Transition énergétique : la ruineuse quête du Graal

Pourquoi est-il nécessaire d’augmenter les tarifs d’électricité ? Ne serait-ce pas à cause du coût grandissant des « soutiens » financiers aux énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques ?

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Éoliennes (Crédits : Aoedieart, licence Creative Commons)

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Transition énergétique : la ruineuse quête du Graal

Publié le 1 février 2019
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Par Michel Gay.

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a proposé le 30 janvier 2019 une forte hausse du tarif réglementé de l’électricité de 5,9 % TTC (soit 7,7 % (!) sur le tarif hors taxes).

Il est urgent de temporiser…

Le ministère de la Transition écologique et solidaire a aussitôt annoncé que le gouvernement n’appliquera pas cette hausse… en période hivernale… Temporisons !

« Le gouvernement, comme la loi l’y autorise, n’appliquera pas ces hausses tarifaires » estimées à 85 euros par an pour un foyer qui se chauffe à l’électricité. « Il fera ainsi usage des délais prévus par la loi afin de protéger les foyers français« .

Le gouvernement dispose d’un délai légal de trois mois à compter de la proposition de la Commission.

Si le gouvernement souhaite vraiment protéger les Français « et notamment les plus modestes« , il serait bien inspiré de s’intéresser aux origines de cette forte hausse… et de regarder du côté du financement ruineux des éoliennes et du solaire photovoltaïque, comme le recommande la Cour des comptes.

Cette hausse « serait due principalement à une hausse des prix de marché de gros de l’électricité, ainsi qu’à une augmentation du prix des capacités électriques » a expliqué le ministère. Qu’en termes galants ces choses-là sont dites !

Et le gouvernement pourrait-il désigner ces « capacités électriques » dont le coût augmente ?

Ou bien serait-ce politiquement incorrect de dire que les énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques sont ruineuses ?

Mais pour adoucir cette annonce amère (et ce n’est pas la dernière), le ministère rappelle que « la France reste l’un des pays où la hausse est la plus contenue et où l’électricité demeure la moins chère« .

Mais à ce rythme-là des augmentations, ça ne va pas durer…

Un tarif réglementé qui se dérègle

Le tarif réglementé d’électricité est appliqué par EDF à environ 26 millions de foyers. Il prend en compte l’évolution du prix du marché de gros. La CRE propose traditionnellement en août, mais aussi parfois en début d’année, une évolution du tarif hors taxe.

En décembre, le Premier ministre Édouard Philippe s’était engagé à geler les hausses des tarifs… de l’électricité et du gaz au 1er janvier 2019 pour apaiser les Gilets jaunes. Mais la réalité des coûts non maîtrisés des subventions aux énergies renouvelables le rattrape…

Dans le cadre de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) publiée le 25 janvier 2019, le gouvernement souhaite réformer le marché de l’électricité, pour « faire bénéficier les consommateurs de la stabilité des coûts du parc de production français » ( !?). Et il aurait pu dire « du parc de production nucléaire français ».

Pourquoi est-il alors nécessaire d’augmenter les tarifs d’électricité ?

Ne serait-ce pas à cause du coût grandissant des « soutiens » financiers aux énergies renouvelables éoliennes et photovoltaïques ?

Surtout rester politiquement correct !

La majorité de la presse et les prosélytes patentés des énergies renouvelables font preuve de schizophrénie. Leur propagande appelle à défendre la virginité de Gaïa contre tous les Satan industriels soupçonnés d’ambitions prométhéennes. Mais, « en même temps », ils disent vouloir maintenir le niveau de vie des Français par la sobriété recommandée. Ce qu’ils exigent en réalité, c’est la frugalité forcée par les interdictions légales, comme la loi de transition énergétique pour la croissance verte par exemple).

Contre cette forme occidentale de fatwa contre le nucléaire symbole de production durable d’une énergie abondante, la pédagogie rationnelle ne peut plus rien. Il faudra attendre que les réalités physiques et financières pèsent sur le confort de vie sociale des Français pour qu’une révolte populaire (Gilets jaunes ?) remette les pendules à l’heure…

Les lobbies verts…

Nicolas Hulot avait déclaré dans une interview « Mon Graal, c’est de créer des conditions de transition irréversibles ».

Ce principe qui veut ancrer l’avenir dans des technologies du passé (elles datent du XIXe siècle), et qui ne répondent pas au besoin d’une nation moderne, est aux antipodes de l’esprit de progrès.

D’où le rôle « nécessaire » de l’ADEME (Agence pour le Démantèlement Expéditif du Modèle Énergétique) auprès des ministres successifs de l’Écologie. L’ADEME est le noyau du système.

Cette agence étatique (payée avec l’argent des citoyens français) n’a pas honte de sa quête moyenâgeuse d’une aventure stérile que la raison ignore.

Elle s’appuie sur de puissantes associations (Sortir du Nucléaire, Greenpeace, France Nature Environnement, WWF, les  amis de la Terre,…) qui sont désormais  officiellement au pouvoir. Ces dernières détiennent  dorénavant, directement et indirectement, des postes clés dans des ministères et elles sont de plus subventionnées pour cela.

L’instinct et la raison

L’entreprise EDF, dont l’État est le principal actionnaire, semble jouer un jeu trouble en paraissant collaborer à sa propre destruction, et donc à celle des Français par son rôle central dans l’activité économique.

Elle soutient le développement des panneaux solaires (tant qu’ils sont subventionnés car il y a de l’argent à se faire sur le dos des contribuables), et elle paraît courber l’échine devant l’injonction du gouvernement de baisser la part du nucléaire de 75 % à 50 % dans le mix énergétique.

Nicolas Hulot avait aussi déclaré dans la même interview : « je fonctionne à l’instinct ». Comme les primates ?

Il ferait mieux de s’appuyer sur la raison et les avis émis par les Académies, surtout en étant en charge de l’avenir de la France…

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  • Question qu’un enfant pourrait, et devrait poser :

    Sachant que l’énergie solaire n’est pas du tout viable bien au sud de la métropole, pourquoi serait-elle viable ici, avec exactement la même techno et beaucoup moins de soleil que par exemple en Espagne?

  • Je pense que l’abandon du nucléaire et donc d’énergie abondante dans la France est leader fait partie de cette culture du sabordage qui habite nos élites depuis 30-40 ans.
    Sabordage et incompétence sont au pouvoir depuis des décennies.

    • Il faut noter que les parasites se focalisent sur la bête facile a tondre, car centrale…
      Il leur serait nettement plus difficile d’attaquer la transition par le chauffage et le transport, parce qu’il n’y a pas d’assaut du trône central possible, et donc les agitateurs ne s’en occupent pas, il faudrait travailler et avoir des vraies idées pour cela, et les leurs ne fonctionnent pas, on verrait trop vite que ce sont des charlots. Avec l’électricité, leur inconsistance est masquée par la capacité du nucléaire et de l’hydro (pour l’instant) à boucher tous les trous.
      La conclusion est claire, l’écologisme ne consiste donc absolument pas à améliorer l’effet de serre, mais bel et bien à s’emparer de la rente de la vache à lait centrale… pour continuer a vivre de leurs lubies… un vrai syndicat de parasites rouges (faut les comprendre, les pays rouges historiques ont été ravagés et n’ont plus les moyens de les payer à ne rien faire…)
      Ceci dit, on ne peut s’en prendre qu’a nous mêmes. A tout attendre de notre état soviétique, y compris en matière d’électricité, il pourrit par la tête…

    • @Paul6475 : Ce n’est malheureusement pas du sabordage volontaire. Ce n’est que de l’obéissance à des directives impérieuses de nos véritables gouvernants : L’objectif juif maçonnique (Illuminati) est la réduction de la race humaine (les goyim) au statut d’animaux domestiques au service de l’élite.
      Et les animaux n’ont pas besoin du chauffage central.

  • la Démocratie des voyous et profiteurs !?..

  • Les ENR ont une part de responsabilité mais pas que. On peut y ajouter :
    – les travaux de sécurisation des centrales nucléaires après Fukushima
    – l’augmentation du coût du transport de l’électricité
    – la loi NOME qui impose à EDF de revendre 25 % de son électricité nucléaire à ses concurrents…

    • C’est un tout , c’est évident. Concrètement la loi européenne impose a EDF de donner 25 % de ses marges a des suceurs de fric arrivés la par la grâce de complicité d’escroquerie. Perso j’ai souhaité acheter les sociétés d’autoroute, au conditions de la vente tout le monde pouvait acheter, je n’ai pas été choisi, c’est ballot a l’heure qu’il est j’aurai 10 milliard de coté.

    • Vous oubliez les dettes d’Areva et d’EDF, les coûts de production de l’epr, les infrastructures de recyclage des déchets…

  • Encore une synthèse utile. J’ajouterai que les mots pour qualifier et répondre a Choupinette, sa Hulotte et tous les parasites idéolo-écolos ne sont pas assez fort et violent. Il y a urgence a ce que la majorité des français comprennent qu’ils amènent le pays a la ruine.

  • Faut se faire à l’idée que la France n’a plus aucun pouvoir de décision sur sa destinee ,que son état n’existe pas reellement ce n’est qu’un bébête show pour distraire les francais pendant qu’on les vole.

  • «Elle s’appuie sur de puissantes associations (Sortir du Nucléaire, Greenpeace, France Nature Environnement, WWF, les amis de la Terre,…) qui sont désormais officiellement au pouvoir. Ces dernières détiennent dorénavant, directement et indirectement, des postes clés dans des ministères et elles sont de plus subventionnées pour cela.»
    S’intéresser au financement et à l’origine de ces « associations » est hautement instructif
    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/31/89/29/Etude-sur-la-nature-des-mouvements-ecologistes/Etude-sur-la-nature-des-mouvements-ecologistes.pdf

  • Il faut arrêter toutes les subventions et laisser le marché trouver le prix des diverses sources d’énergie, pétrole et gaz de schistes compris.
    Oublions cette arnaque du CO2 qui n’a été inventée que pour nous taxer.

  • On ne dit plus « Transition énergétique », on dit : « Transition Ecologique Bolivarienne » !

    (Certains disent « et sociale » mais c’est pareil).

  • C’est dommage, ma pompe à chaleur marchait bien et en plus me chauffait proprement, mais avec le prix de l’électricité il va falloir se chauffer au bois ou au fuel ??

    • la pompe à chaleur, bof…
      ça fonctionne d’autant mieux qu’il y a pas besoin de chauffage, le cop est variable avec la température : très bon en été quand il n’y en a pas besoin, minable en hiver quand on a froid…

  • je n’ai pas lu dans les buts de la transition énergétique d’obtenir un prix plus bas..

  • Est-ce que qqun ici est partant pour analyser ce dossier wwf/greenpeace.be louant les éoliennes et la politique énergétique allemandes ? https://www.greenpeace.org/belgium/Global/belgium/report/2016/Climate_Energy/9-mythes-transition-energetique-allemande-refutes.pdf

    • ben il suffit de le lire je viuens d’y passer 20 secondes..
      par exemple
      « Grâce à une meilleure
      efficacité énergétique,
      la facture d’énergie d’un
      ménage allemand est de
      moitié inférieure à celle
      d’un ménage américain
      équivalent. » la réfutation sur le prix est curieuse…

    • le problème n’est d’ailleurs pas les renouvelables mais l’existence d’une politique énergétique même…
      donc des buts quoi..
      lisez donc sur la transition energetique , vous ne verrez pas explicitement qu’un prix bas est un but..vous verrez au mieux que maintenir un prix bas est un souci ou un truc comme ça… fait partie de la problématique ou des enjeux…

    • Les mythes 1 et 2 sont bien des mythes. L’Allemagne a baissé sa production d’électricité nucléaire et en même temps baissé l’utilisation de charbon/lignite, de manière très forte pour la première et plus faible pour la seconde, au profit des ENR. Le transfert nucléaire vers ENR n’a pas joué pour les émissions de CO2, la baisse de celles-ci est surtout liée au moindre recours aux énergies fossiles. Il faut quand même noter que si l’Allemagne avait maintenu son nucléaire au niveau initial, elle aurait pu diminuer plus fortement ses énergies fossiles donc ses émissions de GES. Vous trouverez tous les chiffres qui décrivent cela sur Wikipedia/Electricité Allemagne…

      Compliqué de répondre sur le mythe 3 (et que veut dire « hors de prix » ?)

      Remarque sur le mythe 4 : s’il est vrai que – et pas qu’en Allemagne – charbon et nucléaire ont été et continuent d’être fortement subventionnés – ce qui devient aberrant pour le charbon – il faudrait pour être complètement honnête intellectuellement rapporter ces subventions à la consommation totale d’énergie correspondante. A vu de nez, l’opération la plus rentable concerne la lignite ; le charbon a été fortement subventionné alors qu’il a fourni à peu près la même énergie totale que la lignite ; le nucléaire a couté plus cher que la lignite et moins que le charbon ; pour les ENR, il est trop tôt pour en tirer des conclusions, les investissements n’ayant commencé qu’il y a une quinzaine d’années, la période de comparaison n’est pas la même…

      Pas d’avis personnel sur les mythes 5 et 6.

      Mythe 7 : pour moi, c’est bien un mythe tant que les ENR (éolien et solaire) ne dépassent pas un certain seuil ; du fait de l’intermittence de ces énergies, particulièrement pour le solaire, un mix énergétique qui comprendrait trop de ce type d’ENR pourrait poser des difficultés d’approvisionnement ; ce seuil dépend bien évidemment de la qualité du gestionnaire du réseau.

      Mythe 8 : d’une façon générale, les ENR ont le vent en poupe (sic) auprès du public, exception faite du syndrome Nimby. Cf divers sondages et premières contributions du Grand Débat (ou du Vrai Débat).

      Le mythe 9 se passe évidemment de commentaires.

  • parlons simple .. Ce n’est que du Fric , le seul but !!!. Vous êtes dans un pays où tout est électrique..Bravo !! Le revers de la médaille !!
    votre richesse est l’exportation de vos forages pétroliers… quel enfumage de moralité !!! pour du pognon !!!

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