Par la rédaction de Contrepoints.
C’était attendu. Faute d’avoir pu trouver un accord au sein du Parlement, la Première ministre britannique a fait savoir qu’elle démissionnera le 7 juin prochain. La voie est ouverte pour un Brexit dur, un passage en force poussé par un scrutin européen qui aura nettement profité aux troupes de Nigel Farage, si l’on en croit les sondages. Les Britanniques ont voté hier, les résultats sont attendus dimanche.
Le casse-tête du Brexit
Depuis trois ans, Theresa May tente vaille que vaille de proposer une sortie convaincante de l’Union européenne. Mais elle n’a convaincu personne, ni même son propre camp. Pour la remplacer à la tête des Tories, le nom de Boris Johnson, ancien ministre des Affaires Étrangères, revient avec insistance.
Theresa May, 62 ans, a pris la tête de du gouvernement en juillet 2016, quelques jours après le Yes des Britanniques — 52 % en faveur du Brexit — lors du référendum du 23 juin. Depuis ce temps, elle n’est pas parvenue à mettre en Å“uvre la sortie de son pays, peinant à rassembler tant sur son île que sur le continent.
L’accord négocié avec Bruxelles a été rejeté à trois reprises par les députés, ce qui a contraint son gouvernement à repousser le Brexit au 31 octobre au plus tard. Initialement, il était annoncé le 29 mars. Mardi, un “plan de la dernière chance” a suscité la colère jusque dans le camp conservateur. Andrea Leadsom, ministre chargée des relations avec le Parlement, a présenté sa démission, ouvrant la porte aux Brexiters et à des élections européennes organisées dans la précipitation.
À Londres, les eurosceptiques ont encore gagné une bataille.
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Il est faux de dire que Theresa May n’est pas capable de mettre en Å“uvre le Brexit. Elle ne veut pas le mettre en Å“uvre. Nuance fondamentale. Et jusqu’à preuve du contraire, elle a pour l’instant parfaitement atteint son objectif. De ce point de vue, son mandat est une immense réussite.
Entièrement d’accord avec toi. Elle a tout fait pour présenter des bouillies législatives inacceptables par le parlement et les britanniques. L’idée est de rendre ça compliqué ou infaisable.
Là , l’idée est partagée équitablement avec Bruxelles.
Même si elle était opposée au Brexit avant le référendum (enfin il me semble), je n’arrive pas à croire qu’elle ait fait tout ce chemin uniquement pour le pourrir.
Et qu’elle ait pu le faire sans que ça se voie.
Vous ne le voyez pas ? Je peux vous donner l’adresse d’un bon opthtalmologiste.
A un certain stade, c’est une loupe qu’il faut.
@Cavaignac
Ça va être dur ! Dans la France socialiste, c’est une profession en voie de disparition, comme tant d’autres.
En dehors de son incompétence crasse, de l’absence de toute colonne vertébrale et de convictions politiques, de sa profonde méfiance / mépris envers le secteur marchand, de sa complète confiance envers ses hauts fonctionnaires (un retour de batons envers ces derniers serait salutaire pour le royaume) et les multinationales, faut il relever que depuis 2016, elle nous a dit
– Pas d’élections générales. Elle a convoqué une élection générale
– Pas de concessions sur l’Irlande du Nord. Elle a fait une (très grosse) concession sur l’Irlande du Nord
– No deal is better than a bad deal. Elle a refusé de préparer le pays pour un No deal. Elle ferait tout SAUF un no deal
– Elle ne cautionnerait jamais une union douanière. Elle a présenté un projet 3 fois qui en est un en tout sauf en nom.
– Elle nous a dit que nous serions sortis au 29 Mars 19. Elle nous en a empêché en écartant le no deal.
– Elle nous a dit que le délai serait au 30 Juin au plus tard. C’est le 31/10 aux dernières nouvelles.
– Elle nous a dit que nous n’aurions pas d’elections européennes. J’ai glissé mon bulletin, dérisoire, hier.
– Elle nous a dit qu’il n’y aurait pas de second referendum. Son quatrième projet l’inscrit dans la loi parlementaire.
Je ne suis pas un lapin de 5 semaines, les politiques mentent, OK, mais avouez quand même que nous tenions la une véritable championne. L’histoire retiendra son surnom, Treason May.
Son deal était si mauvais qu’il vallait mieux rester au sein de l’EU. Ca s’appelle du sabotage.
Good riddance to bad rubbish.
On est dans l’absurde jusqu’au bout avec Thérésa May.
Elle était opposée au Brexit avant le référendum et elle a été chargée d’organiser le Brexit et ensuite on s’’étonne qu’elle n’y soit pas arrivée, moi cela ne m’étonne pas du tout bien au contraire.
De Gaulle ne voulait pas des anglais c’était un sage
Theresa May a tout fait justement pour éviter le Brexit dont, à l’origine, elle ne voulait pas. A cet égard, c’est un succès et elle a aussi permis aux Britanniques d’ouvrir les yeux sur ce qui se profilait à l’horizon!
Que 3 ans après un vote majoritaire en faveur d’une disposition, cette disposition ne soit toujours pas appliquée, illustre si besoin était le caractère anti démocratique des États européens. Un “brexit” “dur” serait la meilleure option pour le peuple britannique. Encore faudrait-il que ses dirigeants et une majorité de la population comprennent que le libre échange unilatéral (laisser rentrer chez soi les biens et services réels et en laisser sortir la monnaie qui ne vaut rien) ne présente que des avantages, et qu’ils en aient envie.
Comme vous le dites, et au risque d’être perçu comme cynique, l’immigration est un très bon commerce. Malheureusement pour le RU, ce sont les USA les maitres en fin de chaine. Tous les talents du Commonwealth ont plus de facilités a émigrer aux US, en Australie ou au Canada (préférence communautaire oblige). Je dirais avec précaution que les Anglais sont toujours aussi ouverts au monde, tolérants, toujours aussi exigeants que les nouveaux se plient aux règles de base, et toujours aussi potentiellement violents dans le cas contraire. Pour ma part, avoir une politique open door avec des voisins socialistes est complètement irréaliste. Que le sujet ne soit jamais abordé sous cet angle ne me rend pas optimiste quant a la réussite du projet Européen. Syndrome des 3 singes.. Ceci dit, quitter ce projet aujourd’hui ne nous épargnera pas des turbulences continentales, pas plus demain que de par le passé. Un réflexe insulaire, pitoyable sans aucun doute.
l’écrasante montee de FARAGE dans les sondages va sans doute enterrer les reves des anti-brexit de trahir d’une manière ou autre la volonté majoritaire de brexit exprimée par le peuple britannique …..enfinnnn… espérons que bientôt en France nous aurons aussi un référendum sur la sortie ou non de la France de l’union européenne … ,
la montée inexorable de FARAGE dans les sondages va sans doute sonner définitivement le glas des secrets espoirs de antibrexiteurs d’arriver de manière ou autre de poignarder dans le dos la volonté majoritaire de sortie du peuple britannique clairement exprimée…espérons que nous auront bientôt aussi notre référendum pour la sortie ou non , ce ne serait que democratie !!!…messieurs et mesdames les anti-démocrates…