Augmenter la part du nucléaire vers 50 % ?

Électrifier un tiers des véhicules et les trois-quarts du chauffage des bâtiments permettrait  de sortir « par le haut » de la promesse politique d’aller vers 50 % de nucléaire dans le mix énergétique français. Tout en… augmentant d’un tiers la production d’électricité nucléaire.

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Augmenter la part du nucléaire vers 50 % ?

Publié le 10 mars 2019
- A +

Par Michel Gay.

À l’origine, « 50 % de nucléaire » dans le mix énergétique français (contre 75 % aujourd’hui) est une promesse électorale de François Hollande destinée à se concilier les voix du parti écologiste aux élections présidentielles de 2012.

Pourtant, ce chiffre totem n’a jamais été précédé du moindre argumentaire permettant d’expliquer qu’il était plus approprié que 48 %, 80 % ou… 130 % pour assurer un avenir durable à la planète. Il a pris place dès le début de la loi de transition énergétique pour la croissance verte sans aucune justification.

Or, ce pourcentage de 50 % peut être abordé de plusieurs façons avec des résultats différents, voire opposés, sur les émissions de gaz à effet de serre, le risque nucléaire, le prix de l’électricité, et l’emploi.

Une version originale « 50 % anticarbone » peut notamment être envisagée.

La situation

En France, actuellement, sur environ 550 térawattheures (TWh = un milliard de kWh) de production totale d’électricité annuelle, le nucléaire produit environ 400 TWh (soit près de 75%). Cette proportion est restée stable depuis les années 1990.

Celle de l’hydroélectricité (12 %) a baissé car le maximum du potentiel de production des barrages a été atteint il y a plus de 20 ans, alors que la production totale a continué d’augmenter.

La faible part des énergies fossiles (moins de 10 %) ne baisse quasiment pas.

Le chauffage électrique en hiver est donc essentiellement alimenté par de l’électricité décarbonée (nucléaire et hydraulique) et émet peu de CO2.

Les exportations vers les pays voisins sont stables dans le temps et représentent environ 60 TWh par an, quantité supposée imputée sur la production nucléaire. La consommation annuelle d’électricité nucléaire en France est donc de 340 TWh (400 – 60).

Les « nouvelles ENR » (éolien et solaire) ne contribuent qu’à une faible part de la production (7%) malgré les 120 milliards d’euros de subventions déjà engagées selon la Cour des comptes.

Une version 50 % « anticarbone »

Dans cette version, l’énergie renouvelable développée n’est plus éolienne ni solaire. Elle est créée par le meilleur rendement de l’électrification du transport et grâce au chauffage des bâtiments par la géothermie basse température (avec des pompes à chaleur).

Électrification du transport

(Tous les chiffres sont arrondis)

Le rendement d’un moteur électrique (90 %) est trois fois supérieur à celui d’un moteur thermique (30 %).

Ainsi, une voiture (essence ou diesel) qui consomme 6 litres aux 100 km (soit une énergie thermique de 60 kWh) n’a plus besoin que de 20 kWh d’électricité.

En électrifiant un tiers du parc automobile (soit 10 millions de véhicules sur 30 millions) parcourant une moyenne de 15 000 km par an, il suffirait donc de produire 30 TWh d’électricité supplémentaire (10 millions de véhicules x 150 x 20 kWh = 30 TWh). Cette quantité représente la moitié de la production annuelle d’hydroélectricité (60 TWh), ou environ la production de trois réacteurs EPR (36 TWh).

Ce transfert du pétrole vers l’électricité économiserait donc environ 90 TWh thermiques d’énergies fossiles.

La différence de 60 TWh d’énergie ainsi « créée » ou « gagnée » (90 – 30) peut être qualifiée de « renouvelable » car produite grâce au meilleur rendement de l’électricité.

Ainsi, la consommation d’électricité nucléaire en France passerait de 340 TWh à 370 TWh tandis que la production totale d’énergie passerait 550 TWh à 640 TWh (550 + 90) pour électrifier un tiers du parc de véhicules.

Électrification du chauffage par pompes à chaleur

Les pompes à chaleur ont un rendement en moyenne trois fois supérieur (selon la température extérieure). Elles peuvent se substituer aux chaudières au fioul et au gaz actuellement en service dans les logements qui disposent d’un chauffage central avec un circuit d’eau chaude.

Pour le consommateur, le coût complet d’une pompe à chaleur sur sa durée de vie est le même que celui d’un chauffage au fioul ou au gaz si le prix de l’électricité reste faible comme aujourd’hui encore.

Un  kWh d’électricité consommée par une pompe à chaleur restitue donc environ 3 kWh de chaleur transférés de l’extérieur (air, sol, eau,..) dans le logement. Dans ce cas, le coefficient de performance (COP) est dit égal à 3.

La chaleur ainsi transférée, moins l’électricité consommée, figure au bilan des énergies renouvelables sous l’intitulé « pompes à chaleur » ou « géothermie basse température ».

En France, l’électricité est déjà bas carbone pour les radiateurs électriques ordinaires, mais la pompe à chaleur est un mode de chauffage encore 3 fois plus efficace par kWh électrique consommé.

Le chauffage au gaz et au fioul (incluant la production d’eau chaude) représente actuellement 400 TWh par an en France, répartis entre le chauffage résidentiel (270 TWh) et le tertiaire (130 TWh).

En remplaçant les trois quarts de cette consommation par des pompes à chaleur, il reste 300 TWh de chaleur à fournir à ces bâtiments.

En supposant un COP égal à 3, environ 100 TWh supplémentaires d’électricité sont donc à produire pour fournir cette chaleur. Ce surplus pourrait être assuré par 10 EPR supplémentaires.

La consommation d’énergie nucléaire en France passerait alors de 370 TWh à 470 TWh tandis que la production totale d’énergie produite grâce à l’électricité passerait de 640 TWh à 940 TWh.

Euréka ! L’électricité nucléaire consommée en France représenterait alors 470 TWh sur les 940 TWh d’énergie totale produite grâce à l’électricité, soit… 50 % !

En maintenant les 60 TWh annuels d’exportation, la production d’électricité nucléaire française serait même de 530 TWh, soit près d’un tiers supérieur à la production actuelle de 400 TWh.

Une sortie « par le haut »

Cette manière d’aborder le sujet en levant au préalable le plafond de 63,2 GW de puissance nucléaire inscrit dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte permettrait :

  • d’arriver à 50 % de nucléaire en augmentant le parc d’une douzaine de réacteurs nucléaires EPR (chacun produisant 12 TWh par an),
  • d’augmenter les recettes d’EDF sans augmenter le prix de l’électricité (donc d’augmenter la richesse de la France),
  • de diminuer le risque nucléaire,
  • de diminuer les importations de pétrole et de gaz de 390 TWh par an (ce qui permet d’économiser une quinzaine de milliards d’euros chaque année sur la balance commerciale, et représente la création de milliers d’emplois dans l’économie nationale),
  • de diminuer d’un quart les émissions de CO2 de notre pays grâce au pétrole et au gaz non consommés,
  • de se passer de coûteux stockages massifs d’énergies et de renforcements du réseau,
  • de diminuer le prix de l’électricité et la facture des carburants routiers.

Cette version 50 % « anticarbone » ne crée donc pas de dépenses additionnelles pour le consommateur final, contrairement à une version 50 % « antinucléaire » reposant sur toujours plus d’éoliennes et de panneaux solaires.

En effet, dans cette autre version, le citoyen devra payer plus cher son électricité et le carburant pour son véhicule, mais aussi pour son chauffage au gaz ou au fioul, car le financement de l’éolien et du solaire correspond aussi désormais à une fraction de la fiscalité sur les carburants (taxe carbone).

Si cette valeur de 50 % de part du nucléaire dans le bouquet énergétique français devait devenir un totem politique, choisir le « bon » 50 % est donc important pour l’avenir du pays :

  • dans la version « antinucléaire » reposant sur des éoliennes et des panneaux solaires, une cruelle désillusion qui pourrait créer de graves désordres sociaux est certaine.
  • dans la version « anticarbone », il est possible d’envisager une « sortie par le haut » d’ici 2050, date d’application dans la loi de cette promesse électorale ubuesque.

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  • « Ainsi, la consommation d’électricité nucléaire en France passerait de 340 TWh à 370 TWh tandis que la production totale d’énergie passerait 550 TWh à 640 TWh (550 + 90) pour électrifier un tiers du parc de véhicules. »
    Pas compris cette partie-là du calcul…

    Ni ça : « de diminuer le risque nucléaire »…

    • Faut relire… plus lentement alors 🙂

      • J’ai relu plusieurs fois avant de publier.
        Je n’ai pas compris d’où vient cette production de 90 pour consommer 30 dans nos véhicules electriques.
        Si l’auteur évoque la conversion énergie primaire/énergie finale, c’est 2,58 et pas 3.
        S’il fait référence à la consommation pétrolière économisée (90 remplacé par 30) cela n’a rien à voir avec la production d’energie électrique.

        • Il parle bien de remplacer 90TWh de pétrole par 30TWh d’électricité nucléaire pour ces 10 Millions de bagnoles.
          Ce qui permet de déplacer le mix énergétique (et non pas seulement électrique) vers moins de carboné…
          et atteindre progressivement 50% de nucléaire… sur le mix énergétique 🙂
          après, il a en effet l’air d’avoir comptabilisé ses 30TWh électriques en 90TWh énergétique parce que le rendement total d’une centrale c’est 1/3. tout bêtement (relire la littérature sur ce sujet)
          A noter qu’il a escamoté ce rendement d’1/3 dans son propos sur l’efficacité de la voiture électrique… Donc soit il le prend en compte dans les deux , soit il n’en tien pas compte 😉
          Mais ca, on est habitué à la manipulation des chiffres dans le sens qui nous intéresse …

          • Parler du rendement thermodynamique d’une centrale nucléaire n’a pas vraiment de sens.
            En effet, c’est oublier qu’une centrale nucléaire permet de récupérer l’énergie de la radioactivité qui serait de toute façon perdue par désintégration naturelle. Sans compter qu’une centrale transforme une partie des noyaux fertiles en noyaux fossiles, ce qui fait qu’on récupère encore plus d’énergie.
            Ainsi, prendre en compte comme rendement total d’une centrale nucléaire celui de sa seule partie thermodynamique, ce serait comme de parler du rendement des éoliennes (au mieux ~30%) ou du photovoltaïque (~15%).

            • Une centrale ne permet absolument pas de récupérer l’énergie de la radioactivité (ce serait même pire, ca en créé un max), mais uniquement la chaleur du mécanisme de fission de l’uranium en Krypton/ Baruym ou Strontium/Xenon…

              Faudrait réviser un peu le fonctionnement de la fission : Allez, même un petit tour bêtement chez kikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Fission_nucl%C3%A9aire vous expliquera que ce n’est absolument pas ce qui se passe dans la nature qui est mis en œuvre dans un réacteur.

              Alors vous comprendrez que le rendement d’une centrale nucléaire est exactement le même que n’importe quelle autre machine à vapeur : relisez Carnot 😉

              Quant aux éoliennes et autres PV, en effet, ils ont également leurs rendements réciproques, à la différence significative qu’on ne leur met pas une matière à bruler dont on perd une partie de l’énergie dans la transformation…

              • Effectivement, vous avez raison quant au mécanisme de fission. Cela étant, ça ne change rien au raisonnement puisque, au vue des ordres de grandeurs mis en jeu, l’énergie -électrique- récupérée est plusieurs ordres de grandeur au-dessus de l’énergie qui se serait dissipée naturellement par la désintégration radioactive seule.
                Ainsi, le vrai rendement d’une centrale nucléaire : « énergie récupérée / énergie naturellement dissipée » est bien supérieur à 1, et ce, en prenant en compte la chaleur perdue dans le cycle de Carnot.

                • Aucun rendement ne peut être supérieur à 1, sauf à injecter quelque chose que l’on ne comptabilise pas dans la manip… Tout rendement est obligatoirement < 100%.

          • « en 90TWh énergétique parce que le rendement total d’une centrale c’est 1/3 »

            C’est effectivement l’approche que j’ai tendance à privilégier. Mais ce point de calcul n’est pas du tout évoqué dans sa démonstration : il donne l’impression de reprendre les 90 TWh économisés du fait de la disparation d’une partie du parc de véhicules thermiques.

            PS 1 : le coefficient 1/3 est vrai dans le cas d’une centrale nucléaire, pas avec notre mix énergétique, où il est de 1/2,58. Or quand on branche notre VE sur la prise, nous ne choisissons pas notre électricité qui n’est « qu’à » 75 % nucléaire et à 25 % d’autres sources.
            PS 2 : en effet, compte tenu de ce qui précède, le rendement du véhicule électrique, du puits à la roue, si j’ose dire, est assez proche de celui du véhicule thermique.

    • Il ne donne pas l’explication de la « diminution du risque nucléaire » avec l’augmentation de son utilisation.
      Le raisonnement derrière est celui-ci :
      Aujourd’hui, en partie à cause des énergies renouvelables intermittentes (et donc de plus en plus avec l’augmentation de leur pénétration), EDF est obligé de faire d’avoir un parc dimensionné pour assurer la pointe tout en devant baisser sa production quand le vent souffle. Cela ne permet qu’une économie très marginale du combustible nucléaire (les dates de remplacement étant planifiées à l’avance) et quasiment aucune économie pour EDF (les coûts fixes des centrales représentant bien plus que le combustible dans le prix de l’électricité nucléaire), alors que la perte de revenus est énorme. Au final, cela signifie moins de moyen pour entretenir un parc moins utilisé mais nécessaire dans son entièreté pour assurer la pointe, donc plus de risques.

  • le nucleaire est notre seule chance d’assurer nos besoins en energie. Point.
    tout le reste c’est du pipeau

    • Mais il serait aussi grand temps de remettre en route la surgé, sinon on va finir par l’acheter aux chinois… comme tout le reste…
      Et si on pouvait en prime faire de cogé avec, on gagnerait sur tous les plans…

  • J’ai comme un doute sur le 6 l thermique équivalent a 20Kw électrique…c’est sans tenir compte des pertes en ligne , pour obtenir ce 20Kw au bout du fil il faut en produire …60 voir plus vu la complexité du réseau européen .les pertes en ligne sur un réseau alternatif ne sont pas linéaires , on ne parle pas de résistance mais d’impédance de ligne , grosse pagaille en perspective a cause des grandes variations imprévisibles causees parr une charge massive de batteries , on parle de 100kw pour juste pour une voiture !
    Même pas certains qu’on est suffisamment de cuivre pour alimenter tout ça !

  • On n’aura probablement pas d’autre solution qu’augmenter la production d’électricité nuke si on veut réduire la « pollution » fossile… c’est pas avec les ventilos géants qu’on y parviendra…
    Mais affirmer que « Le rendement d’un moteur électrique (90 %) est trois fois supérieur à celui d’un moteur thermique (30 %) » est un largement biaisé.
    C’est vrai… et faux, puisque la production d’électricité est elle même entachée d’un rendement de 30%… et je n’ai pas pris en compte de rendement des batteries…
    Reporter le problème plus loin dans la chaîne et l’escamoter s’approche de la mauvaise foi…
    Mais c’est un peu habituel chez M. Gay, tant que ça sert son propos 😉

  • Bravo Michel,
    vous êtes bientôt mûr pour faire de la politique

  • absolument pas convaincu par la pompe à chaleur. en effet, celle ci fonctionne d’autant mieux qu’on n’en n’a pas besoin et d’autant plus mal qu’on en a besoin.
    je chauffe ma maison quand la température extérieure moyenne est en dessous de 10 degrés sur 1 jour (jour et nuit).
    ainsi, à marseille, c’est le cas en moyenne du 15 novembre au 15 mars, et il faut relever la température de 7 degrés à 25 degrés, une pompe à chaleur air-air y parviendra avec un rendement du cycle de carnot théorique de 298 / (298 – 280) = 16. le cop réel d’une pac est très loin du rendement du cycle de carnot qui est un idéal théorique inatteignable dans les faits.
    https://fr.climate-data.org/europe/france/provence-alpes-cote-d-azur/marseille-380/
    le besoin de chauffage à marseilles est en moyenne de 3 degrés en décembre, de 4 degrés en janvier et 3 degrés en février, soit 10 pour la saison hivernale.
    j’étudie maintenant le cas de grenoble https://fr.climate-data.org/europe/france/rhone-alpes/grenoble-357/
    la température est inférieur à 10 degrés en moyenne du 1er novembre au 1er avril, le besoin de chauffage est de 4 degrés en novembre, de 7 degrés en décembre, de 8 degrés en janvier, de 7 degrés en février et de 2 degrés en mars, soit 28, c’est à dire trois fois plus qu’à marseille. à lyon, les maisons sont équipées de moyens de chauffage sérieux. une maison récente pourra avoir un chauffage au sol, avec de l’eau en sortie de chaudière à 40 degrés. le rendement du cycle de carnot est de 318 / (318 – 275) = 7
    à grenoble, on a besoin de chauffer 3 fois plus qu’à marseille et le rendement de la pac est 2 fois moins bon…

    je prends maintenant le cas de ma ville : https://fr.climate-data.org/europe/france/franche-comte/pontarlier-8254/
    la saison de chauffe va en moyenne du 1er octobre au 15 mai, besoin de chauffage de 3 degrés en octobre, 7 degrés en novembre, 11 degrés en décembre, 12 degrés en janvier, 10 degrés en février, 7 degrés en mars et 4 degrés en avril, soit 51. maison ancienne, chauffage central traditionnel avec des radiateurs température de l’eau de 70 degrés en sortie de chaudière, rendement théorique du cycle de carnot de 343 / (343 – 270) = 4,7
    ainsi, quand on a besoin de chauffer 5 fois plus qu’à marseille, le rendement théorique de la pac est 3,4 fois moins bon…

    le cop de 3 sur la plaquette publicitaire est un mensonge publicitaire de commercial pour vendre.

  • pour arriver aux 50 % de nucléaire dans le mix électrique, je propose, au lieu de regarder la production annuelle, de considérer la puissance installée : il y a 48 % de nucléaire dans la puissance installée, pour arriver à 50 %, il faut de toute urgence construire un ou deux réacteurs supplémentaires.

    • Prenez un « abonnement vert » a une « Puissance Installée Eolienne » pour les jours sans vent. Vous allez faire des économies, et une fois mort de froid vous ne produirez plus de CO2, un peu de méthane, mais bof !

  • Si les pompes à chaleur ne fonctionnent pas bien quand il fait froid, expliquez nous d’où vient l’engouement des Suédois pour ce mode de chauffage dans le résidenciel individuel (au moins 30%)..

  • Enfin un article avec des prospectives rationnelles et réalistes chiffrées, sur l’électricité en France. La panne de Caracas démontre que l’électricité sera aussi vital que l’eau et l’oxygéne, dans notre vie future. L’intelligence artificielle , les robots fonctionnent respire et se nourrissent a l’électricité !
    On peux ne pas être d’accord avec tout, mais ça tient la route, Si on veux arrêter le pétrole et faire du déplacement électrique, il faut construire des centrales nucléaires.
    Les « Négationnistes » les plus cons et les plus dangereux, ne sont pas ceux qu’on pense, ce sont les écolos et les politicards qui s’appuient sur des discours débiles pour se maintenir au pouvoir.

    • Toutes choses égales par ailleurs, il faudrait effectivement augmenter notre production électrique. Ce n’est pas le pari fait aujourd’hui par les autorités, car elles estiment que nos besoins supplémentaires liés aux VE pourraient être largement équilibrés par une diminution du chauffage induit par les travaux de rénovation thermique et les nouvelles RT. On saura dans quelques années si ces projections sont exactes ou pas.

      • Les économies d’énergies possibles sont relativement facile a estimer, les énergies consommées dans les différents modes de transport sont connues.

        • Pour que les prévisions se vérifient, il est nécessaires de les faires de façons rationnelles avec des ingénieurs en éliminant soigneusement les énarques, et ensuite il faut des politiques suivies sur plusieurs années. Ce qui n’existe plus en France depuis Mitterrand.

        • Le chauffage dans le secteur résidentiel, c’est environ un tiers de la consommation électrique. Un sacré gisement d’économie au fur et à mesure qu’on se rapproche des BEPOS pour tous ! De quoi recharger nos véhicules sans construire un réacteur de plus…

    • « La panne de Caracas démontre que l’électricité sera aussi vital que l’eau et l’oxygéne, dans notre vie future. »

      Je viens de lire sur « libé » que les Venezueliens n’ont plus de courant parce qu’ils n’ont pas investi dans le solaire car ils pensent bêtement que leur pétrole est éternel. C’est du lourd sur libé !

      • Et il y a 2 ans, selon Maduro, c’était à cause du RCA qui a asséché leur barrage.

        Faut quand même qu’on leur explique que quand on a du pétrole a ne pas savoir qu’en faire, il faut investir … dans des vélos avec des dynamo.

  • L’électrification d’un tiers du parc automobile nécessitera beaucoup plus que 3 EPR pour assumer les pics de puissance demandée, les consommateurs ayant tendance à recharger leurs véhicules au même moment, la nuit par exemple.

    Par ailleurs, au rythme de 28000 véhicules vendus par an, en croissance de moins 10% par an, croissance elle-même décroissante, il faudra attendre 2 à 3 siècles pour équiper le parc avec les fameux 10 millions de véhicules, ce qui laissera le temps à EDF de refaire 15 fois les soudures des 9 EPR nécessaires.

    Plus sérieusement, on a pas fini de consommer du pétrole, pendant plusieurs siècles encore. Mais ce pétrole sera de plus en plus fabriqué localement plutôt qu’importé et fossile (E85, XTL…)

    L’électrification du parc automobile est une impasse industrielle. La voiture électrique ne se vend pas pour d’excellentes raisons : temps de recharge, autonomie, prix de vente. Enfin, ses conséquences en termes de pollution sont dramatiques. Le temps est venu de renoncer à cette folie. Si on persiste, c’est toute l’industrie automobile européenne qui sera détruite. On aura l’air malin avec nos dizaines de millions de chômeurs supplémentaires si nous devons importer des voitures chinoises à moteur thermique dans quelques années.

    • Mais non, aux USA AOC (nouvelle vague gauchiste) s’étonne que les gens soient contre les robots qui permettraient d’accorder tant de temps libre pour leur esprit créatif !
      https://boingboing.net/2019/03/10/star-trek-democrats.html

    • « La voiture électrique ne se vend pas pour d’excellentes raisons : temps de recharge, autonomie, prix de vente. »

      Il y a un truc marrant aussi avec la voiture électrique : c’est le stress ! La peur de se retrouver loin de chez soi sans l’autonomie suffisante pour rentrer.

  • Si l’électricité double son prix, il n’y aura plus d’intérêt à s’équiper d’une pompe à chaleur et c’est bien dommage pour la pollution des villes car il n’y a pas de filtre à particules sur les cheminées.

  • Le rendement d’une pompe à chaleur air-eau est de 3 vers 10 degrés extérieur et de 2 vers 0 degré extérieur. Mais le kWh fuel est moins cher que le kWh électrique pour un particulier.

  • «  »Ainsi, une voiture (essence ou diesel) qui consomme 6 litres aux 100 km (soit une énergie thermique de 60 kWh) n’a plus besoin que de 20 kWh d’électricité. » »
    Pouvez vous m’éclairer sur le calcul utilisé pour obtenir ces résultats s’il vous plait?
    On passe d’un volume en litre , pour obtenir une densité d’énergie en Joules ou en Calories.
    Mais je ne vois pas ou viens s’intercaler la variable temporelle dans ce calcul.

  • Hier, dans la galerie marchande d’un hypermarché, il y avait une expo de tondeuses à gazon:

    -une douzaine de thermiques, tractées ou non
    -deux autoportées thermiques
    -trois électriques dont une à batterie

    Il semble que quand ce n’est pas subventionné, l’intérêt pour l’électrique est bien moins présent…

  • Curieux calcul que fait Michel Gay : car l’objectif (absurde) du candidat Hollande était de baisser la part du nucléaire dans la production ÉLECTRIQUE de 75 % aujourd’hui à 50% en 2025.
    Or, M. Gay voudrait démontrer qu’en augmentant la consommation d’électricité et en l’affectant au nucléaire, on diminuerait sa part dans le mix total !
    Mais hormis ce hiatus de raisonnement, la conclusion est correcte : si l’objectif est de diminuer les émissions de CO2 sans taxer les consommateurs seul le nucléaire fournit une solution viable.
    Vouloir en réduire la part est totalement absurde.
    Mais la politique a des raisons que la raison ignore.

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