre parti (surtout parmi 34 listes très diverses) cache évidemment une réalité beaucoup moins pure

    • Je ne vote pas parce que je suis libre et que je considère cela inutile.
      Les hommes politiques se foutent de nos opinions, ils ont le pouvoir par la contrainte, et les élections sont des simulacres de choix biaisés.
      Le jour où les impôts seront volontaires, je croirais à l’intérêt des élections.

  • Tout à fait d’accord avec ces remarques pertinentes, trop d’État et pas assez de Liberté. c’est ce que nous procure le Socialisme ou même le Capitalisme mal dirigé.

  • Je voterai toujours en l’honneur des suffragettes anglaises qui ont été emprisonnées et torturées pour obtenir le droit de vote des femmes. Je considère cela comme mon devoir.

  • LOL

    A mi-lecture de l’article, je me suis aperçu que je n’avais même plus envie de comprendre comment fonctionner le machin. (Alors que j’étais enthousiaste il y a 20 ans !)

  • Moi je vais aller voter pour le parti qui va le plus emmerder Macron, celui qu’il veut battre à tout prix, pour qu’il prenne la plus grande claque possible.

  • Citation: « Pourquoi voter pour des députés dont les prises de position ne seront très probablement pas les mêmes une fois élus que celles pour lesquels ils se sont fait élire ? » Et bien ça, ça mériterait l’inéligibilité à vie, limite la prison!

  • 1er Avril électoral ! En ouvrant la radio ce matin, je découvre que le plus vieux marégraphe de France à Marseille nous informe que le niveau de la Méditerranée a monté de 14 centimètres depuis sa construction, c’est-à-dire 10 fois plus vite que les autres océans avec lesquels cette mer communique. Les savants en seraient tout bonnement affolés, nous dit-on. On les comprend les pauvres, si les mers communicantes se mettent à torpiller par plaisir les lois de la Gravité, le réchauffisme en cours serait encore bien plus inquiétant que le GIEC aurait pu l’imaginer, malgré toute sa science. Pour avoir été souvent en vacances au bord de la Grande Bleue, je crois pouvoir calmer cette inquiétude spéciale élections ! Ce marégraphe sait calculer les écarts de niveaux entre le sol et l’eau, mais ne sait pas lequel des deux monte ou descend ! Si l’entrée de la grotte Cosquer est à 130 mêtres sous la surface aujourd’hui, c’est uniquement parce que la plaque tectonique la portant s’est enfoncée de 130 mêtres, ou plus si la mer est montée simultanément…Heureusement des millions de gens qui ont visité les anciens thermes de Carthage que l’on voit à 8 ou 9 mêtres sous la surface peuvent rassurer les bobos-gauchos-parigos qui préservent leurs méninges fragiles… De même qu’en Calabre, on voit d’anciennes rues empierrées romaines, profondément entaillées par le roues ferrées des chars de l’époque, s’enfoncer profondément dans la mer, alors que pas bien loin, un champs champ de blé pentu n’est autre qu’ancien port Grec ! Cette escrologie électorale sera-elle corrigée dans la jounée par son diffuseur qui n’est autre qu’Europe Un ?

    • Cher tabourin,
      Vous oubliez que toutes les mers n’ont pas la même salinité, ni la même température, ce qui joue sur la portée, brave Archimède qui l’a oubliée. Un navire chargé à la limite autorisée par son tirant d’eau aux Caraïbes par exemple au mois d’octobre, aura cette limite 1 mètre plus haut à Saint-Pétersbourg quand il accostera quelques semaines plus tard.
      Il en est de même pour la Méditerranée et toutes les mers et océans du globe. Vous chargez un navire à Marseille jusqu’à un certain tirant d’eau. Vous laissez ce navire à quai pendant une année complète. Vous constaterez que la limite originelle sera soit au-dessus, soit au dessous du niveau de la mer en fonction des saisons.

  • Les commentaires sont fermés.

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