3 choses à savoir sur Nigel Farage : Brexit, Brexit et Brexit

Européennes 2019 : au Royaume-Uni, le « brexiter » Nigel Farage emporte tout sur son passage. Portrait.

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Nigel Farage By: Steve Bowbrick - CC BY 2.0

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3 choses à savoir sur Nigel Farage : Brexit, Brexit et Brexit

Publié le 25 mai 2019
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Par Nathalie MP.

Incroyable mais vrai ! Trois ans après le référendum de juin 2016 qui a donné la victoire au camp du Brexit avec 51,9 % des voix, les Britanniques sont toujours dans l’Union européenne (UE) et ils en sont réduits à participer dans l’urgence aux élections européennes qui se déroulent en ce moment dans les 28 pays membres. Si chez nous le suspense est de mise entre le parti du Président et celui de sa principale opposante Marine Le Pen, rien de tel outre-Manche : en quelques semaines, le tout nouveau Brexit Party de Nigel Farage, brexiter1 de toujours, a pris la tête de la course, creusant une spectaculaire distance avec tous les autres partis.

Si les urnes confirment les derniers sondages, le Brexit Party devrait recueillir dans les 35 % des voix tandis que les conservateurs au pouvoir sous la houlette de Theresa May seraient à 10 %, les travaillistes et les Lib-Dem entre 15 et 20 % et les écologistes à 8 %.

L’ancien parti pro-Brexit de Nigel Farage, l’UKIP, tomberait à 3 % et le parti Change UK créé spécialement pour récolter les voix pro-UE et obtenir un second référendum décollerait difficilement d’un petit 4 %.

Cette recomposition fulgurante du paysage politique britannique qui se fait jour à la faveur de cette élection complètement improbable traduit mieux que n’importe quelle analyse politique l’impatience et le mécontentement des partisans du Brexit. Non sans quelques bonnes raisons dont Nigel Farage a su profiter brillamment.

Quand elle est arrivée au pouvoir en juillet 2016 après la démission de David Cameron, Premier ministre initiateur mais perdant du référendum, Theresa May avait déclaré « Brexit means Brexit », c’est-à-dire Brexit signifie Brexit. Elle s’était engagée à le faire advenir dans les délais convenus sans tergiverser, soit deux ans au plus tard après le dépôt de la demande auprès de l’UE, ce qui fixait la date ultime de sortie au 31 mars 2019.

Or le délai est non seulement dépassé, obligeant les Britanniques à désigner une fois de plus des députés au Parlement européen, mais l’accord négocié par May avec l’UE a déjà été rejeté trois fois par les députés britanniques et pourrait l’être une quatrième fois début juin. Les élites politiques et tout le système de l’establishment si souvent critiqués pour leur royal dédain des aspirations populaires auraient voulu se tirer une balle dans le pied qu’ils n’auraient pu mieux faire.

La situation est donc devenue parfaitement ubuesque, et voilà que Nigel Farage est arrivé !

Que fera-t-il en tant que député du Parlement européen fort d’un groupe d’une trentaine de personnes ? Difficile à dire, vu que l’objectif est d’y rester le moins longtemps possible. En revanche, on voit bien le coup de pression que son succès électoral de ce week-end enverra au gouvernement et aux députés : ne vous imaginez pas qu’un second référendum2 donnerait la victoire aux partisans du maintien dans l’UE, réalisez le Brexit ou vous serez décimés par mon parti lors des prochaines élections générales – tel est le message envoyé par Farage et son électorat.

Un électorat qui vient de tout l’échiquier politique britannique. « Qu’est-ce que nous voulons ? Le Brexit ! Quand le voulons-nous ? Maintenant ! » – voilà ce que clament à l’unisson les nouveaux supporters du Brexit Party. Et peu importe leur parcours politique antérieur, que ce soit au parti conservateur, dont les électeurs sont beaucoup plus en faveur du Brexit que les députés, ou au parti travailliste, plutôt pro-UE en général mais dont plus d’un tiers des électeurs a voté pour le Brexit.

Et également à l’UKIP, ce parti pro-Brexit co-fondé en 1993 par Nigel Farage en opposition au Traité de Maastricht (1992) et dont il a quitté la direction début juillet 2016 juste après le référendum, estimant peut-être un peu vite que son travail qui consistait à obtenir le Brexit était accompli (vidéo, 29″) :

C’est précisément l’une des faiblesses qui sont volontiers reprochées à Nigel Farage : cette brillante élection ne sera-t-elle à nouveau qu’un coup d’éclat de sa propre carrière politique ? Pourra-t-on compter sur lui pour « l’après » ? Son programme tient en un seul mot : Brexit, comme en témoigne son site de campagne, même si le slogan « Change politics for good » (changer la politique pour de bon) semble y ajouter la promesse – vague, il faut bien le dire – d’un projet politique global. Au-delà du Brexit, alpha et omega de son engagement actuel, quelle politique sera-t-il capable de proposer au Royaume-Uni ? Tous ces points restent flous.

On se rappelle par exemple qu’après la victoire du Brexit, il s’était défilé avec embarras devant l’une des promesses phares des brexiters : affecter la contribution britannique à l’UE estimée à 350 millions de livres par semaine, soit environ 20,5 milliards d’euros par an (en réalité moins de 5 milliards en net) au NHS (National Health Service, équivalent de notre système de santé) dans la plus pure tradition socialiste.

De là à le trouver un brin populiste et opportuniste, voire même un peu collectiviste si ça peut aider la cause…

Né en 1964 dans le Kent, Nigel Farage se lance dès la fin de sa scolarité dans une carrière de courtier à la City de Londres sans passer par l’université. Sur le plan politique, il se sent proche des idées de Margaret Thatcher, euroscepticisme compris, ce qui l’oriente d’abord vers le parti conservateur. Mais le soutien de ce dernier au traité de Maastricht en 1992 le pousse à la démission.

En 1993, il participe à la création de l’UKIP ou Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni avec d’autres déçus du Parti conservateur avec l’idée de militer pour la sortie de l’UE afin que le pays retrouve son autonomie de décision. Député européen depuis 1999, il prend la direction de l’UKIP en 2006 et amène ce parti à obtenir le meilleur score (27 %) lors des élections européennes de 2014.

Cette année-là, le Front national de Marine Le Pen arrive également en tête avec plus de 24 % des voix en France. Les deux partis siègent cependant dans des groupes différents au Parlement européen car Nigel Farage a toujours refusé de s’allier avec le FN jugé trop xénophobe pour les standards de l’UKIP à l’époque.

Charismatique et grande gueule, Nigel Farage n’a pas son pareil pour stigmatiser les lourdeurs bureaucratiques de Bruxelles. De nombreuses joutes verbales l’opposent aux membres de la Commission européenne ou du Conseil européen, sans compter toutes les occasions de dire depuis le Parlement européen ce qu’il pense de la politique menée au Royaume-Uni. Il ne parvient cependant jamais à se faire élire à la chambre des communes malgré six tentatives.

Ayant finalement obtenu en 2016 le Brexit qui avait motivé la création de l’UKIP, il quitte la direction du parti et se rapproche beaucoup de Donald Trump, élu peu après Président des États-Unis. Ce dernier suggère que Nigel Farage ferait un excellent ambassadeur du Royaume-Uni à Washington, mais Theresa May rejette sèchement la proposition.

Fin 2018, observant que l’UKIP n’a obtenu que 1,8 % des voix lors des élections générales anticipées de 2017 après 12,5 % en 2015, et critiquant son rapprochement avec le leader controversé d’extrême-droite Tommy Robinson ainsi que l’orientation anti-musulmans de son dirigeant actuel, il coupe complètement les ponts avec son ancien parti :

Les Partis conservateur et travailliste ayant ouvertement rompu leurs promesses sur le référendum et les élections législatives, l’UKIP devrait se situer haut dans les sondages. […] Je dois toutefois admettre avec regret que je pense maintenant que ce ne sera plus le cas […] Il y a une grande place pour un parti du Brexit dans la politique britannique, elle ne sera pas remplie par l’UKIP.

Mais cette place vacante sera occupée dès le début de 2019 par son nouveau Brexit Party. Avec quelques couacs malvenus, comme ces cadres du parti qui se sont crus obligés de faire part de leur admiration pour Tommy Robinson, forçant Farage à prendre ses distances avec eux. Ou comme ces questions en suspens sur le financement du parti.

Mais surtout, avec quel succès ! Un succès qui n’a pas échappé à Florian Philippot, l’ex-lieutenant de Marine Le Pen qui, depuis le fin fond des 2 % d’intentions de vote pour sa liste pro-Frexit Les Patriotes, tente de surfer sur le succès de Nigel Farage :

https://twitter.com/barnaba_jean/status/1131503724323594240

Une proximité qui pose question. Chez nous, Florian Philippot est peut-être le représentant le plus achevé de l’étatisme de droite. Déçu par le Traité de Maastricht à l’instar de Nigel Farage, il est aussi traumatisé par les privatisations Balladur de 1993 car selon lui « l’État perd quelque chose. » 

À une époque, Nigel Farage reprochait aux conservateurs britanniques de ne plus parler des entreprises, de la création de richesses et de la baisse de la fiscalité. D’avoir oublié leur héritage thatchérien, en somme. Mais où en est-il lui-même sur tous ces sujets ?

Uniquement préoccupé d’obtenir le Brexit, quitte à se montrer démagogue et opportuniste, il se retrouve à la tête d’un vaste parti souverainiste qui réalise en quelque sorte le dépassement des clivages entre conservateurs et travaillistes. Dans ces conditions, quelle sera la proposition politique de Nigel Farage lorsqu’il s’agira de gouverner un Royaume-Uni dûment sorti de l’Union européenne ? À ce moment-là, marteler Brexit, Brexit et Brexit ne suffira plus.

Sur le web

  1. Brexit : Sortie du Royaume-Uni de l’UE – Brexiter : partisan du Brexit. On dit aussi partisan du leave (quitter) – Remainer : partisan du maintien dans l’UE.
  2. En 2018, Nigel Farage n’était pas contre un second référendum. Il pensait que son résultat confirmerait la demande de Brexit, ce qui aurait l’avantage de mettre fin une bonne fois pour toutes aux espoirs des remainers.
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  • Une analyse qui montre que les intérêts en jeu ne sont pas ceux que perçoivent les peuples:
    http://lesakerfrancophone.fr/geopolitique-du-brexit
    « Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les évènements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s’accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s’est produit en réalité. »
    (Nicholas Murray Butler (1862-1947), Président de la Pilgrim Society,
    membre de la Carnegie et du Council on Foreign Relations)

  • Un article sur Farage qui montre très bien le caractère atavique du brexiteur radical : Je suis contre l’Europe, je ne sais pas vraiment pourquoi mais je lui trouve pleins de défauts (interprétation à postériori), je suis prêt à tout le blabla propagandiste (plus c’est gros plus ça passe) pour y parvenir, la cohérence c’est secondaire. C’est dans le même registre que les militants gauchistes et écologistes.
    Pour une majorité de commentateurs ici sur CP, le soutien populaire serait un signe de crédit, une volonté mûrement réfléchie, prouvant avec évidance évidente que l’Europe là est trop naze. Mais franchement, suivre un zozo pareil, n’est-ce pas être zozo soi-même !!

    • Faire de l’anathème un argument… Dommage. Zetes pile poil dans le registre que vous denoncez.

      • Si c’est tout ce que vous avez à dire, c’est que j’ai tapé dans le 1000 !!

        Allez ! Que les réactionnaires dogmatiques me transpercent de -1, ce qui confortera encore mon propos.

        • Quand vous cesserez le tremolo victimaire (surmoi militant gauchiste?), relisez vous, et essayez de presenter des arguments please. J’en raffolle. Invectives et insultes, allez sur le forum de l’Equipe, Je suis raisonablement certain que vous y taperez dans le mille.

          • surmoi militant gauchiste ???? J’attendais avec impatience le dernier terme mais vous me comblez en l’associant (mal à propos) à ce guignol de Freud. Pas de chance !
            Invectives et insultes ? Je vous fais grâce de la définition de ces mots ; tout le monde notera cependant votre sens de l’exagération, que l’on retrouve en général dans votre prose.
            C’est d’ailleurs cet aspect qui me gêne, pour le reste je respecte qui vous êtes.

            Un conseil, appropriez-vous le légendaire «connais toi toi-même»

            • Votre respect (après m’avoir traité ainsi que des millions d’autres de zozo) votre gêne (intolérance) vis a vis de ma prose (duly noted, au fait, toujours ca de pris), vos conseils, comment dire, merci, mais c’est votre grand Charles, je crois, qui disait ca m’en touche une sans faire bouger l’autre ?
              Disclaimer : ceci n’est pas une exagération.
              Au fait.
              Prose et brexiteer « radical »
              Peut être ne vous en rendez vous pas compte, mais c’est exactement du même tonneau que « néo » libéral. Ca ne veut strictement rien dire et n’est une tentative de discréditer le contradicteur. Désolé, à défaut d’arguments, vous êtes dans le registre de ce que vous dénoncez et employez même une de leurs techniques linguistiques les plus répandues.
              Procès d’intention, généralisation et caricature.
              Selon vous, un brexiteer est donc radical, ne sait pas pourquoi il vote, ne comprend pas grand chose, est victime de propagande, est incohérent, et ressemble a un gauchiste. Désolé, à défaut d’arguments, vous êtes dans le registre de ce que vous dénoncez.
              Farage est un zozo. Bien sur. Suffisait d’y penser. Une fois cet effort surhumain d’analyse et d’écoute effectué, le reste de l’équation suit : tous des zozos. Le monde tel que vous aimeriez qu’il soit. Il faut avouer que pas écouter Farage (ou Thatcher, ou Friedman) depuis 1992 fonctionne tellement bien. Grace au mépris, tous les débats sont clos. Beau programme, gageons de son succès.
              Bon Dimanche et bon vote surtout.
              Zozotement votre.

              • Bonjour,
                Je vais vous surprendre mais je partage plutôt votre analyse dans votre commentaire plus bas.

                Ceci dit, une personne radicale est une personne qui sur un sujet précis présente un caractère absolu. Il me semble que c’est le cas de farage avec sa volonté d’un brexit total sans conditions. Il représente la ligne dure des brexiteurs, qui pour la majorité se contenterait aussi d’un soft-brexit. Je peux comprendre les fondements qui animent le choix de Farage, cependant en étant exclusif on a la facheuse tendance à exagérer (avec des mensonges aussi) les arguments sur ces adversaires (dont la frange radicale fait exactement la même chose) ; ça c’est pour le zozo.
                On accorde à Farage 34% d’intentions de vote, avec une participation de 30% peut-être et encore, ce qui fait approximativement 10% de la population de votants. On peut imaginer que se sont les plus déterminés qui se déplacent pour Farage. Avec 10% de gens les plus déterminés on doit se rapprocher la frange radicale d’une population sur un sujet donné. Voilà pour les zozos.

                Si je remplace dans mon commentaire, farage, par un quelconque gauchiste ou écologiste, auriez-vous réagi de la même façon ?

                • Merci de votre réponse.
                  Concernant le radicalisme, je me permets de repositionner les poteaux. En 92, 17 ans a peine après le referendum pour y accéder, la CEE, l’union douanière, a laissé place à une intégration politique continue. C’est ce projet qui est radical de mon point de vue et dont la mise en oeuvre est une catastrophe dés l’origine (pas d’adhésion populaire, constructivisme étatique et organisation kafkaïenne).
                  Comment voulez sortir « un peu » d’une intégration politique toujours plus soutenue?
                  Sachant que nous n’y sommes (et au DK) jamais vraiment entrés, mais ne pouvons en éviter les effets de bord ?
                  C’est impossible. Ce n’est donc pas Farage le problème, c’est le révélateur, et n’étant pas particulièrement fan, ca ne me fait pas du tout plaisir à admettre. On aurait pu faire mieux. Genre Friedman. Mais bon, l’un est un orateur exceptionnel d’une efficacité politique impitoyable, l’autre un académicien hors pair (et décédé).
                  27 ans plus tard, le refus du débat est toujours de mise, les blagues sont de plus en plus souvent remplacées par la violence et la haine, les insultes pleuvent. Je ne pense pas que vos medias en parlent, mais ca ne cesse pas. Le jour de l’élection un vétéran de 81 ans a été « milkshaké » pour porter une collerette Brexit. Parce que pour l’agresseur, petit con biberonné a la BBC, Brexit veut dire raciste. Ledit vétéran est d’origine canadienne et veuf d’une jamaïcaine d’origine Chinoise… La veille, une responsable de charité de 50 balais a félicité l’auteur de l’agression sur Farage en incitant le prochain à utiliser de l’acide.. Je veux juste tourner la page, le plus vite possible, et passer, il est temps, a autres choses. Quant aux Brexiteers dans l’ensemble, en 2016 peut être pensions nous naïvement qu’un compromis (soft) serait trouvé. Il le sera peut être, mais après une sortie OMC. Ca fait 27 ans que l’establishment nous emmène dans une direction dont nous n’avons jamais voulu, et il vient de nous être prouvé sans équivoques que sans des « radicaux » comme Farage, ils sont prêts a continuer.

                  All this said, a la relecture, ma réaction est excessive, toutes mes excuses.

  • Les anglais n’ont jamais étés européens..jamais.; tout au long de leur histoire ils ont toujours eu des problèmes avec les empires..
    ce qu’ils veulent ? c’est simple , avoir un accès privilégié au marché europeen et ne subir aucune contrainte europeenne..
    Dans le cadre de l’europe de nations il n’y aurait pas eu de brexit

    • C’est propre à l’esprit insulaire, c’est bien connu. Néanmoins sur leur archipel, les anglais sont bien unionistes.

  • Il n’y a pas si longtemps, l’auteur situait Farage parmi les populistes d’extrême droite, a mon grand désarroi (et désaccord).
    La nature a horreur du vide. L’aile droite en politique a été abandonnée. Cameron, May, Hammond, c’est du mauvais réchauffé de New Labour et de Blair, de l’étatisme de compassion, whatever that means (et qui est par définition voué a l’échec, la gauche gagnant toujours sur un champ de bataille qu’elle a prédéfini). Un mauvais plat passé au micro ondes ne peut être qu’indigeste. Presque plus que Corbyn et son programme marxiste qui lui est au moins intègre et constant dans son délire.

    Les députés qui ont été (ré)élus sur un manifeste acceptant le résultat du referendum et promettant de l’appliquer pour ensuite retourner leurs vestes et oeuvrer contre dans l’ombre, vont à l’encontre de la notion fondamentale du fair play. Virer ces répugnants de la politique est devenue une motivation viscérale, et Farage ne l’a que trop bien compris.
    De Trump il mimique comment mener une campagne : il rassemble large autour de peu de sujets, voir un seul en ce qui concerne ces dernières élections.
    La suite : ou il sert d’idiot utile a Johnson ou Raab, et les aide a faire ce que le selection committee aurait du faire depuis longtemps, virer les Tories qui ne le sont qu’en nom et ne sont la que pour la soupe, ou les Tories disparaissent. Simple.
    Sur quel programme ? Aucune idée, et je suis franchement d’accord avec lui, faisons le job, Brexit avant tout, remettre le parlement et les hauts fonctionnaires au service du peuple et non l’inverse.
    Qu’au final, Farage, ou Johnson, mène les autres guignols, que m’importe après tout. Ils ne seront jamais ma tasse de thé, tout comme Trump. Comme lui, ils viennent du monde réel et savent parler de choses réelles sans prendre leurs bailleurs pour des c..s. Je ne demande pas plus.
    Les politiciens anglais de carrière commencent furieusement à ressembler à leurs homologues fonctionnaires français. » Faites un referendum, chers compatriotes, et regardez comment je m’en nettoie les fesses deux ans plus tard ».
    Thanks but no thanks.

  • Les Anglais n’ont jamais été européens ç’est connu mais ce Nigel Farage est plus dangereux qu’un Cobra.Il faut
    l’élimininer immédiatement car il peut faire exploser l’Europe. Philipot et ses 2% est un rigolo comparé à cet individu.

    • Que l’UE explose, donc. En quoi la fin de cette structure bureaucratique et artificielle serait-elle donc une catastrophe? La mise à pied d’un bataillon de fonctionnaires branquignoles de l’UE ne m’affecte pas. Gardons un espace de libre-échange et oublions la normalisation des bananes ou les subventions à étages multiples. Et puis pour le coup, les polytocards français ne pourront pas accuser Bruxelles de leurs propres erreurs.

    • @Michel P. N’oubliez pas qu’il est très difficile de faire paraître un propos ironique. Alors, 1er ou second degré ?

  • Quoi qu’on pense de Nigel Farage, c’est un merveilleux orateur (pour ceux qui comprennent l’anglais) doté d’un sens de l’humour et de la répartie que l’on n’a plus vu en France depuis des lustres…
    Un vrai plaisir de l’écouter. C’est toujours cela de positif.

  • « Brexit means Brexit » était un mensonge politicien parfaitement assumé, un de plus dans la longue histoire de ces mensonges.

  • Pour les anglophones, il ne me semble pas que Farage soit si ambigu que ça. Les premières minutes de la vidéo suivante devraient suffire pour se faire une idée :

  • Soros a fait chuté la livre sterling, Farage a fait chuter 2 Premiers ministres du RU !
    (Mais pour Soros, je crois qu’il a tenté bien plus…)

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