4 réflexions pour clore le Grand débat

Attendre du gouvernement actuel des solutions libérales aurait été faire preuve de candeur et de naïveté.

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Emanuel Macron by European Parliament-Avril 2018(CC BY-NC-ND 2.0)

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4 réflexions pour clore le Grand débat

Publié le 27 avril 2019
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Par Olivier Maurice.

La clôture du Grand Débat par Emmanuel Macron et les annonces faites par le chef de l’État laisseront sans doute nombre de libéraux sur leur faim.

Pourtant de nombreux sujets auraient de quoi être accueillis positivement : la décentralisation annoncée marque-t-elle la fin de ce jacobinisme centralisateur si typiquement français ? Le refus du rétablissement de l’ISF et la diminution qualifiée de significative de l’impôt sur le revenu marquent-ils la fin des pogroms antiriches tout aussi typiques de notre pays champion du monde des prélèvements obligatoires ? Même la volonté de sortir le débat écologique du monde politique où le sujet avait été depuis belle lurette phagocyté par les ayatollahs verts dehors et rouge dedans n’est peut-être pas une mauvaise nouvelle en fin de compte.

On s’habitue à tout

En apparence, nous avons aussi évité une escalade dans l’arrosage d’argent public qui se superposerait aux 10 ou 12 milliards déjà promis en décembre. Même si le maintien des écoles et des hôpitaux en sous-régime, la limitation des classes à 24 élèves et les mesures sur les retraites ne seront pas gratuites, elles sont somme toute assez marginales comparées aux habituelles « revalorisations techniques » qui consistent à distribuer quelques euros par-ci par-là et à modifier les assiettes et les taux de prélèvement sociaux de quelques pourcents, ce qui finit toujours une fois multiplié par le nombre de Français et le nombre de mois dans l’année par se compter en dizaines de milliards d’euros aux frais des contribuables et des employeurs.

Aucune mesure folklorique (genre Made in France) ou hydro-pneumatique (genre CICE) non plus. Tout juste le renoncement à l’objectif de suppression de 120 000 fonctionnaires, qui vu l’état de non-avancement actuel n’est pas vraiment une surprise : on voit mal comment cet objectif pouvait être atteint sur les deux seules années fiscales restantes de ce quinquennat.

Macron libéral ?

Quoi qu’il en soit, attendre du gouvernement actuel des solutions libérales aurait été faire preuve de candeur et de naïveté. Ni Emmanuel Macron, ni ses proches, ni ses électeurs ne se sont érigés en militants de la fin de l’État-providence ou de celle de la hiérarchie des normes. L’étiquette de libéral qui a été collée sur le front du chef de l’État provient de personnes qui n’ont absolument aucune idée de ce qu’est le libéralisme et qui pour cette même raison voient des libéraux partout.

Bien sûr on pouvait rêver : rêver de la fin du paritarisme et du transfert des organismes sociaux dans des organismes privés ; rêver de la fin des monopoles publics ; rêver de la suppression pure et simple des ministères de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, de la Culture, de l’Écologie, de ceux des Transports, de l’Économie, du Travail, du Logement et de bien d’autres encore ; rêver du transfert de juridiction des questions morales et religieuses ; rêver même pourquoi pas de la prévalence du contrat sur la loi, de celle de la responsabilité sur le droit.

Et si on allait un peu plus loin ?

Mais nous sommes en France, un pays dont le système social a été composé en grande partie par le parti communiste et qui vit dans l’obsession d’un égalitarisme qui est la seule et unique excuse possible pour s’auto-persuader que la Révolution était autre chose qu’un énorme bain de sang et une gigantesque démonstration de cupidité, de haine, de jalousie, d’envie et de mesquinerie.

Disons que cela aurait pu être pire. Bien pire, d’ailleurs.

Disons aussi qu’en démocratie, si on se fait élire à droite, à gauche ou au centre, on gouverne toujours au milieu ; et s’il existe une place pour revendiquer plus socialiste que ce qu’a annoncé Emmanuel Macron (place où la compétition sera rude dans les prochains jours pour savoir qui gagne le concours du plus démagogue), c’est qu’il existe une place tout aussi grande pour revendiquer plus libéral, en partant de l’élargissement de certaines mesures annoncées par le chef de l’État comme base de réflexion, par exemple :

  • Pourquoi décider une fois pour toutes des effectifs de toutes les classes de chaque école de France alors que l’on vient de dire cinq minutes plus tôt que trop de décisions étaient prises à Paris ?
  • Pourquoi défiscaliser uniquement une prime de 1000 euros par an ? Pourquoi ne pas l’étendre à d’autres revenus exceptionnels comme une participation aux bénéfices ou à des primes sur résultats ?
  • Pourquoi ne pas étendre le recouvrement de la CAF des pensions alimentaires non payées à celui des loyers non payés aux petits propriétaires ?
  • Pourquoi ne pas aller jusqu’au bout du système de retraite par points et ne pas passer à un modèle par capitalisation, avec la liberté pour chaque salarié de faire varier sa contribution ?

Et sans doute bien d’autres questions…

Voir les commentaires (38)

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  • Merci pour cette réflexion intéressante et pour le regard somme toute constructif que vous donnez.
    Je fais référence à tous les medias qui, vendredi matin, n’avaient qu’un mot d’ordre : « le compte n’y est pas ».
    Faisant probablement référence aux revendications désordonnées et complètement irréalistes des gilets jaunes extrémistes qu’ils relaient depuis des mois sans discernement.
    Je pense que le Président, dans un contexte particulièrement délétère, arrive à sauver les meubles et promeut, à mots couverts, une France travailleuse au détriment d’une France assistée, sans toutefois s’attaquer vraiment au niveau de dépense publique.
    Concernant le système de retraite, je vous suis, et je note que le seul système assimilable à de la capitalisation est la Préfon qui existe depuis 50 ans et qui concerne les fonctionnaires qui … cotisent si peu pour leur retraite. Et qui, une fois leur 32 heures de présence (en moyenne) vaillamment réalisées, militent pour être sûr que le privé ne puisse mettre en place ce type de système, ou alors capé de manière honteuse.
    Ironie du sors .. ou cynisme ultime des corps intermédiaires.
    Bon week-end.

  • Le Libéralisme implique la notion de responsabilité qui va de pair avec la liberté .
    Depuis la libération ou la gestion de la moitié de l’etat a été cédé aux communistes, le systeme socialiste a phagocyté tout l’appareil d’etat , par entrisme.. Y compris et surtout l’éducation nationale..
    A partir de là , la notion d’Égalitarisme a supplanté l’équité , et le « camp du bien » avec ses ronronnements humanistes , ont complètement effacé la responsabilité individuelle au profit du « tout gratuit » si vous votez bien…
    Le sens de l’effort a disparu, et je m’amuse de voir qu’on encourage les futurs retraités a travailler plus longtemps pour gagner plus , alors qu’on ponctionne a mort les retraités d’aujourd’hui qui eux ont travaillé plus..
    Les Khmers verts , ont remplacé les bolcheviks dans l’indifférence générale, et on balance 45 milliards d’euros dans des chimères millénaristes chargées de recycler les personnels de l’ex parti socialiste..
    Je ne crois pas qu’on puisse sortir du socialisme rampant , du centralisme étatique et du systeme paritaire par la democratie.
    En effet , si 30% des revenus des français sont des aides publiques,
    je ne les vois pas y renoncer avec un bulletin de vote..
    Nous n’éviterons donc pas le chaos , qui a mon sens , sera généré par la hausse des taux ou l’arrivée inopinée du Rn, plus certainement que de la part d’un élu chargé de maintenir le systeme étatique en enfumant l’électeur avec de pseudo reformes qu’elles qu’elles soient.

    • Je pense que la seule façon d’y arriver et de faire comprendre aux français qu’avec une économie libérée de bien des carcans, les revenus tirés d’aides publiques se transformeraient en revenus du travail.

      Car, comme pour le revenu universel, les aides sociales correspondent à autant d’impôts prélevés. C’est comme si on déshabiller totalement Paul pour après lui rendre son slip après avoir rempli les cerfas adéquats.

      Pour la retraite, le problème sera certainement la transition entre la répartition et la capitalisation.
      Mais je pense que les français sont prêts. Combien disent « j’ai cotisé 40 ans pour ma retraite, j’y ai droit ». Perso, ça me fait pensé à « j’ai investi/épargné pendant 40 ans pour ma retraite, j’ai droit d’en profiter ».

      Je pense qu’on pourrait faire ça sur 20 ans, à savoir financer par les cotisations (proportionnelles au revenu mais assez faibles) uniquement le minimum retraite. Liberté donnée au salarié de financer sa propre retraite par capitalisation/épargne/investissement.
      On supprimerait les cotisations patronales et donnerait le salaire complet aux salariés. Cela ferait passer le smic à environ 1500 euros net tout en diminuant la pression fiscale sur les entreprises.

      • « faire comprendre aux français … »

        Cela suppose qu’on leur apprenne enfin à lire et compter.

        • Je pense que c’est surtout leur apprendre à se faire confiance. 40 ans durant lesquels les français sont vu comme des irresponsables, des enfants, des idiots…forcément ça laisse des séquelles.

          D’ailleurs, les GJ étaient d’abord des M. Tout-le-monde qui en avaient marre de l’avalanche d’impôts et demandait simplement où passait le pognon.

      • le probleme n’est pas tant de faire la reforme , le probleme c’est que celle ci ne pourra s’appliquer que si par miracle tous les retraités actuels disparaissaient…
        et comme il en rentre des wagons chaque année , comment faire?
        les eliminer?

        • ça serait une réforme sur au moins 20 ans (une période suffisamment longue pour investir suffisament).
          Et ce n’est qu’une partie de la réforme. Si on réforme la retraite sans simplifier drastiquement le droit du travail et la fiscalité, forcément ça va coincer.

        • Même ceux qui touchent 400€/mois?

      • @koris
        (sans les cotisations patronales la retraite ne dépasserait pas les
        500 €)
        l’etat ne provisionne rien pour ses retraités

        • L’Etat ne provisionne pas mais pour le privé, je pense que les cotisations salariales suffisent pour généraliser le minimum retraite. Ensuite à chacun de placer leur argent.

          D’ailleurs ils en sont parfaitement capable puisqu’il me semble que les français sont parmi les plus gros épargnants de l’OCDE.

          Pour les fonctionnaires, rien n’empêche de réserver le statut aux fonctions régalienne. Cela permettrait d’alléger considérablement le fardeau et de permettre de récolter des cotisations supplémentaires.

      • « faire comprendre aux français qu’avec une économie libérée de bien des carcans, les revenus tirés d’aides publiques se transformeraient en revenus du travail » Sauf que quand c’est de l’aide le bénéficiaire n’a pas besoin de travailler : il peut se consacrer à des loisirs…ou à travailler au black.

  • Pourquoi ne pas regarder ce que font les autres et s’en inspirer si ça marche? Sommes-nous tenus de respecter le centralisme de la monarchie absolue et l’égalitarisme des gaullo-communistes de la libération? Qu’est-ce qui empêche de faire évoluer nos pratiques néfastes dans un monde ouvert à la concurrence?

  •  » Clotûrer  »

    Mode pinailleur ‘on’ :

    Clôturer appartient à la triste espèce des verbes inutiles du premier groupe, témoins de la déliquescence de la langue.
    A la différence près que clôturer est, lui, référencé dans la plupart des dictionnaires les plus fréquentables, même si ceux-ci prennent généralement la peine de déconseiller son usage. Clôturer a été inventé par un semi-analphabète, très probablement rédacteur de directives, incapable de sortir son Bescherelle pour savoir comment conjuguer à la première personne du pluriel l’élégant verbe clore.
    Cette désolation aurait dû tomber dans un oubli bien mérité, si quelque journaliste n’avait par le plus malencontreux hasard eu connaissance d’une note rédigée par ce triste sire. La contagion qu’on imagine s’ensuivit naturellement, et de presse locale en journal télévisé, de journal télévisé en plateau de talk-show sociétal produit par fRance Télévision, clôturer a supplanté clore dans le langage des parle-petit, et parvient maintenant à gangrener jusqu’au discours des élites.

    Mode pinailleur ‘off’

  • Comment pourrait-t-on un instant imaginer que Macron puisse être un jour libéral, alors qu’il n’est même pas démocrate ? Il s’évertue à désherber systématiquement tout ce qui pourrait s’opposer à sa volonté (ses conseillers, les élus locaux, le Sénat au profit d’un CSE qui ne risque pas de voter, la presse etc.). Il faudrait réagir avant que ce pur technocrate hautain, qui se sert de la France comme d’un marche-pied pour devenir le premier président européen ne devienne un vrai dictateur. Mais les français sont tellement demandeurs de protection qu’ils préfèrent accroître le champ d’intervention d’un état inefficace plutôt que de se prendre en charge, fusse au prix d’un abandon d’une liberté qui fut naguère l’étendard du pays. Il était une fois…

    • <pinaillage>

      « être libéral, alors qu’il n’est même pas démocrate »

      Quel rapport?

      « fusse au prix »

      Fût-ce au prix

      </pinaillage>

      • « Être libéral, alors qu’il n’est même,pas démocrate »
        En effet quel rapport ?

        Je suis devenu libéral le jour oú j’ai cessé d’être démocrate et de croire que le plus grand nombre pouvait m’imposer quoi que ce soit simplement parce qu’ils sont plus nombreux. C est tellement absurde. De la meme façon ce serait absurde et illégitime d’imposer les vues libérales à des socialistes collectivistes.
        N est il pas possible que les collectivistes collectivisent entre eux et moi seulement avec qui j’ai envie le veut bien ?
        Et puis le Pouvoir…c est très surfait…et ça pourri les hommes.
        Bon je suis une espèce particulière chez les libéraux, et j’ai bien conscience d être dans une impasse et que le grand soir libéral n interviendra certainement jamais avec cette vison des choses.
        Alors je cultive mon jardin, m’occupe de gagner ma vie honnêtement, je fais mon individualiste, je m’occupe de ceux que j’aime et écarte brutalement les pénibles qui me dressent des barrières. Et surtout je suis fier d être libéral, il n’y a pas de plus belles idées, et cette fierté fait plaisir à voir parait il, alors parfois j’arrive à convaincre. Tellement plus gratifiant que le pourvoir.

    • @roven
      il n’y a pas de parti non étatique dans toute la proposition politique

  • E. Macron n’est las le premier président qui promette davantage de dcentralisation… sans autre effet que de créer des bureaucraties régionales.

  • La montagne a accouche d’une souris, et le grand débat est venu à point pour débarrasser le président de son encombrante promesse de baisser de 120 000 le nombre de postes de fonctionnaires.
    Le moment d’opter pour un projet global est celui de l’élection présidentielle. Ce moment a été volé dans les circonstances que l’on sait. Le seul but de Macron est donc de durer, malgré l’imposture originelle de son mandat.
    Dans le recensement des réponses figurant sur les cahiers de doléances, on n’a pas dû tenir compte des « Macron démission »…

  • Ce ne fut pas un débat mais un monologue de Macron qui en a profité pour faire campagne pour les Européennes et défendre son refus de réformer!

  • Attendre des solutions tout court est déjà bien naïf !
    Rien de ce qu’a dit Macron, rien de ce que fera, sur cette lancée, le gouvernement, ne servira à grand chose, du point de vue de cette double crise, institutionnelle et économique.

  • La décentralisation à la française consiste à ajouter des fonctionnaires intermédiaires

  • « la prévalence du contrat sur la loi, de celle de la responsabilité sur le droit »
    ces concept ne s’opposent pas, le droit implique la responsabilité et les lois garantissent l’application des contrats.

  • Bonjour à toutes et à tous,
    Nouveau venu aujourd’hui, je me présente. Retraité, ancien cadre technique SAV machinisme agricole, semi autodidacte et quadrilingue j’ai parcouru les champs d’une bonne partie du monde et suis ravi de trouver dans Contrepoints des articles de qualité tout à fait réalistes ce qui de nos jours est assez rare.
    Bravo et merci à l’auteur qui signale un barbarisme au sujet de « clore » et « clôture » car cela me rappelle que je dois réparer la mienne !
    Ensuite, pour clore ma participation au débat public, je suis déçu et même vexé car ma proposition sur Internet puis sur le cahier de ma commune n’a pas été retenue !
    Je m’explique, sur le cahier j’étais bien le seul à fermement affirmer que :
    -« Quiconque cherche à améliorer son niveau de vie devra y arriver par son travail « .
    Du coup, je me demande si mon mur de clôture ne va pas être vandalisé…
    Je ne le crois pas car, un prix Nobel d’économie un jour, posa cette question à ses élèves :
    -« Dans la vie, il n’y a que deux façons de gagner sa vie, lesquelles? »
    -Les élèves évidemment se jetèrent sur les classiques-le travail-l’investissement etc.
    -Le professeur arrêta le débat pour conclure qu’effectivement le travail est une bonne idée mais que la deuxième n’est pas mal non plus puisqu’elle consiste à prendre l’argent dans la poche des autres !
    Bon, je vous rassure, cette anecdote véridique ne c’est pas produite dans une université française mais aux USA.
    Cordialement vôtre.
    Pinson

  • Cause toujours tu m’intresses ..

  • escuser moi ..Cause toujours ,tu m’intéresse.

  • A mc2 , vous prenez les francais pour des cons !! Quand le ministère des finances reçoit
    2 euros , il en dépense 10 euros , qui ne sait pas compter le Francais ou L’ÉTAT ?

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